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Corps au supplice et violences

de guerre dans l’Antiquité


Annie Allély
est maître de conférences, HDR, en
histoire romaine à l’Université du Maine.

Illustration de couverture :
d’après “La mort de Spartacus”, de
Herman Vogel (1882), mis en lumière
par S. Vincent Pérez.
Ausonius Éditions
— Scripta Antiqua 67 —

Corps au supplice et violences


de guerre dans l’Antiquité

Textes édités par Annie ALLÉLY

Diffusion De Boccard 11 rue de Médicis F - 75006 Paris


— Bordeaux 2014 —
Notice catalographique :
Allély, A. (2014) : Corps au supplice et violences de guerre dans l’Antiquité, Ausonius Scripta
Antiqua 67, Bordeaux.

Mots clés :
Guerre, violences de guerre, corps suppliciés, guerrier, prisonnier de guerre, Orient, Grèce, Rome, Gaule.

AUSONIUS
Maison de l’Archéologie
F - 33607 Pessac cedex
http://ausonius.u-bordeaux-montaigne.fr/EditionsAusonius

Diffusion De Boccard
11 rue de Médicis
75006 Paris
http://www.deboccard.com

Directeur des Publications : Olivier Devillers


Secrétaire des Publications : Nathalie Pexoto
Graphisme de Couverture : Stéphanie Vincent Pérez

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par quelque procédé que ce soit sans le consentement de l’éditeur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

© AUSONIUS 2014
ISSN : 1298-1990
ISBN : 978-2-35613-114-0

Achevé d’imprimer sur les presses


de l’imprimerie BM
Z.I. de Canéjan
14, rue Pierre Paul de Riquet
F - 33610 Canéjan

Octobre 2014
Les “trois morts” du roi Décébale1
Annie Allély & Dan Dana

Le dernier roi dace Décébale2 est resté célèbre comme ennemi acharné de Rome3, et également
comme adversaire tenace de l’Optimus Princeps  ; ou, selon le très saisissant portrait conservé
dans l’épitomé de Dion Cassius (67.6.1), il se révéla être un adversaire redoutable des Romains
pour longtemps (чƬƲƠƢƷƬƨƱƲүư чƭƨҴƫƠƵƮư ї›ұ ›Ʈƪҵ ƲƮԃư ԕƷƫƠҲƮƨư їƢҮƬƤƲƮ)4. Tout aussi
célèbre est sa mort, une mort volontaire5 qui constitue en effet le premier acte d’une succession
d’évènements, avec sa décapitation et l’amputation de sa main droite. Ces mutilations furent
suivies de toute une mise en scène orchestrée par le pouvoir impérial autour de l’exposition de
ses restes. Si un nombre important de commentaires antérieurs ont précisé les modalités et les
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contextes de cet épisode final de la seconde expeditio Dacica de Trajan, une nouvelle discussion
de l’ensemble de la documentation, avec une attention portée aux enjeux idéologiques autour de
la mutilation et du traitement des restes d’un ennemi vaincu, nous semble justifiée.
C’est pour ces raisons qu’il nous semble également opportun de parler des “trois morts” de
Décébale. Cette fin a été exploitée et diffusée de différentes manières par les autorités impériales
comme par de simples particuliers, preuve de son retentissement considérable à l’échelle de
l’Empire. Dans le cadre de cette étude nous voudrions en effet revenir sur ces évènements du
début du iie s. p.C que nous étudierons chronologiquement pour en dégager toute la signification.
Comme pour l’ensemble des confrontations avec les Daces, “nation toujours sans foi”6,
selon le cliché d’un des innombrables défauts innés des “Barbares”, les sources littéraires
sont fragmentaires, allusives, relevant pour la plupart d’elles d’un processus de sélection et
d’abrègement. Ainsi, de l’Histoire romaine de Dion Cassius, les livres 67 et 68, traitant entre
autres des guerres daciques de Domitien et de Trajan, ne sont conservés qu’à travers un résumé
d’époque byzantine, réalisé dans la seconde moitié du xie s. par Jean Xiphilin de Trapézonte ;
d’autres échos tardo-antiques et byzantins, y compris sur la mort de Décébale, seront également
pris en compte7, car ils contiennent des variantes ou des ajouts qui ne sont pas inintéressants.

1 Nous tenons à remercier pour l’aide à la documentation ou pour leurs divers conseils Cristian Găzdac
(Cluj), Francesco  Mari (Strasbourg), Yannick Müller (Strasbourg), Sorin Nemeti (Cluj), David Stifter
(Maynooth). Les traductions des textes de Dion Cassius sont tirées de l’édition d’E. Gros (continuée par
V. Boissée), avec de légères modifications.
2 Dans l’historiographie roumaine, il est devenu une figure héroïque d’identification, notamment dans les
approches nationalistes, malgré sa défaite et son suicide ; voir, entre autres, Vulpe 1988 ; Petolescu 1991 ;
il est souvent le “roi-héros”, voire le “roi-héros-martyr”. Pour une approche différente, plus soucieuse de la
compréhension du contexte de l’époque, voir Bruun 2004.
3 La bibliographie sur des sujets comme Trajan, la Colonne Trajane et les guerres daciques est énorme ; nous
ne donnons ici que les titres pertinents pour cette enquête.
4 Tel est son portrait complet chez le même historien (67.6.1) : “Décébale, homme propre au conseil, dans
les choses de la guerre, et propre à l’exécution ; connaissant le moment d’une attaque vigoureuse et faisant
retraite à propos, habile à dresser une embuscade et vaillant au combat, sachant également profiter d’une
victoire et se tirer avec avantage d’une défaite, qualités qui le rendirent longtemps pour les Romains un
adversaire redoutable”.
5 Voir la belle étude de cette mors uoluntaria chez Settis 1989.
6 Dacorum gens numquam fida, selon Tacite (Hist., 3.46.2).
7 Voir Millar 1964. Grâce à Jean Xiphilin, on peut lire l’épitomé des livres 36-80 ; l’Histoire romaine sera
utilisée un demi-siècle après par Jean Zonaras, dans son Epitomè historiôn (depuis la Genèse jusqu’à l’an
1118).
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Nous sommes donc redevables, ici comme pour tant d’autres épisodes, à une documentation
inégale, lacunaire, soumise aux sélections, interpolations ou méprises. Quant aux sources
iconographiques sur la fin de Décébale, elles proviennent de lieux de production différents et
sont à leur tour d’interprétation difficile, car certaines images sont abîmées, d’autres incomplètes
ou douteuses quant à l’identification8.

Les premières confrontations majeures entre Rome et le royaume dace9 centré sur les
Carpates eurent lieu sous Domitien, empereur dont l’image a été durablement ternie dans les
sources postérieures. En 85-86, durant le règne du roi Diurpaneus, les Daces, qui recevaient déjà
des subsides et qui se trouvaient dans une relation clientélaire, rompirent le foedus avec l’empire
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et envahirent la Mésie, province située au sud du Danube. C’est à cette occasion que le légat de
la province dévastée, C. Oppius Sabinus, fut tué et même décapité10. Ce détail est important : il
est le premier exemple, dans ce dossier, d’une pratique qui, on le verra bien, sans être le propre
des “Barbares”, comme on l’a trop rapidement dit, était commune aux deux parties en contexte
guerrier.
Face à cette crise grave, qui menaçait une frontière sensible de l’empire, Domitien partagea
la Mésie en deux provinces, Supérieure et Inférieure. En guise de représailles, il envoya en 87
une armée au-delà du Danube, dirigée par le préfet du prétoire, Cornelius Fuscus. S’ensuit
une nouvelle humiliation, car le malheureux Fuscus est tué en Dacie – sans bénéficier du
droit de sépulture, d’après quelques échos littéraires11 –, tandis que les pertes romaines sont
considérables12. L’ennemi de Rome est alors un nouveau roi dace13, du nom de Décébale,

8 Pour les représentations de Décébale, voir Panaitescu 1923, 387-413 ; Vulpe 1975, 109-125 ; Settis 1989 ;
Depeyrot 2007, 11-15 (le thème de la mort de Décébale) ; Velcescu 2010, 48-94 (ouvrage à consulter avec
les plus grandes réserves).
9 Voir, entre autres,  Paribeni 1926, 191-240 ; Syme 1984 et 1989 ; Lica 2000  ;  Petolescu 1996-2000  ;
2001 ; Stefan 2005 ; Strobel 2006 ; Ardevan & Zerbini 2007, 19-33 ; Oltean 2007, 52-58 ; Stefan 2009 ;
Bollini 2011 ; Wheeler 2010 et 2011, 191-219.
10 Jordanès, Get., 13 (76) (Oppii Sauini caput abscisum)  ; cf. aussi Eutr. 8.23.4 (Appius Sabinus tué par
les Daces). Le vainqueur s’appelle Diurpaneus dans les Histoires perdues de Tacite, selon Or. 7.10.4  et
Jordanès, Get., 13 (76-77) (Dorpaneus), mais Décébale chez Dion Cassius (67.6.5 ; 7.1). Pour les Daces
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chasseurs de têtes, voir Stefan 2009, 434-437.


