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Du même auteur :

Plan
Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais Introduction
cles origines à nos jours, au^ Éditio'-rs Amattcis. Avanl-Propos
l)ccauville et la voie étroite
(]r-rclclr-res mots sur le sable

Première Partie : Les voies ferrées anciennes


r\. [,es premiers rails
Justification du tirage ll. l,ignes à traction rnécanique
Il rr été tjr'é clc cct ()LLvnr.qc l. Lignes principales à longue distance
2(X)0 erenrpleir-cs
\ll l):lltiul t.:tlt 1r5o Iirl.q l" - L.igne dc Boltrt'ot't it Moncourt-Frotllorrville
c'()ns[itrl1rnt l'éc]itiorr o|igrnulC l'
I Ligne clc Dalvault à Frott-tortville
l' -- Ligncs convel'gcant vers Saint-Pielrc-les-NellloLll's
l'l Lignc < al./..S.,ry.,,
ltl Li-rrne u Strblr'.s cl (]rès >>

ltl Li-une Me<narcl


2. Lignes accessoires, lirnitées aur carrières
lil
- Can'ière clc Pien'c-le-Sault (Nctllorrrs)
ll' - Carrière Roncoli (DalvaLrlt)
1c Carrière cles Brûlis (Onrcssorl)
( l. Lignes à traction animale
l. Lignes principales -

lt' Ligr-re Qr"rer-rclot


lb - Lignc cle Poligrry à la D 22-5
2. Autres lignes
?il - Carrières Faronlt

2t' - Carlière clc ViIIicrs-sctlts-Gre z

2' Clu'r'ii're Sevirt it Motttiurty


L'arquarelle de couverture et les illustrations ltl
- Carrièr'e Coulcaltlt à Montigrry
cles pa-ees 6 - 19 - 22 - 132 136 - l4l - sont de Philippe LEVEQUE.
lc Autrcs carrièrcs
-
Introduction
Fontnineblenu,NemouTs,lnaallée du Loing... Al'éuocntion de ces sites,l'esprit
tst plus enclin à songer à I'histoire de France ou à ln promennde dominicale qu'à
!'nrchéologie ferrouiaire. Et, pourtnnt il n'y a là nucune incompatibilité, bien ntr
t'ttntrnire, cnr le sous-sol de la région est pnrticttlièrernent riche en silice et ces
,, snbles de Fontnincblenu ,,\trtist1nc tel cst lerr nctftr, recherchés jusryinu-tlelà de
ttos t'rontières en rnisttn dc ltur finesse et de leur purcté, ont donné nnissttnce à
t l' intmen ses cnrr ières.

Al'époqtte du trnanil àla pioche et à la pelle,l'éunurntittn sc fnisait dans des

tuttgonnets poussés par les hrtrnmes ou tirés pnr les chettLtttx.


C'étnit déjà le chemin de fer...

Puis les cheuntrx-unpeur ont Ttris le relais; Its petites locomotiues, tout
t'ssont'flées, se mirent à tirer cnhin-cnhn , nu rythrne de ln Frnnce d'nutrefois, leur
cltargement de snble blanc à trauers bois et champs pour nller le confier aux wogot'ts
tltr grand chemin de fcr ou nux péniches du cnnal du Loing t1tLi, à leur tour, au
r.rythrne encore plus lent tlu pns tles rrulets l'emportniertt uers les fonderies ou les
utrreries lointnines.
Tous petits trtrtillards, trctp tôt disparus, ont rnté letLr reconaersion e n trains
ces
Iotristiques quine mnnquerait pas tle se faire aujourd'hui. Le mstériel fut ferraillé
ort tlispersé et les uoies déposées. L'histoire de ces petits tacots indttstriels à uoie
itroite est bien sûr moins t'amilière que celle de leurs frères des lignes secondaires,
rttruerts atL trat'ic des uoyageurs, dont les ltetites gares nnimées et les uoitures
Iton t\é.es les jours de marché étaient indissolublement liées à la uie de ln Frnnce rurnle
tlcs nnnées passées.

Et pourtant leur souuertir reste présent à tous ceux quiles ont corutus, teinté
,lt' ln ryntpnthie indéniable que l'on porte bien sauuent à toute chose dispnrtte...
Voilà comment Ttettt,trrt rctmîf rc lcs Trtf its tortillnrds, tel le tacrtt de ln snblière
tlt Bonrron, deue ntt < l-ncttt des Lncs > , pnrti à ln reconquête de la ligne dispnrue.
('t'st en uoulnnt raconter cette renaissance que s'imposc nnturellenrcnt I'idée de
rlrrttnte r aur soLtrces et de racrtnter l'histttire durtrni tacot de ln snblière qttirouln
Mnis cttttttttt'ttt ttc ptts ctldcr nlors à ln tantntiott tlt rrtrnct,r ltt -t,it'Llcs nutrcs
ligttts, si nttnchnntcs cllcs nttssi , qrri dcsscrunicnf lcs snblièras tlc ltt régittrr, ut
pnrliculicr ccllcs da l'nnt:iutnc C.1.S.N. dont lc sorrcenir cst L'ncor( si prttchc, trtttis
Avant-Propos
nttssi les nutrcs, rnoitts cotlnttes, chncuttc auac sotr tnttféricl cttrnctéristit1Ltc.
Lcs pltts 1tL:titcs rastttit'rtt :itristntnièrcs tlt, lctrr trttunil t,rr ctu't'iùrc tnnLlis Lltrc !Æ L'objet de ce liure étant purernent t'errouiaire, nous n'étutlierons de façon
nutrcs conttergeniattt tttujours acrs Netnours ()u sn prttrinittt tlL;tnillée que Les lignes importantes par leur longueur,Ieurs installations ou leur
Ttottr rcjoindrc
nnturalluncnt lc chL:mirt tlc t'cr orr ln uoic tl'cnLt. r r trr ! lt'icl rou n t t I
I .

Cas Ttctits chctnirts dc t'e r lttcttt.rx, à l'L:ttuirorurcntr:nt ptrioilé,4it| , f trrcnt Ttttnni lcs Dans un premier tentps, essentiel, nous éuoquerons les lignes à trncfion
'lcrttiars surttiannfs t'n rttgiou Ttnrisicttttc. Ctltttttc rrtL;cnnique,lcs plus longues, qui clesseruni.ent les principales cnrrières de la région
Ttnrtttttt,lt,s nutrt:s pnrtnuèrt:nf
lticn rtitcle nêmc sort t:t lcur tlis1tnrititttt rtrnrqrrtt r'l noLts dirons quelques mots sur les plus courtes restant cnntonnées à leurs
!n t'itt L|'tnrt, t;TtLtqrta tlntrs l'histoirc
.1u rnil . r'tt rrières.
Dans tLn secontl tcmps, nous pnrlcrons plrn strccirrctttnent des |ignes
ltortnntes cxltloitées en trsction nnirnsle.
i r rr

Ent'in, les petites cnrrières tte disposnnt que d'hrctnllnfions très rnodestes,
r L;tl uites à quelques dizaincs ou ce ntaines de mètres tle uoie tl'un intérêt
, ferrouiairc
Iitttité ne seront qu'éaot1uées.
L'nutettr tient à tûnoigncr su reconnnissnnce à toutes les pcrsonnes qui lui ont
lt(rtnis de rnencr à bicn la rédactiort et I'illustration de ce li-ore (rechcrchc d'nrchiues,
,l'illustrntions, prêt tlc Tthotographies ou de documents anciens, souuenirs
lrrslnnels...)
Qtte soient particulièrentcnt remerciés :
MM. Ansermet, Bailly, Bttzirt, ,
Boucheny, Carolus, Cecchelero,
Beine
{'ltrtmbon, Cointlre, Dornin, Douonne, Dutt'tn, Froment, Genttl, Gint, Gutlott,
Mtttc Hummel , MM. Lepers, Léuêque, Mnrchal, Mengès, Mouchet, Mourot,
Mtrra Paupnrdin, MM. Picnult, Prndnyrol, Roynette, Vnssoille.
Les reaues : Voie Étroite
Ln Vie du rnil
Lcs sssociations :

APPEVA
AMTP
AECFM
La société du'Tramzuay touristique tle Saint-Trojan
L'Association des Amis de Bourron-Marlotte,
Snns ot.tblier notre éditeur et son équipe.
.llt.tiltrit ntontée sLlr traverses cn bois irtapfes itux Llsllgc-s Lt-qricoles' l'lliniers ou propriété familiale, pour sauver la récolte de bettcraves (9 000 tonnes...) de I'au-
or t'sl icls uttxclucls elle était naturèllcmcnt clesf inéc' tomne 1875, si humicle quc les chcvarux et les lombereilux ne pouvaicnt pér-rétrer
clans les champs. Ceci est en partie inexact car la première voie Decauvillc fut cn
|.t. ,, 1tttt.It,tu.[)ct'rrut.ill( >, lui, était tout en fer (pLris en acier). Les rails étaient
lirit créée e1 186-5 clans lcs carrières cle rneulièrc clu plateau d'Evry. D'ttne longucur
r'trs ll'x Iravcrses. réalisant un cnscn-rble inilcifonrtablc et pollrtant assez léger'
rle 3 krn elle achernirtait la picrre jusqu'à la Scine avec I'aicle d'un < plun incliné
rorrr ôtl'c trausportable par clcux ou qultre hclmmcs sclon le type de voic
(nous
voie Dt,r'out'ille >, systènte à câbles par lequel les wagons ple ins font rcrlontcr les
Iorrrrcl1rrrs c1r-rclqucs déiails pratticlucs en lin clc cllapitre). Les coupons cle
wagons viclcs avant le transborclernent sur les péniches pollr ga-einer la capitale ir
rvlricrrI utte longtteur stanclarcl cle -5 rrl, clroils c'ru courbcs, avec également clcs
l'époclLre clc la constr-Llction cles lortifications. Fuit troublant:c'était Llnc voic
;t.qnrcltts clisponiblcs clc 2,50 tn ct 1,25 rll. ll existait une très grande gamlllc
métrique...
l'lrcccssoires cie voic (aiguillagcs, plaqr,res tourllantes, passagcs l'l niveau, clérail-
le jour cluc clix ans plus tard. Ce
r'urs bl.cvet DccaLrvillc), clont la longueur corrcspondait parliriterrlent tlvcc lcs l-a prcmièrc << t'oir' étroitc > Decauville ne
",it
créé par Plrrl Dccauville.
;t'r'lirlrrs de voics, pcnlctl:rnt ainsi rtn asse mblagc facile, rapic'lc et sûr'' en particulier u
fut cellc ch truuf t'ugc > des bctteravcs... Son écitrternent,
était cle 0.40 m et ccme pctite voic prototype. établie à la hâtc. était firite c1c rails
liicc à lrt fanteuse <<.ittnttirtrt ln'bridc > clui clistir-rgtrait le ntatéricl Dccauvillc dc
0rrs lcs aulrcs syslèntes cle l'ép0e1r.rc. Dcs loconlotives L'I ullc
glllllme ittrpressiot-l- cn fèrs carrés, rivés aux lrilverscs plates, égalcmcnl en 1èr.
cle wagolncts étaient bicn sûr clisponiblcs. Erl clehors cles écltrfetl]crtts habi Lu comrncrcialisation qui cn clécoula aclopta bicn enlcncllt utrc lbnrlc cle rail
'rrrtc un
rrcls cle 0.r10,0.50 ct 0,60 nl, Dccauville pouvail altssi fabricluer'à la clet'nitnde plus cllssiclue. Plus tarcl, l'écll'tclreut dc 0,50 tn vint s'a.iottter', principalenlcnt
pourtant
.ltoix cot.tsiclér';rblc clc vt'rics (y cornpris drr trétritprc c1u'il r-r'appr'éciilit sor.rs I'in-rpulsion clc I'arniéc. tr'ès satisfiritc cle sa voie clc 106 km établie cn cet
lrrs Purliculièrcrncnt) cnjorrant sur les cotcs (ct lc poids) clcs rails, le typc dc écartcment lors dc la gr-rerrc tlr-r Tr-rrkcstan. (Blle sc lallicra cnsuite aLr 0,60 nl tlont
Ir':rvclscs" Ieur not'tlbrc. ctc" toute satisfuctign lui I'nt clonnée krrs clc la gucrre clc 1-unisic). Nous reparle|clt'ts
plr,rs loin cle l'ir-rfluence rnilitailc sur la voie étroite. l3
Le prcmier réscau avcc locornotive s avait été installé cn .janvier 1880 à la
C,iuadelor-rpe (écarternent 0,50 nt). D'autres lLri sr-rccéclèr'ent très vite err 0.-50,0.60
ou 0.7,5 nr ( l88l por-rr le résciiu à voie de 0,60, toujouls avec locol]lotives)'
Cct écartcurent cle 0.60 rn rnarquait urrc étapc pour la voie portative. En efÏèt.
rrprès avoir visité le < Irtstinirtlq Ruilw'ttv > au pitys de Galles en 1876, Decauville
rucclr-rit la cerlitucle c1uc, cians lc cadre cle la voie étroite, la voie portalivc la plus
ruptc ir assurcr la majorité des tritnsports ( industrie ls, ugricoles, militaire s ou nliniers)
c'tait la voic de 2 piecls anglais (0,61 tn). Adepte inconclitionnel du système mé-
tr-ique, Decauville opta pour 0,60 m et I'essaya, dit-on. tout d'abord dans sa carrière
tl'Evry en remplacement de la prernièrc voie métrique de ltl65.

I-a voie étroite portative rnilitafut


1 -lr.':tgc ric le r,oic l)ctetrvillc: pctit r]il Vignolc (.ici:i,5,kg.:Lr'r trlùlr-e
t1'Pi<1rrc
). La voie étroite intéressa très tôt I'administration rnilitaire qui voyait en elle un
tflrvel.scs cn:lclcr cnrlxrtrti. r'oic rir'['c ltvc'c' jotrc'tiol't hvlrr-itlc
(Ctil l: l't1x'rs) nroyen pratique et rapide d'assurer ses transports de matériel sur courtes distanccs
rlc prélércnce. La fiabilité de la voie ofTrait toutcs possibilités y compris le transport
Lc plus pctit rail mesurait 4 crn de hauteur. De type vignole , il était la réduction rl'af-tûts de canons. Nous avons vu que I'intérêt initial se porta sur la voie de 0,50 m
rniniature des rails classiques tnais pouvait néanrnoins supporter une charge de rvant d'opter ensuite pour la voie de 0,60 m, plus stable.
I (XX) kg par cssieu en voie fixe ! et encore -500 kg si la voie reposait sur sol A I'originc d'innovations importantes, le capitaine Péchot contribua cl'unc part
ilrégr"r lier... :r l'élaboration des fameuses locornotives i\ vapeur Péchot-Bourdon mais zlussi à
Nombreux sont ceux qui pensent que la première voie Decauville a été l:r rlise 3u point cl'un type particulier de travcrses (métalliques, bien sûr) oir chaque
,.^nqrrrrire en rônre hâfe arrx ateliers de la distillerie de la fèrme de Petit-Bourg, .'lc ,''lrnir éfrif rrronrlie eÎ fèrmée att
Attentior-r, nc pas la confbndre avec la voie allemande << Fcldbahn > utilisée
rlc I'autrc côté du front, récupéréc elle aussi en grandc quantité après le conflit,
;rirrsi clue les locclmotives qui circulaient dessus.
I-a voie allemande était très inspirée de la voie Decauville et parfàitement mise
rru point durant les gucrrcs colonialcs d'Afriquc. Ellc était plus lourcle qrre la voie
I'ricl-rol-Decauvillc ct six hommcs étaicnt néccsslilcs poul transporter un segment
rlt'5 m, contre quatre pour le système Tiançais, le rail pesant l2 kg au mètrc. Lcs
trtvcrses étaient plus serrées et Ieurs extrérlités étaient fèrrnées, comme lc Péchot,
rrr:ris linéaires et non arrondies tundis que les rails étaient fixés par vis et crapauds
( l Ilorr rivéS.

Quelques détails techniques


sur les voies Decauville
'l'outcs étaicnt construitcs sur lc principc clu < tout acict'> ef selon le poicls de
2 -l,oc'onrotilt'020'1 . [,t'tt,tlc,s ltlrrs i:élèllcs l()c()llt()tivcs-t('n(]('r
tlilcs . 1)'r,qrii.r ((,'oll. l:. t.el?ri. l.r voic (firnction du choix cltr rtril et de l'écartement) on parlait de voie - l)!,t'lLitit'L' "
t\t,. nti-pot'lctlit,t, >r.

marteau-pilon (procéclé nouveaLl à cctte époclue). Telle était la voie Péchot-De-


cauville, plus stable, qui répondtrit par ailleurs irux l'nôrnes critères généraux que l-5

la voic pol'tative norrnale. | - l-a vgie < portatirc > était de faible écarternent (0.40, 0,-50, 0,60 rn) ct
rrrrrrrlt'c en rails allant de ,4,,5 à1 kg au mètre (on pouvait ccpcndant acquérir ce
rr trt' tlc voic avec dcs rails pcsant.jusqLr'à 9,-5 kg ct mômc l2 kg...).
tlrr élément cle -5 m, d'un poids moyen de -5t) à 90 kg/rn pouvait ainsi ôtrc
,,,.rrrrtuvfé par deux hclmrnes.
' l.a voie << nti-pot'tntilc o était plLrs lourdc, rnontéc cn rails de 9,-5 à l-5 k-e
rrr rrri'll.c. E,lle pouvait être utilisée cn traction animalc mais était principalenrent
,l, ,rirrtrc ir la traction mécanique. L'élérnent classique de 5 nr était transportable
l',rr tlrut{re hotnmes.
i lrn dehors des deux précédentes. Decar.rville hbriqLrait aussi dcs voies flxes
1,,'rrr irrstullations permanentcs, mais d'un type particulier.
I t's r.lrils étaient lixés sur dcs traverscs en bois par crampons ou tire-fbnd selon
I rrr lroirls(r+,5à4-5k-g/m)ousllrdestraversesn-rétalliqr-resspécialespourdesrails
,ll.rrrt jusclr,r'à 45 kg/rn.
( 't't i
lrour lappeler qLl'une << v'oia Decuuville >) n'est pas obligatoircment la voie
1,,'rt,rlrvr' rrniversellernenl connLle dont nous venons lon-guement dc parler et que
3 -l,oconxrtive 030 l'. Line cles plrrs ci.lèltr-es lt>r'onrotivcs tcnclcr' lr rr,tolirilé de Decauville conduil encore bien souvent à donner son nom à
clttes " Prr.r,qr?.s, ((loll. I:. L(pet's)
!, rrrl)1 )r'te ilLrellevoicétroitc.éventuellcmenttoutàfaitclassique(surtraversesen
r,,,r r't tire lbrrd) même si les rails n'ont jamais été fabriqués par Decauville...
Elle fut particulièrement utilisée durant la Grande Guerre et contribua assllré-
-nent à la victoire.
Quantité de voies furent récupérées après le conf-lit dont on voit
.oujours ça et là de nombreux exemplaires.
ks traver:ses:
Lcs traverses métalliques cxistaient
poLlr tout écartemeht cle voie de 0,110 à
Quelques mots sur le sable
0.7-5 m.
Orr crr distinr:ulrit quutrc typcs tCliché La couche des << sables de Fontainebleau >> dont l'épaisseur peut atteindre 70 m
n' 4. de lluut en bil\) :
r'r certains endroits provient de la première partie de l'ère tertiaire, le nummulitique,

lui-même divisé en éocène puis oligocène.


I : traverse en acier embouti avec ner-
vurc ccntrale permettanl un bourragc dcs- C'est au cours de I'oligocène qlle se sonf déposés ces sables formant la presque
tiné à accroîtrc la stabilité. totalité de l'étage stampien, lorsque I'océan envahit une dernière fois la totalité
rlu bassin parisien.
2 et variante : s'ajouta ensr-rite la tra-
vcrse << tlébrtrtlunlc > cn ncicr clont la Fréquemment surmontés d'une couche de grès qui en dérive, ils apparaissent
fonne perrnettait d'accroître la stabilité à certains endroits, en particulier dans la région de Fontainebleau, à Ia suite des
longitr-rclinalc. pl-rénomènes de bascule et d'érosion ultérieurs à leur formation.

3 : Traverse systèrre Péchrû >> en


<,. Leur exploitation est très ancienne et assura longtemps une certaine richesse
acicr, f'enlée au marleau-pilon donnant à la région (la verrerie de Bagneaux qui a firit place à un vaste complexe industriel
Lrrrc bonne assise lransversalc ct lon-{itu- l'ut créée au début du XVIII' siècle).
dinale. Mises au point pour lc ministère L'extraction, d'abord rudimentaire, a été remplacée de nos jours par une
des Anrées, ccs tlaverses étaienl cepen- ruécanisation développée et obéit à des critères physiques et chimiques précis.
clar-rt livrables aux particuliers.
tl
Les sables industriels, très fins, sont afïectés à trois types d'utilisation. En tout
4 : Traverse << cattrtclé(' > pour une plemier lieu vient I'industrie du verre, non seulement en France mais aussi dans
assisc cncore nreilleure. rlc nombreux pays étrangers. Les exportations actuelles se font principalement en
tlirection de I'ltalie, I'Espagne, I'Allemagne. Avant la Grande Guerue. on exportait
rnême vers le Japon et, entre les deux guerres, la grande majorité partait pour
I'Angleterre.
I-es systèmes de fixation 4 jl'r-uvcrscs l)ec:tur"iilt
rail-traverse: Vient ensuite I'usage en fonderie où le sable est utilisé à la confection des
rrroules et finalement I'emploi en travaux publics pour les sables de qualité infé-
a) Fixation par rivetage :
licure.
C'éttrit le cas du véritable << porteur Decaut'ille >>, le plus rigide, le plus célèbre.
Après déblaiement des couches de terres superficielles, ou de grès, parfois très
Les cluatre types dc traverses étaient c'lisponibles t:paisses, le sable est exploité par paliers selon sa qualité. La différenciation,
Type l, pour rail de 4,.5 à 7 kg/m ; rrLrtrefois appréciée << à vue d'æil >> se fait maintenant par analyse chimique et
Type 2, pour rail de 4,5 à 15 kg/m ; s;lcctrométrique.
Type 3, pour rail de 4,5 à 9,-5 kg/m ; La composition chimique importe le plus en vemerie où l'on recherche une
Type 4, pour rail de 7 à l-5 kg/m.
tpralité toujours meilleure. L'oxyde de fer est I'ennemi. On n'en tolère pas plus
b) Fixation par boulonnage, moins rigide, moins fiéquent. Ce n'était plus le tlc 0,06 o/o (0,01à 0,02 o/o pour les vitrages et pratiquement0 Vo pour le cristal).
vltri porteur Decauville :
Il teinte le verre, ce qui en général n'est pas du tout souhaité. La taille des
par crapauds ct boulons (voie type C avec traverses 2 ou 3) ; rlnrins importe également car pour fondre vite, donc économiquement, il faut des
par plaqucttes rivées et crapauds boulonnés (voie type B avec traverses |ype2 r'.r.uins fins. De plus les gros grains fondent mal et donnent un aspect de bulle qui
ou 3). lrrrgilise le verre.
c) Voies autocalables sans aucun boulonnage (type D) d'une stabilité limitée. Pour la fbnderie on s'attache à la granulométrie et à la cristallométrie. Pour
rl('s râisrrns fechniarres nrri corlenf drr cadre rle ce href âner.r il farrt qavoir
simplcmen{ quc pour une bonne qualité de surtàce des pièces coulées, le sable
formant les moulesrloit nvoir des grains de tailles clifférentes (3 au minimum) afirr
cle mieux s'adapter aux écarts dc température. Cette qualité est encore améliorée
par la présepce de cristaux.
Expédié autrefbis tel qu'il sortait de la carrière, le sable peut maintenant être ..:tlU:i:i.:::1i:::lt:::i:::l:::::,:. rt: :i.,,lX
lavé et séché à la demande dans de vastes installations telles qu'il en existe à
:

Bourron ct Nemours (Saint-Pierre-les-Nemours)' Il quitte alors les usines en


wagons étanches. Le reste est emporté en wagons découverts ou paf catniolls'
grès tendre qui
Quant aux grès, il en existe deux catégories. Tout d'abord, le
était utilisé pour le sciage jusque peu après la seconde guerre et surtout le grès
clr-rr, ernployé autrelois à la fabrication des pavés (les << pavés du Rol'>>)
et main-
tenant utilisé par I'industrie i\ la préparation du carbure de silicir"un.
FONTAINEBLEAU

Première partie

Montigny

v ill iers s/'s Grez

Larchant
MonCourt
Les voies ferrées anciennes

Bon nevau lt

Orm
/

Poligny

4Km

l)lan 1. Plan gi'nér'el cles voies férr'ées.


A. Les premiers rails
(Montigny-sur-Loing)
On pourrait penser que la première apparition du rail dans notre région remonte
à I'ouverture de la ligne du Bourbonnais. Erreur, car si la ligne Moret-Montargis
fut mise en service en 1860, c'est en 1837 que fut construit << Le chemin de fer du
Long Rocher ou canal du Loing >>'

Tracé sur les communes de Montigny-sur-Loing et d'Episy, il était bien sûr


sans comparaison possible avec la grande ligne à venir mais c'était tout de même
un chemin de fer au sens propre du terme.
L'histoire remonte à I'arrivée en France du général Kosciuszko' héros de
f indépendance de la Pologne, qui s'installa au domaine de Berville à La Genevraye
et se consacra à la vie rurale. I1 était accompagné d'un ami suisse, Zeltner qui
obtint le 20 mars 1830 une concession de 66 hectares pour I'exploitation de sable
et de grès at << Long Ror:her >, lieu-dit situé près de la route D 1'lB de Fonlainebleau
23
à Sorques. << ..... Pour fac'iliter le transpoll des puvés, il fit établir par l'ingénieur
Hageou un petît r:ltemin tlefer sur lo pente du rocher et passant à travers la plaine
cle Sot.ques, afin de r:oncluire les mat'chanclises.iusqu'au canal du Loing oti elles
clet'aient être embarquées et dépenso des somntes considérables pout'r'e trat'oil... >
(C. Colinet - Journal I'Abeille cle Frtntoinebleau2l juin 1895).
De son côté. le docteur Dalmont écrit en 1923 dans le bulletin de I'Association
des naturalistes de Ia vallée du Loing :

< Les procluits étoient amenés au canal lotéral du Loing au mo)-en d'un chemin
cte.fer... t'e t.hemir.r cle.f et'funic:ulaire ot,ait sa forge à la ntaison qui sert actuellement
cle tuerie aur bour:hers Rousseau, dits Petit-Jean'
Rousseau père, né en IB13 et qui ocr:upa à l'âge de sir ons cette moison,nt'a
cléc:rit les caisses tle pat,és suspendues à une r:haîne réflér'hie sw' une poulie et
glissant sur un rait firé dans le par'oge de la route. Le train plein en descente
remontait por conlrepoicls le train t'icle. >
Il est donc question d'un seul rail (?) et de << c:aisse suspendue > (?). Il semble
cependant qu'un dessin deZeltner qui représente I'ancienne chapelle de Kosciusz-
ko (antérieurement au monument) en 1834 montre vaguement deux rails passant
à proximité. Ceci semble plus logique et plus probable... c'était I'ancêtre du << plan
incliné >.

