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TRÉSOR SCIENTIFIQUE
DES
ÉCOLES PRIMAIRES
Tout exemplaire non recela de notre yrijje sera
réputé contrefait.
LEÇONS DK CHOSES
TRÉSOR SCIENTIFIQUE
!>BS
ÉCOLES PRIMAIRES
l'Ait
Jules OONAN
ANCIEN
PROFESSEUR
SEPTIEME, EDITION
PARIS
LIBRAIRIE CIT. DRLAGRAVE
15, RUE SOUFFLOT, 15
1889
LEÇONS DE CHOSES
TRÉSOR SCIENTIFIQUE
DES ECO LUS PRIMAIRES
PREMIÈRE PARTIE
LE CIEL
i. — L'Univers.
S. — Le Soleil,
(11Horizon,endroitoùlecielsemblelente.
toucherla terre. (5)Diamètre, la plus grandelargeur
(2)Disque, o bjetplatet rond,commed'unechoseronde.
Oneassiette. (0) Nousdisonsmoyenne, parceque
(3) Sphèreincandescente,globedefeu. cettedistancevarieun peuauxdifférente*
sortievio- époques
(4) aruption,jaillissement, del'année.
LB SOLtilL. 5
plus rapides que nous connaissons. La lumière, qui se
propage avec une vitesse de 76 mille lieues par seconde,
met 8 minutes pour arriver du soleil à la terre. Le son
parcourt 340 mètres par seconde ; supposez qu'un son
produit par une explosion parte du soleil : il se passe-
ra M ans avant qu'il vienne frapper notre oreille. Un
boulet de canon, lancé par une charge de poudre con-
venable, court avec une vitesse de 750 lieues par heure ;
s'il conservait cette vitesse uniforme jusqu'au soleil, il
lui faudrait 6 ans pour y parvenir. Imaginez enfin un
chemin de fer reliant en droite ligne notre planète et le
soleil : un train express faisant 50 kilomètres à l'heure
n'arriverait à destination qu'après un voyage de 337 ans;
parti do la terro le 1erjanvier 1880, il n'entrerait dans
le soleil que vers les derniers jours de l'année 2217.
C'est par suito du grand éloignemenl du soleil que
nous le voyons avec des dimensions si minimes. Il
semble n'avoir que 30 à 40 centimètres do diamètre ;
il est pourtant 1 million 400 mille fois plus gros que la
terre. Si l'on pouvait réunir toutes les planètes en un
seul globe, le volume du soleil serait encore 600 fois
plus grand que l'énorme masse résultant de cette agglo-
mération. Une comparaison vous aidera à vous faire
une idée do cette grandeur: si l'on plaçait le globe
lunaire au centre du globe solaire, comme un noyau
dans un fruit, on aurait encore, pour aller de la lune à la
surface du soleil, à parcourir uno distance de plus do
80 mille lieues.
. Les astronomes no sont pas seulement parvenus à
mesurer la distance du soleil à la terre et ses dimensions
colossales; il sont môme venus à bout de la peser. C'est
un fort beau poids. Pour exprimer en kilogrammes celui
do la terre, il faut un 5 suivi do 21 zéros; eh bien, le
soleil pèse 325 mille fois plus. Si l'on imaginait une ba-
lance assezvaste pourqu'undo ses plateaux pûtsoulenir
le globe solaire, il faudrait mettre dans l'autre plateau
325 mille globes terrestres pour lui faire équilibre.
Ce corps aux proportions si gigantesques et d'un
poids si énorme n'est pas immobile dans l'espace : il
6 LB C1BL.
tourne sur lui-môme, d'occident en orient, en 23 jours
et demi. Outre ce mouvement qu'on appelle de rotation,
parce qu'il est semblable à celui d'une roue ' tournant
sur son essieu, le soleil en a un autre, qui se nomme
mouvement de translation 2 : il s'enfonce sans cesse
dans les profondeurs de l'espace, entraînant avec lui la
terre et les autres planètes.
3. — Système solaire.
Lorsque nous voyons briller le soleil à la voOto
azurée du firmament, il nous apparaît seul et comme
Isolé dans l'espace. Nous serions donc portés à croire
qu'il n'a aucun rapport avec les autres astres, et que
toute son influence se borne à nous envoyer sa chaleur
et sa lumière. Mais, si nous étions transportés à quel-
ques milliards de lieues dans les profondeurs du
ciel, et que nos yeux fussent assez vifs pour voir à
une pareille distance, nous apercevrions le soleil
environné d'une multitude de globor, qui circulent sans
interruption autour do lui et lui forment un radieux
cortège. Ces globes sont les planètes. On en compte
8 grandes, savoir : Mercuro, Vénus, la Terre, Mars,
Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, et environ 190
petites. Leur cnsemblo forme ce qu'on appelle le système
solaire ou planétaire 3.
Les planètes pourraient se nommer aussi la famille du
soleil. Elles dépendent de lui et sont soumises à son
I'rt(1)Houe,enlelatinrota.Cemouvement(3)Système, un ensemble
Ici,signifie
déplace
pas soleil. chosesdisposées
de plusieurs eveoordre
; ,2)Translation, de pourformer
actiondedéplacer, untout.
d'unlieudansunau1rs.
ransporter
SYSTBMB SOLAIRE 7
action puissante. Opaques et obscures par elles-mômcs,
comme la terre qui fait partie de leur groupe, elles n'ont
de lumière que celle que cet astre leur envoie: elles
s'éteindraient, s'il venait à s'éteindre. C'est le soleil
aussi qui soutient et dirige le mouvement ininterrompu
qui leur fait décrire autour de lui des courbes circu-
laires et régulières '. Sans l'attraction irrésistible qu'il
exerce sur elles, on les verrait, emportées par ce qu'on
appelle la force centrifuge, se perdre dans les profon-
deurs de l'espace et se briser en se choquant les unes
contre les autres 5. Mais le soleil les relient, et il les
retient à distance; elles ne franchissent jamais les
limites de son empire: on ne vit jamais sujets plus
dociles. En môme temps qu'elles tournent autour du
soleil, elles tournent aussi sur elles-mêmes ou autour de
leur axe 3. 11en est qui, dans leur course, sont accom-
pagnées d'autres planètes plus petites, nommées salcl-
.lites * ou lunes, lesquelles tournent autour d'elles, et
sont emportées avec elles autour du soleil.
Tel est, en général, le système solaire; tel est lo
vaste empire du soleil, le mondo immense dont la terre
fait partie.
Entrons maintenant dans quelques détails, et faisons
connaissance avec les grandes planètes. Elles sont,
comme nous l'avons dit, au nombre de huit.
La plus rapprochée du soleil, c'est Mercure. Bien
(1)Lesplanètes, entournant autourdu droite.Dieu,à l'origine, a Imprimé aux
soleil,décrivent(c'est-à-diretracentou planètes unepremière impulsion, elles S
forment), nonpasuncercleexact,maisun enmêmetempssoumises à la forced'at-
cerclequiseraitunpeuallongé; c'estce traction
ouiré:>ile
danslesoleil.Sicelte
appelle
qu'onPour uneellipse. forceagissaitseule,lesplanètes
dernière
(2) à utecomprendre cela,attachez une se précipiteraient
Impétueusement sur
pierre corde,et,pir unléger l'astrequi est leur centre,comme
petite une
mouvement dela main,faitesdécrireà la pierrenonsoutenue se précipite versII
pierre uncercle:lamain,àpeuprésImmo-terre; maisla forcecentrifuge les en
bile,vousOgurera le soleil;et la pierre,éloigna;elcomme lesdeuxforcessecon-
uneplanète tournantà l'entour.Lacorde,trebalancent, ilenrésultequechaque pla-
fortementtendue,représente deuxforcesnète,retenue danssonorbite,tournerégu
agissanten senscontraire. D'unepart, liénmcntautourdu soleil.Voyeila 13*
elleattirela pierre*tn la main: c'est Lecture.
Vattraction ou forcecentripète, c'est-à- (3)Axe, essieu;(cl,ligneImaginaire
diretendant verslecentre.Dautrepart,la qu'onsuppose passerp ar le milieudele
pierreentournant tire pours'éloigner du plagie
centre:c'estla fut-cecentrifuge;nuela 0) Snl llite,c'ect-àdire compagne ou
•)rdesecasse,aussitôt la pierre,aulieude !0mpagn0D.
continuerà tourner,s'échappera enligne
8 LBCIlîL.
qu'éloignée de l'astre central do près de 15 millions
de lieues, elle est presque toujours cachée dans ses
rayons; aussi la voit-on rarement à l'oeil nu. Comme
elle met 24 heures à tourner sur elle-môme, son
jour est de la durée du nôlro; mais son année est
à peine de 3 mois, car elle achève en 88 jours sa
révolution autour du soleil. Mercure est un globe
beaucoup plus petit que la terre, et cependant hérissé
de très hautes montagnes.- La chaleur qui y règne est
sept- fois plus considérable que celle de notre zone tor-
ride. Ses habitants, s'il en a, y sont comme dans le-
plomb fondu.
Après Mercure se trouve Vénus, à 26 millions de
lieues du soleil. Le jour et la nuit y sont à peu près de
mômedurée que sur la terre, mais son année n'est que
. de 224 jours. Vénus est la plus brillante des planètes,
c'est elle que l'on désigne souvent sous le nom d'Étoile
du Berger. Les anciens l'appelaient Vesper et Lucifer,
et on# la nomme encore maintenant YÊtoile du soir,
ou YEtoile du matin, suivant qu'elle se montre à l'occi-
dent un peu après le coucher du soleil, ou à l'orient un
peu avant le lever de cet astre. Il paraît qu'elle possède
aussi de trèu hautes montagnes. Elle offre avec notre
globe la plus grande ressemblance; seulement, comme
elle est deux fois plus près du soleil, nous n'y pour-
rions pas vivre une minute.
La Terre suit Vénus. Elle est la troisième planète du
système solaire. Sa distance au soleil est do 38 millions
de licU'.'S. Elle accomplit cn2i heures sa rotation autour
de son axe, et en 365 jours sa révolution autour du
soleil. Un petit globe l'accompagne dans son mouve-
ment: c'est la lune, son seul satellite.
Mars vient immédiatement après la Terre, à 67
millions do lieues du soleil. Sa journée est aussi d'en-
viron 24 heures, son année de 687 jours. Quoiquo
moins brillant que Vénus, Mars se montre à l'oeil nu
comme une belle éloilo rougeatre. Des nuages se balan-
cent dans son atmosphère; on y distingue des glaces et
des neiges, dos mers et des îles
'•v SYSTBMB.SOLAIRE. 9
Après Mars nous trouvons la plus grande planète
du système, Jupiter, .situé à 200 millions de lieues du
soleil. Son volume est 1400 fois plus considérable que le
volume de la terro, mille fois seulement moindre que
celui du soleil. Il met près de 12 ans à décrire sa
révolution, et tourne sur lui-môme avec une extrême
rapidité, en moins de 10 heures. On voit briller cette
planète durant nos nuits ôtoilées, sous l'aspect d'une
étoile jau'nâlre, presque aussi belle que. Vénus. Quatre
satellites l'accompagnent.
- ' Jupiter est suivi du corps le plus étrange du système
solaire, de la planète Saturne, qui voyage dans l'espace
accompagnée d'un immense anneau constamment sus-
pendu autour d'elle, et de huit lunes ou satellites. Le
globe de Saturne est 800 lois plus grand que le nôtre.
Il est à 350 millions do lieues du soleil. Sa révolution
dure 30 ans et il tourne sur lui-môme en 10 heures
environ.
Uranus vient ensuite à cOO millions do lieues du
soleil, avec un cortège de huit satellites. Ses saisons
durent 21 ans, et son année 81.
L'es hommes ne connaissaient que les sept grandes
planètes dont nous venons do parler, lorsque, en 1846,
un jeune astronome français, nommé Le Verrier, après
do savants calculs, annonça qu'il devait exister, aux
dernières limites du domaine solaire, une planète
ignorée jusque-là, dont il désigna d'avance le volume, le
poids, la distance et la place exacte. On braqua sur le
point indiqué do fortes lunettes', et on vil, en effet,
l'astre annoncé, circulant à une distance de 1150 mil-
lions do lieues. La nouvelle planète fut appelée Neptune;
elle est 110 fois plus grande que la terre, et son année
aussi longue que 404 des nôtres; on ne lui a encore
découvert qu'un satellite.
: Qu'entcnd-onpar $yttèmefohiref — En quoi les pîa«
QUESTIONNAIRE
nèles dépendent-ellesdu soleil? Quoi est leur doubleniouvciienlr>
4. — La Terre.
Fig., i.
Flg. 2.
et quand il revient, il semble sortir peu à peu des flots :
(1)Plant,piste. | (â)Magellan, mortes IMl
Portugais
LATERRB. il
autant de phénomènes qje la courbure du globe terres-
tre peut seule expliquer. La terre n'est cependant pas
une sphère parfaite : on a reconnu qu'elle est un peu
aplatie aux pôles et renflée à l'équateur. Quant aux
montagnes qui hérissent la terre, elles n'altèrent pas
sensiblement cette forme : les plus hautes sont à peine
comparables à des grains de sables semés sur une grosse
boule, ou aux rugosités que l'on remarque sur la peau
d'une orange.
Si la terre est un globe, comment les maisons, les
hommes, les animaux, tous les objets qui se trouvent
à sa surface, peuvent-ils s'y tenir sans tomber ? Pour-
quoi les eaux de la mer, des fleuves, des lacs, no sor-
tent-elles pas de leurs lits ? La réponse est facile. Tout
le monde connaît la propriété que possède l'aimant
d'attirer le fer '. Que l'on se figure une boule de cette
substance à la surface de laquelle on présenterait de la
limaille de fer : celte limaille serait attirée ; il no s'en
échapperait aucune parcelle, de quelque manière qu'on
tourne et retourne le morceau d'aimant. La terre a une
propriété semblable, par laquelle elle attire vers son
centre tous les corps voisins de sa surface : cette pro-
priété se nomme pesanteur 2. Ainsi s'explique l'existence
desantipodes, c'est-à-dire des hommes qui, placés dans
une région tout à fait opposée à celle que nous habitons,
ont les pied' tournés dans la direction contraire aux
nôtres 3. Ces hommes n'ont pas la tôle en bas; car,avoir
la tôto en bas, ce serait l'avoir plus prè3 do la terre que
les pieds : ils ont, comme nous, la tôle tcurnée vers le
ciel, c'est-à-dire vers l'espace environnant, puisque le
ciel entoure de tous côtés le globe terrestre II ne doi-
vent pas tomber ; car tomber, c'est se précipiter vers la
terre, et non s'élancer dans l'espace, et la pesanteur
les retient au sol, comme elle nous y relient nous-
mêmes. A proprement parler, dans l'étendue qui nous
6. — La Lune.
Après le soleil, dont la lumière et la chaleur répandent
la vie dans la naturo ; après la terre, notre nourricière
commune et la grande patrie du gonre humain, la lune
est celui de tous les astres qui mérite le plus do fixer
notre attention. Non seulement, comme la terre, elle
fait partie du système solaire, mais elle appartient à
notre globe, dont elle est le fidèle satellite. Attirée vers
lui commo par une tendre et forte sympathie, elle
l'accompagne sans cesse dans sa révolution annuelle
autour du soleil, et elle lui prête, la nuit, l'éclat de
sa douce et pure lumière.
La lune est l'astre lo plus voisin de nous ; 06 millo
LA LUNB. 15
lieues seulement nous en séparent. Un voyageur
qui aurait fait 6 ou 7 fois lo tour du globe, aurait par-
couru un chemin aussi long '. Les trains express de nos
voies fcr.ôes pourraient franchir cette distance en moins
d'un an, et un boulet de canon qui conserverait la
vitesse de son point de départ ferait le voyage en 8 ou
9 jours. Cependant celte distance est encore trop
grande pour notre vue, et nous ne pouvons apercevoir à
l'oeil nu que la forme brillante de noire satellite. Heu-
reusemeut le télescope l'a considérablement diminuée.
Grâce à cet instrument, il nous est permis de voir la
lune comme si elle était à 15 lieues.
Le disque de la lune nous parait occuper sur la voûte
du ciel un espace à peu près égal à celui du soleil,
et l'on serait porté à croire que ces deux astres ont la
môme grandeur. Cette apparence, si contraire à la
réalité, tient au peu d'ôloignement de la lune. La
grosseur de notre satellite est bien peu de chose en
comparaison de celle du roi du monde planétaire : si la
Bphôre du soleil était creuse, il faudrait 70 millions de
lunes pour la remplir. Comparée au volume de la terre,
la lune est 49 fois plus petite, sa circonférence n'est que
fl'environ 2700 lieues; une locomotive ne mettrait pas 12
jours à en faire le tour. Sa superficie égale 40 fois
l'étendue de la Franco.
Comme les autres planètes, la lune a la forme d'une
sphère lumineuse. Mais la lumièro dont elle brille, ne
lui appartient pas en propre. Corps opaque et obscur,
elle emprunte son éclat au soleil. Ainsi celle lumière
douce ot pôle qui tempère l'obscurité de nos nuits, est
encore la lumièro du soleil. Lorsque le roi du jour a
disparu à nos regards pour éclairer d'autres peuples,
il ne nous abandonne pas tout à fait: il lance do loin
ses rayons sur notre satellite, qui nous les transmet
fidèlement.
Pendant que la terre circule autour du soleil, la lune
l'accompagne en tournant sans cesse autour d'elle.
desdétour*
(i) Eotenantcompte ntcemirei,
16 LB 0IHL.
Chacune do ses révolutions s'accomplit en 4 semaines
environ. En sa qualité do corps sphérique, cllo a
toujours une de ses faces éclairée par lo soloil; mais,
comme elle change à chaque instant do position par
rapport à nous, ce n'est pas toujours cette face lumi-
neuse qu'elle tourne vers notre globo. Lorsqu'elle se
trouve entre lo soleil et la lerro, elle présente au soleil
sa partie éclairée, à la terre sa partie obscure. Elle est
alors invisible pour nous; c'est comme si nous avions
perdu notre satellito : on l'appelle nouvelle lune. Au bout
do 2 ou 3 jours, elle se montre sous la forme d'un
croissant d'abord très délié, puis do plus en plus largo ;
le lat jour, nous voyons la moitié de la partie éclairée:
c'est lo premier quartier. A partir do ce moment, la lune
nous apparaît dans une direction de plus en plus
opposée au soleil ; lo 14e jour, son disque tout entier
est lumineux pour nous; nous sommes alors entre elle
elle soleil: c'est la pleine lune. L'astre continuant de
tourner, nous voyons sa face éclairée diminuer graduel-
lement, comme elle avait grandi. Au bout de 7 autres
jours, elle ne nous offre plus que la moitié de son côlô
lumineux: c'estle dernier quartier. Plus elle serapprocho
du soleil, plus son croissant s'amincil, jusqu'à co que,
7 nouveaux jours étant écoulés, elle se retrouve entre le
soleil et la terre, pour devenir encore une fois nouvelle
lune. Ces diverses phases ou aspects de la lune se repro-
duisent tous les 29 jours : c'est ce que qu'on appelle
lunaison ou mois lunaire,
La surface de la lune est remplie do taches noires, que
l'on remarque à l'oeil nu. Vues au télescope, ces taches
augmentent prodigieusement en nombre; quelques-
unes sont produites par des montagnes plus élevées, on
général, que celles du notre globe ; d'autres ressemblent
à de largos et profondes cavités, que l'on croit être des
volcans. Comme la lune n'a pas d'atmosphère, la vie
n'y serait pas possible pour nous. La, point de nuages,
.point de pluie, point de végétation ; le vent n'y souffle
jamais; il y règne un éternel silence.
La lune exerce-t-ello quelque influenco, soit sur la
LBSCOMETES. \'f
santé dos hommes, soit sur U température, lo froid, la
pluio, lo beau lomps? Aucune; les savants do nos jours
s'accordent à considérer l'opinion conlrairo commo un
préjugé '.
QUESTIONNAIRE: Quelssont les rapportsdo la lune avec la lorro? —
Quclloestsa distancedo la lerro? sa grosseur?sa fonno?— Quelle
estsa destination?— Kn quoiconsisteson mouvementautourdola
terre? — Qu'appellc-t-on nouvellelune, premier quartier, pleine
lune, dernier quartier, phases, lunaison, mois lunaire? — Quel
aspectprésentola surfacodo la lune? — A-t-ellequelquoiuflueuce
surla santédes hommes?sur la températuredouotroglobo?
Q, — Les comètes.
Les comètes sont des astres à forme étrango, que
l'on voit do temps on temps courir avec une effrayante
rapidité à travers les espaces du ciel. Commo les
planètes, elles font partie du monde solaire, mais elles
s'en distinguent à la fois par leur aspect, par leur
substanco, par la nature de. leur mouvemeut et par leur
nombre.
Ordinairement une comôto se composo de trois
parties principales : un noyau, une chevelure et une
queue. Le noyau de la comète est son point contrai,
l'endroit où la lumièro est plus vive. La nébulosité
blanchâtre 2 ou l'espèce d'auréole 3 lumineuse qui l'en-
toure de toutes paris se nomme la chevelure de la
comète: c'est celle partie qui lui a donné son nom *.
Souvent la chevelure se prolonge en une traînée lumi-
neuse, parfois très considérable : c'est la queue de
la comète.
Toutes les comètes ont un noyau et une chevelure ;
mais plusieurs n'ont pas de queue, et celles qui sont
pourvues de ce bizarre ornement no le possèdent pas
dans toute l'élendde de leur course: elles ne s'en
(1)Lalt.nen'a d'influence
quesurlesiIa unnuage( enlat.nebula).
: voyez
marées la37*Lecture. cerclelumineux
(!t)Auréole,
unechosequiressemble
(2)Nébulosité, | (4)Chevelure seditengreccoril.
1$ LB CIEL.
rovôtent quo lorsqu'elles passent dans le voisinage du
soleil. S'il existe des comètes qui n'ont pas do queue,
on on, voit qui en ont plusieurs. Les queues des comètes
se présentent sous les aspects los plus variés: les
unes' sont droites, les autres recourbées; chez quelques
comètes, la queue conservo partout la mémo largeur,
chez d'autres, elle s'épanouit en éventail. Il y a des
queues do toutes les dimensions, depuis celles qui
sont à peine perceptibles, jusqu'à ces immenses traînées
qui occupent plus do la moitié du ciel, et dont 1*
absolue *
longueur dépasse 60 millions de lieues.
On ne sait pas bien de qucllo substanco sont formées
les comètes; mais tout porte à croire que celte sub-
stanco est essentiellement *
gazeuse ; on aperçoit, en
effet, dos étoiles au travers do la quouo de ces astres,
et môme au travers de leur noyau.
Rien n'est plus capricieux que la marche des comètes.
Comme les planètes, elles circulent autour du soleil,
mais en décrivant dos ellipses très allongées 3. Après
s'être approchées bien près de l'astre central, elles s'en
éloignent à des distances incommensurables, sillonnent
l'espace en tout sens, jusqu'au jour où, cédant à
l'influonce que ne cesse pas d'exercer sur elles le roi du
inonde solaire, elles reviennent lo visiter un moment,
pour reprendre de nouveau leur course vagabonde.
Au sentiment de Kepler \ les comètes sont répandues
dans lo ciel aveo autant de profusion que les poissons
dansl'océan: c'est par millions qu'onpourraitles compter.
Cependant le nombre de celles qui ont paru dans les
limites de notre système planétaire est assez restreint.
Beaucoup ne se sont montrées qu'une fois et ne repa^-
raîtronl peut-être plus. Il en est dont les apparitions ont,
pu être constatées à dos époques fixes: on los nomme
périodiques*; on n'en connaît guère que sept ou huit de
ce genre. ,
8.—Eclipses.
On appelle éclipse l'obscurcissement réel ou apparent
d'un ustro. Dans les éclipses do lune, l'obscurcissement
est réel, les rayons du soleil, n'arrivant plus jusqu'à
elle par suite de l'interposition do la lerro ' ; dans les
éclipses de soleil, l'obscurcissement n'est qu'apparent, ou
plutôt relatif : l'astre n'est pas éteint, mais ses rayons
n'arrivent pas jusqu'à nous par suite de l'interposition
do la lune.
Pour qui s'est fait uno idée clairo des positions res-
pectives où peuvent se trouver lo soleil, la tcrro et la
lune, par suite dos mouvements de ces deux dernières
planètes, rien do plus facilo à comprendre que les
éclipses.
La lune n'ayant d'autre lumière que colle qu'elle
reçoit du soleil, chaque fois que celte lumièro, arrêtée
en route par un obstacle, ne pourra lui parvenir, elle
cessera do brilh r, elle sera éclipsée. Or cette circon-
stance se produit quand cet astre se trouve en ligne
droite en arrière de la terre, à l'opposé du soleil. La
luno alors est toujours pleine. Mais il ne faudrait pas
en conclure qu'e'le s'éclipse toutes les fois qu'elle est
pleine : car, même dans ce cas, les trois astres sont
assez rarement en droite ligne.
Une cause analogue amène les éclipses de soleil.
Comme cet astre brille d'une lumière propre, s'éclipser,
pour lui, ce n'est pas perdre son éclat ; il ne peut être
éclipsé que pour nous, lorsque sa lumièro cesse de
(I) Parcequelaterreestpotéeentrelesoleiletlalune.
ÉCLIPSES. 25
nous parvonir. Que faut-il pour cela ? Qu'un corps
opaque s'interpose entro lui et nous. Or c'est co qui
arrive do temps en temps, lorsque la luno passo exac-
tement entro cet astre ol la terre. La luno alors ost
nouvelle. Mais il n'en faudrait pas non plus conclure
quo lo phénomène so produit chaque fois qu'ello ost
nouvello ; car, mômo dans co cas, los trois astres no
sont pas toujours en ligne droite.
La figuro ci-contre met ces principes sous les yeux.
Fig. 5.
La terre est au milieu ; la luno tourne autour d'elle
et occupe diverses positions ; le soleil est à droite, dans
la direction S, à uno très grande dislance. Lorsque la
lune est en A, elle fait ombro à la lumière du soleil et
l'empêche d'arriver à la terre : il y a éclipse de soleil ;
lorsqu'elle est en D, elle ne reçoit plus la lumière du
soleil à cause de l'obstacle de la terre : il y a éclipse de
lune.
L'éclipsé est partielle, si la lumière de l'astre nedispà^
raît qu'en partie, l'autre partie restant lumineuse ; elle
est totale, si la lumière disparaît entièrement. Pour la
TRÉSOR SCIENT. 1*
26 LBCIBL.
soleil, il oxisto une troisième espèco d'éclipsé, très rare
et très curieuse, l'éclipsé annulaire : elle a lieu lorsque
la lune masque fo dément la partie centrale du disque
solairo, et en laisse los bords visibles sous la formo d'un
anneau éblouissant.
Les- éclipses so reproduisent dans lo même ordre et
avec les mômes circonstances tous los 18 ans et M
jours. Dans celte période arrivent environ 70 éolipsos,
dont 41 de soleil et 29 do lune. On voit que les éclipses
do soleil sont plus fréquentes quo celles de luno.
Une éclipso totale do soleil est un des spectacles les
plus solennels qu'il nous soit donné de voir. L'intérêt
devient surtout sérieux à partir du moment où lo disque
obscur do la lune atteint lo centre do l'astre. La lumièro
commence alors à diminuer d'une manière très sen-
sible ; à mesure quo s'avance l'invisible écran et quo la
tache noire augmente, cette diminution devient tellement
rapide, qu'elle a quelque chose d'effrayant. Ce qui
frappe alors, co n'est pas seulement l'affaiblissement
do la lumière, c'est surtout le changement de couleur
que présentent les objets. Tout devient triste, sombre
et comme menaçant. Le paysage le plus vert se recou-
vre d'une teinte grise ; dans les régions les plu3
élevées et les plus voisines du soleil, le ciel prend une
couleur de plomb, tandis qu'auprès de l'horizon il
devient d'un jaune verdâlre. Le visage de l'homme pré-
sente une teinte cadavérique '. En môme temps, un
silence général s'établit dans l'atmosphère ; à la voûte
du firmament obscurci, quelques étoiles deviennent
visibles; les chauves-souris et les hiboux, croyant la
nuit venue, sortent de leurs retraites ; les poussins se
groupent sous l'aile de leur mère ; on voit les pigeons ,
regagner à la hâte le colombier, le chien fidèle se réfu-
gier dans les jambes de son maître, les botes de somme,
indociles au fouet, s'arrêter court dans leur marche.
On raconte qu'un jeune pâtre 3 qui gardait son troupeau,
ignorant comr lèlcment l'événement qui se préparait, vit
decadivre.
(2)Cadavérique, I (3)Pâtre, pasteur,berger.Cepâtre
| étaitdudépartement
desBasses-Alpes.
ETOILESPILANTES.BOLIDBS.AÈROLITHES. 2*
il'abord aveo inquiétude le soleil s'obscurcir par degrés.
Lorsque la lumière disparut tout à coup, lo pauvre
onfant, au comble de la frayeur, so mit à pleurer cl à
crier : Au secours ! Ses larmes coulaient encore, lorsque
le soleil donna son premier rayon. Rassuré à son aspect,
l'enfant croisa les mains on s'écriant : 0 beou Souleou /
0 beau soleil !