11 Cf.  Juv, Sat., 4.111-112  : “Fuscus, dont les entrailles étaient réservées aux vautours de Dacie, et qui
s’entraîna à la guerre dans une villa de marbre (trad. P. de Labriolle, F. Villeneuve) (qui uulturibus seruabat
uiscera Dacis | Fuscus marmorea meditatus proelia uilla) ; Mart. 6.76 ; Suet., Dom., 6.1 ; Eutr. 7.23.4 ;
Jordanès, Get., 13 (78) ; Or. 7.10.4. Voir aussi Tac, Ag., 41, sur “tant d’armées perdues en Mésie et en
Dacie, en Germanie et en Pannonie” (tot exercitus in Moesia Daciaque et Germania et Pannonia).
12 D.C. 68.9.3 évoque les armes, les machines de guerre et l’étendard (ƱƦƫƤƨƯƳshmei`on = uexillum) de
Fuscus capturés par les Daces et récupérés par Trajan à la fin de la première guerre dacique.
13 Les Excerpta Valesiana (284) précisent que le roi ƋƮҶƯƠư (peut-être une forme corrompue de Diurpaneus)
avait cédé le trône au plus jeune Décébale.
115
fraîchement légitimé par ses exploits militaires14. L’année suivante (en 88), Domitien envoya
une autre force expéditionnaire, avec un nouveau général à sa tête ; plus prudent, L. Tettius
Iulianus parvient à arracher une victoire à Tapae, la porte d’entrée en Transylvanie, en direction
de la capitale du royaume.
Cette nouvelle situation, dans le contexte d’une autre guerre de Domitien contre les Quades
et les Marcomans – sur un autre front, en Pannonie –, entraîna une solution de compromis.
Elle arrangeait les deux parties, certes lassées par de lourdes pertes  : le traité de paix conclu
en 89 fait de Décébale, devenu roi grâce à sa bravoure, un roi ami et allié (socius amicusque
rex), avec un statut  clientélaire15. En échange de son allégeance16, des subsides et même des
instructeurs militaires romains sont envoyés par Domitien, ce “mauvais empereur” présenté de
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manière négative par les sources littéraires, qui insistent volontiers sur ses lourdes défaites et
ses triomphes factices – en opposition, il est vrai, avec les grands triomphes du plus intrépide
Trajan.
L’arrivée aux commandes de l’empire de ce dernier, après avoir reçu d’abord le titre de
Germanicus, modifie de manière définitive les rapports avec ces dangereux “Barbares” du Nord.
Si la mémoire des défaites et du traité avantageux accordé par Domitien aux Daces agaçait les
esprits à Rome et encourageait Trajan dans ses projets belliqueux17, le statut de roi clientélaire ne
convenait non plus à Décébale, conscient qu’il s’agissait en réalité d’une paix armée. L’empereur-
soldat s’obstina à imposer le pouvoir romain au-delà du Danube, perçu jusqu’alors comme une
frontière naturelle, au terme de deux guerres sanglantes (101-102 et 105-106), interrompues
par une paix de circonstance, qui plus est mal respectée par le roi dace. Dion Cassius (68.9.5-6)
énumère les conditions de cette paix de 102, à l’issue de la première guerre dacique : Décébale
devait rendre les armes, les machines de guerre et leurs constructeurs, ainsi que les déserteurs qu’il
avait accueillis ; il s’engageait à détruire ses forteresses et à abandonner le territoire conquis par
les Romains lors de la guerre ; il promettait d’avoir les mêmes amis et ennemis que Rome –
condition essentielle d’un socius amicusque rex ; enfin, il assurait ne plus recevoir de transfuges,
ni attirer dans son service des militaires romains18.

14 Dans les livres perdus de ses Histoires, Tacite avait traité aussi des guerres daciques de Domitien  : des
fragments sont conservés chez Orose (au ve s.) et surtout chez Cassiodore/Jordanès (au vie s.), notamment
sur l’expédition de Fuscus et le roi Diurpaneus/Dorpaneus (les “Goths” sont synonymes des “Daces”).
Voir Wellesley 1989, 182, T. 6 ; Le Bonniec 1992, 98, Fr. 6 (Or. 7.10.4) : “Quels grands combats ont
opposé Diurpaneus, roi des Daces, au général Fuscus, et quelles grandes défaites subirent les Romains, je
l’exposerais longuement, si Cornelius Tacitus, qui a raconté cette histoire avec beaucoup de soin, n’avait
approuvé Salluste Crispus et de très nombreux autres auteurs d’avoir gardé le silence sur le nombre des
Les “trois morts” du roi Décébale

morts et n’avait déclaré que lui-même avait adopté le même parti. Pourtant Domitien, cédant à une
détestable vantardise, triompha de légions anéanties, sous le couvert d’ennemis vaincus” ; le même épisode
est narré, avec plus de détails, par Jordanès, Get., 13 (76-78). Voir, en général, Barnes 1977.
15 Selon le cursum honorum de C. Velius Rufus, à Héliopolis de Syrie, Décébale avait permis, en vertu
de cet accord, le passage d’une armée romaine par son territoire : et bello Marcommanorum Quadorum
Sarmatarum aduersus quos expeditionem fecit per regnum Decebali, regis Dacorum (ILS, 9200 = IGLS, VI,
2796 = IDRE, II, 406). Voir en outre Stace, Silu., 1.1.27 : “et accordes un pacte aux Cattes et aux Daces”
(das Cattis Dacisque fidem) ; D.C. 67.7.2. Pour le statut des rois clientélaires, voir Braund 1984.
16 Pourtant, le diadème sera mis par Domitien sur la tête du frère cadet de Décébale, Diègis (D.C. 67.7.2-3 ;
cf. Mart. 5.3 (et un autre écho, 6.10.7) ; le roi ne s’est donc pas déplacé à Rome.
17 Speidel 2009, 121-165 (sur les guerres daciques, 140-150).
18 Sur les agissements et les intentions réelles de Décébale, voir D.C. 68.10.3 (réarmement, reconstruction
des fortifications, envoi d’ambassades aux voisins, hostilité envers les Iazyges).
116
Malgré une tenace opinion commune sur une motivation économique de la conquête19, la
raison principale des guerres menées par Trajan a été l’annihilation d’un puissant ennemi qui
était devenu trop dangereux, voire incontrôlable, sur le Danube inférieur. C’est pourquoi la fin
du dernier roi dace joue un rôle déterminant, aussi bien pour la cessation de toute résistance que
pour la célébration d’une victoire éclatante de l’empereur par deux fois Dacicus.
Si dans le cursus honorum de Rome d’un anonyme de très haut rang20 on rappelle de manière
générale la victoire de Trajan sur les Daces et la défaite de Décébale – Traian[us Aug(ustus)
Germ(anicus)] Dacicus gentem Dacor(um) et regem Decebalum bello superauit –, une dédicace
grecque de Cyrène21, de l’an 107, mentionne la capture du roi dace par l’empereur  : ƩƠұ ҄
ƩҶƯƨƮưƔҮƯơƠưƚ[ƯƠтƠƬҳưƙƤơƠƱƲҳưƲҳƬƲԙƬƋƠƩԙƬƫƮƬҬƯ]ƵƮƬƋƤƩƨơƠƪƪƮƬћƪƠơƤ>@. Une
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autre allusion contemporaine est conservée dans une épître de Pline le Jeune envoyée à son
ami Caninius Rufus de Côme22, qui préparait la rédaction d’un poème en grec sur les guerres
daciques de Trajan. Le gouverneur de Pont-Bithynie, amicus de l’empereur, évoque “un roi jeté
hors de sa capitale, jeté même hors de la vie sans avoir jamais renoncé à l’espoir”23.
Mais que s’est-il passé en 106, quand les armées romaines parvinrent à mater de manière
systématique toute opposition dace, visant la capitale du royaume, Sarmizegetusa, au milieu de
montagnes boisées et de fortifications parsemées sur des hauteurs difficiles d’accès ?

Choisir sa mort : le suicide du roi


Il ne fait pas de doute que Décébale s’est suicidé. Cette mort volontaire est évoquée par
la plupart des sources en rapport avec la fin du roi dace. L’ultime geste du roi intervient,
conformément aux scènes de la Colonne Trajane dont il sera question plus loin, après un suicide
collectif des derniers défenseurs daces à Sarmizegetusa, qui s’empoissonnent en désespoir de
cause24. Chassé de sa capitale le plus probablement au début de l’été 10625, Décébale est parti
se réfugier vers d’autres zones montagneuses, afin de raviver les dernières poches de résistance.
Trajan lance à sa poursuite un groupe d’exploratores montés, à la tête desquels se trouvait un
duplicarius de l’ala II Pannoniorum, Ti. Claudius Maximus (sur lequel voir infra). Selon Dion
Cassius (68.14.3) (résumé par Jean Xiphilin), “quant à Décébale, comme sa résidence royale et
son royaume tout entier étaient au pouvoir des vainqueurs, et qu’il courait lui-même le risque
d’être pris, il se donna la mort, et sa tête fut portée à Rome” (ƋƤƩҮơƠƪƮưƣҮҜưƩƠұƲҳơƠƱҲƪƤƨƮƬ
ƠҏƲƮԏƩƠұѤƵҸƯƠƩƠƲƤҲƪƦ›ƲƮƱҶƫ›ƠƱƠƩƠұƠҏƲҳưїƩƨƬƣҶƬƤƳƤƬшƪԙƬƠƨƣƨƤƵƯҰƱƠƲƮјƠƳƲҴƬ
ƩƠұ Ѥ ƩƤƴƠƪү ƠҏƲƮԏ їư ƲүƬ ԕҸƫƦƬ ч›ƤƩƮƫҲƱƧƦ). Face à la perte de sa capitale et de son
royaume, et courant également le risque imminent d’être pris, le roi dace se donna donc la mort.

