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Cours IS UCAO NV II PDF
Cours IS UCAO NV II PDF
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
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UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
Formateur :
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CHAPITRE I : GENERALITES
Il est établi un impôt annuel sur l’ensemble des bénéfices réalisés par les sociétés et
autres personnes morales visées à l’article 4 du CGI. Cet impôt est désigné sous le
nom d’impôt sur les sociétés (article 2 du CGI). Les principales caractéristiques de
cet impôt sont les suivantes :
La loi fiscale fait une distinction de base entre les sociétés de capitaux et les sociétés
de personnes. Les sociétés de capitaux sont des sociétés dans lesquelles les
apports effectués se substituent à la personnalité des associés. Ces derniers ne sont
responsables des dettes de la société que dans la limite de leurs apports. Dans les
sociétés de personnes par contre, la personnalité des associés est prépondérante.
L’intangibilité du capital des sociétés de personnes ne revêt pas un caractère aussi
absolu que pour les sociétés de capitaux. Les associés sont ainsi indéfiniment
responsables des dettes de la société.
relèvent de l’impôt sur les sociétés (sociétés opaques) alors que les secondes
verront leurs associés imposés, chacun sur sa part des bénéfices (sociétés semi-
transparentes).
Il s’agit :
La loi fiscale offre à certaines sociétés de personnes la possibilité d’opter pour leur
imposition suivant le régime de l’impôt sur les sociétés. Il s’agit :
Paragraphe 2. Territorialité
a- Le principe
L’article 3 du CGI précise que l’impôt sur les sociétés est dû en raison des bénéfices
réalisés au Sénégal. En application de cette disposition, il convient de retenir que
seuls sont passibles de l’impôt sur les sociétés, les bénéfices réalisés par une
société sénégalaise dans des entreprises exploitées au Sénégal, quelle que soit leur
nationalité. Il en résulte que les bénéfices réalisés par une société sénégalaise dans
des entreprises exploitées à l’étranger ne sont pas soumis à l’impôt sur les sociétés
au Sénégal.
A l’inverse, une société étrangère est imposable à l’impôt sur les sociétés au
Sénégal à raison des bénéfices tirés des entreprises qu’elle y exploite. En
conséquence, les sociétés imposables au Sénégal ne peuvent faire état des pertes
réalisées par les entreprises qu’elles exploitent à l’étranger.
autres, d’éviter la double imposition de ressortissants d’un pays. C’est ainsi que
l’imposition d’un revenu qui relève normalement du Sénégal, compte tenu des règles
de territorialité, peut être dévolue à un autre pays conformément aux dispositions de
la convention fiscale liant ce pays au Sénégal.
Paragraphe 3. Les personnes morales non imposées à l’impôt sur les sociétés
Aux termes de l’article 5 du Code général des impôts, les sociétés et organismes
suivants ne sont pas dans le champ d’application de l’impôt sur les sociétés :
Elles sont prévues par les dispositions de l’article 6 du CGI (sociétés translucides).
Sont concernées par l’exonération d’impôt sur les sociétés, les sociétés
d’investissement (à capital fixe ou variable) dont au moins la moitié de la valeur nette
du portefeuille global est composée, à tout moment, d’actions de sociétés non cotées
en bourse.
L’exonération porte sur :
- la partie des bénéfices provenant des produits nets de leur portefeuille. Ces
sociétés cessent de bénéficier de l’exonération trois ans après leur création.
- les plus-values de cessions des titres détenus par ces mêmes entreprises
lorsque les titres cédés ont été conservés dans le portefeuille de la société
pendant une période minimale de trois années à compter de leur date
d’acquisition.
- Les plus-values de cession de titres réinvestis dans l’achat d’autres titres,
dans un délai de douze mois à compter de l’exercice de cession, et ce, quelle
que soit la durée de leur séjour dans le portefeuille de l’entreprise.
Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l'actif net à la
clôture et à l'ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à
l'impôt, diminuée des suppléments d'apport et augmentée des prélèvements
effectués au cours de cette même période par l’exploitant ou les associés.
L'actif net s'entend de l'excédent des valeurs d'actif sur le total formé au passif par
les créances des tiers, les amortissements et les provisions justifiées. »
1. La première est dite théorie du compte de résultat : elle est fondée sur une
approche analytique en ce qu’elle vise l’ensemble des opérations de toute nature
réalisées au cours d’un même exercice ;
2. La seconde est dite théorie du bilan : elle est fondée sur une approche synthétique
et vise le résultat de la comparaison de deux bilans successifs : toute variation
positive de l’actif net, c'est-à-dire des capitaux propres, dégage un bénéfice
imposable, tandis que la variation négative dégage un déficit.
L’impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés pendant l’année
précédente. Les sociétés et les autres personnes morales assujetties à l’impôt sur
les sociétés sont tenues de déclarer le montant de leurs bénéfices imposables ou de
leur déficit de l’année précédente au plus tard le 30 avril de chaque année (article
30 du CGI).
Comme précisé dans le chapitre précédent, le résultat qui sert de base au calcul de
l’impôt est la différence entre les produits bruts imposables et les charges
déductibles. Cette différence se traduit par un bénéfice fiscal, si elle est positive.
Dans le cas contraire, elle constitue un déficit fiscal.
En application des dispositions de l’article 8 du CGI, l’impôt est établi sur le bénéfice
réalisé au titre de l’année soumise à imposition. En conséquence, pour la
détermination du résultat fiscal d’un exercice, seuls sont pris en compte les produits
qui correspondent aux opérations ayant donné naissance, au cours de la période
d’imposition, à des créances acquises, c’est-à-dire des créances certaines dans leur
principe et déterminées dans leur montant, sans considération de la date
d’encaissement des sommes considérées.
Les produits correspondant à des créances sur la clientèle ou des versements reçus
à l’avance en paiement du prix sont rattachés à l’exercice au cours duquel intervient :
Il convient de noter qu’en ce qui concerne les fournitures de services, des exceptions
sont prévues pour les prestations continues, les prestations discontinues à
échéances successives et les travaux d’entreprise donnant lieu à réception.
Les dispositions de l’article 8 du CGI précisent que les stocks doivent être évalués au
prix de revient ou au cours du jour de la clôture de l’exercice, si ce cours est inférieur
au prix de revient. Le coût de revient s’entend du prix d’achat augmenté des charges
accessoires rattachables directement à l’opération d’achat, et des charges
d’installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation. Lorsqu’à la
date de l’inventaire le cours du jour est inférieur au prix de revient, la dépréciation
résultant de l’évaluation est constatée sous la forme d’un amortissement ou d’une
provision, selon que la dépréciation est jugée définitive ou non (article 43 du
SYSCOA). Il est à préciser par ailleurs que pour les biens interchangeables
(fongibles), la valorisation ne pourra se faire que par le biais des méthodes
acceptées par le SYSCOA, à savoir le PEPS ou FIFO et le CUMP.
Les entreprises peuvent réaliser des produits accessoires de nature diverse. Tous
ces produits sont en principe imposables. Il s’agit entre autres des revenus fonciers,
des dégrèvements d’impôts, des subventions, des indemnités ...
Le loyer des immeubles figurant à l’actif du bilan d’une entreprise entre dans son
bénéfice imposable. Les charges relatives à ces immeubles sont en conséquence
déductibles suivant les principes généraux de déduction des charges d’exploitation.
Ces principes sont à cet effet, nettement différents des règles particulières prévues
pour la détermination du revenu foncier des personnes physiques.
3 – Les subventions
Les subventions reçues, quel qu’en soit l’auteur et quel qu’en soit l’objet (subvention
d’exploitation, d’équilibre ou d’investissement) sont normalement imposables.