Il n'est donc pas étonnant quo les éclipses aient jeté
autrefois la terreur parmi des populations ignorantes :
en voyant ainsi pâlir l'astre du jour, on se figurait
assister au commencement d'une nuit éternelle. Aujour-
d'hui, non seulement tout lo monde connaît la cause
des éclipses, mais les astronomes annoncent d'avance
le jour, l'heure et la minute de leur arrivée, et l'on sait
que ces prévisions n'ont jamais été trouvées en défaut:
preuve éclatante de la régularité parfaite, de l'ordre
immuable, quo le Créateur a rais dès ie commencement
dans les corps célestes. »
Ces deux aiguilles, à telle heure, occuperont telle
place sur le cadran d'une horloge ; et vous dites : Cotte
machine est l'oeuvre d'une intelligence. — Dans un an
dans dix ans, dans cent ans, à tel jour, à telle heure, à
telle minute, lo soleil, la luno et la terre se trouveront
en ligne droite dans l'espace immense, et l'astre du
jour subira une éclipse; et vous no diriez pas : Ce mer-
veilleux mécanisme est l'oeuvre d'un Dieu ?
(I) Calife,souverain
musulman. !Imaistroppetitpourporterce nom,
l2)Astéroïde,semblable
à un astre,I {.})Incandescent,
embrasé.
30 LBC1BL.
une portion de notre atmosphère, ce sera une étoile
filanle; si, au contraire, arrivant dans uno direction
noins oblique, il traverse toute l'épaisseur de l'air, ce
sera un bolide: il détone alor3 avec le fracas du ton-
nerre, se brise en mille éclats et tombe enfin à terre en
une pluie do pierres brûlantes ou aérolithes.
te succèdent
(<)Alternent, tourà tour. Marlltdie*,etc.
(2)Cesjourssontdespériodei
detemps (4)Enlatindiesdominlca.
Indéterminées, (MHégireveutdirefuite.LaAtttOUê
13)Lundi,t» Ut'mluna»ditil mardi,etïfédine,rUUe d'Arabie.
DIVISION DUTBMPS.CALENDRIER. 33
tressont mobiles, c'est-à-dire sujettes à so déplacer; elles
dépendent do la fête do Pâques, qui change d'époque
chaque année. Or la fôte de Pâques se célôbro le 1er di-
manche après la pleine lune qui suit l'équinoxe du
printemps, c'est-à-dire la pleine lune qui tombe le 21
mars ou après. 11suit de là que Pâques ne peut arriver
plus tôt quo le 21 mars, ni plus lard que le 25 avril.
Le jour do Pâques une fois déterminé, on trouve faci-
lement la place des fôtes mobiles. Ajoutez 40 jours,
vous aurez l'Ascension ; dix jours encoro, vous aure»
la Pentecôte, et ainsi de suite.
QUESTIONNAIRE : Sur quoi sont fondéesles principalespérioJesde 11
divisiondu tempsP — Qu'esl-co qu'unjour ? — Quandcommencele
Jour civil? — Quelleest la mesurede l'année? — Qu'nppelle-t-on.
calendrier? calendrierJulienl Grdgorienl—Qu'estcequ'uneannéa
bisscvtilel— Quelcalendriersuiventles Russes?—Quand commence
l'annéecivile? — Commentsodivisal'année? — Quelleest l'origine
de la semaine? D'oùviennentles nomsdesjours?— Qu'est-cequ'une
ire ? l'èrechrétienne? Vhégire? — Qu'est-ceque le calnnlrierecclé-
siastique? — Combiendislingue-t-ondesortes de fttes? — Aquelle
datecélèbre-l-oula fêtede Pâques? les autrest'êtesmobilest
DEUXIÈME PARTIE
1
LES GRANDES LOIS DE LA NATURE
(1)Ce»partiel
eeoomneat o'eit-a-dlre
molécules, pttlU»mcwii*.
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DBSCORPS. 39
partager ce petit fragment de platine en plus de 40
millions de morceaux. Les feuilles d'or qu'on emploie
pour dorer les tranches des livres, les cadres des
tableaux, etc., peuvent être obtenues si minces, qu'il en
faut plus de 250 mille pour faire une épaisseur d'un
centimètre.
Les susbtances colorantes, dont on se sert pour
teindre, nous fournissent des exemples non moins cu-
rieux. Ainsi un grammo de carmin, substance qui donne
un rouge vif, peut coiorer d'une manière sensible 150
litres d'eau ; chaque litre renferme un million de milli-
mètres cubes, et un millimètre cube pourrait fournir
plusieurs petites gouttes ; or chaque goutte contient au
moins une parcelle de la matière colorante. Lo gramme
de carmin a donc été divisé en plus de 500 minions do
parties.
Autre exemple plus frappant encore. Vous savez que
le microscope est un instrument à l'aide duquel on voit
les objets grossir jusqu'à des milliers de lois. Eh bien,
regardez au microscope une goutte d'eau de mare,
prise à la pointe d'une épingle, vous y verrez nager de
petits animaux vivants, qui ont par conséquent des
organes, des muscles, des veines et des nerfs. Quelle
en est l'énorm petitesse 1 quelle sera celle de leurs
oeufs et de leurs petits !
• Enfin l'inertie est la propriété qu'ont les
corps de ne
pouvoir, par eux-mômes, ni so mettre en mouvement
quand ils sont au repos, ni revenir au repos quand ils
ont reçu lo mouvement. Le premier de ces deux points
n'a pas besoin d'être démontré ; tout lo monde sait très
bien qu'un corps inerte, qu'uno pierre no se mettra
jamais en mouvement d'elle-mômo. Mais est-ce qu'uno
pierre mise en mouvement ne finit pas par s'arrôter
toute seule ? Non, pas toute seule ; cllo s'arrêtera sans
doute, mais parce qu'elle rencontre en dehors d'elle des
causes qui détruisent lo mouvement qu'elle a reçu.
Lancez une bille sur une surface bien polie, sur un
étang glacé, par exemple : elle parcourra sans s'arrôter
une étendue considérable. Lancez-la maintenant, aveo
40 LOISDBLANATURB.
la môme force, sur une route : elle ira beaucoup moins
loin, et plus la route est raboteuse, moins sa course
sera longue. Pourquoi cela ? parce que les aspérités
du sol lui font éprouver des résistances qui ralentissent
peu à peu et détruisent bientôt son mouvement. Sur la
glace, elle no rencontrait aucune aspérité , aussi a-t-elle
conservé plus longtemps son impulsion ; là aussi, pour-
tant, elle éprouvait un léger frottement, et c'est ce frot-
tement qui, s'opposant à sa course, l'a enfin ramenée au
repos.
Sur notre globe, il est impossible do supprimer
entièrement les causes qui tendent à anéantir le mou-
vement, telles que lo frottement mutuel des corps et la
résistance de l'air. C'est pourquoi il n'y a pas ici-bas
de mouvement perpétuel; Et c'est un grand bienfait tle
la Providence; car, s'il en était autrement, tous \e%.
objets qui nous entourent seraient dans une continuelle
agitation. Mais levez les yeux vers ces corps célestes
qui accomplissent leur révolution autour du soleil. Au
sein du vasto et libre espace où ils so meuvent, ils ne
rencontrent aucun obstacle ; aussi conservent-ils sans
altération l'impulsion qu'ils ont reçue du Tout-Puissant,
et depuis tant de siècles leurs mouvements n'ont subi
ni arrôt ni variation.
QUESTIONNAIRE: Qu'est-cequoYétendue?l'impénétrabilitédes corps?
—Touslescorpssont-ilsimpénétrables? —Knquoiconsistela corn»
pressibiliti?— Qu'appelle-t-on
pores? condensation?— TousIc3
corpssont-ilsporeux?— Knquoiconsislela divisibilitédescorps?
Donnezquelquesexemplesdodivisibilité.— Qu'est-cequel'inertief
—Pourquoi,surnotreglobe,un corpsmisenmouvement s'arréte-l-U?
13. — Pesanteur,
(I) Afines,excavations
pratiquéesdansI taux,dela houille,
ete,
ii'seinde la terrepourextrairei'eemj-I 02)rages39ettuir.
42 LOISDBLANATURB.
feuille de papier dépliée qui, échappant à votre main, se
balance en différentes directions et met un temps assez
long pour atteindre lo sol, roulez-la en boule et
lâchez-la do nouveau, vous verrez qu'elle tombera en
droite ligne et en beaucoup moins de temps. Pourtant
son poids n'a pas changé; mais, dans le second cas,
présentant à l'air une surface plus petite, elle a ren-
contré aussi une moindre résistance.
La direction de la pesanteur est le centre de la terre.
On rend cette direction visible en suspendant un
morceau de plomb, ou tout autre corps pesant, à un fil
flexible. C'est ce qu'on appelle fil à plomb. La direction
suivie par le fil à plomb se nomme ligne verticale, c'est-
à-dire qui va de haut en bas ; elle est perpendiculaire,
c'est-à-dire tombant d'aplomb sur la surface des
liquides en repos, par exemple d'un lac tranquille, et
celte surface ello-môme est dite horizontale, parce
qu'elle s'étend dans lo sens de l'horizon.
La pesanteur n'est qu'une application particulière do
la grande loi de l'attraction quo Dieu a mise dans tous
les corps de la nature: tous s'attirent avec d'autant plus
de force que leur masse est plus considérable.
L'aUraction prend des noms divers suivant lo genre
d'action qu'elle exerce. Lorsqu'elle a pour objet d'unir
les différentes molécules qui constituent un corps, par
exemplo los molécules d'un morceau de fer ou de
marbre, c'est l'attraction moléculaire. Lorsqu'elle pré-
cipite à la surface de la terre les corps qui en ont été
séparés, c'est la pesanteur. Enfin, quand elle retient
les corps célestes dans les limites de leur route accou-
tumée, elle prend le nom do gravitation céleste. C'est
en vertu do la gravitation quo la terre tourne
autour du soleil, et la lune autour de la terre.
QUESTIONNAIRE P—Touslescorpssont-lit
t Qu'est-ceque la pesanteur
pesants?—La pesanteuragit-elleavecla mémoforcesur tousles
corps?—Quclloestla directiondola pesanteur?—Qu'appellc-t-on
f.l à plomb,iignoverticale,perpendiculaire,horizontale?—Qu'ap*
polle-t-onattraction,attractionmoléculaire,
gravitation?
L'AIRBT L'ATMOSPHÈRE. 43
16. — Baromètre.
1Ç. — Le Vent.
Lo vent n'est autre chose que l'air qui so déplace
et s'écoule, comme l'eau d'un fleuve, avec plus ou moins
de vitesse, d'une région dans une autre. Toute cause
capable de rompre l'équilibre de l'atmosphère doit pro-
duire du vent. A ce titre, les changements de tempe*
rature jouent lo principal rôle dans la production de CO
phénomène.
C'est un fait démontré par les savants que l'air, en
48 LOISDBLANATURE.
8'échauffant, so dilate, so raréfie ', devient plus léger
et s'élèvo, poussé de bas on haut par l'air froid environ-
nant. En voulez-vous un exemple ? Nous sommes en
hiver, dans un appartement bien chauffé, communiquant
par une porte avec un autro où il n'y a pas do feu.
Présentez une bougie allumée au haut de la porte: vous
verrez la flamme so diriger do l'appartement chauffé
dans celui qui no l'est pas ; présentez la bougie au bas
de la porte, vous verrez, au contrairo, la flamme se
diriger do l'appartement froid vers l'appartement chaud.
Celte direction de la flamme do la bougio en deux sens
accuse 3 évidemment doux courants contraires,
opposés
l'un d'air chaud, à la partie supérieure de la porte,
tondant à sortir do la chambre chauffée ; l'autre d'air
froid à la partie inférieure, tendant à entrer dans cette
môme chambre.
Ainsi chaque fois qu'un point do l'atmosphère vient à
s'échauffer ou à se refroidir, l'air se met en mouvement,
des courants se produisent. Telle est la cause la plus
ordinaire des vents.
Le vent peut encore être occasionné par une forte
pluie. La pluie, en effet, transformant en eau une couche
parfois très épaisse de la vapeur disséminée dans l'air,
y fait un vide, et ce vide est comblé aussitôt par l'air
des contrées voisines qui vient s'y engouffrer avec plus
ou moins de violence.
Deia vitesse du vent dépend sa force, son impétuo-
sité. On trouve, sous ce rapport, tous les degrés imagi-
nables, depuis la brise légère qui parcourt 1 ou 2 mè-
tres par seconde, jusqu'au vent fort qui on parcourt 10,
et surtout jusqu'à la tempête et à l'ouragan qui, se pré-
cipitant avec une vitesse de 30 à 40 mètres par seconde
(plus de 40 lieues à l'heure), déracinent les plus gros
arbres et renversent les murailles. Une fois, à la Mar-
tinique 3, un vaisseau fut' enlevé par un ouragan, aveo
17. — Le Son.
(1)11lesrépètetoutescependant,
mats (3)Fiction,imagination d'unechose
ladernièreseuleestdistincte,
lesautresse quin'apasderéalité.
confondantareclebruitdirect. (4) Nymphe, déessed ansleafables
d e
(2) Verdun,villedudép1de la Meuse.l'ancienne.
Grèce.
56 LOISDBLANATURB.
tation dans les antres 5 des bois et des montagnes:
divinité toujours invisiblo, toute voix ol tout sentiment,
qui semble, disent les poètes, so transformer en la
personne qui lui parle, plaintive avec la bergèrû qui se
plaint, joyeuse avec lo jeune onfant dont la joie éclate,
menaçante avec l'homme dont lo courroux so répand en
menaces.
QUESTIONNAIRE: Qu'esl-co quo!e son? — Comment so produit-il?—
Quelleestla vitesseduson? — Comment peut-onsavoiri\quelledis-
tanceonestd'unnuageorageux?— Comment setransmetloson?—
Qu'enlendez-vons par lo ton, le timbre, l'intensitéd'un son?—
Qu'appolliM-on résonnanec?écho? - Quofaut-ilpourqu'il y ait
écho?—Qu'était-co quola nympheÉcho?
(1)Hydrogène : l'eaucontient
beaucoup ce Imperméable, mèm*
impénétrable,
ilscegaz. pour gaz subtil.
{$)Taffetas,étoffedesoietissuecomme (4) Nacelle,espècede petitebarque
dela toile. 1(3)
légère.
58 LOISDELANATURB.
à l'aide d'une ficelle, une large soupape * placée à la
partie supérieure del'appareil. Quand la descente devient
trop rapide ou menace de se faire dans un lieu peu
favorable, comme un bois ou un étang, on jette du lost,
et le ballon allégé a remonte, pour aller atterrir 8 plus
loin.
Il ne faut pas croire qu'on puisse s'élever, dans un
ballon, aussi haut qu'on le voudrait. Sept à huit mille
mètres sont la dernière limite qu'il n'est pas permis
do dépasser impunément. A cette hauteur, les couches
atmosphériques sont beaucoup moins denses et la
respiration devient très difficile. Il y a quelques années,
deux aéronautes ayant voulu s'élever au delà, payèrent
celte imprudence de leur vio.
Les ballons s'appellent aussi aérostats *.
Les ballons peuvent rendre de grands services, par-
ticulièrement en temps de guerre. Lorsque, on 1870,
l'armée prussienne bloquait si étroitement Paris, c'est à
l'aide de ballons que l'immense capitale put communi-
quer avec la France. La nacelle ne contenait pas seu-
lement des milliers do lettres, on y avait mis aussi
des messagers ailés, do jolis pigeons. Uno fois le
ballon arrivé, on attachait des dépêches au cou de ces
oiseaux, qui repartaient aussitôt et s'empressaient
d'apporter à Paris les bonnes et les mauvaises nouvelles
de la province.
QUESTIONNAIRE : Peut-onvoyagerdans les atrs? — Qui Inventales
ballons?— Comment gonQe-t-onaujourd'huilesballons?— Jusqu'à
quellehauteurpeut-ons'éleveren ballon?— Quelsserviceslesbal*
Ionspeuvent-ilsrendre?
10. — La Lumière.
La lumièro est la splendeur et la joie de la nature.
C'est à elle que nous devons le spectacle brillant de
(1)Soupape, sortede languette renduplusléger.
quite (i) Allégé,
lève à l'aided'unressortpourlaisser
sor- (3)Atterrir,prendre
terre.
tirte gai. (4)Aérostat,quisetientdtnil'air.
LALUM1ÈRB; 59
l'univers, cette jouissance qui se renouvelle sans cesse,
et sans laquelle la terre entière serait le séjour des
ténèbres et de la mort. Quelle scène plus magnifique et
plus vaste que collo qui se développe au moment où la
lumière va paraître, où l'obscurité do la nuit so dissipe,
où nos yeux, longtemps fermés par un sommeil bienfai-
sant, s'ouvrent peu à peu et se promènent sur tout co
qui nous environne I On dirait alors qu'il so fait une
nouvelle création pour nous : à mesure quo nous dis-
tinguons de nouveaux objets, ils paraissent renaître.
L'éclat de la lumière augmente: les corps les plus
éloignés semblent se rapprocher, parce qu'ils deviennent
plus visibles; notre domaine s'étend, nos facultés,
notre existence elle-même semblent s'étendro. et so
multiplier. La terre se pare de couleurs éclatantes ; sa
beauté frappe les yeux, à l'instant où l'astre qui anime
la nature s'élance rapidement de l'horizon et s'élève
au-des3us de notre séjour. Quelle majesté dans son
ascension l Quelle vivacité dans ces flots de lumièro qu'il
darde de tous côtés! Les yeux éblouis n'en peuvent
supporter l'éclat; ils cherchent à so reposer, tantôt sur
les cimes dorées des montagnes, tantôt sur l'azur qui
colore le vague des airs, ou sur ces tapis verdoyants^
émaillés de mille fleurs naissantes.
Supposez pour un moment la lumière totalement
absente, les corps qui nous environnent sont pour nous
commo s'ils n'existaient pas; autour do nous règnt>
comme un vide immense. Qu'un rayon do lumièro
tombe sur eux, aussitôt ils deviennent visibles, c'est-à«
dire qu'ils agissent sur l'organo do la vision ot nous
révèlent ainsi, non seulement leur présence, mais
encore leurs formes, leurs volumes, leurs positions ot
leurs couleurs.
Mais qu'ost-ce que ce rayon do lumière doué par le
Créateur d'une vertu si merveilleuse? Est-H une émana-
tion des corps quo nous appelons lumineux, tels quo lo
Boleilet los étoiles? On l'a cru longtemps; les savants
attribuaient les effets de la lumièro & un fluide très
Bubtil émané des corps lumineux, c'est-à-diro sort»
60 LOISDBLANATURB.
de leur sein et lancé par eux dans toutes les directions,
traversant l'espace avec une énorme vitesse, et, par son
action sur le nerf de l'oeil, produisant la sensation do
lumièro. C'est le système de l'émission. Soutenu par
l'autorité do Newton, il a régné presque sans partage
jusqu'au commencement do ce siècle.
On admet aujourd'hui que les corps lumineux, comme
le soleil, sont animés d'un mouvement vibratoire,
analogue à celui qui produit le son dans les corps
sonores, mais infiniment, plus rapide. Ces vibrations
ie transmettent avec uno vitesso extrôme, par l'inler-
jaédiaire d'un fluide impondérable, répandu dans tout
l'univers, et qu'on appelle l'éther; arrivées jusqu'à nous,
elles ébranlent les nerfs de la vue, comme les vibra-
tions sonores ébranlent les nerfs do l'ouïe. Dans
cette explication, le soleil n'est pas un foyer d'où
s'élance le fluide lumineux, comme l'eau jaillit d'une
source; c'est un corps dont la surface est mise en
vibration par une chaleur énergique ; ces vibrations se
communiquent à la matière ôlhérée, où elles se propa-
gent en ondulant jusqu'à nous. C'est lo systèmoides
vibrations, ou des ondulations.
La lumière marche aveo uno vitesse si prodigieuse,'
que los tentatives faites pour la mesurer sont longtemps
restées sans résultat. On sait aujourd'hui qu'elle
parcourt en une seconde environ 77 mille lieues
métriques', ou 308 mille kilomètres. Si elle no marchait
qu'avec la vitesse du son, elle mettrait 14 ans à venir du
soleil jusqu'à nous, tandis qu'elle parcourt cet espace *
à peu près en 8 minutes. Sur la terre, le temps qu'elle
met h passer d'un point à un autre est si petit, qu'on
n'en tient pas compte : on dit qu'il ost nul, c'est-à-diro
qu'on voit la lumière, d'un éclair, par exemple, au
moment môme où elle so produit.
QUESTIONNAIRB : Faitesvoir la beautéet l'utilitéde la lumière.— Er
quoiconsistela lumière?— Quelleest l'explicationaujourd'huiadop
tée? — Quelleestla vitessedela lumièreP
(il Litutmétrique,
lieuequia juste (2)Cetespace.' tèdistance
moyennedu
4 millemêtrei. icleila laterreestde3smillions
dedettes.
LA LUMIÈRE. 61
Fig.8. Spectresolaire.
(1)Écran,Ici,toileétendue
surlaquelle (S)Spectre,figure, eilrior*
apparition
laItmUrevasepeindra. dtnaire.
LA LUUIÈRB. 63
certaines conditions. Il faut de toute nécessité so
trouver entre le soleil et le nuage pluvieux.
Un rayon de lumièro est dono un faisceau de sept
rayons mêlés ensemble; réunis, ils forment lo blanc;
divisés, ils donnent les sept couleurs principales qui
différencient ' les objets et embellissent toute la nature.
De la découlent plusieurs conséquences qui vont sans
doute vous surprendre :
1° Le blanc n'est ni une couleur distincte, ni l'absence
de couleur; c'est, au contraire, la réunion do toutes les
couleurs.
2* Les corps n'ont point de couleur par eux-mômes;
en d'autres termes, les couleurs dont ils nous paraissent
revêtus no leur sont pas inhérentes, c'est-à-diro, no sonf
pas attachées à leur surface. Quand la lumière du
soleil tombe sur la surface des corps, qu'arrive-t-il?
Les uns réfléchissent ou renvoient tous les rayons'
do cette lumière, et ils nous paraissent blancs; les
autres n'en réfléchissent que quelques-uns et absorbent
les autres, à peu près commo la terro absorbe, boit, en
quelque sorte, l'eau versée à sa surface. Il ost clair quo
les rayons absorbés sont détruits et no paraissent plus;
les rayous réfléchis arrivent seuls jusqu'à notre oeil: ce
sont eux qui donnent à chaque corps sa couleur. Un
corps sera row^t?,s'il ne renvoie quo les rayons rouges et
absorbe tous les autres ; il sera vert, s'il no renvoie
quo les rayons verts; sa couleur sera encore verte,
s'il réfléchit plusieurs rayons, qui, mêlés ensemble,
donnent du vert, lo bleu et le jaune, par exemple; enfin
il sera noir, s'il absordo toutes les couleurs et n'en
renvoie aucune. Le noir n'est donc point uno couleur,
o'ost l'absence de toutes les couleurs.
Voulez-vous des prouves quo la couleur des corps
no leur appartient point on propre? La gorgo d'un
pigeon, les plumes d'un paon, les étoffes changeantes,
varient selon les positions. Si vous regardez les objets
qui vous ontourent a travers un verre coloré en rouge,
tesobjets,mettreeatreeuxunedifférence,
(1)Différencier unedistinction
64 LOISDBLANATURB.
en bleu, etc., ils prendront la couleur de ce verre. À la
lueur d'une lampe, lo jaune pâlit, les nuances du vert et
du bleu so confondent.
QUESTIONNAIHE: Qu'appolle-oncorps transparents, translucides,
opaques?— Qu'entond-onpar réflexion,réfractiondelà lumièret
—Quellessontles7 couleursdu spectresolaiio? —En quoiconsiste
un arc-en-ciel? —Qu'est-ce
qu'unrayondelumièro? — Loblancest-
il unecouleur? — Le3corpspnt-iUunecouleurpar eux-môme3 ?
S S. — Télescopes. Mioroscopes.
Nos yeux, lorsqu'ils sont sains et sans défaut,
suffisent bien à nos besoins, mais non pas toujours à
notre curiosité, au désir quo nous avons de connaître.
Leur puissance est renfermée dans des limites assez
étroites; quo d'objets autour do nous sont trop éloignés
oulroppetil3 pour que nous puissions les apercevoir, ou
du moins les bien distinguer! La science est venue à
notre secours; elle a inventé des instruments qui nous
permettent de voir une multitude d'objets que leur
extrême éloignement ou leur extrême petitesse mettent
hors delà portée de notre vue.
Parmi ces instruments, les uns sont destinés à nous
faire apercevoir les objets placés à de grandes dislances,
et quo l'oeil nu le plus sain et le mieux conformé ne
saurait atteindre. Ils sont formés d'un tuyau dans
lequel sontdisposées des lentilles convenables. Ceux qui
servent à observer les objets terrestres so nomment
lunettes d'approche 4 ou longues-vues; ceux qui servent
(1)Ainsiappelées,
pv«equ'ellesfontI parettre
lesobjetsplutrapprochés
etplus
Igtos.
66 LOISDB* LANATURB.
à observer les astres s'appellent télescopes, do deux mots
grecs signifiant: voir au loin. C'est par le télescope quo
Ki^.11. Télescope.
les merveilles du ciel nous ont été découvertes et que
l'astronomie ou science des astres a fait d'immenses
progrès.
On a construit de petites lunettes d'approche d'un
usage très commode : elles n'ont quo 10à 18 centimètres
do long; on les nomme lorgnettes de théâtre ou simple-
ment lorgnettes. On en réunit sov/"Nit deux ensemble,
lisposées de façon à pouvoir s'appliquer devant les deux
yeux, et on a les jumelles»
D'autres instruments ont la propriété de fairo voir en
grand et distinguer dans toutes leurs parties des objets
très petits qui échapperaient à l'oeil nu : ce sont les
microscopes. Il y en a de plusieurs sortes. Le plus
simple est la loupe, qui consiste en une lentille plus ou
moins co nvexe. En appliquant l'oeil sur la loupe, on
aperçoit l'objet placé derrière singulièrement grossi.
Vient ensuite le microscope composé, qui consiste en un
assemblage do trois lentilles placées dans un tuyau ; il
grossit les objets dans des proportions beaucoup plus
fortes que le premier.
Une autre espèce de microscope, dont la construction
est toute différente, est lo microscope solaire. C'est un
instrument par lo moyen duquel on voit on grand,
TÉLBSCOPES. MICROSCOPBS. 67
dans une chambre obscure ', les images de très petits
objets éclairés vivement par le soleil ; il offre un des
spectacles les plus intéressants à voir. Un cheveu y
parait gros comme un manche à balai ; une puce,
grosse comme un mouton et môme comme uno vache.
Si l'on y examine une petite goutte d'eau croupie ou de
lie do vinaigre, ou bien une parcelle do fromage un peu
vieux, on voit se mouvoir dans ces différents objets des
milliers d'animaux, les uns reptiles, les autres munis do
pattes, ceux-ci gros comme des anguilles, ceux-là gros
comme des taupes, et que l'oeil nu pourtant no saurait
apercevoir. Les uns ont lo corps lisse, les autres sont
hérissés de poils, et tous paraissent hideux.
Je me suis amusé un jour, dit Laurent de Jussicu, à
observer, au microscope solaire, un singulier combat
entro une fourmi et un pou, que j'avais enfermés
ensemble. La fourmi était beaucoup plus forte et plus
grosse que le pou, dont la taille n'excédait pas celle
d'un mouton, et qui, par parenthèse 9, était bien lo
plus laid et le plus dégoûtant animal qu'on pût voir. A
peine se trouvèrent-ils ensemble quo, so sentant appa-
remment incommodés par les rayons du soleil, ils
parurent s'en prendre l'un à l'autre. La fourmi, plus
alerte et plus vigoureuse, saisit le pou par le milieu du
corps avec ses serres 3, et le perça de part en part.
Dans cette position gênante et douloureuse, le pou
s'agitait en vain, sans pouvoir se débarasscr de son
ennemie et encore moins l'atteindre. Cependant, après
un grand quart d'heure, soit fatigue de la part de la
fourmi, soit effort heureux de la part du pou, celui-ci
parvint à faire lâcher prise à l'autre. Alors, malgré ses
graves blessures, prenant à son tour l'offensive ', il
s'élance sur la fourmi, et a peine l'a-t-il touchée de so
M) Surla muraille
blanche,ousurune tielaurécit.
toileblanchetenduedansune chambre (3)Serres,griffes,seditordînalremeM
obscure,c'est-à-dire
ferméede manièredesserresdesoiseaux deproie.
quelalumière n'ypénétre
p as. (i) Prendrel'offensive, ; le
attaquer
(3) Par parenthèse,
peurledireenpas- contraire
estsetenirsurla défensive,
se
tant,comme unechosequin'estpu essen-contenter
dete défendre.
68 LOISDBLANATURB.
trompe ', qu'elle tombo sans mouvement et meurt
comme subitement empoisonnée par un venin violent.
QUESTIONNAIRE: Commentla sciencea-t-elleperfectionné notrevue? —
Quellessontles principaleslunettespour voirles objetséloignés?—
Qu'est-cequ'un microscope?un microscope solaire?—Doune2une
idéedesmerveillesque nousrévèlelo microscope.
83. — La Chaleur.
(1)Êtrou,piècequia'ejuitet ont«il*
BPPBTSDBLACHALEUR. THERMOMETRE. 73
augmente; d'où il suit quo l'on pourra juger do sa
température par l'accroissement de son volume.
Le thermomètre so compose d'un tube ou tuyau do
verre, perce <lun canal 1res un, el termine au
bas par un petit réservoir. 11y a dans le ré-
servoir de l'alcool ou esprit de vin coloré en
rouge pour èlte plus visible. Naturellement
ce liquide, sel n qu'il l'ail plus chaud ou plu*
froid, prend plus ou moins do volume, et, par
suite, moule ou descend dans lo canal du
tube. Si v >us placez l'instrument dans un
vase rempli de glace fondante, la liqueur
rouge descend à un certain niveau marqué 0
(zéro); si vous le plongez dans l'eau bouillante,
elle s'élève jusqu'à un point marqué 100 L'in-
tervalle cotnpr.s entre les deux points 0 et 100
est divisé en cent parties égales appelées
degrés, Au-dessous du zéro, les degrés s'écri-
vent ordinairement en les faisant précéder du
signe —, par exemple : — 8, co qui so lit
Moins huitdiyrrs, ou : Huit degrés au-dessous
de zéro. Quelques-uns disent : Huit degrés de vie. u.