Pour intéressant qu'il fut, ce chemin de fer ne connut pas un grand succès
puisque C. Colinet poursuit :
o .... A bout de moyens, ne tt'ouvont pas cle débouchés, il laissa (Zeltner) On sait que cette ligne exista jusque vers I 925. La carrière appartenait alors à
accLtmuler les annuités dues à la liste civile et Jinil por céder son enïreprise à une Mme vve courcault (qui possédait également des exploitations à poligny et à
sr tt' i I I é q tr i rr c .fi, t r t' I i t t r t r ttt .i u n rtt i.s. Larchant, au lieu-dit < Le Chapitre >>).
Un.jugemenr du n'ibunal du I9 juin lB50 déclara le bctil t'ésolu, et I'Etat prit Il ne reste rien du quai de chargement des tombereaux mais on distingue tou.jours
ltosscssiort das meubles el imnteubles cl de tous les accessctires... >>
lrarlaitement la plate-forme de Ia voie qui s'appelle << rout( cles car.rières > sur
La photographie que nous publions montre une installation dont le principe une partie de son trajet. on y rencontre un pont en maçonnerie < le ponl cle la
semble tout à fait identique. (ll s'agit du chemin cle fcr dcs mines cle Bert, canton C'ut,ulière >, dont seuls subsistcnt les culées.
du Donjon, Allier). Les chevaux qui assuraient le transport entre la station cle Sorques et le canal
Il
reste tout de même I'incert.itude de savoir si la voie a bien été construitc étaient au nombre de trois et venaient de Moret.
jusqu'au canal car dans une lettre datant de 1839, le préfet dc Seir-re-et-Marne écrit
à propos de la rnanifestation annuelle au monument de Kosciuszko clé.jà par deux
fbis interdite :

5 - ' Lc chettrirt rlc.lirti ltitall<:" clcs nrint's clc llerl (Allicr'), scrtrlrlulrlc:l cc'lui
tlc Nlor-rtignl'. I)cssin clc lf'i:iJ ((loli. NI"'' F:rrnit';r )

,, lc chcmin de.fer du Long Rocher au tanal du Loing clui st'(()nstt'ttisit cn


l8-17 poLn'ttir scrt'ir tle pt'ére-rre ou clc motif'à une ftte d'inauguration s'il ayrtit
étl ut lrcr,é ntuis au.jout'cl'hui que pctrtie clc cc chemin clc.fcr a été rcnyet'séc put
lcs tléborrlentcnls clu Loing, quc l'érurlc de ce r:hcntin est recotlnue muut'oisc el le
trucé tlé/'ectucttr, il t a plutôt lieu tlc gémir sur unc opérufion oussi inscnséc que
dc tlonser sur (es ruils-v,ays inachcyés... >>

Ainsi s'acheva bien vite I'histoire de ce petit chemin de fèr, au derneurant fbrt
intéressant e1 H. Dalmon poursuit, toujours en 1923 :

....<< utlc t'oie tle 0,10 m amène non loin dcs ruinas dc lu chupelle clc Ko.sciuszko
lcs w,agonnets De cuuville au chorgcntcnl des lombereau,u sur le chentin tlc Fon-
laineblcctu... >>
B. Lignes à traction mécanique
L. Lignes principales à longues distances
1" Ligne de Bourron-Marlotte à Moncourt-Fromonville
-
(de la sablière de Bourron au canal du Loing à Moncourt)
Société des sablières de Bourron
Comme son nom I'indique, I'activité essentielle de la Société des sablières de
Nevers
llourron a toujours été I'extraction du sable mais dans un deuxième temps s'est
Pa r is -
tisalement adiointe une seconde exploitation, celle d'une ballastière sur la comrnune
tlc Grez-sur-Loing, où étaient extraits cailloux, graviers et sables de moindre
,;tralité.
De ce fait, I'activité fèrroviaire a donc été scindée en deux types de circulation
rlil'lérents, emprllnternt toutefbis un tronçon comilllln de la même ligne.

les Sôixante Les fondateurs


21
u Lo das sablière.r > fut otïiciellement formée le 3 I octobre l9 I I
Sctc iété après
lrlrrsicurs années de travaux préparatoires et ses statuts furent publiés le 1 6 décembre
l()ll (voir journal I'Abeille de Fontninebleuu du 2l décembre). Le principal
GREZ sur.'LOING ng Ionclateur était M. le comte de Montesquiou, propriétaire des terres et du château
Loi
,le Bourron.
ballas' M. Hervier, ingénieur des Arts et Métiers, vint prendre la direction de la sablière
,lr's.janvier 1912. Grâce à un ami commun, il fit rapidement la connaissance de

?
:[ffi
e
W-a
- n, r'i' ,

.":,-';"'
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l4

o
MONCOURT-
F
o
FROMONVILLE
2
ll
YI

1Km

6 - Fête cle Saint-Eloi ru clépôt cle lJourr<>n rvlrnt guel're. Le photogrephie est
pti:c tlri.rnt lc pign,,n tlr l':tttr irn:tlclict.;rr.rrtl
llr r',)nsllr r(Li(,rt,lcr li:rng:rls.
t)lan 2. I-ignc cle Ilottrron l'i N'lon cor-trt
Att centre se trouvc Nl. Motrchet et:r sr s:luche. cn clicllebe. M. L:rï<]. soér'i:rliste
Historique de la ligne
La ligne était à voie unique et adoptait l'écartement de 0,60 m. Les rails étaient
fixés par tire-fond sur des traverses en bois.

7 - Iurege clcs unnées 1930. Llrre " I) Ir tl , trr\/crse l1 r()Lltc clc Mor-rtigny l\ Cirez
ct rclll()lltc r-ers llt cltrt'ic:re ((loll lI Fl'otttcnt)
M. Ulysse Mouchet, très compétent en technique f-erroviaire puisqu'il avaittravaillé
à la compagnie des chemins cle f'er de I'Est, au service des locomotives, puis
ef1ectué son service militaire dans le Génie où il avait complété ses connaissînces.
29
Tous deux s'entendirent tout de suite au mieux pour le développement de 9 - [tn loc<xl-:lcteLlr' . l]illurcl " clesccncl cle lu calrièr'e ct s eppr'êtc li tlrverscr-
27/1/1963. '(tllché.I.
I'entreprise. M. Mouchet assllra le piquetage de la voie puis' les travaux terminés, le r'or.rre cle Villicrs. Iirzin)
prit le contrôle du matériel et des expéditions. Après la guerre, c'est eussi luiqui
Il A la sablière même, et particulièrement en zones de terrassement, existaient
se chargea de I'acquisition des nouvelles locomotives devenues indispensables.
qui jusqu'alors le chantier t'n plus les inévitables éléments de voie Decauville, si pratiques, mais paradoxa-
cessa ses activités en 1933. Son fils, Robert, dirigeait
lermeilt peu appréciés ici. On leur reprochait leur instabilité sur terrain meuble en
de la ballastière lui succécla dans ses fonctions jusqu'à sa retraite en 1978'
rrtison de leur faible poids et leur manque de rigidité au niveau des raccordements.
De son côté, M. Hervier prit pour adjoint vers 1935 M. Hamaide, également lls nécessitaient des calages fréquents qui n'empêchaient néanmoins pas bon
ingénieur qui lui succéda par la suite à la direction cle I'exploitation. rtombre de déraillements. Etaient également utilisés avec les mêmes inconvénients
tlcs coupons de voie allemande plus ou moins similaires dont nous avons parlé
1rr'écédemment.
L'implantation de la voie commença au début de I'année r912. partie de la
( rlrrière, elle descendit en ligne droite à travers la forêt sur une plate-forme assez
t'tloite qui a fait place de nos jours à une large rouge. Au sortir des bois, elle coupa
l;t route de Bourron à Villiers en août 1912 et longea I'atelier-dépôt dont la plupart
,lcs bâtiments sont encore debout actuellement et que nous décrivons plus loin.
En septembre-octobre 1912, le pont fut construit au-dessus des voies p.L.M.
RN 7 dit < pont impérial >>.
.r ;rroximité du pont routier de la
Ainsi le tacot arriva en bordure de la grande route où fut établi dès le début
,l(' l9l3 le premier point d'expédition du sable.
La ligne se tenninait en cul-de-sac sur un talus qui permettait de vider direc-
t.ulcIrt les wagonnets dans les tombereaux à chevaux. A l'époque, la locomotive
l)(lil l':tin n lt i:tttt:lis ll.lnil)(,llr tlt' r.tltlt'. ll
'1, rlrli,,rr' rl,' l.i"ilrr'')n ('n \rl('tl illr-rst|t'r'lc rrc lirait que trois wagonnets à chaque vovage.
La gare P.L.M. n'étnit pas la seule destination du sable; il fallait aussi le
('onduire au canal. Le transport f'luvial était plus lcnt mais bien moins onéreux.
l-cs travaux se poursuivirent donc ; la ligne lraversa la route de Bourron à Grez
où peu après lut installéc plus tard en rerison du tralic croissant, unc r< demi-lune >
rl'évitemenf. Elle s'inclina cn direction du Loing à travers la plainc dite des
,, Soi.rantc >. A I'approche cle la route de Grez i\ Montigny existait une déclivité
irssez lbrte que la voie lianchissait en tranchée.
Par ailler"rrs, la visibilité était mauvaise si bien quc lc tracé de la ligne fut
rrrodil-ié peu uprès et déporté un pcu plr-rs t\ ['est. Toujolrrs en tranchée, la pcntc
titait ccpcndant un peu moins raide" Si les voyages de retour étaicnt parlois poussifs,
lcs passetgcs en descente allaient bon train et on ne conrptait pas les déraillerrrents...
l)cs talr.rs fàisaient suite, toujours bicn visibles. L'initial sert de lenninus actuel au
. 'fur.'ol cles Locs >>.
,ti .,t/t/htla_.

tl La ligne passa cnsuite àt travers bois, telle que nous la retrouvons actuellemcr-rt,
' 4\r, aaM*
puis travcrsa le Lcling ir bonne hauteur sur un pont métalliquc soutenu par cles
10 - l.t' locotnctc'ru'. tlilllrltl " n 6 rrrrronlt' lr ll c;rrlii'rc' ullt' rlrnr clt ,,r':rgon pilastres en lnaçonnelie. Suivait alors une zone urarécilgeuse, tou jours boiséc, que
ncts Vi(l('s t't longc ]t'cl['grôt. ((]Oll. l). l\lourot).
lll voie l-ranchissatit sur cles ponceaux pour arriver au nivcnu cle ce qui devienclra
par.iour. l-es tomberei:rux crnnrena.ient le sable ir la gare P.L.M. de Bourron et lrlus tard << lu bulluslièrc >>, cluancl la gucrre ;.u'riv;-t. \t()ppilnt nalr-rrellement les
parfbis i\ Moncourt, au canal. clistanl de 3.-5 krn. Cette su'étion dc lransport par 1r'ilvaux.
3l
tonrbereaux étail fi)rt _qônantc si bicrr qu'en mai I 913 la lignc fut prolongée, traversa tr)urantleconl'lit, lasablièreallaif connaître d'autresactivités.En l9l7et surtoLtt
i\ niveau la RN 7 bicn pcu fr'éc1ucr"rtée et se clirigea ensuitc, cu zonr: cullivée, en r'rr 191u, lcs fbrces alliécs instrllèrent dnns lc n ,qrurrtl pur'( > clu châtcau. ii côté
ilircction clc la garc clc Bclulron où pouvail avoir licLr un transfèrt bcaucoup plns ,Nr'la salrlièr'c (pourquoi là'1...). un lrès vaste corrplcxe de réparation ct d'cntraî-
ftrcile. Les installations ele déclrargerlent 1'urcnt l'réclucrlrncrrl rnodif iées au fil clcs rrcrncnt dcs chars.
années el nous lcs étuclicrons plus loin. tr,es blindés étaienf anrcnés slrr wasons P.l-.M. gr'âcc à unc voic spécialenrent
L (lltslrltitc à ccttrr intentiorr, clui parlait clc la glre cles ntarc:ltancliscs, tlavcrsait la
, olrr clcs voyageurs. passait au nivcau clLr ca1é ac:tucl puis coupait la RN 7 ct

',Nrliclultit crrsr-rite sur la droite pour franclrir la route clc Viliierrs avant cle pénétrcr
,'ri pleinc lorôt.
Toute la zone élait fbrt garclée secret militaire oblige - ct nous nvons peu de
oltnaisstlt-tccs sur |'organisation de ce camp. On a letrouvé dcs tbsscs clcr réparation,
,lt's baraquentcnls et des platc-ttrrmes de voics.
Un réseau Èt écartenrent de 0,60 m, monté cn matériel nrilitail'c. sc-r'vait irux
iriinsports à I'intérieur dll camp. On sait clue la voie principale, à écartement norntal,
, otrpait cn deux enclroits la ligne de la sablière, Iui occlr.sionnant des clomrnagcs
,hrrtt le lnontant fut sourcc de cclntestations. L'état n'inclemnisa la sablière qu'en
l()f I poul Lurc sorrnne cle 27 000 F.
La paix rétablie, la ligne du tacot reprit sa progression. Nous I'aviorrs laissée
.rtt ttivcau de la future ballastièrc. Pér-rétrant ir nouveau en zone boiséc ct humide.
lrurchissant urr petit ruisseau < la Clairetlc > qui sépare Grez de Moncourf, clle
1 1 - Le plcnrièr'c'rrsinc clc llrvlgc et clc sirclr:rgc clLr slrlrlt'lr [Jorn'r'on. l,lr r'oir
cl :tcti:s t:st sitttée srrl lc'tltltrs. ll clroitc clc lu plrolo. tlnrlts c1u :ru nrilicrL. r-rrrc ,l,iboucha face au canal. Obliquant alors vers la droitc et le lon-{eant sur quelques
i lrrnc clc \\';rg()1lltcts chltr-g['s csl rn :rllcnlt sul ulc voic clc glr':rgt,. ,lrz;rines dr: nrèlres elle nhorrlit nrèq drr nonl rnrrfier.^llnrÊ le frit ,-le nnq inrrrc lc
Auparavant le sable était expédié tel qu'il sortait de la carrière. A cette époque
lcs locomotives à vapeur ne circulaient plus depuis longtemps. Elles avaient jeté
lcurs derniers feux à I'hiver 1958-19-59.
Les locotracteurs qui les avaient déjà relayés en carrière avaient accaparé tout
ic scrvice. améliorant coût de revient et efïicacité.
Le trafic des cailloux par wirgonnets eu départ de la ballastière allait également
('csser au profit du camiohnage en août-septembre 1969.

Le petit train qui emrncnait toujours son sable de Bourron jusqu'au canal acheva
Irri aussi ses navettes, Une nouvelle société remplaçait la première :\a << Sot.iété
,l'c,rltloitatktn des sablières de Bout'r'on >>.
Le chcrnin de fèr n'avait pas ses f'aveurs. Une large route fut ouvcrte au niveau
tlc I'ancienne plate-fbrmc entre la carrière et la route de Villiers. parcourue par
rure noriir de camions.
Toute la li-ene fut rapidement délèrrée et lcs ateliers loués à une société voisine .
Lcs locomotives à vapeur encore conservées furent ferraillées ou vendues. Certains
locotracteurs Diesel connurent un sort meilleur sur d'autres réseaux.
I)t'ssin l. Le . "l':r<'ot ckr l:r S;rbliirrr, :rrrx lLbor'<ls ckr l:r llN 7 :'r IJorrlron
33

<< Tacot des Lacs >. C'était en 1919. Plus tard, vers 1930, le quai de déchargement

fut déplacé et reporté en arrière, à proximité du débouché de la ligne. Une estacade


fït installée, fticilitant grandement le travail. Nous décrirons plus loin ces diffé-
rentes installations.
Vers 1932 la traversée de la RN 7 commença à devenir dangereuse malgré les
précautions et le drapeau rouge... on modifia alors radicalement le tracé de la voie
en lui f'aisant décrire une boucle complète. Repassant ainsi sous elle-même, en
tranchée, tout près du pont des voies P.L.M. et pouTsuivant en tunnel sous la RN 7,
elle déboucha en plein champ et rejoignit peu après son itinéraire habituel.
En 193-5 la ballastière fut établie sur la commune de Grez. Elle exploitait des
cailloux, graviers et sables de qualité inférieure. Un de ses principaux clients était
le chemin de fèr pour le ballastage des voies. Le reste était utilisé en travaux
publics.
Les années passèrent, maintenant une activité constante. Vers 1950 le charge-
ment en gare S.N.C.F. de Bourron fut supprimé et reporté près du pont du tacot
enjambant la grande ligne sur un embranchement particulier.
L'édifice de transbordement est toujours utilisé de nos jours, dans une faible
rlesure, pour du sable tout venant puisque des << saulet'elles >> modemes ont été
installées plus loin pour charger le sable lavé et séché. La première usine de séchage l'l:rrr .1. [)lltt-t cle r'oics (trsine cle séchlLgt'. l)ussxgc infér'icur-s<>r-rs le llN 7), cntrée clrr clépot
frrf nrice en cervice en 1965
Infrastnrctures de transfert du sable etbâtiments ,lt'r,uicnt pouvoir passer dessous. De leur côté, les grilles avaient tendance à se
l'()ucher trop vite de sorte qu'à I'occasion on était tenté de les retirer...
1 - Infrastructures de déchargement
Air-rsi le sable se déversait si brutalement que les vieux wagons, alors en bois,
a) aubord de la RN 7 1
,lt' lu S.N.C.F. n'y résistèrent pas.
(déjà citée au paragraphe précédent)
Le système fut très vite abandonné mais la voie reste toujours en partie visible.
b) en gare P.L.M. (puis S.N.C.F.) de Bourron : Lt' lrcurtoir se trouve au niveau du << r'hemin du lavoit. >>.
(voir plan 4) zl" étape

1'" étape On revint alors au quai de déchargement de la deuxième étape mais on I'aborda
Initialement la voie du << tocot >> arrivait en gare en cul-de-sac, perpendiculai- r't) SoltS inverse.
rement aux voies du P.L.M. et de I'autre côté de la gare des marchandises. Un jeu Il n'y eut plus d'autres modifications jusqu'au report du déchargement sur
de plaques tournantes petmettait aux wagons à charger de traverser un par un les I t'rrrbranchement particulier que nous avons déjà cité.
voies principales et de venir se placer sur une voie parallèle à celle du ,< tot'ol >>.
Cette dernière, hissée sur un remblai, permettait de vider le sable directement dans
les wagons où les hommes le répartissaient régulièrelnent à la pelle. Au bas du
talus existait une << denti-lune > permettant les manæuvres.
A I'arrivée d'un train chargé, la locomotive dételait et venait se placer en queue
par la voie parallèle. Les wagons vides de la rame précédente, encore sur le talus
étaient alors poussés manuellement (et arrêtés grâce aux fieins) sur la voie restée
libre. La locomotive refoulait ensuite sa rame pleine sur le quai de déchargement
puis repartait avec la rame vide...
(Elle circulait toujours dans le même sens, cheminée en direction de la carrière
afin de réduire au maximum le risque de découverte du ciel de foyer).
Cette solution de transbordement était satisfaisante pour I'exploitant mais
beaucoup moins pour le P.L.M. La manæuvre de ses wagons était longue et posait
des problèmes en raison du danger encouru. Ainsi les installations furent-elles
modifiées.
2" étape
Le nouveau quai de déchargement devint parallèle aux voies P.L.M. La loco-
motive refbulait alors son train chargé sur la voie d'évitement puis changeait de
côté par la voie parallèle. La rame vide était, comme précédemment, descendue
en la poussant sur la voie libre jusqu'à son extrémité.La locomotive hissait le
train à décharger à sa place et repartait avec les wagons vides, machine en tête
(manæuvre un peu compliquée mais très logique...).
3" étape
Peu après la dernière guerre or-t voulut innover pour simplifier et accélérer le
déchargement. La S.N.C.F. installa donc une longue voie permettant de garer de
nombreux wagons. Un pont permeltait au pelit train de la fl'anchir. t'l,rn .i. Tlansport clr-r seble et
lrr lr:rllest en g:rre PLNI-SN.CF
Ce pont était à claire-voie de fàçon à pouvoir vider le sable juste au-dessus ,l, llr>un'<tn. (Etapcs sllcccs-
.tir's)
des wagons mais le tablier était haut, puisque les locomotives de la S.N.C.F.
c) ernbranchement de desserte de l'usine de séchage et 2 - Bàtirnents et infrastructures diverses
du nouveau quai de transbordement :
Comme on le constate, une longue voie permettait d'amener les wagonnets
a) le dépôt:
jusqu'à I'usine de séchage tandis qu'une voie drévitement permettait de garer les Aux modestes installations primitives se sont ajoutés au fil des années d'autres
bennes vides et d'accéder à I'estacade de déchargement. lriilirnents tandis qu'au contraire, certains ont disparu après la dernière guerre.
I lormis les rails déposés, le dépôt est actuellement identique à ce qu'il était durant
d) installations de déchargement au cailrral i .;t's clernières années de service, en plus ou moins bon état selon les locaux.
Dans un premier temps, la voie se terminait en cul-de-sac près du pont routier
Tous les bâtiments sont représntés sur le plan n" 6 et les dessins n" 2,3 et 4.
sur un rernblai d'où le sable était déchargé et s'accumulait en tas volumineux. ('cux Qui ont été abattus sont dessinés en pointillés.
Repris ensuite à la pelle, il était transporté à bord des péniches, par des tâcherons,
dans d'énormes brouettes de 280 à 300 kg.
- Bât. n" L L'atelier primitif date de 1912. Initialement la voie d'entrée du
tli'pôt se détachait de la ligne à I'angle de la route de Villiers et pénétrait dans
Plus tard, vers 1930, I'embarquement fut déplacé plus loin du pont. Une estacade l'ltelier suivant son grand axe. Cette disposition fut vite abandonnée lorsque
fut construite permettant de décharger les wagonnets directement dans les péniches. I'rrccroissement d'activité du dépôt I'obligea à s'agrandir et à transformer le plan
Il existait un portique avec des tre uils qui manrtuvruient quatre goulottes permettilnt i lc voies.
de répartir le sable sur toute la longueur de I'embarcation.
L'extrémité sud de I'atelier comportait deux fosses. Il n'y avait ni mur ni portes
,ltr côté des voies d'accès. Le reste en revanche totalement clos et comprenait un
r,r.and atelier d'entretien et un magasin de pièces détachées. A proximité se trouvait
lrr reserve de charbon dont le chargement s'eftèctuait naturellement à la pelle.

I)llrn 5 Déch:lrge llrcnl clu sltble lttt cltnel. Etltpcs stLct cssir cs
l'lrtn 6. Le clépôt clc lkrtrrlor"r (Années l9(r0)
r) l'éJ>oc1r-re cle se fèrnretr-rre
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Dcssin n' 2 Vr,rc gér-rérllc clrr clépôt ric l3ourr-r>n lrvunl su fcnnctut'c l)t'ssirr n .3. Lc clépôt \'1rl)cril'clc lJor.rn'on (uncicn lrtclicr. ]éser'\'r>il cl ceu ct henger-s rljoutés
''r't oncl:tit cnrt't'tt ).
Lc lon!. clu ntur était situé le réservoir d'eau, monté sur
un soutaincmenl cn briqucs, sur lequel rcposait une petite
dalle dc béton. La pompe était logée dans un colÏie situé un
peu en avant et entraîué par un arbre moteur qui venait cle
I'atelier.
- Bât. n'2 Cc bâtiment, disparu en 1948 comprenail le
logement de M. Mouchet (chef cies serviccs techniques) et
fut triurslbrmé plus tard en bureau, magasin et garage pour f^t
i:l'l
une locomotive. Après dcstruction, la voie flt prolongée
jr"rsqu'a\ proximité de la route. i

- Bât. n" 3 Cette construction était en fibrociment et


datait de l'époque 1911. I y avait là des dépendances du
logement d'habitation, un garage à voiture et un magasin de
pièces détachées. Sa destruction remonte aux années -50.
A proximité se trouve toujours le transfbnnateur.
l)( ssill ll 5 l'cs ltt'tcittts:tlclicrs clc l:r. Illrlllrstièr-c clcvcr-rus clépôt
- Bât. n' 4 En bordure de la route on voit encore. bien ',
I (it-t>trpt élé( tr().gLrllc (:tv:u'tl tlensfirrnrulcLlr). clu..1.:rc.t clcs Llrr.s,.
délabré, le logement du charretier, l'écuric e1 la réserve de loin. 2 - lltrn-':rLr tt r)llguslir.
3 Ateli('f 4 lléfccteir-c ct 1,rg:tsirr (u'r.i,s I9.ili).

- Bât. n" -5 e1 6 vers rc)2r-22, I'aterier clcvcnant un pcu exig.r, 4t


on édifia un hang.r sous lcquel se fit une partic cles réparatioirs.
Vinr s'adjoinclre une fbsse cre réparation pour les ca'rions
'rêmc au
niveau du pignor-r sud.
Un second ha'-r,ar rut construit entre le précécrent et I'ateiier,
principalerncnt dans un but t.l 'abri.
- Bât. n" 7 En 1948, les locaux étaicnt clevenus insufl'iserntrs. Or]
crr-rstl-uisit donc Ie vaste aterier en pierre qui rcrroup:t
lor,tcs les
insl.llatio's dc réparations et c|entretien, y cor-riris wagorrncts
et
pelles n-récaniques.