L’imposition se fait toutefois suivant des modalités différentes. Les subventions
d’équilibre ou d’exploitation sont imposables en totalité et immédiatement.
Les indemnités perçues en réparation d’un préjudice subi (vol, inondation ou autre
sinistre) sont imposées normalement. Les indemnités perçues suite à la disparition
d’une immobilisation suivent toutefois le régime des plus-values. Le montant de
l’indemnité représente le prix de cession.
1 – Les dividendes
Le dividende est la quote-part des bénéfices réalisés par une société et attribuée à
chaque associé. La loi fiscale fait une distinction entre les dividendes provenant
d’une société non filiale et ceux provenant d’une filiale.
Les dividendes reçus d’une société non filiale subissent une retenue à la source de
10% opérée par la société qui verse les dividendes. Ils sont imposés entre les mains
Lorsque les produits de participation ne sont pas éligibles au régime des sociétés
mère et filiale, la société participante n’est soumise à l’impôt sur les sociétés que sur
une quote-part représentative de 40% du produit brut des participations.
NB : Régime des participations dans les sociétés non passibles de l’impôt sur les sociétés
Lorsqu’une entreprise est membre d’une société (ou d’un groupement d’intérêt
économique) non passible d’IS, elle doit inclure dans ses résultats imposables sa
part du bénéfice fiscal de la société dont elle est membre, étant précisé que cette
part est celle qui correspond à ses droits dans les bénéfices même si ceux-ci n’ont
pas été distribués. D’une manière analogue, si la société de personne subit des
pertes, l’entreprise membre peut retrancher de ses propres résultats imposables la
part qui lui incombe dans ces pertes.
Application
Résolution de l’application
L’IS correspondant est de 30% de 84 525 000, soit 25 357 500. Sur ce montant, il
faudra déduire 40% de la retenue à la source qui constitue un crédit d’impôt. La
société restera devoir payer la différence, soit 23 357 500 – 720 000 = 24 637 500.
Les dispositions de l’article 21 du CGI précisent que les produits bruts des
participations d’une société mère dans le capital d’une filiale sont retranchés du
bénéfice net total, déduction faite d’une quote-part représentative des frais et
charges. Cette quote-part est fixée uniformément à 5% du produit total des
participations mais ne peut excéder, pour chaque période d’imposition, le montant
total des frais et charges de toute nature exposés par la société participante au cours
de ladite période.
Exemple : sur un dividende brut de 1 000 000, la filiale opère une retenue de 10%,
soit 100 000 et verse à la société mère 900 000. Celle-ci doit inclure dans son
bénéfice imposable 5% de 1 000 000, soit 50 000. Les 95% sont exonérés d’impôt
sur les sociétés, et doivent être déduits des bénéfices, soit 950 000.
la société mère et la société filiale soient, quelle que soit leur forme,
imposable à l’impôt sur les sociétés ;
la société mère ait son siège social au Sénégal ;
les actions ou parts d’intérêts possédées par la première société
représentent au moins 10% du capital de la seconde ;
les actions ou parts soient souscrites ou attribuées à l’émission et soient
inscrites au nom de la société ou que celle-ci s’engage à les conserver
pendant deux (2) années consécutives au moins sous la forme
nominative. La lettre portant cet engagement doit être annexée à la
déclaration des résultats.
Une holding est une société ayant pour vocation de regrouper des associés qui
souhaitent acquérir une influence significative dans les diverses sociétés détenues.
Aux produits d’une holding, on appliquera le régime mère-filiale à condition :
la gestion de participations,
effectuer des prestations correspondants à des fonctions de direction,
de gestion, de coordination et de contrôle de sociétés du groupe ;
se livrer à des activités de recherche et de développement au seul profit
du groupe,
assurer la gestion de la trésorerie du groupe.
Les obligations sont des titres de créance négociables, représentant une part d’un
emprunt à long terme et conférant à leur possesseur le droit de percevoir un intérêt.
