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Domaine Public Hydraulique (DPH) :

- Le DPH comprend les biens hydrauliques et ceux liés à l'eau, divisés en biens naturels (eaux, terres
couvertes par les eaux) et biens publics artificiels (ouvrages hydrauliques).

- Le Maroc dispose d'un potentiel de ressources en eau évalué à environ 22 milliards m3 par an, mais
fait face à des défis de disponibilité et de qualité de l'eau, classé parmi les 20 pays les plus "stressés"
en termes de ressources en eau.

Observations et recommandations de la Cour des Comptes :


- La Cour des comptes a émis des observations sur la gestion du DPH, notamment sur l'inventaire
insuffisant des biens du DPH par les Agences des Bassins Hydrauliques (ABH) et l'absence de
régularité dans l'évaluation quantitative des ressources en eau.

- La délimitation du DPH est une procédure complexe, ralentie par les oppositions des collectivités
territoriales et les litiges avec les occupants illégaux.

- Les périmètres de protection et de sauvegarde du DPH ne sont pas suffisamment délimités, ce qui
compromet la gestion durable des ressources en eau.

- Les mécanismes d'autorisation et de concession pour l'utilisation du DPH ne sont pas pleinement
appliqués, avec un nombre important d'utilisateurs non déclarés ou non autorisés, ainsi qu'un faible
nombre d'autorisations délivrées pour le déversement des eaux usées.

Recommandations :
- Elaborer un cadre réglementaire pour faciliter la délimitation et la sécurisation du DPH.

- Renforcer la coordination entre les différentes administrations impliquées dans la gestion du DPH.

- Améliorer l'inventaire des biens du DPH et la délimitation des zones de protection et de sauvegarde.

- Appliquer rigoureusement les régimes d'autorisation et de concession pour l'utilisation du DPH, en


sanctionnant les contrevenants.

Ce passage aborde plusieurs points concernant les contrats de concession relatifs à l'utilisation du
Domaine Public Hydraulique (DPH) ainsi que les difficultés rencontrées dans la procédure d'octroi des
autorisations ou des concessions, et le faible recouvrement des redevances. Voici un résumé de
chaque point :

1. Contrats de concession :
Les Agences du Bassin Hydraulique (ABH) ont conclu 28 contrats de concession liés à
l'utilisation du DPH. Ces contrats couvrent divers domaines tels que la production d'énergie
hydroélectrique, la commercialisation d'eau de source, l'irrigation, l'aménagement de sources
thermales, l'utilisation industrielle de l'eau, et l'alimentation publique en eau potable.
Cependant, il est noté que de nombreuses utilisations du DPH soumises au régime de
concession ne sont pas encore couvertes.
2. Complexité et lenteur de la procédure d'octroi des autorisations ou des concessions :
La procédure pour obtenir une autorisation ou une concession est lente et complexe. Les
principales difficultés comprennent la coordination entre les membres de la commission
spéciale de l'enquête publique, le nombre élevé de réclamations et d'oppositions, la gestion
du foncier collectif, et l'expiration des délais de régularisation pour les exploitants existants
avant l'entrée en vigueur du décret.

3. Non-maîtrise de la situation des préleveurs d'eau et faible recouvrement des redevances :


Les ABH ont du mal à identifier tous les préleveurs d'eau et à recouvrer les redevances dues.
Il y a des insuffisances dans la maîtrise des préleveurs d'eau pour divers usages (potable,
irrigation, industriel). De plus, le recouvrement des redevances d'irrigation dans les
périmètres des Organismes de Réalisation des Travaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA)
est entravé par des conventions limitées, et les quantités déclarées de déversement des eaux
usées dans le DPH et les redevances associées restent faibles.