- Bât- n" 8 Signalons enfin un petit gilr'age tout si'pre pollr une
locomotive .
Les fravaux d'entretien ne fàisaie't pas apper à clu rnatérier
sophistiqLré. Les astuces et le savoir_làire pourvolraient
aux besoins.
Lors des levagcs, par excmple, on ne clisposait que cl,un
cric _ un
gros, tout de même qu'on utilisait altemativement
- d'un côté et de
I'au1re en calant à chaque fbis la machinc sur un empilemenr
croissant
de traverses.
Les locomotives circulaient touj.urs crans re même sens,
nous
I'avons.it, donc pas besoin de pont, mais quand, pour une raisor-r
r.echnique querconque, il fallait cepenclanf en toumer
une, on la faisait
I)cssitl n :i I-c clépôt vlll)elll clc lloulr'on l)clt1lil clLl gllrncl hengur-cl entrcticn rouler sur deux plaques de tôle entre resqueiles on
avait mis de
Ar.r prcnrie r' pllrn. le firsse clc r'élxrreliot'r cles r.ultions. I'huile el on lirait frrrf qrra^ rr. rra,,ir
l'lun n 7. Inst:rlletions cle llt []rtll:rstic:r'e.
-, t'l1"t,gr:r
P h ie prist rlê1>u is l:r pl:r te rirlrr rc cle clécher-ge nrent ( )Lrest ( niycu Ll
],3 ( rr( niln:r(
flr rutrl). Lt r lr.ntrt r(lLlc l r)n \,ri1.111.t.t-trr.r,rltrr lit Irc s,,rr en,,l,r,,.lL.L.\
srr lu ','.ie qui pusse s.trs lc trrir.er p<>r-r-r.cc..cilri,jl.-" ,ir",.ri,,u" .iirrî..1"
((lliché Il.
b) les installations de la ballastière : M<>Lrclrt:r)

Elles comprenaient le bâtiment d'entretien du matériel avec les bureaux (dessin Une fois chargé, le train était conduit sur une voie surélevée, soutenue
par des
n' -5) sur lequel il y a peu de choses à dire sur le plan ferroviaire, les installations ,rurets en pierre encore visibles en partie. De chaque côté un passage
planchéié
essentielles pour le traitement cles matériaux avec trémies, trommels, élévateurs l)('rmettait de circuler. Le décharge-
divers (plan n" 7) ainsi qu'un réseau de voies qui desservait I'ensemble. nrcnt se faisait dans une fosse d,envi_
43
rorr 4 m de profondeur d'où un éléva_
l('rlr montait le mélange jusqu'au
L'excavateur fbnctionnait à l'électricité et circulait sur une voie de 4 m d'é' trommel >, sorte d'immense tamis
cartement. Les godets déversaient le mélange de sable et de cailloux dans une , vlindrique percé de trous de divers
trémie attenante sous laquelle passaient la voie de 0,60 m et les petits wagonnets. ,;rlibres.
En ressortaient ainsi triés, succes_
',rvcment, le sable, les gravillons et les
, ;rilloux qui tombaient dans leurs trois
trtirnies respectives. Le reste était re_
1,r is par un concasseur. Sous les tré_
,,rics passait une voie (au-ilessous du
nrvciiu dLr sol) par laquelle les wagon-
rrt'ls récupéraient les matériaux triés.
les locotracteurs pouvaient s'y
,"t'rrls
irslger, Ies machines à vapeur étant
rro;l hautes.
l,cs wagonnets remplis étaient
, ,rrrduits à Bourron pour contier leur
, lurrgement au grand chemin de fer
ou
12- \'r-tcclcl'cx(lr\':rtt:Llrilutlur,:ril.i\{ûplrunm()teLlr-électt'ic1r.rcilseclépl:rç'lLtL
(Cliclré ll. MoLrchct)
Nous avons dit qu'avant d'atteindre lels couches de sables il était nécessaire
tl'efÏèctuer un gros travail de déblaiement des terres et des grès superficiels puis
tle pratiquer des accès en terrasses. Ce travail, autrelbis ef-fèctué t\ la main, était
lbrt pénible, surtout durant les mois d'été. Les terres étaient évacuées dans des
;rctits wagonnets de 7-50 iitres poussés par les hommes ou tirés par les chevaux et
cela, encorc après la dernière gucrre.
Des wagons beaucoup plus gros appelés << giroles > étaient égalemcnt utilisés
pour ces tr avaux, comnre clans toutes le s carrières. Leur caisse étzrit en bois et I'axe
rle basculagc était décalé. Un seul côté pouvait s'ouvrir en pivotant vers le bas,
lbrmant ainsi un plan incliné qui permettarit d'évacuer la terre i\ une plus grandc
tlistance et de ne pas cncombrer la plate-fbrme dc la voie.
A Bourron, ccs wagons qui étaient lourds restaient la pluparf du tcmps en
carrière et servaient très peu à évacuer le sable. Dans les années cl'après-guerre.
tlcs camions G.M.C. assurèrenl une fbrte part du travail de terrassentent.
longtt'llips
- l.t's irlstltlllLtions llléc.rlli!ltlr:s tlc l'r lr'r.ll't:titrc' tlc'pttisl:tcs
clislr-lt-
15
t't'it''LIL tltt l'ttot clcs " (\'r'tc cn setls
,,ur.,,',t lllit lll:rcc',tttr S:ll'lgt ( ( ll it'llé li. \lor.rc lrc:t)
,,l )l )i r\r'tltt .li.'ll.' l'))

4-5

((lliché ll NloLrthct)
17 - Lt selrlierre clc [Jrlr-rlron clens les ennécs 1930.'I'r'll'lil cle cléblei. l]cnnes
I)eclLrn,illc tirées per un clrcvll.
(C<>ll. Société cl'Erploitetion cles Seirlièrcs cle Iixrlron)
les matériaux dans Llne
sLilélevéc par dcs murets de laçon à pouvoir décharger
lossc. Un élévateur lcs reprenaiialors pour. les
conduire dans deux aulres trémies
endroit est
placées en hauteur ,o,-,i lesquelles pouvaient passer les camions. cet Quant au sable, lui ar.rssi chargé très longtemps à la pelle, il partait en wagonnets
"t par un des lacs' rnétalliques Decar-rville de I -500 litres. La sablière en possédait 100 à 120 contre
rnaintenant recouvert
rrrrc trentaine de wagons < girofes >>.
c) I'usine de séchage du sable :
La première pelle métallique, une < Rustctn > Diesel, n'aniva qu'en 1930 dans
sans grand intérôt fêrroviaire, nous en avons
déjà parlé'
lrr.joie qu'on imagine... Avant elle, on n'arrivait à charger que cinq à six wagonnets
lrrrl jour, de 2,-5 t chacun. Les premières locomotives ne pouvaicnt en remorquer
3 - L'exploitation de la ligne : ,lrrc trois ou quatre, parfois six lorsqu'on allait seulement à la garc, en descente...
Nousvenonscleparlerdelaballastière,revenonsausujetprincipal,lasablière
('c n'cst qu'après la première guerre, avec I'arrivée des locomotivcs allemancles petite 020T Decauville mise en scrvice en 1912. D'autres ('7) machines du môme
type I'truraient rejointe par la suite ainsiqu'une 030T Decauville égalemenf (voir
It. lylrc 040, clites < D..F.B. >, que les trains passèrent à seize wagonnets, soit 40
Clichés 2 et 3). Ces nrachincs circuiaient encorc clans les annécs 1920-2-5. On se
orrrrcs dc sable, permettant cle charger cleux wagons P'L'M' de 20 tonnes chtrcun'
souvient aussi d'une << pctitc > Borsig...
l.cs trains chargés qui venaient de la ballastière à la gare de Bourron ne
.0lrrPOrlaicnt, eux, que dix wâgonnets car la rampe était raide après la traversée Nous connitissons en revanche beaucoup mieux le s locomotive s acquises après
la Grandc Guerre . Elle s évincèrcnt vite les Dccauville moins puissantes et demeu-
Itr l.oing.
rèrent à Bourron jusqu'aux derniers jours cle la vtrpeur.
Très célèbres en Europe, ces machincs méritent unc attention particulière. De
lypc 040 tcnder, elles étaicrrt tamilièrement appelés les < brigodcr >) ou aussi les
< D.F'-8. >, ce qui signifie << tlcurst'hc F'eltlbuhn > soit < r'hcmins rtc.fcr trc t.cu.rt-
Pogne ullcmunds >. conçues dans un but rnilitairc, elles furent cnrployécs par
I'armée ennemie durant totttc la Grande Guerrc pour lcs transporls au niveau dcs
I'ronts ct des places fbrtes, éqr-rivalcnt clonc sur le plan rrilitairc, aux < Pér'hot-
IJourdttn > liançaises. Elles circulaient sur voies entièremcnt rnétalliques, dérnon-
tables, dont nous avons parlé. Plus dc 2 -500 machines dc ce typc I'urent livrées à
I'année allcmandc de l9l4 à 1919, produitcs par au rnoins onze constructeurs
rlifTérents.
Voici leurs caractéristiqucs essentiellcs provenant cle la revue << Voie Étroitc ,,
n" J6-l qui leur lut consacrée : 41
Les Principcrlc.s t'uractérislitlucs sortl lcur très faihte (mpaileLncttt ri gitlc
<r

10,79 m, distuncc otrt'c lcs u,rcs dcs dcu,t' cssiau,r inr(,ricurs) por rdppu'r à l'cm-
l)dtt(mcnt total (2,26 m) ct à la longucur dc la lot'omotit,e (5,13 m ou (t m hor.s
1B - licu. rlc1r., 1ut.Liutlt. l,.r b-tr':rqrtc cltt cllltntict-et Llll trltill c'lllrrgé
N,1ôl1c- luntytns), Jtar suilc dc l'ut'ticulution Klicn-Lintlnat'rlcs dcu.r cssicur ettrêmes :
:'il..teir-r. tr,,,ll.S,,rittt.tl Exll,'itetionclcsSltltlie:r-csclcllottltotl)
lcttrs très gt'ands bacs à cau (r à Lharbon, qui s'étcndent clcpuis la por-le clc lu
Il y cut au Lotal onze locomotives D.F.B. que nous décrirons plus loin mais ltoîtc àJumée.jusc1u'ù lu cabint'tlc conduita ;lcut'sNstèntc tl'ulimt'rrtutiort en ettu
cirrq àsix seulement fonctionnaient en même temps. Les autres étaierlt en réparl-
tiou, au lcvage ou môme, vers leur lin, au service des pièces détachées...
Les locotracteurs Billard pennirent d'améliorer les marches. Il y en eut six, au
total, achetés progressivement. Les deux premiers apparurent en 1948, utilisés
cxclusivement en carrière (on rcprochait alors aux escarbilles des loconlotives de
polluer le sablc). Avec les nouvelles acquisitions, le trafic par locotractr-urs prit
.1" l'n,rlpl.ur. Il clevint possible d'efïectuer des croisements de circulation
grâce
rux bretclles d'évitement qui n'empêchèrent cependant pas quelques tamponne-
nr('nl \ \pec[ilculaires...
Peu avant la cessation d'activité du petit train, des camions (un Ford
puis un
la
Saviem et deux Berliet) assLlraient accessoirement quelques transports depuis
carrière.
4. - Le matériel moteur et remorqué 19 -_Acc'iclcr-rt spcctucul:rirc ur-r flenclrisscnrenl clc lrr Iignc. SNCI.- rl:rr-rs lcs
Le rnatêtiel rnoteur ll nécs 950. L ltt \\':lg( )lltet Pott sscr per- ll loc or r rotivc cl['r-l illlL ct tc tnrlte su l lcs
It 1

vc>ies. justc-:rr':rnt Ie l)llssrlgc clu llepiilc. lu clrtustroplrc l'trt ér,itéc cle jr-rstcssc
Peu de renseignements sont connus sur la période précédant la Première Guerre p:rl Nl. Nl<>uc'hct. (Cliclré Il. N,l..clltct)
tr.rrre d'archives- On sait seulement que la première locomotive fut une
,: i,ltrlt0t.é :.jtnt.li0n possible ut,e('das lenrlcrs par devant et p(1t'tlcrrière (avcc
cl'aspirtttior't enrrtulé sut' tttT(
ltir.trtiltr di't'ccfe /otts t'cu1-r'i), tuyau souple nlares d'ean'
ltlii't.c,l)ot,tt'alimetlaliOtl ert ('out's dc t'Oule à ptil'tit'cle ruisscau'r'
au plutt('he r surbais'sé afin qtre
.\(,/.r.()r/..! (1rtt1c,\es, er("; (.abine relaliy'cmenl \taste,
itlttiltc tlt,t ottduitc prtissa sa tenir tlebout sons tlill'iculté mulgré lc gttbarit réduit'
\"t't'lryt(tntiLtut .fàcite à charger ; ltrbes à .fùmées
etl nontbra relatit'entent fài-
(tubes 10-14), t:e qui .t'hcilitc les retubu,e'es...
t, (-l.j) tttt.tis t],assez grtls clict:mètre
It' t ttrttrtnu,qe quotidien.
,\ l' r tt.igirrc, la t,henrinée élail surmontée tl' unc ttrieusc boîtc ltore-.flammèches '
(

,r^,t,ttt t!(ntrnréc sLu. lcs ntotlèlas préserr,és à nolt'c éprtclue ; una


sort( tle lanter-
.(ttt (l'(tér-Ltti()t1 sLtr-tTtonlail la t'ctbint :une t'lot'hc éluil sttsltcndua à l'c'rtéricur',
du ntér'cgtit'icn :
r t.ôt1,tlt.2it, aya( un( lalièt'g de t:omntantle à portle tlc muin
au-clessus clc lu ltoîte ù Jttmée ou'
tr(, l(utt('t.n( tle gros diamètrc élail at'r'rttchée
>'"'
l'trn.it\r't', cntr( lcs tlett-r fenôtrcs ot'alcs o à l'ullcmuntlc 20 - Lotollrotivc . t)FIJ ' tt 5 clcr':tnl lrs:Llclic'rs.:lr.l c()Llrs clrs:rnnccs 1950.
peina pl us dc J lrtnncs ((llic he lt. \lruc'lrc.t)
l,t,,srtttl l0 tonncs t) t,itlc ttu !2,5 lotlttcs att t'hctrgc,sttit t)
I' t,.:..tictr, t'cs ntacltincs onl unc Puissuilt c d' ent'it'tttt
70 CV ' al sont frès ugréoblcs
t'tttuluitt'' Certains Ott cloiî rttttar nt turieust' t ut'ttcléri.sl itluc t'ortcc rnunl !u tlislr'iburirtrt tlt, t,ultt,ut..
rtrtrtrit,t'éïunt tlttnné lcttr scttrytlcsse tunl à la cltuu.ff'c c1u'ti lu
tt

En cft?t,le rlgulureur, ù tiroir plan, esr .situé à l'c,rtérieut-, à lu l-tu.sc tlu tlônc, tlu
tt,rli'lt'.s uut'aigtl t'aç'u ltt srtyçltttuff'c. ou tottt au ntrtitts dcs tubcs sécheurs tlc
côté dt'oit. Un luba dc.fort tlianèrra t'onduit lo vapeut't1uu.si tlircr.r(mcLtt t,t,r..ç lt,
(tl,(ltl'.
<'llirtdre th'rtit. sans uulre po.ssiltilité tle pet'tc tle t'hut',qe qu'un touclc très lurgc ,.

ert rev'anche, le cylinth'e gutrche e.\l ufteinr à lrat,ers un<,.frnçlipq en T, brurtt.hée


à 90" sut' le Iube prét'ité, et suit,it, tl'un t'oucle u.ssez ltrusqua .jusrc ù I'cnrt.ée tlu
tiroir de cvlindrc. Vttulue par raison tle simplicité, r'etle tlissymétrie tlc I'ulintcn-
totion pntvoque parlrtis l'impressiort clue lo mnchine trat,aille sur un seu! r'ylinrlre
lorsclu'elle est peu t'hargée...

l)l:r'r r-t E 21 Locortrotive ,, DI,'ll , réfirr-ntéc


(t('t'oupl('ilt(ttt spltlriqut', .sinr( (ilt ('('il[r( : I'cntrttîncnt('il1 (,tt t"otolioLt t,,yl a.rsuré
Train de roues d'accouplornelnt Ktrien" l,indner ltttt' dcs burécs.
Utt t.léplutctnatt! trnutrl(irt'rlc I'urbr'( (t'cu-\'cl tlcs t'oucs (.\l (l{)tl( ltcrnis put'
l'urtitulutittn.rpltériclrtt' :(tl otttt'( urt tlépluL'cntcnl lalét'ol drt nrêntc utscmblt,c.tt
(ttrlot'isé ltur dt's,q1i,ssrdlt'.r ittlt't'nc.s : on ttot( lu
1tr'é.rtnca tlc.t dcu,u t't,,s.sot'ïs tlc
t tt1t1tcl.

Lc.s dcu,t ('.tJictl-r ( t'(tt.\'at,un{ cl art'ièrc tlt, lu nrcrchin(.t()nl rcliés ytr dcs tatlrcs
tt'irtrrgulairt's. t'n.fbtmc dc o A >>,clon[uirrsi tcntlancc t) ôtrc solirkrrisés cn r()tetiol.

Essiou couplé à.jeu transversal,


eystèmo Klien-Lindner.

22 - l. r'ssictr '.rrtictrlé " Iilic'll l,i|rclllt'r ". tltÉtlltlislttt'llpicltrt' clc's' I)lrl] '
(roir. 1tl:tn crr corrltt'). ((loll (.ll:rrrllloll)

. (tt stt(t'ct'ics ; cll(s étuicill pat'-


Nrtrtrbt't,rr.st,,t.fùr'cttt ('cs lo('omolit'as utili.sét's
r trlii;t'cttrcrtl rtltprét'iécs .\ur l(s r't'uis t'éscou,y. où l(ur réscrvc tl'euu éruit rrès
-51
til(, l)()yt'(l'4.\s(,,long.t p{tr('ours cl oir !cur Jtlcittc ltui,sstutt'c prtut'uit 'sc tlételopper
tttl.\t I tut t'trvirrtnnent('ilt généralcnt(nl in:<1'ut.
( )trt,ltlttcs ( oilsrru('lcut's ullcrnunds ltroduisit'crtt cc \'pa dt' ntut'hittcs .justlu'an I

t)lt). t,l tt,t.luirtcs, tlrti n'ut'uicttl .iuntuis t'ttull,fùrctrl t'cndut's uitrsi crt Su?dt'. La
l2l Essieu central.
tr,\(,tt(.( tlt, ccs lpt'pn'rotit'cs u tl'uillcut'.s été signullt' dutts !rttrtc l'Eurttpc cl I'tttt 122 Axe de cous6in€t â biltes.
1 ttpt6,4il (,tt(()t'c cn,sgry'ict't'oyd,gCttt's régulit't'cn Yrtugrtslavit'..iLrst1Lrc dun's lcs 123 Demi-essieu croux.
124 Bandage.
ttttt:t': (10. 125 Coussinot â biiles eo 2 pièces.

,\t trrcllt,ntt'nl , prcsquc t'huque chcntin dc,f'cr lttttt'isliquc cn roic d( 0'60 rtt, ur 126 Ressort de rappet.
l:? Manrvollo extérieurs av€c bouton
rrtrtltr, t.otrlin('nldl(, u 1tu 1tréscrvct' eu ntoirts ttn nttttlr)lc d( ( cs c,ttruttrdittttit-cs pour brallo d accoupl€ment.
tttt ltitt(.\. >>

Voyrrrrs rnaintenant comment fbrrctionncnt ces ingér-rieux csietlx '< Klit'n Lirt- l']lrLn 9. (.lir'lt[' \'oic lltntita
r'l ,.si culactéristiques dc ces mlchines: (voir plans n'9 ct 10, ct Cliché 22).
, Lt, .st'.ttèntt' d'4t'ticulurictrt Klicn-Lintlncr p('rmcl tlc lairc sc tlé1tlut'r:r lcs
,,:it rrt t'tlr'êntt's rl'una mu(ltin(, ('()n1m( dcs iris.rr'/s. bicrt 11u'ils r(sl(ttl tttolcut's ct
rt t r t t i'.s 1trr r tlcs bic ll cs.
r r' r

( r,r r,,r,çir,/rr' .\ont (lotl( pot'ti('ulicr.\ ; r:hut utt c.st t'onstitué tl'un atc, tlc ltttsititttt
tr'.ttrttrrîtrét,ttrotu(ionltarla.sbicllcs,t'ltltri c,slrcliéaut'hâssispctrrlc'st'rtusrinet's
t 1y(, ,\1,\.1)(,tt.sion clussiqut' (r'oussirtcls. suspt'rt.;ittn cr biellcs d'uct'rtultlcnlcttl ttc
't'nt('ttl !)(t.\ sttt' lc de'ssin t'i-ttttttrc).
1.t..\'t'()tt(,s tla t'al (.\sieu particuliar srtrtt raliécs l'une à l'ault't'put'unc cttcluillc
rt tlr'rrr lttrt tia.s,.fltrnlailt Lttl essieu ('t'(u,y. Cclui-ci csl urticulé à I'a.rc réal por urt
I' inscription en t'out'be, tout en ét'itanf des débaftements inr:ontrôlés Deux d'entre elles (dont la < 5 >>-15526) ont été sauvées et rachetées par la
ltri .fircilite
launille Hamaide-Chambon mais elles ne circulent pas.
r,.r'siz,zlr extrêmes en alignement droir.
Une troisième a connu un sort encore meilleur puisque, rachetée par le musée
Diamètre des cylindres 0,24 m
cle Pithiviers (immatriculée n" 4), elle est maintenue en état de marche et assure
Course des cylindres 0,24 m
cle plus des trains touristiques.
Timbre 15 kglcm2
Surfat'e de t'hauffe 18,10 m) Les locotracteurs, beaucoup plus récents naturellement, étaient tous des < Bil-
Surfac'e de gt'ille 0,50 m2 lard >> à deux essieux moteurs et mécaniques Panhard d'origine pour les quatre
Diamètre des roues 0,59 m prcmiers. Tout comme les machines à vapeur, ils furent acquis progressivement.
Soules à eau l,l0 m3 luchetés d'occasion mais rénovés.
Soute à r'harbon 0,30 nt3 Les deux premiers arrivèrent en 1948-49, utilisés à la carrière, comme nous
Longueut' hors-tamPons 6,00 nt I'avons dit. Les deux suivants furent livrés I'hiver 1958-59, à I'arrêt de la vapeur.
Lat'geut' I ,80 n [-es deux demiers prirent leur service en 1962. Ils étaient équipés de moteurs
Hunteur 2,90 m
Vite.sse marimum 25 kmlh
l.cs prcmières < D.F.B. > arrivèrent à Bourron en 1919, au nombre de deux.
'lll'ctil lut ensuite porté à quatre en 1922, puis six en 1935 lors de la mise ert
vicc cle la ballastière, puis onze ou douze en 1945.
Irllcs étaient toutes de construction Henschel et Sohn.
lrllcs conservèrent toujours à Bourron leurs boîtes anti-f-lammèches d'origine'
r v11lurnineux tampon central fut installé à I'avant et à ['arrière, offrunt une
petite
rlr'-lil'rne qui permettait à un homme de s'y tenir debout. La sablière côté cabine
pirlliris supprimée, I'autre semblant suffisante. De toute façon le sable ne
utilLrait nulle part si le besoin s'en faisait sentir;on en mettait rnême sur la
r.lc,lirlne des tampons... (on peut voir la disposition initiale à deux sablières sur
Iocon'rotive ,< Caroline > du .< Tqc'ot des Lac's >>).
Lc rnécanicien assurait la conduite de la locomotive,
rccrrpait souvent aussi de celle du feu, tandis que le
rrtrl'l'cur < .fuisait I' eau >> et pourvoyait au lreinage de
lrrrrrc quand il n'y avait pas d'employé << serre-
irr,r '. Son confort en cabine n'avait rien d'enviable
l il était installé sur la réserve de charbon, posée à mIu
irrrc la plate-fbrme, Ia soute n'étant pas assez volu-
l re usc.. -

('onrrre sur les locotracteurs, plus tard, des rideaux


Irrrcttaicnt de fermer la cabine. Ils protégeaient des
rrssiùrcs de sable et des températures extrêmes. De
rs. eonrme chaque soir on jetait le feu, ils gardaient
pctr rlc chaleur sous l'abri. |F coTt vARtAELt

Lt's D.F.B. > cessèrent leur service à I'hiver 19-58-


" I'lrLn I l. llll.l.Attl)'l'75(l (cl lpt'c:s i\totlélc AI)I)E\"A), Cli(
rruris ccltaines restèrent garées en attente dans I'en-
. 1^aa
23 - Lc krcotlrtterrr'. IJjll:l'cl " n () cl:nrs l cnctintt'clu rlt:pôl rlc, IJor-u-r'on.
((lrll. I'. \lorrlot )

l, M. ,,. mécaniquesi originales clans lcsqr,rcllcs l'explosion a lieLl entre pi\ton\


Itrg,trés. Un des locotracteurs rcçut par la sLlitc Lln motellr DeLrtz à rcfroidissenrcnt
rrir cltti nécessittt la dépose de la calandre. A I'arrrêt du service. la I 02 fu1 acquisc
I'Al)l'EVA (Froissy-Dampierre) et dcux autres partircnt ij l'îtc d'Oléron.
rrrciros cl'origine non connus).

25 - l.e l(x()trr(lcllr'" l'tillelcl n 5 sul l:r r"oic plinciplrlc'rk'lrrlrt lc nouvcl


lutclicr clc rép:rr':tt iorr. ((llit'hé \'. (lr:ntr')

?4 l.t lor'otr-:rctrr-rr' . Ilillllcl n I sr-rr-l:r voic cl entrir ciu clépôt.


((loll. Ii. l)rrlon)
le matériel remorqué :
Ainsi que nous I'avons signalé, plusieurs types de wagonncts furent utilisés.
'l'out d'abord en carrière, au terrassement, étaient les << git'afcs >,
wagons en bois
tlc type particulier que plusieurs constructeurs avaient à leur catalogue selon des
schémas assez voisins et toujours avec le môme principe (porte latértrle basculant
vcrs le bas). Ici étaient des wagonnets de marque Decauville (Cliché n' -19) au
rrombre de trente environ.

Sa- i

lière

oT I Henschel 16 0s6 (1e18)


', I

r d d 14513(1916)
,1 dd
l, d' d' 15 526 (1917) ci'llL:"llé" tl'
l\4'rk Hanuicle Clrrnrbon Ncnrorrrs (77)
r, d d
tdd
,, d d 15273\1917)
rdd 5l
I d d 14 923 (1917\
rdd
d' d' 15 31 1 (1917) Ctnscrvlq prtr i'" AMTP
l""' Ï f i+iPitt'ùJiir
t-15 Piihir ierst
'

Locotracteurs
O?O) f75
f75 Billard
Billard 190
d d" rel l)r t\ l'\,,[,](l(ilt\(Lrr\(t\L\
],li 'r1:li;'li"'l'"r'illl)i),1i,
rrlilrrlLirir\rl
26 - \\'ugonnrts I)cc:rrrville:r ceissc cn lrois, rlu tyPc. gir':rlc ", u otrYcrtu1.e, 1}rr
luntc lutér'e lr' l'onne nl 1tl:r rt rncl inti.
l)( )ftc' :i I)irl ((l()ll. lr. Lcpers)
I d d 205 'rlijirr\'irr\"rrlrrl\l

rj d j\p ( ,,rr,.1r. r,,, I Apl,L\ \


'Fti'irtr Ir'tllrrr'tt. r rll
u d d L 231 ](r'rorss\rr)rrrlxer:erôLr L

I rr'lrrssrsrlc0.l0Tcstcolscné1trrl'A.lvl.T.P.(n')(lccon\lruationnoncollllu)

I r "..rti,,rr'\;rt,rr,liilr\(:ilr\'hl;rrli,r'rerrt.:r\\,/tilrctc\l;rlitr.rl'i,1.Ir,.r,tr:lirrrirr,t,lrr,..rri1.....

ca \\'lLgonnrts nrétrrlii<1Ltr.'s [)cc:ruvillc l st stùtnc, clc lt:rsr.rrlc,nrcnt l)ut. 1rxc


((loll.
'ii,:ï.û)
.t; ;.:f
fss A

2B - \\llrgorrnt:tsrn(rtullicltrcsl)tcuLrVille llsVstirtttctlcll:tstttlclllclltllltr"llcrtt 30 - \\r:reolrr)ct nt['trrlli<1rrc l)t'c:rLtvillt'eclui1'ri,rlc frc'in :r r.is.


, irL rrl:rilt',, ((l()ll. F. [,cpcrs) ( Cl rll. I.'. Lrprls )

Ccrlains étaient éc1uipés dc lreins (Cliché n' 30) ilu nombrc de cleux à tlois par
ll v lrr''rit égalernent en carrièfe cles wagonnets métalliques classiques, Decau- rrrllte. Il làllait courir rapidemcnt cle I'un à I'autre iru lrolncnt cles serrages et 59
Ir.ttrrrirrrrrs, rlc 750 litres à système cle bascultrge par axes (Cliché n" 2l). rlcsscrrases. h-rutile clc ;rréciscr que la synchronisation n'étarit pas idéale...
sable sur la ligne était utilisé du rnatériel de plus grande capacité
A r r tr-1rrsp6rt dr-r D'autres wasonnets de rnarquc Koppcl étaient Lrtilisés, plus part.iculièrcment i)
t0( )litr.cs) ir système cle basculagc par < bct'r'e t'it'L'ulnire >> Decauville l-rien l;r ballastière.
r... (('liché n" 2ll et 29).
ll y avait également en service une plate-fbrme Péchot-Decauville.

