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Université Hassan 1er

Faculté des Sciences et Technique SETTAT


Département : Chimie Appliquées Et Environnement

L
« ‫» وجعلنا من املاء كل شيء حي‬

aG o u v e r n a n c e
de l’E a u
Réalisée par :
Demandée par :
• Pr. Zouhri
• Bouchra DAIF
Année universitaire : 2023/2024
1 Etat des lieux

2 Historique

3 Gouvernance de l’eau
Etat des
lieux
Climat du
Maroc :
La production annuel des bassins hydraulique en
Mm3/an, 1996-2005
Précipitation :
Précipitation :
Loi 10-95
Loi 10-95 intégré

Objectif : réformer ce secteur sur les plans institutionnel et


juridique en vue de moderniser la gestion des ressources en eau
et doter les pouvoirs publics des outils leur permettant de faire participative Gestion concertée

face aux multiples défis posés.

Sur le plan institutionnel : décentralisée


• l’institutionnalisation du conseil supérieur de
l’eau et du climat
Sur le plan juridique :
• la création de neuf agences des bassins • la planification et la gestion intégrée de l’eau
hydrauliques • la lutte contre la pollution et la surexploitation des
• la création des commissions de l’eau au niveau ressources en eau
provincial et préfectoral • les conditions générales d’utilisation du domaine public
hydraulique
• les instruments financiers à travers le principe préleveur-
payeur et pollueur-payeur
Le contexte juridique et institutionnel
Décret n° 2-04-553 du 13 hija 1425 relatif aux déversements,
écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects dans les eaux Loi 10-95
superficielles ou souterraines (B.O. n° 5292 du 17 février 2005).

Décret n° 2-97-657 du 6 chaoual 1418 relatif à la délimitation


des zones de protection et des périmètres de sauvegarde et
d'interdiction. (B.O. du 5 février 1998)

Décret n° 2-05-1533 du 14 moharrem 1427 relatif à


l'assainissement autonome (B.O. n° 5404 du 16 mars 2006).

Décret n° 2-97-787 du 6 chaoual 1418 (4 février 1998) relatif


aux normes de qualité des eaux et à l'inventaire du degré de
pollution des eaux Bulletin officiel n° 4558 du 5 février 199

Décret n° 2-97-875 du 6 chaoual 1418 relatif à l'utilisation des


eaux usées (B.O. 5 février 1998).
Limites de Loi 10-95

• absence de règles juridiques concernant le dessalement des eaux


de mer
• faiblesses des dispositions régissant la réutilisation des eaux
usées et la valorisation des eaux pluviales
• la carence des dispositions relatives à la protection contre les
inondations

• la complexité des procédures de délimitation et d’utilisation du


domaine public hydraulique
• l’absence de définitions pour certaines expressions telle que
l’expression «rejet direct ou indirect»
• difficultés rencontrées par les conseils d’administration en matière de
gestion et de contrôle des agences des bassins hydrauliques.
Révision de la loi
La loi n°36.15 relative à l’eau a été élaborée. Elle comprend 163 articles répartis sur 12 chapitres.

• Création de conseils des bassins hydrauliques


• Mise en place d’un cadre juridique pour le • L’établissement d’un cadre juridique exhaustif relatif à la
dessalement de l’eau de mer prévention et à la protection contre les inondations.
• L’obligation de doter les agglomérations urbaines de • La mise en place de systèmes d’information sur l’eau au
schémas directeurs d’assainissement liquide qui niveau du bassin hydraulique et à l’échelle nationale
tiennent compte des eaux pluviales et des impératifs
de l’utilisation des eaux usées • La simplification des procédures d’utilisation du domaine
• L’organisation du métier de foreur public hydraulique
• La mise en place d’un cadre relatif à la gestion • La définition d’un certain nombre d’expressions et la
participative des ressources en eaux en prévoyant les suppression d’autres imprécises comme «rejet direct et
modalités d’établissement de contrats de gestion indirect»
participative
Le Programme national Programme national prioritaire
La Stratégie nationale de
Programme National d’économie de l’eau d’approvisionnement en eau
l’eau (SNE) de 2009 potable et d’irrigation
d’Assainissement d’irrigation (PNEEI)
2030 2020-2027
liquide Mutualisé

I II III IV
La Stratégie nationale de l’eau (SNE) de 2009

‒ La gestion de la demande, la mobilisation de la ressource et l’environnement et une adaptation ciblée du cadre


juridique et de gouvernance de l’eau, pour rendre possible, sur la durée, les changements de comportements
nécessaires de la part de toutes les parties prenantes.