*roid, ce qui est moins correct, car lo froid àTlM;rniomùiro.
proprement pat 1er n'existo pas ; c'est tout simplement
une diminution do chaleur. Ces degrés sont marqués
sur une planchette à laquelle l'appareil est adapté.
Dans notre climat du nord do la France, le ther-
momètre ne dépasso guère en été 30 degrés; en hiver,
.es plus grands froids le font descendre jusqu'à 15 ou
16 degrés au-dessous do zéro' {D'après J. Leclerc).
Tiuisonscii::;..
74 LOISDBtA NATURB,
SB. — Oonduotibilltô.
(1)Édredons, courre-pieds
trèsfines.
de (3)Danslessciences
remplit onap-
naturelles,
plumes pellefoil'ordreconstant
suirantlequel
let
[I) Oiseaux a quatiques,
qui virent faitss'accomplissent.
dansl'eau,enlatinagita, (4)Hachettes, petite!bâches,petits
rameaux,
78 LOISDBLANATURB.
racines ; celui-ci feutre des mousses ', celui-là devient
maçon et gâche la terre '. Tout leur est bon pour le
dehors du nid; chacun, suivant sa spécialité, emploie
les matériaux les plus divers et les met en oeuvre 3 d'une
façon différente. Mais pour l'intérieur, c'est autre chose:
comme d'un commun accord, ils no le composent que
d'un petit nombre de matériaux choisis entre mille. Dans
le matelas destiné à la jeune couvée, ils ne font entrer
que le colon, la bourre, la laine, les plumes, le duvet,
c'est-à-diro les corps les plus mauvais conducteurs de
tous. Pour entretenir dans le nid la chaleur nécessaire,
soit à l'éclosion de leurs oeufs, soit à leurs petits nus et
frileux, ils ne feraient pas mieux, guidés par la science.
D'où vient ce merveilleux instinct qui dit au pinson
les secrets les plus savants de la chaleur, conseille à
l'hirondelle de matelasser de duvet le nid de terre
maçonné sous le bord du toit ? Si c'est folie que de nier
la lumière en plein soleil, ne scrait-co pas une folie
tout aussi grande que de mettre en doute l'action do
l'Être infiniment bon dont tout nous parle, môme le
nid du plus petit oiseau ?
{D'après II. Fabre et Laurent de Jussieu.)
QUESTIONNAIRE : Pourquoilo fousous la cendreso conscrve-t-1'long-
tempsembrasé?— Connaissez-vous un moyendo porterdu foudans
la main? — Pourquoila laineet les fourrureslleunenl-elleschaud?
— Pourquoiles animauxdu Nordont-ilsdes plumesou des poils
longset épais? — Commentles oiseauxappliquent-Ilsles loisde la
chaleurenconstruisantleursuids?
£è — Électrioité.
(1)Théorie,
système,ensembled'idées
1 (2)Outre
le frottement,
beaucoupd'au-
eudeprincipes
quirétult.-nt
detfaitset trescauses l'électricité.
développent
lesexpliquent. |
L'BTINCBLLBBLKCTRIQUB. LAF0UDRB. 85
d'électricité contrairo, aussitôt le fluide positif de lun
et lo fluide négatif de l'aulro so précipitent pour s'unir.
Si, au contraire, vous mettez en présence deux corps
chargés de la môme espèce d'électricité, ils se re-
poussent immédiatement.
QuEsnoNNAiiiE: Qu'csl-coqiiol'électricité?Indiquezquelquesinoyons
dola produire?— Tous les corps conduisent-ilségalementl'électri-
cité?— Qu'appellc-tonfluideélectriquepositif?né,Mlif?— Commoni
ces deuxfluidesso comporteul-ilsl'un vis-à-visdo l'autre.
LA TERRE ET L'EAU
(1) excavation
Carrière, d'oùl'onextrait (5)Fossile,choseenfouie.
Compares
despierres,
descailloux, etc. fosse. ,
(2j Dénudé,misà nu,d'oùl'onaenlevé (6)Chaleur vive,forte.Etat
intense,
le gaionetlapetitecouche deterrevégé-de fusion,étatoù un corpssolideest
talequirecouvrepartout laterre. fondu,rendu
liquide.
(3) Calcaire,
pierre à bâtir,a fairede (7)Solidifiées, redevenues
durcies, so*
la chaux,
calxenlatin. lides.
(i) Craie,calcairetendre.
STRUCTURE DBLATERRE.CHALBUR CENTRALE. 0*
appelées mines, creusées dans lo but d'extrairo les
richosscs quo Dieu a mises en réserve dans les
entrailles do la terro pour le service do l'homme, on
la s'élève ' à mesure
s'aperçoit quo température que
l'on descend plus bas: l'accroissement est d'un degré
environ par 30 mètres ; à 1200 mètres, c'est-à-dire à la
plus grande profondeur où l'homme soit jamais par-
venu, le thermomètre marque iO degrés : c'est la tem-
pérature des régions les plu? chaudes du monde. Si
cette progression est toujours la môme, et s'il était
possible de creuser jusqu'à 3 kilomètres, on trouverait
la température de l'eau bouillante. A 2 ou 3 lieues
do profondeur, la chaleur serait celle du fer rouge ; à
10 lieues, tous los corps connus seraient en pleine
fusion. D'après cela, la plupart des savants se repré-
sentent la terre comme formée d'un globe de matières
liquéfiées par le feu et d'une mince écorco solide, d'une
faible enveloppe, qui, par rapport à la masse centrale,
pourrait se comparer à la coque d'un oeuf.
L'existence de la chaleur centrale du globe est confir-
mée par la température de l'eau des puits artésiens et
cello des eaux thermales.
On appelle puits artésien 2 un trou cylindriquo 3 percé
dans lo sol, à l'aide de fortes barres de fer ajustées bout
à bout, jusqu'à la rencontre de quelque nappe d'eau
souterraine 4. Le forage e.chevô 5, l'eau remonte à la
surface du sol avec la température qu'elle avait dans
ces profondeurs. L'un des plus remarquables de ces
puits est celui de Grenelle 6, qui descend à un peu plus
d'un demi-kilomètre : or l'eau qu'il fournit a constam-
ment 28 degrés de chaleur.
Les eaux ou sources thermales, c'est-à-dire chaudes,
sont des sources naturelles qui, au sortir du sol,
(1)Cette nesefaitsentirqu'à1detuyaudepoêle.
élévation
partirde 30 mètresdelasurfacedusol. (1)Il existedesfleuves souterrains,
qui
Jusque-là,latempérature,
soumise à l'in-promènent leurseauxsurdescouchesim-
fluencedelachaleurdusoleil,varieselonperméables (que l'eaune pénètrepas),
leasaisons. tellesquel'argile.
(2; Lespremiersde cespuitsontété (51Foragepercement: deforer,percer.
percésenArtois. enformede (6)Grenelle, autrefois
bourgprès d«
(3) Cylindrique, cylindre,Paris,maintenantdansParis.
94 LATBRRBBTL'BAU.
possèdent uno température plus ou .noins élevée ;
quelques-unes atteignent lo degré do l'ébullilion. On los
trouve ordinairement dans les pays do monlagnos, par
exemple dans los départements du Cantal et du Puy-
de-Dôme. 11 règne donc, à la profondeur d'où olles
viennent, uno chaleur capable de les rendre tiôdes ou
môme bouillantes.
QUESTIONNA!;;E: Comment la terrosont-ils
lesmatériauxqui composent
disposés?—Qu'appelle-t-onfossiles?— Latompôraluro
augmenteou
diminuc-t-elieà mesurequ'ons'enfoncedanslosoinde la terre? —
le-t-onpuitsartésien?eauxou sourcesthermales?
Qu'appel
(1)V&ui'?,Tolc«nprc»deNsr<]f3[Ilslie}
0RI0INBET FORMATION DUGLOBB TBRRBSTRB. 97
et formait autour de la terre un épais rideau nuageux
qui interceptait les rayons du soleil.
Après un nombre incalculable d'années et do siècles,
la chaleur de co globe errant dans les froides régions do
l'espaco célesto commença à s'abaisser ; sa surface so
figea, devint solido et forma autour de la masso on
fusion uno pellicule ' ou croûto peu épaisse. Les eaux,
tenues jusque-là en suspension dans l'atmosphère à
l'état de vapeur, purent enfin so liquéfier par lo refroi-
dissement ; elles se précipitèrent en pluies chaudes
sur la terro naissanto et la recouvrirent entièrement.
Aucun ôtre vivant, aucune pVWo n'existait encore.
« La terre, dit l'écriture, était informe et nue s ; »
se mais sur la surface de cet abîme planait l'Esprit
de Dieu, » comme l'oiseau sur sa couvée, pour le rendre
fécond et y préparer l'éclosion do la vie, et déjà,
dégagé des lourds nuages qui l'obscurcissaient, l'air
laissait passer les rayons du soleil : à la voix de Dieu,
la lumièro avait apparu à notre globe.
Cependant les vapeurs intérieures, cherchant à so
frayer un passage à travers la croûto terrestre devenuo
plus ferme, soulevèrent cette croûte en divers points et
formèrent les montagnes, les îles et les continents.
Ainsi « la terro fut séparée des eaux, » qui s'écoulèrent
dans les vastes bassins de la mer, dans les vallées
profondes des fleuves et des rivières.
Dieu commande, et ce sol naissant, dans touto la
fécondité do sa première jeunesse, so couvre de plantes
et do 3
gigantesques, d'algues fougères qui, enfouies
encore humides, entassées et pressées en masses com-
pactes dans de mystérieuses profondeurs, deviendront
plus tard le précieux combustible appelé houille ; en
môme temps les eaux se peuplent de zoophytes, de
(1)Pellicule,petite di \t\,petits,lacouvrir.
peau,
peiu. (3)Algue,planteq croitdanslamer
ui
(ît)Informe, sansforme,à l'étatde et quelemouvement desflotsrejettesur
chaos, et nue,n'ayant
pasencore reçu la lerivage.
Fougère, plantedontlesgrandes
richeparutedontla création, dumo.idefeuules sonttrèsdécoupées.
végétal etdumonde animaldevait bientôtV-""
TftÉïOn SCÎU.NT. . \ 3*
/-'.•
TERRE T LBAU.
mollusques, do crustacés ', dont on retrouvo chaque joui
les débris dans les couches los plus anciennes do
Técorco terrestre. Les terrains où tous ces ôlres on»
vécq, soulevés à des époques postérieures par la forco
prodigiouso de la chaleur centrale, sont venus des pro-
fondeurs à la surface, et c'est ainsi que l'on'a pu
étudier et connaître, par d'innombrables débris, ce qu'il
y avait dans ces assises primitives do notre globe.
D'autres bouleversements, d'autres créations succes-
sives suivirent ces premières créations et ces premiers
bouleversements : Dieu préparait ainsi la demeure do
sa créature privilégiée Obéissant à la parole créatrice,
les poissons so multiplient au soin do l'Océan, les
oiseaux traversent et animent les plaines do l'air ; sur
la terro bondissent les animaux les plus parfaits, des-
tinés à ôtro les auxilliaircs et les serviteurs de l'homme.
Enfin, quand tout est prêt pour lo recevoir, que le sol
qu'il doit fouler est suffisamment affermi, que l'air qu'il
doit respirer est devenu assez pur, que lo spectacle
d'une nature ravissante doit charmer son premier
regard, l'homme lui-môme sort des mains divines et
'reçoit du Tout-Puissant l'empire de l'univers.
Co sont ces bouleversements et ces créations que
Moïse a consignés dans le récit do l'oeuvre des six
jours *. Seulement, par le mot jour, il faut entendre de
longues périodes de temps pendant lesquelles lo globo
terrestre, par des changements et des embellissements
successifs, a pris peu à peu l'aspect qu'il nous présente
aujourd'hui.
(1)Zoophytes, c'est-à-dire
animaux- lesécrevlsses,
les crabes,lescloportes
:
^plantes, animauxtrèsImparfaits,
quiont dulatincrusta,croûte.
'quelque chosedelaforme etdelaviedes (2}Lepremier livredelasainte
Écriture,
plantes, animaux
ilollusques, au corpsla Genèse, écritparMoïse, dans
raconte
.mou,comme leshuîtres
etlesmoules: du sonpremier chapitrecomment Dieucréa
latin mollis,mou.Crustacés,animaux lecieletlaterreensixjours.
«revêtusd'uneenveloppe comme
pierreuse,
L'EAU. 99-
losanimaux?Thommo?— Quefaut-ilentendrepar lo motjour dan»
le récit que Moïsenousa laissédela création?
30.—L'eau.
L'eau est la substance la plus utile, et en môme temps
la plus commune ot la plus répandue. Qui pourrait
dire ses nombreux usages? Nécessaire à la vie do tous
les êtres, des animaux commo des végétaux, elle fournit
à l'homme ja boisson la plus naturelle et la plus
salutaire. Elle entretient la propreté du corps, celle de
nos vêtements et do nos habitations. Elle figure au
premier rang parmi les agents de l'industrie, fournissant
chutes une '
par ses forco mécanique qui fait marcher
nos moulins et nos usines. Réduite en vapeur, cl, sous
celle forme, clouée d'une forco prodigieuse, elle emporte
avec rapidité nos trains de chemins de fer etmelcn mou-
vement les plus lourdes machines. L'eau enfin prêle au
commerce, pour le transport à bas prix des marchandises,
son précieux concours; les rivières et les fleuves ont
été appelés justement des chemins qui marchent ; à
côté des cours d'eau naturels,ily a encordes canauxqui,
creusés par la main et dirigés par le génie de l'homme,
unissent l'un à l'autre des bassins que la nature avait
séparés 2.
L'eau est un corps transparent, sans odeur et sans
saveur 3. Elle se présente sous trois formes : à l'état
liquide : c'est l'eau proprement dite, telle qu'elle s'agite
au sein des mers ou coule dans les rivières et les
fleuves ; à l'état solide, lorsqu'elle est congelée par le
froid : elle porte alors le nom do neige ou do glace ;
enfin à l'état gazeux ou de vapeur : ce sont les nuages,
les brouillards, etc.
L'eau se compose do deux substances gazeuses»
37. — La Mer.
(l) : voyet
Secondense de ment.
l'explication
cemot,p.71. Comme
{'S) la Méditerranée,
la mer
manière
(.') Anomalie, d'êtreoud'agirRouge,«le,.
decequisepasseordinaire-
quidiffère
LAMBR. 10t
du globe terrestre, la terre ferme occupe environ une
de cey parties, et l'ensemble des mers occupe les trois
au 1res.
La profondeur des mers varie entro 4 mille et 8 mille
mètres ; c'est la hauteur des montagnes les plus éle-
vées. Voulez-vous avoir une idée do la quantité d'eau
que renferme la mer ? Vous connaissez le Rhône, lo
plus grand fleuve de la France ; un savant a calculé
qu'aux époques où il roule avec plus d'abondance ses
eaux limoneuses \ il verse dans la Méditerranée cinq
millions do litres d'eau par seconde. Eh bien, s'il con-
servait toujours cette majestueuse ampleur, il faudrait
au grand fleuve plus do vingt millions d'années pour
remplir tous les bassins de la mer.
La mer est dans un perpétuel mouvement. Outre les
tempêtes qui soulèvent les flots commo des montagnes
liquides, il y a le flux et le reflux, ou la marée. Tous les
jours on voit les eaux de l'océan se gonfler, élever leur
niveau et s'avancer sur nos rivages, puis s'abaisser et
se retirer pou à peu. Ce double mouvement dure
environ 12 heures, cl se répète par conséquent deux
fois par jour. 11est dû à l'influence combinée 5 do la
luno et du soleil. Comme la mer est lo réceptacle des
immondices de tout l'univers, si ses eaux n'étaient pas
dans uno perpétuelle agitation, elle deviendrait bien-
tôt, malgré les sels qu'elle contient en dissolution 3,
un foyer pestilentiel '.
L'eau do la mer n'est pas potable 5, à cause de sa
saveur à la fois amèro et salée. Celte saveur provient
des substances dissoutes, dont notre sel do table forme
la plus grande partie. Lo degré de salure varie d'une
mer à l'autre. Un litre d'eau de la Méditerranée contient
(t) Globule
t-\i* tititnaiuronde,
petit,hl*
NBIOB. GRÊLE.OLACB BT GLACIER. ICtf
gris, humides, froids, tandis que les nuages, formés
dans les couches supérieures do l'air, prennent, avec
l'éloignement et sous les rayons du soleil, de.riches
apparenco-s. Il y en a de blancs, il y en a de couleur d'or
et de feu, il y en a de cendrés, de noirs : c'est l'illumina-
tion du soleil qui leur donne ces diverses teintes.
Quand, à la suite d'un refroidissement survenu dans
les hauteurs de l'air, la brume des nuages atteint un
certain degré do condensation, des gouttelettes d'eau so
forment et tombent en pluie. D'abord fort petites, elles
augmentent do volume en route par la réunion d'autres
gouttelettes pareilles, do sorte que la pluie nous arrive
d'autant plus grosse qu'elle vient déplus haut. Du reste,
elle ne nous arrive jamais de bien haut, car la région
où se trouvent communément les nuages est comprise
entre 800 et 1500 mètres. Le voyageur qui gravit de
hautes montagnes les voit rouler à ses pieds. Au delà
de deux ou trois lieues, le ciel est d'une perpétuelle séré-
nité. Là, jamais les nuages ne montent; là, jamais ne
gronde le tonnerre; là, jamais ne se forment la neige, la
grôle, la pluie. — {D'après II. Fabre.)
QvesTiONNAtBE : Qu'entendoz-vouspar évaporalion?— Pourquoiune
de la cavesocouvro-l-elle,
bouteilloremontée en été,do gouttesd'eau?
— Quo devientla vapeurd'eau répanduedans l'almosplièro ?—
Qu'est-cequ'un nuago? — En quoi consistela pluie?— Jusqu'à
quellehauteurs'étendla régiondosnuageset dola pluie?
(1)Grésil en mouillant
: prononces l Itombesurtout
aucommencement dupria-
(grésille). n'est Itempsetconstitue
lesgiboulées,
qui sont,
(2) Opaques,qui p oint Idit-on,
transparent, laqueuedel'hiver.
•'està-dire
nelaisse passer
point lalumière.(^Particulier,
proprea celtecitons-
(3)Dans lenorddelaFrance,legrésil
Itsnee,quineseproduit
dansaucune*Jlre>_
NEIGE.GRBLB.GLACBBT GLACIER. 107
dron ' de cavalerie sur le pavé d'une rue. Les averses
de grêle sont de courte durée: dans les plus violents
orages, elles durent à peino un quart d'heure. Mais,
dans cet espace si court, quels désastres épouvantables
ne causent-elles pasl Les récoltes, foulées, hachées,
jonchent le sol; los jeunes pousses, les fleurs, les fruits,
sont arrachés, jetés à terre, écrasés. Pour rendre
stériles les travaux agricoles 9 d'une année entière,
quelques moments suffisent au nuage orageux, chargé
de rappeler à notre oubli quo tous nos soins, si le
Ciel ne les seconde, sont insuffisants pour mûrir la
récolte et l'amener à bien.
Lorsque la température descend à zéro, l'eau se
solidifie et devient de la glace. Presque toutes les
substances se contractent en se solidifiant ; elles
occupent à l'état solido moins do place qu'à l'état
liquide. Par exception, l'eau fait tout le contraire : en se
congelant, elle se dilate, c'est-à-dire augmente de volume,
Ainsi un litre d'eau produit un litre et 88 millilitres de
glace. Lorsque la glace se forme dans un espace clos
dont les paroi:- s'opposent à son expansion 3, elle
exerce contre ces parois une poussée indomptable. Non
seulement une carafe pleino d'eau se brise, les tuyaux
des fontaines se fendent, les bassins en maçonnerie se
crevassent, si leur contenu vient à geler ; mais des
canons en bronze remplis d'eau et solidement bouchés
se déchirent, commo de minces tuyaux, quand on les
expose à la rigueur du froid ; les rochers les plus durs,
s'ils emprisonnent de l'eau dans quelque fente, se
brisent par la gelée et démontrent toute l'exactitude de
ce dicton populaire : « Il gèle à pierre fendre. »
Dans les hautes vallées des Alpes et do toutes les
grandes chaînes do montagnes s'entassent d'immenses
quantités do neige, roulée par les avalanches. Ces
neiges, durcies par la pression do leur propre poids, so
: Comment
QUESTIONNAIRB se formela rosit.?—Qu'appelle-t-on
rayon-
nementnocturne? — Les nuages et le venteont-ilsfavorablesott
à ta formationde la rosée? —Qu'entend-on
défavorables par la lui»
roussef — Qu'est-coque lo givre? — D'oùvientl'humiditéou U
SOUROBS/RiVlBRBS,.:.FLEUVES. 111
qui se sur
dépose les vitres? — Quandet pourquoiarrive-t-ll
glace
que tes murssuent? — Qu'est-cequi produitle verglas?
(t) Gave,torri&t
dti montagnes,
112 LATBRRBBTL'BAU. \l,
Vaffluent de l'autre; confondue désormais dans la plus
grande, elle perd jusqu'à son nom.
A leur tour, les rivières se confondent et se perdent
dans d'autres rivières, et ainsi se forment d'autres
cours d'eau aux flots plus abondants, qui, sous le nom
de fleuves, portent jusqu'à la mer toutes ces ondes
réunies.
Ainsi fleuves, rivières,ruisseaux, sources et fontaines,
toute l'eau de la terre retourne à la mer : nous disons
retourne, car c'est de là qu'elle est venue. Elle en vient
par l'évaporation. « La surface de la mer, nous l'avons
vu, échauffée par les rayons du soleil, 'ance continuel-
lement dans l'espace des quantités énormes de vapeur,
qui forment les nuages, lesquels donnent la pluie et
la neige. La mer est donc l'immense réservoir d'où les
eaux viennent et où elles retournent ; elle donne autant
qu'elle reçoit, et reçoit autant qu'elle donne. Dans celte
incossanto circulation, rien ne se peid, rien n'échappe
au regard de l'Être infiniment puissant et sage qui a
mesuré les océans dans le creux de sa main et sait le
nombre de leur gouttes d'eau '. »
QUESTIONNAIRE: D'OÙviennenttes torrentsou gaves? les sourcesou
fontaines?— Commentse formentles ruis?cnux,les rivières,les
fleuves?-- Quonomme-t-oncon/îti«>it, affluent?—Montrezquotout»'
l'eaude la terre vientde la nieret y retourne.
(I) y. Filrt.
QUATRIÈME PARTlli
(I) Faculté,puissance
de taireunechose.
114 RèONESDBLANATURE.
Ame, créée à l'imago de Dieu, douée d'une volonté
intelligente et libre.
On nommo minéralogie ' la science dos minéraux,
botanique a, la science des végétaux; zoologie 3, la
science dos animaux. Los trois sciences réunies
forment Chistoire naturelle ou de la nature. On y
joint ordinairement la géologie, qui étudie la formation
du globe terrestv-o et les différentes parties dont il se
composo.
L'illustro Linné* a exprimé dans uno vivo et brève
formule los caractères essentiels qui distinguent chacun
des trois règnes delà nature : « Les minéraux croissent;
les végétaux croissent et vivent ; les animaux croissent,
vivent et sentent. » On pourrait ajouter: l'homme croit,
vit, sent ot raisonne.
Les êtres vivants, végétaux et animaux, sont aussi
appelés organiques, parce qu'ils ont des organes 8, dont
chacun remplit une des fonctions nécessaires à la vie.
- Ainsi les racines, la lige et les feuilles sont les organes
par lesquels los végétaux se nourrissent; les os et les
muscles sont pour les animaux les organe3 du
mouvement. Les êtres bruts ou privés do vie sont aussi
appelés inorganiques, c'est-à-dire sans organes. Toutes
les parties qui les composent se ressemblent; do plus,
aucun lien nécessaire ne les unit: elles peuvent se
séparer sans quo lo minéral cesse d'exister. Prenez un
morceau do fer cl coupoz-lc en deux, en dix, en cent,
vous aurez deux, dix, cent morceaux de fer ; si nom-
breux, si petits que soient les fragments, vous aurez
toujours du for. Il n'en ost pas de môme pouir les
plantes et les animaux. Les organes qui les composent
diffôrontlos uns des autres: l'oeil ost autre chose que
l'oreille, le coeur autre chose quo l'estomac, les nerfs
autro chose quo les os. Si un membre, un organe vient
(1)Minéralogie:danstesmotsformés
I (4)Linné, naturaliste enhistoire
{savant
deradicaux
empruntés ladésinince
au'grec, suédois
naturelle) (xvm'siècle).
ordinairement
iogleindique unescience. (b)Organe,instrument, appareil
pour
Dugrecliolanè,
(2)Du herbe. remplir parex.Iorganede
unefonction,
(3) grectoc-n, animal. | la vue,pourvoir.
LBSTROISRBONB3 DBLANATURB. 115
à ôlro détaché du corps, ou bien il meurt seul, ou
bien il ontraîno la mort du corps tout entier.
D'autres différences distinguent encore los minéraux
des ôtres organiquos. Les premiers n'ont pas do forme
déterminée; ce lingot d'argent*, vous pouvez le
façonner de mille manières, on faire dos pièces de
monnaie, dos objets d'art », dos ornements quelconques :
sous toutes ces formes, l'argent existera toujours. Au
contraire, vous ne pourriez, sans los détruire, donner
à une plante, à un animal, uno autre forme quo
cello qu'il a reçuo du Créateur. Quelqu'un, par exemple,
pourrait-il donner au chameau la forme do l'éléphant,
au lilas colle du rosier?
En outre, les minéraux augmentent do volume quand
on leur ajoute d'autres parties semblables, quand, par
exemple, à un morceau do plomb on ajoute un autre
morceau de plomb. Et par là ils deviennent aussi
rr-ands que nous lo voulons : nous pourrions faire un
Sloc de fer plus gros qu'une maison. Ce n'est pas en
ajoutant un morceau de chair à leur corps que les
animaux grossissent; les herbes, les fruits, la chair
qu'ils mangent, deviennent du sang par de mys-
térieuses opérations et se transforment en leur propre
substance. D'autre part, ils ont une grandeur limitée,
et la taille de chaque espèce n'admet quo des différences
assez légères. Quoiqu'il y ait des chiens plus grands
que d'autres, on n'en a jamais vu de trois mètres de
haut, pas plus qu'on no rencontre des tiges do blé de la
taille d'un peuplier.
Enfin, tandis que les corps bruts peuvent durer
indéfiniment, si des causes extérieures ne viennent pas
les détruire, les êtres vivants, par cela seul qu'ils
sont doués d'activité et composés d'organes toujours
en exercice, ont une existence d'une durée limitée.
Après s'être développés, après avoir rempli leur rôle
au sein de la création, ils s'usent et deviennent
incapables de fonctionner davantage : ils meuren*<
morceau
(t) Lingot, demétal, | (3)Parex.unestatue.
116 RBONRS DBLANATURE.
Los ôlômonls matériels qui los composaient so
'
désagrègent pour s'associer à dos minéraux ou
sorvir à l'alimentation d'autres êtres vivants.
(1)Sedésagréger,
sesé,nrcr.
RÊONB MINÉRAL.LUSCRISTAUX. 117
dixièmes do fois plus lourd que l'eau * : on dit quo la
donsité du fer est 7, 8 dixièmes ;
3" La dureté : c'est la résislanco plus ou moins
grande qu'offre un minéral à ôtre rayé, soit avec l'ongle,
soit avoc uno pointe d'acier. Ainsi on dit que le
diamant est le plus dur de tous los corps, parce qu'il
les raye tous, môme le verre, et qu'il n'est rayé paraucun;
4° La ductilité : c'osl la propriété qu'ont certains
minéraux, appelés métaux, d'ôlrc étirés en fils plus ou
moins fins : fils d'or, d'argent, do cuivre;
• 5* La malléabilité : c'est la propriété qu'ont los
métaux de s'aplatir sous le marteau 9 en lames ou en
feuilles plus ou moins minces: feuilles de zinc, d'or, de
plnmb, etc. ;
G- Ùêlasticitè : c'est la propriété que possède un
corps do revenir à la forme qu'il avait et qu'on l'a forcé
de quitter un instant: ainsi une lame d'acier que l'on
courbe, se redresso aussitôt qu'on l'abandonne a elle-
même.
Quoique les minéraux . n'aient pas une forme
nécessaire, commo los animaux et les plantes, il ne
faudrait pas cependant les considérer comme un amas
de molécules entassées au hasard. Le plus grand nom-
bre d'entre eux est susceptible, on certaines circon-
stances, de prendre des formes régulières, présentant
des facettes 3 très nettes, qu'on dirait faites avec des
in Iruments, et qui sont naturelles.
Jetez une poignée de sel dans un vase d'eau ; agitez
le nôlange jusqu'à co que le sel soit bien dissous, ot
exposez le vase à l'air et au soleil. Au bout de quelque
temps, l'eau se sera évaporée, et il ne restera plus
dans lé vase que le sol, déposé lentemenl au fond.
Maintenant examinez de près ce dépôt: lé sel ne forme
pas une masse compacte, semblable à une poignée
d'argile qu'on aurait pétrie avec la main. La masse du
sel se compose do pet'ts morceaux en forme de
(1) Onsaitqu'undécimètre
eubeouun malléable,
quiselalss.-étendre
sur 1*
litred'eaupurepèse1 kilogramme. marteau, etmalléabilité.
(î) Marteaus*diten'latin
matleus,A'ob(3)Facettes, facea.
petites
118 RÈGNESDB LANATURE.
cubes, ou dés à jouer, qui semblent collés les uns
aux autres, ot qu'on peut détacher,' en effet, aveo
un peu do précaution.
