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UE3 CHAPITRE 1

Pr. Boschi Livret 2


5 septembre 2023 8h à 9h

ATOMISTIQUE

I. LA STRUCTURE DE L’ATOME

1. Quel modèle correspond le plus à la réalité ?

A. Le modèle ondulatoire/quantique.

• Issu de l’équation de l’équation de Schrödinger, de la Loi de De Broglie et du


Généralités Modèle de Bohr.

• Il est impossible de connaître à la fois la position et le mouvement (c’est-à-


dire sa trajectoire) d’un électron.
o Soit m. Δx. Δv≥10−34
Avec m=masse ; Δx=incertitude sur la position ; Δv=incertitude sur le
mouvement
• Si à tout moment on vérifie l’équation, on peut appliquer la théorie de la
mécanique classique, sinon cela n’est pas possible.
• À l’échelle macroscopique : Donnons m= 1 kg
o Si on vérifie l’équation Δx.Δv≥10−34 , on peut appliquer la mécanique
classique.
o Et si Δv = 1 m. 𝑠 −1 Δx= 10−34 𝑚→ Précision excellente
Principe d’incertitude
d’Heisenberg • À l’échelle microscopique : Donnons m= 10−30 kg (masse d’un électron)
o Si on vérifie l’équation 10−30 . Δx.Δv≥10−34 soit Δx.Δv≥10−4 on peut
appliquer la mécanique classique.
o Mais si Δv = 1 m. 𝑠 −1 Alors Δx= 10−4 𝑚→ Imprécision énorme comparée
à la taille d’un atome de 10−10 𝑚
o On remarque donc que le principe d’incertitude d’Heisenberg est
incontournable à l’échelle des atomes. On ne peut pas à tout moment
connaitre la position exacte des électrons. Et pour rappel, le volume de
l’atome est déterminé par ces électrons qui sont en mouvement autour
du noyau qui est très petit.
Ici, on doit utiliser la mécanique quantique.

• À chaque électron est associée une onde stationnaire (amplitude indépendante


du temps) donnée par une fonction mathématique (l’équation de Schrödinger)
Principe appelée fonction d’onde ψ ou orbitale.
• Orbitale : Volume dans lequel la probabilité de trouver un électron est de 95%.

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• Ne possède pas de réalité physique.
• Seule la valeur en un point de son carré ψ² détermine la probabilité de présence
d’un électron dans un volume autour de ce point.
La fonction d’onde ψ • Aspect fondamental de la mécanique quantique : On est dans la probabilité de
trouver un objet dans un volume donné.
• La variation de ψ² n’est pas la même selon l’orbitale.

• L’électron dans l’atome n’est plus une boule, mais un « nuage » qui entoure le
noyau correspondant au volume où on peut trouver l’électron.
• Ce modèle est plus stable car l’électron ne perd pas d’énergie.
• Dans l’image : on ne voit pas l’électron, mais on a des points représentant la
probabilité de sa présence autour du noyau (on n’a pas de probabilité de
présence dans le noyau), ce qui donne la géométrie à cet atome d’hydrogène.
o Ici, la courbe représente la probabilité de présence ponctuelle de
l’électron de H autour du noyau en fonction de la distance (en abscisse)
Représentation de la
par rapport au noyau : on remarque qu’il y a une distance optimale
probabilité de
(maximum de la courbe) où on a un maximum de probabilité de présence
présence de
de l’électron par rapport au noyau.
l’électron
Et cela définit ensuite la forme et la géométrie des orbitales.

• La stabilité de l’atome dans leur état fondamental : les charges sont accélérées
mais elles sont contraintes par la mécanique quantique (c’est le principe
d’incertitude).
• La forme des molécules vérifiée expérimentalement car on pourra définir
l’orientation préférentielle des nuages électroniques : pas de trajectoire ni
position précise mais une orientation.
• Les effets spectroscopiques (ce qui permet la quantification des échanges
Ce modèle permet
d’énergie) : reflète le fait que le nuage ne peut prendre que des formes
d’expliquer…
déterminées, notamment en ce qui concerne la distance r du maximum de
densité au noyau, donc on reste sur des niveaux énergétiques définis et stables
en fonction de l’orbitale atomique.
o Permet de définir la distance du maximum de densité de présence de
l’électron par rapport au noyau, ce qui donne des informations sur la
géométrie des atomes et par conséquent des molécules.

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• Le modèle ondulatoire/quantique a été simplifié par le fait qu’en utilisant
l’équation de Schrödinger on fait apparaître pour chaque électron 3 nombres
quantiques définissant les orbitales : n, l et m.
Rappel : l’orbitale définie le volume dans lequel la probabilité de trouver un
électron vaut 95%.
• On a également un 4ème nombre quantique : s, qui est lié à la rotation de
l’électron sur lui-même
o Possède deux valeurs qui suffisent pour expliquer ce qui a lieu dans
l’ensemble des atomes.
• Les nombres quantiques sont des nombres entiers. Chaque électron est défini
par ces 4 nombres.