?g \\':r.qOtrncts ntét:rlliclr-res l)ecer.rl illc li s,t'stc:tlrc clc llltscr-tlctltc'rlt per ' lle t'ct'
(Coll l'. LePcrs) 31 - \\'lgon pl:rte fi>r'ntc . l)éc'hot.l)ecerrvillc, clc [Jour.r.on, utiliséc :lLl tr:r1s
Azl ln'rrrcs drr nrtrtirr tlotrc,rruttr ttrtclL'srriottit prt'trriL'r tlt'totttL, l'éqrtiptc.ll nllrrnmif
trlr ctrtrclusion z " quelques souuenirs d'un crncien """ /r's r/cl-r .Jrtrsscs /rllrlrt's à pétrttlt'dc sn pt'titt'lot'o Pnttlitrt',t,iLltit le t'tn1t,r dcs ct,rrtlrt,s
Lzr sablière penclant la guerre de 19L4' ,lc ln tttille ct tTuntrd ln ltrnisc ttttrit sttffisnntc, tnLtrct'nrtx tlt'Itriqttcttt's njorttt;s rrrr ti
tttt t't ct'tttitt'ttnblttttcttf rtlTtnrtis, ntlcc nortrt(,nur tilorc(,nttr dc lrrris si t"t;tnit
Nltut ttu(.1(, rrotrt Lotris Turdy, nrrjtrurLl'lrtLi âgé tlc tluntrruingts
cotr!ègrrc M. rrL;t-cssnirt'. Ert Lrltt:ttLlntrt tTrre Pntrlitrt'dfiicttt s'ébroucr utt pL,Lt, il fnllnit ntLssi
:,, tr ( t)uuu lrs Llt;bttfs tlc ln sttltlii:r'c,o[t iln f rnuuillé à Ttnrtir dt:1915, d'nbord
n ln
dtt < trlt:ot ltrtipnrt'r Ia patit btris, cn.cscr las briqrrt:ftt,s, runTtlir lc tt,trtlt,r : c'cst dirt,Llut't'ts
trrr,rr'(,, Ltr Lltrttc >, cottttttc ort tlisttit), Ttuis à ln cotrdttitc fnrncux '' p r ctttiè r t's It e ttr c s ttt tt t i tt n I rc tt t n i t' t t t lt ic t t occtt tt cs.
trr'tt (.t)nl(;tlttclL.,ttcs-ttns i/c scs st'nrrrcnirs, où, à trnuu's lcs tltttnils tttttttsttttts, il 1t

,rl :;rri::it ln t"trtlt, t,ia qtrc tnutLtie nt ccs htttnmcs, sttttntis à tlcs conLlitittns dc trnonil Ittt'itr, tl'tLttt'ltcttrc ct dctnic nrt trroitrs, ttrt nrriptif ti 2 kg tlr Strt,ssitur.
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Alors trrott orrt-lL: ttrtitrnif lt'sottfflattr qui possoit dntrs ln ltttîtt ù ftrnrit: rt L:rtttotlttit
,'1t11 j11,,qt'ttit ittttcccpttnltlcs nttjcntrtl'htti: imntittt',//s t'. qllf 1tt'ttt 'ninrf êtrc onzc
trrt borr 1ct t..rri fnisttit gnlopt'r lt: fctt ct tttrrcnnit rnltitlt,trtcttf ln prt'ssittrr tltt nirtL-ttu
rrrr':,1it11 jotrrtintnnicrlttpcllcTtnrlasbrûlnntcsjotrrnt;csd'été,numiliautlusnblc
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trtlttrtl ttn:-('lrt'ttrcs cn été tt tttttt qtrc dttrnil lc itnLr cn ltittar, at ccln pnur l)(rsonttttqt itnportnrrf tTrri rt;strtttif fols scs.çolrs â ln t.otttlttitt't:t tttut tl ln t'lrnttt'ft.
ll fnllnit qrrt fttttt t'rrt prît l)our s()n nrrit,tit:, sittott lc pnurlr( nrltètt, t,rr Ttrt,trttit ltotrr
I r r'trlitrrr,s tlc I'ltcrtrc. Llnc t;t1tti1tc nsst'z rttttnltt't'ttsc trnznillnit ù I'cxf rnctitttt ct tttt
sotr {rstlt'... t-t tlrti tr't'nrpôclnit pLtirtt lc tnLttntrit-it'tt dc lnirc torrtc cotrfitttrct'ri sorr
,ttt,,lt,trtr,nl Lltr sttblt,. Pnnni ccs lk)trint(s tlt'ltt cnrrièrc, tnt frttuttnit une tlizLtùte dc
jctLttt: clrnrtfft'rtt'cf tlt'ltri nltntrtlottttcr uoltnrtiL,rs ln cotttlrritc dt ln lttcLt.
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ti,,rrir,rrl (tr :lrOupC dc Icttrs CohtJnL,s t'n ltnbttttcltt's ct Itttrntttts, t:tt chnntnttt cf t'tt Alors ctntttttcnçnicttt lt's ttnut'ttt's pour nt('n(t'lt'snltlc sttit ù lu i1nrt, sttit ti
nt,:tttl sttr Icrrrs éfrttngts nirs ttrittttttttr. ll y nunit nttssi Ltil tl(tir tlrti tttnrclmif ct MLtttt'ottrf pttur lt cltnr{ctttt'ttt tlrc pt;ttit'ltt's. Ln Ttt,titt lttt'o Pnttlittt' rrt, ptttrt,ttit
(tttttt('tt(t'û MttrtL:ttttrt tTttt''10 tottttt's t'tt tlttntrt'tt,tt:<tttiltt,ts dt ? 0ttttcs t:f Llt:trtic
tr,,trillrtil lttrriottrs pictls tttts cf t1tti, tm ltcntt ittttr, nprès nuoir ttntuitté aT(c
L ltrtctut. L,t' tncot tottpnit sr?lrs z)('/,q().qllc /n RA/ 7, tttut sntrs nrtoir
Llirttr(('/r'ssptt/rr'r's Lltt'tttrlrtiot'frtrit,sclrâtntltlcsrLit'fat'dist1u'illcscttt cssaryt;s/ fnit ttnrt'ltrr
rrltortdrututtutt lt tttttrf t ttt,t:rf isst'ttr, tf cttttrnit li'l 5 Lttt 20 kmllt utrs Mutcottrf . Là
lt' tttlttl(, lt Mtltftsqttitttt, prLtTtrit;tttirt'dt:s IiLttr, t,t'nnit dt ft'tttlts ctt tL:tnps,
r'ontntutÇni('rtt lcs diffit:ttlttls : il t1 ttottit tutt: t't'rtnittt' tttorttéL'trùs rnidL:,lt,t,c, ù ln
tr,,,;L,.tlrtil L,t lrtntnit trttisott Llt.ttttrc ci'gnrcttt:s ùln sttitt cn rt'qrtrdttnt lt'trnunil
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l,nst', rLtt f rnîtrt't,irngc t:tr S t|ti t'nr1tôclutit dr prt'ttLlrc tlt'I't;lnn ;d'ttit tTrtclq ucs criscs
'lttttrtltutlrrtts'itottjortt'stlcsouot'ict's,cnytttrtit-rtlicrùcclttitlt'Lottis,ttnTtiftLtrL'sqtte
tl't'rrrplttlsètrta dc Pnttlirtt', tTrt'il fnllnit nttltrtu?r(r nucc LlLtigtL;, sitttnt lL,dL,rttit'r
11tLt1(l rltti lirnit t'icrté tlc portcr lc nûmt, 7tréntwt quc lt'ctttrtfc, ct ttcnnit Ic sulucr
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s t'l l t r,lt,lttitrrl rttr clitnnt dL: btttfionncric at dc ,4nicté tlui rantlnit Ttlus strrtrtttrtttltlc t'rtitts ;sirrott
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tttl mirifiqut sttlLtirt'tlt' ltlLrrtclrc... t't tLtttt çtt tttttittttrs pour'10 srtirs r/r' l'lrttrt: ort ti 1tttt :rtri's, t-ot' ils t;tttit'ttt
t,,ltrt,rlu(tuotrttttclt,ncct|tfLttl'ambléc.llrcsfttdLtnctttt tttcctt,cf,tlmqttcsttntadi l)tnl(:5 (i ln tâclu:...
l)otrr ln garc de Bourron, plus proche et en descente légère depuis Ia carrière, lb - Ligne de Darvault à Fromonville
ttlitrL' ttcccptait de tirer six tuogonnets au lieu de quatre, soit 15 tonnes. PIus tard, (commune de Moncourt-Fromonville)
1 crtt turc macltine plus forte, qui pouuait mener L5 tonnes à Moncourt nu lieu Nombreuses étaient autrefois les carrières à Darvault, certaines fort étendues
l0 ;otr pouuait même fnire des conuois < mixtes , en profitarrt de In pente uers et toutes abandonnées de nos jours. Nous ne parlerons pas dans ce chapitre de la
,g(tr( : ot1 partait ûaec un gros chargement dont on laissnit une partie à la gare plus éloignée du village, en direction de Montereau, fènnée elle aussi, mais
rrrrt tl'cmporter le reste ntt canal de Moncourt. Aln gare,Ie problème était plus beaucoup plus récente que les autres puisqu'elle ne fut exploitée qu'après la
rtlttc : lcs utngonnets nrriaaient sur un quai suréIeué d'où ils pouuaient basculer dernière guerre. Une voie fe rrée avec locotracteurs participait à I'exploitation mais
ne quittait pas I'enceinte de la carrière.
tr clrlrge dans les wagons.
Ces sablières appartenaient au domaine L1u château de Darvault et étaient situées
A l'ntelier, rnon oncle retrouuait I'équipe des mécnnos : René Crépin qui nssurait
sur les hauteurs du village, au lieu-dit << Les Garennes du t:hâïeau >>. Il en existait
trlrcticn générnl, un maréchal pour les traaaux de forge, et quelques mécaniciens, plusieurs mais trois seulement, donl les plus importantes, étaient desservies par
rtrti lcsquels deux prisonniers allemands, dont un feldwebel très compétent. voie ferrée. Leur mise en chantier remonte vers 1894, date à laquelle fut constituée
Aitrsi pnssnient les heures et les jours en ces années de la Première Cuerre, la Société civile d'exploitation par MM. Besse et Farisy. Le sable, d'excellente
;qu'ûu moment où, nuec les sept autres conscrits de Bourron et Marlotte, iI fut qualité, était notamment exporté jusqu'au Japon vers 1908-1910 où il était destiné
tif é à d'autres rendez-aous parmi les chasseurs à pied... et, d'année en année,la à la fabrication des premiers périscopes de sous-rnarins.
'i(té tlas sablières perdait cet aspect un peu folklorique et encore un peu artisnnal
l)lan l?. I - Carrière du Château. 2 - Carrière Boucher. 3 - Carrière Roncori.
tr r prandre Ie déueloppement industriel que I'on connaît, peut-être aaec moins de

l(ux c()ups de gueule, mais à coup si)r auec moins de peine pour les hommes.

Hanri Frontent. FROMONVILLE


Bulletin des Amis de Bourntn-Marlotta. n"1. ot tobre 1978 o
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11rr
ultr glLrL'ck.rnt lc contlr'ltoicls r.uc.ltc'lur.ur.tt tlc l:r locorrrot,,r,!,,,,.
A l'('poc1r-re. etjusqu'avant la Prernière Guerre mondiale, Darvault était un ficf U I)rrt.lr)
l,rorrronvillc. cc qui expliquc pe ut-être pourquoi le sable était condr-rit au canal,
'rorrronville, alors que Nemours était plus prochc. Signalons tout cle rnêtne qr"r'i) cies grès sont sculptés par l'érosion tl'unc façon très originale, probablement 6-s

nv('r'sc, lc sablc cles autres cnrrières de Darvault étitit lransporté par tombcrcaux rrrriclue dans la région. Les homnres extrayaient le sable sous la roche, en filons
'Irr'vlrrrx .jr-rsqu'au port aLr sable de Nemours. tle laible hallteLlr. L'un d'eux se serait enfoncé à cleux kilomètres cle profbncleur"..
l.t's corrclitions d'exploitution étaient difficiles, la couche c1e grès recrouvrant le | .cs pctits wagonnets étitient Lrtilisés en fbnction des possibilités, le sable étant

lrlt't'tlrrrl particr"rlièrement épaisse, sans que I'on erit en ce temps les moyens dc t'rtsuite rechargé dans de plus grands pour quitter la carrière. Deux voies distantes
l lr i lt' srtt tler. ilc cluelques centaines de mètres cJesccndaient des sablières à travers bois pour se
rtittltir en un tronc contmun (voir plan). La branche principale prenait naissance e)
l:r carrière la plus proche du villa_ee, dans un site fbrt pittoresque. on ne pouvait
r'il cl'fet accéder au chantier, clos de toutes parts, qu'en parssant sous Llne énonne
roche fbrmant un souterrain avoisinant les -50 mètres de longueur. Tout le trajet
L'tlit assuré par une seulc locomotive 03 I T dont nous parlerons plus loin.
Et-l cluittant la carrière, juste après le souterrain, existait r-rn embranchement qui
L orlcluisait i\ une autre petite sablière voisine, et servait égalcment de voie de gara.qe
;rtrx wrlgonnets. La voie principtrie descendait rapiden'rent en décrivant un S afin
,lt' r-étlttire l:t pcnte assez fbrtc jusclu'à I'entrée clu parc tJu château. La platc-forme
csl ttllt.iours aisément discernable à travers bois. Les bâtiments sont écroulés clepuis
loltgtemps et il tt'en reste clue quelclues pierres. II y avait cl'une part des bureaux
,1. clr-relques ntètres plus bus, I'atelier cl'entrctien où I'on distingue encorc I'em-
plrrccment de ltr fbsse qui disparaît sous la végétation.
Arrivée devant le parc du châtear-r, la voie traversail la ruclle. en biais, et
lr;rrtchissait le mur d'eltceintc par ullr- ouvcrtllre toujours visible (portail cn bois).
I)e I'autre côté du parc, elle traverstrit la routc clépartementale cle Monlereau
A cct cndroit, se trouvait I'embranchement de la voie qui desservait I'autre Le dimanche il n'y avait pas de trains mais tous les habitants de Darvault se
u'r'iùr'c. lcndaient à pied à [a messe en une longue file, ce qui faisait dire au curé de
l)c lirrnte semi-circulaire et exploitée sur 2 niveaux bien distincts, elle était F-ronronville : << tiens, r,oilà mes "bédouins" >... c'est por-rrquoi les habitants de
Irr{'c un pcu plus à I'est (voir plan) à proximité d'un chemin trssez larrge de nos l)arvault reslent surnommés les bédouins, mais ccci est une autre histoire qui nous
rrr s (1ccès à la carrière interdit en raison des dangers d'éboulement). Là s'arrôtait éloigne du chemin de fèr... Sachez toutefbis que chaque 22 janvier, fête de Saint-
tlorrrair.rc du château. De I'autre côté du chemin était la carrière de M. Boucher Vincent, patron des vignerons, fbrt nombreux à Darvault avant le délèrlement du
rclrrcllcntcr-rt comblée par un dépôt d'ordures) et cet exploitant aurait bien airné phylloxéra, le pctit train faisait une exception et abandonnait ses bennes à sable
rsl)oscr égalcment d'une voie f-errée. Cependant le chemin n'était pas bier-r large, rrr.r pro1i1 cles petites plates-fbrmes afin de conduire les bédouins endimanchés t\

rt' scconcle voie peu raisonnable et les rivalités tclles, que la chose nc put se lrr nresse de Fromonville, < d toute rapeut'>). comme il sc doit !...
.rrliscr . Il s'cr-r su ivit un procès qui f inalemenl permit à M. Bor-rcher dc se raccordcr Arrivés z\ l'église, la ligne obliquait sur la droite et, à travers bois, 1à où sont
lrr ligrrc cxistante pour évacuer son sable. Inaintenartt construites des villas, descendait au canal. Les wagonnets étaient
;ror-rssés un à un sur une estacade rnétallique, perpendiculaire au ca.nal, qui enjanrbait
lc chemin de halagc peu après la passcrelle.
On distingue toujours lcs pierres du rnur dc soutènement des terres ainsi que-
lc soubassement du réservoir d'eau. Les wagonnets arrivés au bout dc I'cstacade
s'cnuageaient sur Lrne plaque tournante qui les plaçait parallèles au canal. Le sable
titait trlors clirectement vidé clans lcs pérriches à I'tride d'unc grande goulotte (Cliché
n 34).
On sait que le propriétaire de la ligne pzryait à l'époque une redevance dc 300 F 67
l)llr iln à la cornmune de Fromonvillc.
Le pctit lrain cessar son activité en 191-5 pour deux raisons : d'une part lc
ttlllllque cle Inain-cl'æuvre, les hommes étant partis au l'ront el d'aLttrc purt L'n raison
tlc la réquisition par ['année dc tout le rnatériel, en particulier la voie (Decauville),
lrr locornotive et lcs wagons...
Lcs carrièr'es furcnt réouvertes après lcs hostilirés mais le pctit chcmin de fer
rre t'evint pas de la guerre. L'exploitation cessa déflnitivernent dans les années 30
35 I,lrrlognpltic exclrrsir,r clc ll 0-1 1 I)cclttrvillc nllrt()cu\r'1tltt ltrc's c1t: l:r
:orIit tlt'l:tr'lltiil-ccr-rti'tcrl'r-rrr\\'lg()nt1rbois:iborclsi)l:ltsc1 clt\\'llg()lrlrcts si bie n que l:r végétation tr envahi les lieux et ne permet pas d'imaginer la grandeur
,l l)('nncs rtti{:tlli<1r-tc-s. ((loll (loilrtlrt) rlt's sites en activité tels que nous lcs montrent les anciennes photographies. E,n
i onrpensation, le cadre actuel est d'une grande bear-rté.
l.r voic rlcscendait jusqu'à ltr route de Montereau qu'elle trtrversait puis sr-rivait
r\(lu ilu nrccordcntent aVcC I'autre branche dont nous avons parlé cu plctniet'.
Le matériel
Iorrt plcs clc là, sur un terrc-plein aujourd'hui clisparu, près du licLr-dit < Lc
- Matériel moteur
ttrtt (lu lrtrrlt ,, sc f aisait I'entrcpôt du sable.
l.rrt.llc'1. cclui-ci r-r'était pas directement coucluit à Frornonville, lc translert ne
. l;risrurl tlrr'à la clcntande lorsqu'r-rnc péniclre était annoncée au cnttal. Il n'y avait [-a scule locomotivc utilisée en carrièrcs et sLlr la ligne cle Darvault à Fromonville
(,rr( llils, ti'lrrnonccllemenl à Fromonville, contrairement àt Mot-tcourt tlù at'rivait ,'lrriI une 03 I t\ vapeur, de conception Weidktrecht, du type ,, l0 tonne.s >>.

r I r,'rrt' rlt' llourrot't (plus tarcl). M. Wcidknecht avait l'habitude soit de f'abriquer lui-mêrne scs locomotives,
Lntrt'l)rrr.r,uull el Fromonvillc la voic longeait la route actuelle (sr-rr.3.5 krn ,oil rl'en confier la réalisation à d'autres constructeurs.
n\ r()n). t;rr 'on surnomr-nait << lu rucllc rlt's ntot'ts > puisclu'elle concluisait atr Lc type 031 cn question semblc un peu énigmatique car Weidknecht en taisait
rrrrclrt'rt' sitLré à Flononville. L'église étlit voisinc. ,lc la publicité scyr"rs son nont ct Decauville pratiquait de même puisque ce type de
l)'rr1rr'ù's le < r'agistt'e dc.s clients > dc Dccauville, il semble qLr'il ait labricluc' l' - Lignes convergeant vers Saint-Pierre-lès-Nemours
plrrplrrt dc ces machines qui portaient à la firis un nllméro Decauville et urr
rrrtiro Wciclknecht. Ce clcrnier n'aurait labriqLré que deux locornotivcs clc ce
Ligne " c.L.Ç.Ày'. " - ltl
pr'. lcs n"'-5-50 ct -5-59, corresponclttnt aux numéros Decuuvillc 128 et l5ll, clestinés (Compagnie industrielle des sables de Nemours)
rr 'l'r.lrrrways clu Calvaclos. ll sclait plus exitct de parler des sables de la.. régiorr tlc Ncnrout's >, les plus
rrrrpor.lrrntcs carrières à proxinrilé étunt situées sul ies territoires cle I-archant prin-
, rl,;rle nrcnt nrais ir.ussi Saint-Pien'e-les-Nernours et Onnessorr.
F. TTfAIDKNACHT, Ingonieur-ûonstïucteuï
Aiollêrs ds CoÊslruodiôr | *, bûulovarat MÂcdonÉlal, F"â!&Ig
l'rrr uillcurs, lcs ligncs quc nous allons étuclier n'arrivaicnt pas l) Ncrnours mais
SPÉCIALITÉ NT LSCOMTTIVES-TTilDHfi r',.rirtl Pit'r'r'e.
,'trr.r" .r.rtâ étt'aitc ol ,tttr.rrtûlc
M*"TÊI1TaL (lrrclques notcs cl'histoilc nous apprcnncnt quc la C.l.S.N. s'appelait autrefois
flxt €I R0ut,4r{T
':,tr'ititélrrcluslr'it,llt,tlasSablcsdcNt,ntout'.s >c'lontlesoriginesrenrontenlà 188-5
tsoûq cfitMlss DË rs&
EI TTÀYAUÏ PUNTIT$
1',u l'lrssociation dc plr,rsicurs petils exploitanls.
aÀcamm À yÀPx$n

l;1
FtxEs, ftt.FtxÊs
lrocoilo$lI]llfi
'. ,\ublc.; cl grè.t dir.s dc Fotttuirrcblcuu >> (<< Sublc.s ct (lràs'>) cn termes plus
, r)ulrllls), dont nous pallcrons plus Ioin est plus récente. Ellc rcprit la succession
çrues gontrôtt*s,
?réullê, F1ânq lùcr1trd6 ,1, l't'xploitntior-r Bellefille vers 1914 ct fut contraintc de conclure des accords avec
n{cÀNt0r[ {itlrtnÂlfi l.r (',1.S.N. en lt)36 en raison de difficultés financièr'es. Cette dernière rachcta
Broyur.u :încrru"r^ , ,'rrle nrcr-rt I'cntrcprise Tixier cl'Orlnessor-r (300 m de voie dc 0,60 m ilvcc locomo-
Pu lvërieateu re
NOIJ\IELLE SËRIE DE tocouoTlvEs ds 3 ù L4 tonrus !0rf voiede 60 csrrl.lmètres t rr t' l vapcur) ct I'e ntrcprisc E,spinassc dc Nr-lxours.
nt ds 5 À ?0 totrtros noûr yois d0 I À 10tr3 les b0s0itr8' p0ur tberulns rl0 fer sùmndsirs8
nètrs ilpotrdsûi
io*ways. miles. uiilæ, otrtToprisos, orploitrÙou tgriælos' otc.' visibles dals nes tlelisrsoù ollos son
mnstru.iieida t0ii03llècil. -trrlcrr Ilâdl.l' rti.àme IlIElrrllrucrlT. bmY€i6, s. g. d. g. Il cst possiL-rle que les entreprises Léon Ballot, possédant une locomotive Koppel
rr 1682 < Lu Mcttsc >) et unc locomotivc Borsig (n" 6303 ,< La Sublièt'r, >) ainsi
36-l'ulrlicitéclclel<>conrotivc-0JIl)ec:rtrr.illc'clt'lin!l['nicttt\\'t'itll<ntclrt. ,lrrt' l'cntl'eprise Ballot Père, Fils et Cenclre, possédant une locomotive Maschinen-
l.:r rnlrclrinc clc I)er-v:rr-rlt posséclltit trn ltbt'i fi:r'rrri'lL llvent p:tt tLnc plut;tLc l',rrrr soient cl-aalentent passées sous son contrôle.
rlt'tôle et nrlrni cle 2 hrrlrltits. ((loll. l{. I)tttort)
Lcs ancie ns docurncnts d'origine C.l.S.N., datant de 188-5 montrcnt déjà l'exis-
l, n( (' (lc la voic f'crréc avcc scs dcux brurnchcs d'originc, tcllcs quc nous les
Srrl lc catalogue Decauville de 1903, on conslate quelques nrodifications porti-urt
, ,'rrurîtrons jusqu'à la lin dc I'cxploitation. Unc dcs branches partait cle la carrièl'e
r ll lirrrne de ln cheminée, des caisses à ear,r et dcs glissières. Les 03 I cèdèrent
;rlrrcc aux 030T < Progrès > l0 tonnes en 1912.
- (laractéristiques principales des 031 T pour voie de 0,60 m :

- Poids à vide l0 tonnes I{oN DÉË ÉN l8as

Poids maximum en charge l3 tonnes Sebk:s a GreaLs ae lbntaiRebleau


Timbre 12 Hpz SILICË FURE
muÉ VëÊRÉetEs. CarÊrÀ!LEÊl€s. OrÀcERrEs
- Diamètre des roues motrices 0,65 m ôRÊssPÉcrAux*,"noyaurÀoÊ ErsAsLAçe
- Longueur hors-tout 4.965 m Pccenrares ;i; iocrere
- Largeur 1.910 m (-!o x:,r'o.t àeaÇ) nDo a t, nn oa
( ir*" ù*'^,t, çI ?.|ir;"..
- Hauteur 3.0-50 m rBcirnevrur rs*-.r,
{?o*"i,**, -4.âa,*unn
À NÊÀoÛh6 , s*'sr
ËXPLOIBTIO! !Ès c,rRFrÈFÈs oè,a
,,/.I .1:l t éi* ln t"",./,i/êr a "Ç.:,
,t, .i4i r",-, Itl; -,,<. .l/;?,..,*
Mirlériel remorqué
-* ** *ny'$ilçtç
sÀâtr "plAfràftr CR/SAt 'fh.paùâ &tu#,ë)
i ' l
('orrlnc lc rnontrcnt les photographies précéclentcs, lc matériel remorqué étail Yjk{$$-,. s}llr$tr
rrrlrrrsri rlc wagonnets ii bennes n-rétalliqr-res, de wagonne1.s- ,< giruf'c >, l't bnscule
'rrl l:rtIr'rrl ct de wagonsi plats à rebords, I'cnsernble cle firbrication Decauvillc. 37 - I:nti'tt'tlt']t'ttlt'rlt':; (iorttp:tgnit's " ( l.\.\ q1 \.1lrlqs ct ( itur
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I)len l-J Régirin NcnroLrrs ()Lle st.