Qui no connaît lo sucre candi? C'est du sucre
purifié, qu'on a laissé so refroidir lentement. Eh
bien, un morceau de sucre candi se compose d'une
foule do petits morceaux semblables, ayant tous cinq
faces parfaitement polies. Cot arrangement, qui se fait
tout seul, s'appelle cristallisation, et ces petits mor-
ceaux de forme régulière so nomment des cristaux.
Rien do plus curieux, sous ce rapport, que la neige.
Que croiriez-vous trouver dans un flocon do neige?
Un frôlo duvet de glace, et voilà tout sans doute.
Mais recevez co flocon au moment oh il tombe,
par un temps calme, sur un objet noir et bien refroidi;
prenez une loupe et regardez. A peine oso-t-on en
croire ses yeux: lo flocon se compose d'une foule
d'étoiles cristallines ' à six pointes, d'une régularité,
enforme
(i) Cristallines, deeriileux,
GARRIRRBS ET MINES. 119
SQuecomprendle régneminéral?— Expliquez
QUESTIOSNAIBB les pro«
priétésgénéralesdosmétaux: l'éclat, lo poids,la dureté,la ductilité,
la malléabilité,l'élasticité,etc. — Qu'appelle-l-oncristallisation,
cristaux? — Laneigeest-ellecristallisée?
(1)Monuments enl'honneur
aonumtnU
funéraire», desmortset plaéfiturleur
tombe.
METAUX COMMUNS : FER, CUIVRE,ZINC,PLOMB,BTO. 123
le for, le plus utile do tous: aussi la Providence l'a-l-cllo
répandu abondamment dans la nature. Lo fer est
lo plus puissant auxiliaire du travail do l'homme.
Depuis l'épéo du soldat et la charrue du laboureur
jusqu'à la fine et pénétrante aiguille de la brodeuse,
il prend toutes les formes et so plie h tous les usages.
Qu'il disparaisao de la surface de la terre, avec lui
disparaîtrait également tout co qui lait la puis-
sance, la richesse, le bien-ôtre des peuples civilisés.
Dans lo sein de la terre, lo fur est môle à des sub-
stances étrangères et pot te le nom de minerai. On
transporte le minorai clans des fonderies; là, au
moyen do diverses opérations, on lo débarrasse d'une
grande partie de ces matières étrangères, puis on lo
jette dans lo haut fourneau, espèce do haute et
largo cheminée. On y entasse des charges do minerai
et des charges do charbon. Sous l'action d'un fou
ardent, lo minerai so fond, et, refroidi, devient de la
fonte ; avec cette fonte coulée dans des moules, on
fait divers objets, tels que boulets do canon, marmites,
poôles, etc.
La tonte recuite et épurée dans des forges devient
du fer forgé, ou simplement du fer, qui, rougi au feu,
9t par là môme dilaté et amolli, prend toutes les
formes qu'on veut lui donner.
Réduit en lames minces, le fer prend le nom de
iéle; le fer-blanc est de la tôle dont les deux surfaces
sont couvertes d'étain.
L'acier est du fer très épuré, auquel on adjoint un
peu de charbon. Il sert à fabriquer toutes sortes de
machines et d'ustensiles, tels que des armes, des
couteaux, des ciseaux.
Au contact de l'eau ou de l'humidité, le fer s'altère et
se couvre d'une substance rougeâtre, que l'on nomme
rouillé.
Le cuivre est un métal rougeâtre, ductilo et
malléable, c'est-à-dire qui se réduit facilement en
feuille et on fil. Comme le fer, il s'altère facilement au con-
tact de l'air humide et se couvre alors d'une matière
124 RBONBS DBLANATURB.
vordâtro, qui est le vcrl-de-gris, un des plus violents
poisons. 11 est donc utile de se laver souvent les
mains quand on manie du cuivre.
Ce1métal se prôto à un grand nombre d'alliages.
Allié au zinc, il forme, selon les proportions, le
laiton ou cuivre jaune, avec lequel on failles épinglos,
et lo chryaocale ou clinquant. Allié à l'étain, il forme
lo bronze ou airain, employé pour faire des cloches, des
canons ', des objols d'art.
Le zinc est un métal gris bleu qui se ternit rapide-
ment à l'air, mais sans s'altérer. On l'omploio aux
usages les plus divers.
Lo plomb est un métal mou, qui s'étend facilement
en lames très minces. Brillant lorsqu'on' vient de le
couper, il se ternit rapidement à l'air. On en fait des
tuyaux pour conduire l'eau et le gaz d'éclairage;' on
l'emploie aussi pour couvrir des terrasses et des
bassins.
Allié à un autre métal moins connu, nommé
antimoine, il sert à fabriquer les caractères d'im-
primerie.
L'ètain est un métal blano qui perd facilement son
éclat. On ètame, c'est-à-dire on couvre dune faible
couche d'élain, les ustensiles de cuivre, de fer, etc.,
pour les garantir du vert-de-gris ou de la rouille.
Allié au mercure, l'étain forme le tain, que l'on
applique derrière les glaces pour en faire dos miroirs.
.QUESTIONNAIRE : Quelssontles usava du fer? — Qu'appolle-ton
minerai,fonderie, haut fourneau, —Tariezde
fonte,tôle,fer-blancP
du zinc,du plombet anlhno'uo,
l'acier,du cuivre,laiton,chrysooalu,
del'étain,du tain.
(l)Voyei 117.
page (3}Incolore, sanscouleur
blanc, parti
[if Exorbitant,
excessif,
qui sortde culière. v
delavoieordinaire.
i'orbite,
MINÉRAUX COMBUSTIBLES t HOUILLE, SOUPRB. 197
TOURBB,
mercure, — Qu'appolle-t-onpiorrosprécieusesf — Qu'est-ceque le
diamant?— Quellepropriétélo distinguo? — Quelen est le prix t —
Quellessont lesautres pierresprécieuses?
49. — Le Sel.
(i) Dulatintignum,
bois. enIraTert.
| (2)Transversalement,
'REGNEVÉGÉTAL. NUTRITION DESPLANTES. 133
tendres, parce qu'elles n'ont pas oncore eu le temps de
se durcir : c'est Yaubier, qu'on n'emploie pas dans les
constructions. L'ècorce, qui vient ensuite, est comme
le vêtement ou la peau do l'arbre.
La couleur des feuilles est généralement verte, et
leur forme aplatie. Le plus souvent elles se fixent à la
branche par l'intermédiaire d'une petite lige. La partie
plate a reçu le nom de limbe; la petite tige, celui de
pétiole .'. Si lo limbo est formé d'une seule pièce,\
commo dans lo tilleul, la feuille est sbnp'h ; - «iîlo est*
composée quand le limbo so divise, commo dans la
vigne vierge, en plusieurs limbes partiels ou petites
feuilles. Quelquefois le limbe n'a .aucune échancrure,
comme dans lo lilas ; mais souvent ses bords sont plus
ou moins dentelés, comme dans l'orme et la vigne. A
la surface des feuilles, surtout en dessous, se trouvent
dos milliers de petits trous appelés stomates, c'est-à-dire
bouches, qu'on ne peut voir qu'au moyen du microscope.
C'est par le3 stomates que la plante respire, c'est-à-
dire absorbe l'air et lui emprunte les éléments dont
elle a besoin. La fonction des feuilles est donc ana-
à celle des *Jchez les animaux.
logue poumons
Les racines, la lige et les feuilles sont les organes
à l'aide desquels so nourrissent les plantes.
Les racines puisent au sein do la lerro les sucs
nourriciers, qu'elles transforment en sève, La sève,
qu'on pourrait appeler le sang du végétal, parcourt la
tige en deux sens opposés.
La sève ascendante 3 s'élôvo on suivant les parties
centrales de la tige. Arrivée dans les feuilles, elle s'y
purifie au contact de l'air et s'y enrichit de nouvelles
substances, principalement do carbone. Elle redescend
alors sous le nom de sève descendante, en coulant près
de la surface, le long do l'écorco intérieure, et en
laissant sur son passage les éléments propres à nour-
rir le végétal.
QUESTIONNAIRE: Qu'est-ce
qu'unvégétal?—Parquelsorganesse nour-
rissentles plantes?—Qu'est-ce que la racine?— Quellesfonctions
remplil-ûllu?—Sousquellesformesdiversesse présentela lige?—
Qu'est-ceque.la1moelle,le bois, l'aubier, Vècorce?— Comment
nomme-l-on les diversesparties.dela feuille?— Quellessont ses
diversesformes? —Qu'ent*nd-on par slomales9 — Qu'o3l-ce
que la
lève,lasôvoascendante,descendante?
(1) à II plupart
Cequisuits'applique I 12)Coupe,use1boire,enlatincali*.
itt plantes;
Ilexiste,
pouruue'ques-unes,(3) dufuchsia
Lecailes esteolori.
d'autres
modes dereproduction. |i (4)OEuf, enlatinovum,
DCSPLANTBS.
jFLBUR.GRAINE.RBPRODUCTION 135
(1)Style,engrec,signifie
colonne. (4) Noussvonsdécritunefleurco.-rt*
(2) Le lys na qu'un.pistil;d'autresplète.Dansun grandnombre de Cours,
fleursenontplusieurs. ces partiessentmoinsvisiblesou man-
(3) Voycilafleurdulyi. quenttoutà fait.
13t> RÈGNES. DBLANATURE.
comme dans la noix, la noisette, les haricots. Dans la
poche ou la prune, l'ovaire a formé la peau, la chair et
le noyau ; l'amande renfermée dans le noyau est la
graine. Dans la noix, l'ovaire forme le brou ou partie
vcrlo, et la coque ou partie dure ; la graine forme la
nutritive • ; dans
partie l'orange, la poire, etc., ce sont
les pépins qui sont la graine.
La plupart dc3 graines no sont pas semées par la
main de l'homme; elles échappent même à ses regards:
c'est la nature qui se charge do ce soin Quelques-unes
sont garnies do volants, d'aigrettes, de panaches, qui
leur servent d'ailes, au moyen desquelles le vent les
emporte à des distances prodigieuses. Celles qui n'ont
ni panaches, ni ailes, et qui, par leur pesanteur, sem«
blenl condamnées à rester au pied du végétal qui les a
produites, sont souvent celles qui font les plus longs
voyages : elles volent avec les ailes des oiseaux. C'est
par eux que se ressèment une multitude de fruits, soit
à pépins, soit à noyau, dont les semences, renfermées
dans des croûtes pierreuses et indigesliblos, sont
avalées par les habitants de l'air, qui vont les planter
sur les corniches 2 des tours, dans les fentes dos
rochers, sur les troncs des arbres, au delà des fleuves
et des mers.
Fiçf.22. I atneaudoes
félur,avecson fruit a,
Le cacaoyer est un ar- ta . ur o.
bre d'Amérique dont le
fruit, semblable à un petit
melon, contient de 30 à
40 amandes brunes, ap-
pelées cacao. On lestorûle.
on les broio, et la farine
qu'on obtient, môlôe avec
du sucre, forme lo cho-
colat.
Les épicessont des sub-
stances végétales dont on
se sert pour relever le
goût des aliments. Lai
plus connue est le poi- docacaoyer,a,
Fig. 23. Branche
vre , fruit d'un arbris- nuitouvert.
seau d'Asie, le poivrier.
Le giroflier donne les clous de girofle, boutons de cet
144 RE0NBSDii LANATURB.
arbuste, cueillis avant lour épanouissement ; l'écorce
des jeunes branches du cannelier donne la cannelle ; la
gousse du vanillier donne la vanille, qui sert à par-
fumer les cièmes, lo chocolat, les liqueurs, etc. ; enlln
le muscadier donno une amande parfumée, la muscade.
1° Bois
Chaque arbro a 'un usago spécial qui lient aux pro-
priétés particulières do son bois.
Les uns sont plus spécialement destinés aux con-
structions : ce sont le chêne, lo [lus dur de tous, dont
les fruits, nommés glands, s rvent à la nourriture des,
pourceaux; le hêtre, à l'écorco unie tt blanchâtre, dont
les fruits, nommés faînes, donnent de l'huile ; lea
châtaigniers et les marronniers, à qui nous devons les
châtaignes et les marrons; lo peuplier, avec lequel on
fait les poutres légères tt 1rs minces planches nommées
feuillets ; le pin et le sapin, dont la ligo élancée fournit
desmâts' à nos vaisseaux ; locèdre majestueux, trop rare
dans nos pays; Yaune, dont te bois inaltérable résiste à
l'humidité. „
D'autres, susceptibles do recevoir un beau poli, sont
employés dans les arts et les métiers; on les apprlle
bois d'oeuvre. Co sont : le chêne, dont nous avons déjà
(1)Mâts,baulsspièces•!*>
bolsauxquelles
onsuspend
lesrrv'es.
PLANTES INDUSTRIELLES. M&
parlé ; l'érable, Yorme et lo frêne, utilisés soit'par les
tourneurs, soit par los charrons ; lo noyer, avec lequel
on fait des meubles aussi beaux quo solides ; Yacajou,
abondant au Brésil, et si recherché pour l'ameublement.
Ajoutez l'osier, dont les rameaux fîexiblos sorvont à la
vannerie ' ; lo bouleau, au trono blanc, qui nous
donne les balais ; lo chêne-liège, dont l'écorco imper-
méable et légère tournit les bouchons do liôgo; lo
tilleul, dont l'écorco intérieure, nomméo tille, donno
d'excellonls cordages, otc.
Enfin certains arbres sont souvent employés, en tout
ou en partie, au chauiïago et à la fabrication du
charbon do bois; ce sont l'orme, lo chêne, le charme,
le hêtre, eto.
2° PLANTESTEXTILES.
Ornées.
(1)ihnaittées, |I (2) Structure,
arrangcnunldes
parties
les.
qui composent.
150 RBQNB8
DBLANATURB.
pervenche à la corolle d'azur, iQ&jacinfhesbhntihQB, roses
ou d'un bleu violet, les silènes, la. couronne impériale,
la pensée avec ses millo variétés, la belle anémone, la
renoncule et la tulipe aux riches couleurs, l'iris, le
muguet aux pelitos fleurs blanches en formo de olo-
chottes, le pied-dalouette, la julienne aux longs rameaux
blancs ou rouges, le lilas, le chèvrefeuille aux bouquets
capriuioux, s'empressent à décorer le parterre. Dans le
lointain, les arbres fruitiers mélangent les couleurs les
plus tendres aveo la verdure naissante et relèvent de
toutes parts la beauté des jardins.
Juin voit s'épanouir la reine des fleurs, la rose, qui
compte aujourd'hui plus de deux mille variétés. Autour
d'elle, que de fleurs rivalisent d'éclat et de parfum I Ce
sont les oeillets, los humbles résédas, le3 géraniums aux
couleurs si vives et si variées, les fuchsias, los verveines,
les thlaspis, les glaïeuls dont les feuilles se dressent en
épi au milieu de feuilles aiguës, le lis si pur et si écla-
tant, qui élève sa blanche corolle au-dessus do toutes
les plantes du parterre. Puis viennent le petit héliotrope,
qui exhale le parfum de la vanille; liscabieuse, piquetée
de points blancs sur un rouge sombre; l'oeillet d'Inde, à
la corolle d'un jaune foncé ; Yamarante, aux longues
grappes cramoisies.
La reine-marguerite précède et accompagne l'automne.
Les fleurs de cette saison ont peu ou point do parfum.
Nommons l'amaryllis, d'un rouge pourpre velouté ; la
véronique ; lo daJdia,ôont les nombreuses variétés suffi'
raient à couvrir un parterre ; le chrysanthème et Yaster,
qui affrontent sans se flétrir les frimas. -
premiers
(1)Spontanément, de sol*
librement, Mutilé,
p rlti î'in 3\»m6r«,
d'une
Boute, partie
quelconque.
1(2)
(3}Juicrossoott voyetpife CO
452 RBONKS DBLANATURB.
«avants ont trouvé qu'il existe quatre types ou modèles
principaux d'aprè3 lesquels tous los animaux semblent
avoir été créés.
Los animaux du premier type, par la simplicité de
lour organisation {, diffèrent à peine des plantes Aussi
los appello-t-on zoophyles, o'ost-à-diro animaux-
plantes. Ils servent commo do transition entre les
végétaux et los animaux : tels sont los éponges, les
coraux, les madrépores, etc.
En montant un degré dans l'échelle animale a, nous
trouvons les mollusques, ou animaux mous, dont tous
les organes sont enveloppés dans uno peau molle,
comme dans uno espèce do sac. Les uns, comme le
limaçon, ont le corps nu ; celui des autres, par exemple
des escargots et des huîtres, est protégé par une
coquille.
A un degré plus élevé viennent les annelès ou
articulés, dont le corps se compose ordinairement
d'une série d'articles ou anneaux plus ou moins durs,
destinés à loger les organes: tels sont les insectes, les
araignées, le» vers, les écrevissos, eto.
Enn*-.tes vertébrés occupent le sommet de l'échelle.
Or animaux, comme leur nom l'indique, ont des
vertèbres, c'est-à-dire des os qui s'emboltant les uns
dans les autres, forment l'épine dorsalo 3, et un squelette,
o'est-à-dire un ensemble d'os formant commo une
charpente intérieure. Tels sont les quadrupèdes ou
animaux à quatre pieds, les oiseaux, los poissons.^.
Ces quatre types se nomment embranchements, p_arce
qu'ils forment comme les quatre branches principales de
l'arbro zoologique À.Chacun d'eux renferme d'innom-
brables variétés.
duESTionUAiRÊ : Qu'esl-coqu'un inlmal?—En quoil'animaldiffère-t-
ensemble
(1)Organisation, desorganes.nisationplusoumoins parfaite.
Leurorganisation estsimple, parcequ'ils (3)Epinedorsaleoudu dos,appelée
•ni peud'organes (ni niestomac,
coeur, ni aussico'onne vertébrale.
yeux,etc.)et quecesorganes sontpeu (i) AVire xoologique désigneici,par
compliquée. le règneanimal,
figure, touslesanimaux
(i) Échelleanimale,sériedesanimaux conçussousl'imsged'unarbreà quatre
considérésau^jfointdevuede leurorga-branches principales.
Z00PHITBS.\* 1NFUS0IRBS. 153
11du végétal?— Ya-t-11boaucoupd'animaux?— Touslosanimaux
ont-ils les mêmesorganos?— Nommez, en les définissant,les quatre
typas ou embranchomonts du règneanimal.
(I)Antennes, mobiles
filaments les
que. (2)Cils,poilsdespaupières.
insçctçspprlentiurlalête.
POLYPBS BTPOLYPIERS. 155
fa forme d'une tulipe, Leur largo bouche, garnie de
cils raidos, est toujours ouverte au milieu dos eaux.
L'onvio do manger so fait-ello sontir, ils n'ont qu'à
remuer ces petits cils; ce mouvomont détormino uno
espèce do tourbillon qui amôno dans la bouche de
l'infusoiro les monades et autres animalcules.
Lo protée est peut-être lo plus curieux do tous,
Commo lo Protéo do la fablo, auquel II doit son nom \
il prend à son gré mille formes variées, il est tantôt
ovale commo un grain de blé ; tantôt on lui voit cinq
tubercules; vous le regardez encore, voilà qu'il se
subdivise en minces lanières ; un moment a^rès, c'est
uno fleur à quatre pétales pointus.
QUESTIONNAIRE: Qu'appelle-t-oninfusoirest — D'oùvlenlleur nom?
— Donnezune Idéede la formeet delà viedes infusoires.— Dites
un motdesprincipalesespècesd'infusoiros.
61. — Mollusques.
eutdiraquisuceletâng, tk)Dulttlntrusta,croate,
iij àangsutvtit tnvilopii*
«rouit
m Dixmille Icipourbeaucoup.J (5)Caropate, durs,
($)Distillent «outus-
»»runtpirpttltis
ARTICULÉS OUANNBLBS. 163
pierres ; elles sont recherchées pour leur chair fine et
délicate. — Il en est de même du homard qui, beaucoup
(1)Clou-port», I|>s4».
\t) Arachnide,umh\nh)tS.\iXSn\fTiUt,(9) Thora»,pallrini.
tu frte tracAnt*,prononce*
t.rtf iJ),eut- il) V«{u,<aurtrtdtp6tll(entlt,«f(ÏNi)k
16A RÈGNES DBLANATURB
inspirent. Mais le venin des araignées n'est dangereux
quo pour les êlres de leur taille : une mouche piquée
par elles péril en quelques instants ; un homme en
éprouverait tout au plus une légère irritation, semblable
à celle quo produit la piqûre d'un cousin. D'autre
part, avec quel art merveilleux ne fabriquent-elles pas
ces toiles délicates, disposées en filet pour prendre les
insectes dont elles se nourrissent 1 La matière de
ces toiles est sécrétée par des glandes * situées à l'ex
trémité do l'abdomen ; lo fil en sort tout formé par do
petits trous nommés filières. Qui n'a vu dans l'angle
d'un mur l'araignée domestique 2 cachée dans uno
espèce de fourreau d'où elle guette sa proie ? Dès
qu'un ébranlement de sa toile lui annonce qu'un insecte
s'est pris dans ses lacs 3, elle s'élance sur lui, le
porce do ses crochets venimeux et l'emporte dans son
nid pour le dévorer. Si la proie lui parait assez forto
pour offrir une sérieuse résistance, cHo l'enveloppe
de nouveaux fils, do manière à no lui laisser la possi-
bilité de remuer ni ailes ni pattes. Si enfin l'insecte
est tellement gros qu'elle n'espère pa3 en venir à bout,
elle-même déchire sa toile pour lui donner la liberté, et
so hâte de réparer le dégât qu'elle a fait. — L'araignée
des jardins, nommée êpeire, tend ses filets verticale-
ment, entre deux branches ou mémo entre deux arbres.
Tantôt elle so tient tout auprès, dans une loge do soie
en forme d'entonnoir; tantôt cllo se met au centre du
réseau, lo corps renversé et la tôle en bas.
Les faucheurs, si curieux par ia longueur démesurée
do leurs pattes, abondent dans los champs, où on los
voit courir aveo uno singulière rapidité à la poursuite
do leur proie. Ces pattes, après avoir été coupées ou
arrachées du corps, conservent encoro longtemps la
faculté de remuer.
Les scorpions ont la tête armée do deux longues et
fortes pinces. Leur corps se termine par uno queuo
(\)Sécrétée:
Voyeipage157.Glande, Domestique, quihabite
lesmaisons
partie qui sécrètecertaines
spongieuse, (enlatindomus).
tumeurs, (3)lacs,Qlets,
1(2)
INSB0TB8. 165
do six anneaux, dont le dernier porto un dard '
composée
aigu qui verse dans la piqûro uno liqueur très veni-
Fig.33.—larve, chrysalide,insecteparfait.
(1)Insettus dMsé.
ilgnlQt I (2)Appendice, ceqalsertde iuppl4«
Imentàuneparti*principale,
1NSB0TE9. 167
En sortant de l'oeuf, l'insecte se montre d'abord à l'état
do larve, et se nomme ver ou chenille, selon les espèces.
Doués d'un appétit formidable» le ver ou la chenille no
cessent de manger, de s'allonger et do grossir jusqu'à
ce qu'ils aient atteint tout leur développement. Alors
survient une nouvelle transformation : la larve s'enferme
dans une membrane ou coque filamenteuse * qu'elle
tire de son propre corps ; elle s'appelle maintenant
nymphe ou chrysalide. C'est dans cette sorte de tombeau
que l'insecte, ramassé sur lui-môme, immobile, sans
prendre aucune la seconde 8
nourriture, accomplit phase
de son existence, beaucoup plus courte quo la pre-
mière. Car bientôt la peau ou la coque do la nymphe
se fend, et il en sort un animal ailé, un papillon : c'est
l'insecte parfait ; il n'a plus d'autre tâche quo de pondre
des oeufs pour perpétuer son espèce. Aussi ne vit-il
pas longtemps. Il conserve cette dernière forme jus-
qu'à sa mort. — Quelques insectes ne subissent quo
deux métamorphoses, d'autres n'en ont aucune.
« Malgré leur physionomie intéressante 3, les insectes
sont des hôtes 4 très incommodes et parfois très nui-
sibles : munis de lancettes 8 redoutables, uno foule
d'entre eux attaquent les hommes et les animaux, les
tourmentent aveo acharnement et rondent furieux, par
la force de la douleur, les plus puissants quadrupèdes.
D'autres détruisent nos végétaux utiles ou dévorent
nos étoffes ; quelques-uns rongent toutes les substances
rencontrent ; vivent en 0sur nous-
qu'ils plusieurs parasites
mêmes, si la propreté no vient nous prêter son concours.
Mais il faut aussi reconnaître les services que nous ren-
dent beaucoup de ces petits animaux. Et d'abord remar-
quons quo la plupart ont reçu de l'Auteur do la
nature l'important emploi de faire disparaître de
dessus la terre les matières corrompues, qui, en s'accu-
filamenteux,
composédeDis. (A)Ifêtes,quihabitent
avecnoul.
(1)
2) Phasese ditdeschangements suc- (5) Lancettes,petiteslances;ci sont
cessifsqu'éprouve
untire quelconque,la lestrompesousuçoirsdecertains
Insectes.
lune,parexemple. (G)Parasites,qui viventsur d'autre!
(3)Physionomie, aspect,foras txli- animaux,sut dépensdeleuriubsUact>
rieur*.
168 RBONBS DBLANATURB.
mulant, finiraient par l'infecter ; qu'en outre ils
servent de pâture à une grande quantité d'oiseaux et
do poissons, lesquels à leur tour entrent dans notre
nourriture Voyez ensuite le fil précieux que nous
fournit le ver à soio, le miel et la cire que nous donne
l'abeille, les produits utiles à la peinture et à la teinture
qu'offrent la cochenille et quelques autres '. »
QUESTIONNAIRE : La classedes Insectesest-ellenombreuse ? — D'où
vientet quesignifielemotinsecte?—Commentsont faitslesIns.clos?
— Expliquez les diversesmétamorphoses des insectes.— En quoi
lesInsectesnoussont-ilsnuisibles?—Enquoi noussont-ilsutiles?
67. — Vertébrés.
Fig.48. — Carpe.
carpe, à la chair molle et grasse ; l'anguille, qui ressemble
au serpent par sa formo allongée et ses mouvements
tortueux ; la perche ; le saumon qui, au printemps,
abandonne les mors et pénètre dans h s fleuves et les
rivières pour y déposer son frai, c'est-à-dire ses oeufs :
sa chair varie du rose tendre au rouge pâle ; la truite,
qui n'est qu'une espèce do saumon ; le brochet vorace ;
(I) Dulatinnature, nager. alimentés
par deseauxcourantes,avecd es
Vivier,étangnaturel
Il) c'est-à-dire oul isslnarti- grilles
pourfermer
touteissueauxpoisson».
ficiel, faitdemaind'homme,où (3)Dulatinpistis,poisson, et culture,
l'onjettedespolssois l
pour esnourrir
et culture.
lesengraisser LesbassinsartiSciels
sont
R ONBS DBLANATURB.
la lamproie, qui a lo corps allongé do l'anguille ; In
barbeau qui, avec la tanche, lo goujon, Yableet l'ablette
forme le menu peuple do nos rivières.
Fig.40.— Brochet.
Parmi les poissons do mer, nous nommerons : le
hareng, qui, à différentes époques, descend des mers
du Nord et apparaît sur nos côtes en colonnes serrées,
désignées sous le nom de bancs. Une seule barque
peut en recueillir dans une nuit jusqu'à 150 mille. Le
plus grand nombre est salé, et quelques-uns fumés
ensuito: co sont les harengs saurs. — Plus polit quo
le hareng, Yanchois et la sardine abondent sur les côtes
do la Méd:lerranéo et do l'Atlantique. — L'alose remonto
les rivières au printemps, et sa chair est alors excellente.
—La morue, longue d'un mètre, se poche sur tout lo bano
Fig.41.—Morue.
de Terre-Ncuvo (Amérique) ; on la sale ensuite ; son
foie donne une huile salutaire aux personnes de faible
constitution.— Lo thon a environ 2 mètres de longueur ;
sa chair est ferme et se rapproche beaucoup do la
viande ; on la mange tantôt fraîche, tantôt marinée,
o'est-à-dire confite dans l'huile. — Lo maquereau se
montre au printemps par bandes innombrables sur uoi
,''"'' "'^f' VBRTBBRB8. 181
côtes du N. 0. — Lo merlan, à peu près do la môme
taille, et non moins abondant, a la chair plus légère
et plus molle. — La vive est ainsi appeléo parco
qu'elle peut vivre assez longtemps hors do l'eau. — Lo
rouget, commo son nom l'indique, a lo dos d'un rouge
pourpre. — Le turbot, la sole, la Iimmole, la barbue, la
plie ou car-
relet, la raie,
ont lo corps
aplati avec
uno chair
plus ou
moins sa >
voureuso.
Fig.49'.—Métamorpboscs
dola greuoulllo.
dégoût. Attaqué, il lance sur son ennemi uno liqueur
qui n'est pas venimeuse, comme plusieurs lo croient.
11so tient d'ordinaire dans les fossés, sous des pierres,
et en général dans les lieux humides. Il rend quelques
services dans les jardins en mangeant les limaces et
les insectes nuisibles ; mais il a, dit-on, un goût pro-
noncé pour les fraises. — La salamandre est une espèce
de grenouille à queue. On a cru longtemps qu'elle
pouvait vivre dans le feu et même l'éteindre : c'est une
erreur.
La taille des serpents varie à l'infini, depuis
l'inofTcnsiforvet, de la grosseur du petit doigt, jusqu'au
terrible boa constrictor, c{uiatteint jusqu'à 13 mètres de
longueur et étouffe un boeuf dans ses replis 3. Quoique
privés de membres, ils ont en général des mouvements
d'une extrême rapidité. Leurs mâchoires peuvent bu
tumeur.,
Pustule, (3jDelasonsurnom deconstrkt
2 Visqueux,
(1) gluant,
quicollacomasc'està-dire
quiserre,quiétrtlnt.
