Procédés, Production Et Gestion de L'eau Potable

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Plan
01. Généralité 02. Gestion et
politique de l'eau

03. Procédés des eaux 04. Production de 05. Conclusion


potables l'eau potable

2
Généralité
Contexte hydro-climatique
De par sa situation géographique, le Maroc est caractérisé par un climat à la
fois méditerranéen au nord et aride au sud et au sud-est de l’Atlas, avec une
saison sèche et chaude et une saison froide et humide.

Le régime pluviométrique au Maroc est caractérisé par une forte variabilité


spatiale. Les précipitations moyennes annuelles se répartissent comme suit:

• Supérieures à 800 mm dans la région la plus arrosée du nord


• Entre 400 à 600 mm dans la région du Centre
• Entre 200 et 400 mm dans la région de l’Oriental et du Souss
• Entre 50 et 200 mm dans les zones sud-atlasiques
• Et moins de 50 mm dans les bassins de Sakia El Hamra et Oued Eddahab.

La pluviométrie en année moyenne est évaluée à 140 milliards de m³ avec une


grande variabilité interannuelle.

La pluviométrie au Maroc est caractérisée par une grande variabilité dans le


temps avec la succession des périodes pluvieuses et des périodes de
La figure ci-après présente les normales des
sécheresses. cumuls annuels à l’échelle nationale.
3
Généralité
Contexte hydro-climatique

4
Généralité
Potentiel des ressources en eau
• Les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi les plus faibles au monde. En effet, le potentiel des ressources
en eau naturelles, est évalué à 22 milliards de m³par an, soit l’équivalent de 700 m³/habitant/an.

Eau souterraine

• Au Maroc, l’eau souterraine constitue une ressource stratégique. Elle représente environ 20 % du potentiel en
ressources en eau du pays. Sur les 130 nappes aquifères, 32 sont des nappes profondes et 98 superficielles. A l’état
actuel des connaissances, le potentiel exploitable des ressources en eau souterraine, est d’environ 3,9 milliards m³,
avec un minimum de 22 millions m³/an enregistré au niveau du bassin Sakia El Hamra et Oued Eddahab et un
maximum de 1,11 milliards m³/an au niveau du bassin du Sebou.

Eau de surface

• Les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du territoire sont évaluées, en année moyenne, à près de 18
milliards de m³, variant selon les années de 3 Milliards à 48 Milliards de m³.

• Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité interannuelle et
intra-annuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte
hydraulicité ou de sécheresse sévère.
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Généralité
Potentiel des ressources en eau
Eau de surface

Répartition inégale dans le temps

• Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité
interannuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte
hydraulicité ou de sécheresse sévère. Le bassin de l’Ouergha, à titre d’exemple, l’un des bassins les plus
productifs du pays, avec un apport moyen de 2.5 milliard de m³ par an, a enregistré des apports extrêmes
variant de 0.1 Milliard de m³ en 1994-1995 à 4.2 Milliard de m³ en 1996-1997. La quasi-totalité des 4.2
Milliard de m³ ont été enregistrés durant les mois de novembre et décembre 1996.

Répartition inégale dans l’espace

• La grande disparité régionale des précipitations induit également une grande variabilité spatiale des
écoulements d’eau de surface. Ces derniers varient de quelques millions de m³ pour les bassins les plus arides,
tels que les bassins Sahariens, du Souss-Massa-Tiznit-Ifni, du Ziz, Rhéris, Guir, Bouâanane et Maïder à des
milliards de m³ par an pour les bassins les plus arrosés, tels les bassins du Loukkos, du Tangérois, des Côtiers
Méditerranéens et du Sebou. Les bassins du nord (Loukkos, Tangérois et Côtiers méditerranéens) et le Sebou
qui couvrent près de 7 % de la superficie du pays disposant de plus de la moitié des ressources en eau.
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Généralité

Infrastructures hydrauliques de mobilisation de l’eau

Eau de surface

• Le Maroc dispose aujourd’hui d’un patrimoine de


145 grands barrages totalisant une capacité de
stockage évaluée à 18,67 milliards de m³, et de
15 barrages structurants en cours de
construction avec une capacité de stockage
totale de 3,4 milliards de m³, ce qui va porter la
capacité de stockage à 22 milliards de m³.

• Ce patrimoine hydraulique sera renforcé par 5


autres grands barrages avec une capacité de
stockage totale de 2.26 Milliards de m³dont les
appels d’offres seront lancés en 2024.

7
Généralité
Infrastructures hydrauliques de mobilisation de l’eau

Dessalement de l’eau de mer et déminéralisation des eaux saumâtres

• De nos jours, la capacité de production de l’eau de mer dessalée pour l’approvisionnement en eau potable, s’élève à
55 080 m³/j après la mise en service de la station d’Al Hoceima. Cette capacité sera renforcée par les projets en
cours de réalisation avec une capacité de production de 186 400 m³ /j notamment pour le renforcement de l’AEP
de la ville de Laâyoune et la 1ère tranche du projet mutualisé de renforcement de l’AEP du Grand Agadir et
l’irrigation du Chtouka.

• L’Office Chérifien des Phosphates développe également le dessalement de l’eau de mer avec une capacité de
production actuelle de 72 329 m³ /j. Cette capacité sera renforcée par les projets en cours au niveau de Jorf
Lasfar et Laâyoune avec une capacité de production supplémentaire de 68 000 m³ /j.

• Concernant la déminéralisation des eaux saumâtres, la capacité de production actuelle est de l’ordre de 90400
m³/j qui sera renforcée par les projets en cours avec une capacité de production de 5 830 m³ /j.

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Généralité

Infrastructures hydrauliques de mobilisation de l’eau

Réutilisation des eaux usées épurées

• A ce jour, 46 projets de réutilisation organisée


et contrôlée ont été réalisés ou sont en cours de
réalisation à l’échelle nationale pour différents
usages (espaces verts, golfs et agriculture).

• Le volume d’eau usée épurée mobilisé pour la


réutilisation fin 2019 est de l’ordre de 65 Mm³
dont près de 51 % pour l’arrosage des golfs et
des espaces verts et 17 % en industrie (OCP).

• A l’achèvement de la mise en œuvre des projets


en cours de réalisation, le volume d’eau usée
épurée mobilisé atteindra les 100 Mm³ /an en
2024.
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Généralité
Processus de planification des ressources en eau au Maroc

Description du processus

• La loi sur l’eau consacre son chapitre 4 (articles 13 à 24) à la planification de l’aménagement des bassins hydrauliques
et à l’utilisation des ressources en eau. Tout en institutionnalisant le CSEC, la loi développe trois instruments pour
assurer cette planification :

• (i) le support territorial représenté par l’unité géographique qu’est le bassin hydraulique,
• (ii) les plans directeurs d’aménagement intégré des ressources en eau pour chaque bassin hydraulique (PDAIRE),
• (iii) le plan national de l’eau (PNE).

• Aux termes de l’article 19, une relation croisée s’installe entre la planification décentralisée par bassin et la
planification nationale. En effet, suivant ces dispositions, le PNE est établi sur la base des résultats et conclusions des
PDAIRE, mais en même temps ce plan fixe d’une part les priorités nationales en matière de mobilisation et d’utilisation
des ressources en eau, d’autre part les articulations qui doivent exister entre le PNE et les PDAIRE et enfin les
conditions des transferts des eaux entre bassins hydrauliques.