19 On cite ainsi les richesses des Daces, qui ne sont pourtant jamais évoquées avant la conquête ; cette thèse
est particulièrement chère à l’historiographie roumaine.
Annie Allély & Dan Dana

20 CIL, VI, 1444 = ILS, 1022 = IDRE, I, 6.


21 AÉ, 1929, 8 = SEG, IX, 101 = IDRE, II, 421.
22 Bardon 1956, 229 n° 9.
23 Plin, Ep., 8.4.2 (trad. A.-M. Guillemin, légèrement modifiée).
24 La thèse officielle de l’historiographie roumaine (orientée) voit dans cet épisode (scènes CXX-CXXI) le
partage des dernières gouttes d’eau par les résistants assoiffés ; pour un exemple dans ce sens, voir Cizek
1983, 326.
25 Deux diplômes, copies de la même constitution impériale, attestent déjà l’existence de la nouvelle province
le 11 août 106 (CIL, XVI, 160 et RMD, V, 343). À cette date, Décébale devait être mort et les derniers
points de résistance pacifiés.
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Le contemporain Pline le Jeune fournit une image similaire : “un roi jeté hors de sa capitale, jeté
hors de sa vie sans avoir jamais renoncé à l’espoir”26. Chez Jean Zonaras (Ann., 11.21), qui suit
comme d’habitude Dion Cassius, l’épisode est encore plus succinct : “désespéré, Décébale se tua
de sa propre main” (҄ƋƤƩҮơƠƪƮưч›ƮƢƬƮҵưƣƨƤƵƤƨƯҲƱƠƲƮјƠƳƲҴƬ) ; l’idée est la même, mais le
verbe est modifié – ƣƨƠƵƯҬƮƫƠƨ/ƣƨƠƵƤƨƯҲƥƷјƠƳƲҴƬ –, peut être en raison d’une interpolation.
Un autre chroniqueur byzantin, Kékauménos, est un peu plus bavard  ; dans son Stratègikon
(rédigé vers 1075-1078), il évoque dans une digression la soumission des Daces par Trajan, la
mort de leur roi Décébale – qui s’était égorgé lui-même (ч›ƮƱƴƠƢҮƬƲƮư) – et fournit le détail
précieux selon lequel sa tête aurait été exposée, fichée sur une pique, au milieu de Rome27.
Cet épisode est devenu certes un lieu commun, tant pour donner un exemple de la fin d’un roi
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ennemi, que, et surtout, pour illustrer les victoires de l’Optimus Princeps. Pour preuve, au ive s.,
le grand rhéteur Thémistios évoquait les exploits de Trajan en trois images : la mort de Décébale
(ƲӹƋƤƩƤơҬƪƮƳƱƴƠƢӹ), les victoires sur les Parthes et la soumission des Germains (Or., 8.12
[110 B]). L’ordre n’est pas chronologique, mais, on le sent, déterminé par le retentissement de
chaque événement. Le terme choisi pour la mort de Décébale, ƱƴҬƢƦ, renvoie à l’égorgement,
et rejoint les autres verbes qui confirme le suicide : ч›ƮƱƴҬƥƷƣƨƠƵƯҬƮƫƠƨ/ƣƨƠƵƤƨƯҲƥƷјƠƳƲҴƬ.

Nous pouvons nous tourner à présent vers le dossier iconographique, d’interprétation plus
délicate. C’est d’abord par le biais de l’art triomphal officiel que l’on représenta le suicide du roi
dace sur la Colonne Trajane. Il faut rappeler que la frise de la colonne décrit minutieusement
les différentes phases des deux guerres daciques, où se succèdent constructions de camps,
discours aux troupes, batailles, sièges et finalement la défaite des Daces. Le suicide est clairement
figuré sur la scène CXLV28, dans une séquence pleine de tension dramatique  (fig.  1) : on y
reconnaît un contingent d’exploratores montés qui s’apprête à capturer le roi en fuite  ; leur
commandant, Ti. Claudius Maximus (voir infra), s’approche à cheval et tend le bras droit, armé
vraisemblablement d’un glaive, pour empêcher le dernier geste du roi poursuivi. Décébale est
entouré de tous les côtés par des soldats romains ; vu de face, il est figuré à demi renversé au pied
d’un arbre, la jambe droite allongée, la gauche repliée, le bouclier en train de tomber ; il tient
dans sa main droite la falx/sica (l’épée courbe des Daces) avec laquelle il s’apprête à se trancher
la gorge. Cette scène marque la conclusion de la guerre puisqu’elle s’inscrit après les scènes de
suicide des soldats daces29, dont elle constitue le pendant final, et après les dernières scènes
de combat, mais avant les scènes de capture et d’acheminement de prisonniers30. F.  Coarelli
remarquait à juste titre que “la tension expressive présente sur toute la frise se concentrait en
Les “trois morts” du roi Décébale

26 Plin, Ep., 8.4.2  : pulsum regia pulsum etiam uita regem nihil desperantem (trad. A.-M. Guillemin, qui
traduit regia par “palais”).
27 Kékauménos, Stratègikon, 224 et 226 Spadaro : ƩƠұ ƲƮԏ ơƠƱƨƪҮƷư ƠҏƲԙƬ ƲƮԏ ƪƤƢƮƫҮƬƮƳ ƋƤƩƠơҬƪƮƳ
(sic) ч›ƮƱƴƠƢҮƬƲƮư ƩƠұ ƲүƬ ƩƤƴƠƪүƬ ї›ұ ƣҴƯƠƲƮư чƬƠƯƲƦƧҮƬƲƮư їƬ ƫҮƱӶ Ʋӹ ›ҴƪƤƨ ԕƷƫƠҲƷƬ. Pour ce
passage, où le chroniqueur identifie les Vlaques aux Besses et aux Daces, voir Roueché 2002, 125. Pour le
vocabulaire du suicide, voir un tableau chez Van Hooff 1990, 243-250, où l’on trouve la plupart de ces
expressions (mais sans mention de ces passages).
28 Nous avons repris la numérotation de C. Cichorius.
29 Scènes CXX-CXXI.
30 Scènes CXLVI, CXLVIII, CL, CLII.
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Fig. 1. Suicide de Décébale (Colonne Trajane, scène CXLV).

des moments de grande intensité dans plusieurs moments capitaux comme celui de la mort de
Décébale et la déportation finale des Daces”31.
Le suicide est figuré sur la stèle du captor Decebali (voir infra) et plus explicitement sur la
céramique sigillée signée par le potier gaulois L. Cosius (voir infra). Selon M.  P.  Speidel, la
métope inv. n° 4 (= n° 50) du monument triomphal d’Adamklissi/Tropaeum Traiani érigé en
Mésie Inférieure32 représenterait à son tour le suicide de Décébale33 (fig. 2a) ; cette hypothèse,
critiquée à juste titre par d’autres commentateurs34, pose trop de difficultés pour être prise
en compte dans cette étude. En revanche, une scène très similaire à celle du captor Decebali

31 Coarelli 1994, 86. Pour ce motif, voir le résumé de la communication de Marszal 1994, 335, donnée à la
Annie Allély & Dan Dana

95e réunion annuelle de l’Archaeological Institute of America.


32 Son histoire est complexe. Pour une brève présentation de cet ensemble, voir Alexandrescu-Vianu 1979
(expression pratique de la uirtus de l’armée romaine).
33 Pour Speidel 1971b, 74-78 (photo p. 74, fig. 1), cette métope représente un cavalier qui tient une lance de
sa main droite, en train de galoper vers un homme debout, essayant de se couper la gorge avec sa sica – nul
autre que Décébale.
34 Settis 1989, 378 (renseignement fourni par M. Alexandrescu-Vianu, appuyé par une bonne photographie),
qui démontre que la prétendue sica est en réalité le col du vêtement du guerrier dace ; voir aussi Stefan
2005, 562-563, avec bibliographie, n. 86 et 87 ; Rossi 1997, 484 ; Stefan 2009, 447-448 (sur la métope
7, figurant la décapitation d’un barbare par un cavalier romain) ; Galinier 2007, 67 n. 179.
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Fig. 2. Métopes nos 50 (a) et 51 (b) du trophée d’Adamklissi, Roumanie.

(voir infra), combinant le suicide et la capture, serait à reconnaître, selon L. Rossi, sur la métope
n° 51 du trophée d’Adamklissi35 (fig. 2b).
Si l’on laisse de côté l’art monumental, le suicide du roi dace est bien et bel figuré par
une statuette de bronze (ht. 11,3 cm) de la collection Babelon, conservée au Département
des monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque Nationale de France (site Richelieu)36
(fig. 3). Celui décrit par les premiers éditeurs comme un “guerrier barbare agenouillé” est un
personnage âgé, barbu, coiffé d’un pileus, en train de tourner la tête à gauche, posant la main
gauche sur la poignée de l’épée suspendue à son côté (mais il ne s’agit pas d’une sica), la jambe
droite ployée en avant, le genou gauche à terre ; il porte des bottes. On reconnaît sous ces traits le
roi Décébale, au moment même de se couper la gorge ; son attitude est tragique, ou simplement
Les “trois morts” du roi Décébale

résignée. Cette pièce d’assez bonne exécution, peu connue, relève d’un inventaire (et contexte)
privé : c’est une applique en demi ronde bosse, avec tenon au dos et avec des restes de dorure.