Mfia.
184 RBONBS DBLANATURB.
dilater ' énormément, co qui leur permet d'avaler des
d'un volume considérable. Ils dardent 8 aveo
proies
rapidité leur langue divisée en plusieurs pointes ;
leurs yeux, qui manquent de paupières, sont fixes et
étincelants; leur cri est un sifflement aigu. Plusieurs
espèces no sont pas venimeuses : telles sont Yorvet, la
couleuvre et le boa. Les serpents vonimeux ont à la
mâchoire supérieure, au lieu do dents, un crochet mobile,
percé d'un petit canal qui communiqué avec uno glande
particulière située sous l'oeil ; la liqueur sécrétée
*
par cette glande est lo venin qui, versé dans la
plaie par le
crochet , pro-
duit des acci-
dents funestes,
quelquefois
mortels. La
France n'a guè-
re d'autre sor-
pent venimeux
que la vipère,
assez nombreu-
50 — Couluuvro. se dans los fo-
Fig. rêts de Fontai-
nebleau et de
Montmorency 3
mais ils four-
millent dans
l'Inde et dans
certaines con-
trées d'Afri-
que; l'Améri-
que a le fameux
crotale ou ser-
pent à sonnet-
tes, ainsi nom-
mé parce que
Fig. 61. Vipère.
(1) Sedilater,s'ouvrirlarge.
enavant.
I (3)Fontainebleau, villedudépartement
2) Dardent,lancent [de Selnerel-MarneiMontmorency, villa
1dudépartementdeSelne-el-Oise.
RBPTILBS. 185
sa queue se termino par un assomblago d'écaillés sono-
res, qui résonnent quand l'amV.M fait lo plus petit mou-
vement.
Les lézards ont lo corps très allongé et porté sur dos
jambes basses, au nombredo quatre, rarement do deux.
Ils habitent los pays chauds ut recherchent les endroits
exposés au soleil. Lo lézard proprement dit est un
petit animal innocent, remarquable par son agilité, sa
forme élégante et ses vives couleurs. Qui no l'a vu, par
une chaude journée do printemps, courir sur les murs
et fuir au moindre bruit dans les crevasses quo, de son
on appelle lézardes 1 — L'un d'eux, a la tôto
nom,
couronnée d'une crôto, à laquello il doit son nom de
69. — Oiseaux.
aetion
(1)Incubation, decouver.
DIVBRSBS BSPBCBS D'OISBAUX. 189
pour los abritor, et leur fournit uno noijrrituro appro-
priée à leur estomac délicat. Plus tard, ello guidera
leurs premiers pas, et, si quclquo danger les menaco,
ello déploiera pour les défendro lo courage lo plus
intrépide. Mais, dès qu'ils peuvent so suffiro à eux-
mêmes, cetto tendresse touchante cesse tout à coup, et
los petits des oiseaux, commo ceux do tous les autres
animaux, sont abandonnés pour toujours. L'hommo
seul connaît les affections durables do la famille.
Un grand nombre d'oiseaux nous quittent à l'approche
de l'hiver, soit pour so soustraire à la rigueur du froid,
soit qu'ils no trouvent pas de quoi suffire à leur besoins.
On les appelle oiseaux de passage ou oiseaux voyageurs.
Ainsi fait l'hirondelle, quand la mauvaise saison a dé-
truit les insectes dont elle se nourrit. Tous no font pas
de longs voyages : quelques-uns so contentent dépasser
d'un pays dans un autre un peu plus au Sud; mais
d'autres traversent les mers, ot vont jusque dans les
régions brûlantes de l'Afrique.
QUESTIONNAIRE oiseau? — Doquellesparties so com-
: Qu'appelle-t-on
poseune plumo?— Montrezcommentlobec— et les pattesdes oiseaux
sont en rapportavecleur manièredo vivre. Quelloest la vuo des
oiseaux?— Parlezdol'instinctdes oiseauxdans la constructionde
leurs nids et dan3lessoinsqu'ilsdonnentà leurspetits.—Qu'appelle-
t-ouoiseaux voyageurs?
(1)Cetohurlant.
iseau duenat5huant, (3)Svelte,One,déliée,
alafigure lecontraire
se-
e'est-a-dire raitlourde.
(2)Appeléeainsi
' desoncriqui (4)Fauvette,c'est-à-dire
s.cansa oisem
petit
résandl'effroi. decou'airfauve,
DIVBRSBS BSPBCH3 D'OISBAUX. 191
gracieux et rapido, dont nous saluons lo retour au
printemps ; la bergeronnette ' ou hochequeue, qui voltige
continuellement autour des bergeries et des troupeaux;
le chardonneret *, orné do si jolies couleurs : lo moineau \
familier ot gourmand, qui mange beaucoup do blé, mais
qui détruit plus encore do chenilles et d'insectes nui-
sibles ; lo pinson *, vif et gai ; la mésange, si courageuse
à défondre ses petits; l'alouette, qui ne chante qu'en
volant; lo verdier, gros commo un moineau et do cou-
leur jaune verdâtro ; l'ortolan, à la chair si délicate : il
est commun dans lo midi do l'Europe ; la linotte 5, au
ramage agréable, et si mobile qu'elle a donné lieu au
dicton : Tête de linotte, appliqué aux étourdis, le bou-
vreuil, cendré on dessus, rouge en dessous, avec la
tôte et les ailes d'un beau noir; Yèlourneau ou sanson-
net; le corbeau, vorace et destructeur, mais intelligent
et fin; la corneille, noire commo lui, mais plus petite;
la corneille d'église, ou choucas, habite les clochers et les
vieux bâtiments; la pie, babillarde et voleuse; lo grim-
pereau, presque aussi petit que le roitelet, et commo lui
toujours en mouvement ; lo geai, pétulant et querelleur ;
lo marlin-pêcheur, l'oiseau lo plus joli de nos climats
par la richesse et l'éclat de son plumage : il vit solitaire
au bord des eaux; l'oiseau de paradis, dont les plumes
do la queue forment le plus magnifique panache; enfin
lo colibri et Yoiseau-mouche, à peine plus gros que
l'abeille, ot vivant commo ello du suc des fleurs : petits
favoris à qui la nature a prodigué ses dons : légèreté,
prestesse, grâce et riche parure. Ces trois dernières
espèces n'appartiennent pas à nos contrées.
Les grimpeurs ont les doigts divisés en deux paires»
l'une en avant, l'autre en arrière, ce qui donne à ces
oiseaux une grande facilité pour s'accrocher aux branches
et grimper aux arbres. Les principaux sont : le pic-vert,
par abréviation pivert, de la grosseur d'une tourterelle»
(1)Ainsi appelée,
parce
desbergers.
suitles (4)Deson fortbecil pincejusqu'au
qu'elle
troupeaux sang <vlui
quiletient. /
IIvitdegraines
dechardon. (5) Ainsiappeléeparc» se nour«
qu'elle
3) Couleur
Î2j derobedemoine. rit principalement
degrainedelin.
192 RBONBS DRLANATURB.
vert dessus, blanc dessous, avec uno calotto rouge : H
lend, de son long bec, l'écorco des arbres pour y cher-
cher les vers et les insectes ; — le coucou, dont le nom
rappcllo le cri monotone : il a la singulière habitude do
déposer ses oeufs dans dos nids étrangers et do laisser à
d'autrds oiseaux lo soin d'élever ses petits; — le perroquet,
aux couleurs variées, au gros bec recourbé, à la langue
épaisse: il imite facilement la voix humaino e* les diffé-
rents cris dos animaux; celui qui apprend le plus aisé-
ment à parler est le jaco, ou perroquet cendré; — la
perruche, do taille plus petite et généralement de couleur
verdâtro.
(If Gallinacés,
do et
gallus gallina, Indes
longtemps dindon
occidentales;
coqet poule. oiseaud'Indeoudel'Inde.
cW-à-dire
(2)Originaire oiseaupeint.
qu'onappela 13)Pintade,c'est-à-dire,
d'Amérique
DIVBRSBSBSPBCBSD'OISRAUX. 193
basses-cours ; lo magnifique faisan, soit doré, soit
urgente ; lo coq, courageux et fier, à ta crête charnue,
Fig.69. Pélican.
piedspalmés.I (2)Natation,
signifie
(1)Palmipèdes action
denager(duJatîa
Inatare,nager).
MAMMIFBRB8. {93
est imbibé d'un suc huileux qui los empêche do se
mouiller. Sous co plumago so trouve un duvet fin et
moelleux qui préserve l'oiseau du froid. Les uns habi-
tent lo riva go do la mer, ou plutôt la mer elle-même,
dont ils parcouront d'un vol hardi l'immensité : tels
sont lo pétrel, la frégate, la mouette ou goéland, etc.
Les autres, commo l'oie et le canard, vivent dans les
marais et nos basses-cours. La sarcelle est un canard
de petite taille. Lo pélican, au bec énorme, porte sous
co long bec uno poche membraneuse dans laquelle il
tient en réserve de l'eau et du poisson. On a dit qu'il
so déchirait les flancs pour faire boire son sang à sa
jeune couvée : c'est uno fable.
7S. — Mammifères.
Fig. CO.Baleine.
mais ello est garnie de lames flexibles, appelées fanons,
au nombre do 8 à 9 cents, formant uno espèce do
claire-voie. L'eau peut s'écouler à travers les fanons,
mais ils retiennent les petits animaux et les plantes
dont la baleine se nourrit. Ce sont ces lames élastiques
qu'on emploie à une foule d'usages (parapluies, corsets,
etc.), sous lo nom do baleines.
Des marins audacieux vont chercher la baleine
jusque dans les mers du pôle Nord où elle se réfugie.
Dès qu'elle apparaît au-dessus des eaux, semblable
à une île sombre et flottante, ils s'en approchent aveo
précaution, car d'un coup de sa puissante queue elle
198 RBÔNBS DBLANATURB.
briserait en éclat la chaloupe 4 qui les porte. Alors
l'un d'eux lance sur le dos du monstre un harpon *
attaché à une longue corde. La baleine blessée s'agite
avec fureur et descend au fond des eaux ; mais bientôt
elle doit remonter à la surface pour respirer. Aussitôt
de nouveaux harpons pleuvent sur elle jusqu'à ce que,
épuisée par la perte de son sang, et ses prodigieux
efforts, elle n'oppose plus aucune résistance. On l'amène
sur le rivage, ou bien on l'attache aux flancs de la
chaloupe, et des matelots, à coups de hache, taillent les
fanons et enlèvent d'énormes tranches do graisse ; cetto
graisse est fondue et mise en tonneaux.
Le cachalot est un autre cétacô presque aussi gros
que la baleine ; ensuite viennent les dauphins, les
narvals, les marsouins.
Les marsupiaux se distinguent par uno poche ou
bourse 3,formée sous leur ventre par un repli de la
peau. Comme leurs petits naissent faibles et imparfaits,
c'est dans cetto poche qu'ils achèvent de se développer.
Devenus assez forts pour courir, ils s'y réfugient encore
à la moindre apparence do danger. Telle est la timide
et innocente sarigue, animal d'Amérique, de la taille
d'un chat, qu'une jolie fable de Florian 4 a sans doute
fait connaître à nos lecteurs.
Les ruminants sont ainsi appelés parce qu'ils ruminent;
ruminer, c'est mâcher co qu'on avait simplement
avalé. Voyez uno vache broutant dans un pré : vous
croyez qu'elle mange quand ello a la tôlo dans l'herbe ?
Pas du tout; elle no l'ait quo préparer son repas : ello
détache et engloutit à la hâte lo foin dans un vaste
estomac, nommé panse ou herbier. La pocho remplie,
l'animal va s'accroupir dans quelque coin tranquille ;
il reste là des heures entières, immobile et recueilli, sa
mâchoire remuant toujours et tournant sur elle-même
Vous devinez co qu'il fait : il rumine ; les aliments
qu'il avait avalés une première fois, il les fait revenir
grosse
H) Chaloupe, birqui. 1%) enlatinmarinitem.
Bourse,
laïcsà ero.sb.eti.
(8)Harpon, (4)LaSarigue«tsu Petite.
CBTACBS. MARSUPIAUX. RUMINANT8. 199
à la bouche, et cette fois les mâche convenablement et
pour de bon. Les ruminants ont les pieds fourchus,
c'est-à-dire terminés par deux cornes ou sabots. Cet
ordre est le seul qui possèdo des animaux à cornes sur
le front, il en est cependant parmi eux qui n'en ont pas.
, Au premier rang des ruminants sans cornes est le
chameau, surnommé par les Arabes le navire du désert.
Cet animal sobre et docile rend, en effet, les plus grands
services aux populations errantes de l'Afrique et de
l'Asie. Se trouve-t-il sur son passage une mare ou uno
fontaine, il la sent de loin, double le pas, so désaltère,
et, grâce à un estomac supplémentaire, fait provision
d'eau pour plusieurs jours. Il a sur le dos une ou
deux bosses, formées par un ama3 de graisse. Les
grands chameaux portent de 300 à 600 kilogrammes, et
peuvent faire en un jour jusqu'à 200 kilomètres sans
boire ni manger. — Le lama est le chameau de
l'Amérique méridionale; mais il est plus petit, plus
gracieux et n'a point de bosse sur le dos.
Parmi los ruminants cornus, les uns ont dos cornes
tf'ig.01. Co:f.
(1)Ce»tdolatincâpre,cMm,qu'on»foraéII motcoprtti,
CÉTACÉS. MARSUPIAUX. RUMINANTS. SOI
et soyeux de la chèvre d'Angora { servent aussi à faire
des étoffes superbes ; — le mouton dont la chair nous
nourrit, là laine nous habille et la graisse nous éclaire ;
te- mouton mérinos donne une laine abondante et douce
(1)Cachemire, Angora,villa,delaTurquie
tille4*l'Indouitanj d'Ail»..
âOâ DBLAKATURË.
RÈGNES
TRÉSOR
SCIENT. 6*
296 RÈGNES DBLANAîURB.
A cet ordre appartiennent les animaux les plus
divers.
Ce sont d'abord les chauves-souris, qui se meuvent
dans l'air à la manière des oiseaux, mais seulement le
Fig. C9.Phoque»
JRuii viennent les phoques et les taorw, arA\rjaa.tt*
CARNASSIERS, QUADRUMANES. 207
plutôt aquatiques terrestres ' , dont le corps so
quo
termine en pointe comme celui des poissons, et dont
les quatre pieds sont courts et palmés. Ils séjournent
habituellement dans la mer, et ne viennent en rampant
sur le rivage quo pour se reposer et nourrir leurs
petits. On les chasse pour l'huile qu'ils fournissent;
les dents du morse donnent en outre un ivoire très fin.
Quelques carnassiers de petite taille ne vivent que
d'insectes, par exemple le hérisson don' le corps
est couvert d'épi-
nes en dessus et
de poils en des-
sous ; si on l'atta-
que, il se roule en
boule et présente
des piquants de
tous les côtés. Il
vit dans les bois Fig. '0. Hérisson.
et se nourrit d insectes et do fruits. On relève dans les
jardins, où, sans faire de grands dégâts, il détruit
beaucoup de petits animaux nuisibles. — Tn taupe,
au museau
pointu, aux
yeux petits, aux
pattes de devant
élargies en for-
me do pelle et
armées d'ongles Fig. îl. Taupe.
très forts, vit dans des galeries souterraines d où elle
ne sort jamais. Çà et là ello accuse sa présence pai de
petits monticules ou taupinières, qu'elle élève soi'- pour
respirer, soit pour rejeter les déblais au dehors. Si
ello nuit à l'agriculture en bouleversant ainsi la torre
et en mangeant quelques racines, peut-être rond-elle
encore plus de services qu'elle no fait de mal, car elle
vit surtout d'insectes et détruit beaucoup de vers
l'eau(en phibies,desanimaux
(1) Faitspourlahabiter.plutôt à doublevie,ayeM
«Unaqua)que terre,Cesontdesam- unedouble manière
dl virrt.
208 RÈGNES DBLANATURE.
blancs et autres. — La musaraigne ou musette , dont
l'aspect rappelle la souris, est le plus petit de tous les
mammifères; ello se tient dans les terres sablonneu-
ses ', sous les herbes et sous les mousses.
Mais la famille U plus nombreuse do l'ordre des
earnassiers, co sont les carnivores proprement dits,
tous armés de dents et de griffes puissantes; parmi
eux se trouvent los animaux vulgairement connus sous
le nom de bêtes féroces.
Quelques-uns passent l'hiver dans un état d'en-
gourdissement, sans prendre de nourriture. Tel est
l'ours, aux membres épais, à la démarche lourde;
LE CORPS HUMAIN
76. — L'Homme.
originaire (2)Ovale(nommase.),figurarond*tl
Onlaoroyait
(I)Caucastquâ.
de*mont»;net c«qui n'est oblonçue.
d« Çaucue,
PU«*»"t. (3l L'anrlerr.o ftsAsitué*a«
Ethiopie.
S. del'ÉgypU.
316 -B CORPSHUMAIN.
QUESTIONNAIRE : Montrez la supérioritéde l'hommesur touslesdiresde)
la naturevisible.— D'oùdescendlo genrehumain?— D'oùviennent
lesdifférencesqui existantentre leshommesdesdifférentspays?—
Combiendislinguo-t-on de raceshumaines?—Diteslescaractères de
la raceblanche,dela racejaune et de la racenègre.
77. -Nutrition.
Engin,machine,instrument, I (8)Dttlatinmasticare,
mâcher.
2) Dulatinptthtndtrt,prendre.
(1)
NUTRITION. 217
i\ gaucho pour la broyer et la moudre. On distinguo
deux parties dans les dents : la partie cachéo sous
la gencivo : c'est la racine; et la partio qui so montro
en dehors : c'est la couronne. On appelle ivoire la
substanco duro qui compose les dents, et émail, l'es-
pèce de vernis qui les recouvre. Dans le travail do la
mastication, toutes les den ^ no remplissent pas lo
môme rôle : les unes coupent;
elles sont plates, terminées
en lames tranchantes commo
dos couteaux, ot nommées in-
cisives * ; il y en a quatre à
chaque mâchoire : vou3 les
trouverez sur lo devant do la
bouche, juste au-dessous du
nez. De chaque côté des in- Fig. 18.
cisives SO place une canine 3,Dents: Incisive,canino,molaire.
pointue commo les dents d'un chien, et fo.ito pour dé-
chirer. Les dernières dents, qui occupent lo fond do la
bouche, ont reçu lo nom de molaires 3, parce que, comme
les meules, elles ont pour office do broyer les aliments ;
aussi se terminent-elles par une surlace plato, avec do
petites aspérités qu'on sent en y mettant le doigt : il y
en a dix à chaque mâchoire, cinq à droite et cinq à
gauche. Ainsi nous avons en tout 32 dents.
Pendant que les dents font leur office, un liquide inco-
lore, la salive, sécrété par de petites glandes ou éponges
de chair, arrive dans la bouche, se môle aux ali-
ments et les transforme en pâte. Puis la langue ramasse
la pâte en petites pelotes, porte tour à tour ces pelotes
dans le pharynx, ou arrière-bouche, d'où elles tombent
dans un long tuyau nommé oesftphage, qui les fait arri-
ver jusque dans l'estomac.
L'estomac est une sorte de poche ayant la forme d'une
cornemuse 4. Il a deux ouvertures. Celle d'en haut cor-
respond à l'oesophage et se nomme cardia : o'est
par là que la pâte alimentaire fait son entrée. Pen-
(1) C'est-à-dire
quicoupent. Cornemuse, instrument
demuslqne
f2}Dslatincams,chien. à rent, faitd'unepeaude mouton,à
(3)Dulatinmola,meule. 1(4) sontadaptés
laquelle deuxtuyaux.
TRÉSOR SCIENT. 7
218 LBCORPS HUMAIN.
dant les 2 ou 3 heures que les alimonts séjournent dans
l'estomac, ils s'imprègnent d'un liquide particulier,
appelé suc gastrique *, qui les
transforme en uno bouillie gri-
sâtre, à laquelle les savants ont
donné lo nom do chyme.
Cette transformation accom-
complie, lo chyme sort de l'es-
tomac par l'ouverture inférieure,
nommée pylore, c'est-à-dire por-
tier, ot entre dans les intestins.
On appelle ainsi un long tube
ou canal, replié plusieurs fois
sur lui-même, de manière à
former un gros paquet qui rem-
plit tout le ventre ou abdomen.
Ôivous avez quelquefois regardé
marcher un ver, vous avez vu
toute la surface du corps se
gonfler à mesure, en se portant
en avant, comme si quelque
Fig. 79. Estomac. chose roulait à l'intérieur, de
la tôte à la queue. Eh bien, c'est un mouvement toi t à
fait semblable qui promène le chyme tout le long de
l'intestin.
Que se passe-t-il dans ce long trajet?
Dans les aliments réduits en chyme par l'estomac se
trouvent' des substances utiles à la vie, et d'autres qui
ne le sont pas. C'est pendant le passage à travers l'in-
testin que se fait le triage, opération bien importante,
comme vous pensez. La partie précieuse du chyme, aspi-
rée par des milliers de petits suçoirs, se sépare delà partie
grossière et inutile, et prend le nom de chyle. Divers
canaux la recueillent et la font monter au coeur, qui
achève d'en faire du sang et l'envoie, comme un fleuve
do vie, dans toutes les parties de notre corps. Le
reste, après avoir parcouru les intestins, est rejeté
au dehors.
(1)J)agrecgasler,«vient*'
CIRCULATION DU SANO.RBSflRATtON. *219
QUESTIONNAIRE : Qu'est-cequo se nourrir? — Qu'a de particulier la
machine humalneP — Qu'appelle-t-ondigestion? — Quoi est lo pre-
mier actede la digestion?— Qu'est-caquo la mastication?— Quelles
eoutles diversessortesde dents humaines? — Qu'uppolle-l-ou salive?
pharynx? oesophage?— Quel travail se— fait dans l'estomacP— Com-
ment so nommentses deuxouvertures? Qu'appollc-t-onintestinP
— Quedevient le chymependant son passagedans l'intestin?
(1) Lesveiness'aperçoivent
facilementtrenferment. Lesartérsssontplacées
dans
ailesforment
souslapeaudeslignesbleues,l'intérieur
deschairs.
dontU couleurul <twau.«?o| qu'ellesI
W U «30*PSWtUtN.
Ce liquide roule dans ses flots vermeils uno quantité
de substances dont nous n'avons pas d'idée ; on y
trouve, non seulement des sels ot des graisses, mais
encore du fer, du soufre et du phosphore, do la chaux,
du charbon, non pas noir commo la houille, mais com-
biné * avec d'autres matières ; car il faut do tout
cela pour nous faire do la chair, des muscles, des os,
do la moelle, des cheveux, des ongles, etc. Toutes ces
substances, qui viennent do nos aliments, lo sang les
transporte avec lui, et les offre en passant aux organes
qui en ont besoin pour réparer leurs pertes do tous les
jours.
Uno fois arrivé au bout de sa course, c'est-à-dire aux
extrémités du corps, lo sang n'est plus lo même : il a
perdu sa limpidité et sa belle couleur, pour devenir
épais et noirâtre. Vous devinez la raison de ce chan-
gement. Le long do la routo, il a laissé tout ce qu'il
'Contenait de meilleur, et en échange il a ramassé
tout ce qui était devenu inutile ou nuisible aux organes.
Alors il revient au coeur, mais par un autre chemin,
en suivant le canal des veines.
Au centre de la poitrine, entre doux masses spon-
gieuses connues sous lo nom do poumons, est couché
un organe charnu, de forme
à peu près ovale : c'est le
coeur. En l'ouvrant, on voit
qu'il est creux. On y distin-
gue deux poches ou cavités
appelées ventricules 2, l'une
à gauche, l'autre à-droite.
Tant quel'hommo est en vie,
son coeur se dilate et se
resserre tour à tour par de
brusques secousses, qu'on
nomme battements ou pulsa-
80. Coeur. tions 3. C'est une de ces
Fig.
secousses qui a poussé dans
mêlé.
•1)Combiné, quelquechose. Uneartèresetrouve
(2)Ventricule pelilsac, parlà.etce
, petitventre, petitbal'ement voussen-
que
Udoigtaurrolrepoignet,tes,c'estIt pouls,
;T,Appuyez e'^stuneondéedesang
dupouce,
«npeuau-dessous TOUSsenlirei
Ibattre tancée
quipasse, parunbattement ducceur.
CIRCULATION DU SANG.RESPIRATION. 221
les artères le sang pur du ventricule gaucho et lui a
fait accomplir la course quo nous venons do décrire.
Voici quo ce sang, devenu impur, rovient vers lo
coeur; il y rovient pour so purifier, so rajeunir en
quelque sorte, afin do fournir à la vio do nouveaux
aliments. D'abord il ost reçu dans lo ventriculo droit ;
mais il n'y séjourne pas : uno contraction do cette pocho
le chasse (iohors, do la môme manière qu'en pressant
une vessie gonflée, on en fait sortir l'air qu'ollo renfer-
mait. OU est-il poussé î Dans un endroit fait tout
exprès pour lo rafraîchir. Cet organe réparateur du
sang, nous l'avons nommé plus haut, co, sont les
poumons. On a justement comparé les poumons à deux
larges et fines éponges qui, au lieu do s'imbiber d'eau,
s'imbibent d'air. Ils communiquent aveo l'air extérieur
par un canal appelé trachée-artère, qui se termine par
le larynx, organe de la voix. Appuyez lo doigt sur lo
devant du cou> et vous sentirez la trachée-artère et le
larynx. Quand la poitrine so dilate, une boulTéo d'air
entre, par la bouche et le nez, dans le conduit respira-
toire et remplit les poumons. Lo sang et l'air sont ainsi
mis en contact. L'oxygène de l'air ', ce gaz qui brûle
tout ce qu'il touche, consume toutes les impuretés du
sang ; il brûle surtout les matières charbonneuses
qu'il transforme en gaz ou acide carbonique. En mémo
temps qu'il fait disparaître le charbon, il prend sa
place, rafraîchit chaque goutte do sang et lui rend, avec
sa couleur vermeille, toutes ses propriétés vivifiantes.
Cette opération faite, et ellene demande qu'un instant,
la poitrine se resserre; nous expirons, c'est-à-dire
nous rejetons hors des poumons l'air qui s'est vicié à
son tour, ainsi quo l'acide carbonique et un peu de
vapeur d'eau qui s'est formée dans cet organo. Par les
temps froids, cette vapeur, en sortant de la bouche,
forme un petit brouillard que nous appelons haleine.
Puis, le sang régénéré sort du poumon et retourne' au
coeur, où il rentre dans le ventricule gauche, pour en
(3)Voyezpage44.
222 LBCORPS HUMAIN.
ôtro expulsé de nouveau et recommencer son perpétuel
voyage à travers les artères.
Le sang qui oircule dans le corps peut dono être con-
sidéré comme une rivière arrosant une cité populeuse,
ot non seulement fournissant aux besoins de ses habi-
tants, mais encore emportant loin d'eux toutes les im-
puretés qui tombent dans son lit.
La respiration est la principale source de la chaleur
vitale, c'est-à-dire de la chaleur qui règne dans notre
corps. On a caloulô qu'elle fait passer^ chaque jour
dans notre corps près de 12 mille litres d'air par nos
poumons. L'oxygène de l'air, introduit dans le sang, y
produit une véritable combustion, semblable à celle qui
s'opère dans une lampe ou uno bougie allumée.
Mais comment se fait-il que, depuis des milliers
d'années que les hommes et les animaux couvrent la
terre, dôvorantet corrompant d'énormes quantités d'air,
on no remarque pas que l'atmosphère, en général, ait
rien perdu de sa pureté primitive? La sagesse du Créateur
a trouvé le moyen de rétablir la pureté de l'air à mesure
que nous l'altérons. À côté des animaux, il y a les
plantes, et les plantes aussi respirent '. Or, en respi-
rant, elles agissent sur l'air précisément à l'inverse de
l'homme et des animaux. Cet acide carbonique que
nous exhalons parce qu'il serait mortel pour nous, les
plantes en ont besoin; leurs feuilles s'en emparent
avidement, et le décomposent : elles gardent le charbon
pour en faire leur tiisu, et rendent à l'atmosphère
l'oxygène pur.
QUESTIONNAIRE : Losangest-ilrépandupartoutlecorps?—Qu'appelle-
t-onartères?veines?—Dequoisecompose le sang?— Aquoisert
sacoursedansle corps?— Revient-il dansle mêmeétat qu'il est
partiducoeur?^—Qu'est-ce que le coeur?— Que'devient le sang
apiJjqu'ilestrevenuau coeur?—Comment se puriûe-t-il
dansles
poumons?— Comment s'entretienten nousla chaleurvitale?—
Pourquoil'atmosphèren'est-ellepasviciéeparla respiration
de'tant
d'hommes et d'animaux?
page133.
(1)Vojr« ,
NBRPSBT SYSTÈMB
NBRVBUX. ^"25
79. — Nerfs et système nerveux.
(\) Oulatindorsum,
dos.
226 LE CORPSHUMAIN.
que le corp3 a besoin d'exécuter. Grâce & la structure
qu'il a reçue du Créateur, il joint une résistance suffi-
sante à beaucoup de flexibilité. — De chaque côté de
la colonne vertébrale partent 12 os longs et plats,
courbés en demi-cerceaux: ce sont les côtes. Les 7
premières paires de côtes viennent se rattacher par
devant à un os plat, nommé sternum. C'est dans cet
espace, appelé thorax, quo se trouvent le coeur et les
poumons.
Les membres sont disposés par paires : 2 bras et 2
jambes.