CSEC : Conseil Supérieur de L’Eau et du Climat 10


Généralité
Processus de planification des ressources en eau au maroc

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Généralité
Processus de planification des ressources en eau au Maroc

Les Plans Directeurs d’Aménagement Intégrée des Ressources en Eau (PDAIRE)

• Les PDAIRE constituent des outils de planification importants et nécessaires pour mieux gérer le développement des
ressources en eau. L’élaboration des PDAIREs a été confiée, selon la loi sur l’eau 10-95, article 20, aux Agences des
Bassins Hydrauliques (ABHs).

• La consistance des documents du PDAIRE porte essentiellement sur les points suivants :

• Le cadre général et les caractéristiques climatiques, naturelles et socio-économiques de la zone d’étude;


• L’évaluation des ressources en eau sur le plan quantitatif et qualitatif ;
• L’état de l’aménagement et de l’utilisation des ressources en eau ;
• La demande en eau présentée par secteur et par catégorie d’usage;
• Les bilans hydrauliques et schémas de développement des ressources en eau ;
• La définition des différentes actions du plan d’aménagement intégré des ressources en eau du bassin
hydraulique.
• L’évaluation économique et environnementale des schémas proposés ;
• Les modalités de mise en œuvre de ces schémas de développement des ressources en eau.
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Généralité
Processus de planification des ressources en eau au Maroc

Le Plan National de l’Eau (PNE)

• Le plan national de l’eau est établi par l’administration sur la base des résultats et conclusions des PDAIRE. Il est
approuvé par décret, après avis du Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat.

• La consistance du document du PNE porte essentiellement sur les points suivants :

• Synthèse des PDAIRE


• État des lieux du secteur de l’eau
• Contexte institutionnel et réglementaire
• Acquis et contraintes
• Synthèse des connaissances des ressources en eau
• Demande en eau
• Orientations et priorités en matière de développement des ressources en eau
• Plan de financement
• Suivi de la mise en œuvre
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Généralité

I- Gestion et Politique de l'eau potable

II- Procédés des eaux potables

III- Production de l'eau potable

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Gestion et politique de l'eau

Chapitre I
Politique de l'eau
• Le secteur de l’eau au Maroc a engagé depuis longtemps une politique dynamique pour doter le pays d’une
importante infrastructure hydraulique, améliorer l’accès à l’eau potable, satisfaire les besoins des industries et
du tourisme et le développement de l’irrigation à grande échelle.

• En effet, le Maroc a réussi à bâtir un modèle efficient de gestion de l’eau, propre au pays et cité en exemple à
l’échelle internationale.

• Derrière ce succès indéniable :

• La politique de maîtrise et de mobilisation des ressources en eau à travers la réalisation de grands


barrages réservoirs et des ouvrages de transfert d’eau.
• Le développement des compétences techniques et de recherche scientifique appliquée.
• Une politique de planification à long terme lancée au début des années 1980 qui permet aux décideurs
d’anticiper la pénurie d’eau en donnant aux pouvoirs publics une visibilité à long terme (20 à 30 années).
• Et enfin des avancées importantes dans le domaine réglementaire et institutionnel, en l’occurrence la Loi
10-95 qui a consolidé la gestion intégrée, participative et décentralisée des ressources en eau à travers la
création des agences de bassins hydrauliques et l’introduction des mécanismes financiers de protection et
de préservation des ressources en eau.
16
Politique de l’eau
• Cette politique a permis de doter le pays d’une importante infrastructure hydraulique constituée de 139 grands
barrages (graphique ci-après) totalisant une capacité de près de 17.6 Milliards de m³ et de plusieurs milliers de
forages et de puits captant les eaux souterraines.

• Ces infrastructures ont permis d’assurer :

• Le développement de l’irrigation à grande échelle.


• L’approvisionnement en eau potable des populations.
• Protection contre les inondations
• La production hydroélectrique
• Evolution de la puissance installée en MW

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Politique de l’eau

Le développement de l’irrigation à grande échelle.

• Actuellement, la superficie équipée par les soins de l’Etat


dépasse 1 million d’hectares. Par mode d’irrigation, les
superficies équipées en irrigation de surface
représentent 70% de la superficie équipée en irrigation
pérenne, celles équipées en aspersion couvrent 9% de la
superficie équipée, et celles équipées en irrigation
localisée occupent 21% de la superficie équipée.

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Politique de l’eau

L’approvisionnement en eau potable des populations

• L’accès à l’eau potable est généralisé en milieu urbain avec


un taux de branchement individuel au réseau de 94%, le
reste de la population, située dans les quartiers
périphériques en zone semi-urbaine, est desservie par
bornes fontaines. En milieu rural, le taux d’accès à l’eau
potable a connu au cours des dernières années un
développement spectaculaire passant ainsi de 14% en 1994
à 94% en 2014.

19
Politique de l’eau
Protection contre les inondations

• Des efforts importants ont été déployés pour atténuer les effets des inondations des grandes plaines. A ce titre,
le Département de l’Eau (DE) a réalisé l’Etude du Plan National de la Protection contre les Inondations (PNI) qui a
permis d’inventorier environ 400 sites exposés aux inondations, lesquels ont fait l’objet d’une concertation au
niveau des Agences de Bassins Hydrauliques avec les différents départements concernés.

• En parallèle aux actions physiques, des mesures d’amélioration des mesures de préventions ont été réalisées
portant essentiellement sur le renforcement de l’activité hydro-météorologique, notamment l’amélioration du
système d’annonce de crues et la modernisation des réseaux de mesures.

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Politique de l’eau

La production hydroélectrique

• Les usines hydroélectriques réalisées jusqu’en 2010 totalisent une puissance installée de l’ordre de 1 730
MW dont près de 460 MW au niveau de la station de turbinage et de pompage d’Afourer.

21
Politique de l’eau
Evolution de la puissance installée en MW (Mégawatts)

22
Gestion de l’eau potable

Les grands principes pris en considération dans l’élaboration des plans d’actions du PNE portent essentiellement
sur :

• La gestion intégrée et concertée de la demande et de la ressource en eau,


• Le renforcement de la sécurité hydrique du pays et l’adaptation aux changements climatiques,
• La solidarité dans ses diverses dimensions,
• La promotion de la bonne gouvernance du secteur de l’eau et la recherche de l’efficacité de l’action des
acteurs, la recherche de la convergence et la mise en cohérence des programmes sectoriels
• La recherche des mécanismes et des moyens de financement du secteur de l’eau combinant les subventions
publiques et le recouvrement direct des coûts par les tarifs des services de l’eau.

Le PNE est fondé sur trois piliers à savoir :

• Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau :


• Gestion et Développement de l’offre d'eau :
• Préservation des ressources en eau, du milieu naturel et adaptation aux changements climatiques

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Gestion de l’eau potable

Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau :

Sachant que la stratégie nationale de l’eau préconise que la gestion de la demande et la valorisation de l’eau se font
par :

• Le programme d’économie d’eau en irrigation ;


• L’économie d’eau potable, industrielle et touristique avec incitation à l’utilisation des pratiques économes.

Cependant, les besoins en eau d’une population, d’une agriculture et d’une industrie en pleine croissance exercent une
pression considérable sur des stocks d’eau déjà limités. Des solutions durables doivent donc être envisagées afin de
satisfaire la demande actuelle et future, tout en protégeant les écosystèmes.

Toutefois, les prix, taxes et subventions peuvent influer sur la demande en eau et son utilisation afin de répondre à :
l’efficacité économique, au développement social, à l’équité sociale et aussi à la protection de l’environnement.

