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Tableau Periodique
Tableau Periodique
Le Tableau Périodique
1. Bref historique
Depuis l’Antiquité, l’homme a tenté de trouver une explication simple à la
complexité de la matière qui l’entoure. On a d’abord pensé que les éléments de toute
matière se résumaient à l’eau, la terre, le feu et l’air.
Cette théorie fut délaissée progressivement à mesure que des techniques
expérimentales de plus en plus perfectionnées pour étudier la matière et les phénomènes
de l’univers physique ont été développées.
ème
A mesure qu’augmentait le nombre d’éléments connus, les chimistes du XIX
siècle éprouvaient le besoin de les ordonner. On connaissait les masses atomiques et on
avait déjà l’habitude de classer les éléments d’après l’augmentation de cette caractéristique.
La simple progression des masses atomiques ne pouvait toutefois expliquer logiquement les
différents comportements des éléments.
a) Dans l’Antiquité
Symbole
ancien
Dieu
Sol Luna Mars Mercurius Jupiter Vénus Saturnus
romain
(Hélios) (Sélène) (Arès) (Hermès) (Zeus) (Aphrodite) (Kronos)
(grec)
Modèle de
Modèle de Reine
Voyageur Chef Modèle de pondération
Caractère perfection et de la Guerrier
infatigable solide beauté et de
lumière nuit
mesure
Chiffre 7 1 2 3 4 5 6
- 49 -
britannique Newlands furent ridiculisés lorsqu’ils proposèrent la « loi des
octaves » : « le huitième élément, qui suit un élément donné, ressemble au premier
comme la huitième note de l’octave ressemble à la première ». Cette loi ne pouvait
toutefois s’appliquer aux éléments situés au-delà du calcium. Cette périodicité de
huit parut beaucoup trop arbitraire. On qualifia cette suggestion de compliquée,
d’artificielle et de fantaisiste.
- 50 -
Le tableau périodique comprend :
a) Les périodes
Les périodes sont constituées par les éléments contenus dans une ligne du
tableau.
Il y a 7 périodes. Le numéro d’ordre de la période indique le nombre de couches
électroniques des éléments y inclus.
1 2
2 8
3 8
4 18
5 18
6 32
23
7
(incomplète)
Les éléments d’une même période ont des propriétés chimiques très différentes.
Généralement, la masse atomique augmente avec le numéro atomique ; dans le
cas contraire on dit qu’il y a inversion (Te – I ;Co – Ni ; Ar – K). Les inversions
s’expliquent par l’existence de certains isotopes.
b) Les goupes
Dans un même groupe (colonne) on trouve les éléments appartenant à une même
famille. Ils ont des propriétés chimiques semblables, car ils ont le même nombre
d’électrons périphériques.
Il existe 18 groupes, numérotés par la lettre A (éléments représentatifs) ou la lettre
B (éléments de transition).
Pour les groupes A, le numéro d’ordre de la colonne indique le nombre d’électrons
périphériques des éléments qui s’y trouvent.
Les groupes B contiennent des éléments possédant deux électrons périphériques
au maximum. Leurs numéros rappellent qu’ils ont quelques propriétés analogues
aux éléments de même numéro dans les groupes A.
La IUPAC recommande de nommer les groupes du 1 au 18.
Certains groupes portent un nom de famille usuel, comme par exemple : alcalins,
alcalino-terreux, terreux, halogènes, gaz nobles …
3. Propriétés périodiques
a) Rayon atomique
1. Dans un même groupe, le rayon atomique augmente de haut en bas
au fur e à mesure que le nombre de couches électroniques augmente
aussi.
2. Dans une même période, la charge du noyau augmente vers la
droite, de sorte que les électrons sont progressivement plus attirés
par le noyau. En conséquence, les rayons atomiques diminuent
généralement vers la droite le long d’une période
- 51 -
b) Energie d’ionisation ou potentiel d’ionisation
L’énergie d’ionisation (Ei) d’un élément est l’énergie minimale nécessaire
pour arracher un électron à cet élément à l’état gazeux. Elle s’exprime en
eV/mole ou en kJ/mole (1eV = 96,08 kJ)
Cette énergie correspond à la variation d’énergie du processus :
X ( g ) → X + ( g ) + e − ; E1
ème
On appelle énergie de 2 ionisation celle qu’il faut pour arracher un
second électron. Etc.
