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COHECTMND'8UVBA6ES
RELATIFS AUX
SCIENCES HERMÉTIQUES
L'OR
DESMÉTAUX
ETLATMSMMLTMN
MB~IOTHÈ~UE CHACORNAC
tt. QjMi Saint-Michel.Paris
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s.ut. 3i r~ z ta~C~s`~ x 'i·is`i~s.`.d.·`y'°~a~ts.~r'e~x7~F~~t.~ û3.31
L'OR
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DES MÉTAUX
LA TRANSMUTATtON
COLLECTtON B'OUVRA&ES RELATIFS
ALX
SCIENCES HERMÉTIQUES
&'HShAr~~H~t'M.jHt.Est.KRM)S<
L'OR
pr
PARACELSE ET ~ALCHIMIE
Auxn^
Süclc
F.tr M. FR'ANGK
Mct'tnMiMt ~~k.tS
H. CHACOR.NAC. ÉDtTEUR
ti.ÇMfStttHt-A~M'.P.t/'M
tS8c)
2 09 0~
PRÉFACE
En pu6fiantle premiervolumedecelleeo~g~Mft~'<'<:n&
– MCMfH modernes-relatifs auxsciencesAerm~KM,
nousn'obtlissonspasau pulgairedésir de faire tBtffrt:de
&t6Mo~MM, ff't.~fYBfOtt~rJ~~F~M~fM, f:<mn~p<!F
le /b~, ~<ïr.r<M~<!<M <<t/orm6,MHfMfaft~MM at eon!-
prendre, où se n!t' parfois des ~jtt~jtïtt'ï presque ridi-
culesatMconceptionslesplus hardies de rM<K<~0<
~VMM visonsplus haut et plus loin.
Aujourd'huil'esprit humain est asse; nettement~H<rJ
de fOM~r~'a~ï pour ne reculer devantaucuneA~t'o~M:
ne se laissantarr~r par aucune superstition ni aucune
crainte, il pa/tH~«'<!t<x~MmM limites de la logique,
estimant <~f<'dtoute constatation acquise,une étudet!OM-
vellepeut ajouter un <m-M. s'est ~.g'~J surtoutde la
p~r ~Mmo& ne condamne aucune manifestationde
l'effort eJrJ~ra~,sous quelque('~MHg qu'elle sePprMMK
présente
t
PRÉFACE
c* r\t~<t<
'FbM/ ? nut est &tt:MM~ prononcé FjM,DJmocn~,
~fra~rMur~MtoM dire que lesMrfJMs touteschoses
~endcni des Mn'JMx leursa~omcï.en aom~ri;.dimen-
sion et ~r~af[Oft;fo!ttE'm~J~oc/e~t<t~rM)!~f<t!p~a-
<ion fou, Epicure qui niail la mort,fou, Z,Mcr<'<;<? qui pro-
fessait rm~t'ïtrtfC~fMJ des atomes, iM~(;rMM& t!M<J-
fMax de <'cn;Mr~
M. Frémy ftt:y<tM~ pas œ~fc d'alchimiste,quand,
en faisant rJ~if au rouge At fluorure de calcium sur de
l'aluminecontenantdes traces de hc/ifomt!~ ~o~M,
t7prOt<UMat< ~!t:nxbt<xpo~)'n~KM ~Krubis.
Seules, les conditionsdu travail M<C/M; Les souf-
~ffrs du mo~n-ti~ toujours <;nerjm<<;~c ~er~eM~onï.
pd~~arhpCKr~M ët!~err ~~c~tiKH~ mat=
/at'~Mrï, f't'Mttla puissance~orm~ et f~pt~m~nf acquise
qui <rMm~~CMf7 de leurs &o:<ffMM.Y. Sur le mon~<
caM~MiMpesait, avec sa tJ~~o~ sinistreda la science,
CMCson mépris du bien-être cor~oM~,a~M sa ~OKr~c
~<'orMdu sacrifice, avec sa méconnaissanceatroce des
besoinsci des droitsde <'<tMm<!f!t<J.