- une amélioration des réseaux de distribution urbains et d’adduction vers les périmètres irrigués pour de meilleurs
rendements. La gestion de la demande en eau et la valorisation de l’eau permettra à terme une économie d’eau
d’environ 2.5 Milliards de m3/an
Programme National d’Assainissement liquide
Mutualisé

• Accélérer la cadence de la réalisation du PNA pour atteindre un taux de raccordement de 95% et un taux de
dépollution de 80% y compris les émissaires à l’horizon 2040.
• Promouvoir la Réutilisation des eaux usées traitées pour mobiliser 474 Mm3/an à l’horizon 2030 et 573 Mm3/an
à l’horizon 2040.
Programme national prioritaire d’approvisionnement
en eau potable et d’irrigation

Ce programme qui s’étale sur repose sur les 5 axes suivants :


‒ la réutilisation des eaux usées épurées
‒ la communication et la sensibilisation
‒ le développement de l’offre en eau à travers :
• le lancement des travaux de 20 nouveaux
barrages. La capacité de stockage atteindra 27,3 ‒ la gestion de la demande et la valorisation
Milliards de m3 ; de l’eau:
• 3 nouvelles stations de dessalement de l’eau de • la poursuite des efforts des opérateurs de
mer; distribution de l’eau potable
• la construction des petits barrages pour le • la poursuite de la modernisation des
développement local réseaux d’irrigation
• la sécurisation de l’approvisionnement en eau • la réalisation de l’aménagement hydro-
potable agricole des périmètres irrigués
• la prospection et le dégagement des ressources en
eau souterraine
‒ le renforcement de l’approvisionnement en eau
potable en milieu rural moyennant :
• la poursuite des programmes déjà engagés;
• la mise en place de programmes
complémentaires pour 659 centres et 7876
douars;
le Programme national d’économie de l’eau
d’irrigation (PNEEI)

Les principaux impacts attendus du PNEEI sont :

• L’amélioration de la productivité de l’eau. Au terme du programme, un doublement de la valorisation d’eau est attendu;
• La réalisation d’économies substantielles sur les ressources en eau. Au terme du programme près de1,4 milliard de
m3de pertes seront évitées et bénéficieront aux cultures
• La réduction de la pollution des ressources en eau par la maitrise des apports d’eau et des fertilisants ;
• La réduction de la vulnérabilité du secteur agricole aux changements climatiques
• La création de l’emploi à travers l’intensification de la mise en valeur agricole à l’amont et à l’aval de l'activité agricole.
Constats
Constats relatifs à l’offre (disponibilité) de l’eau
• La disponibilité des ressources en eau est de plus en plus limitée et coûteuse à mobiliser, avec
près de 90% des ressources en eau de surface déjà régularisées par les barrages.
• Les réserves d'eau des principaux barrages affichent une tendance à la baisse, avec des taux
de remplissage globaux rarement dépassant les 60%.

• déficit croissant des bilans des nappes d'eau souterraine, atteignant actuellement
près de 1 milliard de mètres cubes par an.
• Les nappes d'eau souterraine sont surexploitées dans de nombreux cas
• Les sécheresses sont devenues plus fréquentes et durables

• Des épisodes pluvieux intenses et courts entraînent souvent des inondations,


notamment dans les bassins du Tensift, de l’Oum Er Rbia, du Souss et dans le sud
du pays.
• Les retenues des barrages sont menacées par l'envasement causé par l'érosion des
bassins versants
Constats relatifs à la demande en eau
• Les ressources en eau sont soumises à des pressions importantes, avec un déficit hydrique
chronique dans la plupart des bassins hydrauliques

• La demande totale en eau pour l'irrigation atteint environ 12,4 milliards de mètres cubes,
concentrée principalement dans les bassins de l'Oum Er Rbia et du Sebou. Cependant, cette
demande n'est pas toujours satisfaite en raison du déficit hydrique.