• Nombre quantique principal : définit la couche électronique.


• Nombre entier non nul (donc n>0).
• Lié à une quantification d’énergie et définit le grand volume à l’intérieur
n duquel va se situer l’orbitale. Plus n est élevé plus le volume est important.
• Pour n=4 on peut caractériser 60 éléments, et pour tous les éléments du
tableau périodique il faut aller jusqu’à n=7.

Les nombres • Nombre quantique azimutal : définit la sous-couche.

quantiques • Nombre entier compris entre 0 et n-1 (donc n-1 ≥ l ≥ 0)


l • Définit la forme/géométrie de l’orbitale
• Fait qu’on a plusieurs orbitales pour une même couche électronique.

• Nombre quantique magnétique.


• Nombre entier compris entre +l et -l (donc +l ≥ m ≥ -l)
m • Définit l’orientation de l’orbitale.
• Fait qu’on a plusieurs orbitales pour une même sous-couche électronique.

• Nombre quantique de spin :


• Prend deux valeurs opposées : +1/2 et -1/2.
• Détermine le nombre d’électrons maximum par orbitale qui est de 2 : deux
électrons ne peuvent pas se trouver au même endroit en même temps donc
ne peuvent pas avoir les 4 mêmes nombres quantiques.
s o Ainsi, pour toute orbitale atomique définie par n, l et m, il peut y
avoir maximum 2 électrons qui diffèrent par le nombre s.
• Définit la rotation de l’électron sur lui-même.
o L’électron est en mouvement et a également un mouvement de
rotation sur lui-même.

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Niveau (n) Sous-niveau (n-1 ≥ l l ≥ m ≥ -l Orbitale(s) atomique(s) Nombre d’orbitales atomiques
Volume ≥ 0) Orientation (OA) OA et d’électrons e-
Forme Max (OA ; e-)

l=0
n=1 (sous-couche m=0 1s 1;2
(couche électronique s)
électronique K)

l=0 m=0 2s
n=2 4;8
m = -1
(couche
l=1 m=0 2p+1, 2p0, 2p-1
électronique L)
(sous-couche m = +1
électronique p)
l=0 m=0
3s

l=1 m = -1 3p+1, 3p0, 3p-1


n=3 m=0 9 ; 18
(couche m = +1
électronique M) m = -2
l=2 m = -1 3d+2, 3d+1, 3d+0, 3d-1, 3d-2
(sous-couche m=0
électronique d) m = +1
m = +2
m=0
l=0 4s

m = -1
l=1 m=0
m = +1 4p+1, 4p0, 4p-1

n=4 m = -2
(couche m = -1
16 ; 32
électronique N) l=2 m=0 4d+2, 4d+1, 4d+0, 4d-1, 4d-2
m = +1
m = +2
m = -3
m = -2
l=3 m = -1 4f+3 4f+2, 4f+1,
(sous-couche m=0 4f+0, 4f-1, 4f-2, 4f-3
électronique f) m = +1
m = +2
m = +3

• Le nombre max d’électron sur une couche peut être calculé en faisant 2n²
• NB : Ce tableau n’est pas censé être mémorisé mais compris, il faut être capable de le réaliser par cœur
avec uniquement les données fournies dans la page 4.
• Plus le niveau énergétique est bas, plus c’est stable.

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Géométrie et représentation schématique des orbitales

• Orbitale sphérique.
• Le noyau se situe à l’origine du repère.
• La case représentée à gauche est une case quantique : elle représente l’orbitale s car il y en
Orbitales s a une seule.

• Orbitale bilobée.
• Au centre se trouve le Point Nodal : endroit où la probabilité de présence de l’électron est
nulle car il s’agit de l’endroit où se trouve le noyau.
• Les cases représentées à gauche représentent les orbitales p car il y en a 3, représentant
Orbitales p les 3 orientations possibles.
• C’est cela qui va dicter la géométrie des molécules.

• Représentations de plus en plus complexes.


• Les cases représentées à gauche représentent les orbitales d car il y en a 5, représentant
les 5 orientations possibles.
Orbitales d

• Les cases représentées à gauche représentent les orbitales f car il y en a 7, représentant les
Orbitales f 3 orientations possibles.
• La représentation est très très compliquée voire impossible

• Représentées par des flèches orientées vers le haut (pour s = +1/2) ou vers le bas (pour s
Les
= -1/2) en dedans des cases représentant les orbitales.
électrons
• Si on a deux électrons dans une case on parle d’électrons appariés.
• Si on a un électron dans une case on parle d’électron célibataire.