~e savant se terrait dans sa science,et, si, o&JuMn~à
celtepassion innéeau c<x;Mr de l'homme qui le pousse à
/~f'rt:~r~~ef ses joies de ~ottKHrKx ~~mHaMM,il K
~Maft p<tW<;f, encoreM MMnM t't~ prince lui
conseillaitf~mp~'er une hf<He nt)'ï<('neMM, arMfMi'M);
et cependant,le plus souvent,pour qui sait ~T ~A~f,
tV PRÉFACE
1
PREFACE Vtt
et M<*<:de la <Mf!!fMtt<<!<tOft
f<MmJ~MJCCMp~M<<fe~Kf
eonï~H<Mnj''t!f~~<:f/cc<Mnttfme<!<t~ rd~meft~ro~~ue
s'impose~'t:~('-tt!<'<
M. E. Varennene ~Ma~ pas, il a trois ans
Cont~rtme~ r~ro~'M /M~K\t e~M.~ centntille
t!!nMxpA<tr<'ïetvousaarc~ un lingot d'or pur.
De ee~Canalyse~t; nx!<<<'r(; ti l'analyse de la Vie,
le passera bienMtfranchi.
A <jrMM(?hauteurncï't'MMp.M b sciencento.ft'fne~u~m~
r~t!r~anf/<!c<!tt grands ~rt'6Mn!Morganiques,
elle dit avec C<<n<~B<;M<!r~
–f.M~MmJMï~'K~Cor~s 6rM~ ~tï corp.<
vivants ont pour conditionsles i)t<?m~JfJmjn~ et les
~<
t!!t!mc~~r~nJ~~n!m&!rM. C'csf com~f<!X!M
JULES LËRMM~.
Mai [889.
PARACELSE
ET L'ALCHIMIE
AU XVI~ SIÈCLE
PAR M. FRANCK
t
8 L'ALCHtMtE AU XVt* StÈCt-E
de ce der-
Œcotampade. C'est sur ta recommandation
nier qu'il fut appelé, en t~.à l'université de B~e.
comme professeur de physiqueet de chirurgie. Rien ne
te peint mieux que la manière dont il prit possession de
sa chaire. Des son entrée dans ('amphithéâtre, où se
il réunit en
pressait une foute impatientede t'entendre,
forme de bûcher lesdifférents livres qui servaient alors
de texte à l'enseignementde la médecine, puis, y ayant
mis le feu, il les regarda tomber en cendre et s'envoler
en fumée. C'était, dans sa pensée, une ère qui venait
de finir, une autre qui venait de commencer.
Après un tel début, il ne lui restait rien à ménager.
Aussine met-it pointde bornes à son enthousiasme de
réformateur et à son orgueil de savant ;t'un et t'autre
lui troublentta tète comme les fuméesde l'ivresse. Ce
n'est pas à moi, écrivait-il dans la préface d'un de ses
ouvrages (f), et probablementil tenait le même langage
devant ses auditeurs, ce n'est pas à moi de marcher
derrière vous,c'est à vousde marcher derrière moi. Sui-
vez-moi donc, suivez-moi,Galien, Rhasès, Montagnana
Mesueh,etc., suivez-moi Et vous aussi, messieurs de
Paris, de Montpellier; vous de la Souabe, vous de la
t. Préface du livrePaf~rannm. dans le tomeH.p. ro, de
t'éditionallemande de Huser;to vot. in-4";B~tet~t~f.
*6 L'ALCtttMtE
AUXVt"StÈCLE
t
22 t.*A[.CHtMtBAUXV[°StËCLB
(t)~t~rFJM~MMm;~M<ff~MA~tM,ton)eH,p. édi-
tioncitée.