Les bras sont attachés à la partie supérieure du tronc
et maintenus par deux os : l'omoplate, grand os plat et
triangulaire, situé par derrière entre l'épaule et l'épine
dorsale ; et la clavicule, petit os allongé, placé par de-
vant, à la base du cou, et faisant saillie chez les per-
sonnes maigres. Puis vient le bras proprement dit, for-
mé par un seul os, l'humérus, renflé à ses deux bouts,
et s'articulant < d'un côté avec l'omoplate, de l'autre
avec les deux os de l'avant-bras, le cubitus et le radius,
qui vont depuis le coude jusqu'au poignet. Le poignet
commence la main, qui se termine par cinq doigts. Le
plus gros, le pouce, est disposé de manière qu'il peut se
mettre en face des autres '. Celui qui vient après se
nomme index, parce qu'il sert à indiquer, à montrer ; le
suivant, doigt du milieu; le quatrième, annulaire, parce
que c'est lui qui reçoit l'anneau; et le dernier, auricu-
laire 3, sans doute parce que beaucoup de personnes,
ne connaissant pas l'usage du cure-oreille, ont la. mau-
vaise habitude d'introduire ce petit doigt dans l'oreille
pour la nettoyer. — Grâce surtout à la disposition du
pouce, nous avons dans la main un admirable instru-
ment approprié aux besoins et à la destination de
l'homme. « Elle est, à notre gré, un étau, uno tenaille,
de*osentreeuxa'ap- derendre
(1)L'assemblage lejeudesosplusaisés.
Lacn^te
eslunesortedepourriture
pelleflWfcw/flfiort.Ondilqu'ilya/VtfcfMi"*, desos.
quand unosest brisé;entorse,quandil (2; Lessingesontjepouceainsidîspo»
estunpeusortidesonarticulation;
hua' se,nonseulementauxnalns,maisencore
il enest sortipluscomplète-
tion,quand auxpieds.
ment.Unliquidenommé synovievient (3)Dulatinauris,oreille,
sansresMhumecter lesarticulations,
afin
LBSCINQSHNS. 227
une pince, un crochet. Le poing fermé est un marteau;
la main ouverte est un support ou un battoir; un peu
recourbée, elle s'arrange on petite corbeille, et, au
besoin, elle se creuse comme une coupe et porte à nos
lèvres l'eau do la source Chaque doigt sert au musicien
de soupape * à fermer les trous de la flûte, de petit
marteau à frapper les touches du piano, do presse à
serrer les cordes du violon 2. t>
Les jambes sont construites à peu près de la même
manière que les bras. La hanche représente l'épaule : la
cuisse, qui n'a qu'un seul os, lo fémur, correspond au
bras proprement dit; le genou correspond au coude; la
jambe, formée de deux os, le tibia et le. péroné, rappello
l'avant-bras ; enfin le pied ne diffère de la main que par
des doigts plus courts, nommés orteils, et par la dispo-
sition du pouce, qui n'est pas opposé aux orteils.
Les os sont recouverts d'un tissu charnu, plus ou
moins épais : c'est ce qu'on nomme la chair, ou la viande
dans les animaux de boucherie ; pour les savants, ce
sont les muscles. On n'en compte pas moins de 400 dans
le corps humain. Ils sont fixés aux os par des extrémi-
tés blanches et coriaces appelées tendons 3. Leurfonction
est de produire tous les mouvements du corps et des
membres. Ils ont reçu, pour cela, la propriété de se con-
tracter, c'est-à-dire de se raccourcir, ot ils agissent, à le.
manière d'un ressort élastique. Dès que le nerf a com-
muniqué aux muscles la volonté do l'âme, lo mus-
cle se contracte ou so détend, selon le cas, et déter-
mine un mouvement dans lo membre auquel il corres-
pond : le bras s'élève ou s'abaisse; la tôle s'incline, so
tourne à droite ou à gauche; les doigts s'allongent et
saisissent un objet, etc.
Une enveloppe commune, la peau, recouvre tout le
corps. En môme temps qu'elle en garantit les parties
intérieures, elle sert à donner aux parties extérieures
d* grecderma,peau,ouïr,etépi,sur,au-dessus
(I) Èpiderme, de,
LBSCINQSENS. 229
chaud ou froid, sec ou humide, etc. Cet organe est
répandu par tout le corps ; car des nerfs cachés sous la
peau s'épanouissent partout à sa surface. Mais il
réside spécialement dans les mains, et surtout aux.
extrémités des doigts, où viennent aboutir des nerfs
nombreux qui rendent ces parties plus sensibles. Lo
sens du toucher atteint, par l'attention et l'exercice,
une délicatesse étonnante. Les aveugles lisent du bout
des doigts des livres où les caractères sont en relief '.
On raconte de plusieurs qu'ils distinguaient, rien qu'en
les palpant 3, la couleur des étoiles.
Le goût estlo sens par lequel nous distinguons les
saveurs 3. Aussi occupe-t-il la place la plus convenable
pour remplir utilement son office: il a pour siègo la
langue et le palais. L'impression des saveurs se fait
sur de petites éminences ou napilles, dont le dos de la
langue est parsemé; des filets nerveux la reçoivent
et la transmettent au cerveau. Toutefois il ne suffit
pas qu'un corps soit placé sur la langue pour qu'il
puisse êtro goûté; il faut encore qu'il soit humecté et
délayé dans la salive: il agit alors plus efficacement
sur les nerfs des papilles. Le goût n'est pas lo sens de
la gourmandise; sa seule fonction est do nous diriger
dans le choix des aliments. L'homme abuse donc d'un
don de Dieu, quand il recherche passionnément les
plaisirs de la bouche.
Au-dessus de la bouche, s'avance le nez. Une de ses
fonctions est de respirer : l'air entre par les narines,
s'engouffre dans deux cavités ou fosses nasales, d'où il
passe dansle larynx pour aller aux poumons. Mais le nez
remplit encore un autre office : il est le sens de
l'odorat, il juge des odeurs. On peut considérer les
odeurs comme de petites parcelles qui se détachent des
corps environnants, parcelles assez subtiles pour
flotter dansl'air et ôlro emportées par lui. Elles arrivent
ainsi jusqu'à une membrane muqueuse 4 , appelée
(I)leC'est-à-dire demaniera (4)Membrane
fonts' aillie, muqueuse, -
quiproduit
que doigtlessente. un liquide nommé
épais, mucus -
outnuco-
VI)Palper,toucher delanain. site.
(3)Saveur,qualitéquite faitsentir
tu goût,
230 LBCORPSHUMAIN.
membrane pituitaire, qui tapisse les fosses hasales, et
y font uno impression qu'un nerf spécial recueille et
transmet au cerveau. — Les narines vont en se
rétrécissant do plus en plus, et la plus légère inflam-
mation suffit à les boucher. La membrane pituitaire
laisse alors suinter un mucus abondant ; c'est ce qui
constitue le coryza, improprement appelé rhume de
cerveau, car ce dernier organe n'est pas endommagé.
Cette inflammation rend à peu près nul lo sens de
l'odorat; elle affecte aussi celui du goût, placé dans lo
voisinage, et change le timbre do lavoix,quine peut plus
résonner dans les fosses nasales '. — L'odorat est
très développé chez certains animaux, le chien, par
exemple, qui suit le gibier à la piste, et retrouve son
maître en flairant la trace de ses pas.
L'ouïe nous fait connaître les sons * ; elle est
proprement le sens de l'harmonie. Ce sens met en
communication les âmes humaines au moyen de la
parole, et il nous donne les pures et suaves jouis-
sances do l'art musical. Lo son est d'abord recueilli
l'oreille externe, ou le pavillon, lame 8
par cartilagineuse
offrant de nombreux replis propres à en augmenter la
force $ il entr'o ensuite dans lo conduit auditif *, va
frapper urto membrane appelée tympan, qui est
tendue commo une peau de tambour, et, après divers
circuits dans la partie interne do l'oreille, arrive
jusqu'au nerf acoustique \qui le porto au cerveau. Trop
peu tendu ou tendu à l'excès, le lympam vibro difficile-
ment : on a forcit h dure: mais si lo nerf acoustique
est paralysé, la surdité s'en suit : on est sourd, et co
mal est sans remède. — Chez plusieurs animaux, le
pavillon de l'oreille est remplacé par uno conque ou
cornet plus on moins allongé; ils le font mouvoir à
({)Onditsouvent
que lapersonne ainsinaturedesos ; c'estle croquantdela
dhnrti c'estlecontraire
4nrhutr.es/Miri> viande dehourherie.
quiestlavente. (4) Auditif,quiserta entendre (en
(2)Surla du latin
production son,voyet ttiidire). a te mfmssens
page52. ('<)
A
ebalrd\irequilientdela nuditir,roiHtique
servant que
àl'au-
(3)Cartilage, c'esla-dire à i'oule,
dition.
LBSCINQSENS. 231
volonté et le tournent du côté d'où vient lo moindre
bruit. Le lièvre et le lapin, animaux timides, ont la
conque naturellement dirigée en arrière. Dour juger
de la distance des tyrans qu'ils redoutent; c'est le contraire
dans les animaux chasseurs, tels que ceux du genre
chat: la conque regarde en avant, du côté de leurs
victimes.
Regardez attentivement votre oeil dans un miroir :
il vous apparaît sous la forme d'un globe mobile, logé
dans une cavité osseuse, comme dans une forteresse
qui le tient à l'abri des accidents. Une saillie en forme
d'arc et garnie de poils, appelée sourcil ', le domine et
détourne la sueur qui découle du front. Deux paupières,
l'une supérieure, l'autre intérieure, frangées de cils '
fins et déliés, sont prêtes à le recouvrir au moindre
danger. Ce qu'on appelle blanc de l'oeil est une mem-
brane blanchâtre qui l'entoure tout entier, excepté en
avant. Là so trouve une autre membrane légèrement
bombée, la cornée transparente, qui s'enchâsse au
milieu de l'oeil à peu près comme un verre de montre.
A travers la cornée, vous apercevez l'iris, espèce
d'écran circulaire, ainsi appelé parce qu'il forme la
colorée 3 de l'oeil, ce
partie qui fait dire qu'une personne
a le3 yeux bleus, gris, noirs ou verts. Le milieu vous
fait l'effet d'une prune noire, d'où son nom de prunelle
ou de pupille * : ce n'est pas autre chose qu'une ouver-
ture percée dans l'iris ; elle aboutit à une lentille très
transparente, le cristallin. Quant au fond do l'oeil, où
le simple regard ne peut plus pénétrer, les savants
nous apprennent qu'il consiste en uno membrane
appelée rétine, et formée par l'épanouissement du nerf
optique 5.
Maintenant vous comprendrez aisément le phéno-
mène de la vision. Les corps qui nous environnnent
réfléchissent, c'est-à-dire nous renvoient la lumière du
Neprononce;,
pis/. (4)C'est!d;repetite
p rune.
despaupières
2) Cils,poils (mouillez
/). (5) qui
Optique, *lavision,
serapporte
;t)OnsaitqueIrisestlenomdel'arc-
SI)
en-clel.
,232. . £.KCORPSHUMAIN.
solôll, et cette lumière réfléchie nous apporte l'image,
c'est-à-dire la forme et la couleur de l'objet d'où elle
vient. L'image traverse la cornée transparente, entre
par la pupille dans le. cristallin, et va se dessiner sur la
rétirie, qui en transmet l'impression au cerveau.
Mais, dans ce simple phénomène, que de merveilles
cachées quo nous pouvons à peine indiquer I Lea
plus grands objets se dessinent dans l'oeil avec uno
petitbsse extrême, et cependant nous les voyons dans
leur véritable grandeur. Des milliers d'images viennent
à la fois, par une très étroite ouverture, se réunir sur
la rétine, sans se confondre et en gardant le môme
rapport qui existe entre les objets d'où elles partent.
Du haut d'une tour, vous embrassez d'un seul regard
toutes les maisons qui se pressent dans uno ville,
et chacune d'elles se peint exactement dans un aussi
petit espace. Par un jour serein vous gravissez le
sommet d'une montagne, et promenant la vue sur les
contrées voisines, vous contemplez une campagne de
5 à 6 lieues carrées : chaque arbre, chaque buisson,
j'allais dire chaque brin d'herbe est exprimé en détail
sur une membrane de quelques millimètres carrés ;
vous changez de place, et de nouveaux rayons qui
croisent les premiers apportent à votre oeil les mômes
images.
Tel est l'oeil humain, l'organe de la vue, celui do nos
sens qui nous rend le plus de services et nous procure
les plus nobles jouissances. Aussi, quand nous voulons
marquer lo prix, inestimable d'un objet, la premièro
comparaison qui s'offre à notre esprit est celle do l'oeil;
nous disons : « Précieux comme la prunelle des yeux. »
Accoutumés à ce bienfait, nous pouvons néanmoins, à
l'aide d'une supposition, en apprécier la valeur. Que
serions-nous sans lui ' ? Quo sont les malheureux qui
en ont toujours été privés? Pour eux, lo plus beau jour
no diffèro point de la nuit la plus sombre, lis n'ont
ALIMENTS.
(t) ChaumelL
PAIN.PATBSALIMBNTAIRBS 235
ou l'eau, ou quelquefois la vapeur met en mouvement.
Les pièces principales d'un moulin sont deux meules,
placées l'une au-dessus de l'autre. La meule inférieure,
ou dormante, reste immobile ; la meule supérieure, ou
courante, tourne, et en tournant écrase le blé, qu'un
entonnoir verse continuellement sur la meule dormante.
La poudre résultant de ce broyage est ensuite blutée,
c'est-à-dire tamisée dans un appareil nommé blutoir,
qui a pour but de séparer la farine du son, c'est-à-dire
des petites écailles qui formaient la pellicule jaune du
grain de blé.
La farine obtenue, le boulanger so met à l'oeuvre. Il
verse dans un coffre de bois, nommé pétrin, une
certaine quantité de farine, la délaie avec de l'eau tiède,
la mêle, la remue, en un mot la pétrit et en fait de la
pâte. Pour que cette pâlo donne un pain plus léger et
plus digestible, on la fait fermenter en y mêlant du
levain, c'est-à-dire un peu de pâte mise en réserve du
dernier pétrissage ; à son défaut, de la levure de bièro
remplirait lo même office. Sous l'influence du levain,
des gaz se développent dans la masse, et comme ils no
peuvent en sortir, la pâte se gonflo : de là ces petits
trous, ces yeux, qu'on apercevra plus tard dans le pain.
Lorsqu'elle est suffisamment revenue, c'est-à-dire levée,
on la met au four divisée en pâtons ou blocs de diverses
grosseurs ; saisie par la chaleur, la partie extérieure se
durcit et se dore : c'est la croûte ; la partie intérieure,
restée molle et blanche, et criblée de trous commo une
éponge, formo la mie.
Le pain doit êiro conservé dans un endroit sec et
aéré ; autrement il se moisirait et deviendrait malsain.
Dans ces derniers temps, on a inventé des pétrins
mécaniques ou machines à pétrir, pour remplacer le
pétrissage à bras. Les fours ont reçu également de
grandes améliorations ; il en est qui se chauffent sans
recevoir le combustible : celui-ci est brûlé sur le côté
dans un massif do maçonnerie.
On fait aussi, du pain, mais de qualité inférieure,
aveo de la farine de seigle, de mats, d'orge, de sarrasin
cl d'avoine, mêlée aveo de la farine de blé.
%D INDUSTRIB, MACHINES, INVENTIONS.
Le pain de munition, que l'on donne aux soldats, es*
fait avec de la farine peu blutée, qui contient, par con-
séquent, une assez forte quantité de son. Moins blanc
quo l'autre, co pain est tout aussi bon.
Le biscuit, qui sert à la nourriture des marins, se
fait avec de la farine ; seulement il est moins levé que
le pain ordinaire et on le laisse plus longtemps au four.
Le pain d'êpice se compose de farine de seiglo,
de miel et de quelques ôpices.
La pâtisserie est formée de pâtes do farine aux-
quelles on ajoute, dans des proportions diverses selon
les diverses sortes de gâteaux, desoeufs, du beurre, du
sucre, des fruits, des aromates, etc.
La farine de froment ' nous fournit encore certaines
préparations connues sous le nom de pâtes alimentaires
ou pâles d'Italie, aujourd'hui fabriquées partout. On
pétrit cette farine avec le moins d'eau possible, de
manière à obtenir uno pâte ferme, dont on relôvo le
goût et la couleurpar un peu de sel et de safran*. Cetto
pâte, après avoir fermenté pendant quei.i'-«• heures, est
mise dans une caisse en métal, dont le fond est
percé d'une multitude de trous ronds, ovales, étoiles
ou bien dessinant des fleurs, des coeurs, des crois-
sants, des anneaux. Une presse chasse la pâte à
travers ces ouvertures, et lui en fait prendre la forme.
Le vermicelle 3 sort do petits trous ronds ; les rubans
appelés lazagnes, do simples fentes; los tubes du
macaroni, do trous en formo d'anneaux. La, semoule,
qui ressemble à du sable fin n'est que du froment à
demi moulu *; on en obtiei ; une autre espèce en
réduisant en petits grains quelques pâtes d'Italie.
Un mot sur l'amidon et la fécule 8.
Prenez uno poignée de farine, et, dans lo creux de
votre main gauche, réduisez-la en pâte aveo un peu
d'eau. La pâte faite, vous la pétrissez dans vos doigts,
dansl'Orne.
(1)Camemhert, Iaussi
I enFrance.
cefromage
eu Suisse.Onfabrique
(2)Gruyères, dansl'Aveyroa.
1I l«URoquefort,
BOISSONS. 241
caillé ou casôino. Toutefois, préparé avec la caséino
soulo, le fromago sorait dur, sec ot do pou do goût.
Pour qu'il soit tendro et savoureux, il faut y laisser la
crème ; c'est à elle qu'il doit son meilleur assaison-
nement. Et commo la crèmo se sépare vito du lait, on a
soin do fairo cailler co dornior aussitôt qu'il ost trait, en
y mettant un peu do présure, La. présuro n'est pas
autre choso quo la membrano intérieure do la caillette,
ou quatrième ostomac dos ruminants ; on prond do
préférence cello dos jeunes veaux.
Les nombreuses variétés do fromago qu'on trouve
dans le commerce tiennent soit à la qualité du lait em-
ployé, soit aux différents modes do préparation. Ainsi
les uns renferment beaucoup do crèmo, les autres
n'en contiennent quo fort pou; ceux-ci sont faits de lait
de vache, ceux-là do lait do chèvre ou do brebis, d'aulros
d'un mélange; pour la plupart on fait cailler lo lait a
froid, pour quolquos-uns on lo chauffo au moment do
la coagulation. 11 n'est pas jusqu'à la nature des pâtu-
rages et les soins donnés aux troupeaux qui n'aient
aussi une intluenoo sur la qualité du fromago.
84. — 3° Boissons.
(1)Prononce*
pi\ar.
BOISSONS. 243
Jamais à le transformer entièrement en alcool. Les
meilleurs d'origino française sont ceux do Luhol, do
Rivesaltes et de Frontignan '. On en fait do semblables
en Espagno, en Portugal, en Grèco, dans l'Italie méri-
dionale, à Madère », etc.
Quant aux vins blancs mousseux, ils s'obtiennent on
motlant lo moût en bouteille avant la fermentation. Lo
gaz carbonique qui continue do s'y former, no trouvant
pas d'issue à cause du solide bouchon qui lui forme lo
passage, se dissout dans le liquide et s'y accumule,
pour en sortir ensuite avec le pétillement qu'on lui
connaît, quand on fait sauter le bouchon 3. Les vins
mousseux les plus renommés sont ceux d'Aï, d'Epernay
et de Sillery, dans la Marne.
Il existe un nombre infini de variétés de vins, selon
la diversité dos climats, dos terrains, dos cultures ot
dos modes de fabrication. Ceux do Cordeaux et de
Bourgogne jouissent d'une réputation universelle.
Nous avons vu le sucro du raisin se transformer en
alcool par la fermentalion. Exposez du vin pendant
quelque temps au contact de l'air, surtout par une
chaude température, il fermentera de nouveau et l'alcool
qu'il contient se changera en vinaigre 4. Plus le vin est
généreux, c'est-à-dire richo en alcool, plus le vinaigro
lui-même est fort. On fait aussi du vinaigre avec la bière,
le cidre, etc. ; mais il no vaut pas celui de vin.
Dans les contrées du Nord, où la rigueur du climat
ne permet pas la culture de la vigne, on prépare dos
boissons qui remplacent le vin. La bière est celle que
l'on consomme le plus.
La bière ost une boisson fermentéo qui se fait ordi-
nairement avec do l'orge et la fleur d'une plante grim-
pante nommée houblon. La fermentation transforme
d'abord l'amidon do l'orge en sucre, et change ensuite
ce sucre en alcool. Quant au houblon, son rôle consiste
(1)Alt (prononce!
ile),fcièr« I (2)Réfrigérant,
anglaise. dul«Un
quirtfroidit,
\frigui,froid.
BOISSONS. 245
n'ayant ici aucuno importance; la seconde, que l'alcool
bout'et par conséquent so vaporise à une température
plus basse que l'eau avec laquello il se trouve môle.
VETEMENTS.
•M)Petletertet.
peaux
g deleur (2)Apanage,
arnlii cequiestdonnéà que)-'
poil,fourrures. qniunpourit part
FILAGE ET TISSA0E.DRAP. 247
C'est ainsi quo les contrées chaudes ont reçu en par-
tago lo coton ot la soie, ces deux élémonts dos étofTos
fines et légères, tandis quo lo Nord a des pelleteries qui
ne sont faites quo pour lui, ot quo les pays froids et
humides, riches en pâturages, lo sont aussi en laines»
pour vôtir ceux qui les habitent. Mais lo génie do l'homme
est parvenu, au moyen des échanges, à rendro com-
muns à l'humanité tout entièro les bienfaits quo l'Auteur
do la nature n'avait départis qu'à quelques-uns do ses
enfants.
La matière première du vêtement, quelle qu'elle soit,
doit subir deux opérations essentielles : il faut d'abord
qu'elle prenne la forme do fil, qu'ello solt/?tée; otensuito
que ce fil devienne un tissu, qu'il soit tissé.
Le rouet, la quenouille etle fuseau, tels furent, durant
des milliers de siècles, les seuls instruments en usage
pour filer. Mais la besogne n'avançait guère. Aujour-
d'hui ce sont des machines qui sont chargées do ce
travail. Dans des salles immenses, nommées filatures,
sont disposés par centaines de mille de délicats engins,
broches, tuseaux, bobines et crochets. Une force pres-
que invisible, la vapeur, met tout en branle. C'est
merveille de les voir tourner avec une précision par-
faite, avec une rapidité qui donne le vertige, saisir la
laine ou le coton, et les tordro en un fil qui va et vient
d'une bobino à l'autre et s'enroule sur les fuseaux. En
quelques heures une montagne de coton est devenue un
fil assez long pour faire plusieurs fois le tour delà
terre.
Quand on a des écheveaux do laine, do lin ou do
coton, on n'a encore que du fil : impossiblo avec cela de
s'habiller. Il faut en faire un tissu, une étoffe. Examinez
une étoffe quelconque, vous verrez qu'elle se compose
de deux rangées de fils qui se croisent en passant tour
à tour l'un au-dessus de l'autro L'une de ces rangées
se nomme la chaîne, dont les fils sont disposés selon la
longueur de l'étoffe* l'autre est la trame, qui croise tous
les fils de la chaîne dans le sens de la largeur.
Mais comment s'effectue cet entrecroisement? Au
B18 INDUSTRIE, MACHINES, INVENTIONS.
moyon du métier à tisser, dont vous avez la figure sous
los yeux. Autour d'uno ensouple ou cylindro do bois est
rouléo la chatno, dont une extrémité arrive on faco do
(t) Ilcefautpalconfondre!»
blanche | parlépîuiloin.
itnt areeIf bfanchiitagt,
dontil sersI (2)yojtt u lettvr»W-
BLAKCH1MBNT. TBINTURB.IMPRESSION. 251
plonger dans un bain où co gaz est tenu en dissolution.
Mais le blanchimont au chloro no conviont qu'à la
toilo ou aux tissus do coton ; appliqué aux matières
animales telles quo la laino ou la soio, il losréduirait en
une purée sans consistance Pour blanchir la laino ', on
se sert encore d'un gaz, mais d'un gaz beaucoup moins
énergiquo, lo gaz sulfureux, qui s'échappo quand on
fait brûler un morceau do soufro 3. On on remplit une
chambre exactement forméo, on allumant au milieu quel-
ques poignées do soufro contenues dans une terrino 3, ot
la laino ou la soio exposée à son action acquiert une
blanchour parfaite. C'est do la mémo manière qu'on
blanchit les peaux do gaftts et la paillo des chapeaux.
La teinture consiste à donner à uno étoffe uno couleur
artificielle, c'est-ù-diro autro que cello qu'elle avait na-
turellement. Ou bien le tissu tout entier reçoit une
couleur uniforme, il est teint, par exemple, en noir, en
bleu, en rougo : c'est la teinture proprement dite ; ou
bien, au moyen do plusieurs couleurs convenablement
appliquées à la surface, ony forme des dessins réguliers:
c'est alors la teinture par impression, ou simplement
Yimpression. Il y a donc uno grando différence entre los
tissus teints et les tissus peints. Ceux-ci présentent
plusieurs nuances, et la couleur a été seulement
appliquée à leur surface; ceux-là. au contraire,n'offrent
qu'une seule teinte, et la matière colorante a pénétré
toutes leurs parties.
Certaines couleurs se fixent assez facilement dans
les tissus, surtout dans les tissus de nature animale,
tels que les lainages et les soieries; il suffit alors de
plonger l'étoffe dans un bain porté à une température
convenable et contenant en dissolution la matière
colorante. Mais le plus souvent, surtout quand il s'agit
d'étoffes ^de lin ou de colon, la coloration ainsi obtenue
ne tiendrait pas ; le moindre savonnage l'altérerait et la
Prturtip,étoiledontlepoilesttrèsIi vince
(I)d'un (2)dFlorente,
'Italie. cap.delaToscane,
pro«
long côté. I (J) latanier,espèce depalmter.
'
CfaAPBAU*. CHAUSSÛRBS.GANTS. 258
animaux à un certain nombre d'usages. Mais ces
peaux, si elles restaient à l'état naturel, entreraient
bientôt en putréfaction ; elles ont donc besoin d'une
préparation qui les rende imputrescibles : cette pré-
paration s'appelle tannage, et la peau tannée prend lo
nom de cuir.
Le tannage consiste à imprégner les peaux d'une
substanco qui les préserve de la corruption. Or, au
premier rang de ces substances préservatrices vient lo
tannin, que l'on rencontre dans beaucoup do végétaux,
et surtout dans l'écorce du chêne. Les peaux sont
d'abord dépouillées de la chair et des poils qui y sont
adhérents ; puis on les dispose dans de grandes cuves
de bois ou do maçonnerie, on couches séparées par dos
lits de tan, c'est-à-dire d'écorce do chôno réduite en
poudre, et on y fait arriver uno quantité d'eau suffi-
sante pour humecter la masse. L'eau dissout lo tannin,
qui pénètre avec elle dans les peaux. Au bout do * G
ou 8 mois, suivant leur épaisseur, ces dernières so
trouvent converties en cuir.
Le cuir tanné est ensuito livré au corroyeur, qui le
soumet à diverses opérations dans lo but do l'assouplir,
de le lustrer, et souvent de le mettre en couleur sur
une de ses faces.
Le mègissier travaille les peaux blanches (do mouton,
de chèvre ou de chevreau) pour la ganterie et les dou-
blures do chaussures, ainsi que les peaux non pelées,
o'est-à-dire non dépouillées do leur poil, qui servent à
faire des housses et des fourrures. Au lieu de tan, il
emploie l'alun 4 etlo sel.
Une fois en possession du cuir convenablement
préparé, le cordonnier etlo gantier so mettent à l'oeuvre.
Pour faire un soulier quelconque, on découpe d'abord
lo quartier ot Yempeigne. Lo quartier C3t cette partie
de la chaussure qui embolto le talon et so termine en
avant par les oreilles, o'est-à-diro les languettes
auxquelles s'attachent les boucles ou les courroies.
dem.
(I) Alun,espèce;
256 INDUSTRIE. MACHINES. INVENTIONS.
Puis on assemble le quartier avec l'empoigne, et l'on
renforce on môme temps lo quartier en y collant inté-
rieurement une pièce de cuir nommée contre-fort. Cela
fait, on fixo la première semelle sous la forme, morceau
de bois qui doit avoir la figure et les dimensions du
pied de la personne à laquelle la chaussure est destinée,
et l'on y applique l'empeigne, tendue avec des pinces
aussi fort que possible : ce qui s'appelle monter. On
coud ensuito le tout, on ajoute une seconde semelle à
la première, et l'on fait le talon avec des rondelles de
cuir superposées et réunies ensemble par des chevilles
et do la collo. 11no reste plus qu'à parer lo soulier.
Aujourd'hui on fabrique des chaussures clouées, qui
coûtent un peu moins cher quo les autres et sont d'un
bon usago. Mais, comme elles exigent d'assez fortes
semelles, elles sont un peu plus lourdes et plus dures
au pied que les chaussures cousues.
Il y a aussi la chaussuro à vis, où los clous sont
remplacés par des vis.
Il no parait pas quo les gants fussent connus des an-
ciens. C'ost sous Henri III qu'ils commencèrent à faire
partio do la toilette des femmes : ollosportèrontd'obord
dos gants do soio tricotés ; co fut soulomont sous Louis
XIV qu'elles adoptèrent los gants do poau. Depuis cotto
époquo, l'usago dos gants a pris uno grande extension ;
ils font de nos jours une partio indispensable de l'ha-
billement des doux soxos.