L’obligation est une valeur à revenu fixe par opposition à l’action qui est une valeur à
revenu variable.
Là aussi, la loi fiscale fait une distinction entre les intérêts et produits d’obligations
dont le remboursement est à échéance d’au moins cinq (5) ans et les intérêts et
produits à échéance de moins de cinq (5) ans. Les premiers subissent une retenue
à la source de 6%. Cette retenue à la source est libératoire du paiement de tout autre
impôt sur les intérêts et produits considérés. Les seconds subissent une retenue à la
source de 13% qui constitue un crédit d’impôt imputable sur le montant de l’impôt sur
les sociétés.
Toutefois, s’agissant des intérêts des valeurs d’Etat, une quote-part représentative
des charges est fixée uniformément à 2,5% du produit total de ces titres.
Les écarts de conversion positifs constatés sur des créances et dettes libellées en
monnaie étrangère et non échues (gains latents) sont désormais pris en compte pour
la détermination du bénéfice imposable.
Par contre un abandon de créance à caractère financier ne se conçoit qu’au sein des
groupes de sociétés. Le régime fiscal de ces abandons de créance est tributaire de
la situation nette de la filiale :
L’abandon de créance consenti par la société mère est déductible de ses résultats
imposable (imposable également chez la filiale) à concurrence :
d’une part, de la situation nette négative avant abandon de
créance……………….. 500.000
d’autre part, de la proportion de la situation nette positive après abandon de
créance correspondant à la participation des associés minoritaires : 600.000 x
20%..............................120.000
En règle générale, une plus-value est imposable si elle est réalisée. Elle est alors
comprise dans les produits de l’exercice au cours duquel elle est réalisée. Il y a
Les plus-values réalisées en cours d’exploitation sont comprises en totalité dans les
résultats de l’exercice de leur réalisation. Elles peuvent toutefois bénéficier d’une
exonération lorsque certaines conditions sont réunies.
Sont considérées comme faisant partie de l'actif immobilisé, les valeurs constituant le
portefeuille lorsqu'elles sont entrées dans le patrimoine de l'entreprise 5 ans au
moins avant la date de la cession. Lorsque des valeurs identiques non discernables
ont été acquises à des dates différentes, on considère que les valeurs cédées sont
les plus anciennes.
Le réinvestissement doit :
- Etre effectué avant l'expiration d'un délai de 3 ans à partir de la clôture de cet
exercice ;
- Correspondre à une somme au moins égale au montant de ces plus-values
ajoutées au prix de revient des éléments cédés.
- Les fonds consacrés au réinvestissement doivent provenir soit des bénéfices
antérieurs mis en réserve, soit de bénéfices réalisés au cours du délai de
réinvestissement.
c. L’Affectation de la plus-value exonérée
Si le remploi est effectué dans le délai de 3 ans, les plus-values distraites du
bénéfice imposable viennent en déduction du prix de revient des nouvelles
immobilisations, soit pour le calcul des amortissements s'il s'agit d'éléments d'actif
amortissables, soit pour le calcul des plus-values réalisées ultérieurement s'il s'agit
d'éléments non amortissables.
Si le remploi n'est pas effectué dans les formes et délais prévus, les plus-values sont
rapportées au bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel a expiré le délai de
réinvestissement.
La fusion est l’opération par laquelle deux ou plusieurs sociétés décident la réunion
de leurs patrimoines et la mise en commun de leurs activités. Une fusion suppose la
au titre de l’exercice au cours duquel les biens ont été réévalués. Elle doit donc être
ajoutée extracomptablement au résultat fiscal.
Il peut être procédé à cette réévaluation soit dans les écritures du premier exercice
clos en 2012, soit dans celles des exercices clos en 2013 ou 2014. La réévaluation
doit être effectuée durant la période coïncidant avec l'exercice social. Elle ne peut
être ni étalée ni partielle.