-l'ttcé clrs cliffére ntcs ligncs uvullt
c.\isté
t .rrr I t. 'l'rrcé clcs lignes (llSN ct Slblrs ct (;rc:s .li lép<>r1rre précé(l1lnt lu fèrtttctr.ttc
3B - (l:rlt'iirlt'tlc lJorrrc'r'ruli. A l'['tugc sLrp['r-icur'. rlrc loconrritivc hol-r1tcl. 40 -'l'crrttirtrts clc' sltirtt l)itltc-l.cs Nerttour-s. Af in rl ['r'itcl les nr:tr'rtr:trrr-c's. lu
:tllcli'tr lt clcs tvltr:otts ctt lrois tt':tvrtillc lr le . rlûtor-rvc,rtr,,llols r1rr'llLr ltir.t.ru lj,lnt, li)l'ttrc trnc ltoUc ic ('t l):lssc :rLr clcssrrs clt's gr.rulollt:s clt'cl['r.lt:rr-gcntcnl s()Lls
inlér'icLrr-.1:r pcllc ltét:uticlLrc r'lt:rrgc r-rrrc r.lrntc' clc \\1tg()ns ,, lrc'rslting , lt s<lrrcllcs rtlcir(lcrlt lcs t':UIioits (llrrnetcl. ((loll. SllrltA(l())
( l)()Llr (rcllt pltotogr-:tltltic ('l l('s suivuntcs. sc lcl)()rtcl ur-r yrlen
lcnror<1Lr['s lxtl trn krcotllr.ttru'.1]illlrr.cl, 2Ji!), I9(rJ. (CIir.hé \,. (it,lt1,) tlcs inst:rllutjons)

' lirnncvault, I'autre cle celle dcs Gondonnièrcs, lolltes deux assez proches ct l) ' t rrl > clont nous uurons I'occttsiou dc reparle r (c'cst le chelnin actuel du ûloto-
Ittécs sur la colnmune cle Larchant. Chaquc trrtrnchc gagnait au plus près la rolltc ro,,\ ).
l(r (Nctrours-Larclrant) ct se réunissaicrrt rapiclcment en un tronc cotnntun qsi
l'.rrlt'c lcs deux grandes carrières sc trouvuit cclle cle I'Onneteau appartenant à
ivuil la route sur I'accotcrnent sud.
t ; (.)rrcudot dont nous parlcrons plus loin.
Actuellemcnt les clcux carrières clisposent dc leur propre route. cellc de Borr-
'vrtttlt cst restée Ia tnême : c'est < I'unt'icrt cht,min t'it'inul ordirtuit't'clc Bortrtt,t'ault ,'\ I'cntrée clc Saint-Pierre-lcs-Nemours la ligne oblicluait brusqLlement à angle
,lr,1l ç[ traversait la rue au niveau du n" 42 actuel. tJn second vilage à angle clroit
Itt l) l(t,, au long duqr"rcl passail ltt voic lèrréc. La currière cles Gouclonnières
lrrr l:risaitensuitelriiverserlaruedesVigr-resallniveaudun" l3.E,nfacc, l'ancienne
l)osc r]taintenant d'une large routc qui a pris I'entplacemcnt de la voie fèrrée.
rcicrrrrcrnent I'accès < routier > se 1-nisait clifl'icilemcnl par le ,< chcmin dcs t,l,rrt'lirrnre cst encore visible" Arrivée au uiveau dc la rue de F-oljuif, la voie
q

42 - l.ocotntctetrr'" Ilill:rlcl ' sur-l:r plete-tolntt'rlc'cli'churgcnrcnt. ()n rlistin


rLre :rgrrLtlrt:lt'soriit.stlrrr';rcrr;rrjon (r'irtér'ur.,",,,,',,"fl,,,ili,li ,?r|j,,,,

l, , r rlltiI une boucle qui pe rrnettait aux trains cle repurtir suns nli-urLr]uvrcs. Profitant
,1, l.r rléclivité. la C.I.S"N. avait installé àr cct endroit les installations clc cléchar-
', tr)('nt. 15
Lt's tcrres étaient retenucs par cleux -qrands murs en grès taillés aLt-(lessus
i,,(luclsétait.ietéuntabliermétallicluemuni degrillessurlcsquellesleswagonnets
Lr('nI basculés au passage du train. Huit goulottes évacuaient le sablc clans les
t,rrrlrr't'clILlX qui sttttionnaicnt au-dessous, remplacés plus tarcl par cles camions

43 - 1ln locotr:tclcru " [)ick Kerr , et ru]c renrc' . l)et-shing , stuti()nne nl uu


I)r'ssirr r-r (r. Schénre cles inst:tll:ttions (l.t.S.N. ct clépi>t l)icst-l clcsstrs clcs nor.tvcllts tt'érttics sr-rr-le voic clc clr'oite txn(lis (lLl ilu plclliet plen.
i ,r'rr'.'lr.' çe çitrrr, l,rrifi,',' rl., ,l;'..h.,",.',-r,',rt rlrr ,",1" :' l.',..,,'- r','rr,, r',\i,'
q

42 - l,ocotrrctcrrr " IJillrrrcl , sur l1r lll:ltc firlnrr rlc'cl('r'hrrr-gc'ntt'nt. ()n rlistin
liLtt' :t getLt ht lt's otrïr's cl evut r-retion. (tôt[' ruc clc F()lirLif ) 2].:'it l9()i
( Cliclié I []rtzin )

,l , r rr lril Lure boucle qui pcrmettait aux trains dc rcpartir sans trlan(rLlvres. Profitant
j' l,r rlrtclivité. la C.I.S^N. avait inslallé à cet endroit les ir-rstallations cle déchar-
', rrrt'ttl. 15
It's lcrres étaient retenues par deux grands rrurs en grès taillés au-dcssLts
,1, {lu('lsétait.ietéunlablierlnétalliquernuni degrillessurlesquellcslcswagonncts
, t,r('rl bascLrlés all passagc clu irain. Huit goulottcs évacuaient le sable clans les
r,,rrrlrt'r.cuLrx qui stationnaicnt au-desscrus, remplacés plus tard par des calnions

43 - Lln locotr':tctctrr'" [)icli Kerr ' et Llnr lenrc " l)clshing, stllti()llleltt lu
l)r'ssin rr (r. Schénre clcs instull:ttions (l.l.S.N. t't c1épôt l)icscl clcssus clcs tr<>r-tvcllcs tr'énrics sur le r,oit rlc clloite tunrlis clrr':rrr plenrit'r Pllrr-r.
i rrrrrllr,- ce citrrr' l'.rrifi'',, ,1., .1;.1,.,",',,,-r,,rrt rlrr ,,ri'c ;r 1r.,",,"- ('t'ttt' \,t\it'
î

44 - It hr>l o! r .r 1,1r,, I |
), )t l( tll :l('l-lcll
sCrltl)llll)lù. l)rr',, r I \( ())
l ltrrir'['r' cic l:r lrlr,
l)tLl :l\':l1lt l:t . I r, ,r t, J,

2l i'ti l()6 j
((liicltc I. Ii,r. rrl

5 - l.t lf :r ns- ;18 - l-e t|unsp<>r'


otlt Ltt :lcl-icn t(jLlf uéficn
.oll SllrllA(l()) ((.oll SIIrltA(l())

, I( lr;ilrsl)()llt'Uf it('fl('lt 49 - Lt tlurspot'tcttr :ti


, ,1 \il ti.'\(.( )
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50 - t.c tr-:rrsp()rt(.rrr
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lés tle r':t nl lt'
l( ilt .t( licll Il:lnsl()lnl:11('Ul'
rr .oll Sll ll,\c()) élt'tllitlLr ct l É
(()lt()Il1:ti. Llt r rlic
sitLlac :ru l'' pllrn
contlrril i I :rtt'lic'r'
tlt's \\':rg()ns.
(( ll it lrc l.rr Vit'
rltr li;ril ')

55 - I'hotosr':r1)lljc
1)r'isc'tr se ns ()l)l)()sé
!t2 \rr lrir, t,:trr clt's
r r,t.r ll,rl ions. Lrrt lr.r
tlc l:r pr['c['rlcntr. Au
t,,lr.t( l('Ir' . I)ir.l<, firnil st' tr()u\c l illr
l',( rI :l:lli()llnt'(l(,- lit'r' rir.'s \\ llg( )ns. al .J
\.rirl I:rtclicr l)( )r'1cs. i\Lr 1'rr-crrricr-
J )r( r,( J. iltl lring clc
pllrn. ar Llr( )itr'. (lc\ irut
r r,,rrtL tlt lroljtrif. lc pil:rstrr'. ()n (li tin
gLrc l):[1i(]llcùr('lrt lc
Ii, 1,11,1', tôtt:.on
,1 illiLrc lt' t:Lltrs nra'(ilnislrc (lLl
,l r ,lLr.ri tlt' 1r-:Uts lrro\ r'Lrr- :r grès.
,, ,rr lr'rnt nl SN(ll:.
23 9 1962
,i () l()()) (('l(. ((llichi'Ii. [.epcrs)
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( lrr'rr:rrrl ;r rorrt's bltntllrgécs irvcc rcnrofLlr.rcs. Lc \lll)lc était itlot's ctttttlttit soit tlt' rri,rrrr'tltcltl. Lrn petit abli nrr peu surélevé avec lirssc (non rrouilléc...) por.rlaccécler
| ,rrrtrr' t oli' 11,.' llr rrrc. ru clLrai rle clrargcrttcnt (lLl chetnirr tlc li:r'. soiI rttt pot-l lttt ,'rr lt's locotractcurs. La voic cl'accès se détachuit clc la bretellc c1r-ri clescenclait
',;rl,l, ;rrr ( ilnitl. (lr.ri s'e'lcntluil strr unc griur(lt: lot.tgucut à ;xrrtir clLl pont tlc llr RN 7 ' I l.r lllLrclc. Toul pr'ès étaicnt les buleaux.
lu!,(lu inrr l'.ls llirr.rritlricl acltrcls. Chaclirc cr;lloilartl rrvnit Lur cspacc tésct'r"c< ltvcc' l )r' I'ltutt-e côté clLr dépôt. cn arrière du porticlLrc aux tle<nries, étaient l'écononnt.
rl;rrr., l'ortlrr':l.cvcuLr.[:lrrotrl{.Qr"rcutlot.C'.l.S.N..Courcattltclaruouvt:lLr lrltror.r11... I tr:utslirtn.tatt-'Lrr c1 I'atelier clc réparation clcs wagons, ir trois voics parallèlcs. Il
I i'::rlrlr'r:l;ril crrsLritc nronlé clans lcs pérticltcs par blottcttcs. L .r\ rtiI llas tle f'cnô1r'es et rl f'allait rlonc luisscr lcs portes oLlvcrtc\ p(]ur y voir urr

lir'\'r'n()n:\ ll llotrc bonclc dc rlécha|gcnrclll. A l'intét'icttt existlticrlt tt'ois Vtrics I , ,r clltit'... Là étaicltt entretcnus lcs wlgons métalliqucs r-rlriclue ntcnt. cer-rx e n bois
(l('1'lIir!t't;rri Pc|nrcttilicnt lc statiolrnenrcnl rlc wagotts lltrtclis c1u'à l'cx1r<t'icLtr ct , r.ur[ au clépôt
" Sublcs ct Crès >>.
tlt'l'rrrrlrt'tôtri. sc tlétacirait Lrnc voic tlui clcscenclait rapiclcrttclrt llu llivcatr rlc lu I)clrièrc cet ate licr sc lror.rvait accolé un petit gurage l\ Lrnc seule voic. construit
rrrt'tlt' loljLrl'oùr sc tloLrvilit lc clépôt-utclicr'. vapcLlr à I'ori.uinc, pLtis égalcrnertt , ,r'z taldivcr-ncnt clui scrvuit en général à garcr cles locotractcurs.
l)icse I lpr.i's lu l'rcnrièr'e ClLrcn'c nlondiuic.
licvenons l'r l'avant clc l'établisscntcnt : unc voic sortait clc la cor.rl ct rc.joicrrlit
I)lrrs llrril. lols tlLr lcgr()upcu'rcnt entl'c la C.l.S.N. c1 < 5rrô/r'.r r'l (irr).1 ". lcs lrrrricrle ..^tnblc.r cIGrù.s rclui venuitaLlcltni clecharger-r-rcntp.L.M.Ccttcvoie
rrtrclrirresivul'lcrrlC.l.S.N.scr()ntconl'i(rcs1'rorrrlculcnlrclicnutrdépôltlc.,!rrlr/r'.r ' l, ltccorcle tncnt avait été colrstlLrite après unc clcrnande d'autorisalion dalant clu
ct (lri'.s ". cclLri rle lu C'.1.S.N. ticvctuurI t-tt'ticlucuict-tt Dicscl. r, rr()vclllbre lc)39. clonc nettt:lncnt postérieure au rattuchernent clcs dcux colnpa-
Hn 1930 otr lt)3 l.la C'.1.S.N. agranrlil consirléitblcnrcnt scs irtslallations clc 'rrit's.
cléchargcnicllt et Lln vastc portiilLrc l'Lrt aioLlté à la boLrclc initialc. Il é1ait li)nné I:lle servait nalr-rrellct'ncnt à r'accorclcr les clcux réseaux ct pcnnettitit dc concluire
tl'un uiigncrncllt (lt: piliels cn rrès tlillcis. supllortaut Lur long lublicr rnétalliclLre 1, , loccrrnotivcs l)t vapcur C.l.S.N. ar-r clépôt u Sublcs al (]rùs
sLu lcqucl rcposaicul dcux voics plrrallèlcs rlont I'accùs sc f'aisait par lclirulcrttcttl ".
Irrt l96ll la C.l.S.N. constlr-risif l'usine clc lava-ee et cle séchage ciu sable quc
clcpuis la boucle. LIn rc<scrvoir rl'car-r étart sitLré ir l'exlt'érniter. ul
rr,rtts contlllissons itctuellet'nent (S.l.F.R.A.C.O.). r.rn pcr-r plr,rs loin, tlc I'au1re côté
Cc polticlr-rc pcnrettait l'alirrcntrtion cle cluatle tréuries à sablc eI Lllte trértrie ,l, lrt t'ue clc Foljuil. Conrrlc il était irnpossiblc clc l'alirnentcr par le petit train
à grès broyé. siLuéc cnllc lu prcrnière ct la rlcr"rxièmc 1r'émic à sablc. Toulcs étaicnt L ()rrrpte tettu clc llL cléclivité clr-r tclrain ct clLr débit accru, le << lrtcot > l-r,rt conclarnné

installées dr-r côté clc la ruc de Fol.jLril'. Lc grès clui alrivait pal wasonncls était ,r ilisltaraîlr-e et lcs rails tléposés très vi1e. [-c tlalic cessa tolalclnerrt clès I'ouve rlure
cepenrlanl clévcrsé clc I'autre côté et tor-nbait clans un broveul avant d'ôtrc rct'nonté ,i,^ l'rtsinc pr'évr.re en l.ttai et retarcléc uu ruois cle-juin eu raison clcs,, éyénuncnts )>.
rnécanic1ucnre nt .jirsc1r-r'à la trétnic.
Lc porticlLrc dru,, télé[tht1t'itlttt' ,, au-clcssus des voics S.N.C.F. uor]nLrI un sursis
N'hésitant pus clans la voie cle la nrocle-rrtisutitrn. rtn It'ut.ts1.lot1cur at<ricn de , irl il pcrmctlait le passugc clLr câble élcctricluc d'alirncr-rtation clc la nor.rvelle usir.rc...
rrarquc Monziès. baptisti < tll/1tltét'it1rrt, >, f'ut installé. Le s pltotographies ntontrt: ltl )t'lrtris
I
-ianvicr 19J2,la Cl.l.S.N. e st passéc sot-rs contrôle cle S.l.F.R..A.C.O.
la con'rplexité clc cct asscrrblage urétallicluc. Lc câble tractelrr était nrû pitr Lln
I-es tcrrutins où sc silr-rait I'ancicnnc boucle lirrent repris par la ville ct lcs rnurs
rrotcLrr élcctriquc situé rlaus un peli1 bâtinrcnt procl're (Cliché rl-5). Les bennes i\
1l('soLllAinelltcnl commencèrcnt ir être abattus cr'] seplclnbre 19138. assez délabrés,
char-ee l passaienl solrs lcs frénrics, à hauter-rr c'l'l-tomrrtc puis s"élevaie nt rapiclemcrrt
rl cst Vriti.
(Clichés 46 ct 47). Cie transporlenr uéricn clcsscrvait cieux nouvcaux points cle
trarrsl'crt. I-c prcnrier. assez plochc était au niveau cles voics clc gat'age P.t,.M. Les scr"rls bâtintcnts sirbsistant sonl I'alelicr cles wagons. moclifié clui scrt
au-cle ssus clcsquclles f'urent constluilcs clcux frérnies nrélulliqircs (Clichés :18 et rrtltirttcnltnt cle gara-ec ir une entrcplise cle cumions ainsi qLrc I'ancien économat,
.tr9). tlrrnsfbrmé cn bureaux pollr cette rrônte société.
Le rleuxièrne était bcuucoup plus loin. cle l'aulrc côté clc la RN 7 (Cliché -50) ct Lc rrtatéricl IroteLlr et roulunt sera étLrdié cn mômc tcnrps clLrc cclui cle .Saôlr,.r
"
rlcs prés. cn borclure du canul, cr-éant ainsi un nouveau port all sablc (Cliché -5 l). ,'t (lt'ùs >.
QLrclclLrc ternps après cluc ,< Sublc.ç ct (irù.s > l'ut rallaclté à llt C.l.S.N.. le tlépôt
1lr.it son asl)cct cléfinitil-qr-r'il conscr-vcra.jr-rsc1u'ir ses clelnicls.jours. [-c long de la
lrre tlc FirljLril'était I'atclicl Diesel clLri possc<clait clcs fbsscs cn génér-ul inLrtilisablcs
ir t'lrrsc rl 'inl'iltrations cl 'eau. [-a lirçacle. cô1é r'uc. étnit percée cl'r-ruc granclc portc
Ir tlt'trr blttunts pal oùr pouvaicnt cntlcr lcs caurions. Lri paltic rcstiurtc étant vitr-éc
ir plrllir tl'cnviron I nre\tle clLr sol. Sr-rr l'autrc tirçarle lrvait été cclnstrtrit. pcrper-rcii-
- ltz Ligne * hbles et Grès ,
Voirplans n" 13,14etn" 15.

57 - l':rss:lgr,tl rrn lr':rin cl:rns l:r . \':rlli't' pli's clLr cltt,rnin clcs " \':rtrr liorrs
srns '. ,l- r. l9(rJ ((lliclrt. I.l\rt.in)

56 - r\u lirncl cic l:r. \':rlli'c ".:rur r':rlliclcs tl ()r'rrt'ssorr. rrnc lor'orrolirt'()l() l - hoppt'l ' clt
lrr (lic. Sllrlc's c'l (]rrrs ' rtltt'ncl lt'cl['pult t'n tôtr'cl trnc'r':trtrc'cit'sugorrncls.
((l<.rll. \'. (lcnl\')

58 - ALr lierr clit " Le Vrrllt'c ,. trn tr:rin stlrti()nn('lrrr rrivclrtr tle lu . clt,nti ltrrrr',
cl crilcntcr-rt. lx'Lt ilvunt tlc rcjt>inclt-c l:r r-otrtc I)+0J. -ll + l9ôj
((lliclrÉ I. Ilrr:zin)
*

i,\o
:r)
\:.
j:lr?r:i,

59 - l,itotogluPhrc 1'rlisc clc l:r c'rrlrièr'c clc's li'ûlis. ()n:tltcrcoit li ger-tc'ltt


t'n llrr-rlcrrr-lu ioic clc 0.50 nt rlLri tlcsscr-r':ti1 le r':tt'rii't-c.'l or-tt t'ti blts étlticnt
lcs tr'énties. ()n clistingrrc Iorl lric'n lu lojc nolnlrlc (0.60 rtt) tltti cl p:rt-l.tit
t,t sc tectolcl:ril à llr ligrrr'plinciplrlt'. Illc lottgcltit:tlors llt t'ot-ttc clc
S:rint l)icllc'c1ttt lott voit li l:ttrii'rt'1tl:tn:r clt-ojtc'clc l:r lrhotogl-ephic.
( r',ir' rr lJ )
'l:Lrr ( a.ll. It. l ).1()n ) g5
StPIÉRRE
l.'cxtraction du sable dans la région d'Ormesson femonte égalernent à cles
r, rrl)s anciens. D'innombrables carrières lurent ollvertes, parfbis tbrt modestes,
,l,rrrs ce sectcur il cheval sur les cofilmunes d'Ormesson, Sainl-Pierre-lès-Nemours
r ('lrcvrainvilliers. Lcs principaux exploitants étaient Faroult, la C.I.S.N. et natu-
". Au f il des années, tous les terrains
r, llcrncnt <r Sablc.ç er Grès furentpeu àpeu
is pat' la C.l.S.N.
','pr
t.es plincipales carrières était:nt situées all nord-oucst d'Onnesson, au fond du
lrt'rr di1 <, La Valléc >. Il y avait << Les Vour Roussins > et, plus ou moilts imbriquées,
Lcs Croftcs our LouTts > (lc nom variait parfois selon I'exploitant). Tout tru foncl
, lrriI Lrne autre carrière Faroult et au sud << Les Vieillcs Vi,qnes >>.

" Sttbles et Grès > exploitaient ( L(.t Vicilles Vignas > ainsi qu'une autre
/' l.
,:rn'ière. au lieu-clit < Lcs Brûlis > cle I'autre côté de la route D 403.
L.a voic fèrrée tellc que ltous I'avons colltue jusqu'à sa fin avait son poinl dc
l.
I ,lr:;xtr-t aux << Viaillc.s Vigrtcs > mais il sernblc qu'en des temps plus anciens elle
5.
6. r('nrontait plus loin la vallée cn direction dc Chevrainvilliers ;jusqu'où serait-elle
1. rrlléc, cn fonction d'éventuels accords d'exploitation '?
ir.
Rcprenons-la à son arrivée à proximité de la route D 403. A ce niveau (voir
plan) existait jusqu'avant la Seconde Guerre mondiale un raccordement avec
l'cmbranchemcnt de la carrière des Brûlis. Cellc-ci possédait de plus un petit
l)l:trt l5 Agglorrrér':tlrott tlt Ntnrour-s S:rint-l)rcrrr. I'l:ur cl'c'r-rsrnrlrlt' ck's lignt,s réscau intérie ur à voie de 0.50 m et locotracteur qui permettait d'alimenter à niveau
tlcux trémies.
*

60 - lltlrgc tr.picltrt'ltr-r iong rlc'ltr l) i().1 t'ntr-t'()rnrt'sson t't SlLint-l)it'n-c'les 61 -Apr-orinritt'tlt Srrjnt I)iclte. pltssltgc tltt tr-ltin t'n zottc ltoist'c r'lltlc l:l
Nr|r'rorrfs. 2t-,:,ii1963 (clir.lré.J. llrrzin) r'ortlc' tl ()t-tttt'ssott c1 tt'llt' tlr (lltt'r lrtirrvillicls 2r,i l9(rJ ((llitlrc'l. IJrLzin)

Lcs srands wagonnets de la ligne (0,60 m) stationnaie nt au-cJessous et, ntoyeu-


urt quelques manæuvres, rejoignaient la ligne principale.
Ccttc carrière aurait été cxploitée dcpuis 1930 cnviron, n'lais en 1936. l) la suite
-'tr.ois sondages (technique avilncée por,rr l'époc1r,re) e flèctués en ligne ct montrant
r l)résenc'e de sable sans recoLlvrcment apparcnl de grès. fr.rrent entrepris cle grancis

itvattx de découverte qui révélèrent mtrlheureuselnent une couche clifTuse et


raissc de grès. Les trois sonclages étaient par hasard passés dans dcs trous... Ce
rt I'origine des difficultés financières clui concluisirent ,< Sublas r,1 Cr'âs > à
ioindre la C.l.S.N. Lit carrière resta inexploilée et I'cnrbr:rnchcment ferré f'ut
,'1'rtrsé. Une reprise eut lieu en 1962 mais uniqLrcnrent pour une exploitation de
'ù's clur ct jamais plus
de sable. Elle cst actuellentent intermittente.
r" l,lirjD 1l'l!Àu
.lusqu'à ses demiers jours, le petit train ne transporta donc plus que le sable 2. RE5,!RV!] ,lE CILTRBOX
/
's ,, Vicille, Vignes >, maintenant abandonnée. J. ;-IELIilR r'l)I]S Ai,1ERI|]UAfNIS"
4. FlLlxlI.lJll ET 1illPrJiaTIOl'IS rjdi
Soltie cle la vallée, la voie suivait I'accotement nord de la D 403. Peu avant h'{C0]JS

rirrt-Piclre et le rocher Griau. elle obliquait au nord, en zone boiséc (on distingue
5. Àf i,LIErl- 7tI DJR /
6 . LOGÙ.ioi{T DU co]icI DRGE
trjottrs le passage), traversait la route D 98 de Chevrainvilliers et arlivair au 7. nr--.'.- .i r0li
\/('rrtr (lLl ,. Cttntlt Renutrlr ". Llr, elle reccvait. avant et.jusqu'au début cle la ti. triAcrisrN

'r'ortclc Ciuerre. un embrarnchement provenant d'une petite carrière située à proxi- 9. llt..,,riJt"oirLATtuRS
IO. RTSJIRVOiR -Di'AU
itti(voir plan n'13). Arrivée ensuite au croisement du < chenin clc la Mt,ssc ,, II. L0C{L DU l.,OrdUn DU BitolELiR
tlc lrt rue cle la Fontaine-Sèche. ellc obliquait sur la gauche et pénétrait sur clcs
r rrritts tttaintenant tolalemcnt occupés par des pavillons si bien clu'allcun vestige
.)i
\r-J' --1,
12.
t j..
]-O.]IL DU B]IOIEUR DE
'-l'n-l':tns
CJ1E5

pcul ôtre retrouvé ar"r-delà. A l'époqLre on était en plein charnp. Décrivzrnt r.rne
,rrllrc, lit ligr-re abandonnait cleux voies de
-"ç1j"
per-r Lrtilisées et la voie d'accès
-garage
tl[pôt sur sa gauche, lc parc à charbon ainsi qu'une grue i\ eau sLlr sa droite
' /, . Ll cxistait un ernbranchetnent et un poir-rt cl 'eau. Nous en reparlerons.
l '' rrivltltl slt courbe, lit voie travcrsaiL à nouveau la rue dc la Fontaine-Sèche.
'r ,ttl l'rlvcltue Léopold-Pellctier. travcrsait la route clc l-urchant pr-ris suivait la
,1,'l;ol.juif. An'ivée au nive:ru des actuels burcaux clc la D.D.E.. elle traversait
Ii ,r( ('tl tlirectittrr des voies P.L.M. Quelclues clizaines cle mèlres plus loin sc
i r r, Iutil I'cmbrancltcment C.l.S.N. dont nous itvons parlé. 1.ruis r-rr-rc voie cl'évite-
rl Lrt ligne escaladait cnsuite le lalus du quai clc déchargernent cle la gare et
i, l't onrotivc refoulait sa rante sur le quai, i\ hauteur cles wagons. La voie
| \ rl( tllcllt penttcttait ensuile clc repafiir rnachinc cu têtc après une titanæuvt'e.