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Gestion de l’eau potable

Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau :

• Dans un contexte marqué par la baisse des ressources en eau, la demande nationale devrait atteindre 16,7
Milliards de mètres cubes en 2030 contre 13,7 Milliards de mètres cubes en 2015. Chose qui nécessite une
refonte de loi sur l’eau vers une meilleure maitrise de la demande. Car la gestion de la demande a longtemps été
ignorée dans la réglementation concernant l’ eau au Maroc. Et les efforts étaient principalement axés sur le
développement de l’offre. Or la croissance démographique et les besoins en eau de secteurs clés comme
l’agriculture font de la gestion de la demande un impératif.

• Dans ce cadre, le Conseil Economique, Social et Environnemental rappelle (dans son Alerte rendue publique au
mois de Septembre 2019) que la demande en eau au Maroc est aujourd’hui supérieure à la quantité disponible en
ressources annuelles renouvelables d’eau douce. Chose qui fait que la sécurité hydrique devient, par conséquent,
une priorité pour le Maroc aujourd’hui et pour les années à venir.

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Gestion de l’eau potable

Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau :

Gestion du secteur domestique :

• Pour le secteur domestique : l’analyse des études nationales démontre que les mesures de gestion de la demande
en eau sont souvent efficaces et peuvent permettre de libérer des volumes d’eau significatifs. C’est le cas des
mesures visant l’efficience des réseaux et l’installation d’équipements hydro économes chez les ménages. Ou
encore la réparation des fuites de canalisation survenant au niveau des réseaux publics de distribution d’eau
potable et chez les usagers.

• Toutefois, les économies d’eau peuvent être plus significatifs si elles sont accompagnées de campagnes
pédagogiques et de sensibilisation contre le gaspillage de l’eau. Sachant que des réformes tarifaires ont conduit
à des baisses de consommation d’eau, lorsque les consommateurs sont sensibles aux prix. Mais, dans tous les cas
un contrôle efficace et une gestion adaptée de l’eau nous paraissent nécessaires pour améliorer la situation de
l’eau au Maroc, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement du secteur domestique en eau.

26
Gestion de l’eau potable

Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau :

Gestion du secteur agricole :

• L’agriculture, en tant que premier consommateur d’eau au Maroc, a un impact négatif sur la qualité de la
ressource. Et l’eau qu’elle utilise est considérablement gaspillée. Pourtant dans les pays menacés par la rareté de
l’eau, comme le Maroc, l’on peut dire que : Produire plus avec moins d’eau, semble bien être le défi majeur des
décennies à venir.

• Sachant que l’agriculture peut être tenue à la fois pour responsable et victime du manque d’eau. Mais, dans tous
les cas, on remarque que de tous les secteurs de l’économie, l’agriculture est celui qui est en effet le plus
sensible à la problématique de l’eau. Et ce en dépit que le secteur agricole reste le principal consommateur des
ressources en eau.

• Toutefois, les besoins en eau destinés à couvrir la demande agricole et industrielle, et des chiffres qui, à
proportion du volume d’eau actuellement disponible, sont préoccupants. Cette situation nécessite, par
conséquent, d’agir en urgence pour faire face au déficit hydrique qui guette notre pays.

27
Gestion de l’eau potable
Gestion et Développement de l’offre d'eau :

Avec un déficit en eau qui devra atteindre 5 milliards de mètres cubes par an en 2030, le Maroc a bien des raisons
pour améliorer la gouvernance de ce secteur. Ainsi, pour répondre aux besoins de sa population et pour éviter les
défaillances pouvant s’accentuer lors des prochaines décennies, le Maroc a mis en place sa Stratégie Nationale de
l’Eau, établie à l’horizon 2030, avec pour principaux objectifs:

A/ La gestion et le développement de l’offre de l’eau à travers :

• La construction de grands barrages et plusieurs petits barrages ;


• Le transfert des ressources en eau brutes des bassins du Nord vers le Sud
• La mobilisation des ressources non conventionnelles par la réutilisation des eaux usées traitées, le captage des
eaux de pluie, le dessalement de l’eau de mer;

B/ La préservation et la protection des ressources en eau du milieu naturel et des zones fragiles ;

C/ La réduction de la vulnérabilité liée aux inondations et aux sécheresses qui se ferait à travers :

• Les travaux de protection contre les inondations ;


• Le plan de gestion de sécheresses par bassin hydraulique ;
• L’amélioration de la prévision hydrométéorologique.
28
Gestion de l’eau potable

Préservation des ressources en eau, du milieu


naturel et adaptation aux changements climatiques

• Préservation des ressources en eau, du milieu naturel et


adaptation aux changements climatiques par la
préservation de la qualité des ressources en eau et la
lutte contre la pollution, la protection et la gestion
durable des eaux souterraines, l’aménagement et la
protection des bassins versants et la sauvegarde et la
préservation des zones sensibles notamment les zones
humides et les oasis.

29
Organisation du secteur de l’eau au Maroc

30
Organisation du secteur de l’eau au Maroc

Les agences des bassins hydrauliques au Maroc (ABH):

1. ABH de Loukkos
2. ABH de Moulouya
3. ABH de Sebou
4. ABH d’Oum Er R’bia
5. ABH de Bouregreg
6. ABH de Tensift
7. ABH de Souss-Massa
8. ABH de Draa-Oued Noun
9. ABH de Guir-Ziz-Rheriss
10. ABH de Sahara

31
Conclusion
• Le secteur de l’eau reste confronté à des défis majeurs liés, à la raréfaction des ressources
en eau et l’accentuation des phénomènes climatiques extrêmes (inondations et sécheresses)
sous l’effet des changements climatiques, à l’inadéquation des ressources avec des besoins en
eau en croissance continue à cause de l’accroissement démographique et du développement
socio-économique notamment dans le secteur agricole (Plan Maroc vert) et la surexploitation
des ressources en eau souterraine et à la détérioration de la qualité des ressources en eau.

• L’amélioration de la gestion de l’eau exige, en effet, une stratégie qui combine la conception
et l’exploitation de nouvelles ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles
(gestion de l’offre), et des réformes de grande ampleur visant à optimiser l’utilisation des
approvisionnements existants (gestion de la demande).

• En effet, l’examen des possibilités de dessalement d’eau de mer, de réutilisation des eaux
usées épurées, de déminéralisation des eaux saumâtres, et d’exploitation de l’humidité de
l’atmosphère, entre autres, tout en agissant parallèlement sur la rationalisation de la
demande, devrait permettre un double gain.

32
Récapitulatif

• Généralité • Gestion et politique de


• Contexte hydro-climatique
• Potentiel des ressources en eau l'eau
• Eau souterraine • Politique de l'eau
• Eau de surface • Le développement de l’irrigation à grande échelle.
• Répartition inégale dans le temps
• L’approvisionnement en eau potable des populations.
• Répartition inégale dans l'espace
• Protection contre les inondations
• Infrastructures hydrauliques de • La production hydroélectrique
mobilisation de l’eau • Evolution de la puissance installée en MW
Eau de surface
• Gestion de l'eau potable

• Dessalement de l’eau de mer et déminéralisation des eaux
saumâtres • Gestion de la demande en eau et valorisation de l’eau
• Réutilisation des eaux usées épurées • Gestion du secteur domestique

• Processus de planification des ressources • Gestion du secteur agricole

en eau au Maroc • Gestion et Développement de l’offre d'eau


• Préservation des ressources en eau, du milieu naturel et
• Description du processus
adaptation aux changements climatiques
• Les Plans Directeurs d’Aménagement Intégrée des
Ressources en Eau (PDAIRE) • Organisation du secteur de l’eau au Maroc
• Le Plan National de l’Eau (PNE)
33
Merci pour votre attention
Production de l’eau potable

Chapitre II
Production de l'eau potable

La production d'eau potable est un processus complexe qui


implique plusieurs étapes. Voici un aperçu général des
différentes étapes impliquées dans la production d'eau
potable :

Captage : Cette étape consiste à prélever l'eau brute à


partir d'une source d'eau telle qu'une rivière, un lac ou une
nappe souterraine.