35 Rossi 1997, 483-484.


36 Voir Babelon & Blanchet 1895, 398-399 n° 911 (dessin) (Collection de Janzé) ; Reinach 1897, 198 fig. 1
(dessin simplifié) ; Petolescu 2007, 99-101 (et photo). Nous remercions pour la permission d’examiner la
statuette Mme M. Avisseau-Broustet, conservateur au Département des monnaies, médailles et antiques,
et Mme M. Gomes (le 8 décembre 2011).
120
Enfin, il ne faut pas oublier les céramiques du
type Drag. 37 fabriquées dans le centre bien connu
de La Graufesenque (Aveyron) – son nom gaulois
étant Condatomagos –, par le potier L. Cosius, après
la victoire parthique37, c’est-à-dire, soit à la fin du
règne de Trajan soit au début de celui d’Hadrien, à
l’occasion des jeux parthiques qui eurent lieu après
la mort de son prédécesseur. Il existe plusieurs types
céramiques, malheureusement fragmentaires :
(1) Un premier groupe de céramiques représente
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à la fois le suicide du roi Décébale, des prisonniers


daces enchaînés et une femme également enchaînée
qui est l’allégorie de Dacia Capta (fig.  4). Des
fragments de ce groupe furent découverts à  : Blain
(Loire-Atlantique) (CIL, XIII, 10013.39), avec la
scène fragmentaire d’un suicide (DECIBAL) et une
autre légende DECIBALE, avant deux prisonniers
enchaînés (une femme et un homme)  ; La
Graufesenque (fragment du même type) ; Strasbourg
(Bas-Rhin), avec la légende DECIBALVS38 ; Vertault
(Côte d’Or), Clermont-Ferrand (Puy de Dôme),
Rottweil (Baden-Württenberg) et Kaiseraugst
Fig. 3. Statuette de bronze (Augusta Raurica) ; enfin, à Pouzzoles, en Italie (CIL,
(BNF-Richelieu, Département des monnaies, X, 8056.3). De l’autre côté du vase se trouve une
médailles et antiques). évocation du roi d’Arménie (Partamasiris), de la
dynastie des Arsacides.
(2) Un second groupe, selon le témoignage d’un
vase fragmentaire découvert à la Graufesenque,
présente deux scènes deux fois répétées (fig.  5). La
première scène montre un guerrier, ou plutôt un gladiateur nu, assis près d’une colonnette, prêt
à s’enfoncer un poignard dans le ventre. À sa gauche on peut lire la légende DECIBALV(s) ; il est
attaqué par un ours. La seconde scène présente un homme debout, presque nu, assailli par deux
lions, et qualifié de PART(h)V(s). Comme pour le premier groupe céramique, ces deux scènes
glorifient la mémoire de Trajan, dont le triomphe sur les Parthes fut célébré à titre posthume en
117-118. On reconnaît l’adaptation d’un schéma présent sur la céramique du sud de la Gaule,
à savoir le thème des combats entre des gladiateurs  et des fauves, les fameuses uenationes. Il
convient de citer à cette occasion le texte de Dion Cassius (68.15.1) qui parle, pour l’an 107, de
123 jours de spectacles à Rome à l’occasion de la victoire finale sur Décébale : on aurait compté
Annie Allély & Dan Dana

37 Voir, entre autres, Labrousse 1981, 57-63 ; Settis 1989, 379-380 ; IDRE, I, 190-192 ; Bourgeois 1995,
107 ; Mees 1995, 138-139 pl. 34-35  ; Bruun 2004, 171-173 ; Stefan 2005, 692 ; Depeyrot 2007,
13-15  ;  Russu-Bolindeţ 2008 ; Mitthof 2010 ; Velcescu 2010, 54-66  ; Stifter 2010-2012 (avec la
démonstration du caractère gaulois des légendes).
38 Dans les sources latines comme dans les sources grecques, la graphie de son nom est tantôt Deci-/ƋƤƩƨ-,
tantôt Dece-/ƋƤƩƤ-. Voir Dana 2006, 114-116 et 2007.
121
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Fig. 4. Vase de Blain (Musée des Arts et des Traditions Populaires du Pays de Blain, Loire-Atlantique).

Les “trois morts” du roi Décébale

Fig. 5. Vase de La Graufesenque (Aveyron).


122
11 000 bêtes tuées et 10 000 gladiateurs dans les arènes. Il se peut, comme le supposent plusieurs
commentateurs, et dernièrement V. Rusu-Bolindeţ, qu’on ait affaire à des prisonniers de guerre
jouant le rôle de Décébale, et reproduisant son suicide dans l’arène. En effet, nous savons qu’à
l’époque de Néron et des Antonins, des spectacles de gladiateurs pouvaient reproduire, pour le
plus grand plaisir des foules, des scènes mythologiques ou des événements historiques39. Quoi
de plus facile pour frapper la mémoire récente des spectateurs que le rappel des expéditions
contre les Daces et les Parthes, avec le moment fort du suicide royal ? M. Labrousse, quant à lui,
pensait plutôt que les scènes historiques ont pu être présentées au public en arrière-plan sur des
tableaux peints, comparables à ceux qui existaient dans les triomphes romains40 (voir infra un
passage de Pline le Jeune).
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(3) Un autre vase fragmentaire de La Graufesenque, avec la légende DECIBALE.


Tous ces vases ont donc en commun un programme iconographique qui résume les deux
grandes victoires de Trajan, l’empereur Dacicus et Parthicus, y compris le suicide de Décébale.
Pour l’heure, à notre connaissance, il n’existe qu’un seul potier, L. Cosius, à La Graufesenque,
qui a créé ces modèles à la gloire posthume de Trajan. On a parfois pensé à une commande
officielle, puisque ce potier a aussi produit des vases représentant les travaux d’Hercule41. De toute
manière, c’est la seule fois qu’un événement historique, et plus précisément l’immortalisation
des exploits militaires d’un empereur, est représenté sur la terra sigillata. La céramique sigillée
était un moyen et un support certes originaux pour faire connaître les victoires de Trajan  ;
or cette poterie de très bonne qualité était, comme les monnaies (vecteur de la propagande
impériale), largement utilisée et diffusée. Elle nous informe ainsi sur la réception d’un thème
qui était devenu facilement reconnaissable. Comme le remarque avec justesse M. Labrousse,
il s’agirait de “l’adaptation, à un art mineur et populaire, celui de la céramique, d’une image
qui procède de la même intention de propagande politique que l’art triomphal officiel”42. Ce
support se complète bien avec les trophées officiels et touche surtout une frange plus importante
de la population – comme les monnaies d’ailleurs.

Mais comment interpréter cet ultime geste de Décébale ? Le désespoir du roi est pointé par
Dion Cassius, ce qui rejoint le topos de la raison acceptable, la desperata salus43, alléguée par les
sources notamment dans un contexte militaire in extremis – défaite totale, siège, encerclement,
fin d’une rébellion –, et dont les exemples sont innombrables44.

39 Coleman 1990 et 1993.


40 Labrousse 1981, 60.
41 Labrousse 1981, 62-63. Les travaux d’Hercule sont célébrés sur un fragment Drag. 37 découvert près de
Warington en Angleterre, et sur un vase de La Graufesenque. Pour les Antonins, Hercule était le symbole
de l’empire.
Annie Allély & Dan Dana

42 Labrousse 1981, 60.


43 Pour cette motivation, voir Van Hooff 1990, 85-94.
44 Donnons quelques exemples de suicides des chefs rebellés contre Rome : lors de la révolte de 21 p.C. en
Gaule, le Trévire Iulius Florus et l’Éduen Iulius Sacrovir, ce dernier suivi par ses compagnons (Tac., Ann.,
3.40-46) ; en 26 p.C., lors d’une révolte en Thrace, une partie des rebelles se rendirent, suivant l’exemple
de Dinis, tandis que les plus jeunes, selon Tac., Ann., 4.50.3, étaient “tiraillés entre Tarsa et Turesis. Tous
deux avaient décidé de périr avec la liberté (cum libertate occidere) ; mais Tarsa réclamait une fin prompte,
s’écriant qu’il fallait trancher d’un coup les espoirs et les craintes, et il donna l’exemple en se plongeant
l’épée dans la poitrine (dedit exemplum demisso in pectus ferro) ; il ne manqua pas de gens pour mourir de
la même façon” (trad. P. Wuilleumier).
123
Or la manière dont les autorités ont présenté cet acte fut certainement différente. Car il
existait à Rome deux manières d’interpréter le fait de se donner la mort : éviter le déshonneur
ou préférer un échappatoire lâche45. Il nous semble qu’il faut d’abord distinguer les suicides des
soldats daces de celui de Décébale. En effet, à plusieurs reprises on voit sur la Colonne Trajane
des scènes qui représentent des guerriers daces se donnant la mort. Sur la scène CXX, un groupe
de vingt-six Daces a choisi de mourir en buvant du poison préparé dans un récipient. Il en
va de même sur la scène CXL où cette fois quatre Daces se donnent la mort par les armes46.
Pour ces hommes, qui n’avaient aucune possibilité d’échapper à l’encerclement, le suicide était
certainement une alternative à la dure captivité romaine47. En effet, ils allaient connaître le
statut déshonorant de prisonniers de guerre, puis la condition d’esclaves, et certains d’entre eux
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pouvaient être jetés dans l’arène pour les jeux lors du triomphe de Trajan48. Ces morts volontaires
peuvent être comparées, pour l’époque républicaine, à celles des Numides49, des Espagnols50, ou,
sous le Principat, à celles des Bretons51 ou des Juifs52, pour ne donner que quelques exemples.
Pour les Romains, si l’on se fie aux témoignages littéraires, toujours très stéréotypés, les suicides
des “Barbares” ne sont que la conséquence irréfléchie de leur furor53.
La même analyse ne saurait pourtant pas s’appliquer à la situation de Décébale. Il faut
distinguer, il nous semble ici, les raisons qui ont poussé ce roi au suicide de la récupération qui
en a été faite par Trajan. Le suicide de Décébale peut être compris comme un acte héroïque54
ou plutôt comme un acte désespéré. Plutôt que tomber vivant dans les mains des Romains,
ce qu’espérait indubitablement Trajan, il préféra se donner la mort en se tranchant la gorge.
Par ce dernier choix, Décébale, qui connaissait certainement bien les habitudes romaines, ne
participerait pas au triomphe du Princeps et ne serait pas tué ensuite comme Vercingétorix en 46