Correction de l’application
Déductions Réintégrations
Bénéfice - 195 525 700
Exportation (produit imposable) - -
Part du dividende net à déduire : (13 770 000 / 0,9) x 95% = 14 535 000.
Retenue à la source sur intérêts d’obligations de moins de 5 ans = 7 850 000 x 13%
= 1 020 500 constituant un crédit d’impôt.
Bénéfice imposable (arrondi au millier de franc inférieur) = (215 035 075 – 33 746 000) = 181 289 000
Impôt sur les sociétés = 181 289 000 x 30% = 54 386 700.
Impôt à payer = 54 386 700 – (420 000 + 1 020 500) = 52 946 200.
Les personnes sont considérées comme soumises à un régime fiscal privilégié dans
l'Etat ou le territoire considéré si elles n'y sont pas imposables ou si elles y sont
assujetties à des impôts sur les bénéfices ou les revenus dont le montant est
inférieur de plus de la moitié à celui de l'impôt sur les bénéfices ou sur les revenus
dont elles auraient été redevables dans les conditions de droit commun au Sénégal,
si elles y avaient été domiciliées ou établies.
Sont considérés comme non coopératifs, les Etats et territoires qui ne se conforment
pas aux standards internationaux en matière de transparence et d'échange
d'informations dans le domaine fiscal, de manière à favoriser l'assistance
administrative nécessaire à l'application de la législation fiscale sénégalaise. La liste
desdits Etats est fixée par décision du Ministre chargé des finances.
A défaut d'éléments précis pour opérer les rectifications, les produits imposables sont
déterminés par comparaison avec ceux des entreprises similaires exploitées
normalement.
Section 2 : Les charges déductibles
Les charges à déduire des produits bruts imposables doivent satisfaire à un certain
nombre de conditions, à savoir :
• être exposées dans l’intérêt de l’entreprise ou se rattacher à la gestion normale de
la société. Pour la détermination du résultat fiscal, cette condition a pour effet
d’interdire la prise en charge de dépenses ayant un caractère somptuaire et ne se
rattachant pas de ce fait à l’exploitation ou celles ne procédant pas d’un acte normal
de gestion commerciale ;
• correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes.
Ces justifications peuvent revêtir des formes diverses : factures, livre de paie,
mémoires …
• se traduire par une diminution de l’actif net ou être destinées à parer une
diminution de l’actif net. Les charges ne doivent avoir ni pour résultat l’entrée d’un
nouvel élément dans l’actif immobilisé, ni pour effet de prolonger la durée probable
d’utilisation d’un élément d’actif. Les dépenses supportées à ce titre doivent être
portées non pas parmi les frais généraux, mais à un compte d’immobilisation et
donner lieu, le cas échéant, à un amortissement. Si une immobilisation a été
comptabilisée à tort en frais généraux, le prix d’acquisition doit être rapporté au
résultat. S’il s’agit d’une immobilisation amortissable, il est admis que l’entreprise
retrouve le droit de pratiquer un amortissement dans les conditions de droit commun
dès la régularisation de ses écritures comptables, par l’inscription à l’actif, de
l’élément considéré ;
• être comprises dans les charges de l’exercice au cours duquel elles ont été
engagées. Les charges doivent être rattachées au résultat de l’exercice au cours
duquel elles ont été engagées, dès lors qu’elles présentent le caractère de dettes
certaines dans leur principe et dans leur montant ;
• être engagées pour la réalisation de produits imposables. Les charges déductibles
doivent concourir à la formation d’un produit soumis à l’impôt sur les sociétés. Dans
le cas contraire, elles ne sont pas acceptées en déduction. Dans le cas où la
comptabilité ne permettrait pas de dissocier les charges à réintégrer, l’administration
peut recourir à des méthodes de ratios ou de clé de répartition pour les déterminer
forfaitairement (quote-part de 5% des produits bruts des dividendes d’une filiale par
exemple …).
• ne pas être exclue du champ de déductibilité par une disposition expresse de la
loi.