62 - A S:rinl-l)ict-tc lcs Ntnrorrr-s. l()ut l)rùs clLr " (iuntp lltnlrrrlt,. rntr,0i0'l'
" li.1'rPcl , ct s:l r:''('rlt w:ts.rrs. girufl,, (tl>ll. l,lr \/ic clLr li:ril).
.r v()ic principale desccndait alors cn pente assez rapide cn longeant le dépôt qui
r <lorrrinait. Arrivée au bas de la pente, elle longeait cleux voies c-le garage. A cc
ivcittt cxistait initialcrrrent un court tronçon clc voie très incurvé qui allait sous
's tr'énrics de grès broyé, situécs tout en bout du dépôt. plus tard cles camions
iM('évacueront ce grès broyé et la petite voie sera déposée.
l.rr lignc quittait ensuite les emprises de << Sobles ct Grès > ct travcrsait la rue
.' llr lrontaine-Sèche au niveau du n' B actucl. chcminant quelques mètres sur le
trlttrir'. elle arrivait au croisement de l'avenLre Léopok1-Pelletier, tlite << routc
64 - Lt'P()rt rlLl s:rblc clc l ltncirrrnc conrpugnrt' . Sulrlr's c't grùs ". Llr lrrclcllc
tlt' r:tt t ottlt'ttlcltt rlri\ltit ir lreu pr-ès urr rnilit'rr tlt lctlilitt.ntrt:rllirltrc pe:'
ttll r,iltclttt. tlrrc lttn ttt clistingtrt' J)ils :jul ccttr (':rftc. ()n f('t)lirf(lLlt cll
tcr':ttrcht'li:lrt lricn lts gotrlottcs clc'tléc'lrercc'ntrrrt. ((loll. Il. I)r-rton)

l-e quai est toujours visible, goudronné. Tout en bout on aperçoit quelques rails
rroy[5 dlns le béton.
Voilà où arrivait une partie du sable, en Tàcc la C.I.S.N., I'erncienne concur-
r('ntc...
l{evcnons à I'embranihement clu croisement de la rue de la Fontaine-Sèche ct
,lt' l'avcnue Léopold-Pclletie r. Une voie que lc train pouvait emprunter cn refbulant
'.il l'illllc char-{ée relrontait I'avenue pr"ris la traversait au nivcau dLr n" 34 actuel.
l'.llc passait ensuite au-dessor-rs des voies P.L.M. et cle Ia rue dc la Gare sur un
llortt métallique (dont ot't voit toujours l'une cles culées) que jouxtait une passerelle
lrourpiétor-rs et s'engagcait sur un viaduc à arcades jusqu'au canal où existait un
irtllrc port au sablc. La ranre stltionnaif sul Llne cstacadc métallique qui longeait
lc canal. Dcs gouloltes dc déchargcment alimentaicnt directement les péniches.
63.- (J.trittlnt l:r lignc Plincip:rlc <Jtrt'l .n voit s rnflcclrir'(,n l)rnr('. ri grrr-rchc'
(lc l:l.l)h()t(x-rr:rplric. rrnc " Ko1-r1.lcl , s ('ng:rge strr l:r r, )iu (lLriLi,nrluit.,Li .1.1.,,t La voie lut supprirnée au début dcs annécs -50 rnais la plate-forme resta utilisée
( )n tlistingLrc l clr'oitr'. cles voics clr'g:rnrec (i yrrsqu'à la fin de I'exploitation puisque << Sablc.y et Grès > employait principalemcnt
oir.;rl:ui). 27 i l9(rJ
la voie d'eau pour scs expéditions. Seule une pelite pafiie du sable et tout le grt.:,
partaient par chemin de lèr.
Les GMC remplacèrent donc les wagonnets. Ils prenaient le sablc aux tr'éntit'r,.
en bout dLr dépôt vapeur et s'engageaient sur le viaduc err marche arrière, ct't r

-jusclu'r'\ la fin de I'exploitation en 196,1 ou 66. Ensuite lc viacluc fut racheté pal lrr
ville qui lc détruisit entre 1969 et 1910 polrr en récupércr les pierres...
Seule resta clonc en service la voie qui allait en gare S.N.C.F. mais devirrt
l'ar-rgrnentation rapicle du trerfic routier, le passagc dcs trains firt ir-rtcrdit et les GM( '
prirent là aussi lc rclais. La voie resta cepen(lernt en place.jusqu'en 196-5 envirrr.
Ellc était uniquelnent empruntéc par les locomotive s ii vapeur Lrtilisées cn carriù'rr'
i\ Bonncvnult et à la Gonclonnière, por-rr I'entrctien qui pt-r'sistait naturellentcnt lru
dépôt < Sultlt,s ct (jrès >>.
Après dépose de la voic ct.jr-rsqu'i\ [a f'ermeturc de la ligne C.l.S.N.. les
loconrotives clurent ôtrc chargées sur cles camions por-rr efIèctucr le courl tra.jct.
Dcux petits quais d'embarqucmcnt furent aménagcis. Ic prernier le long de la rLrt' 65 - l-c ltitirttetrl clit clcs. ,\nrérit':rint's ,. rl:rlrs st's clclnii'ies unrrric's cl cris
cle Fol.1uif. ir peu près cn fhce cle la D.D.E. (côtc< S.N.C.F-.), là oùr la ligne traversuir It'11('('. llt st'rvltit ltltts tlttt clt'tc'rttisc t:n rt:ttrvtris a'tllt. ()n \ r.oit r-ilrt:tLrtocitt,
la rue iluparavant, lc scconcl étant rue cle la Fontaine-Sèche n\ I'cntrée des terrairrs nilk'" (litloi:n " ct L)lt('loccintotive ".f rrng, .tlr.ln(1,,nl)L.ù\ l-t (, Ir)(j.l
( ( lliché Ir. l.cptls )
,< Sultlcs er Grès > et penncttait dc rejoindre le c1épôt par la voie habituclle.

Ainsi lc dépôt vapeur por-lrsuivit-il son aclivité plr-rsieurs années après l'ubandorr r',, lt' vicltx Dodge dc l'entrcprise, ancienne nrnbulancc de I'armée américaine.
Notts avons vu qllc la réserve clc charbon n'était pas situéc aLr dépôt. mais i) 9l
total de la ligne d'Ormesson.
1 r,rrccr au borcl cle la voie principalc. Les nrachines qui ne disposaient que de
Le dépôt vapeur ,'Lrt( ulinLrscules pouvaient ainsi s'approvisit)nner Au passage. Il s'y trouvait
Elabli sr-rr le platearu clominant la rue de la Fontaine-Sèche, nous ilvous dit qll'il ' rrrrcllemcnt un point cl'cau (ces derniers sont symbolisés par un poinf sur le
n'en reste plus aucune tracc l\ ce jonr, pas plus quc de voie d'accès, puisque lc 1,1 rrr).
scul moyen de s'y renclre, cn dchors d'r-rn sentier vcnant clu c--ontre-bas, était clt' \tr clépôt même. le premier bâtiment rencontré était I'atelier dit << des Améri-
passer tant bien que t.nal sul la voie et I'accolernent. Seul ne s'y rcnclait en général ,ilt('\ )> en souvenir de machines restées cn France après la Grande Guerre, que
nous évoquerc)ns au paragraphe du matériel.
[)tssirr n 7. \/tre tl enscillrkr rlrr <lé1tôt clc'l:r. l.irrrt:rinc-sirchr ' (srrbles et gr'ès) Il était en bois, disposait de deux fbsses mais
r\', ()n\lillt( ( ,I.r;'1i
' l(.5 \,rlt\,.tlit5. ne lut plus utilisé après la Seconde Guerre, en
dehors de quelques remisages. Des baies vi-
trées étaient disposées sur I'une des façades.
A ses côtés se l.rouvait I'atelier de répara-
tion et de f'abrication des wagons en bois,
séparé en deux parties, I'une totalement close,
I'autre à denri à I'air libre, la partie ouverte
'5 étant protégée par un erilla-{e.
!Jr
Quatre charrons étaienl employés. La boi-
serie était fhite sur place, les roues et boîtes
d'essieux provenaient d'une fonderie. Les
châssis pouvaient être réparés, si besoin, sur
place.
q

66- l)cLrx"I(oppt'l,,st:lti()ltltclttclc'r'lnllutt'lit'rr1t'r-É1rlr-ltliortltt-irrcip:tl clottt


on rtPcrÇ-oit l :rrrglc clc 1.lignott. :i grtLtc'ltc clc lrr Plroto.qrepli]: 6B- I)t'trr Iot rirrrolivcs Koyrpc'l , ()20 1' cler"ur-rt l :tte li,:'r' lrrinc'ip:rl
,, il,]:llt, 21.()'19(13 ((lliché \'. (lr:ntv)

L'atelier principal, assez long, làisait suite. C'cst là qu'avarient licu toutes lcs , \ rr'uirtion des fumées.
opérations cl'entretien, de réparatiou et de pIéparatioll dcs locornotives. 93
l)c I'autrc côté à droitc. sur lc plan, la voie était plLrs croLlrte. On y garait une
ll était plus ou moins séparé cn deux parties par le logement du gardien qtri , ulc locrolllotive er-r général. A proxirnité se lrouvrit Lrn grand tour.
était inclus à I'intérieur (cleux pièces au rez-de-chalrssée ct une petite au-dessus).
Accolés à la fnçacle arrièrc clc I'atclicr sr- trouvuient rrn magasin cle pièccs
La partie gauc:he, sur le plan, était la plus lon-{ue. Or"r la réservait surtout à ll
,l, llchées et la réserve cle bois cle chaLrflirge.
préparatior-r des machines. Deux d'entre elles pouvaient stationller sur la mêmc
voie entre le portail et le logement. Un lantcrneau installé sur la toilurc permettail l)lus loin était le réservoir d'eall avec une cLlve rrrétalliquc montée sul'Lur sr-lpport

67 - I)ltotogr':rplric pr-isc lt l irtvt't-sc clc llr 1lr'écéticntc, \'r,lc clcl>uis l cntree tltt 69 - t nc loconrotirc longc lc réstlr'oil cl c:rtr en rlir-c'ctiort tlc' lllrli cltr
clépirt. Àu l'' pl:tn stllti()nnc le . [)ocigt', tlc l:L C..l.S.l'',] Arr lirncl. l etclicl t onr':rsscrrr tlr gli's. tlés:rlfct té i ('cticap()(iue. 27li/'196J ((lliché.J. I'tuzin)
//-1i..1.,1 I l),,,1.-\
70 - l;lti'tt' tlt' r'ot tt'slrortcl:tnr'r' tlc' llt
s,t itlt;' ()t.:lt'itt
""t"'t'tfi,,;,' *. r)Lrlr.) 9-5

Le matériel moteur et remorqué << Sables et Grès >> et


I'l,ur l-. l.or'ontolitt'Koppcl :t toit'tlt'0.(r() 2 I (r1 2(X) < c.Ls.N. >>

Tl0{) I rt' tlci torrcs )0 lalrr lolirlr l 8l5 llcir ric rlrrrrl lr .60
Matériel moteur
100 nplllk'ilrùDl I l(]() rhr lorcr \ri.r lrcc dc chullc lubcs ir Nous étudierous cr.l comnrun lcs cngins lrotcurs cles cleux e:ornpagrrics car il
il)i kr nrini courbc: l.inr rlr lult: I 1ircc [ihlullrLge totrie l.ej
nc nous a pas été possiblc clc clisccrncr avcc certitucle le malériel pro;rrc à chacune
I

ueut ltor i lrtt;\rtr 5.t.I0 lcn\rons des luhes ri li I E.5{) rrprrcrti rlcs \oule\ ir cru )0

I90 0ng. \lln\ ltnrpon 1.00{) de: tubcs ]ct irpitcrlJ loulci chlLrton 50{) I'r
tl'elles nvant le regroupement, en particulier por-rr les locontotivcs l\ vapeur.
t0() lttccrrr rnlrr.i I l"l() ilcc de grille r.1 ll Il;v

'rr picrle crllcilbnne puis ur-r pctit baraclucmenf renlèrman1 le moler-rr du bloyeur
ic gr'ùs et enfin Lrn grand abri, f'ermé sur une moitié, abritant le bloycur. Unc voic
xrssait dessolrs nvilnt de s'engager eru long des trémies situées tout cn bout.
'onslruites initialemenl en bois elles lurcnl. rcmplacées plr-rs tarrd par des construc-
ions rnétiilliques, reposaut sur des sllpports en béton.
lln l9zll le broyeur n'était déjà plus utilisé, ni les trémies bien sûr. La petitc
,'oic cpri s'engageait au-dessous avait été déposée. Les trains meuaient directement
t'ru.s clrargcmcnts au ciural eu à la gerre.
I-olsclue ces voies furcnt supprimét:s, corrtrle nolls I'avons vLr, et que les GMC
rsstrr-èr'cnt la rclèvc. les trémies furent naturellement remises en activité.
l.a rnanæuvre des wâgons n'é1ait en gér-réral pas assurée par les locomotives à
,rl)cur'à I'irrtérieur du dépôt mais par un pctit locotracteur << Cuntpu?tta >.
*

l.r"s plus rcprésentatives fltrent, siins conteste, cellcs de la marque allemande


( )r('nslcilt et Koppel (O. ct K.) puisqu'on en connaît ccrtaines livrécs neuves dès
l, rltibttI dLr sièclc lanclis qu'elles assurèrcnt du service -jLrsclu'à ltr fèrmcture du
rr.rlit'. Elles I'urent sans doLlte ics premières machines ir vapeur mises en scrvice
r, r lilltltc d'archivcs. leur nonrbre exact ne pcul ê1re clonné ilvcc certitLlcle pas plus
,lrrt'celui des aLltres locotnotives à vapeur ni dcs locofractcurs (voir tableau
2 l.or'ornotivt' 010 'l
,, t rrltitulatif).
. Kol-rpt'l " srrl l:t lrLrtt'tl ()t'
nrcss()n i Slrinl-l)icllc lc's [,cur nornbre le plus probable est de six oLl sept 020T et une 030T. C'étaient
Nrrrrotrrs tln tatr' (l unr ,l r'légantes
r-ltnrt' cle \\ rri.-l()lrs ' gilrrti' '. tites machilles à l'allr-rrc légère. Le s clcux minusculcs soutes i) charbon
pe
((llic lri's \' (it'ntr') Lrrtilalcs ne cléborclaient que très peu lc corps cylinilriclue; la soute à cau était
rluéc cnlre les longe rous poLlr abaisser lc ccnlre de gravité ct dégager la chauclière.
I ('ul'esthétique soutfrait c'l'un porte-à-lar-rx arrièrc trop important, comme toutes
l, s 020. et sltr ce pclint la 030 était ncttcment mieux réussie. Les puisslrnces allaient
,1,'.10 à {rt) CV. Ccrlaines avaicnt reçu Llnc erppellation :,< Linrottsirt >>, << Rhin >'.
liathcl >. r< 120 >. << 110 o... tnais il est inrpossiblc cle préciser ir quel nr-rntéro clc
rrutchinc elle corresponclait: firit certain.la r< Rcthcl > avait le n'6 en carrière et
,llc reçut cn l9-5-5 unc chaudièrc de < .luug > cn rer.nplacemcnt de sa chauclièrc
1rr irnitive.
C'es < Ariiald.lutt,g o, é-ealerneut allenrandes, lclrr ressernblaicnt colnme des 91
''turs (comme cl'ailleurs tolltes les machincs du ntên're typc, d'autres marques,
llcrrschel par cxcmple ). Dc type 020T, elles lurent pcu nombreuses, trois sernble-
t il, et n'arrivèrent qr-re plus tardiventent avetnt la Secondc Guerre.
Entre-tcmps, après, la Premièrc Guerre, lc parc moteur s'était enrichi de ma-
Llrines il'origine rnilitaire récupérécs après le conllit. Nous avons parlé du < bâti-
".Sublcs ct Grès ll est
rtrt'ttt dcs Amérit'uins > à propos du dépôt >. probable clue
ll C.l.S.N. en hérita également.
il
l.cs l3lT << Buldw'il > étaient tr'ès rcsscllrblantes esthétiquement. Elles
' r,u('n1. quant à elles, firbriquées pour I'année cles U.S.A. Inspirées dcs 130 de la
,,,( lrc lirmt:, elles étaient plus stables que ces dcmières et n'arrivèrent en France
,1rr rr la fin de la guene... et môme après.

Citor-rs égalcment les 040T Borsig, allemandes, < D.F.B. >, type dont nous
,r,,rts lt)n-qllcrncnt parlé à propos clc la ligne de Bourron. E,llcs 1'urent sans uucun
'1,'ulr'plusicttr\ en sct'vicc cirr nor.r\ \llvons de sorrrr'e t'erllrine que lroi\ ou quJtt'c
,l, lcurs lenders flrcnt récr.rpérés.
l.l liste dc ccs machines à vapcul n'est peut-être pas cxhaustlve ntals nous
, r'n l)oLtvons dire plus.
Lcs locotraclcurs Diesel étaicnt de leur côté fort bicn représentés par trois
nr:u(lLres : Dick-Kcn', C-'ampagnc ct Billard.
., Lt,.s Dick-K(r't'>> l'urenL les plus typés. Engins curieux l) plus d'r.rn litre, ils
, trricrtl d'origir-rc anglaise, conçus poLlr une utilisation militairc au cc'rurs tJe la
76 - l)r'lsit'nn(':i l:tt(11:rl('s ()r\('ll('s. \uc (lu nl()tt'LlI l)it'st'l (1.1..\1. clrr lor'<r l'r r'rrtièrc Guerre. lls étaicnt prévus 1-rour la voic de 0,6 I rn et dénornmés lrulctcurs
li:r( l('ri " I)ir'li Kt'r'r'" n 15. li () l()(ri ((llit'lrtr \. (;('lll\')
l,t;tt'oléo-élt'crriqucs ". Etucliés pour circuler arccolrplés dcux i\ deux et équipés
r k ntote Llrs élcctriqucs (cleux motcnrs cle 22,-5 CV), ils clcvaicnt en plirre ipe pouvoil'

Il y cut dcux types de urachines tendcr l3l, très prochcs csrhétiqucn-lcllt: l,rn1'1i1111'-l.t, soit cn captar-lt l'électricité.i une caténaire à I'aidc d'une.. pct'chc >,
[-es f 3lT < Alt'o > pllrlbis appclécs ,, ('ookc >> oll << Alt'o-Ctxtkc > l-ut'enl ,,,i1 cn utilisilnl leLlr motcLrr ir essence (4 cyl. 40 CV) qui actionnait unc géuératrice
c)9

constrllitcs aux U.S.A. dans les ateliers Coclkc. rcpris par Alco. E,lles furent ,l'' .10 kW. -5(X) volts. C'est cette scconcle possibilité qui 1'ut crrployée car la pose
cornrrandéesparl'annéearrglaisc,aunorrbrcclc l00.cuoctobrc l9l6etterrninées , t tlé1tosc cl'r-tne caténairc môrne rusticluc lors d'r.rne guerre cle tranchécs é1ail chose
de 1ëvrier l\ rnai 1917. Ellcs pcslricnt l3 tonnes à vide el l7 en charge" Les cabincs Ioll uléatoilc...
de condr.ritc étaicnt sL-lli-ollvertes el lc's caisscs a caLr scipalecs ct très déportécs i)r
l,cs tractculs Dick-Kerr 1'urcnt cornmandés au nourltre de 00, très proche 1 s clcs
l'avant. L'allure générale ne leniait pas Lln pctit air ,<.fàr-u'csl >>. Iiritislr-Westinghousc dc la série initialc.

77 - l.ot olr-ec tcur . Ilillrtr-cl "n I2. llt'nltt'r1rrt'r' llt i'loc lrc clc'srgn:tlrsulion sttt' 78 - ALr plcnricr- pl:rn. lc l()c()trlcteLtr " lliller-cl " n l+ ct. lr glrr-rclrc. r-rr.r

lc t()il (l(' l ePP:r|cil. ((]rll. Il. I)trton) l(x()tr'lctcur. I)icl< I(r'r'r' " uLr c1i'pôt cliese-l (1.LS.N t:n lrorrlrrt'<k'l:r rorrfe rle
L),1;,,;f / /-.,11 t) r \, ,f,..- \
Le matériel remorqué
Irrr carrière étaient utilisés au cléblaierncnt, comlne nous l'avonrj dit, de s witgons
' r lrois de labricatiot't << ntuisort > à portes latérales s'ouvrant à dcux battants.
l.cs wa-eorrs << uirafc.s > circulaient sur la ligne d'Orr-r-rcsson. Leur marque ne
rr()u\ cst pas connue tant la ressemblance était grandc cntre les constructeurs. Il
, ,r ('lt.un-rJc quc ces wagons aient été régulièrerncnt cngagés en ligne, leur vocation
r,,rtrrlclle éternt le lravail en carrière...
l.cs platcs-torr.r-rcs r.nétalliques à bogies << Pcr,shittg > étaitcnt réservées à la
Irl'nc de Larchant. Elles provenaient de I'arméc arnéricuine et étaient plus dc 3
{)( )( )cn service à I'arr-nisticc dc l9lU. Elles pouvilient, duriurt lc conflit, recevoir'

.,,i1 rles lourgons, soit dcs tombcreaux ou des citernes.

A Ncmours, ces châssis 1'uren[ éc1uipés de trois bcnncs basculantes de marqucs


,lrvclses mais on conselvil le systèrnc dc fr-einage d'origine par lcqucl un levier
,'rr ull volant à cliquct faisait enrouler Lrne chaîne sur un tambour et sct'rait airtsi
79 - Lin l()c()tr'lttcur " (i:trrr1>:tgnc, cn li'1'r:rr':rtion rlcr':rnt llrtt'lit't-r':rpcul clc l('s l)atins de lr'ein" Ils circulaient par rarnc dc cinq.
lrt . frontltitte sèc'ltc ,. l, r.ur clc'ccs tngins étlit t'n génér:rl rrlilisé rrLr-r lnlln(Lu
vrr's clc \\ug()ns clens l'c'nccir-rtc clrr tléyrirt. 2: ii l()63 ((ilicltr'.1. l'i:rzin) Clcrtains sonl préscrvés au pzrrc cl'attraction cle Bagatcllc à Bcrck-Plage (Pas-
, k'-C-alais).
Par la suite le moteur r\ essence l'ut remplucé par Lrn Diesel C.L.M., du moins
r Ncmours, tandis que pour s'adaptcr t\ la voie française cle 0,60 nt les bouclins
lc roucs durent être rabotés de façon consiclérablc.
l-cs locotracteurs de marque < Cantpagtrc (4-5, boulevard de Bclleville à
"
'rrris) étaient utilisés soit en carrière, soit eru dépôt. Ils auraient été au nombre de
ir rlc type 020 et d'un de type 030.
lftcs < Billard >, apparus après la dernière gLlerrc. éti,rient au nombre de quatre,
chclés d'occasiorr et équipés de moteurs Panhtrrcl.
E,'CAnilPAGl\lE e CrE
l-'Lrtilisation de tout ce matériel était assez spécialiséc et typique dcs deux
igrrcs. du moins après la dernière guerre.
45, paris
Bd de,Belleville, (XI1 - Rô9. : 35-72
t0C0lh0TryES A. ESSET{GE p' embranrhements industriets
-.
Irn carrière, à la découverte, travaillaient des deux côtés (Larchant et Ormesson) LOCOTRAQTEURS ETAUTOMOTR lCES.toutes voies

.'s Koppel ; avec leurs deux tampons latéraux, ellcs étaient parfàiternent adaptées
u\ wlt-solts cn bclis de déblaiement. Sur la ligne d'Ormessor-r circulaient de mêrne
's Ko1r1rcl, attelés aux rames des wagons < girales > (13 à l-5 par rame) tandis
uc. sLrr la ligne de Larchant on voyait soit lcs Dick-Kerr, soit les Billard. tous
t;Lri1rés cl 'rrn tarnpon central, traînant les wagons < Pershirtg >, à trois bennes à
ul)l)on central égalernent. Les deux lignes uvnicnt ainsi r-rne physiononrie parti-
rrlit'r'c. Si la néccssité I'imposait, des < brit'olagcs > permettaient cependant cle
.'ttttitlicr à I'inconvénient des der-rx systèr'nes de tanrponnelltent. Pour alteler une
). t'l K. r't une ramc cle r< Pershil?{, >, ol'l lLri installait une grosse traversc en bois
r.tic rr scs deux tampons. contre laquelle pouvait butter lc tampon c1u << Pcrslting >.
)ut'lt;ucs chaînes reliaient I'ensemble et c'était parti !... Dc ntême s'il fallait atteler
B0 - I'Lrblicit[' :rncicnnt' clcs locotllctctrls . Oenrllugnc,
's l)icscl ou les Jung à tampon central à une rame de < giraf'e > à double ((loll. It. l)rrtorr)
*