La ganterie de peau, la seulo dont nous avons à
parler, constituo la branche la plus importante de cette
industrie, des peaux d'agneau ot de chevreau mégissées
à l'huilo on fournissent presquo exclusivement la ma-
tière, Après qu'elles ont reçu, dans l'atelier do toin-
turc, les nuancosconvenables etsubid'autresopérations
préparatoires, on los découpe par morceaux ayant la
formo d'un carré long, chacun d'eux devant servir à la
confection d'un gant. Chaquo morceau est plié en deux,
selon sa longuour, puis tondu do manière à figuror gros-
sièrement la formo d'une main ouverlo ; enfin lo gantier
y pratique les fentes qui sépareront les doigts, laillo los
BLANCHISSAGE.LESSIVE.TACHES. 257
petites bandes latérales appelées fourchettes, ot livre le
tout à la couseuse.
QUESTIONNAIRE : Avec quoi fait-on les chapeaux? — Expliquezla
fabricatlondeschapeauxdéfeutreelde soio,—de paille, — dos pana-
mas.— Qu'appelle-t-on cuir? — Enquoi couslstoletannage 1 —Que
fait le coroyeur? le mégisseur?— Déciivezla fabricationd'un sou-
lier? —Qu'appelle-t-onchaussuresclouées,àvis? -—Quolleesi l'ori-
gine dos gants? — Commentles fabrique-t-on?
H.Fapre,"
(1)D'iprès
BLANCHISSAGE.
LBSSIVB.
TAGHBS. 259
grasses, les rendent solubles dans l'eau. Ces deux subs-
tances doivent donc jouer un grand rôlo clans lo blan-
chissage du linge. Toutefois ce n'est pas directement
qu'on peut les employer : elles brûleraient et los mains
des laveuses et le lingo lui-même, si résistant qu'il soit.
Pour les adoucir en quelque sorte et los rendre ma-
niables, ou bien on les laisse unies à la cendre qui
les contient, comme dans la lessive; ou bien on les
associe à une autre substance qui tempère leur ardeur,
comme dans le savon.
Le savon est un composé, soit do soudo, soit do
potasse, ot d'une matière grasse, huile ou suit
indifféremment. Il est dur, si la base est la soudo;
il est mou, si la base est la potasse. Les savons mous
sont noirs ou verts. Les savons durs sont blancs ou
marbrés ' ; lo blanc est le plus pur et celui qui convient
mieux au blanchissage du lingo fin, mais il contient
plus d'eau que lo marbré ; ce dernier est, par cela
môme, d'un usago plus économique. Le savon de résine,
dans la composition duquel la résiste remplace lo suif ou
l'huile, a la couleur de la cirojaune. Ilproduitbeaucoup
de mousse, est très actif et convient au lingo grossier.
On appelle savon de toilette du savon parfumé aveo
divers aromates, incorporés dans sa substance.
Los notions qui précèdent renferment, pour ainsi
parler, la théorie du blanchissage du linge. Arrivons à
l'application et décrivons-en l'opération principale, la
lessive.
Dans les familles aisées où l'on possède uno ample
provision do lingo, la lessive n'ayant lieu qu'à de longs
intervalles, il importo quo le lingo sali journellement
Boit conservé dans un lieu aéré, étendu sur des cordes,
et non pas on tas où il se corrompt et s'altère beaucoup
plus encore quo par l'usage.
La partie essentielle do la lessive est lo coulage ;
mais elle est précédée du trempage et du lavago à l'eau
froide, quo les blanchisseuses appellent essangeage, Ce
dequelques
(t) Veiné» bttuttrea.
Ht&ei
260 INDUSTRIE. MACHINES. INVENTIONS.
Avago préparatoire à l'eau froido a pour but do dissou-
dre et d'entraîner tout co qui est albumine.
Cela fait, dans un cuvier muni à sa partie inférieure
d'un trou et d'un robinet, ou simplement d'un bouchon
do paillo, on dispose lo linge,.lo plus sale par dessous.
Quand le cuvier est plein aux trois quarts, on étend par
dessus une ample et forto toile qui doit servir de filtre
et empêcher les cendres de se mêler au linge. Enfin,
sur cette toile, on étale les cendres elles-mêmes en une
couche d'égale épaisseur.
Avant d'aller plus loin, nous ferons observer qu'on ne
met jamais à la lessive los objets de laine, les bas, par
exemple, et les flanelles ; ils résisteraient mal à l'action
corrosivo des cendres ot éprouveraient le3 plus graves
dommages. Il en est de môme des tissus colorés, dis
indiennes en général, qui perdraient plus ou moins leurs
teintes primitives.
Ces préliminaires achevés, on verse sur les cendres
d'abord de l'eau froide qui filtre à travers la toilo,
pénètre le' linge et s'écoulo par l'orifice du fond, où un
baquet la reçoit. Mémo après l'ossangeago, il reste
encore de ces espèces do souillures qui, saisies par une
lessive bouillante, n'en doviendraient quo plus tenaces.
Ce n'est qu'après plusieurs passages à froid qu'on
arrive à l'eau chaude, puis à l'eau bouillante. Cette eau
enlève,aux cendres leur potasse, la conduit partout ot
la met en contact aveo toutes les impuretés du lingo.
L'eau ainsi chargée de potasse prond le nom do lessivé.
A mesure qu'elle retourne dans le baquet, elle est ré-
chauffée et jetôo à nouveau sur la cendre. Le coulage
dure un Jour environ. Après quoi los cendres devenues
inutiles sont retirées, le linge est repris pièce à pièce,
savonné, frotté et lavé à l'eau chaudo. Ainsi disparais-
sent quelques matières salissantos, quelques taches
obstinées qui n'avaient pas été enlevées par la lessive.
11ne reste plus qu'à rincer le linge à grande eau pour
le débarrasser du savon : o'est lo dernier coup de balai
qui fait tout partir. Lo plus souvent, au rinçage, on
môle à l'eau uno petite quantité do blou liquide fourni
BLANCHISSAGE. LESSIVE.TACHES. 261
par l'indigo, co qui donno au lingo blanchi un aspect
plus agréable.
Certaines tachos, non seulement] résistent au savon,
mais no disparaissent pas toujours à la lessive ; d'ail-
lours on no voudrait pas attendre jusque là pour en
débarrasser une étoffe, un vôtement qui en est souillé.
Que faire alors ? S'adresser au droguiste.
Si o'est une tache de vin ou do fruit à suc rougeâlro,
comme les cerises et les groseilles, lavez-la aveo de
Veau de Javelle. Si vous craignez quo lo chlore 4 qui
entre dans ce liquide ne brûle votro étoffe ou n'en altère
la couleur, voici un moyen plus doux : allumez un
morceau do soufro, mettez au-dessus lo point taché
après l'avoir légèrement mouillé, et recouvrez lo tout
d'un petit entonnoir de papier afin quo la fumée a ne 8w
disperse pas ; puis rincez avec do l'eau clairo.
Est-ce l'encre ou la rouille qui a produitla tacho, il
vous faudra recourir au se/ d'oseille, ainsi nommé do la
plante d'où on l'extrait. Saupoudrez la tacho avec uno
pincée de cette matière, versez un peu d'eau, frottez et
laissez agir quelques instants ; un rinçugo à l'eau puro
fora tout disparaître. Mais souvenez-vous quo le sel
d'oseille, comme l'eau do Javcllo, altèro les couleurs et
qu'il ne faut l'employer que pour les tissus blancs.
Les taches les plus fréquentes sont celles qui pro-
viennent de corps gras; elles sont aussi les plus faciles
à nettoyer. Voici un col do paletot tout couvert do
crasse. Mettez dans un verre d'eau un peu d'ammo-
niaque ou alcali volatil, trempez dans ce liquide uno
brosso rude et frottez: bientôt la milièro grasse sera
dissoute et se laissera entraîner par un simple lavage à
l'eau tièdo. L'essence de térébenthino et la benzino vous
rendront le môme service pour los tachos d'huile. Celles
de suif et de cire iront souvent so perdre dans l'épais-
seur d'un papier buvard sur lequel vous aurez appliqué
un fer chaud.
(1)Estampage,
procédé quiI etc.,soiten creux,soiten relief,ur
mécanique
consiste eutlecuivre,
eimpriver lecuir,| figure
quelconque.
266 INDUSTRIE.
MACHINES.
INVBNTIONS.
' Us durscailloux
qu'on étendsurles (i)Ondésignesouslenomdegobeleterie
(1
routessontdessilex,et lamatière les prononces
qui unensemble
gobeleterie) d'ob-
compose se nommeittire. Itéduiteen etsfaitsenverreoueneriitaltveiresà
grainspar l<frottement J:u»lescourtilolre,earafes,
etc.
sveau,lasilicea donne
lessble.
POTERIE,VERRERIE. 2 '
(Il Onobtientaussidesfatitletparloivive»
q uecelles la teille.
donne
qu»
Soulage;mataleur*arêtessontmoinsI
CHAUt>PA0B. ECLAIRAGE. 2T7
le toit était percé d'un trou par lequel la fuméo s'échappait
comme ello pouvait. Cosystèmo tout primitif est cncoro
usité choz los peuplades sauvagos ; on lo rctrouvomômo
dans les chalets actuels dos montagnes de la Suisso et
de la Savoie. Les Grecs so chauffaient avec lo trépied,
les Romains avec lo foculus, vases do métal placés au
milieu d'un appartement ot remplis do charbon do terre
embrasé. Les réchauds et les chaufferettes dont l'usage
est si répandu dans nos climats, peuvent nous en donner
uno idée. On comprond aisément le danger de co modo
do chauffage, surtout lorsqu'il est employé dans des
pièces bion closes. Lo gaz carbonique qui so dégage du
combustible brûlant dans ces vasos, vicio l'air et lo
rond impropre à la respiration.
Les procédés do chauffage les plus usités aujourd'hui
sont la cheminée, lo poète et le calorifère.
La cheminée est un foyer ouvert, adossé à un mur et
surmonté d'un tuyau destiné au dégagement des pro-
duits do la combustion. Les anciens ne l'ont pas connue;
co n'est guère qu'au xn° siècle qu'elle apparaît en
Europe, et au xvn» qu'elle reçoit ses premiers perfec-
tionnements.
La cheminée est sans contredit lo modo de chauffage
lo plus agréable et lo plus salubro. Ello permet do voir
lo feu, plaisir que beaucoup do personnes apprécient
singulièrement ; ello échauffe do préférence les parties
inférieures du corps, et ello produit par lo tirage uno
ventilation puissante qui renouvelle constamment l'air
vicié do nos appartements. Mais, à côté do ces avan-
tages, les cheminées, surtout celles qui ont uno large
ouverture, comme on en voit encore beaucoup dans nos
campagnes, offrent de graves inconvénients. Elles
brûlent uno quantité énorme de combustible, en
donnant fort peu do chaleur. En outre, elles fument
très souvent et occasionnent des courants d'air froid
qui peuvent être dangereux.
On a essayé, non sans succès, sinon do faire dispa-
raître tout à fait; au moins de diminuer ces inconvé-
nients. Ainsi on remédie à la fumée, soit en posant à
TRÉSORSCIBNÎ. 8*
473 INDUSTRIE. MA0H1NBS. INVBNtlONâ.
l'orifice supérieur l'un de ces appareils connus sous le
nom do mitre, capuchon, tête de loup, chapeau chinois ;
soit ,en rétrécissant l'ouverluro et lo conduit do la
cheminôo ; soit en établissant *des ventouses qui
amènent l'air du dehors sur le devant du foyer. Pour
activer le tirage, on a aussi recours à un appareil fort
commode ; il consiste en un tablier de tôle, mobile
dans sa coulisse, qu'on abaisse et qu'on relève à
volonté.
Lo poêle est un appareil do chauffago dont lo foyer
n'est pas ouvert comme celui do la cheminée, mais
fermé. Il so composo d'une enveloppe qui prend les
formes les plus diverses, et d'un ou do plusieurs tuyaux
qui communiquent avec l'air extérieur.
Les poêles sont en métal ou en terre cuite. Les
premiers produisent en peu do temps une vivo chaleur :
mais ils ont un double défaut : ils dépouillent d'une
grande partio do son oxygène l'air de la pièce où ils
sont placés et répandent une odeur désagréable. C'ost
co qui leur fait préférer les poôles de terre cuite ou de
faïenco. Ces derniers s'échauffent plus. difficilement;
mais, une fois échauffés, ils se refroidissent plus lente-
ment et maintiennent pendant longtemps dans la pièce
une douce température.
De quelque nature que soient les poôles, ils sont, de
tous les modes de chauffage, le plus économique, car ils
peuvent utiliser presque touto la chaleur développée.
Mois ils sont insalubres. Ils ne déterminent dans les
appartements qu'une ventilation insuffisante. Ils ont
do plus l'inconvénient de dessécher l'air et do produiro
une impression pénible sur les voies respiratoires. On
remédie à co défaut au moyen d'un ou de plusiours
Vases d'eau posés sur lo poêle ou à l'entour : Tévapora»
Mon du liquido chauffé rend à l'air la vapeur d'eau qui
lui manque.
Les cheminées dites à la prussienne tiennent le milieu
entre les cheminées proprement dites et les poôles. Elles
se composent d'un foyer découvert, disposé dans une
caisse de fonte ou, de tôle garnie d'un largo tuyau. 0.1
CHAUFFAGE. BCLAIRAOB. 279
peut les placer à une certaine distance do la muraille.
Ces appareils réunissent les avantages des cheminées
et des poêles, l'économio et la salubrité. Ils montrent
largement lo feu et renouvellent l'air, en môme temps
qu'ils donnent un rendement calorifique considérablo.
On donne lo nom do calorifères l à des appareils qui
échauffent do grandes masses d'air dans un espace
fermé, et, par divers tuyaux so terminant en bouches de
chaleur, distribuent ensuito cet r\ir chaud dans les
lieux où il doit ôtro utilisé. Us dilièrent des poôles en
co qu'ils no sont pas, comme ceux-ci, placés dans ics
pièces mômes quo l'on veut chauffer. Les calorifères
conviennent surtout aux édifices publics. On voit pourtant
do riches particuliers en placer dans les caves do leur
maison, pour chauffer les vestibules, les corridors et
toutes les pièces sans cheminée.
Le soleil, qui no donne pas toujours et partout uno
quantité suffisante do chaleur, ne nous envoio pas non
plus partout et toujours sa brillante lumière. Do co
besoin est né Yéclairage artificiel qui y supplée; en nous
permettant de vaquer pendant la nuit à nos occupa-
tions, il prolonge la vio active qui, chez los peuples
non civilisés, cesse dès que l'astre du jour disparaît à
l'horizon.
Les substances qui fournissent do la lumière sont do
trois sortes $ solides, liquides ou gazeuses.
Les substances solides servant à l'éclairage pro-
viennent uniquement du règno animal; ce sont : le
suif, qui so fait aveo la graisso du mouton, du boeuf ou
do la vache; la cire, aveo laquelle les abeilles cons-
truisent les gâteaux de leur ruche, et le blanc de baleine,
espèce de graisso solido qui so Irouvo dans la tôte du
cachalot, grand cétacé ressemblant h la baleine. C'est de
ces matières que sont composées la chandelle et la
bougie.
La chandelle se fait avec le suif; elle a la formo d'un
cylindre allonge, et ello est pourvue au centre d'une
(1)Calorifère, lachaleur.
quiconduit
280 INDUSTRIE. MAniUNBS. INVENTIONS.
mèche do colon. On distingue los chandelles mouléest
quo l'on coule dans dos moulos do métal ou do verro,
et les chandelles plongées, ou à la baguette. Pour fabri-
quer ces dernières, on cornmenco par attacher quelques
mèches à uno baguette, et on les plonge, à plusieurs
reprises dans du suif fondu, jusqu'à co que la chandollo
ait acquis une grosseur suffisante. Le seul avantago de
co modo d'éclairago est son prix peu élevé; mais la
chandollo a un toucher gras, surtout en été ; elle coule
facilement ; ello fumo et répand une odeur désagréable,
et pour en obtenir une lumière suffisante, il faut
toujours avoir les mouchetés à la main.
La bougie { ne diffère do la chandelle quo par la
matière. Primitivement elle était de cire ; mais la cire
pure est à peu près réservée aux cierges qu'on allumo
dans les églises. La bougio qui brûle dans toutes les
maisons est la bougie stèarique, failo do stéarine, sub-
tanco que l'on extrait du suif de boeuf. Cette bougie,
sans coûter beaucoup plus cher quo la chandelle, n'a
aucun do ses inconvénients. Ello est blanche et lisso»
ello no coulo pas, ne répand aucune mauvaise odeur,
et n'a pas besoin d'ôtro mouchée : l'extrémité do sa
mèche tressée so recourbo et arrive ainsi dans la partio
vivo do la flamme qui la consume.
En mélangeant do la cire avec du blanc do baleine,
on obtient des bougies diaphanes a, aussi remarquables
par leur blancheur que par l'éclat et la pureté de leur
lumière. Mais elles sont d'un prix ôlové, et lea riches
seuls peuvent s'en payer lo luxe.
Los substances liquides, servant à l'éclairago, sont :
l'huilo végétale, particulièrement celle qui vient des
graines do colza ot do navette, ot l'huilo minérale
nommée pétrole, ou, quand elle est purifiée, essence
do pétrole. Cette dernière est un liquide combustible
qui existe au sein de la terre et qui doit ses propriétés
à la décomposition des matières végétales enfouies dans
l'intérieur du globe 3. C'est l'Amérique du Nord qui en
(1)Ainsinommée i (?) C'est-à-dire
delavilledeBougie transparentes
d'un
siège commerce
(Algérie), I
considé- (3)Cesont e esmême* matières
quiont
rabledecire, fprmé l| b.oullle.
CHAUFFAGE. BCLAIRAGB. • 231
fournit lo plus. On crcuso dans lo sol des ospècos do
puits, et des parois do ces cavités suinte lo pélrolo, qui
peu à peu s'amasso au fond, commo l'eau s'amasso
dans nos puits. Comme lo pétrole est très inflammablo,
il faut apporter uno grando prudcnco dans lo manie-
ment de co liquide. Ainsi on tiendra la provision, non
dans uno bouteillo qui pourrait so casser, mais dans un
vase en fer-blanc, et l'on aura soin do garnir la lampo
pendant le jour et loin du feu.
Un Français, Philippe Lobon, inventa, à la fin du
siècle dernier, uno troisième source do lumiôro artifi-
cielle qui l'cmporto beaucoup sur les deux outres, le
gaz. Le gaz d'éclairago so compose de deux substances
combinées, lo carbone et l'hydrogène. On peut l'extraire
d'un nombro considérable do corps; mais commo la
houillo lo fournit à meilleur marché, c'est cette subs-
tance qu'on emploie do préférence. Pour cela, on sou-
met à uno forte chaleur du charbon do torro renfermé
dans do vastes réservoirs. Lo charbon, en s'échauffant,
dégago lo gaz qui, recueilli sous d'énormes cloches en
fer appelées gazomètres, et distribué ensuite par touto
la ville au moyen do tuyaux souterrains, arrivo aux
réverbères des rues et aux becs d'éclairage dos bou-
tiques. Tournez un robinet et présentez au beo uno
allumette, lo gaz prendra fou.
Cette belle lumiôro du gaz est-elle la plus vivo quo
l'on ait obtenue jusqu'à co jour? Non. Lo gaz avait fait
pâlir les bougies ot les lampes; voici qu'il est en train
d'être éclipsé à son tour par uno clarté bien supérieure,
la lumière électrique,
Uoprésentez-vous deux tiges do fer se terminant cha-
cune par un morceau de charbon taillé en pointe ; met-
tez-les bout à bout, en laissant copondant onlre elles
un petit intervalle; puis, à l'aide d'un appareil spécial,
faites circuler par los deux tiges un courant d'électri-
cité : vous verrez bientôt les charbons s'embraser et
produire une lumière tellement vive quo vos yeux n'en
pourront supporter l'éclat. Cette lumière, comparable
à celle du soleil, o'est la lumière électrique. Les savants
282 INDUSTRIE.
MACHINBS. INVENTIONS.
réussiront-ils à on tempérer la vivacité, ot à la distri-
buer en foyers réguliers qui éclairent sans blesser la
vue? Do grands succès ont déjà récompensé leurs efforts.
QUESTIONNAIRE : L'hommea-l-il besoind'une sourcoartlflciollodocha*
leur? —Commentles anciens sochauffaient-ils?— Quelest l'incon-
vénientdes chaufferettes?— Qu'est-coquola cheminée? — Quelsen
sont lo3avantageset les inconvénients?—Parlez du poêle ot de la
cheminéeprussienne? —Qu'appollo-t-oncalorifère?
Quellessont les suhslancesqui fournissentdo la lumièreP — Commen
fait-onla chandelle?la bouglo?— Quellossoui ?e3matièresliquides
servantà l'éclairago?— Quellessont los précautionsà prendre vi.s-à«
vis du pétrole?—En quoi consistol'éclairagepar lo'gaz?par l'élec-
tricité?
villedel'empire
(i) Mayence, d'Allemagne.
ECRITURE. IMPRIMBR1E. 285
signe alphabétique II y a dos majuscules et des minus-
cules: A, B, C, a, b, o, etc., des accents, des virgules,
des chiffres do toute formo et do toulo grandeur. Un
ouvrier appelé compositeur, ayant devant lui, d'un côté
des caractères rangés par ordro dans do petites casos,
do l'autre lo manuscrit qu'il lit des yeux, prend un à
un les caractères dont il a besoin pour former les mots
et les place l'un à côté do l'aulro sur uno planchette.
Quand il a ainsi composé plusieurs pages, un autro
ouvrier les place sous uno machine appelée presse.
Cette machine fait passer sur les caractères un rouleau
qui les recouvre d'uno encre épaisse, puis uno feuillo
do papier sur laquelle on presse ; les caractères mouil-
lés d'encre s'impriment alors on noir sur lo papier.
Il faut deux coups do presse pour imprimer chaquo
feuillo : un pour chaque côté.
Les premières presses étaient à bras ; mais la plu-
part des impressions so font aujourd'hui avec des
presses mécaniques, mues par la vapeur, qui impriment
les deux côtés de la feuillo à la fois. Une seulo de ces
machines pourrait imprimer chaquo jour deux mille
volumes commo celui quo vous tenez entre les mains.
Tout lo monde peut donc so procurer à bon marché des
livres pour s'instruire. Mais ce qui est un avantage
deviendrait un malheur si ces livres étaient mauvais ;
car on peut dire du livre ce que lo fabuliste grec,
Esope, disait de la langue, qu'elle est à la fois la meil-
leure et la pire des choses.
Les livres s'offrent à nous sous différentes grandeurs :
c'est ce qu'on appelle le format. Chaque format prend
le nom du nombre de feuillets quo présente chaque
feuille imprimée, quand elle est pliée ; naturellement le
nombre des pages est double de celui des feuillets. Si
la feuille est pliée en deux seulement, vous,avez Yin-
folio et 4 pages ; si elle est pliée en quatre, vous avez
Yin-quarto ou î'n-4*, avec huit pages ; si elle est pliée
en huit, vous avez Yin-octavo ou in-8°, avec 1Gpages;
si elle est pliée en douze, vous avez Yin-douze ou m-12,
avec 24 pages ; si elle est pliée en dix-huit, vous ayez
286 INDUSTRIE. MACHINES. INVBNTIONS.
Yin-dix-Jiuit ou /n-18, aveo 36 pagos ; si ello est pliée
en trento-doux, vous avez Yin-trenle-deuoo . ou t'n-32,
avec 64 pages, et ainsi des autros. h'in-dix-huit Jésus
donno36 pages delà grandeur desin-12: c'est lo format
ilo ce volumo.
QUESTIONNAIBB: Quolledifférencey a-t-il entre la parole et l'écri-
turo?—Quollesétaientles manièresd'écrire do3anciens?--Aveo
quoietcommentfait-onle papier? — Qu'appolle-t-on papier con-
tinu ouà la mécanique,papier à la main, maindepapier, rame,
ramette?— Avec quoi fait-onle papiergrossier? — Par qui fut
Inventéel'imprimerie?— Commontimprime-t-on ? — Qu'appelle»
t-onformat d'un livre ? .
(2) Force
(1) Wagon,mot anglaisqui lignifie mouvement motrice,forcequi>donna1*
à unemachine;
thariot.
TRÉSORSCIENT. 9
$90 INDUSTRIE. MACHINES. INVBNTlONS.
muni d'uno tigo qui traverse le oylindro et s'allonge au
dehors : co disquo ot sa tigo se nomment piston.
La vapeur arrive dans le corps do pompe alternative-
ment en avant et en arrière du piston. Quand il en
arrive en avant, lo piston recule et refoule la vapeur de
l'arriôro qui s'échappe par une soupape 4 ; quand il en
arrive en arrière, lo piston avanco, et refoulo la vapour
de l'avant qui s'échappe à son tour par uno autre sou-
pape. Co double jeu imprime au piston et à sa tige un
mouvement do va-et-vient. Or la tigo est articulée •,
hors du corps do pompe, à une autre pièce de fer appe-
lée bielle, laquelle se rattache à une grande rouo. Le
mouvement passe ainsi du piston à la bielle, la bielle
fait tourner la roue, la locomotivo marche et entraîne
à sa suite lo convoi, c'est-à-diro toute la file do wagons.
L'autre partie importante d'un chemin de fer, c'est la
voie.
Cette voie se nomme souvent voie ferrée. En effet, de
fortes barres de fer, appolées rails, y sont solidement
fixées, sur toute sa longueur, endeuxrangées parallèles 3
sur lesquelles roulent toutes les roues du convoi. Un
léger rebord dont les roues sont munies les empêche de
glisser hors des rails.
En outre, la voie doit êtro aussi plane et aussi droite
quo possible : une pente trop forte exigerait une force
motrice extraordinaire ; une courbe trop brusque ferait
dérailler le train, o'est-à-dire, pousserait locomotivo et
wagons hors des rails.
Ces conditions ne s'obtiennent que par des travaux
souvent très considérables. Ici il faut un remblai qui
exhausse le sol; là, une tranchée qui l'abaisse; plus
loin, uno chaussée, qui l'affermisse. Sur les rivières et
les fleuves, on jette des ponts, tantôt en brique ou en
pierre, tantôt en métal. S'agit-il de franchir uno vallée
d'une certaine étendue, on construit un viaduc, o'est-à-
(t) Soupape,
languette selèvepour (3)Parallèles
qui seditdedeuxlignesqui
éontjcr àungaiouàunliquide.restent
passage à lamême
toujours distance
l'une
reliée.
(2)Articulée, del'autre.
TÉLÉGRAPHE BLBCTRIQUB, ETC. 231
dire un pont à plusieurs arches plus ou moins élevées;
rencontre-t-on une montagno, une colline un peu haute,
on perce une galerie souterraino qui prend lo nom do
tunnel.
QUESTIONNAIRE : Q'appelle-l-onforce élastique de la vapeur? —
Quel est l'inventeurdes machinesa vapeur?— Faitesvoir l'uli-
litô deces machines?— Quellessont les deuxmachinesa vapeur
les plus cousidérublcs?— Faitesen quelquesmulsl'histoiredelà
navigation.— Qui construisit le premier bateau à vapeur? —
Quandfurentinventésles cheminsdo fer? — Décrivezuno loco-
motive: chaudière,tubulaire, piston, etc. Commentla roueest-
elle miseen mouvement? — Qu'appelle-t-onrails, remblai, trat\'
chèe,chaussée,viaduc,tunnel?
'fi)Dedeuxmotsgreca i écriture
quiitçolfle§t parla lumièrf.
oudessin
TBLftORAPHB ÉLECTRIQUE, ETC. 295
d»"ix opérations successives, o'est-à-diro qu'il faut
obtenir successivement, par l'action de la lumière, deux
images do la personne ou do l'objet que l'on veut photo -
graphier. La première imago est reçue sur une plaque
recouverte d'uno substance impressionnable à la
lumière, et placée au fond d'uno boîte ou chambre
obscure : on donne à cette première image le nom
d'épreuve négative. En appliquant ensuito sur cette
épreuve une mince feuille do papier convenablement
préparée, et en exposant lo tout à la lumière, on
obtient une seconde imago, uno épreuve positive, co qu'on
appelle uno photographie.
La photographie sur papier a sur l'autre deux grands
avantages : l'imago fixée sur lo métal miroite et no
s'aperçoit bien que sous un seul point do vue ; au
contraire, l'image sur papier reproduit avec une dou-
ceur et uno netteté qui charment les yeux, non seule-
ment les figures humaines, mais les monuments et les
paysages. En outre, dès que lo photographe est en
possession d'une épreuve négative, il peut, avec elle,
sans quo la personne ou l'objet ait besoin do poser do
nouveau, reproduire des épreuves positives en nombre
presque illimité.
Deux nouvelles inventions, apportées d'Amérique à
Paris pendant l'exposition universelle do 1878, émer-
veillèrent le monde savant et le monde non savant :
nous voulons parler du téléphone et du phonographe,
imaginés, le premier par M. Bell, le second par M. Edi-
son.
Le téléphone, comme son nom l'indique, est un appa-
reil destiné à transmettre la voix humaine à de grandes
distances.
La parole, chacun le sait, a pour origine et pour
cause les vibrations des cordes vocales du larynx au
moment où passe le courant d'air qui s'échappe des
poumons. Les lèvreSs les dents, la langue, modifient ce
son primitif, lui donnent son caractère et sa forme ;
mais en définitive il n'est, à l'extérieur, qu'un mouve-
ment vibratoire de l'air environnant. Ces vibrations ou
296 INDUSTRIE. MACHINES.INVBNTIONS.
ondes sonores so communiquent de proche en proche ;
mais elles ne vont pas bien loin ; à mesure qu'elles
mettent l'air en mouvement, elles perdent de leur force
et finissent par s'éteindre. A quelques centaines de
mètres, la voix la plus forlo n'est plus entendue ; un
instrument appelé porte-voix la fait arriver à 2 ou 3 kilo-
mètres, et c'est tout. Faire parcourir à l'onde sonore,
et par conséquent à la voix, un trajet beaucoup plus
considérable est tout simplement impossible, et cepen-
dant M. Bell y a réussi, mais indirectement, en appelant
à son aide l'électricité.