Paragraphe I. Les frais généraux
Le point 1.a de l’article 9 du CGI pose le principe de la déductibilité des frais
généraux de toute nature, des dépenses de personnel, de main d’œuvre, du loyer
des immeubles dont la société est locataire. Toutefois, Le ministre chargé des
Finances peut prendre par arrêté, toutes dispositions en vue de limiter la déduction
des charges susvisées.
Les frais généraux sont des dépenses faites pour le bon fonctionnement de
l’exploitation (transport et services extérieurs dont le montant des déductions ne
connait de limite autre que les conditions générales de déductibilité des charges).
Il faut noter également que les jetons de présence (indemnités de fonction) attribués
à tous les administrateurs en tant que membres du conseil d’administration sont
déductibles pour la détermination de l’assiette de l’impôt. Ils sont néanmoins soumis
à la retenue à la source au titre des revenus de valeurs mobilières.
Ces rémunérations sont soumises, au nom de ces derniers, dans la catégorie des
traitements et salaires.
En ce qui concerne les entreprises qui logent leur personnel dans des locaux pris en
location, un arrêté du ministre chargé des Finances fixait une limite de déductibilité
des loyers à 100 000 f par mois par pièce d’habitation principale sans pouvoir
excéder quatre (4) pièces principales.
En dehors de ces cas, les primes versées ne peuvent être considérées comme des
charges d’exploitation et ne sont donc déductibles que si les deux (2) conditions
suivantes sont remplies :
•
le bénéficiaire doit être salarié de l’entreprise ;
•
les primes versées doivent constituer un élément normal de la
rémunération de l’intéressé.
Il faut cependant noter que si le bénéficiaire d’une assurance n’est pas salarié de
l’entreprise, on est en présence d’une libéralité : la prime n’est pas acceptée en
déduction.
A. Les dons
Dans le principe, les dons ne sont pas déductibles parce qu’ils ne constituent
pas des dépenses nécessitées par l’exercice de la profession, mais représentent
plutôt des libéralités.
Toutefois, l’article 9 du CGI, en son point 3, pose le principe de la déductibilité
des versements effectués au profit d’organismes, fondations, waqf ou associations
reconnus d’utilité publique par arrêté du Ministre chargé des finances. La déduction
de ces frais est cependant limitée à 0,5 du chiffre d’affaire de l’entreprise.
Le principe reste que sont déductibles tous les impôts professionnels qui sont
à la charge de l’entreprise, qu’il s’agisse d’impôts directs ou indirects dans la mesure
où ils trouvent leur source dans les opérations effectuées par l’entreprise.
A. Le principe
Les charges financières sont les intérêts, agios, et autres frais supportés à
l’occasion de prêts, avances ou crédits consentis à l’entreprise. D’une manière
générale, ce sont les intérêts alloués aux capitaux investis dans l’entreprise.
Les intérêts servis aux actionnaires ou associés à raison des sommes qu’ils
laissent ou mettent directement, ou par personne interposée, à la disposition de la
société en sus de leur part de capital, quelle que soit la forme de la société, ne sont
déductibles que dans les conditions suivantes :
1. Restriction générale
Elle concerne toutes les sociétés et est relative au taux d’intérêt maximum
admis et au montant des sommes apportées.
Le taux maximum des intérêts est limité à trois (3) points au dessus du taux
des avances de la BCEAO. Notons que chaque compte courant doit être considéré
isolément. Aucune compensation n’est possible entre un excédant d’intérêt constaté
pour un compte (taux supérieur au maximum admis) et une insuffisance d’intérêt
pour un autre compte (taux inférieur au maximum admis).
global qui vaut pour le total des avances des associés et non d’un plafond individuel
qui serait applicable à chacun séparément.
Les sociétés par actions et les sociétés à responsabilité limitée ne sauraient déduire
de leur résultat imposable, les intérêts qu’elles versent aux comptes courants
d’associés tant que le capital n’est pas intégralement libéré.