L'adduction d’eau: l'ensemble des techniques permettant de


transporter l'eau de sa source à son lieu de consommation.
L'eau peut être acheminée grâce à des conduites ou des
aqueducs.

Prétraitement : L'eau brute est prétraitée pour éliminer les


grosses particules, les débris et les matières organiques.
Cette étape comprend généralement une filtration et une
clarification.
36
Production de l'eau potable

Traitement principal : L'eau prétraitée est ensuite soumise à un


traitement principal pour éliminer les contaminants, tels que les
bactéries, les virus, les produits chimiques et les métaux lourds.
Cette étape peut inclure la désinfection, la coagulation, la
floculation, la filtration et l'adsorption.

Post-traitement : L'eau est ensuite traitée pour éliminer les derniers


contaminants, tels que les nitrates et les fluorures, et pour ajuster
le pH et la dureté de l'eau. Cette étape comprend généralement la
chloration, la fluoruration et la stabilisation.

Stockage et distribution : L'eau potable est stockée dans des


réservoirs et distribuée aux consommateurs à travers un réseau de
canalisations.

Il est important de noter que la production d'eau potable peut varier


d'une région à l'autre en fonction de la source d'eau, des normes de
qualité de l'eau et des exigences réglementaires. Les étapes et les
37
technologies utilisées peuvent donc différer d'une usine à l'autre.
Production de l'eau potable (Exemple 1)
1. Le captage
• L’eau est prélevée par captage dans un forage ou un puit. Un
périmètre de protection autour du point de captage est l’une des
dispositions concourant à la qualité sanitaire de l’eau distribuée.
Il permet d’assurer la préservation et la qualité de l’eau et
permet de prévenir et de réduire le risque de pollution de la
ressource en eau. L’eau est ensuite conduite dans une unité de
production d’eau potable.
2. Le dégrillage
• A son entrée, l’eau transite par des grillages (dont les interstices
mesurent environ 5 cm) qui la débarrassent des plus gros déchets
(cailloux, plastiques, branches, feuilles…).
3. Le tamisage
• L’eau passe ensuite par un tamis avec des grilles nettement
serrées, permettant de retenir les petits déchets (petits cailloux,
mégots de cigarettes, brindilles…).
4. La floculation-coagulation (ou décantation)
• Cette étape consiste à regrouper les matières en suspension
(sable, limons, plancton, débris organiques, argiles fines,
bactéries, sels…) en grappes à l’aide d’un coagulant pour qu’elles
coulent au fond du bassin de décantation. 38
Production de l'eau potable

5. La filtration sur sable


• La filtration par le sable est l’une des méthodes de traitement de
l’eau les plus anciennes. Un filtre à sable est constitué par une
couche de sable, à travers laquelle l’eau circule à vitesse
relativement faible. Cela permet d’intercepter les dernières
particules visibles à l’œil nu et de coller les substances à la
surface du sable.
• Les virus et bactéries peuvent passer au travers des filtres, c’est
pourquoi l’étape finale de désinfection sera obligatoire.

6. L’ozonation
• Grâce à ses excellentes qualités de désinfection et d’oxydation,
l’ozone est utilisé pour le traitement de l’eau potable. Elle permet
l'élimination de la matière organique et inorganique, l’élimination
des micropolluants tels que les pesticides, la désinfection avec
réduction des sous-produits de désinfection et l’élimination des
goûts et des odeurs.

39
Production de l'eau potable
7. La filtration
• L’eau peut aussi passer à travers un filtre composé de grains de
charbon actif. La filtration sur charbon actif consiste à
biodégrader et oxyder les matières organiques et de l’ammoniac
ainsi qu’éliminer ou absorber certains micropolluants pour
améliorer le goût, l’odeur et la couleur de l’eau. Le filtre composé
de grains de charbon actif retient les bactéries. Par ailleurs, le
charbon actif est le composé le plus adsorbant actuellement
connu permettant de dégrader les matières organiques et les
micros polluants (pesticides) par voie microbiologique.

8. La chloration
• Utilisé à très faible dose, le chlore est utilisé pour prévenir le
développement de bactéries dans les réseaux de distribution. La
chloration peut être temporairement augmentée si les objectifs
de protection microbiologique l’exigent. Les professionnels de
l’eau qui mettent en place des traitements performants qui
retiennent les matières organiques minimisent ainsi la formation
de sous-produits du chlore. Le chlore injecté en usine décroît au
cours du transport de l’eau jusqu’aux points de distribution.
40
Production de l'eau potable
9. Le contrôle qualité et le contrôle sanitaire

• En France, l’eau du robinet est l’aliment le plus contrôlé. L’eau fait


l’objet d’un suivi sanitaire permanent. La surveillance exercée par
les producteurs d’eau permet la vérification régulière des
mesures prises pour protéger la ressource utilisée et celle du
fonctionnement des installations et la réalisation d’analyses
effectuées en différents points.

• Le contrôle sanitaire mis en œuvre par les Agences régionales de


santé est exercé en toute indépendance vis-vis des producteurs
d’eau.

• Les prélèvements sont réalisés en différents points des


installations de production et de distribution d’eau potable. Les
analyses sont réalisées par des laboratoires agréés.

41
Quelles sont les normes de qualité et de
sécurité appliquées ?

Des normes strictes concernant sa qualité sont définies en application d’une directive européenne suivant, elle-
même, les valeurs guides de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Dans l’Union Européenne, la qualité des eaux potables est définie par une directive qui fixe un certain nombre de
valeurs paramétriques, soit :

Les limites de qualité


• Ce sont les valeurs à ne pas dépasser pour éviter une non-conformité et une toxicité de l’eau : elles concernent
des éléments chimiques et microbiologiques présentant un risque pour la santé et ne doivent pas être
dépassées. Exemples (pesticides, métaux lourds).

Les références de qualité


• Ce sont les valeurs guide à atteindre mais dont le dépassement n’engendre pas la toxicité de l’eau. Ces valeurs
sont basées sur des paramètres représentatifs de la qualité de l’eau potable et du bon fonctionnement des
installations, mais n’ayant pas d’influence directe sur la santé (ex : pH, t°).

42
Production de l'eau potable
(La station de Sidi Lahdjel )
Au début des années 2000, face aux enjeux environnementaux
de la gestion de l’eau d’un pays marqué par le stress hydrique,
les pouvoirs publics algériens ont engagé une série de grands
projets de construction d’infrastructures dans le domaine
hydrique.

Le 24 avril 2006, l’Agence Nationale des Barrages et Transferts


signait un contrat avec le groupement SUEZ / MAPA pour la
conception, la réalisation et l’exploitation de la station de
traitement d’eau potable de Sidi Lahdjel.

D’un débit de 561 600 m3/jour la station de Sidi Lahdjel, la


deuxième en importance en Algérie, fait partie du grand projet
de système de transfert d’eau qui alimente aujourd’hui les villes
avoisinantes du couloir de Mostaganem-Arsem-Oran (MAO).

la station de traitement d’eau potable de Sidi Lahdjel.


43
Production de l'eau potable
(La station de Sidi Lahdjel )
• Traitement de l’eau
L’eau brute, issue du barrage de Chéliff, est tout d’abord prétraitée dans une station de débourbage d’une
capacité de 820 800 m3/j. Puis, elle est acheminée jusqu’à la station de Sidi Lahdjel (Mostaganem-Arsem-
Oran).