45 Voir, en général, Coulston 2003, spéc. 404 (“suicide before dishonour” ou “desperately savage escape,
denoting cowardice and lack of character”) ; cf. aussi Bruun 2004, 158 et n° 23.
46 Stefan 2009, 456-457.
47 Comme l’explique Stefan 2005, 666 et 2009,  455-458. Selon le témoignage intéressant de Criton –
médecin de Trajan et participant à la guerre, auteur d’une monographie sur les guerres daciques –, au
cours de la description du butin emporté par les Romains, ils auraient capturé “500 000 hommes avec
leurs armes” ; le chiffre est certainement fantaisiste (Criton, Getika, FGrHist 200 f1 = Lyd., Mag., 2.28).
D’autres Daces furent recrutés dans l’armée romaine, pendant et après les guerres ; voir Dana & Matei-
Popescu 2006 et 2009.
48 À l’occasion du triomphe d’Octavien après Actium, des Daces furent jetés dans l’arène pour combattre des
Suèbes (D.C. 51.22.6). On connaît un exemple épigraphique de gladiateur dace, “tué par le destin, et non
par la main d’un homme” : l’épitaphe d’Amabilis, secutor, nat(ione) Dacus, pug(narum) XIII, fato decepto
Les “trois morts” du roi Décébale

non ab homine (CIL, III, 14644 = ILS, 5111 = IDRE, II, 302, en Dalmatie).
49 Sall., Jug., 76.6.
50 Liv. 28.22-23.
51 Tac., Agr., 38. Les Bretons, vaincus, n’hésitèrent pas à tuer leurs femmes et leurs enfants.
52 Jos., BJ, 3.331 et 387-391, 4.79-80, 6.430 et 7.321-401.
53 Sur la Colonne, il n’y a aucune compassion de la part des Romains devant les souffrances des Daces (ainsi
Galinier 2007, 67).
54 Les historiens roumains préfèrent parler d’un “suicide héroïque” (ainsi Vulpe 1988, 83). Il convient de
laisser de côté d’autres interprétations du suicide de Décébale, telle l’explication mystique chez Paribeni
1975, 306, lequel évoque, à tort, la religion de Zalmoxis (“concede il suicido come ultimo conforto ai
troppo gravamente percossi dalla sventura, lo esalta anzi, e lo sublima con soprannaturali promesse”) à
propos de la scène du suicide collectif ; il faut également réfuter l’hypothèse récente d’un sacrifice assumé,
similaire à la mort héroïque au combat (Rustoiu 2008, 156-158).
124
a.C. (au Tullianum)55, bien que la mise à mort à la suite du triomphe ne soit pas automatique,
puisqu’elle dépendait des circonstances politiques56. Le roi dace avait, par ses actions, remis
en question les termes du traité de 102, et il était peu probable que Trajan soit clément à son
égard, d’autant plus que les ambiguïtés du règne de Domitien étaient encore présentes à l’esprit
des citoyens de l’empire. Le suicide était certes pour Décébale un moyen de sauvegarder son
honneur et sa liberté. D’autres opposants, tels que Iulius Florus et Iulius Sacrovir en Gaule, et la
reine des Icéniens, Boudicca, en Bretagne, s’étaient suicidés57 lorsqu’ils prirent conscience que la
situation politique et militaire était désespérée et qu’ils risquaient d’être capturés. En revanche,
des membres de la famille royale et d’autres proches de Décébale furent capturés vivants, selon
la Colonne Trajane, et ont vraisemblablement été représentés sur la frise de Bénévent, après avoir
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participé au triomphe de 10758.


Loin de susciter l’admiration de ses adversaires, cette mors uoluntaria fut perçue, ou plutôt
projetée par les autorités, comme une ultime marque de la superbia du roi déchu, selon l’analyse
récente de M. Galinier59. Il faudrait se placer du point de vue romain et impérial : bien plus que
le simple succès militaire, Trajan, comme son prédécesseur Domitien par ailleurs, fit une place
importante à la célébration de sa victoire sur les Daces et il sut habilement interpréter le suicide
de Décébale à son avantage.
En effet, il nous semble, comme l’a très bien écrit Jean-Louis Voisin60 dans son article sur “la
mort volontaire”, que le suicide de Décébale a été vu par les Romains comme un aveu de faiblesse
physique et mentale. Après l’examen d’environ six cent cinquante cas de morts volontaires dans
le monde romain, il remarque que la période flavienne et les deux premières décennies de la
période antonine connaissent un changement notable sur la perception romaine du suicide.
Jusqu’à la fin du ier s. p.C, la mors uoluntaria est valorisée, en tant qu’affirmation de la liberté
personnelle. Mais, à partir de cette date, elle est souvent condamnée, parce qu’elle est ressentie
comme une fuite et une désertion de la part du suicidé. Nous suivons donc J.-L. Voisin lorsqu’il
interprète la mort de Décébale, du point de vue romain et impérial, comme “l’aboutissement de
sa lâcheté et de sa faiblesse”61.

55 Sur la mise à mort de Vercingétorix : D.C. 40.41.3 et 43.19.4 ; Plu., Caes., 27.5. Vercingétorix avait servi
probablement, comme le souligne Goudineau 2001, dans les armées de César, à la tête d’un détachement
de cavaliers arvernes. La grande rébellion de 52 a.C. est vue comme une trahison, d’où le refus de clémence
de la part de César. Ainsi D.C 40.41, sur les raisons de cette mise à mort : “Après cette défaite, Vercingétorix
[…] espérait que l’amitié (ƴƨƪрƠ) qui l’avait uni autrefois à César lui ferait obtenir grâce […]. César au
contraire, lui fit un crime de souvenirs sur lesquels il avait compté pour son salut. Il mit sa lutte récente en
opposition avec l’amitié qu’il rappelait”.
56 Beard 2007, 128-132 ; Östenberg 2009, 160-163.
57 Pour Florus et Sacrovir, se référer à Tac., Ann., 3.42.3 ; 3.46.4 ; selon le même Tacite (Ann., 14.37.2),
Annie Allély & Dan Dana

Boudicca se serait empoisonnée (uitam ueneno finiuit).


58 Les triomphes daciques, “célébrés l’un pour la première fois sur une nation invincible (ex inuicta gente),
l’autre pour la dernière” (en 107), selon Plin., Ep., 8.4.2 (voir infra). On peut exploiter, en revanche, les
reliefs ornant la frise d’entablement de l’arc de triomphe de Bénévent inauguré en 113-114 ; voir Rotili
1972.
59 De même, Belloni 1990, 102.
60 Voisin 2001, 84-85.
61 Voisin 2001, 85. Selon l’analyse de Boymel Kampen 1995, 63, “with one hand, the artists give Decebalus
nobility ; with the other, they take it away to project the complex image of relations among gender, rank,
and ethnicity that are necessary to maintain the ideology of victory”.
125
Sur la Colonne Trajane, malgré son incontestable intensité tragique, et comme sur les
sigillées de La Graufesenque d’ailleurs, les représentations du suicide du roi dace visent d’abord
à dénigrer et non à louer le courage du roi dace. C’était aussi la meilleure façon de symboliser
la victoire finale de Rome sur tous ceux qui s’opposeraient à sa maiestas : aucun échappatoire
n’était possible. Le suicide de Décébale, qui mettait fin symboliquement à vingt années de
guerre entre Rome et les Daces, fut donc célébré par la propagande impériale pour frapper la
mémoire des contemporains, mais aussi pour discréditer de manière durable le roi dace62.

Tuer l’ennemi : la décapitation et l’amputation de la main droite


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La publication en 1970 d’une stèle funéraire rédigée en latin63 apporta des données
spectaculaires et créa des vagues dans le monde scientifique. Il s’agit de la fameuse épitaphe
du captor Decebali, magistralement éditée et commentée par M. P. Speidel64 (fig. 6).
La stèle fut commandée de son vivant par le vétéran Ti. Claudius Maximus65, originaire du
territoire de la colonie romaine de Philippes de Macédoine et mort sous le règne d’Hadrien,
puisque Trajan est qualifié de diuus. Le texte, particulièrement long, mais dont la partie finale
manque, expose sa carrière détaillée, une véritable aubaine pour les spécialistes de l’histoire
militaire. L’on apprend qu’au moment de la seconde guerre dacique, Ti. Claudius Maximus
était duplicarius dans une unité auxiliaire, l’ala II Pannoniorum (et plus tard decurio de la
même aile) ; détaché dans un corps expéditionnaire d’exploratores montés, il fut le chef du
contingent qui avait capturé Décébale tout juste après que ce dernier s’était donné la mort,
coupa la tête du roi et la rapporta à Ranisstorum66, où devait se trouver l’empereur et son
état-major : quod cepisset Decebalu(m) et caput eius pertulisset ei Ranisstoro. Vanterie de miles
gloriosus67, certes, mais une autre pièce précieuse du puzzle, qui complète les enseignements
succincts fournis par les sources littéraires et par la Colonne Trajane. Car la capture comme
la présentation de la tête du roi constituent désormais une “preuve absolue de la victoire
romaine”68. Il convient de rappeler que l’expression caput referre – et d’autres formulations

62 Pourtant, l’usurpateur P. Cassius Regalianus (ou Regilianus pour les Scriptores Historiae Augustae),
originaire de l’aire balkano-pannonienne et proclamé empereur vers 260, se prétendait descendant de la
lignée de Décébale (gentis Daci<a>e, Decibali ipsius, ut fertur, adfinis : SHA, Trig. Tyr., 10.8). Preuve qu’au
iiie s., ce nom n’était plus celui d’un ennemi perfide, mais celui d’un grand roi du passé, susceptible d’être
un nom approprié pour les personnes originaires des contrées danubiennes en quête d’une origine noble.
63 Découverte en 1965 à Grammeni près de Philippes de Macédoine (conservée au Musée de Drama).
64 Speidel 1970a ; AE, 1969-1970, 583  ;  Pflaum 1972 ; Alexandrescu-Vianu 1974 ; Mihailov [1974]
Les “trois morts” du roi Décébale