Pour les entreprises qui exercent leur activité au Sénégal et dont le siège
social est situé à l'étranger, une quote-part des frais de siège incombant aux dites
entreprises calculée, sous réserve des conventions internationales, au prorata du
chiffre d'affaires global de ces mêmes entreprises sans pouvoir excéder 20% du
bénéfice comptable réalisé au Sénégal avant déduction de la quote-part des frais de
siège.
Sont concernés, les entreprises qui exercent leur activité au Sénégal et dont le
siège social se trouve à l’Etranger. C'est-à-dire les succursales de sociétés
étrangères.
Ces sommes déduites des bénéfices devront faire l’objet d’un relevé spécial détaillé,
annexé à la déclaration annuelle de résultat. Elles seront rapportées par fractions
égales aux bénéfices imposables des trois exercices consécutifs, à partir du
quatrième suivant celui de la création de l’établissement ou du bureau.
de l'impôt que si le débiteur apporte la preuve que les dépenses correspondent à des
opérations réelles et qu'elles ne présentent pas un caractère anormal ou exagéré.
Il en est de même pour tout versement effectué sur un compte tenu dans un
organisme financier établi dans un des Etats ou territoires non coopératifs ou à
fiscalité privilégiée.
Les personnes sont considérées comme soumises à un régime fiscal privilégié
dans l'Etat ou le territoire considéré si elles n'y sont pas imposables ou si elles y sont
assujetties à des impôts sur les bénéfices ou les revenus dont le montant est
inférieur de plus de la moitié à celui de l'impôt sur les bénéfices ou sur les revenus
dont elles auraient été redevables dans les conditions de droit commun au Sénégal,
si elles y avaient été domiciliées ou établies.
Sont considérés comme non coopératifs, les Etats et territoires qui ne se
conforment pas aux standards internationaux en matière de transparence et
d'échange d'informations dans le domaine fiscal, de manière à favoriser l'assistance
administrative nécessaire à l'application de la législation fiscale sénégalaise. La liste
desdits Etats est fixée par décision du Ministre chargé des finances.
B. L’amortissement accéléré
C. L’amortissement dégressif
Pour être déductible, une provision doit être constatée effectivement dans les
écritures comptables et figurer sur le relevé des provisions qui doit être joint à la
déclaration des résultats.
La provision est une déduction motivée par une perte ou charge dont la
réalisation n’est pas certaine et dont le montant n’est qu’estimé. Elle n’a donc qu’un
caractère provisoire et doit être par conséquent surveillée.
Sont éligibles, les entreprises qui réalisent des investissements d’un montant d’au
moins cent (100) millions de francs, peuvent bénéficier d’une réduction du montant
de l’impôt dont elles sont redevables.
Pour donner droit au crédit d’impôt, les investissements doivent avoir pour objet la
création ou l’extension d'établissements.
Dans tous les cas, les reventes en l’état sont exclues du bénéfice de ce régime.
Pour les PME, lorsque le montant de l’éligibilité est ramené à quinze (15) millions,
l’investissement doit être réalisé dans un ou plusieurs des secteurs ci-après :
3. Formes de l’investissement
Les investissements doivent, en outre, revêtir une des formes suivantes :
Le taux de l’impôt sur les sociétés est fixé à 30 % du bénéfice imposable. Toute
fraction du bénéfice imposable inférieure à mille francs est négligée. Il est applicable
sur le résultat de l’exercice clos au 31 décembre 2012.