• Aération :
L’aération constitue la première étape de la filière de potabilisation. La station de Sidi Lahdjel est équipée
d’une aération par cascade.

• Clarification :
Installation de 6 Densadeg® 2D, procédé de séparation performant, permettant d’obtenir :

• Une vitesse de décantation élevée,


• Un épaississement performant des boues,
• Une eau décantée d’excellente qualité
• Une faible sensibilité aux variations de charge et de débit
• Surface nette de décantation (169 m² avec mélangeurs rapides)
• Vitesse lamellaire avec 6 décanteurs en service : 23 m3/m2/h
• Vitesse de décantation : 13,5 m/h
44
Production de l'eau potable
(La station de Sidi Lahdjel )

45
Production de l'eau potable
(La station de Sidi Lahdjel )
• Filtration :
La filtration de l’eau est assurée par 18 filtres à sable
Aquazur® V d’un débit unitaire de 1 300 m3/h.

• Surface de chaque filtre : 151,4 m2


• Vitesse de filtration normale : 8,58 m3/m2/h

• Désinfection physico-chimique :

L’eau filtrée reçoit un traitement de désinfection finale


par l’injection de chlore gazeux.

L’eau est ensuite stockée dans 2 réservoirs d’une


capacité de 55 000 m3 chacun, permettant de conserver
une réserve de production de plus de 4 heures au débit
de 561 600 m3/h.

46
Production de l'eau potable
(La station de Montréal, au Québec, Canada)
• la station de traitement d'eau de la ville de Montréal, au Québec,
Canada.

La station de traitement d'eau de Montréal est située sur l'île de Montréal


et fournit de l'eau potable à plus de 1,9 million de personnes. La station
traite l'eau brute provenant de la rivière des Prairies et de la rivière
Saint-Laurent, qui est prélevée à différents points de captage.

Le processus de traitement de l'eau comprend plusieurs étapes,


notamment la pré-oxydation pour enlever le fer et le manganèse, la
coagulation-floculation, la décantation, la filtration à travers des filtres à
sable et des filtres à charbon actif, la désinfection à l'aide de chlore
gazeux, et la fluoruration pour prévenir les caries dentaires.

La station de traitement d'eau de Montréal utilise également des


technologies de pointe pour surveiller et contrôler la qualité de l'eau à
chaque étape du traitement. Des échantillons sont prélevés et analysés en
temps réel pour détecter tout problème de qualité de l'eau.
47
Production de l'eau potable
(La station de Montréal, au Québec, Canada)
• la station de traitement d'eau de la ville de Montréal, au Québec,
Canada.

La station de traitement d'eau de Montréal est située sur l'île de Montréal


et fournit de l'eau potable à plus de 1,9 million de personnes. La station
traite l'eau brute provenant de la rivière des Prairies et de la rivière
Saint-Laurent, qui est prélevée à différents points de captage.

Le processus de traitement de l'eau comprend plusieurs étapes,


notamment la pré-oxydation pour enlever le fer et le manganèse, la
coagulation-floculation, la décantation, la filtration à travers des filtres à
sable et des filtres à charbon actif, la désinfection à l'aide de chlore
gazeux, et la fluoruration pour prévenir les caries dentaires.

La station de traitement d'eau de Montréal utilise également des


technologies de pointe pour surveiller et contrôler la qualité de l'eau à
chaque étape du traitement. Des échantillons sont prélevés et analysés en
temps réel pour détecter tout problème de qualité de l'eau.
48
Production de l'eau potable
(La station de Saint Cloud, France)

49
Production de l'eau potable

• https://www.youtube.com/watch?v=BIXAvwT--Pk&t=1s

• https://www.youtube.com/watch?v=lEDKYGcnEC8&list=WL&index=15

• https://www.youtube.com/watch?v=ugYTWKStQbI&t=1s

50
Conclusion

• En conclusion, la production d'eau potable est un processus crucial pour assurer la disponibilité
d'eau propre et sûre pour la consommation humaine. Ce processus implique plusieurs étapes,
notamment la collecte de l'eau brute, le traitement de l'eau pour éliminer les impuretés et les
contaminants, la distribution de l'eau traitée et la surveillance continue de la qualité de l'eau.

• Cependant, la production d'eau potable peut être affectée par des facteurs tels que la pollution
de l'eau, le changement climatique et l'augmentation de la demande d'eau due à la croissance
démographique. Il est donc important de prendre des mesures pour protéger et conserver les
sources d'eau naturelles, ainsi que pour améliorer les technologies de traitement de l'eau.

• En fin de compte, la production d'eau potable est une responsabilité partagée entre les
gouvernements, les entreprises et les communautés. Il est essentiel de travailler ensemble pour
assurer un approvisionnement suffisant en eau potable de haute qualité pour les générations
présentes et futures.

51
Merci pour votre attention
Procédés des eaux potables

Chapitre III
Les procédés des eaux potables
• Le traitement de l'eau potable est un processus complexe qui implique plusieurs
étapes pour éliminer les contaminants de l'eau brute. Les procédés de traitement
sont conçus pour éliminer les polluants physiques, chimiques et biologiques
présents dans l'eau brute, pour rendre l'eau potable et sûre à consommer.

54
Les procédés des eaux potables
I- Les procédés chimiques

II- Les procédés physiques

III- Les procédés biologiques

VI- Les procédés membranaires


55
Les procédés chimiques

Les eaux potables sont traitées pour éliminer les contaminants et les
substances indésirables qui pourraient rendre l'eau dangereuse ou
désagréable à boire. Il existe plusieurs procédés chimiques utilisés
dans le traitement de l'eau potable, voici les principaux :

1. La coagulation-floculation : est un processus de traitement de


l'eau potable qui consiste à ajouter des produits chimiques pour
regrouper les particules et les matières en suspension présentes
dans l'eau, afin de former des flocs (agglomérats de particules)
plus grossiers qui peuvent être facilement éliminés par
décantation ou filtration.

56
Les procédés chimiques

• Le principe de la coagulation consiste à ajouter un coagulant (souvent du sulfate d'aluminium ou du chlorure


de fer) à l'eau brute pour neutraliser les charges électriques des particules en suspension dans l'eau. Le
coagulant forme alors des flocs en agglomérant les particules.

• Le principe de la floculation consiste à ajouter un floculant (généralement du polymère) à l'eau contenant


des flocs formés par le coagulant, afin de faciliter l'agglomération des flocs et de rendre les particules
encore plus grosses.

• Ensuite, les flocs peuvent être éliminés par décantation, où l'eau est laissée tranquille dans un réservoir
pour permettre aux flocs de se déposer au fond, ou par filtration, où l'eau est passée à travers un filtre
pour retenir les flocs.

• La coagulation-floculation est une étape clé dans le traitement de l'eau potable, car elle permet de réduire
considérablement le nombre de particules, de matières organiques et d'agents pathogènes présents dans
l'eau brute, améliorant ainsi la qualité de l'eau avant qu'elle ne soit désinfectée et distribuée aux
consommateurs.

57
Les procédés chimiques
2. La désinfection : une fois que les particules en suspension ont été éliminées, l'eau est désinfectée pour éliminer
les micro-organismes pathogènes tels que les bactéries, les virus, les champignons et les parasites. Le chlore est
l'un des désinfectants les plus couramment utilisés, mais d'autres désinfectants tels que le dioxyde de chlore,
l'ozone ou les rayons ultraviolets peuvent également être utilisés.