X + ( g ) → X 2 + ( g ) + e − ; E2
X 2 + ( g ) → X 3 + ( g ) + e − ; E3
Pour un élément donné : E1 < E2 < E3 …car le premier électron est
arraché à un atome, tandis que les autres sont enlevés à un ion positif
dont les électrons sont plus attirés par le noyau. L’énergie d’ionisation est
particulièrement élevée lorsque l’ion a atteint la configuration électronique
d’un gaz noble.
Par exemple :
(kJ/mole) E1 E2 E3 E4
Li 520 7300 11815 -
Be 899 1757 14850 21005
Al 578 1820 2750 11600
c) Affinité électronique
L’affinité électronique (EA) est l’énergie libérée par un atome à l’état
gazeux lorsqu’il capte un électron.
Elle correspond à la variation d’énergie du processus :
X ( g ) + e − → X − ( g ) ; EA
Les deux facteurs les plus importants pour la valeur de l’affinité
électronique sont le rayon atomique (rapport inverse) et la charge du
noyau (rapport direct)
- 52 -
400
350
300
250
200
150
100
Variation de EA dans
une même période 50
0
Na Mg Al Si P S Cl Ar
-50
d) Rayon ionique
Le rayon d’un ion est différent de celui de l’atome neutre. Les rayons des
n+
cations sont plus petits que les rayons atomiques correspondants. X < X
Les rayons des anions sont plus grands que les rayons atomiques
Xn-
correspondants. >X
Dans un même groupe, les rayons ioniques augmentent de haut en bas.
Dans une même période, les rayons ioniques diminuent de gauche à
droite, mais le rayon des cations est toujours plus petit que celui des
anions.
Les ions ayant même configuration électronique sont appelés ions
2- - + 2+
isoélectroniques ; par exemple O et F , ou bien Na et Mg .
Pour une série de cations isoélectroniques, le rayon est inversement
proportionnel à la charge.
Pour une série d’anions isoélectroniques, le rayon est directement
proportionnel à la charge.
e) Electronégativité
(Voir chapitre 2)
- 53 -
g) Caractère métallique
En général, un métal est un élément qui cède facilement ses électrons et
n’a pas tendance à en gagner. Un non-métal est celui qui donne
difficilement ses électrons et par contre a tendance à en accepter.
Les métaux sont électropositifs, les non-métaux sont électronégatifs.
Dans le tableau périodique, le caractère métallique augmente vers la
gauche et vers le bas.
Les gaz nobles ne possèdent ni caractère métallique ni non-métallique.
Il y a des éléments dont le caractère métallique ou non-métallique n’est
pas bien défini (semi-métaux).
4. Exercices
43. Etant donné la table des propriétés physico-chimiques des 20 premiers
éléments, construire au moins 3 graphiques comparatifs.
Energie d'ionisation
Rayon atomique (Å)
(1ère) (kcal/g.mole)
Numéro atomique
Electronégativité
T. Ebullition (ºC)
T. Fusion (ºC)
Eléments
- 54 -
T. Fusion (ºC)
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
He
Be
Be
Ne
Na
Mg
Ca
Li
Al
Si
Cl
F
P
S
Ar
K
H
C
N
O
-500
T. Ebullition (ºC)
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
Cl
P
Na
H
F
Li
K
Be
Al
-1000
2,50
2,00
1,50
1,00
0,50
0,00
Cl
P
Na
H
F
Li
K
Be
Al
- 55 -
Electronégativité
4,5
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
Cl
P
Na
H
F
Li
K
Be
Al
ère
Energie d'ionisation (1 ) (kcal/g.mole)
600
500
400
300
200
100
0
Cl
P
Na
H
F
Li
K
Be
Al
+ 2+ 3+
44. Les ions Na , Mg et Al ayant la même configuration électronique,
rangez-les par ordre croissant des rayons ioniques et justifiez votre réponse [EN
2001]
Réponse :
3+ 2+ +
Al < Mg < Na
Cette contraction est due à l’augmentation de la charge positive du noyau, qui attire
alors plus fortement les électrons périphériques
45. Esquissez une courbe qui montre comment les énergies d’ionisation du
magnésium varient avec le nombre d’électrons éjectés et expliquez la forme de la
courbe [EN 2001]
10
Réponse : 9
8
E n erg ie d 'io n isatio n
- 56 -
46. Le tableau ci-dessous montre les points de fusion des éléments de la
période 3.
Elément Na Mg Al Si P S Cl Ar
T. fusion 98 650 660 1407 44 119 -101 -189
a) Pourquoi le magnésium a-t-il un point de fusion plus élevé que celui du
sodium ?
ère
b) Expliquez la variation de la 1 ionisation dans la période 3. [EN 2002]
Réponse :
Réponse :
Réponse :
- 57 -
- 58 -