PARACEt. j~
~y~/
si nouvetteà nos yeux,nx, est ensetMt~pM PamceMedams
ed s
enseig~~tf~Pa~acsMe
les termes les plus clairs et avecth~~rdeur~~oi &
peine égalée par les philosophes du xvm'' siècle. On
cite très souvent cette pensée de Pascal qui, transpor-
tant dans t'antiquité t'enfance de t'esprit humain et sa
vieillessedans les temps modernes, nous montre toute la
suite des hommescomme un même homme qui subsiste
toujours et quiapprend continuellement. A part la beauté
inimitabledu langage, où Pascal n'a pas de devanciers
ni de successeurs, quelle différence y a-t-it entre
cette idée et cette que Paracelse exprime dans un pas-
sage que je vais traduire: '< tt faut que tu considères
qu~nousrtoustarttqnsnëussommesrptu~ nous-vivons
longtemps, plus nous devenons instruits, et plus Dieu
met de siècles à nous instruire, plus il donne d'étendue
à nos connaissances plus nous approchons du juge-
ment dernier, plus nous croissons en science, en s~es-
se, en pénétration, en intelligence car tous les germes
déposés dans notre esprit atteindront à leur maturité
en sorte que lesderniers venus seront les plus avancés
en toutes choses, et que les premiers le seront le moins.
Alorsseulementon comprendra ces paroles de t'Évan-
gite tes premiers seront les derniers (:))).
(f) f-f~fdef'ni'<;nti'j/!t: t. [X, p. t~cdit. cit.
jf<tM<)t,
!.) L'ALCtHMtE AU XV<°StÊC~E
f
PÀftACEMË 20
FRANCK,de l'Institut.
L'OR ARTIFICIEL
TRANSMUTATION
DES MÉTAUX
INTRODUCTION
seule que doive suivre l'homme guidé par une sage pré-
voyance. Ne consacrezdonc à vos expériences que ce
que vos moyensvous permettent de risquer vous pour-
rez ainsi les continuer plus longtempset vousdonner, par
cela seul, plusde chances pour arriver au but, sansexcès
de dépenses. Si vous sacrifiez, au contraire, tout votre
avoir par trop d'impatience, si, dans votre précipitation,
vous multipliezinconsidérémentles expériencescoup sur
coup, qu'arrivera-t-it Vous aurez risqué de tout perdre
sans arriver à rien le désespoir vous prendra, et qui sait
où il peut vousconduire Conservez donc précieusement
tout votre courage, et gardez-vousde vous laisser entraî-
ner par quelquesuccèspartiel. Que n'ai-je pas eu moi-
mêmede luttes à soutenir contre l'enthousiasme ne de
mes premiers résultats- J'aurais été capable, si je n'a-
vais réussi à medominer, de tout sacrifier à ma décou-
verte. Mais j'avais présents à ta pensée les exemptes que
tant d'inventeursont laissés leur triste histoireservit de
frein à mon ardeur. C'est ainsi que j'ai pu persévérer
dans mes travauxet poursuivre les conséquences de ma
découverte. Les moments que j'y consacre sont, je dois
l'affirmer, les plus doux de mon existence, et mon uni-
que regret est de ne pouvoir donner une plus forte par
de mon temps à ces chères études.
44 L'OR
composition, Ce mot
ont des propriétéschftniquesdttKrcntcs.
reçoit souventuneautresignification.
48 L'OR
¡
LA TRANSMUTATION DES METAUX <!1
-=-
PAR T. TIFFEREAU.
INTRODUCTION
MESSIEURS,
PREMIÈRE PARTIE
Pour te voyageur éclairé qui parcourt les provinces
mexicainesen observant avec une attention intelligente
~2 L'OR
SECONDE PARTIE
MESStEURS.
QUATRIÈME MÉMOIRE
maisoù,eependant,)achateuretrétectricitéconserve-
raient toujours entre elles un même rapport c'est de
même, en effet, qu'on est parvenu à opérer la préeipita-
tton du cuivreXrétat de fusion dans un bain métallique
au moyen du fer, commeelle a lieu à ta température or-
dinaire, en plongeantdans une dissolution de cuivre une
lame de fer décapée.
e!te est déj&a leurs yeux une preuve en-leur faveur con-
tre moi mais. qu'ils ne croient pas que pour cela j'aban-
donne ma découverte. J'ai ce qu'ils ne peuvent avoir,
la conviction de ce que je soutiens, la conscience de la
réalité de mes résultats elle me donne à moiseul plus
de force que n'en ont tous ceux qui nient, sans sincérité
dans tcurs dénégations. La vérité se fera jour malgré
tout.