Le choix de la méthode de désinfection dépend de nombreux facteurs, tels que la qualité de la source d'eau, la
disponibilité de l'équipement de traitement, les normes réglementaires locales, ainsi que les coûts et la faisabilité
technique. Quelle que soit la méthode utilisée, l'objectif final est de produire de l'eau potable sûre et propre pour
la consommation humaine.

58
Les procédés chimiques

Le procédé de désinfection de l'eau potable peut être effectué à différentes étapes du traitement de l'eau, en
fonction du type de source d'eau et du niveau de contamination. Les méthodes de désinfection les plus
couramment utilisées sont les suivantes :

• Chloration : c'est la méthode de désinfection la plus couramment utilisée dans le monde entier. Elle consiste
à ajouter du chlore à l'eau pour tuer les micro-organismes. Le chlore peut être ajouté sous forme de gaz, de
liquide ou de solide, selon le système de traitement de l'eau.

• Ozonation : cette méthode utilise de l'ozone, un puissant oxydant, pour tuer les micro-organismes. L'ozone
est généré par un générateur d'ozone et ajouté à l'eau sous forme de bulles.

• Rayonnement UV : cette méthode utilise des lampes UV pour tuer les micro-organismes en altérant leur
ADN. L'eau est exposée à des lampes UV dans une chambre de traitement spéciale.

• Dioxyde de chlore : cette méthode utilise du dioxyde de chlore, un oxydant puissant, pour tuer les micro-
organismes. Le dioxyde de chlore est ajouté à l'eau sous forme de gaz ou de liquide.

59
Les procédés chimiques

3. L'adsorption : certains contaminants tels que les pesticides, les produits


pharmaceutiques et les produits chimiques organiques, ainsi que les composés
inorganiques et les métaux lourds peuvent être éliminés par adsorption sur
des charbons actifs. Ces charbons sont fabriqués à partir de matières
organiques telles que la coquille de noix de coco ou le bois.

• Le processus d'adsorption par charbon actif est un processus passif,


c'est-à-dire que l'eau circule à travers un lit de charbon actif et les
contaminants sont piégés sur la surface du charbon. Le charbon actif doit
être régulièrement remplacé ou régénéré pour maintenir son efficacité.

• En résumé, le principe de l'adsorption par charbon actif est basé sur la


capacité du charbon actif à piéger les contaminants présents dans l'eau
en raison de sa structure poreuse et de ses forces d'attraction
physiques.

60
Les procédés chimiques
4. L'échange d'ions : cette technique est utilisée pour éliminer les
ions indésirables tels que le calcium, le magnésium et le fer de
l'eau. Les ions en excès sont échangés avec des ions de même
charge sur une résine échangeuse d'ions.

• Le processus d'échange d'ions se produit dans une colonne


remplie de résine échangeuse d'ions. Cette résine est
constituée de billes de polymère poreuses contenant des
groupes fonctionnels chargés positivement ou négativement

• Les ions présents dans l'eau à traiter sont attirés par les
groupes fonctionnels chargés de manière opposée à leurs
propres charges. Les ions de la résine sont libérés dans l'eau et
remplacent les ions indésirables, créant ainsi de l'eau traitée
de qualité.

61
Les procédés chimiques

Il existe deux types d'échange d'ions: l'échange d'ions cationiques et l'échange d'ions anioniques.

• Dans le cas de l'échange d'ions cationiques, les ions positifs de l'eau (par exemple, les ions
calcium et magnésium responsables de la dureté de l'eau) sont échangés contre des ions
hydrogène ou sodium.

• Dans le cas de l'échange d'ions anioniques, les ions négatifs de l'eau (par exemple, les ions
chlorure et sulfate) sont échangés contre des ions hydroxyde ou bicarbonate.

• Le processus d'échange d'ions est régulièrement utilisé pour le traitement de l'eau potable et
pour l'adoucissement de l'eau. Les résines échangeuses d'ions doivent être régénérées
périodiquement pour restaurer leur capacité d'échange d'ions. La régénération peut être
effectuée avec des solutions de sel ou d'acide, selon le type de résine et les ions échangés.

• Ce processus permet d'éliminer les impuretés de l'eau et d'améliorer sa qualité.

62
Les procédés chimiques
5. L'ajustement du pH : le pH de l'eau peut être ajusté pour améliorer son goût
et son odeur. Le pH peut être ajusté à l'aide de produits chimiques tels que
l'acide chlorhydrique ou l'hydroxyde de sodium.

• Le principe de l'ajustement du pH est de modifier le pH d'une solution en


ajoutant un acide ou une base, afin d'atteindre une valeur de pH spécifique.

• Si le pH initial est trop élevé (solution basique), un acide peut être ajouté
pour abaisser le pH. Les acides couramment utilisés pour abaisser le pH
comprennent l'acide sulfurique, l'acide chlorhydrique, l'acide nitrique et
l'acide acétique. En ajoutant un acide, les ions H+ seront libérés dans la
solution, ce qui abaissera le pH.

• Inversement, si le pH initial est trop bas (solution acide), une base peut être
ajoutée pour augmenter le pH. Les bases couramment utilisées pour En Europe, l'Organisation mondiale de
augmenter le pH comprennent la soude caustique, la chaux vive, l'ammoniaque la santé (OMS) recommande une plage
de pH de 6,5 à 9 pour l'eau potable.
et le carbonate de sodium. En ajoutant une base, les ions OH- seront libérés
dans la solution, ce qui augmentera le pH.

63
Les procédés chimiques
6. La reminéralisation : après le traitement de l'eau, certaines substances telles que le calcium
et le magnésium peuvent être éliminées, ce qui peut rendre l'eau plus acide et corrosive. La
reminéralisation consiste à ajouter des minéraux tels que le calcium et le magnésium pour
restaurer l'équilibre et la qualité de l'eau.

• Pour déterminer si l'eau est minéralisée ou non, vous pouvez mesurer sa teneur en minéraux.
La teneur en minéraux de l'eau est mesurée en parties par million (ppm) ou en milligrammes
par litre (mg/L).

• Les eaux minérales naturelles contiennent généralement une quantité significative de


minéraux, souvent supérieure à 500 mg/L. Les eaux de source, qui proviennent de sources
souterraines et sont souvent commercialisées comme étant des eaux "pures", peuvent
également contenir des minéraux, bien que leur teneur puisse varier considérablement.

• En revanche, l'eau distillée ou déminéralisée est souvent utilisée dans les processus
Cartouche de
industriels et de laboratoire, car elle contient très peu ou pas de minéraux. Si vous souhaitez reminéralisation
savoir si l'eau que vous buvez est minéralisée ou non, vous pouvez faire analyser un échantillon
d'eau par un laboratoire spécialisé ou utiliser des tests d'eau pour mesurer la teneur en
minéraux.

64
Les procédés chimiques

• L'appareil utilisé pour mesurer la teneur en minéraux dans l'eau


est appelé un conductimètre ou un mesureur de conductivité. Il
mesure la conductivité électrique de l'eau, qui est directement
liée à sa teneur en minéraux dissous. Plus il y a de minéraux
dissous dans l'eau, plus elle est conductrice.

• Cependant, il convient de noter que la teneur en minéraux de l'eau


ne détermine pas nécessairement sa qualité globale. Une eau peut
contenir une quantité élevée de minéraux et être considérée
comme potable, tandis qu'une eau ayant une teneur en minéraux
plus faible peut être considérée comme non potable en raison de
la présence de polluants ou de bactéries nocives.

Conductimètre

65
Les procédés chimiques

7. L'oxydation chimique: Le principe est de traiter l'eau brute en utilisant des produits
chimiques oxydants pour éliminer les contaminants tels que les métaux lourds, les matières
organiques et les composés chimiques.