Matériel moteur C.|.S.N. - Sables et Grès 1t3 - Ligne Ménard (voie de o,6o m)
N lYP" ,Construc-
\ I Ménard était cxploitant privé et resta toujours indépendant. Il se rendit
Ent,. teur Numéro Remarques
' rlucrcr.u-cle sa carrière vers 1924 et fut tLré en 19.tr0 itu cours de la guerre, son
Machines a
tvtacntnes à vapeur
vaneur ,,rr( l)r'ise prit ainsi lin. Il possédait sa propre ligne qui empruntait tor-rtefbis la
,
ozo rl o& K 857 1902 oocv ,,i, ('.1.S.N. sLrr une partie du trajet.
O2O Ti d 7529 1914 so cv
- Lrv'ee neuve aux Ets Belletrlle
préservée Lrr c'arrièrc. àr chcval sur BonnevaLrlt et Puiselet, éttrit entièrement exploitée cn
1 _] ] rre5e en ulanOe
vee Pfl Grande brelagne
Bretagne
020 Tl d' 6335 1 91 3 so cv I rl, 1115l,lysfsJrains entre cles roches tenclre s. formant un véritable réseau de galcrics,
5829 1 91 3 so cv
tivree neuve au\ Fts Bêltefille
Ëréservée au Musée vivant du Chemin de îer de
, ilri sc scrait fbrt rnal prêté à r-rne cxploitation n-roderne. Il aurait fhllr-r pour celit
lVarcirly (3
l\,4arcitly /) ,l ,':rgcl toutc la couche de grès superficiclle. Des petits wagonnets parcout'uicltt
020 T d' 4v+J r ruo
26ae ieOB] 4u
+o cv
cv
I ivree neuve au\ Lls
F,i;é5,i5J:iiî"'l:j,?l:1i[i
preservee au parc d,attraction
(Lyon)
BetleJitle
la rêre
de ra d,(or
Tête d
l, . r'rrlcries et évacuaie rrt le sablc dans cles conditions dangerer-tses.
020 f ci' 6391I 1lYlJ OO cv
91 3j 60cv A reçu en 1 955 une chaudière Jung n 5552
ll cst dil'l-icile dc clirc si ccttc carrière lLrt e xploitée antér'ieuremcnt àr M. Ménard
020 T1 d' ? ,,rr lricn s'il cxistait Llne autre carrière toute proche car sur un plan de 188-5 figurent
Préservée au Parc de Loisirs de Bagatelle (pas de. Itt( )ir 150 m au nclrcl cle ce que nous connaissons êtrc I'cxploitation Ménarcl, clix
Calais)
rrr rnicsàpartirclcscluellespartaitunevoie fèrrée clite < voie tle 0.60 m tl<'s sablièras
Préservée au . Tacot des Lacs " ,1, Ncrrrout's >('?). Elle rejoignait très vite Ie <, chcntin dcs lxru.f,s >> dont nous avons
Chaudière transférée à la 639i O & K en 1955 t,,rrlrt..ir-rsclr.r'ii la D l6 ct se raccolditit alors à la ligne C.l.S.N.
(lLr'en est-il des origines cle cette lignc ct qr-rel fut son devenir'? En tout les cats
, r'st bicnàr son emplacement clue nous retrouvons plus tarcl la << ligne Mérturtl ,r.
r03
l\rrrrs snvolls qr.r'elle cheminait sur le côté est du < t hcrtirt dcs brrufs
". M. Ménarcl
1'osséclait son propre rnatériel. Les locotracteurs clont nous ne connaissons pas la
nriurlue étaient éqLripés de motcurs Ford.et cabines découvertes. Ils cmpruntaient
l;r ligne C.I.S.N. sur 2,200 km avant cle la quittcr (au nivetru d'une mitison d'ha-
Type T 75 P Moteur pannarO + HflaS *: ' lrrtation) à anglc clroit, au prix d'une manæLlvre, pour suivrc leur proprc trajct à
Type T P l\,4oteur Panhard 4 HL(85 ""y
/5 cv) --
l:l Type T 75 (N,4oteur C.L.N/. rype LC3(ZOcv) ..
trirvcrs bois. (Plans n" l3 et l5).
14 fype T 75 P Moteur Panhard 4 HL(85 cv) .- La lignc rejoignait l:r zone habitéc sur les hauteurs de Foljuif. Là était implantée
161 Type T 75 P Moteur Panhard 4 HL(95 cv) -- rrrc trémie dans laquelle le sable était stcické. Une voie repartait dessous cette
15 l\,4oteur C.L.M. Type LC4 (100 cv) cénératrice 500 v --
,le r-nière et s'engageait sur une très longue passere lle rnétalliqr-re clui lui permettait
[,4oteur C.L.M. Type LC4 (100 cv)
cénératrjce 500 v "-
l;l Moteur Deutz Type F4M 317 (l\cv) Génératrice 500 v "- ,k'clcsccndre clu plateau. Elle passait au-clessus cle la routc de Foljuif où I'on voit
,rl Moteur Deutz Type F4M 317 (7\cv) - Génératrice 500 v -" roujours un pilier cle soutènement en béton tru niveau du n" 9l actuel, frnnchissait
[,4oteur Diesel Hercules DIXD (14.4 cv)
lrltrs krin la voie P.L.M. puis la R.N 7, toujours en altifudc, t:t se tenninait au niveau
tl'rrn grand pont métallique en urcacle, situé au-dcssus cl'un petit bras d'etru clui
Type 1 928 ;rvait été creusé pcrpendiculairement au canal, à proximité de la < Soytnile >. Plus
Type TC 1928 moteur Diesel Deutz (32 cv)
trrr.cl il serlr intégré aux emprises çJs,< Quortz et Silice > et finaletnent rebouché.
Type TS 1928 moteur Diesel Deutz (18 cv)
Type TS 1928 moteur Dieset CLM,CR2S (20 cv) A l'époc1Lrc. les wastlnncts 1.rl.rsrri€'111 naturellenrent sur lc pont et cléchargcaient
Préservé (Mme Hummel)
Iotrt simplcmcnt leur sable dans lcs pénichcs r;ui sllttittrtn:rient au-dessous. Cette
ilisposition cles lieux laissait tous ioisirs au cléchargement sans perturber la circlt-
Type 1928 moteur Diesel Deutz (4? cv) llrtion sur le canal.
Conservée au cherntn de fer des Chanteralnes
Au niveau cles voies P.L.M. ic principe était iclcnticlue . Les wagons it charge r'
. Numéro donné sous réserve stationnaient sLrr une voic clc cgara-se et étaient tirés à I'aicle d'ur-r trcr-ril, à tnesurc
". Caractérjstiques en fin de service à la C.l.S.N. tlLr remplissagc. Lcs wagonnets de sable étaicnt clirectenrent clciversés au-dcsst-ts.
rlrlt'lrrr Ni:rtér'ic:l nrott:rtr ( I S.N. Seble rt (]r.ùs ltl llitssiige cle la lignc. Contrairement i) I'usagc lc plus lréqucnt, ces wagonncts
r'élaient pas basculants mais s'ouvraient par le fond.
Nous n'avons pas de date précise de la démolition de ces installations qui
clut
rrrrbablernent sc fàire très vite après I'arrôt clc l'exploitatiorr.
NEM OURS

2. Lignes accessoires, limitées aux carrières


2" - Carrière de pierre-le-Sault (Nemours)
(écartement à 0,60 m) :
Situéc t\ mi-distance entre Nemours et poligny, sur une buttc dominant
la rive
|oilc clu Loing et toute proche de la RN 7, la carric)re de Pierrc-le-Sault
fut ouverte
t'r-s 1908 par M. Maquart. Exploitéc à ciel ouvert, en firrme de
senri-cuvettc, son
rblc n'était pas d'cxcellente qualilé mais le grès était nettcment supérieur.
l.rt rnonléc r) la sablière s'efTectuait par un chemin situé à 2-50 m cle I'citablis-
'r)tcn[ (< St'antter >>.
lrr l9l0lut installé un transporteur aérien < Mort:ic.ç > alln cl'achcminer le
rblc.jusqu';ru canal i\ Bagheaux. L'irnprantatic'rn se f it cn clcux étapes.
En premier
-'tr I'itl'rparcil retnonta le satrlc du fbncl cle la carrière.jusqu'au niveau cle
base et
tts trt|tl senlemellt il prit sa fbrrne définitivc.jusqu'au canal rnais lcs
câblages d.e Sa ble
sli'l'crrl séparés.
ll rr'y avail pas de rnoteur, l'ensenrbrc étant actionné par gr.vité, les bennes
t'irrcs luisant rcnronler les bennes vicies... pclitc anccclote curieusc : cn cas
de
l('ssc cxccssive, le câblc tracteur pouvait ôtre riei'é par un système
original :
l('11)uc à aLrbc entraînée par la vitesse baignait clans une cuve d'eau \V'
et plus on d,'J
rrrlail ll'cincr- Ia roue, plus c-l-r lnettait cj,eau !... ';L I
rl \
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{J'r

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It 1 K'n

l)l:r. r 18. l-igre clc l).lig'1'. Ncar.rrrs cr r.rrrr-i.r.c clr: I)icr.r-c lc,s.tr]t.
Parlons maintenant de chemin r-lc fer-- Chaorre nive:rrr rJ'evnl^it rrinn,Jo l.
82 - ,\rr-ir'éc (lu ttllrsl)()ltcrrr:trr cunlrl. ()n r-cnr:rltlrrc linrport:rntr gotrlotte
clr rli'<hut-gc'nlcnt. [.nc toiLr-rlc fut ;lu'le srritc lrjor-rtc'c i l'édilicc. I)ctluit:ru
tottt's clc llr ck-'l'r'tiùr'r: gLleu-c p:u ltxplosiott cl'trnt'péniclrc. il fut letrrnstrrrit
rl:rtts sott ét:tt untir-itrrrr':rpr-i's lcs lrostilités. ((ioll. Nlrnr'l)urrp:rrclin)
dirigeaient vers unc impressionnante série cle cinq 1rémies sLlccessives à cluatrc
étage s. La construction était montée en grès et épousait la déclivité de la sablièrc.
I)cssir-r 1) lr-rsl:rlletiorrs rlc. Picr-rc-le SlrLrlt " (tlrssin sc.hi,ntuttrqrrc)
Les trois premières trémies étaient réservées au sable et les deux clernièrcs au grès
broyé. Chaque voie reposait sur Llne plate-fbrme en bois solrtenue par trois gran(ls At-t niveau cles clerrx dernières trémies était installé un broyeur cle grès, alimenté
fèrs jetés d'un bout à I'autre des trémies. Ces vciies étaicnt en cul-de-strc, lcs ir.rr Llll(] voie qui fàis;tit lc tour et sous ce broyeur se trouvaicnt cleux trommcls
er-r
chevaux tournant sur place à I'extrémité pour venir reprendrc à I'autre bout lu ,lrri se déversaient chacun dans une trémic. Les déchets clu premicr se cléversaient
rame déchargée. 'l:rrts le sccond un peu plus bas. et les dcrniers cléchets clu seconcl étaient llors
ri'rsciS dans des wagonnets pour ôtre évacués un peu plLrs loin en décharge.
'lirul en bas de cet ensemble imposant passait, en galerie souterraine, le ., /,; Vcls 1948 on creusa encore plus prolorrdérnent la carrière et les chevaux
,;1tlrt;t.it1rtt' >, au chargement des bennes. rr t'rtt.cnt plus la fbrce de remonter certains wa-qonncts. On lit alors I'acquisition
l)cs lrrcle lles permettaient de laire communiquer les voies des diflérents étagcs ,l rrrr lretit locotracteur Deutz, à bielles, actuellement préservé par le < Tot'ot tle.s
l't'r;lloilation ct d'accéder égalcment au niveau supérieur, sorte de vaste platclrrr /,rt.\ >>. Son garage se trouvait sur la plate-fbrrne haute, près clu bâtiment du
'orrllc lcquel étaient adossées les trérnics. Là était conduit lc grès cn volumincrtrx , r )illl)fesseur.
rrrurs, tlilcctcment clétachés dr-r fiont dc taillc au nrartcau-piqueur (un réseau tlt' l,a carrière fut reprise par la Régie Renault (sable pour les moules de ntoteur)
rr.yrrrrlclics pourl'air comprimé parcourait toute la carrière). Les wagonne ts étaicnl ,rrr tlébut des années 50. Le transporteur aérien fut alors dérnonté. Les voics
rissi's sul un quai de cléchargement puis basculés d'un côté ou de I'autrc. Lcs l)r'cltuville sr-rbirent plus tard le rnême sort, I'exploitation se faisant par curnions.
';rrricls (aillaient les meilleurs morcealux et le reste était cnvoyé au broyeur. A
l)cs installittions moclernes furcnt implantées ervcc notamment une startion de
rroxirrrité étail un bâtirncnt. aujourcl'hui en ruine, qui abrrtait le compresseurd'air'
l,rvrrse clu sable mais I'affaire était peu rcntable, le sable n'étant pas de bonne
nr()lcur Dicse l) c1 unc fbrge. (luillité. La carrière fut alors rcprise cluelclue temps par I'entreprise Douanne, pour
('irrc1 chevaux travaillaient à la carrière. lls disposaient d'une écurie << tle .jout' " I t'xploitittiott c'lu grès uniquement. E,llc est actuellement rattachée au domainc clu
qui groupait l'écurie, le logement clu gardien, unc fbrge
lrrrrs rrrr lrâtinrer-rt conlmun nr()nastère de Bethlée m.
'I rrrr burcau. Le bâtinienl était situé à I'entrée cle la carrière i\ proxir-nité d'unc
rrlr'('constrlrction qui abritait les mécanismes du transporteur aérien. Lc soir, lcs
'Irt'vrrrrx clcsccndaicnt à l'écLrric
Zb- Camière Roncori à Darwault
<, dc nuit >. au bclrd cje la RN 7.
(écartement 0,60 m) :
Cette carrièrc est située sur lc plalear-r boisé qui domine Darvault. Son accès
.'t' situc sur la route D 403, environ 2-50 m après le cimetière, sur la clroite (accès
l';rlr'é)uu niveurr tlu prcmicr virap.c. r09
I-es lerres furent acquises par la société Roncori dans le but, dit-on, d'y établir
rrtte réservc de chasse, detns les années 1950--5-5. Finalement il en advint une carrière
t l'Lrn sable de moyenne qr-ralité devant être lavé. Il tut entre autres utilisé par Sovire I

t't la Régie Renault (Le Mans et Billancor-rrt).


q

Il cxistait ir I'intérieur-de la sablière une voic Dccauvillc de 0.60 rn et clcrrr


ocotl-actcurs y sont encore abilnclonnés à proximité. Il s'agit d'un Gnreiuclel r'l
I'Lrn Dyba. Il scnrblc qr-r'ils aient servi assez peu cle temps. Ils étaicnt L-ll [oLrt r-r\
C. Lignes à traction anirnale
rols scrvice lorsque I'entreprise Douannc rcprit la carrière vers l96u et cloivcrrl
rc pl-oclrai
I r-relnel'rt sauvés.
1. Lignes principales
l" - Ligne Queudot (voie de 0,80 m) :
Voir plan n'13.
l)'t-tl'tc lttttgttcut'cle 4 zl(X) nt t:nvinrn. ccltc ligne avait c<té conslruite après r-rn
.rrctL< clt clate tlu 30 août 1t379 el f igurc naturellerncrrt sur lc plan clc 188.5. Ellc
1r;rltait cl'rtnc callière siluéc ar-r lier.r tlit < L'Ornr(l((ttt >> au sucl-cst de Bonnevault.
rrltinlenant englobéc pul l'enscnrblc Bonuevalrlt-Ciontlounière ct sc rapplochait rle
lrr lisrtc C'.1.S.N. à cluclclLrcs nrè1t'es clc lu ll'r-nre fiilicn. A paltir-rle uc nivcrrLl L-[ sul
/(X) rn crtvit-ot.t. les lracés scnrlrlent colnlrLurs sul Ie plan... Nous savons d'apr'ès
rrrr;rlan cucore plus artcicrt, c1r-re la lignc Qr-reudol existait ut,aul la ligtrc C.l.S.N.
( lclLt 'Lllt pt'tt-jcl prévoyait trne
l-rlrrl ic cornnrunc à tr-ois lails lolsclr-rc lu ligne C.l.S.N.
'-elait ctlttstt'ui1c. et ce, it proxinrité de la l'crnrc. rnuis sul unc lonsucul tle (t0 nr
st'Lrlcnrcnl I
I)ourquoi si peu puisquc lcs tleux ligncs u,,,aie nl 7(X) nt clc tlaje t contntun 'l Quc llt
:ont-cllc's dcvenuc-s'? En plrlie conlllLutc ou séparéc (',)). lu voie Qur-r,rclot obliquait
('rrstritc r'r cllcrite pour suivrc lc t ltcntirr t'trt'ul tr l5 tlt IJotrttcvtrtrll r) lVcnrottr'.s t,.
B6 - ,,\rrr t'irlis tlrr pr-['r't'rlt'nt. ur] l()(()llirl('Ln . l)rlr:r ".:r l:rlltrlt'nr:ts5i\r'. ((.Ls
"
IoLt.jout's cxistant e( presquc palal lèle à la D l6 qLr 'il re.joienait ir environ 250 rn
:rpplrr t'ils ck rir cnl ô1r't' s:rrrr ['s ) t ( ]liclrt'.1. (.lr:tinli t'rtrr )
ilc llt t'oute clc Puisclcl. Cl'esl à cc calrclbur-dc'Puisclct qLle sr: lcrrninait la Ii{ne
(lLrcLrclol. Une stutiorr clc trarrslèrf clont il rcstc'cluclqr-rcs pierres pcrlncttail clc vicler

Carrière des Brûlis à Ormesson lc sablc dcs wagortltcts clatts lc's tonrbcrrraux ir chevaur qui polrlsrrivaicnt la route
2' - e n directior-r clu polt au sablc dc Ncntours.
l)e<.jir citéc iru cours de l'étLrcJe de la Iignc ,, Sultlcs cr (]rès >,

Lavoielirtcléfèr'réeen lc)-1.5(l3août'l)etlcchcnrirrrernisenétat.L'évacLration
tlLrsable se f it alors pat canritrrs nruis r)oLrs ignorons si des wagortncts continuèrent
rr ôtlc r-rtilisés en carrièrc.

L'cxploitation prit f in veis 1946-41 .le gisemcnt étar-rt platiqr-rellcnt épLrisé.


M. Dor.ranne ouvrit par la suile une sablièr'e sur clcs tcrrains très proches. tou.jor-rrs
i << 1..'()r'nrcl(dlt > mais it clécouvclt et non plr.rs en souterrain panicl cornrne la
car-rière Qucudot. Il n'y eut-jarrrais rle voic t'crr'éc clans cette noLrvelle exploitittior-r
nritintenant rattachée à la C.l.S.N.

lr'- Ligne de Poligny à Nemours (route D 225)


(écartement 0,60 m' longueur 3 000 m environ) :
voil plan n" llJ.
A pt'opos tles carrièt'cs situées ir proxinrité cle la rivc clroitc clu [-oine. on parlc
sotrvcrrt tlc,, t'trt't.iùr'c.s lc Poli.q//,\'r. conlptc tcllLr dc lu proxinritc< de cc villagc
tttais ctt I'ait. clles s'étcnclaicnl polrr la pluparl sLrl lc tcrritoirc clc Nen'rours.
La carrière cle sable ciu lieu-dit < Lcs Brûlis > de laqr-rellc partait la voie f'crrée wa-!,onnets, éc1uipés de l'rcins, étaient cntraînés ct clescenclaicnt
est bien, quar-rt à clle, situéc sur la comntune cle Poligny. ci'cux-rnômcs la
Pcrte. Le cheval les reprenait alors pour ur'ouvealr parcours.
Elle appartenait à la c.l.s.N. nais I'absence d'archives ne pcrmet pas de dater
Quant i'r la tr'émie. etlc était évacuée par tombereaux àr chcvaux en clirection du
son intplantation, très ancienne satns doute , son altandon se situe pour sa part bien
l)or1 au sable du canal, à proxirnilé cle la garc.
r.rvr,rnt la Secondc Guerre.
Avant de tcrtnir-rcr ccttc évocution cies carrièrcs cle la région cle poligny,
L'écarlement dcs lails était cle 0,60 ni et la voie cle type Decar-rville. Il ne fnut n.us
tlcvons signalcr, sltns ntalhe ure userrenI rucun clétail (car seLrles quelques
pas se laisse r etbuser par quelques ve stiges cle voie dépassant cles tcrres bouleversées personnes
ctr sarclent Lln va-qlle sottvenir) r-rnc li.r:ine clui arrivait cn thcc
cie la,. lcrntc da lu
à proxin-rité de I'ancienne trén'ric du terminus, dont I'c<cartement cst cle 0,210 u-r. et ,> cntre Poligny et lc harneau de portonvillc, situé sur la RN 7. De qLrcllc
lltt'êr
qui proviennent sans cJoute de chauticrs voisins, employés ici peut-ôtre pour clt|l-ière provettilit-cllc'/ on suit seulernent rple lc sablc était rcpris
consolider la trémie, cou"lme cela sc voyait souvcnt. partolpbereaux
llour être concluit au canul ir Bagnear-rr...
La lisne prenait clot-tc t'ritissarrce ir la carrière clcs Brûlis ct gagnait rapidentcnt
I'accotcnterrt cle la roule ir environ I 650 rr du villa-ee cle Poligrry et 300 m avant 2. Autres lignes
Itr ,< ntcr tlc .sublc > qui rnarcltre la linritc avcc Nemours. E,llc chcrninait alors
tou.iours parallèle it lit route. sans jamais la tlaverser. A cluelqucs 400 rn après cettc
2" - Les carrières Faroult :
Voir plan 13.
<< nt(t'dc sublc > existait unc stittion cle transl-ert clont on clistir-rgue tou.jor.rrs
l:.r
el Firoult posséclrtit plusie r"rls can'ières prir-rcipalcnrent irnplantécs 6a's
partie supérieure sous fbrtnc cl'r-rn long rnr-rr cle soLrlainerncnt en taillés. . !abf
-qrès
" lu Vulléc t cl'Ornlcssort, côté nord . aux lier-rx-clits <,. I'.c.s C't.oltas att.r Loup.s > (à
Actucllement il ne semblc pas très har.rl'rnais la rclr-rte a été surélevéc depr-ris chcval sttr O|mcssorr cl Saint-Pierrc-lès-Nemours) uinsi qu'i.tux <
Iols. r'e r;ui llrrrssc lc -jugcrnerrt. Vau.r Rorrs.ç,r.ç >
tot'ts pt'ocltes et plus ou ntoilts intriclués. Il n'était pas le ser-rl
propriétairc dc ccs
A ce niveuu arrivuient par petits wagonncts des grès d'une carrière proche. lieux nlais tOutefois le prirtcipal car clc nombreuses petites entr.eprises
ir-rclivicluelles l13
exploitée par M. [-cvcl. Ceur-ci étaient bascLrlés du haut clu cluai de cléchareentent cx i staient égalentent.
pour être rcpris par clcs lontbercaux ii chevaux en clircction du port cle Ncmours. Farcrull posséclitit dc plus unc carlière située au lbncl cle << lu yulléc ))
et Llne
Il existait, sLrl'la li-{nc C.l.S.N., une voie dc garage clcsservie par deux aiguilles. irLltrc presqLre en facc, clc l'autre côté cle la D gu Nemours-chevrainvilliers.
Poursuivant son tra.iet, cllc passait quelque 700 m plr-rs loin au niveau cl'une T'oi-ttcs ccs carrièrcs étaicnf éclLripées de vc'rics Der-^auville (0.40
rrr 9u 0,-50
1rérnie intportattte dont on voit encore cluelqLres vestiges cles rnurs cle soutènement. ct les wagorrnets tirés par des chevaux. ')
Cclle-ci reccvait par wagonnets lc sable cl'unc nutre currièr'e cle la C.l.S.N.. repris
ici par la ligne principale.
'Ph-rs
loin encore, au niveau d'un virage, était irnplanté ch-r côté eauche de la
rolltc ensentblc de trérnics, alimenté par wa-qonnets. C'était une carrière appar-
Lut
lenant i\ Mr-ne Courcault. Le sable partait i\ Nerlours par tombe leaLlx ct ne concer-
nait donc pas notrc ligrre qui arrivait bicntôt à son tcnrinr-rs cn cr-rl-cle-silc, illl nivc:au
clc la routeD 225 Neutonrs Sens-
Là existait une importitnte trérnie sitr,réc juste en frce I'eutréc de service clu
nlusée de la Préhistoirc. Elle fut récelnnrent clélruite par lr villc clc Nenrouls rrais
on distingue cncot'e quclclLres vestiges de nturs.
La voie s'élevail sLrr ulr pelit talus toLrjours visible. La larne c1ui eonrporTuil
hLrit l) clix u'asonnets était alors scinclée car lc cheval nc por.rvait hisser cprc clcux
t)u trois u'ltgoltncts it chaqtre lbis. La voie passait au-clcssr-rs rle la trérlie sur Ltnc
passerellc de cléchargentent. Une firis vicles. les wasonnets étaieltt por-rssc<s un ir
Llll sur ttt-tc voie de garage parallè1e..{râcc à Lrne plaqLre lollntanle situéc sur une
butle cle tcnc ern bout de trémic. Lorsquc tor-rte la rante était prôte i\ repuilir, les l:r1rloi1:rtion tn Ilir(.1i()lt :tnirnlrIt,
il

BB - Ii.rPloit:rtiorr t'n tr.rrr'tiorr :rninr:rlt'rrur c:rrriùrcs,l: r,,;l,il,li;.r rrrrr LouPs ,


90 - l.\Ploitrrti()r) cn tr:r(ri()rr:rnirn:rlt'rrLrr r':rrricrcs cl;l :rrrr l.oLr1-rs .
,lil.:lli;;
(i. Far-oult n'évacuait pas son sablc par la valléc mais aru conlraire, lcs chevaux
.crnontaicnt les wagonncts jusqr-r'i\ la D
98 où lc sable était ensuite rcpris par 2t'- Carrière de Villiers-st)us-Grez (écartement 0,50 m) :
otttbcleaux pour être concluit l\ Nemours. Ainsi existait près cle I'cmbranchemcnt La carrière cle Villiers cst situcc sul lu butte clui clornine le villagc au nord,
Ic la lor.rte cle Fuisclet nne station de transf'crt où arrivait le sable clcs < Clolïr'.s ttrute proche cle la roule D 63 menant à Ury c{ juste en tircc <, la Rua tlu Rtrissotr >,.
rrr.t Lortlts > ct des ,< Veu,\ Ror.rssirrs > tandis que la seconde statior-r était située
Elle l-ut ollverte vers l9l0 par une société italicnne. I-'exploitatiorr clu sable
rr'ùs rlc Chevrair-rvilliels, i\ proximité des clcux aulres carrières en vis-l\,vis.
nécessititil le cléblaiernent clc la couche dc tul- sr-rperficicllc" clans des conclitions
l-a nrajorité clu sable était expédiée en Grandc-Bretagnc, G. Faroult possédant dif liciles. Il lallait d'aborcl creuser de petites galeries dans cc tr-rl-, proches les uncs
ics lllr)prcs péniches et scs cargos. tlcs autres pour arriver à tout I'uire écroulel puis à déblayer avant d'arriver au sable.
l-cs carrièrcs l-urent clepuis longtemps lcprises par la C.l.S.N. ntais non exploi- Trois or-r quatre hornntcs seulel'ncnt étaient employés au terrulsscment.
tics uctue llernent.
Le sable était chargé dans lcs wasonnets, tirés au début par un âne et plus tard
par ull chcval puis un mulet. La voie descendait en pente clouce jusqu'à la trén-ric
qui était sitr-réc jLrste en face de la rue du Buissou.
Cette trérnie était en bois, fèrméc au-dessc'rr-rs par der.rx portcs rrétalliques qLri
s'ouvraient par des tringlcs.
Le sable était conduit par tombereaux. puis par camion vers 1930, t\ la garc dc
Bourron d'où il parta.it vers I'Italie pour la vcrrerie or-r la fbnderie (Fiat) sekrn sa
qualité.
L'exploitation cessa après la fin cle la clernière guerre, en 1945 ou lc)46.
2' - Carrière Sevin à Montigny-sur-Loing
(écartement 0,60 m) :
Cctte carrièrc se trollvait sr-rr les hnuteurs dominant le hameau dc Sorques r)
proximité de la rue Orgiazzi-r'or-rte c1e Larchant qui-joint Montigny à la D 148 près
du monument cle Kosciuszko. le chemin d'accès se situant cxactement en fàce clc
rlr,ç ., l rriit,'< .rrrv I rrrrr. la petitc rollte oLli descencl vcrs Soroues. A cc niverrrr- on voit louiorrrs les resfcs
Lcs wagonnets chargés descendaient par leur propre poicls tandis qu'un cheval
:s rclnontait à la sablière. Le sable était cnsuite conduit par tombcreaur à la gtrrc
lc Monligny. L'exploitation sc- poLrrsuivit entre les clcux guerres mais la voic f'crrée
trt très tôt abandonnée au profit cles camions. Deuxième partie
2't - Carrière Courcault à Montigny
rli' jà citée (.u Lc.s prcntiers ruils >>)

2" - Autres carrières équipées de vnies ferrées


non encore citées (liste non exhaustive) Le
- Saint-Pierre-lès-Nemours: Carrièrcs Sevin : voie cle 0.60 nt, longueur
.5(X) ru; peut-ôtrc siluée sur les hauteurs clc Saint-Pierre au licu-dit <, Lt Mottt Iacot
iltltlt'>>'.

-
Puiselet: Carrières Sevin cle Puisclct: voie cie 0,60 m, longr"rcur 150 nt.
- Larchant : Carrière Scvin (Bonr-revar-rlt?) : voie clc 0.60 m. lolrgueur I 800 rn.
deslacs
- Ormesson : - Carrière Bichiarcl : voic dc 0,60 r-n, longr-reur 300 m. :
'rrrr.iùr'c Arniel : voic cle 0,-50 m, lotrgueur -500 m.
('cs carrières sont citées clans unc liste des voies étroites réclr"risitiorruables en
t)1.5 ct l9l6 poLrr lesquelles nous n'avolts pas de clocuntentatior-r.
l)'irutrcs nonrs d'exploitants ont égale rnent été retrouvés tcls Mar"rlel il Nentours,
.t'lirrl l Saint-Picrre, ar-r sujet desquels nous n'avons pas non plr-rs dc renseigne-
t('t II s.