Quelques journalistes, en rendant compte des séances
de l'Académ'e, ont daigné parler de ma découverte. J
saisis l'occasion de tes en remercier sincèrement j'ai
surtout à rendre grâce à M. Victor Meunier, de ta
Pr~sc, et au rédacteur de la partie scientifique de la
Z.KBtf~M, pour tes parotes d'encouragement par tesquel-
tes ils engagentles hommescompétentsa répéter mes ex-
périences. Si j'étais suffisammuntfavoriséde ta fortune je
dirais aux partisans de la science, auxamis du progrès
Venez travailleravec moi! Je ne puis malheureusement
leur offrir que des explicationsaussi précises qu'ils pour.
ront les désirer elles les aideront assez, j'en ai l'assu-
rance, pour faire nattre promptement en eux la convic-
tion de la réalité du fait je ne veux rien au detà après
quoi. ils auront, je l'espèrc. !a force de progresser
seuls.
9~ L'OR
~os Os
Pr~c~M r~ca~JmM des Sciences~M s~ne~ du tC~'–
oe<t)<'ret8~.
SOMMAIRE
)t
t0.t LOR
Ewresumé,i)mesembtequ'itaéte'constaté~
t" Que certaines parties de limaille d'argent restent
inattaquées dans l'acide nitrique,qu'elles ne se dissolvent
qu'après un certain temps d'ébuttition.
2" Qu'il se forme constamment un dépôt noir, ptus ou
moins abondant.
Que ce dépôt noir est entièrement soluble dans te
mélange des deux acides nitrique et sulfurique.
Que le mélange de ces deux acides dissout l'or,
ainsi qu'une expérience faite sur un morceau d'or pur l'a
constaté seton moi il y a dissolutionde l'or, et non dé-
sagrégation du métal.
Que l'or ne se dépose qu'après une ébuttition pro-
longée et un dégagement abondantde vapeurs-nitreu-
ses.
6" Enfin, que t'or se dépose en pellicules excessive-
ment minces, avec l'éclat de l'or métattique le plus
pur.
7" Quant au fait capital, ce n'est point à moi à me pro-
noncer Je crois devoir m'abstenir.
M. Levol m'ayant dit qu'il n'y avait pas lieu à faire un
rapport sur ces expériences, j'ai pris le parti de les rap-
peler ici, afind'éclairer à cet égard le jugement des per-
sonnes au courant de mestravaux et de celles auxquel-
t'
LA TRANSMUTATION DES MÉTAUX te~
êtres!, comme}etepr~nds,tesmetauxsefbrment~
passent d'un état inférieur à un état supérieur d'inattéra-
bitité. De même ils ne peuvent pas exister seuls; par
exemple, le potassiumet le sodium, qui ont une grande
analogie de propriétés, ne se rencontrent-ils pas toujours
ensembte en des proportions très diverses Ils s'allient
en toute proportion its se substituent !'un à l'autre dans
les composés; le sodium ne doit être qu un dérivé du
potassium. Le nickelet le cobalt, par exemple, doivent
aussi être très-proches parents.
Le fer. le cuivre, ['argent et l'or, voilà des métaux
qui, seton moi, dérivent les uns des autres ces métaux
ont été [objet principal de mes recherches je ne (esai
poihtchotsis.au~ hasard, maisbiensuivanttem'ot'ctr&de
conductibilité pour la chaleur, ainsi qu'ils sont classés
par M. Despretz. Cet ordre correspond également avec
celui de leur dureté le fer est plus dur que le cuivre,
le cuivre plus que l'argent, l'argent plus que l'or, t'or
plus que le ptatine.