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Règles de remplissage des couches

Les électrons • Chaque électron est caractérisé par 4 nombres quantiques : n, l, m et s.

• Deux électrons d’une configuration se distinguent par au moins un nombre


quantique.
Principe de Pauli
o Explique que 2 électrons ne peuvent pas être au même endroit. Donc
dans une orbitale atomique on a au maximum 2 électrons.

• Plusieurs cases ont la même énergie (= appartiennent à la même sous-couche),


les électrons vont se placer avec un spin maximal.
• On va remplir d’abord le plus grand nombre de cases avec des spins parallèles (=
Règle de Hund
électrons célibataires) avant de considérer des électrons appariés.
• On ne met pas 2 électrons dans la même case si les autres cases de
l’orbitale ne possèdent pas d’électrons.

• Pour que les atomes soient stables, on empile les électrons un par un par niveau

Principe de Stabilité d’énergie croissante.

ou règle de • Il faut donc connaître le niveau d’énergie des orbitales atomiques pour savoir dans
Klechkowski quelle orbitale on place les électrons.
• Les niveaux énergétiques sont définis par les nombres quantiques n, l et m.

• À bien connaître !
• Remarque : plus l’énergie augmente, moins l’orbitale est stable (donc n=1 est la
plus stable) et plus elle a un volume important car on s’éloigne du noyau, donnant
des atomes de volume plus important.

Ordre de
remplissage des
couches

L’orbitale 1s est l’orbitale la plus basse en énergie. Son niveau énergétique est de -13,6 eV. Ensuite, dans l’ordre
d’énergie croissante, on a l’orbitale 2s, puis 2p, 3s et ainsi de suite. Ainsi, ce qui existe est toujours le plus stable.

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Construction des configurations électroniques des éléments

1𝑠1
Hydrogène
n=1
(Z = 1)
1𝑠 2
Hélium n=1
(Z = 2) • Couche K (correspondant à la première ligne du table périodique) est maintenant remplie.

1𝑠 2 2𝑠1
Lithium n=1
(Z = 3) n=2

1𝑠 2 2𝑠 2
Béryllium n=1
(Z = 4) n=2

1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝1
Bore n=1
(Z = 5) n=2

1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝2
n=1
n=2
Carbone
• Ici le carbone possède deux électrons célibataires. La configuration électronique donne
(Z = 6)
accès à la géométrie mais aussi aux propriétés des différents éléments (notamment en
termes de liaison).

1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝3
n=1
n=2
Azote
• On remarque ici que l’azote possède 3 orbitales avec 3 électrons célibataires et cela suffit
(Z = 7)
donc à expliquer les propriétés complètement différentes entre un azote et un carbone par
exemple en termes de géométrie, réactivité et liaison.

1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝4
n=1
Oxygène
n=2
(Z = 8)
• Ici nous avons sur les orbitale 2p : un doublet d’électron et 2 électrons célibataires.

1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝5
n=1
Fluor
n=2
(Z = 9)
• Atome le plus électronégatif.

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1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6
n=1

Néon n=2

(Z = 10) • Couche L (correspondant à la deuxième ligne du table périodique) est maintenant remplie.
• Toutes les orbitales sont remplies, ce qui explique le fait qu’il est inerte.

Ne 3𝑠1 ou 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6 3𝑠1


• Natrium = Sodium
Na
• Appartient à la colonne des alcalins (électropositifs) qui donnent facilement des cations.
(Z = 11)
• Configuration électronique externe ns1.
• Le sodium a une configuration 3s 1.

Ne 3𝑠 2

Mg • Appartient à la colonne des alcalino-terreux qui donnent facilement des cations divalents.
(Z = 12)

Ne 3𝑠 2 3𝑝1

Al • Situé à droite du tableau périodique.


(Z = 13) • Il a une configuration électronique externe de type ns2np1.

Ne 3𝑠 2 3𝑝2
Si
(Z = 14)
Ne 3𝑠 2 3𝑝3
P
Rôle cellulaire important.
(Z = 15)
Ne 3𝑠 2 3𝑝4
S
(Z = 16)
Ne 3𝑠 2 3𝑝5
Cl
Appartient à la colonne des halogènes, ils ont une configuration externe de type ns 2np5 .
(Z = 17)

Ne 3𝑠 2 3𝑝6

Ar
• Couche M remplie et ici, toutes les orbitales sont remplies.
(Z = 18)

Ndlr : Sur la ligne n=4, il y a certaines exceptions à connaître, notamment avec les éléments de transition et les
exceptions à la règle de Klechkowski. Le tout est retranscrit plus en détail dans la ronéo suivant du 05/09/23 – 9-10h.

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