('l'orrtc pr'écision pollvant ôtrc apportée serait la bicnvcnLre)

-)
'J'
ù

I i';

ASSOC'AT'Otr DU TACOf DEs SAALIÊÂES DE BOUNFON

TL F".'tIbN'J COMI|Ê DU t1.t


t0. : tl d Jt
TOURISME' .IIN DAMHARIELÊS-LYS,
l.u. pt .. D@t
^dr
: lt) a 86t 6t)

[)cssirr n l0 tlc ]ktlttrttt AttsL'r'tttc'l


#
Images du Tacot
Photographies de Roland ANSERMET

ll9

93-I-otontt>titc"Alrt.[tLrlg"020 lstttttottltlléc"('llittt<:ttltttL'"
94 - tlnc luntc tl,picltrc clc utet[rricl roulent

96 - Qrrclclrrcs nri'tr-cs plus l()in. cn 1.llcir"t cflirrt,


" (,'ttni it tc " s l pp r'ô tc lu rlrrittcl lc trirrnglc clc
rct( )Llf nclllcnl.

95 - Atr di,purt cic' N,loncorrrt ,, (.'t.ttttlittt',, clLritte L:s lror-cls clc c.urr:rl ct
s cltglr.gc rn s<trrs ltois.

97 - l)crL :tpr'ès lc rlépô1. t'n bonltrlt' clc's l:tcs


98 I'r rt.rl,ti \ lt ,l,'l',,t ( rt l,r,tilrrn ,lt.. Lr,r

100 - l-l tr-:tvrr-séc sprctr('Lll:lirc (lu l)()nt rlLr l-oing


Les photographes amateurs ne manquaicnt pas de lui fhire honneur mais ce
n'était pas assez por"rr éviter la déchéance. Les circonstances n'élaient pas fhvora-
bles à une reconversion en chemin de fer touristiqr-re et, à cette époc1r-rc. ni la mocle,
ni l'état d'esprit ne plaidaient en sa fïveur.
[{eureusement les choscs avaient bien changé. Au Hnrn, lc travail laborieux se
poursuivait. La S.N.C.F. prôta du matér'iel (détire-fbnncusc, compresser.rr), cles
traverses ct des cailloux; l'ancien propriétaire l-ut très conciliant et la populatiiin
locale clonna un coup de rnain pour lcs dépalts.
On prit donc l\ plr-rsieurs rcpriscs la route de Grez avec rutils, locotractcurs.
wngons et quinze aiguillages soit environ 6(X) tcinncs dc r"r-ratériel. Vingt-qlratre
voyages d'envilon 2rl tonncs chacun l-urent nécessaires"..
A Grcz, lc rratériel s'entassuit progrcssivcrnent le long de la route cle Moncourt
ct près de la ballastière. Les ar.rtorités locales accucillircnt favorablemenl les
nouverrux arrivants. Le syndicat cles plans cl'eaux de Moncour-t-Grez, ainsi quc
101 - Lc lrr'lninus:rttr.rcl
M. de La Bedoyèrc acceptèrent de cécler les tcrrains néccssaires. L'installation
clc' " /rt l)lttittt'tlcs.\ioi.wlrtlt'
pouvait alors débuter.

125
l)uns le département cle la Manchc, près cle Montebourg, au Ham, une usine
cs u ('inrartts Frunç'ois > était alimenlée en calcaire, dcpuis la carrière cle F-rcsville,
rrr.rrrr pclit chemin de fèr a\ voie étroite de 0,60 m. Quatre locotractcurs Deutz et
rrr;uantc-six wagons assuraicnt le transport. Malheureusenent pour le petit train,
's cluttiolts n'allaient pas tarder à lui être l-atal. Il s'arrêtn dorrc tle rouler le
''
.irtrtvicr 1982 au grand regret de beaucolrp qui voyaier-rl clisparaître avec lui bien
-'s sotrvcnirs.
Appt'cltant cela, deux passionnés de chemin de fèr, Patrick Mourot et Christian
rrr.rini. crrtrcprirent la grande aventure.
lirntlalrt une association et réunissant toutes leurs éconornies ils rachetèrent
.'rrsctttblc des voies et du rnatériel roulant avant qu'ils nc soieut livrés à la fèrraille.
Abuntlonnant provisoirement leur travail, ils passèrent six mois, de juillet à
iccrrrbrc 1982 à démonter lcs 7 krr de voies. Les rails de l0 m (lB
à 22 kg au
i'tlc) l'urcnt tirés un à un grâce à un vieux tracteur jusqu'aux points d'entrepôt
tli's c1r-r 'un chargemcnt était constitué, ilétait acheminé parcamion.jusqu'à Grez.
'l'cllc était donc la destinée du petit tacot industriel abar-rdonné: rcvivre
en
'irrc-ct-Marne sur les traces d'un ancien disparu, dans un site enchantcur, repéré
'prris bicn longtemps par les deux pionniers.
l'ltrsicurs associations avaient déjà essayé de f-airc survivre ou de ressusciter
trrcot clc la sablière de Bourron qui attirait bien des sympathies, surtout en ses 102 - I)crrx:tnris clu .'lLrcol tlcs Lucs " clont lc rc-
gletté \lorrstuchc cltri r-éllis:r ici lu lrochcttc clc son
'rrriù'l'cs années d'existence puisqu'il était devenu I'un des rares fbnctionnant
clisclr.rc . llotrla'!i'ttitt lllrtt'" cn l{)85.
r('()l'c cn région parisienne.
*

La nouvelle ligne !

lleconstrr-rirc la totalité oLr presqLle cle I'ancicnne ligne était, ct reste toujours,
run grand væu nrais il fallait être r'éaliste et, dcvant I'antpleur dc la tâche, procéclcr
pur'étapes.
Le choix se porta clonc sur le tronçon terrninal dc I'ancienne li-qnc depuis la
sablierê pctitc routc dc Grez à Moutigny.jusqLr'au canal du Loing à Moncourl Frcxnonville.
Cette seclion préscntait un intérêt considérablc : 2 -500 nt cle longueur, pas dc
Pa r is - Neve r s loute l\ lravcrscr. un site rernarquablc grâce aux abords boisés, la traverséc clu
r. "l Loing ct la proximilé cles étangs. Dc plus elle pernrcttait d'utiliser lcs anciens
bâlirnents cle la ballastièrc pour y installer le prcmicr clépôt-atelicr.

Ittelier Deipot
les Sèixante
,Ioies gâra8 121

N"r,(o'*o Loi ng
ts0uilR0N

I'jlen 20 Lc cl['pôt clt' l:r lJrrl]tstji:r'c

MONCOURT-
Il ftillait un enthousiasme certain pour verrir à bout des difficultés ; aflionter
FROMONVILLE
le septicismc ironique, les critiques, les cnvieux, les vtrndalcs... affionter surtout
le terrain, rctrouver le tracé cle la ligne que la nature avait bicn souvenl absorbée,
déboiscr, élagr"rer, niveler la plate-lbrrnc... et reposer les rails.
L'équipe travailla avec ardeur, cspérant pouvoir assurer le pretnicr pilrcour\
1 Km dès septernbre l98zt rnais c'était un peu tôt. Le travail se poursuivit tout I'hiver
rnênte sous la nci-ec. Ur-r faisceuu de voies dc garerge fut établi dcvant I'atelier pour
l'l;rn l9 'lltrc[':tctrrt'l clu.'lttt'ol (l(,s l.(/cs" garer et man(ruvrer lc matériel roultrnt.
103 - lnlrtrgLrr-rttion cle l:r lignc. lc -ll nr:ri l9lJ6. l):ltri(k Nkrtrlot ur-r l'' 1tlun. 105 - \ \l()rt(,'lrl..rtt l,,,rrl,lrr,.rrr.rl ((.ltll f) ,llotrt'ol )
r('ç()it lcs félicitlt1i.'s ct les vrtrtr clcs pcrs.nrllilités
((,..il. r,. tr[(rrrol )
du site, proximité de la route, parking facile) le point de départ est fixé aLr canal,
I)lrritllèlcntent allx travitux de voies êt comme nous le verrons plus loin, il fallait c'est-à-dire àt l'ancicn te rnrir-rus clu << lut'ol clc Bourron ,r.
rssi rcnrettre en étal le matériel motellr, adapter les wagons au transport cle La voie parallèle au canal a été reposée , venllnt rnainlenunt tout près du polt
)yllllctll's, ct le plus souvent, construire des caisses nouvelles à l'ixer aux châssis
.jursqu'au parkir-rg. Un petit quai, làit cle sable et cle rondins facilite I'embarquement.
c('xistiutts. Qr,relques dizaines cle mètres plr,Ls loin le triangle de manæuvrc u lr.ri aussi été
liirurlcrnent tout fllt prêt pour le premier voyage fixé au l"' mai l9u-5. reposé. La ligne s'enlonce alors immédiatement en sous-bois et retrouve son u.rcicu
Voytll]s ntaintenant corrmt:nt se présente cette nouvelle ligne. Nous avons clit tracé déjà décrit. Le pont sur le [,oin-e, heurcuscment denteuré, sans cloute grâce
r'cllc.joint r< la pluine cles ktironïe ) au canal. Pourdes raisons pratiques (choix à son inaccessibilité par la routc, a été rénové : pilastres consolidés, tablier décapé
pr"ris passé au minium, travelagc et rails reposés"
il

107 - l'rrblicité clrr locotr:rctrrlr l)icscl l)cr-rlz. l. trrr cle c.cs ntoclèlcs firt lt- 109 - Lc l()('o1r':l(tcur " (itttt'irtt/t't',:ttr cii'pot (( .'r tlL l'. ,llo t r trtl )

1>rcrricl cng,in lLr "'lLrcot des Lrrcs. " ((.lll. I). ,llorrntt )

Jttste avirnt le terminus actuel de la < plainc de s Soi.runtc >), un évitement a été Lar rampe en queslion pcrmettait jadis de hisser le train jusqu'au niveau de la
rrslallei pour manæuvrer: la locomotive est dételée et, par la voie parallèle, vicnt route à lianchir. Un pcu plus loin, Lrne autre rampe est visible où passait la ligne
r3l
c placcr en queue du lrain qu'clle refbr-rle alors, en rarnpe,jusqu'au point d'arrêt. au ternps du tacot dc la sablière après que son tracé fut modil-ié cortme nous
)c cc lirit, le train peut repartir machine en tôte. Là erussi un qLlai a été an-rér-ragé I'avons vu. Le train actuel s'arlête donc sur lc parcours primitif.
tt salrle et rondins. Un petit escalier permet aux voyageurs de se << dégoutllir le.s
.utrltc,s, duts la verdure oùr des jeux pour enlànts ont été installés.

108 - l'rrsslrgc' rl r-rn lr':rin pr'ùs rlu tlépôt ((,oll. l'. .llorrt'ol ) 110 - , r.aniirrt," urL clÉpot ((,tll. l). .llout'()l )
æ

L'exploitation :

Altr'ès lant cl'années de lravail lc jour si altendu arriva. Lc prcrnier voyllgL- eut
lit'u lc l'' mai lgtt-5. Ce jour-là,400 persorrncs enrpruntèrcnt le << tut'ttt tlc lu
t,tltlil;rc > et ce clébut prornctteul n'al lait pirs cesser cle sc confin'ner. Lc dimanche
' .jtrirr une jouruée << pot'lcs out'ct'l('.t > accueillit lcs habitants des cclmnlunes
lr.lrvcrsées (Moncourt-Frorrronville, Grez-sr-rr-Loing et Bourron-Marlotte) avec le
srrccès que I'orr dcvinc.

r'/ \,
LJne lbis I'cxploitation bicn rôdée, on songca à I'inauguration. Elle eut lieu le
.^5 :;lrrrcdi 3 I rnai 1986 en préscnce des conseillcrs -9énér'ar.tx. MM. Hochart ct Pochon,
It -, tlcs rnaires des trois villages, MM. Poirier, Boixière et Planet, du clilecteur du
('otnité ciu Tourislne, clu rcprésentant cle la directiol-r clc la Jeunesse et cles Sports
t't clc' plusieurs ilutrcs personnalités dc la région.
Oirtrc la coupure du traditionnel ruban et les discours de lélicitations. la
r'érérnonie compol1a la pose cl'un rivet doré, collrnc au bon vieux temps clu
liur-West...
133
Les cler.rx loctxtotives à vapcur étaienl sous prcssion. Rcmorqué par'. Cut',,-
litrt' ,r.le train inaugural dans lequel prircnt place les invités, pafiit dc hrr< pluirtc
tlcs Soi,rurttc > en dircction du canal où I'attendail d'autres réjouissances (sportifs,
comédicns, chanteurs et musicicns). La lête sc poursuivit tard dans la nuit...
En l9U-5 le tacot a trarnsporté tt 000 voyagcurs. Depuis, chaque saisot-t a vlt lc
rrombrc de voyageurs grimpcr à l6 000. La patience cst récompenséc.

Pctit détail cle lerminologie : depuis ses débuts, I'associution se notrtne toujours
u Assot'itttion clu tacot dc la sablièr'e da Rout'r'orr > rnais I'appellation courante cst
;rcu à peu clevenue << Ta c ot d c s Ld c s > depuis la parutiort de I' aff iche ct des dépl iants
pour la strison 1986.

Les voyages ont lieu les dirnanches et jours fériés du l"'mai au l"'novembrc.
dc l4 h à I 8 h 30 et sur réscrvation auprès du Comité dépetrtemental du Tourisme
à Danrmerrie-le s-Lys, té|. : 64-31- 14-37 ou té1. du dépôt n\ Grez : 64-28-61-61 .

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dillérée) pithiviers
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Locomotives à vapeur Tombereaux
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Sablieres t//r
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1986 020 I Clemenrrne
Margarete
"Marsarete" "-" 1] 9'j"tl4é
"1,;:î;11""
lo"otràô[#
Locotracteurs
1 locotracleur
Birrard {Fr riquerie
3il',ii;;;îô;,0"n"",r0 lqRÂ
re86 8îô rtat oe marcne
;vfo"6i ]
Brlldrd {l ) 1912 Réseau breton Carhajx (29) ig/6 I draisine Voie normale {1.44)
a resTaLrer
Gmeinder
Gmelnder iD) Sablreres de l\/oneto
Sabheres (89) 1973 1973 1 locotracteu.
locotracteu. I en activtte
activrte
Comessa {F) loncerie de Wassv
londerie Wassy (52)
i52) I roaz 1 locotracteLr
198i tocotracteLr
] i 1 en elat de marche
Conessa {[)
conessa Wassy r52r(52) 1988 1 rocotractelr,
] I I onderie de wassy locotracteu,
iusA) '
rilcomb iUSA) ft. Beaumatin Tergnier 1988 1t tocotracteur
rozt !988
Tergnrer {02)
| rocotracteurr voie de 80 cm
I =,. I
I sucrerie Mitry-l\,4ory rtn
sr"r"ri" de Mirry-Mory taat 1 tocotracteur
t7z) 1987 locotracteur l-13.prgt"
,tJ3,Tlii;;:"";ï"
"1
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(rrsAr 1s17] r'"
(USA) lOlz ets Beaumatjn
aldwin
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Terg??3iËij'"
Tergnier (02)
1eB6 33locotracteurs
I
rocotraoeurs ii.lgîiiï,îîlii":,iîï
voie normale (à retrans
former pour voie de 6o)
r
Sucrerie Roberval tr88 Jlî::iicatËjlto erar de marchc l

i ""
fifi"';a5i;îssl !- ilmmr"rus ,
1 en actv'é n'46l86
r)eurz(D) 1950? Jr;1",;"Massypataiseau,n,,l enétardemarche
'1nro J,'i.oojr3:,"rr
] Sabtières de Pierre le Saull 2 tocotracLeurs en servtce â Corbeir
I Nemours r77) | pt modete lBabylandr
Moôss {B) carriere t60) 1980 2locorracteurs
I 4 restaurer
i
hopoel {D) SaOtieres de lvloneto {89) 2locotracteurs Diesel 1 cylindrc
] 1

ilr.trrno {ur Sabiières de Moneto (89) | 1OZS 1 locotracteur


en etaI de marche
1 locotracteur
Projets d'avenir :

En cette saison 1989, le projet le plus urgent concemc I'implurLation d'un


grand dépôt-atelier à structurc métallique prévue sur un vaste espace appartenanL
à l'association, en bordure dc la route dcs Chapelottcs, à mi-distance entre la
ballastièrc ct le canal.
Les locaux actuels sont beaucoup trop exigus et seuls peuvent y être gaÉs les
\ cngins moteurs cn seryir:c actif. Le reste du matériel demeurc soumis aux intem-
ç,
,lt, /12 *( , lfries sans parlcr des engins en aLtcnte dans l'Yonne et qui doivent être rapatriés
I ir Grez.
it
J

Èt"
:f_,,- I-e sccond projct conccmc la prolongation de la voie. Si les accords se réalisent,
.-)- _ jr
,l la ligne actuellement arrôtée à la route de Grez à Montigny franchirait ccttc demière
r à nivcau (selon lc tracé initial du tacot de la sablière) et Iilerait jusqu'à la route
f-
ti
D 104 (Grez-Bourron) où serait installé ic nouveau tcrminus. cc n'est que lors
i. d'une étape ultérieure qu'il serait cnvisagé dc rcgagner la gare S.N.C.F'. dc Bouron
ct la RN 7.
La rcprise du tracé le plus récent, à proximité dc la route de Grez à Montigny, 131
n'est pas envisagéc car cllc perturbcrait lcs cultures installécs sur I'ancicnne
plate-fbrme .

L'itinérairc prévu rcprcndra donc le prcmicr trajet du pctit train dc la Sablièrc


actucllcment inuti I isé.
un attrait supplémcntairc cn perspcctivc attendu avec impaticncc mais bcau-
coup dc travail auparavant...
Table des Matières
Plun clr-r lirrrc
Introcluc'tion
Ar,'lrnt-l)t'op< ts
I)ecer-rville ct la voie étroitc il
()r,rclclues l]x)ts sLtl lc salllc l7
Première partie
Les voies ferrées anciennes
A. Les premiers rails (Montigny-sur-Loing) 23

B. Lignes à traction mécanique 21


InfrastrLlcttlrcs cle cléchltt'gelncnt 27
1 - 34
1t' - [.ignc clc lJtlt,ttltlt't lt Nltlncilttrt-l"rotrlonvillc
1l' - l.igrre' clc I)et.r'rrtrlt lt f-t'ol.ltonvillc 63
lt - Ligncs c()n\,crgcllnt vets Sltint-[)ict't'e-lcs Nctltottl-s 69
ltl Lign.-'s " c.l.S.N. 69
1t2 t.ig,'r.' . Sllrlcs ct Clrès 95
ltJ l-ignc Nlénercl 103

2. tr,ignes accessclircs, litnitécs '.tLlx carrie:rcs 104


2" - Clrrriù'r'c cle l)icl-r-c lc-Sar-rlt (Nct'rr<>lrls) 104
2l' Clan'ic:r'e ll<>nc:ori (Delvatrlt) lr0
'2( Clrrlièrc clcs llrûlis (Onlresstit-t) il1
c. Lignes à traction animale 111
1. Lignes principalcs ill
1" Lignc Qr-rcr-rclot 111
1l' - Ligne clc Poligny à l'.t D 225 Itl
2. Atrtres ligncs 113
2tt - Carrièrcs Fltrrrr-tlt 113
() n(lillt 2l' - Carl'ietrc cle Villiers-sotts-Grez 115
', l,rt(hdotr:vc ti *Srpu.t 2' - Carrièrc Sévin à MontignY lt5
I i lurrlcrt rv'lt zwuauitolc 2'l Carrièr'e Cottrcar-tlt :L Nlontigny ll6
' ,,ttlt.ttts lrrrteps !/ 2c - ALltrcs carrièr-cs ll6
f)errxièrne nartie
Ouvrages parus aux Éditions AMATTEIS Il était une fois I'ArPajonnais
77i5o rr uÉr-sun-SEINE 64-52-05-60 de Jacques PeYrafitte
Historiqr,re, cxploitation, service des Halles cle Paris. Anccdotes sur la lignc
lraris-Arpajon (]t ses comnlunes traversées, Halles ccntrales, Odéon, Montrouge,
Arcueil, Bagneux, Bourg-la-Reine, Croix-cle-Berny, Arrtony, le Petit-Massy, Wis-
,,rus, Morangis, Chilly-Mazttrin, Longjr-rmeau, Saulx-les-Chartreux, Ballainvil-
Histoire du Trarnway Sud de Seine-et-Marne licrs, la Grangc-1ux-Ccrclcs, Longpont, Monllhéry, Linas, Ler-rville, Saint-Gcr-
rrurirt-llt Norvi llc. Alpljorl.
Melun -Barbizon-Milly l9l"i7. forntat l(r0 r 2/r0. 180 1>rrgcs, 200 ill., c()trvcrtLll.c
de René llousson c'ot tlcr-tt-. 95 f,-
A travcrs I'histoire du T.S.M., c'est plus de quarante atls de vic quotidienne
rns le sud de notre clépartentent que I'auteur lail rcvivre d'une plurne particuliè-
rncnt agréable où I'hurnour n'est pas absent.
DECATJVILLE
ILcné Housson n'ignore rien de cette société de transports seine-et-ntat'tutise ,
rlliles, horaires, accidents, personnel, bilans, etc. n'ot'tt pas de sccret pour lui et Ce Nom qui fit le 'Iour du Monde
slrit Ilrilc plol'itel tle son rltvoir. de Roger BaillY
70 cartcs postales et des reproductions de documents ajoutent à l'intérêt du
Dccauvillc:dans la mérnoirc collective ce nom évoquc les pctits wi.tgon\ 14],
xlc.
basculants utilisés dans lcs lèrnle s, les sucreries, le s sarblières, e1c.
Alors. pour ce voyngc clans le passé, n'hésitez plus, en voiturc, René Housson c1c lèr à voie étroite' le matériel
Certes. Decar-rville c'est celil, c'est le chemin
r rlonncr le signal du départ. prcntiers autorails. le métro parisien, lcs
fèrrovietire industriel. ntais aussi les
l)our chzrcune des gares, un plan d'ensernble et positionnement des voics. prentie\res rnotrices cle la ligne cle Sceaux, des ltutomobiles de la Belle Epoque,
1985 - i(r0 x 2110 - Il2 plgcs,3 pagcs clirplirLntcs.6(r ill. u0 Il
pour
cles avions. le curicux autorail à hélice de 1937, des bicyclcttes, des bcnnes
camions ert c'est aussi unc partie de l'histoire économique de Petit-Bourg puis de
corbcil. localités connLlcs clans le ntondc entier grâce à Decauville.
,c Chemin de Fer à Montargis et dans le Gâtinais de I989.i..<lrrlllrt210x285.20()Pltges,JJ()phtlt<>s'gfevllres'
ttrltlclLtrx. illr-rstltrtior-rs :rr-rcicnncs, c()LlvLlrttlrc c:ottlcttt'
ses origines à nos jours ft()nncc. 240 Ir

de Jean Chaintreau
l)our- la prcmière fois, unc étude du chemin de 1èr portar-rt sur la région gâtinaise
r s()u enserlble, avec une attention particulière trux installations de Montargis.
rrc évocntion de tous les aspects du rail au cours du tcmps, depuis la création
's lxcs principaux Paris-Nevers, Orléans-Sens et des lignes secondaires (Mon-
rcrrrr Château-Landon, Sens-Egreville, tramway de Châtillon-Coligny à Nogent-
rr Vclnissor-r, tramway dc Monttrrgis) ainsi que des nombreux projets qui n'ont
r voir lc .jour.
lllustration abondante avec rcproduction de nombreux documetrts anciens.
1989, 2'éclition, lirn'nat 160 x 2/10, 30'1 pagcs, 18/t illustllttions.
c()uvcftllrc coltlcttr. . 140 F-
Decauville et la voie étroite
Toutes les petites li-enes cle chernin de f'er dont nous allons parler au lon-e de
ces per-qes sont cles., r'orcs érroitcs > et cette appellatior-r restera indissolublement
liée aLr nom de Decauville. en France naturellernent. mais aussi dans le monde
crrt ier.

Nor-rs ne devior-rs manquer de leur rendre horlma-{e, à I'un et à I'autre en leur


cousacrant un petit chapitre. sans prétention exhaustive, simplement destiné à
préciser le concept de la voie étroite. son domaine d'Lrtilisation et ce qu'elle dut
à DecaLrville.
Plusieurs dizaines c'l'écarternents clifferer-rts ont vLl le jourdans le monde :parrni
eux, l'écartement dit ,,. norntul ,' cle 1.44 nr cle la plLrpart de nos grands réseaux
européens, l'écartemenl ,< ntétricluc > c1e nos chemins de fer départeme ntaux d'an-
tan. et au-clessot-ts, <. lu voir'étrctitc r cetr la voic dc r"rn mètre n'est pas véritablement
rrnc < r'orc étroitc >. Ce tenne ue peLrt vraintcnl s'appliclucr qu'à partir de 0.7-5 m.
écarternent cl'aillcurs asscz bâtarcl entre la voic n-rétrique et la voie étroite et qr-ri
lu'aura de ce f'ait qLl'Llne faible clesccnclance. En rcvanche les voies de 0,40,0.50 et ll
0.60 m connLll'ent un succès mondial. prir-rcipalen'rent en usage agricole et industriel.
Ser-rl l'écartelnent cle 0.60 m pouvtrit à la ri-eueur prétenclre à unc exploitation
eu trafic voyageurs sur distance modér"éc (Trar-nwriry de Pithiviers à Toirry, Tram-
r'r'ays clu Calvados, Tramways c1u Tarn...)mlris ne put ccpL'ndent jamais rivaliser
avec le métriqr-re clans cc domaine. Piirtisans et adversaires du 0.60 m tre manquèrent
pas cle s'afïrouter. Les premiers etrguaient cle l'économie apportée par l'infrastruc-
tLlre et I'entretien réduit (taxant i\ l'occitsion de bâtarcle la voie dc un mètre qr-ri, à
ier-rr yenx. n'avait pas sa place entre lc 0.60 m et la voie normale) ; les partisans
clLr métriclue reprochaient naturellemcnt à la voie cle 0.60 rn son gabarit réduit et
ses rnoinclres capacités cl' exploitat ior-r.
Sur le plan de la tritction. les locon-totives nc poLrvaient luisclnnablerxent pas
clcsccncL'c alr-dcssoLrs de l'écartentent cle 0.60 rl ou de 0,-50 m et, à paltil de ce
chil'fl-e. con'llne er-r 0,40 r.n. le cheval étart roi...(l'homme aussi d'ailler.rrs puisquc
Decar,rville proposait clans son catalo-eue des harnais pour homme. vers 1884).
La voie étroite existait itvnnt Decauville nrais ce lr-ri-ci, plir son clynarnisme , son
\L-ns précLlrseur cle la publicité el sLrrtollt I'invention cle son ftrnteux << pot'tcut'
Dt'cutrvillc (rtort.t initial ciLr chemin clc f'er pofiatif). instantanément adaptable à
'
loutc sitLration. obtienclra une notoriété noncliale.ll nrLrltiplia les li-unes cle clémons-
irationàpartirde 1887. laplr"rscélèbrerestantcellecle l'E,rpositionuniverscllede
Paris en avlil 1889 (voie de 0.60 ni).
Decar-rville n'a pas véritableu-rcnt inventé la voie portable. Ce type cle voie
.'ristait aLrparavant ntais son nranque clc rigrclité et clc soliclité ne pouvait la scrvir.

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