2007 ; Gostar 1977 ; Gagé 1986 ; IDRE, II, 363 ; Pilhofer 2000, n° 522, 506-510 (= 2009², n° 522,
619-623)  ;  Migliorati 2003, 103-107 ; Depeyrot 2007, 11-12. Les lignes concernant la guerre
dacique précisent : … item | bello Dacico ob uirtu|te(m) donis donatus ab im|p(eratore) Domitiano. Factus
dupli(carius) | a diuo Troiano in ala secu(n)d(a) | Pannoniorum, a quo et fa(c)|tus explorator in bello Da|cico
et ob uirtute(m) bis donis | donatus bello Dacico et | Parthico, et ab eode(m) factus | decurio in ala eade(m),
quod | cepisset Decebalu(m) et caput | eius pertulisset ei Ranissto|ro.
65 Son onomastique banale suggère une citoyenneté récemment acquise (père ou grand-père libéré d’une
unité auxiliaire) ; il pourrait même être issu d’une famille d’origine indigène.
66 Toponyme dace inconnu, malgré plusieurs tentatives de localisation ; voir Speidel 1970b ; Gostar 1977,
80-82 ; Schindler 1981 ; Glodariu 1981.
67 Selon l’expression de Settis 1989, 378-379.
68 Ainsi Gagé 1986, 119. On ne suivra pourtant pas cet auteur lorsqu’il voit dans Trajan un “vengeur sacré”
(p. 123).
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Fig. 6. Stèle funéraire de Ti. Claudius Maximus


(Musée de Drama, Grèce).

similaires, telle caput perferre sur l’épitaphe de Philippes – constitue presque un terme technique,
dès qu’il est question des têtes des ennemis69.
L’iconographie du monument est en accord avec le texte, plus précisément avec le principal
exploit de son commanditaire, qu’on pourrait appeler “l’exploit de sa vie”. Deux reliefs sont
figurés au-dessus du champ épigraphique. Dans le registre inférieur sont représentées les
décorations reçues  : deux torques et deux bracelets (armillae)70. Le registre supérieur  est, en
revanche, plus intéressant : le vétéran est figuré sous les traits d’un cavalier au galop, coiffé d’un
casque, revêtu d’une cotte de mailles, tenant un bouclier rond et deux javelots dans la main
gauche, tandis qu’il brandit un glaive de la main droite ; il se dirige vers un guerrier terrassé :
sous les traits d’un guerrier dace – on remarque les braies, le bonnet pointu (pileus), le bouclier
Annie Allély & Dan Dana

hexagonal derrière lui –, on reconnaît Décébale à l’agonie, lâchant de sa main droite l’épée
courbée (falx) avec laquelle il vient de se donner la mort.

69 Comme le constate opportunément Bruun 2004, 165.


70 Les commentateurs remarquent toutefois son lent avancement ; à vrai dire, si pour Ti. Claudius Maximus
il s’agissait d’un exploit de taille, aux yeux de Trajan et des autorités il n’avait capturé que la dépouille du
roi, laissant ainsi s’échapper l’occasion de le présenter vivant lors du triomphe.
127
Ce monument ne peut pas toutefois être analysé de la même façon que la scène de la
Colonne Trajane. En effet, il relève de la sphère privée, même s’il représente le suicide du plus
acharné des adversaires contemporains de Rome. L’examen iconographique de la stèle suscita
des interprétations assez différentes, ou plutôt complémentaires  :  M. P. Speidel l’analyse
comme un exemple précieux de la Soldatenkunst, dans la série des reliefs représentant le cavalier
vainqueur de l’ennemi, mais aussi comme une autre version sur la mort du dernier roi dace (ce
qui est néanmoins discutable)71 ; M. Alexandrescu-Vianu constate la fusion de deux éléments
iconographiques détachés de schémas différents, à savoir des scènes de charge et des ennemis
vaincus ; G. Mihailov reconnaît le schéma, habituel en Thrace et en Macédoine Orientale, du
“Cavalier Thrace”, et croit reconnaître l’image héroïsée du défunt72 ; cette dernière interprétation
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est acceptée par S. Settis, qui précise qu’elle fut adaptée aux détails figurant Décébale (pileus,
épée courbée)73.

Après s’être interrogé sur les différentes significations du suicide, il convient maintenant
de réfléchir sur la pratique de couper des têtes. D’entrée de jeu, il faut réfuter les thèses selon
lesquelles la décapitation serait une “pratique barbare” (C. Cichorius et A. Malissard, entre
autres). J.-L.  Voisin a bien montré que les Romains, à l’instar d’autres peuples, coupaient
parfois la tête de leurs ennemis74, qu’il s’agisse d’ennemis de l’intérieur (d’époque républicaine,
comme Cicéron, ou impériale, comme Pescennius Niger) ou extérieurs (tel le jeune roi parthe
Pacorus). Dans l’appendice de son étude consacrée à ce phénomène certes fascinant pour les
modernes, J.-L. Voisin commente “Les têtes coupées de la Colonne Trajane”75, à savoir six scènes
(XXIV-XXV, LVI, LXXII, CXIII, CXLVII) où l’on aperçoit soit des têtes coupées exhibées par
les soldats romains, soit des têtes fichées : ce sont les signes éclatants de la uirtus des Romains et
de leur victoire sur les Daces.
La tête symbolise le pouvoir, mais c’est en même temps la partie du corps la plus facile à
transporter. On ignore en revanche le sort des restes de la dépouille de Décébale : mais le plus
important était fait – la tête du roi vaincu devenait le trophée manifeste de sa propre défaite.
L’exemple de la décapitation de Décébale entre dans le troisième type établi par J.-L. Voisin,
celui de la poursuite. Les têtes coupées sont habituellement rapportées vers le centre du
pouvoir ; or celle de Décébale fit ce voyage en deux temps76, car “rien n’est plus exemplaire que

71 M. P. Speidel  distinguait entre deux versions de la mort  : la version “haute”, d’une mort courageuse
(Colonne Trajane, inscription de Rome, Dion Cassius) ; la version “basse”, du roi capturé par les Romains
Les “trois morts” du roi Décébale

et ensuite décapité. Il a été suivi par Gagé 1986, 119 : un document nouveau “venu exclure complètement
cette version du suicide : probablement traqué et menacé dans ses abris de la Dacie septentrionale par une
poursuite romaine de plus en plus serrée, Décébale a été tué dans un combat singulier, à cheval, par un
sous-officier de cavalerie de Trajan, lequel, vainqueur, s’est chargé de lui trancher la tête”.
72 Il met en rapport cepisset avec ћƪƠơƤ, l’accent étant mis sur la capture du roi.
73 Settis 1989, 379.
74 Voisin 1984 (sur la décapitation de Décébale, 251 et 253). Voir récemment les observations de Poucet
2007, qui distingue entre le fait de “chasser des têtes” et celui de “couper des têtes” ; il commente aussi
le livre de Sterckx 2005. J. Poucet insiste sur le contexte : la décapitation judiciaire, la décapitation lors
d’opérations militaires, la chasse aux têtes à l’époque des proscriptions, la chasse aux têtes en dehors des
proscriptions, d’autres exemples de têtes coupées.
75 Voisin 1984, 285-292.
76 Il faut certainement supposer une quelconque technique de conservation d’une tête lors de son voyage.
128
l’orchestration des différents épisodes successifs à la décapitation de Décébale”77  : la tête fut
d’abord apportée par Ti. Claudius Maximus à Ranisstorum, où se trouvait vraisemblablement
l’état-major de Trajan, donc le centre mobile, celui de la décision impériale en pleine guerre ;
puis, elle fut montrée à l’armée, rassemblée à cet effet, soit à Ranisstorum, soit dans un autre
camp érigé, comme autant d’autres, pour les nécessités temporaires de l’expédition ; enfin, elle
fut envoyée à Rome, en vue de la célébration de la uictoria Dacica dans le centre de l’empire.

Enfin, selon L. Rossi, des allusions à la décapitation de Décébale figureraient sur plusieurs
types du monnayage célébrant les victoires daciques : on y aperçoit Trajan avec le pied posé sur
la tête d’un Barbare, laquelle serait, d’après l’historien italien, celle du roi dace78.
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On peut imaginer la rapidité avec laquelle les exploratores, avec à leur tête Ti. Claudius
Maximus, arrivèrent à Ranisstorum afin de présenter, essoufflés, cette preuve décisive à l’empereur
à l’attente de nouvelles sur la fuite de son ennemi. On peut imaginer la propagation du bruit
de la capture et de la décapitation du roi parmi les troupes romaines en marche ou installées en
Dacie, comme parmi les Daces vaincus ou encore insoumis. On peut imaginer enfin l’affluence
vers l’état-major de Trajan et la diffusion des premières versions contradictoires. L’essentiel était
désormais fait : la capture, puis l’exposition devant les soldats rassemblés à cet effet de la tête
de Décébale (scène CXLVII, voir ci-dessous), avec la publicité de sa mort, symbolisent la fin
de la guerre et l’avènement de la victoire romaine sur un ennemi particulièrement difficile à
combattre. Une nouvelle uictoria Dacica, définitive, pouvait être proclamée, en même temps
que le bruit, ainsi que les messages officiels sur la capture de Décébale, se propageaient à l’échelle
de l’empire.

Excursus : la main droite du roi dace fut-elle coupée à son tour ?