• L'oxydation chimique se produit lorsque des réactifs oxydants sont ajoutés à l'eau brute
pour oxyder les contaminants. Les réactifs oxydants les plus couramment utilisés dans le
traitement de l'eau potable sont l'ozone (O3), le dioxyde de chlore (ClO2) et le
permanganate de potassium (KMnO4).

• Le processus d'oxydation chimique peut également être utilisé pour éliminer les goûts et
les odeurs désagréables de l'eau potable. Lorsque l'eau brute contient des composés
organiques volatils, tels que le méthane, le sulfure d'hydrogène ou le méthyl-iso-borneol
(MIB), l'oxydation chimique peut être utilisée pour convertir ces composés en des
produits chimiques moins nocifs et moins odorants.

66
Les procédés physiques

Il existe plusieurs procédés physiques utilisés dans le traitement


des eaux potables pour éliminer les contaminants et les substances
indésirables. Voici les principaux procédés physiques :

1- La filtration : Le principe de la filtration est de séparer les


impuretés solides ou liquides de l'eau à travers un milieu filtrant.
Le processus de filtration est couramment utilisé pour traiter
l'eau, en particulier pour la production d'eau potable, mais
également pour de nombreuses autres applications industrielles.

• Le principe de base de la filtration est de forcer l'eau à travers


un matériau poreux, appelé média filtrant, qui retient les
particules en suspension et autres impuretés. Le média filtrant
peut être composé de différents matériaux, tels que du sable,
du charbon actif, des membranes, des cartouches filtrantes,
etc., selon les besoins et les applications.

67
Les procédés physiques

Le processus de filtration peut être réalisé de plusieurs


manières, par exemple, la filtration gravitaire ou la filtration
sous pression.

• La filtration gravitaire est un processus qui se produit


naturellement lorsque l'eau s'écoule à travers des couches de
sable et de gravier.

• La filtration sous pression est un processus dans lequel l'eau


est forcée à travers un média filtrant sous pression à l'aide
de pompes ou de systèmes de pressurisation.

En résumé, le principe de la filtration est de séparer les


impuretés de l'eau en forçant l'eau à travers un média filtrant
poreux. Ce processus permet d'éliminer les particules en
suspension, les matières organiques et les micro-organismes,
ainsi que d'autres impuretés de l'eau.

68
Les procédés physiques

2- La sédimentation ou la décantation: Le principe est de séparer


les particules en suspension dans l'eau en les laissant se déposer
sous l'effet de la gravité. La sédimentation (décantation) est un
processus de traitement de l'eau qui permet d'éliminer les
particules solides en suspension dans l'eau en utilisant la force de
gravité. Les particules sont ensuite retirées par pompage ou
drainage.

• Le processus implique de laisser l'eau en suspension dans un


réservoir ou un bassin, pendant une période de temps suffisante
pour que les particules en suspension se déposent naturellement
au fond. Pendant ce temps, l'eau est maintenue en mouvement
pour éviter la stagnation et permettre une répartition uniforme
des particules en suspension. Les particules les plus lourdes se
déposent rapidement, tandis que les particules plus légères se
déposent plus lentement.

69
Les procédés physiques

• Une fois que les particules ont été déposées au fond du


réservoir ou du bassin, l'eau claire en surface est prélevée
pour être traitée davantage (par exemple, par filtration,
désinfection ou traitement au charbon actif) avant d'être
utilisée pour des usages tels que l'eau potable ou l'eau
industrielle.

• En résumé, la principale différence entre la décantation et la


sédimentation est que la décantation est un processus de
séparation plus rapide et naturel qui utilise la gravité pour
séparer les grosses particules en suspension, tandis que la
sédimentation est un processus de séparation plus lent et plus
précis qui utilise une différence de densité entre les
particules en suspension et le milieu fluide pour les séparer.

70
Les procédés physiques

3- L'aération : Le principe est de permettre à l'oxygène de l'air de


se dissoudre dans l'eau en mouvement afin d'augmenter sa teneur
en oxygène dissous. Cela peut être réalisé en utilisant diverses
techniques, telles que l'aération par diffuseur, l'aération à haute
pression, l'aération à basse pression, l'aération mécanique, ou
encore l'aération naturelle.

• L'aération est couramment utilisée dans le traitement de l'eau


pour plusieurs raisons, telles que l'élimination des goûts et des
odeurs, la réduction des concentrations de gaz dissous tels que
le dioxyde de carbone, le sulfure d'hydrogène et le méthane, la
promotion de la croissance bactérienne pour le traitement
biologique de l'eau, ou encore la prévention de la corrosion des
canalisations.

71
Les procédés physiques

• L'aération par diffuseur est l'une des techniques les plus


courantes utilisées pour l'aération de l'eau potable. Elle
implique l'utilisation de diffuseurs d'air qui injectent de
petites bulles d'air dans l'eau pour faciliter la dissolution de
l'oxygène de l'air.

• L'aération à haute pression implique l'injection d'air à haute


pression dans l'eau, tandis que l'aération à basse pression
implique l'injection d'air à basse pression dans l'eau.

72
Les procédés biologiques

Les procédés biologiques sont utilisés dans le traitement des eaux potables pour éliminer les micro-
organismes pathogènes et d'autres contaminants organiques. Voici les principaux procédés biologiques :

1- La biofiltration : est un processus de traitement de l'eau qui utilise des micro-organismes pour éliminer les
contaminants de l'eau. Le principe de la biofiltration dans l'eau potable consiste à faire passer l'eau brute à
travers un lit de matériau filtrant où des micro-organismes se développent et se nourrissent des
contaminants de l'eau.

• Le lit de matériau filtrant est souvent composé de sable, de gravier ou d'autres matériaux poreux qui
fournissent une surface pour que les micro-organismes se fixent et se développent. Les micro-organismes
qui se développent dans le filtre comprennent des bactéries, des champignons et des algues. Ces
organismes se nourrissent des contaminants de l'eau, tels que les matières organiques, les nitrates et les
phosphates.

73
Les procédés biologiques

• Le principal avantage de la biofiltration est qu'elle est capable de traiter de grandes quantités d'eau tout
en éliminant efficacement les contaminants, y compris les bactéries, les virus et les protozoaires. De plus, la
biofiltration est souvent utilisée en combinaison avec d'autres méthodes de traitement de l'eau, telles que
la désinfection, pour fournir une qualité d'eau potable élevée.

74
Les procédés biologiques

2- La lagune de traitement : Le lagunage est un processus de traitement des eaux usées qui peut également
être utilisé pour traiter l'eau potable. Le principe de la lagunage dans l'eau potable consiste à faire passer
l'eau brute dans des bassins peu profonds et à la laisser se reposer pendant une période de temps,
généralement plusieurs semaines. Pendant ce temps, les processus naturels de décomposition, de filtration et
de bioconversion éliminent les contaminants de l'eau.

• Les bassins de lagunage sont conçus pour favoriser la croissance de micro-organismes tels que les
bactéries, les algues et les protozoaires. Ces organismes se nourrissent des matières organiques et
d'autres contaminants présents dans l'eau, les transformant en composés plus simples et inoffensifs.

• Le processus de lagunage se déroule en deux étapes principales : la lagune anaérobie et la lagune aérobie.
Pendant la lagune anaérobie, l'eau brute est introduite dans des bassins peu profonds où elle est laissée
se reposer sans oxygène. Cela permet aux micro-organismes anaérobies de décomposer les matières
organiques en gaz et en nutriments plus simples.