Ce passage aborde plusieurs points liés à la préservation et à la sauvegarde du Domaine Public


Hydraulique (DPH) au Maroc, ainsi que les problèmes rencontrés dans ce domaine. Voici un résumé
des principaux points abordés :

1. Accumulation des restes à recouvrer :


Les montants des restes à recouvrer (RAR) des Agences du Bassin Hydraulique (ABH) ont
dépassé 258 millions de dirhams à la fin de 2017. Ces RAR concernent principalement des
organismes publics comme l'Office National de l'Électricité et de l'Eau Potable (ONEE) et les
Organismes de Réalisation des Travaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA), ainsi que des
redevables privés. Les principales redevances impayées concernent l'utilisation du DPH pour
la production d'énergie hydroélectrique et les prélèvements d'eau pour l'irrigation.

2. Recommandations pour une utilisation rationnelle du DPH :


La Cour des comptes recommande l'élaboration d'un cadre juridique pour surmonter les
difficultés de gestion du DPH, y compris des textes réglementaires sur les contrats de gestion
participative, les conditions d'octroi des autorisations et concessions, la régularisation des
situations des utilisateurs et exploitants, et la fixation des redevances. Elle recommande
également l'adoption de Plans Directeurs d'Aménagement Intégré des Ressources en Eau
(PDAIRE) et de plans locaux de gestion de l'eau, ainsi que la simplification des procédures
d'octroi des autorisations et concessions.

3. Préservation et sauvegarde du DPH :


Des pressions croissantes sont exercées sur les ressources en eau au Maroc, notamment en
raison de la baisse de la quantité et de la dégradation de la qualité de l'eau. La sauvegarde et
la maintenance des ouvrages hydrauliques, tels que les barrages, sont essentielles. Des
problèmes tels que l'envasement des retenues des barrages et l'identification des exploitants
des barrages collinaires sont signalés, ainsi que des lacunes dans l'assainissement de la
situation juridique du foncier des barrages.
Le passage aborde plusieurs problématiques liées à la gestion des ressources en eau au Maroc,
notamment concernant les barrages collinaires et l'exploitation des eaux souterraines. Voici un
résumé des principaux points évoqués :

1. Barrages collinaires :

- Problèmes liés à la situation juridique foncière : La construction de certains barrages collinaires n'a
pas été précédée par l'expropriation des terrains inondés, entraînant des litiges non résolus avec les
propriétaires jusqu'à la fin de 2018.

- Nombre important de barrages non exploités ou nécessitant des travaux de maintenance :


Certains barrages collinaires sont soit inachevés, totalement envasés, ou endommagés, réduisant
ainsi leur capacité de mobilisation des ressources en eau.

- Insuffisance des ressources humaines pour la gestion des barrages : Il existe une forte insuffisance
en ressources humaines pour assurer l'entretien, le contrôle et les essais des barrages,
compromettant ainsi leur sécurité et leur exploitation efficace.

2. Exploitation des eaux souterraines :

- Surexploitation des nappes phréatiques : Plusieurs nappes phréatiques, telles que celles de Tadla,
du Souss et de Saïss, sont surexploitées, entraînant une baisse significative des niveaux
piézométriques.

- Faible utilisation des contrats de nappes : Malgré l'importance des contrats de gestion
participative pour assurer une utilisation durable des ressources en eau souterraine, leur utilisation
reste limitée en raison de l'absence de cadre réglementaire précis.

- Gaspillage de l'eau d'irrigation : Des pertes considérables d'eau sont enregistrées au niveau des
réseaux de transport et de distribution d'eau d'irrigation, en raison d'une coordination insuffisante
entre les Agences du Bassin Hydraulique (ABH) et les Organismes de Réalisation des Travaux de Mise
en Valeur Agricole (ORMVA).

3. Protection de la qualité des ressources en eau :

- Faible taux de raccordement au réseau d'assainissement liquide : Le taux de raccordement des


zones rurales au réseau d'assainissement liquide reste faible, ce qui contribue à une augmentation
des déversements d'eaux usées dans le Domaine Public Hydraulique (DPH).