La scène CXLVII, malheureusement très abîmée, a suscité plusieurs interprétations79  ;
cependant, tous les historiens reconnaissent l’exhibition dans un camp/forteresse, devant les
soldats romains rassemblés, de la tête de Décébale – on y voit une tête barbue, avec le pileus
caractéristique des aristocrates daces –, par deux officiers80, sur un support que les commentateurs
décrivent à tour de rôle comme un scutum, un tissu, un plateau ou un bassin. Cette manifestation
précède la sixième acclamation impériale, avec une adlocutio finale de Trajan.
Or, selon certains commentateurs de la scène, on aurait exhibé à cette occasion, en plus
de la tête, la main droite du roi. Les interprétations sont divergentes  : C. Cichorius81, avec
pertinence, cite comme analogie le jeune Cyrus, dont la tête et la main droite furent coupées

77 Voisin 1984, 271.


78 Rossi 1971 ; Bruun 2004, 165-166.
Annie Allély & Dan Dana

79 Voir Cichorius 1900, 368-371, pl. 108 (reprise dans Depeyrot 2007, III, p. 282) ; Petersen 1903, 119 ;
Panaitescu 1923, 404-405 ; Lehmann-Hartleben 1926, 11 ; Rossi 1971, 147 ; Speidel 1971a, 167-174 ;
Daicoviciu 1972, 333 ; Gauer 1977, 40 (et n. 246 à la p. 104) ; Voisin 1984, 289-290 ; Cizek 1983,
328 ; Gagé 1986, 119 et 122 ; Lepper & Frere 1988, 177-179 ; Hannestad 1988, 165 et n. 65 ; Settis
1988, pl. 272 ; Vulpe 1988, 230-231 ; Koeppel 1992, 110, cat. n° 147 ; Coarelli 1999, 217, pl. 173 ;
Petolescu 2001, I, 687 et 715 ; Stefan 2005, 665 ; Depeyrot 2007, I, 335 (scène 135) et III, 217, pl. 109
Bartoli ; Galinier 2007, 65 n° 70 ; Depeyrot 2008, 219 (scène 135) ; Stefan 2009, 444-445.
80 Le plus probablement portant des casques, d’après les dessins de Piranesi et de Santi Bartoli.
81 Suivi, pour l’identification de la main droite, par exemple par W. Gauer, S. Settis, F. Coarelli, et par les
historiens roumains, tels E. Panaitescu et H. Daicoviciu, entre autres.
129
après sa défaite à Counaxa, en 401 a.C82. En
effet, comme l’explique F. Mari, cette mutilation,
exceptionnelle dans le monde achéménide, peut-
être interprétée comme la vengeance symbolique
d’Artaxerxès contre le frère qui avait déclenché
une guerre à son encontre et avait tenté de le tuer
au combat. Mais cette amputation peut aussi être
mise en relation avec le manquement à la pistis
envers le Grand Roi. En effet, chez les Perses,
toute forme de pouvoir provenait en dernière
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instance des relations de fidélité envers le Grand


Roi, à travers des rituels, comme la poignée de
main qui constituait d’ailleurs le rituel le plus
important83.
Au contraire, M. P. Speidel, suivi par F. Lepper
et S. Frere, soutien(nen)t que la main observable
à côte de la tête n’est pas celle de Décébale, mais
qu’elle appartiendrait à l’un des deux officiers,
nul autre que Trajan84.
Et pourtant, la vérification de quelques
dessins et photographies permet d’affirmer avec
certitude que la main droite du roi, avec les cinq Fig. 7a. Colonne Trajane, scène CXLVII : dessin de la
Soprintendenza archeologica di Roma.
doigts bien visibles, figurait bel et bien à côté de
la tête de Décébale exhibée sur un support par les
deux officiels. Citons, en guise d’exemple :
– un dessin dans une publication de la Soprintendenza archeologica di Roma85 (fig. 7a) ;
– une photographie dans la monographie de F. Coarelli86 (fig. 7b) ;
– enfin, une gravure de P. Santi Bartoli, au xviie s. (Rome, 1667, Colonna Trajana)87 (fig. 7c).
Nous sommes tout à fait d’accord avec E. Panaitescu qui explique déjà le geste de couper
la main droite par l’infidélité de Décébale88. C’est en tant que symbole de la fides que la main

82 Xen., An., 1.10.1 : ч›ƮƲҮƫƬƤƲƠƨѤƩƤƴƠƪүƩƠұѤƵƤұƯѤƣƤƭƨҬ.


83 Selon F. Mari (per litteras, 12/10/2011). Le passage de Plutarque (Art., 13) remonte au fr. 16.64 de Ctésias
de Cnide, cité plus longuement par le patriarche byzantin Photios : “outrages infligés au corps de Cyrus
Les “trois morts” du roi Décébale

par son frère Artaxerxès : il lui trancha lui-même la tête et la main avec laquelle Cyrus avait cherché à
l’atteindre et il triompha” (Ctésias de Cnide, La Perse, l’Inde, par Lenfant 2004, 143). Pour la signification
de cette mutilation, voir l’article de F. Mari dans cet ouvrage : “La main infidèle. Le Grand Roi et la
mutilation de Cyrus le Jeune”.
84 Speidel 1970, 150, sur l’empereur et l’un de ses comites, à l’occasion de la dernière adlocutio, signifiant la
fin de la guerre ; aussi 1984, I, 371, citant une vérification du moulage de la Colonne Trajane, au Musée
National de Bucarest, effectuée par les historiens roumains E. Condurachi et D. M. Pippidi ; Lepper & Frere
1988, 178.
85 Martines 2001, pl. 69 (dessin : I. Diotallevi, A. M. Saccomanno).
86 Coarelli 1999, 217, pl. 173 ; et une autre dans l’article de Speidel 1970a, pl. XV.2.
87 Reproduit, entre autres, dans Depeyrot 2007, III, 217, pl. 109.
88 Panaitescu 1923, 405  ;  Gagé 1986, 122 ; de même, chez Galinier 2007, 64-67, spéc. 65 n. 70  : la
réputation de Décébale était celle d’un “chef de guerre efficace, mais cruel et, surtout, briseur de traités”.
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Fig. 7b.Photographie dans F. Coarelli (La Colonna Traiana, Rome, 1999, Pl. 173).
Annie Allély & Dan Dana

Fig. 7c. Gravure de Pietro Santi Bartoli (Rome, 1667, Colonna Trajana).
131
droite du roi perfide, impie et briseur de traités, tel qu’il est décrit par les sources littéraires, fut
coupée – en guise de punition de sa perfidia, de son mépris des foedera. Rappelons brièvement
les évènements précédents : les morts d’Oppius Sabinus (décapité) et de Cornelius Fuscus (laissé
sans sépulture), le traité plutôt avantageux avec Domitien, utilisé pour renforcer son royaume, le
non-respect des clauses de paix à la fin de la première guerre dacique. En effet, selon Dion Cassius
(68.10.3) :
“Mais, lorsqu’on lui eut annoncé que Décébale contrevenait à plusieurs articles du traité, qu’il
faisait provision d’armes, qu’il recevait des transfuges, qu’il élevait des forteresses, qu’il envoyait
des ambassades chez ses voisins, qu’il ravageait le pays de ceux qui avaient précédemment pris
parti contre lui, qu’il s’était emparé de terres appartenant aux Iazyges, terres que Trajan refusa
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depuis de leur rendre lorsqu’il les lui redemandèrent ; alors le Sénat déclara une seconde fois
Décébale ennemi de Rome, et Trajan, une seconde fois aussi, se chargea de lui faire la guerre en
personne, et non par d’autres généraux”.

En plus, au cours de la seconde guerre dacique, Décébale eut une conduite outrageuse à
l’encontre de Trajan quand la tension entre les deux camps atteignit le paroxysme. Lors de la phase
finale de la confrontation, Décébale utilisa la ruse et la trahison : il envoya des transfuges en Mésie,
chargés d’assassiner Trajan89 ; il captura un ami de l’empereur, le consulaire Pompeius Longinus,
venu comme ambassadeur, qu’il utilisa comme otage ; après l’ultimatum offensant du roi dace,
Trajan temporise, alors que Longinus, aidé par son affranchi, se suicide par poison, sauvant
l’honneur de son camp90  : nous avons ici l’exemple d’un “bon suicide”, dans la tradition des
commandants d’époque républicaine. La superbia et l’insolentia manifestées à plusieurs reprises,
pour reprendre l’un des termes de Pline le Jeune (voir infra), expliquent donc cette mutilation
supplémentaire de l’ennemi de Rome.
Toutefois, il nous semble évident que c’est Trajan qui a donné l’ordre de couper la main
droite de Décébale. En aucun cas il ne peut s’agir d’une initiative personnelle d’un soldat ou de