• La forte demande agricole en eau aggrave les pénuries

• La tarification actuelle de l'eau d'irrigation ne favorise pas une utilisation efficiente et


économe de l’eau

• la non-application des redevances prévues par la loi sur l'eau aux prélèvements d'eau
d'irrigation privée et aux petites et moyennes hydrauliques ne favorise pas une utilisation
judicieuse de cette ressource.
Constats relatifs à la gestion de l’offre et de la demande

• Les pouvoirs publics reconnaissent


l'importance du déficit hydrique et la nécessité
d'une coordination intersectorielle pour faire • La détérioration croissante de la qualité des
face aux tensions. ressources en eau
• Les subventions pour le pompage solaire ne
sont pas suffisantes pour protéger les nappes • Les programmes de recherche visant à soutenir
d'eau souterraine et doivent être cohérentes l'administration et les groupes d'usagers dans le
avec les politiques agricoles, de l'eau et de développement et la gestion des ressources en eau ne
l'énergie. reçoivent pas un soutien adéquat.
Tendances concernant l’offre d’eau

• Une diminution continue des ressources disponibles • Une diminution continue des réserves d'eau souterraine est
et une augmentation des événements extrêmes tels observée dans la plupart des nappes, entraînant un déficit
que les sécheresses et les inondations sont prévues, hydrique important. Certaines nappes, comme celles du
aggravées par le changement climatique. Souss, du Tadla, du Saiss et du Haouz, sont soumises à une
surexploitation intense, avec des niveaux de nappe qui
• Les modèles régionaux du changement climatique
diminuent rapidement.
prévoient des baisses significatives des
précipitations dans les bassins versants à l'ouest des
chaînes de montagne de l’Atlas d'ici 2050.
• De nombreuses nappes côtières subissent une
• Malgré les efforts de mobilisation, les ressources en surexploitation et voient leur salinité augmenter en raison de
eau disponibles par habitant devraient diminuer l'intrusion des eaux marines.
Tendances concernant la demande en eau

• L'augmentation démographique et
l'évolution des habitudes • En 2050, 40% de la demande nationale en eau
alimentaires sera concentrée dans les grands périmètres
• La demande en eau d'irrigation hydrauliques, 31% dans les petits et moyens
périmètres hydrauliques, et 29% dans les
devrait augmenter
secteurs d'irrigation privée.
considérablement d'ici 2050
Historique
• Lancée dès les années 60 par Feu SM Hassan II, la politique
Politique des barrages des barrages a dénoté de la clairvoyance du regretté Souverain
et a révolutionné la gestion des ressources hydriques à travers
la mobilisation de milliards de m3 d'eau dans les différentes
régions du Royaume.

Barrage Capacité de retention(m3)

Al Wahda 3,8 Milliards

Al Massira 2,76 Milliards

Bin El Ouidane 1,4 Milliards

Idriss i-er 1,2 Milliards

Sidi Mohamed ben Abdellah 1 Milliards

Oued El Makhazine 773 Million

Mansour Addahbi 529 Million


• Comment la politique des barrages a conduit le Maroc
vers l’endettement ?
Endettement

• Dans le contexte d'un gouvernement, l'endettement


peut être utilisé pour financer des projets
d'infrastructures, des programmes sociaux, des
services publics, ou pour combler des déficits
budgétaires.

• Ceci a amené le Maroc vers le développement de


l’agriculture pour rembourser les dettes et pour
faire évoluer l’économie marocaine
L’endettement a-t-il influencé les choix agricoles et la
souveraineté alimentaire ?
• Depuis la politique des barrages, le Maroc a

adopté la stratégie de productivisme

• Répondre aux besoins du marché internationale


sans tenir compte des besoins du marché locales
(sécurité alimentaire)

• Choix agricoles ≠ Souveraineté alimentaire


Terminologie • Souveraineté alimentaire : la
souveraineté alimentaire met l'accent sur
• Productivisme : Dans le domaine le droit des peuples à définir leurs
agricole, le productivisme se propres politiques agricoles et
traduit par l'adoption de pratiques alimentaires de manière autonome, sans
intensives axées sur la dépendre excessivement des importations
maximisation des rendements ou des politiques agricoles dictées par des
agricoles par unité de surface. acteurs extérieurs

• Sécurité alimentaire : La sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité,


à l'accessibilité et à l'utilisation d'aliments sûrs et nutritifs en quantité suffisante
pour répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de tous les individus,
leur permettant de mener une vie saine et active.
Quelles étaient les répercussions de crise de sécheresse
sur le rendement agricole ?
• La sécheresse des années 1980 a été causée par une combinaison de facteurs climatiques,
notamment des périodes prolongées de faibles précipitations et des températures élevées.
Ces conditions météorologiques ont entraîné une diminution significative des ressources
en eau, tant en surface qu'en sous-sol, ainsi qu'une réduction des rendements agricoles et
une augmentation des pénuries alimentaires.