- Réutilisation des eaux usées en milieu rural : Malgré les avancées réglementaires, la réutilisation
des eaux usées en milieu rural reste limitée, ce qui contribue à une augmentation des déversements
d'eaux usées dans le DPH.

Le passage fournit une analyse détaillée des défis rencontrés dans la préservation et la gestion des
ressources en eau au Maroc, ainsi que des problèmes associés à la mise en œuvre des politiques et
des programmes visant à garantir une utilisation durable de l'eau. Voici un résumé des principaux
points abordés :
1. Assainissement liquide :

- Objectifs et réalisations : Le Maroc a lancé un programme d'assainissement liquide en 2005 visant


à augmenter le taux de raccordement au réseau d'assainissement en milieu urbain et à réduire la
pollution. En 2015, le taux de raccordement atteignait 73%, mais la dépollution n'était que de 38%.

- Défis en milieu rural : Le taux de raccordement au réseau d'assainissement en milieu rural reste
faible à seulement 10%, avec un taux de dépollution encore plus bas à 3%.

2. Contrôle de conformité des rejets industriels :

- Retard dans l'application des normes : Un arrêté conjoint fixant les valeurs limites de rejet dans les
eaux n'a été publié qu'en 2013 et est entré en vigueur en 2018, retardant ainsi le contrôle des rejets
industriels.

3. Dépollution industrielle :

- Projets non opérationnels : Bien que des fonds aient été alloués aux projets de dépollution
industrielle, la moitié des stations d'épuration financées par les Agences du Bassin Hydraulique (ABH)
ne sont pas encore opérationnelles.

4. Pollution agricole :

- Utilisation excessive des produits agrochimiques : L'utilisation d'engrais et de pesticides dans les
zones irriguées contribue à la pollution des eaux souterraines, dépassant souvent les limites fixées
par l'OMS pour l'eau potable.

- Absence de mécanisme de protection : Aucun mécanisme n'a été mis en place pour limiter
l'utilisation excessive des produits agrochimiques et réduire les impacts de la pollution agricole.

5. Police de l'eau :

- Insuffisance des ressources humaines : L'effectif total de la police de l'eau reste insuffisant pour
assurer un contrôle efficace sur l'ensemble du territoire, compte tenu de l'étendue des zones d'action
des ABH et de l'importance du domaine public hydraulique.

Le passage fournit des recommandations pour améliorer la protection et la préservation du domaine


public hydraulique (DPH) au Maroc, ainsi que pour renforcer l'efficacité de la police de l'eau. Voici un
résumé des principales recommandations

1. Cadre règlementaire clair et applicable :

- Clarifier les relations et les rôles des institutions et organismes impliqués dans la gestion des
barrages.
- Définir les conditions et modalités d'établissement des contrats de gestion participative des
nappes phréatiques.

2. Coordination et efficacité des travaux :

- Mettre en place des mécanismes de coordination entre les Agences du Bassin Hydraulique (ABH)
et les Organismes de Régie de la Valeur Melkiaire (ORVMA) pour améliorer l'entretien et la
maintenance des réseaux de transport et de distribution d'eau d'irrigation.

3. Assainissement et contrôle des eaux usées :

- Opérationnaliser les stations d'épuration des eaux usées et renforcer le contrôle des déversements
non conformes aux valeurs limites de rejets.

4. Gestion des barrages :

- Régulariser la situation juridique des terres des barrages n'ayant pas encore fait l'objet
d'expropriation.

- Conclure les contrats de gestion participative des nappes phréatiques, en particulier pour les
nappes prioritaires.

- Tenir à jour un répertoire des barrages conformément à la loi sur la sécurité des barrages.

- Assurer les ressources humaines nécessaires à la gestion et au contrôle des barrages.

5. Renforcement des capacités de la police de l'eau :

- Désigner de nouveaux agents et leur fournir une formation adéquate.

- Assurer les moyens nécessaires pour l'exercice de leurs attributions, tels que les moyens de
transport et les systèmes d'information pour le suivi des infractions.

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