75
Les procédés biologiques

• Ensuite, l'eau est transférée dans des bassins peu profonds aérobie où elle est exposée à l'oxygène et aux
micro-organismes aérobies. Les micro-organismes aérobies consomment les nutriments restants, tels que
les nitrates et les phosphates, et produisent de l'oxygène.

• Le processus de lagunage peut également inclure d'autres étapes telles que la filtration et la désinfection
pour augmenter l'efficacité du traitement. Lorsque le processus est terminé, l'eau est généralement
clarifiée et peut être utilisée pour l'irrigation ou pour d'autres usages.

• Le principal avantage du lagunage dans l'eau potable est qu'il est une méthode de traitement relativement
simple et peu coûteuse qui utilise des processus naturels pour éliminer les contaminants. Cependant, le
lagunage peut nécessiter des terrains assez vastes et une surveillance régulière pour s'assurer que les
conditions optimales pour la croissance des micro-organismes sont maintenues.

76
Les procédés membranaires
Les procédés membranaires sont utilisés dans le traitement des eaux potables pour éliminer les particules en
suspension, les micro-organismes pathogènes et les contaminants organiques. Voici les principaux procédés
membranaires :

77
Les procédés membranaires
La filtration a sable : La filtration sur sable est une méthode couramment utilisée pour
le traitement de l'eau potable. Elle est basée sur le principe de la rétention mécanique
et de la filtration physique, qui consiste à faire passer l'eau à travers une couche de
sable fin pour éliminer les particules en suspension, les bactéries, les virus et les
matières organiques. Le sable agit comme un filtre naturel en piégeant les particules en
suspension dans l'eau tout en laissant passer l'eau claire.

• Le processus de filtration sur sable implique généralement l'utilisation de plusieurs


couches de sable de différentes granulométries, de gravier et de charbon actif.
L'eau brute est pompée à travers ces couches pour permettre la filtration
progressive des impuretés.

• Pour maintenir l'efficacité de la filtration sur sable, il est important d'effectuer


régulièrement des opérations de nettoyage, telles que le lavage à contre-courant,
qui permet de détacher les particules de sable et d'éliminer les impuretés
accumulées. Ces opérations permettent de restaurer l'efficacité de la filtration et
d'assurer une qualité d'eau potable conforme aux normes de sécurité et de qualité.

78
Les procédés membranaires

1- La microfiltration : Le principe est de filtrer l'eau à travers


une membrane poreuse avec des pores d'une taille de l'ordre 0,1
à 10 micromètres. Cette technique permet de retenir les
bactéries, les protozoaires et les particules en suspension plus
grosses, mais laisse passer les molécules plus petites comme les
ions, les sels dissous et les matières organiques.

• La membrane de microfiltration est également fabriquée à


partir de polymères synthétiques ou de céramique, selon les
exigences spécifiques de l'application.

• Le processus de microfiltration est largement utilisé dans les


usines de traitement de l'eau potable pour éliminer les
bactéries, les protozoaires et les particules en suspension. Il
est également utilisé dans les industries alimentaires,
pharmaceutiques et cosmétiques pour la clarification des
liquides, ainsi que dans l'industrie de l'énergie pour la
récupération de l'eau de procédé.
79
Les procédés membranaires

2- L'ultrafiltration : Le principe est de filtrer l'eau à travers une


membrane poreuse avec des pores d'une taille de l'ordre de 0,01 à
0,1 micromètre. Cette membrane agit comme une barrière physique
pour retenir les particules, les matières organiques, les bactéries,
les virus, les protéines et les polysaccharides dans l'eau, tandis que
l'eau propre est passée à travers la membrane.

• La membrane d'ultrafiltration est généralement faite de


polymères synthétiques, tels que le polyéthersulfone ou le
polysulfone, ou de matériaux céramiques. Les membranes
céramiques ont une résistance mécanique supérieure et une durée
de vie plus longue que les membranes synthétiques, mais elles
sont également plus coûteuses.

80
Les procédés membranaires

• Le processus de filtration par membrane d'ultrafiltration peut être utilisé pour traiter l'eau brute
dans les usines de traitement de l'eau potable pour produire de l'eau potable sûre et propre. Il peut
également être utilisé pour traiter l'eau de surface ou l'eau souterraine pour une utilisation dans
l'irrigation, l'industrie ou d'autres applications.

• L'ultrafiltration est efficace pour éliminer les contaminants de l'eau, notamment les bactéries, les
virus, les matières organiques et les particules en suspension. Il est également utilisé pour réduire la
concentration de matières dissoutes telles que les métaux lourds et les ions.

81
Les procédés membranaires

3- La nanofiltration : cette technique utilise des membranes de


nanofiltration pour éliminer les ions indésirables tels que le
calcium, le magnésium et les nitrates de l'eau. Les membranes de
nanofiltration ont des pores de taille nanométrique qui permettent
le passage de l'eau et des ions dissous, tout en retenant les ions
indésirables.

• Le principe de la membrane de nanofiltration dans l'eau potable


est de filtrer l'eau à travers une membrane avec des pores
d'environ 1 à 10 nanomètres pour retenir les matières
organiques, les métaux lourds et certains composés chimiques.
Ce processus est largement utilisé pour produire de l'eau
potable sûre et propre, ainsi que pour la production de boissons
et la clarification des jus de fruits dans l'industrie alimentaire,
et pour le traitement des effluents et la récupération de
produits dans l'industrie chimique.

82
Les procédés membranaires
4- L'osmose inverse : Le principe est un processus de filtration qui
utilise une membrane semi-perméable pour éliminer les
contaminants de l'eau.

• L'osmose inverse fonctionne en appliquant une pression sur l'eau


brute (l'eau qui doit être traitée) pour la forcer à travers une
membrane semi-perméable. Cette membrane a des pores très
petits qui ne laissent passer que les molécules d'eau, en filtrant
les contaminants, tels que les sels, les minéraux, les bactéries,
les virus, les métaux lourds et les produits chimiques.

• Le processus d'osmose inverse fonctionne selon le principe


d'équilibrage de la concentration de soluté de chaque côté de la
membrane semi-perméable. Les solutés, tels que les sels et les
minéraux, sont retenus par la membrane, tandis que l'eau pure
passe à travers la membrane et est collectée pour une
utilisation ultérieure.

83
Les procédés membranaires

• Cela permet de produire de l'eau potable de haute qualité, sans l'utilisation de produits
chimiques nocifs, pour de nombreuses applications telles que la consommation humaine, la
production alimentaire et la fabrication de produits pharmaceutiques.

• Le système d'osmose inverse est composé d'une série de préfiltres qui éliminent les grosses
particules et les sédiments, suivis de la membrane semi-perméable qui filtre les
contaminants restants. L'eau traitée est ensuite stockée dans un réservoir de stockage
jusqu'à ce qu'elle soit prête à être utilisée.

84
Conclusion

• En conclusion, le traitement de l'eau potable est un processus crucial pour assurer que l'eau que
nous consommons est sûre, propre et saine. Les procédés de traitement sont conçus pour éliminer
les contaminants physiques, chimiques et biologiques de l'eau brute, en utilisant une combinaison
de procédés physiques, chimiques, biologiques et membranaires.

• Les différentes étapes de traitement peuvent être adaptées en fonction des besoins du système
de traitement de l'eau et de la qualité de l'eau brute. L'application efficace de ces procédés
permet d'obtenir une eau potable de haute qualité qui répond aux normes réglementaires et
protège la santé publique.

• Il est important de poursuivre les recherches et les développements technologiques pour


améliorer les procédés de traitement de l'eau et garantir la disponibilité de l'eau potable de
qualité pour les générations à venir.

85
Merci pour votre attention

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