• Début de surexploitation des eaux souterraines


Gouvernance
de l’eau
La gouvernance de l’eau :
La gestion intégrée et décentralisée
des ressources en eau constitue un
axe fondamental de la
nouvelle politique de l’eau adoptée
par le pays
La mise en œuvre de cette politique doit être
basée sur la concertation et la participation
effective de tous les acteurs au niveau local
qu’au niveau national
contexte de la
GOUVERNANCE :

 L'accès à l'eau potable est devenu une


préoccupation mondiale majeure en raison
de la croissance démographique et des
pressions environnementales croissantes.

 Le changement climatique aggrave les défis


de gestion de l'eau en modifiant les modèles
de précipitations et en augmentant les
risques de sécheresse et d'inondation.
Enjeux actuels :

 Garantir un accès équitable à l'eau potable


pour tous, notamment dans les régions
défavorisées.
 Préserver les ressources en eau face à la
pollution et à la surexploitation.
 Adapter les politiques et les infrastructures
aux impacts du changement climatique pour
assurer une gestion durable de l'eau..
Les principaux intervenants dans le secteur de l’eau sont: :

 Le secteur de l’eau au Maroc connaît plusieurs intervenants institutionnels, dont les programmes ne sont
souvent pas cohérents et nécessitent la mise en place d’une structure institutionnelle de coordination efficace.

i. le Département de l’eau, chargé de la gestion et de la planification des ressources en eau


à l’échelle nationale;
ii. le Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime et des eaux et forêts chargé de
l’aménagement et la gestion de l’irrigation dans les périmètres irrigués,
iii. l’Office national de conseil agricole (ONCA), chargé de l’approvisionnement en eau
potable et de l’assainissement, y compris en milieu rural;
iv. le Ministère de l’intérieur, chargé de l’eau potable et de l’assainissement.
Mode du gouvernance :
• La cohérence des politiques et l’intégration des programmes de ces intervenants nécessitent la réforme
du cadre institutionnel et la mise en place de mécanismes de régulation et de répartition rationnelle et
optimale des moyens entre les différentes composantes du secteur de l’eau

• Nécessité de maintenir une fonctionnalité du Système d'information sur l'eau (SIE),

• Une révision des attributions et missions d’ABH est nécessaire. De nombreuses tâches de leurs
missions peuvent être accomplies à travers le partenariat public-privé.

• La mise en œuvre de l’approche «contrat de nappe (CN)» comme outil de gestion efficace et durable
des nappes d’eau souterraine rencontre de nombreux obstacles.

• Le contrôle des prélèvements à cette échelle requiert le recours aux nouvelles technologies de
télédétection spatiale. Elle est très efficace, mais son usage au Maroc est presque inexistant.
Gestion des
fuites
Une amélioration efficace du rendement du réseau
d’eau potable passe par la réduction du nombre de
fuite
Observation directe

• Détection les fuites en surveillant


visuellement les infrastructures
Observation directe

• L'écoute est cruciale dans la méthode


électro-acoustique car elle permet aux
techniciens d'identifier les bruits spécifiques
associés aux fuites dans les conduites.
La méthode électro-acoustique
Pré-localisation des fuites

L'Aquaphone filtre les bruits de


• L'écoute est cruciale dans la méthode fond indésirables, composé de :
électro-acoustique car elle permet aux • Capteur, récepteur et casque
techniciens d'identifier les bruits associées d’écoute
aux vibrations spécifiques des fuites dans les
conduites.
La corrélation acoustique

• La détection par calcul du positionnement de


fuites d’eau sur les réseaux de canalisation,
puisque le bruit se propage à une certaine
vitesse.
• Fonctionne indépendamment de l’intensité
de bruit.
La corrélation acoustique

• Le principe est basé sur le calcul du temps de


propagation.
La pré-localisation acoustique

• Cette méthode vise à identifier les zones


potentielles de fuites avant de passer à des
techniques de localisation plus précises
Conclusion
Merci de votre
Attention

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