Le platine devrait donc faire suite à t'or c'est ce que
plus tard nous apprendra l'expérience il s'en faut de
beaucoup que leur densité soit dans te même rapport, ce
qui supposerait un mode d'agrégation moléculairediffé-
rent pour chacun de ces métaux. Nous ne pouvons pas
')
fM t-'OR
DEUXIÈME PARTIE
PREMIER MÉMOIRE
commet'oxyde defcr;pendanttessixderntersmotsdc ta
durée de t'expérience, la couleur de l'oxyde n'a plus
change. L'oxydationne s'est pas propagée sur toute la sur-
facedela grenaille,dontcertaines partiessont restéesavec
l'éclat et le brillantde l'argent. Cette particularité m'a
porté à penser que les parties oxydées sont celles qui
ont été en contactavec lesdoigts, sans doute que la par-
tie grasse et acide qui a adhéré à l'argent a condensé
l'oxygène dans les parties dont elle a détermina l'oxyda-
tion. Cet oxide, pour être réduit par taehateur, a néces-
sité une température plus élevée que l'oxyde ordinaire
tt a passé par la colorationnoire avant que t'argent eût
reprissablancheurnaturelle.
2*<?.~('«:c.–J'ar suspendu, par un moyen analo-
gue au précèdent, dans un flacon bouché à t'emert, un
petit tube fermé par un bout contenant de l'argent fin
précipité. L'expérience a duré le même temps que la
pfécédente. sans qu'il y ait eu oxydation de l'argent qui
a conservé pendant tout le temps le même écht;j'ai
observé qu'il s'est dissous plus dinicitement dans
l'acide azotique.
cf 4° M~'rt'M~. J ai répété les deux expérien-
ces dans le protoxyded'azote la grenaille d'argent a été
suspendue commeprécédemment:elle s'est oxydéedans
LA TR~NSMCTA-hON DES MÉTAUX 1 r
au jaune pâte
quelques parties seulement qui ont passé
et n'ont pas foncé en couleur comme dans la première
la formationde t'oxyde à la même
opération.J'ai attribué
cause qui avait produit l'oxydation de t'arment dansl'oxy-
gène.
acide
L'argent fin précipité de sa dissolution azotique
et séché, a été suspendu dans
par ducuivrepur, puisse
nullement oxyde;it acon-
le protoxyded'azote; il ne s'est
servé pendant tout le temps son brillant primitif. Ce
même argent, traite par l'acide nitrique, s'est dissous
sans dégagementde gaz.
~ex~n'MM.–J'ai répété t'expériencc précédente
dans le deutoxyde d'azote humide l'argent s'est dissous
sans quej'aie pudistinguer ta.formationdu gax nitreux i
le flaconétait peut-être mal bouché, ce qui aura permis
ta formationdu gaz nitreux par la rentrée de l'oxygène
et par suite la dissolutionde l'argent.
t
VOLTAÏQUE.
~<m<Jrt;M~yj~i-
t~jxh'f~ncc/<<'? d rj~rt ~t:
recte. -J'ai suspendu au moyen d'un fil de platine un
dans un ballon à trois
grammed'argent 6nen grenaille
!?4 L'OR
DEUXIÈMEPARTIE
DEUXIÈME MEMOIRE
DES SULFURES.
MESSIEURS,
`
tien présente et à venirqui nousest faite par cette décou-
verte. et tous les périls qui peuvent en résulter pour
notre Patrie, si nous sommesdevancés par une nation
voisinequi en profitera certainementà notre détriment.
Ne nous laissonsdonc pas surprendre, et c'est
pourquoi
je viens aujourd'hui, remplissantun devoir, faire appel à
votre patriotisme pour trouver auprès de vous un
géné-
reux et puissant concours, afin que tous ceux
qui ont
confiance en moi et ma découverte, m'honorent d'une
obole indispensable à la continuation de mes travaux
dans intérêt de mon pays.
