Le fantastique

FRA 601-102
 Naissance de la psychiatrie
 Après théories antiques des causes biologiques des troubles de
l’humeur, explications et traitements essentiellement religieux
des troubles de santé mentale (prière, expiation, exorcisme,
bûcher).
 Renaissance commence à envisager la folie comme maladie,
mais les « fous » sont encore emprisonnés.
 Fin 18e s. apparition d’asiles d’aliénés, mais peu de changement
dans le traitement des « internés ».
 1808: apparition du mot psychiatrie par Johan Christian Reil
psyche : âme, esprit
Iatros : médecin
 Au long du 19e, classification des symptômes et traitements
cliniques se développent
Les aliénistes
Premier nom donné aux psychiatres.
Ils considèrent qu’il n’existe pas de frontière franche
entre le fou et le sain d’esprit, mais une série d’états
intermédiaires dont l’angoisse et les hallucinations
peuvent faire partie.
Jean Martin Charcot, un de ces chercheurs, étudie les
névroses, la mélancolie, les délires et l’hystérie. Il est
connu pour ses « leçons » sur cette dernière maladie.
Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse, figure
parmi ses étudiants. Maupassant assistera à ses
séances.
André Brouillet, Une leçon clinique à la Salpêtrière (1887)
Naissance de la psychanalyse
 Sigmund Freud naît en 1856, en
Autriche
 Médecin, neurologue
 1885: Étude de l’hystérie avec
Charcot
 1889: Étude de l’hypnose avec
Liébeault, s’en inspire pour la
cure de parole qu’il developpe
 1896: Freud donne le nom de
psycho-analyse à sa méthode
 1899: Publication de
L’interprétation des rêves
 1908: Fondation de la Société
psychanalytique de Berlin
 1910: Fondation de l’Association
psychanalytique internationale
Les origines littéraires du fantastique
en France
 A ses racines dans le merveilleux, dans les récits où le Bien
et le Mal s’affrontent de manière symbolique. Ces
mythologies, ces légendes et ces contes sont généralement
rassurants parce que le Bien y triomphe.
 Pendant les Lumières (18e s.), on remet en question ces
croyances qui n’ont pas de fondements scientifiques et qui
ne peuvent pas être défendues par la raison.
 Au 19e siècle, la religion et ses institutions déclinent et
certains n’acceptent pas le triomphe total de la raison. On
se tourne vers d’autres formes de croyances comme
 l’occultisme
 le spiritisme
Les influences anglaise et allemande
Le fantastique français est inspiré du roman gothique
anglais, de son esthétique « du lugubre, de la cruauté
et de l’horreur ».
Mary Shelley écrit Frankenstein en 1818.
Bram Stoker publie Dracula en 1897.
L’Allemagne inspire aussi à travers la traduction des
Contes fantastiques d’Ernst Hoffman (autour de 1830)
et bien avant avec Faust de Goethe, qui raconte
l’histoire d’un vieux docteur qui fait un pacte avec le
diable pour avoir la jeunesse éternelle.
Qu’est-ce que le fantastique?
 Aussi appelé « romantisme noir », déborde la période
romantique et s’étend sur tout le XIXe siècle.
 Transformation du merveilleux qui entourait l’humain en
une incertitude, une inquiétude sur les forces qui habitent
le monde et les hommes.
 Déplacement du débat entre le Bien et le Mal au combat
intérieur entre
 le rationnel et de l’irrationnel;
 la raison et la folie;
 la réalité et le rêve (ou le cauchemar).
 Explore les zones de l’imaginaire humain et se fonde sur les
peurs propres à la condition humaine.
Caractéristiques du fantastique
 PERSONNAGES TYPES: Figures qui remettent en question les
limites de l’humain (vampire, loup-garou, fantôme, mort-
vivant, démiurge) et sa santé mentale (fou, aliéniste devin,
voyant)
 THÈMES: peur, mort, sexualité, folie, forces occultes, gothique.
 FORMES:
 Narration impliquée qui permet l’intrusion du surnaturel, de
l’étrange, de forces obscures dans le quotidien.
 Brouillage des frontières entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
 BUT: Déstabilisation du lecteur par l’identification à un
personnage principal déstabilisé, envahi par la peur ou cau
bord de la folie.
 GENRES: conte, nouvelle.
Œuvres fantastiques françaises
Honoré de Balzac, Peau de chagrin (1831)
Charles Nodier, Smarra ou les démons de la nuit (1821)
Théophile Gauthier, La morte amoureuse (1836)
Prosper Mérimée, La Vénus de l’Ille (1837) et Lokis
(1869)
Guy de Maupassant, Le Horlà, La peur, La chevelure,
La nuit, L’auberge, La morte, La légende du Mont
Saint-Michel.