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Christian Sauvage a 63 ans.

Hôtelier en Gironde, il est membre de la Chambre de


commerce et d'industrie de Bordeaux et président pour le tourisme. Il siège
également au Conseil économique et social régional d'Aquitaine. Ni la carte
d'identité ni la carte de visite ne peuvent être prises pour des diplômes de bonne
conduite mais ce jour-là, Christian Sauvage a considéré qu'il était victime d'une
injustice qu'il ne pouvait pas laisser passer.

Alors qu'il traversait la commune du Haillan en voiture, deux policiers lui


demandent de s'arrêter sur le bas-côté. « Vous téléphonez en conduisant », lui
reprochent-ils. Sur la contravention que lui remet l'un des deux fonctionnaires,
il est signalé que le conducteur tenait le téléphone à la main. Christian Sauvage
jure qu'il utilisait alors un kit main libre et qu'il avait donc précisément les
mains libres. Il finit par mettre une croix dans la case prévue pour ceux qui
refusent de reconnaître l'infraction qui leur est reprochée. « Il y a eu des
échanges de lettres. Je suis allé jusqu'à la commission de déontologie au Sénat.
Je n'ai pas obtenu gain de cause. »

Aide juridique

Il a eu en revanche le sentiment que quelque chose ne tournait plus rond. « Je


suis respectueux de la loi. J'ai toujours mes douze points sur mon permis de
conduire. Je me suis dit que si un truc comme ça m'était arrivé, d'autres
pouvaient se retrouver dans la même situation. »

C'est à partir de ce moment qu'il a décidé de créer une association pour essayer
de faire valoir les droits de ceux qui n'y arrivent plus. L'assemblée générale
constitutive de l'ACPVA (Action contre les PV abusifs) a eu lieu au mois de mai à
Bordeaux, en présence de quelques personnes seulement mais l'association espère se
faire bientôt connaître dans toute la France (1).

« Nous voulons travailler pour aider tous les usagers qui seraient victimes de PV
abusifs ou mensongers. Mais nous ne voulons pas défendre l'indéfendable ou surfer
sur une vague facile. » Exit donc les conducteurs en état d'ébriété ou qui
grillent un feu rouge. Les autres, ceux qui sont convaincus d'être dans leur bon
droit, pourront en revanche bénéficier des services d'un avocat et du soutien de
l'association.

(1) Contact : acpva@acpva.com.

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