Je m'adresse aussi à vous, Messieurs, Étudiants,
Bourgeois, Commerçantset Ouvriers, pour que vousme
prêtiez votre appui moral par l'élan généreux de vos
esprtt~justesete!airvoyants.ncfm[tbasdë5pré}ugésdM
temps: Vous jugerez sainement la valeur de ce faitde
l'or artificiel, et chercherez à prévenir les
dangers que
peut courir la patrie si t'étranger nous devançait. Rappe-
Ions-nous toujours les nobles paroles du Général
Février: « Malheur celui qui s'arrête en chemin
T. TtFFEREAU.
Cher Monsieur,
giquesdeGommentryetMonttuçon,Fume),etc:,etdes
exploitations de mines houittères qui en dépendent.
Pendant longtemps je n'ai pu utiliser que quelques
loisirs pour mes études préférées.
Mais il y a déjà plusieurs années, ayant été atteint par
une paralysie progressive dont je n'ai pu me guérir qu'au
bout d'une année, et forcé de renoncer à mes travaux
actifs comme ingénieur des mineset métallurgiste, je
me suis spécialement occupé,pendantenviron quatre ans.
de la grande question de l'unité de la matière.
D'abord comme système et moyen de réduire ta dé-
pense des expériences et de facilitermesétudes, travaux
et démonstrations, j'ai laissé à peu près de côté !a pro-
duction des métaux précieux, et je ne mesuis guère oc-
cupé que de la production du cuivre, pensant, je le crois,
avec juste raison, que la question du cuivre étant réso-
lue, cette solution entratnera toutes les autres.
Lacrôissemenfmëtafuqueestvanaëtes~ ta mé-
thode avec taquctt: opération est
conduite, ainsi )a: pu
obtenir des accroissements
métalliques dépassant too
pour too et j'ai lieu d'espérer le double.
D'un autre côté en
opérant trop rapidement et sans
ménagements,t'aecroissementmétalliqueest insignifiant,
ou ne se produit pas.
Enfin le métal provenantde
t'accroissementmétattiquc
parait être d'abord A t'état naissant, et alors ir ne
pré-
sente pas toutes les réactions et
propriétés du métat
t~Oa ACCROISSEMENT MÉTALUQUE
LE BRUNDEVtRt.OY.
ETUDE SCIENTIFIQUE ET COMPARATIVE
SURL'ORARTtFtCtEL.
remis M. TtFFEMAu.
par
CARACTÈRES PHYSIQUES.
CARACTÈRES emMtQUES.
ESSAtDEL'ORMRVO'EHUMtOE.
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES,
PROPRIÉTÉS CHtMtqUES.
Potasse:
dans une solution neutre, surtout à chaud; préci-
pité jaune rougeâtre d'oxyde d'or.
Ammoniaque
précipité jaune d'or fulminant.
Cyanoferrure de potassium
coloration vert émeraude.
Solution des Chlorures d'étain
précipité brun rougeâtre de pourpre de Cassius;
une solutionétendue n'est pas précipitée, mais se colore
lentement en rouge brun.
Acide Oxatique
a chaud précipitation d'or métatiique sous forme de
poudre brune au momentde la précipitation, la liqueur
detient~Mëtte.Ott&tFaitû une petite quantité de li-
maille venant du culot d'or pur préparé, comme i! a
été dit ci-dessus par une eau régate iodhydrique, la
solutiondu méta) a eu lieu.
La même opération étant faite avec de t'acide bro-
mhydriquc, on a aussi obtenu une dissolution compiéte
et rapide de la poudre d'or traitée. Unmétange d'acide
chlorhydriqueet d'acide chromique a attaqué énergi-
quement le métal.
En chauffant à l'air un fragment de potasse avec un
t8o ÉTUDE SCtËNTtFtqUE ET COMPARATfVE
NOTES ET COSCLUSMU.
GUSTAVE tTASSH
S, rue Bayen,Paris-Ternes
Chimiste,
ï!;decembrei8;4. -– r;