Les sociétés et personnes morales passibles de l’impôt sur les sociétés sont tenues
de déclarer le montant de leur bénéfice imposable ou de leur déficit de l’année
précédente au plus tard le 30 avril de chaque année. En même temps que leur
déclaration de revenus, les contribuables ci-dessus désignés, sont tenus de fournir,
en fonction de leur cadre comptable, cinq exemplaires des états et documents
énumérés ci-dessous, sous peine des sanctions prévues à l'article 667 du Code
général des Impôts. Les entreprises et organismes relevant du cadre comptable
dénommé SYSCOA doivent joindre les documents comptables visés par les articles
8 et 12 du Règlement relatif au droit comptable dans les Etats de l’UEMOA, sous les
réserves prévues aux articles 11 et 13 dudit Règlement, à savoir :
- le bilan ;
- le compte de résultat ;
- l'état annexé ;
- l'état supplémentaire.
- le bilan;
- le hors bilan;
- le compte de résultat;
- l'annexe.
Ils remettent, en outre, une copie des états annuels sur l'exploitation bancaire
déposés à l'institut d'émission.
Les contribuables ci-dessus visés doivent produire, par ailleurs, un relevé de leurs
amortissements et des provisions constituées par prélèvement sur les bénéfices
avec l'indication précise de l'objet de ces amortissements et provisions ainsi qu'un
relevé détaillé des frais généraux.
Les entreprises dont le siège social est situé hors du Sénégal remettent en plus des
documents sus visés un exemplaire de leur bilan général.
L'impôt minimum forfaitaire frappe les sociétés et les personnes morales passibles
de l'impôt sur les sociétés.
Il est dû par toutes les sociétés ou personnes morales déficitaires ou dont le résultat
fiscal ne permet pas de générer un impôt sur les sociétés supérieur au montant
déterminé par le tarif ci-dessous.
3. Tarif de l’IMF
L'impôt minimum forfaitaire est dû sur le chiffre d’affaires hors taxes réalisé l'année
précédant celle de l'imposition, à raison de 0,5 %.
L’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt sur le revenu (IR) donnent lieu chaque année,
au versement d’acomptes, à imputer sur l’impôt dû au titre de ladite année sur les
revenus de l’année précédente.
En ce qui concerne les sociétés, le solde de l’IS calculé d’après les résultats déclarés
doit être acquitté spontanément le 15 juin au plus tard.
Chaque acompte est égal au tiers de l’impôt dû sur les résultats du dernier exercice
imposé au titre de l’année précédente.
En cas d’exercice d’une durée inférieure ou supérieure à un an, les acomptes sont
calculés sur la base des bénéfices rapportés à une période de douze mois et versés
respectivement aux dates ci-dessus.
Exemple :
Le résultat du dernier exercice imposé en 2008 est celui de l’année 2007. Si l’IS dû
sur ce résultat est de 3.000.000 francs, alors les acomptes provisionnels sur les
résultats de l’exercice 2008 à payer en 2009 sont les suivants :
Pour les sociétés et personnes morales passibles de l’IS, le premier acompte ne peut
être inférieur au montant de l’IMF. Sauf pour les sociétés exonérées de cet impôt, le
premier acompte se confond avec l’IMF.
Les contribuables reçoivent des avis d’appel nominatif par échéance. Toutefois, si un
contribuable ne reçoit pas cet avis d’appel, il est tenu de calculer lui-même, chaque
acompte et de le verser spontanément.
Le contribuable qui estime que le montant de l’acompte déjà versé au titre d’un
exercice est égal ou supérieur à la cotisation dont il sera finalement redevable pour
cet exercice, peut se dispenser d’effectuer le versement du deuxième acompte, en
remettant au comptable public chargé du recouvrement, au plus tard le 30 avril, une
lettre datée et signée.
Si l’imposition mise en recouvrement par voie de rôle est inférieure au total des
acomptes versés par le contribuable au titre de la même année, l’excédent versé est
imputé sur les exercices suivants ou remboursé si le redevable cesse son activité ou
quitte le Sénégal, ou si l’exploitation est restée déficitaire pendant deux exercices
consécutifs d’au moins douze mois. Cet excédent peut également, à la demande du
contribuable, être utilisé pour le paiement de tout autre impôt direct ou taxes
assimilées dont il est par ailleurs redevable.