89 D.C. 68.11.3 : “Décébale échoua par la force, mais il faillit faire périr Trajan par la ruse et la trahison : il
lui envoya en Mésie des transfuges chargés de l’assassiner, attendu que, d’un abord facile en tout temps,
il recevait alors sans distinction, à cause des besoins de la guerre, quiconque voulait lui parler. Mais ils n’y
purent réussir, l’un d’eux ayant été arrêté sur un soupçon et ayant avoué tout le complot à la torture”.
90 C’était un uir consularis, évoqué, sans qu’il soit nommé, par Fronton, De Bello Parthico, 2. Le récit de
ses mésaventures est conservé dans le résumé de Dion Cassius (68.12) : “Longinus, qui commandait un
détachement de l’armée romaine, et dont il avait éprouvé la valeur dans la guerre, s’étant, d’après son
invitation, laissé attirer à une entrevue avec lui sous prétexte qu’il ferait sa soumission, Décébale s’en saisit
et l’interrogea publiquement sur les projets de Trajan ; et, comme celui-ci refusa de rien révéler, il le retint
Les “trois morts” du roi Décébale

en garde libre. Décébale alors envoya un ambassadeur à Trajan pour demander qu’on lui abandonnât le
pays jusqu’au Danube, et qu’on lui remboursât tous les frais de la guerre, à la condition qu’il rendrait
Longinus. Trajan ayant donné une réponse indécise, et dont les termes devaient montrer qu’il n’avait
pour Longinus ni beaucoup ni peu d’estime, afin de ne pas le perdre et de ne pas non plus acheter cher
sa rançon, Décébale, examinant ce qu’il devait faire, hésita ; et Longinus, à qui (son affranchi) avait, dans
l’intervalle, procuré du poison, promit au roi de le réconcilier avec Trajan, de peur que, soupçonnant
son intention, il ne le fit garder plus étroitement ; puis, il écrivit une supplique à Trajan, supplique qu’il
chargea l’affranchi de porter, afin d’assurer sa sûreté. L’affranchi ainsi éloigné, Longinus prit le poison
pendant la nuit, et mourut. Cela fait, Décébale réclama l’affranchi à Trajan, promettant de lui donner
en échange le corps de Longinus et dix captifs, et aussitôt il lui envoya le centurion pris avec Longinus,
dans l’espérance qu’il ferait réussir son dessein ; par ce centurion, Trajan connut tout ce qui se rapportait
à Longinus. Néanmoins il ne le renvoya pas et ne rendit pas non plus l’affranchi, estimant la vie de cet
homme préférable, pour la dignité de l’empire, à la sépulture de Longinus”.
132
Ti. Claudius Maximus. Nous pouvons ici faire une comparaison avec Antoine qui, en décembre
43 a.C., donna l’ordre de couper la tête et la main droite de Cicéron91. Dans les deux cas, Cicéron
et Décébale avaient rompu la fides publique ou entre deux parties, ainsi que la concordia qui les
liait, le premier à la République, le second à Trajan et à l’empire.

L’outrage fait au corps : l’exposition aux Gémonies


Le troisième acte concerne l’envoi de la tête de Décébale à Rome, et son traitement ultérieur.
L’épitomé de Dion Cassius (68.14.3) mentionne, après le suicide du roi, l’envoi de la tête du roi à
Rome : ѤƩƤƴƠƪүƠҏƲƮԏїưƲүƬԕҸƫƦƬч›ƤƩƮƫҲƱƧƦ. Au xiie s., l’érudit byzantin J. Tzetzès évoque
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dans ses Chiliades, au sujet de la victoire de Trajan et sur la base du même texte de Dion Cassius, la
capture de la tête de Décébale et de prisonniers de guerre (Chil., 2.78) : ƲүƬƋƤƩƤơҬƪƮƳƩƤƴƠƪүƬ
ƱҵƬ ƠѳƵƫƠƪҸƲƮƨư ыƢƷƬ. Un autre lettré byzantin, Kékauménos, ajoute dans son Stratégikon le
détail – soit-il un écho de Dion Cassius, ou simplement une invention personnelle – de l’exposition
de la tête de Décébale, plantée sur une pique, au milieu de Rome : ƲүƬƩƤƴƠƪүƬї›ұƣҴƯƠƲƮư
чƬƠƯƲƦƧҮƬƲƮư їƬ ƫҮƱӶ Ʋӹ ›ҴƪƤƨ ԕƷƫƠҲƷƬ (p.  226 Spadaro). Ce détail curieux a été, à notre
connaissance, négligé ou ignoré par la plupart des commentateurs.
D’après plusieurs historiens modernes, la tête fut probablement exhibée lors du triomphe à
Rome92, le munus de l’an 107, qui dura 123 jours selon Dion Cassius (68.15.1). La meilleure
illustration de ces célébrations est conservée chez Pline le Jeune, dans son Panégyrique de Trajan.
Tout d’abord, on reconnaît une allusion à Décébale, non-nommé, “si quelque roi barbare
(barbarus rex) a poussé l’insolence et la folie (insolentiae furorisque) jusqu’à mériter ta colère et ton
indignation” (Pan., 16.5). S’ensuit une description éloquente (Pan., 17.1-3) :
“Je crois contempler déjà un triomphe que chargent non les dépouilles de nos provinces et l’or
extorqué à nos alliés93, mais les armes ennemies et les chaînes de rois prisonniers (captorumque regum
catenis) ; je me vois cherchant à reconnaître ces chefs aux noms interminables et aux statures dignes de
ces noms ; je crois voire les brancards lourds des atrocités qu’ont osées les barbares, chaque prisonnier
suivre, les mains liées, l’image de ses forfaits, puis toi-même qui, debout, du haut de ton char, presses
par derrière les nations domptées, et devant ce char les boucliers que tu as transpercés de ta main.
Toi-même tu ne manqueras pas de dépouilles opimes au cas où quelque roi oserait se mesurer avec toi
[…]” (trad. M. Durry).

Mais quand la tête du roi déchu fut-elle exposée à Rome ? A-t-on choisi de l’exhiber lors du
triomphe dacique, parmi les armes, les prisonniers et les richesses diverses94, au milieu des foules
éblouies ? À vrai dire, une indication chronologique nous précise l’année où le macabre trophée
fut utilisé afin de marquer le rejet définitif de la superbia du roi déchu. L’exposition finale de la tête
de Décébale, vouée aux Gémonies, est attestée dans un fragment des Fasti Ostienses de l’an 106 :
Annie Allély & Dan Dana

91 Voir dans cet ouvrage Allély 2014b ; pour la bibliographie sur la Fides et la Concordia, nous renvoyons
également le lecteur à cet article.
92 Ainsi Panaitescu 1923, 404-406. Pour le triomphe sur les Daces, voir Egelhaaf-Gaiser 2002 ; Migliorati
2003, 111-113.
93 Par opposition aux triomphes de Domitien.
94 Dont le fameux trésor royal caché dans le lit du fleuve rivière Sargetia ; cf. Criton, Getika, FGrHist 200 f1
(=Lyd., Mag., 2.28) ; D.C. 68.14.3 ; Jean Tzetzès, Chil., 2.34.62 ; Colonne Trajane, scène CXXX.
133
[caput] Décibali [--- in scá]lis Gémóni[is iacuit?] 95. Par ce dernier acte, c’est le roi qui fut donc
traité comme un sacrilège et un parjure. Les Scalae Gemoniae, lieu réservé aux reprouvés, étaient
un escalier sur lequel on jetait le corps des suppliciés qui venaient d’être exécutés au Carcer. Cet
accès pour aller au Capitole, puisqu’il montait vers l’Arx, correspond probablement à l’actuel
escalier entre le Carcer et le temple de la Concorde. Dans ce secteur se trouvait également la
roche Tarpéienne ; l’exposition aux Gémonies, en usage au début de l’âge impérial, s’inscrit dans
un spectacle de rejet de l’ennemi, intérieur comme extérieur, au travers d’une mise en scène de
la violence symbolique96.
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La fin de Décébale, ennemi puissant et juré de Rome, marque politiquement la disparition


du royaume dace, transformé en 106 en province romaine, espace qui sera intensément colonisé
et militarisé. La victoire sur les Daces fit suite à un effort de guerre considérable, après deux
décennies de confrontation directe ou indirecte, et marqua très fortement les esprits  : des
provocations, des retournements de situation, plusieurs campagnes éprouvantes, des violences et
des atrocités dans chaque camp97, des décapitations, des suicides enfin. Chaque épisode entraîna
des répliques et s’accompagna d’une propagande à la plus grande échelle. C’est donc l’engrenage
d’ambitions, d’orgueils, d’espoirs et de désespoirs qui explique la fin en trois actes de Décébale.
La fin biologique d’une vie est certes différente de sa représentation, et à plus forte raison quand
il en va des modalités d’éliminer un ennemi de taille ; les moyens successifs d’élimination de
Décébale, en l’occurrence, illustrent le mieux ce processus. En effet, le pouvoir impérial romain,
une fois la Dacie conquise et pacifiée, sut avec tout autant d’habileté exploiter sa victoire en
discréditant le roi dace, du suicide jusqu’à la mutilation et l’exhibition de ses restes. Son suicide,
d’abord, tel qu’il apparaît représenté sur la Colonne Trajane ou à plus forte raison sur les sigillées
de La Graufesenque, est figuré comme l’acte d’un homme lâche et faible, incapable de faire face
à son destin. Sa décapitation et la section de sa main droite, ensuite, symbolisent la fin de son
pouvoir politique ainsi que la punition de sa trahison par le non-respect des engagements et
traités. Enfin, l’exposition de sa tête aux Gémonies, ultime outrage fait à sa dépouille comme à sa
mémoire, marque son rejet définitif par le populus Romanus. C’est en ce sens que ces trois actes,
suicide, décapitation et section de la main droite, et enfin exposition des restes aux Gémonies,
constituent bien les trois morts de Décébale. Les “trois morts” du roi Décébale

95 InscrIt., XIII.1, p. 198-199 (et commentaire p. 226) ; Vidman 1982, 46-47 (Hb) ; IDRE, I, 96 ; Bargagli
& Grosso 1997, 35 (Hb). Voir en général Fraschetti 2000.
96 Voir David 1984, 172-174 ; Coarelli 1994, 29-30 ; s.v. Scalae Gemoniae, dans Steinby 1999, IV, 241 ;
Barry 2008. Rappelons qu’en 69 a.C. Vitellius fut tué aux Gémonies.
97 Selon Fronton, les vétérans des guerres daciques méprisaient les flèches des Parthes, eux qui avaient
affronté les terribles falces des Daces (Princ. hist., 9  : cognitis militibus hostem Parthum contemnentibus,
sagittarum ictus post ingentiam Dacorum falcibus inlata uolnera despicatui habentibus).
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