Représentez-vous un chandelier renversé, vous aurez
à peu près la forme extérieure du téléphone. A l'inté-
rieur se trouve uno mince plaque de métal, disposée au-
dessus d'un petit appareil électro-magnétioue'. Pour
opérer, il faut deux téléphones exactement pareils, l'un
au point do départ do la voix, à Douai, je suppose;
l'autre à Lille, au point d'arrivée ; un fil télégraphique
les relie. Maintenant approchez les lèvres du téléphone
do Douai et prononcez distinctement quelques mots : le
son produit met l'air en vibration; ces vibrations se
communiquent à la plaque do métal; l'appareil électro-
magnétique placé au-dessous en reçoit une influence
encore mystérieuse, mais réelle ; cette influence, trans-
mise en un instant par le fil télégraphique à l'appareil
semblable do Lille, fait vibrer la plaque exactement,
commo vibrait celle de Douai. Ces vibrations, que sont-
elles, sinon la parole même qui viont de sortir do vos
lèvres? L'électricité l'avait recueillie en quelque sorte
sur la plaque vibrante du téléphone do Douai ; en un clin
d'oeil, elle l'a transportée et déposée sur le téléphone do
Lille. Votro ami n'a qu'à approcher do son oreille lo
bord de son instrument, et il saisit, il reconnaît cotte
parole. Prêtez l'oreille à votre tour, et vous entendrez
sa réponse. — On a ainsi entretenu des conversations
distinctes à la distance do 150 kilomètres et plus. Par
(I) C'esl-adlre
d'unaimantqui,par unedispo&K'on produitap
particulière,
«ourant
électrique.
TÔLBOlRAPHB BLBGTRIQUB,»BTO. 297
de nouveaux perfectionnements, on est aussi parvenu à
grossir lo son d'arrivée, qui était très faible à l'origine
Le phonographe * est un instrument qui grave les
sons produits par la parole, les conserve et les fait re-
vivre quand on le veut.
Phonographe.
t quiécritlaparoi».
(t) Dedeuxmotsfret»signifiant
298 INDUSTJUR. MACHMNES. INVENTIONS.
parcouru, et comme il y rencontrera successivement les
diverses empreintes qu'il y a creusées quand les vibra-
tions de la parole venaient frapper la membrane, il sera
tour à tour abaissé et soulevé comme il l'était alors. Il
passera donc par toutes les phases de son premier
mouvement, et, comme il est fixé à la membrane, il
obligera celle-ci à répéter toutes les vibrations qu'elle
avait déjà exécutées ; ces vibrations feront onduler les
couches d'air environnantes comme elles avaient ondulé
sous l'influence de la parole ; et ces ondulations enfin,
toutes semblables à celles qui sortent d'une bouche
humaine, feront revivre, en arrivant à l'oreille, la parole
elle-même.
Dans l'état actuel de cette invention extraordinaire,
les sons rendus par l'instrument sont beaucoup moins
intenses que ceux qu'il a reçus ; mais, quoique faibles,
ils sont parfaitement distincts, et ils ont pu être enten-
dus par plus de cent personnes réunies dans une salle.
En outre, le phonographe, qui reproduit exactement la
hauteur des sons et les intonations les plus délicates de
la parole, rend imparfaitement le timbre de la voix
humaine. Mais rien n'est plus saisissant que d'enlendre
cette voix, un peu grêle, il est vrai, et comme étouffée,
qui semble venir d'outre-tombe pour formuler ses sen-
tences.
•Avec cet instrument, on peut conserver la voix d'un
orateur célèbre, les adieux d'un mourant, les paroles
matérielles d'une personne aimée. Le phonographe a
fixé le son. comme la photographie a fixé la lumière.
HYGIENE.
deJointure, i (3}Miasmes,
défaut!
fo Interstices, mauvaises
odturi.
(2) dollneàloger (4) Purin,liquide
enfoncement
AkAce, qui«'écoule
dufumier
«nlit. Ioudti établei.
802 HYOIBNB.
troduit différents gaz impropres à la respiration. Il faut
donc que l'air soit, de temps en temps, renouvelé dans
un appartement où l'on brûle de la houille ou du bois, où
sont allumées des bougies ou des lampes, surtout si
elles sont fumeuses.
Gardez-vous de chauffer au rouge un appareil de
fonte neuve : il s'en dégagerait une certaine quantité
d'acide carbonique.
L'air que l'on respire doit être mêlé de vapeur d'eau :
voilà pourquoi on met sur les appareils de chauffage un
vase rempli d'eau qui s'évapore dans l'appartement.
Si, dans un appartement bien clos, vous brûlez dans
une chaufferette ou dans un réchaud de la braise de
bois; ou bien si, pour conserver la chaleur de votre
chambre, vous fermez avant de vous coucher la clef du
tuyau de poêle, l'acide carbonique dégagé n'aura plus
d'issue, et vous vous exposez à des accidents plus ou
moins graves, peut-être même à l'asphyxie '.
Ce serait une imprudence du même genre que de cou-
cher dans une chambre nouvellement peinte, avant que
l'odeur d'essence de térébenthine 9 eût complètement
disparu.
L'air d'un appartement est encore vicié, soit par les
fleurs, soit par les fruits mûrs qu'on y renferme. Fleurs
et fruits absorbent l'oxygèno et laissent échapper des
odeurs qui entêtent 3. En 1863, un garçon épicier périt
asphyxié pour avoir passé la nuit dans une chambre où
l'on avait déposé des caisses d'oranges.
Los vêtements étroits, les corsets serrés autour de la
taille, gênent la circulation du sang et empêchent l'air
d'arriver aux poumons.
Une lumière abondante contribue à la pureté de l'air;
en effet, les rayons lumjneux ont une vertu très efficace
pour brûler les miasmes oui l'infectent. De là, sans
doute, co proverbe italien • « Où le soleil n'entre pas, .
lo médecin entre. »
(1) deI*respira-
suspension
Asphyxié, Ipoursécherlespeinture».
tion. (3)tintiHt. a laUledes
fairetnohlir
[tapeursquiélèUrdlssehl.
detérébenthine
(i)Ontelertd'essence
HYGIÈNE DE LANUTRITION. 303
—Qu'e9t-ceque l'hygièneP—Devons-nous
QUESTIONNAIRE. et pou*
Tous-nousconlribuerà l'entretiende notresanté? — Qu'est-ceque
respirerP— Qu'est-ceque l'air pur? l'air impur? — Énumérezles
à prendre.
causesquipeuventvicierl'air et les précaution*,
1° ALIMENTSSOLIDES.
amené
étatdefaiblesse
(t) Anémie, dusang.
parla pauvret*
HYGIÈNE DELA NUTRITION. 305
l'eau salée qu'elles renferment, prise au début du repas,
facilite la digestion.
Parmi les aliments empruntés au règne végétal, les
premiers parleur importancenousviennentdcscéréales.
Le blé, sous la forme do pain, est un aliment complet :
il contient tous les matériaux qui entrent dans la com-
position de notre corps. Il en est do mémo du seigle,
de l'orge, de l'avoine, du riz; seulement ces derniers
renferment moins de gluten, cet élément nutritif par
excellence, qui diffère à peine do la chair, et qui n'a
besoin, pour devenir de la chair véritable, que d'une
légère retouche de la digestion.
Los pois, les haricots, les fèves et les lentilles sont
assez riches en azote, et par conséquent assez nutritifs.
Il est utile de les associer, dans l'alimentation, avec des
corps gras (beurre, lard, mouton). Leur cuisson s'opère
facilement si on les met dans do l'eau de pluie .encore
froide, quo l'on chauffe lentement.
La pomme de terre est moins nourrissante que ces
derniers produits ; il convient donc do lui ajouter des
aliments plus substantiels : viande, lait, porc, poisson.
Les légumos sont peu nutritifs; parmi les meilleurs
sous ce rapport, nous nommerons los choux, les asper-
ges, lo cresson, les champignons. Mais ces derniers
sont indigestes, et leur usago réclame les plus grandes
précautions, car la plupart des espèces sont vénénouses.
Les légumes qui so mangent crus, comme les radis et
les raves, sont d'une digestion difficile. Le melon est
froid et pesant pour l'estomac ; il est bon de le saler et
do l'arroser de quelque boisson généreuse.
Les fruits sont pou nourrissants, mais bienfaisants,
quand ils ont atteint lo degré convenable do maturité.
Comme leur digestion est alors facile, on les mange à
la fin des repas. Ils conviennent dans les pays chauds,
aux gens sédentaires et pléthoriques •, aux individus
atteints d'affections do foio ou do la goutte.
il avilitetdétériore
(i) C'est-à-dire, le corps«tl'Intelligence,
310 tnoiûNi.
09. — 3« Le régime.
(1)C'est-à-dire, quelesenfanta
exigeât beaucoup
reçoivent d'aliments,
RBOIMB. SU
lui donne le nom de lymphatique • ; que sa nourri turo
soit aussi fortifiante que possible; les viandes grilléos
et rôties, los boissons fermontéos prises sans excès, do
l'exercice, un air pur et frais lui conviennent. Celle-ci
est impressionnable, vivo, quelquefois mémo violente :
o'est une personne nerveuse', il lui faut un régime doux;
du laitage , des légumes herbacés a, des viandes
blanches, des boissons rafraîchissantes seront la base
de son alimentation. Celle-là, enfin, gémit sous lo poids
d'un embonpoint qui l'accable : pour atténuer cet incon-
vénient, elle mangera peu do pain et no boira jamais
d'eau; son alimentation so composera surtout do viando,
do légumes herbacés, de fruits, de vin et de café ; ello
évitera aveo soin les légumes secs, les pommes do terre,
les mets sucrés 3, et prendra beaucoup d'exercice II va
de soi qu'une personne très maigre devra suivre un
régime contraire.
Dans les climats chauds et durant notre été, la nour-
riture nera plutôt rafraîchissante qu'excitante : les
légumes frais ot les fruits y entreront pour uno largo
part; les boissons aromatiques, telles que le thé et lo
café, seront aussi les bienvenues. Dans les climats
froids et durant notre hivor, la viande, les légumes secs
et los boissons fermentées reprendront la premièro
place; si la viando proprement dite fait défaut, lo
beurre, le lait, le lard, l'huile, pourront en tenir lieu. Il
faut à tout prix développer la chaleur intérieure que la
température environnante tend sans cesse à diminuer.
La profession, le genre de travail, l'état de santé ou
de maladie influent aussi sur le régime. Des personnes
qui travaillent au grand air et font une grande dépense
de force musculaire, ont besoin d'aliments abondants et
nutritifs. Au contraire, un homme de cabinet, dont le
corps dépense peu à cause du manque d'exercice, pré-
férera des mets légers, d'une digestion facile, tels que
Dulat./y»i/)Aaeau.humeur8queuse.
(3) quisetrouvent
Xe sucreetlafécule
deterre
2) Par ex.aux
(1) salades,
épinards, secsetlapomme
etc.: dansleslégumes
paropposition légume» engraisse.
secs,telsque setransforment
pois,haricots,
312 HY018NB.
lo veau ot lo poulet. Lo convaloscont, qui a beaucoup de
perles à réparer, se trouvera bien des viandes grillées
ou rôties.
Quatre repas sont nécessaires aux enfants, en raison
do leur croissance et do leur digestion plus rapide; il en
est do mémo pour les ouvriers qui so livrent touto la
journéo à des travaux fatigants. Pour les autres per-
sonnes trois repas suffisent, et môme deux, s'ils sont
suffisamment copioux et convenablement espacés. Ils
doivent être pris, autant quo possible, aux mêmes
heures do la journéo ; habitué à fonctionner à la môme
heuro, l'estomac n'en digèro quo mieux.
Mais la premiôro condition d'un bon régime, c'est la
sobriété. Uno nourriture surabondante fatigue l'ostomao
et, loin d'être profitable, devient nuisible. C'est une
maxime aussi conforme aux lois do l'hygiène qu'à celles
de la raison et de la foi, qu'il faut manger pour vivre, et
non vivre pour manger.
QUESTIONNAIBB.—-Qu'entend-t-onpar régime,régimealimentaire^
— Le régimedoit-ilêtrelemômepourtousP — Quelrégimeconvient
aux enfants,aux vieillards?— Aux divers tempéraments?—Aux
personnesobèses?—durant l'été, l'hiver?— Aux travailleurs,aux
personnessédentaires?—Combiende repasdoit-onfaireparjourP—
Quelleestla premièrerègled'unbonrégime?
<nP«*«77. | (S)Calorique,
ch»Uor,
316 HYOIBNB.
lents pour les personnes délicates. D'abord los aspérités
do la laine, par leur frottement continuel sur l'ôpidorme,
enlèvent mieux la transpiration et déterminent une
légère excitation nerveuse qui active les fonctions
vitalosv Ensuite ce tissu, après avoir pompé la sueur et
l'humidité do la peau, no so refroidit pas, commo forait
la toilo : il conserve, au moins à sa surface interne ',
uno température uniforme.
Deux vêtements do laine do faible épaisseur valent
mieux qu'un vêtement d'une épaisseur double, parce
qu'ils retiennent emprisonnées plusieurs couches d'air,
comme autant do barrières contro lo froid et l'humidité.
En toute saison les pieds doivent être tenus chauds.
Celto condition ne pout guèro s'obtenir avec une chaus-
suro qui comprime le pied et orteils, et d'où, par
surcroit, naîtront infailliblement des cors. La loto, au
contraire, demande de l'air et même de la fraîcheur.
Une coiffure lourde, qui emprisonne les cheveux, est
à la fois gênante et malsaine. On doit habituer do.
bonne heure les] enfants bien portants à rester la tête
nue, même pour dormir.
Los nouveaux-nés et les vieillards demandent des
vêtements bien chauds. Les personnes à vie sédentaire
ont aussi besoin d'être plus couvertes que 1ouvrier et le
cultivateur, qui trouvent dans leurs occupations un
salutaire exercice. Quant aux enfants et aux jeunes
gens, si l'pn veut qu'ils acquièrent force et vigueur, il
ne faut pas les surcharger d'habits, môme dans les plus
grands froids. Tout dépend des premières habitudes.'
Le visage, les mains et les bras ne sont moins sen-
sibles au froid que parce qu'ils ont été constamment
exposés à l'air.
: Ce serait une imprudence de faire usage de vêtements
ayant servi à des malades, sans avoir eu soin de les
soumettre auparavant à un nettoyage énergique ; car
certaines maladies dangereuses se communiquent par
les principes dont elles imprègnent les étoffes.
[\)Surfatsinterne à l'intérieur,
tournée detapeso.
dueOté
PETITSBTGRANDS ACCIDENTS. 317
CUESTioNNAiRB.— Quelleest ta principalefonctionde la peau? —
La respiration par la peau e3t-elleconsidérable? nécessaireà
la vleP— Qu'arrîve-l-ilquandlosporesde la peausontbouchés?—
Quels sont les soins a donnera la poau?au cuircheveluen parti-
culier?—A quoi serventles vôtoments ? — Quels sont les vête-
mentsles plus chauds?—"Lacouleur duvêlementa-t-ellequelquein-
fluence? — Quelestlerôle des gilets de flanelle? — Qu'y a-t-ilà
remarquerpar rapport à la chaussure? & la coiffure? — A
qui conviennentles vêtementschauds? — Est-ilbonde beaucoup
se vêtirP
. (I) Strangulation,
«ctlond'étrangler. (2)L'arsenic estun métalsentant
l'ail
•t t<isfacilea réduire
enpoudra.
323 HYOIÔNB.
portante, après avoir avalé un aliment, et sans malaise
préalable 1, est prise subitement do coliquos violentes,
do vomissements ou d'envie de vomir, ou enlln de
mouvements convulsifs '. Toutefois, on ne doit pas
oublier que certaines maladios offrent plusieurs de ces
symptômes 3,
Fairo expulser le poison, voilà, quand on se trouve
en présence d'une personne empoisonnée, le premier
résultat Aobtenir. Pour cela, si les vomissements existent
déjà, vous les entretiendrez en donnant de l'eau tiède à
mesure qu'ils ont lieu. S'ils ne sont pas encore établis,
vous les provoquerez on enfonçant les doigts dans
l'arriôre-boucho ou en la chatouillant aveo les barbes
d'uno plumo. Si vous avez de l'émôtique 4 àvotreportée,
vous pourrez en administrer 4 ou 5 centigrammes dans
un verre d'eau tiède. Cesmoyenssuffisentgônéralement,
lorsque l'empoisonnement ne remonte pas à plus d'une
heure,
Le poison expulsé, il s'agit de détruire l'effet qu'il a
pu produire dans les organes. On y réussit en faisant
prendre ce qu'on appelle un contre-poison. Mais
comme chaque espèce de poison a son contre-poison
particulier, cette partie du traitement regarde le
médecin.
antérieur.
(1)Préalable, m SymptAmes,S'/OM,
Indices.,- \
(2iMouvementseonvuUifs,secousse»(4) Km/tique,
substànrtbili
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m.
TABLE ALPHABÉTIQUE
Pages. Pages.
Abdomen 218 Air. 43,300-2
Abeille 172 Airain 124
Able ISO Aire . 188
Ablette 180 Alambic 245
Abricotier 141 Alcalivolatil. . • . . . 261
Acajou 145 Alcool 214,308
Acarus 165 Alcôve 301
Acidecarbonique70, 221,277,300 Aie 244
Acier 123 Algue 102
Aérolithe 28-30 Aliments 303
Àéronaute ...... 5" — liquides .... 306
Aérostat 56-8 — plastiques , . . 303
Affluent 112 — respiratoires . . 303
Agneau 201 — solides .... 303
Agrafe . . , .... 264 Alizés(vents} 49
1
Aigle 190 Alligator 186
Aigu(son) ...... 53 Allumette 69
Aiguille ....'.. 263 Aloès 141,
Ail. . . .. . . . . . 140 Alose„._ 180
Aimant ....... 88 Al<Ju'<*tiel
'.":. ..... 191
TABLBALPHAÔBTIQUB.
Pages. Pagèi,
Aluminium 125 Articulation...... 226
Amandier 142 Articulés....... 152
Amarante • ISO Asperge....... 141
Amaryllis 150 Asphalte....... 129
Américaine,(race).... 215 Asphyxie. . . .... 320
Améthyste 126 Aster 150
Amidon 230-7 Astéroïde 29
Ammoniaquo.... 261,317 Atmosphère. . . 1,15,43,50,90
Amphibie 182 Attraction 7,42
Anchois 180 Aubier 133
Ane 204 Auditif(conduit) .... 230
Auénono 150 Auno 144
Anéroïde(baromètre). . . 46 Auriculaire(doigt). ... 226
Anguille 179 Aurochs 201
Anis iiO Aurore(larmesdo 1'). . . 108
Année 14,30-1 Autour. 190
Annelés 152 Autruche 193
Annuel (mouvement).. . 13 Axe 7
Annuelles(plantes) ... 137 Azote 44,300,303
Annulaire(doigt). . . . 220 Azur ...... 43
Antarctique(pôle). ... 12
Antenne....... 161 Bain ........ 314
Anthère ....... 135 Baleine ....... 197
Antilopo....... 200 Balle 138
Antimoine....... 124 Ballon 56-8
Aptères(ltia«ctea) .... 168 Baratte 239
Arachnides...... 163 Barbeau . 180
Araignée. ...... 163 Barbue 181
Araignéode mer .... 11)9Baromètre ...... "45-7
Àrc-en-clol....... 62 Basilic 185
Arctlquo(pôle). .... 12 Bassin houllier. .... 128
Ardoieo ....... 122 Bateauà vnpeur .... 288
Arôto 179 Bat-beurre 239
Argonl , 123 Batteur 125
Argllo . 12'.' Baudrierd'Orion .... 22
Arondo. ....... 160 Bécasse 194
Artère 219 Bécassine. 194
Artésien(pulls) 93 Bec-de-cahne...... 269
Artichaut 141 Becdts oiseaux. . . . 187
'
TABLB ALPHABÉTIQUE. 325
Pages. Peges.
Belette. ....... 209 EBouillon-blanc... .148
Bélier........ 201 IBoulanger...... 235
Bénitier....... I
159 Bouleau 145
Benzine 261 Bourdon
I 173
fiéquets ....... 267 Bourrache
I ...... 148
Bergeronnette..... 191 Bourre
l 175
Béteà bonDieu 179 Bousier
I 177
Betterave 13,9Boussolle
I 88
Beurre. ....... i
239 Bouteille 274
Biche 199 Boutoir
I 203
Bielle 290 Bouton
I 261
Bière I
243,308 Bouvreuil 191
Bigorne I
269 Branchie 178
Bijou I
125 Bras 226
Bisannuelles I
(plantes).. . 137 Brebis 201
Biscuit I
159 Brise 49
Biset ........ I
192 Brochet 179
Bison I
201 Bronze 124
Bitume <
129 Brosse 26S
Blaireau 208 Brou
I 136,142
Blancde baleine.... 279 Brouillard 104
Blancd'Espagne.... 122 Brûlure 318
Blauche(race). .... 214 Brut
i (corps)...... 115
Blanchiment...... 250 Buffle . 201
Blanchissage...... !
257 Buse 190
Blatte 170
Blé 138 Câbletélégraphique. . . 293*4
Blutoir 235 Cacao 143
Boa. 183-4Cachalot....... 198
Boeuf 201 Cadenas', 270
Bois 132,144Café 143,309
Bolsdecorf...... 199 Caille 193
Boissons. . . . , . 211,306 Caillé 238
Bolide 28-30 Cailletîe 241
Botanique....... 114 Caïman........ 186
Bouo ........ 200 Calandre. ...... 177
Bouche 225 Calcaire....... 121
Bougie ; . 280 Calendrior....... 30*3
Boullion....... 304 Calice 134
TRÉSOR SCIEUT. *
326 , TABLB AtPHABèTIQÛB. : ,
rages. ragu.
Calorifère.. . . . .1 279 Cervelle. . . . . . . 224
Caméléon.» 185 Cétacé. ....... 196
Cameline....... 147 Cétoine.... . . * .177
Camembert 240 Chaîne 247
Camomille 147 Chaleur . . . 7 . . . 68-80
Campôche (bolsde). ... 147 Chaleurcentrale 92-3
Canard 195 Chambre à coucher. ... 301
Canines(dents) '217 Chambre obscure.... 67
Canneà sucre. .... 142 Chameau. 199
Cannelle....... 144 Chamois....... 200
Caoutchouc 147 Chandelle 279
Caractèresd'imprimerie.. 284 Chanvre 146
Carabedoré 176 Chapeau 253
Carapace....... 186 Charançon...... 177
Carat 126 Charbon 70
Cardia. 217 Chardonneret 197
Carnassiers...... 205 Chariotde David. ... 22
Carnivores 208 Charme . 145
Carotte. . 139 Chas 263
Corpo 179 Chat 209-10
Carrelet 181 Châtaignier 144
Carrière 11» Cliat-huant 190
Cascade. 111 Chaudièretabulaire. . . 289
Caséine....... 238 Chauffage 276
Caséum.. 238 Chaufferette...... 302
Castor. P ..... . 204 Chaume........ 132
Caucasique (race). . . .214*5 Chaussure. 255
Cécité 232 Chauve-souris 206
Cèdre 144 Chaux. r 122
Céleri 140 Cheminde fer. .... 288
Cendre. 258 ChemindeSt-Jacques.• . 21
Cenlifruge(force), i ., . 7 Cheminée . 277
Centripète(force). ... 7 Cheminéeprussienne. . . 278
Céramique...... 271 Chêne . 144
Cerf. 499 <
Chéne-liège 145
Cerfeuil....... 140 Chèuevls. ...... 146
Cerisier , . 141 Chenille 167,176
Cerveau.••«••• 224 Cheval • . 203
Çawlet 224 Cheveux....... 314
TABLEALPHABÉTIQUE. 327
Pages. Pages.
Chèvre 200 Cocon. ....... 175
Chèvre(étoile)..... 23 Coeur 220
Chevreau 200 Coke 128
Chèvrefeuille 150 Coléoptères...... 176
Chevrette 163 Colibri 191
Chevreuil 200 Colonnevertébrale.. . . 225
Chicorée 140 Colza 147
Chien 209 Combustion 70,301-2
Chimpanzé 212 Comètes 17-20
Chlore. . ; 250 Compositeur 285
Chocolat 143,309Compressibilité..... 33
Choucas . 191 Concave 64
Chouette 190 Concombre...... 141
Chou-fleur 240 Condensation.. . . 38,71,104
Chrysalide 167 Condiments...... 306
Chrysanthème 150 Conductibilité 74-8
Chrysocale...... 124 Conduitauditif. .... 230
Chyle. . ; 218 Confluent . 111
Chyme 218 Conque 230
Ciboule 140 Constellation 22
Cicindèle 176 Contre-fort...... 256
Cidre 214,308Contusion 318
Cierge 280 Convexe 61
Cigogne 191 Coq. 193
Cil 231 Coque. ....... 175
Circulationdu sang ... 219 Coquille 158
Cire 172,279Corail. ....... 157
Clapier 205 Corbeau. ... . . . 191
Clavicule 226 Cordonnier...... 255
Clef. 269 Corne. ....... 196
Clinquant. ...... 124 Cornée'.runsparenio... 231
Cloporte....... 103 Corneille....... 191
Clou 267 Corolle. 134
Cloude glroQo 118 Curozzo .264
Clouliôre 208 C>rps . 34
Coccinelle....... 177 Corp»muqueux 228
Cochenille....... 169 Curroyeur....... 255
Cochon .' . . 2u3 Coryza 230
Cochond'Inde..... 205 Cotes 226
328 TABLBALPHA BBTIQUB. "
Pages Pagel.
Coton,....'... 146 Dahlia ". . 150
Coucou.. . . . . . . 192 Daim • . 200
Coulagede la lessive.. 259-60 Dauphin.. . . . . . . 198
Couleuvre 184 Déà coudre. ..... 264
Couperose.. . . . . . 252 Défenses..- ..... 202
Coupure 318 Démêloir.. ... . . 268
Couronneimpériale. . . 150 Demoiselle. . ... 173
Cousin 169 Densité 116
Couverte ; 273 Dents. 216-7
Crabe 162 Derme. - 228
Craie ........ 122 Diamant 126
Crâne. ....... 225 Diaphane 61
Crapaud 182 Digestion. . ..... 216
Cratère 95 Digitale 147
Crème. ....... 238 Dilatation 48,71
Cresson • 140 Dindon 192
Crevette. 163 Diptères(insectes). ... 169
Cri-cri. ....... 170 Distillation 244
Crin 195 Divisibilité 38
Criquet. ....... 170 Doigt. 226
Cristal. 274 Dorade 181
Cristallin. ....... 231 Ductilité 117
Cristallisation 118 Dureté 117
Cristaux........ 117
Crocodile.. .... . 185 Eau. . . . . 90,99-110,306
Crocus.. 149 Eau do javelle. .... 261
Crotale. ....... 184 Eaude noyau. ..... 141
Croûte.' . 23S Eaude-vle..... 246,308
Crustacés. ...... 162 Eauxthermaies 93
Cubitus. 226 Échalolle .' . 140
Cuir 254-8 Échassters 193
Cuisse 227 Écho 55,
Cuivre. ....... 123 Éclair. ....... 84
Cuivrée(race).. . . '. . 215 Éclairage. 279
Cyclone........ 51 Éclat . 116
Cyuips. . . .... 169 Éclipse . 21-7
Écorco........ 133
Daguerre 294 Écrevisse.. . .... 102
Daguerréotype .... 294 Écr.Uure 282
TABLEALPHABÉTIQUE. 329
Pages. Pages.
ÉcureuM 205 Estampage ...... 265
Édentés 204 Estomac 217-8
Édredon 71 Estragon. 140
Effraie. 190 Étain 124
Élan . 200 Élnmage 275
Élasticité. . . .... 117 Étamine. . • 135
Électricité 80-7 Étatsde la matière. . . . 34-7
Éléphant 202 Étendue 37
Émail(dents) 217 Ether 1, 2, 43,60
Émail (poterie). . . .273 Ethiopique(race). . . . 215
Embranchements.... 152 Etincelleélectrique.... 83
Émeraude. ...... 126 Etoile 2,21-3
Émérillon. ... .190 Etoilefilante 27-30
Émission 60 Etoupe 145
Empeigne. .'.... 185 Etourneau 191
Empoisonnement 321 Êvaporation. . . . . 103
Encéphale. ..... 224 Excrétion. 312
Enclume 269 Expiration . . . 221,300
Encollage 283
Bnsouple 248 Face. ....... 225
Entorse 319 Faïence 271-2
Envergure 190 Faîne. 144
Épeire. 164 Faisan 193
Épervler. . . . i . 190 Fanon 197
Éptces 143 Farine 234
Éplderme. 2?8 Faucheur. . . . . 164
Éplnard 140 Faucon 190
Épine dorsale 225 Fauvette 190
Épingle. . .... 262 Fécule 439,236*7
Épongo 157 Fémur 227
Equateur. 12 Fenouil 140
Érable. ........ 148 Fer 123
Ère. . 32 Fer-blanc 123
Escarboucle 126 Fergalvanisé 267
Escargot. . .... . 160 Fermentation 242
Espadon. ..... 181 Feuille 133
Espritde Vin. 246 Feuillet. 144
Essaim. 172-3 Feutre. 253
Bssangeage....... 259 Fibreuse(racioe) 132
'
330 TABLB ALPHABÉTIQUE.
Pages. - , Pages,
Figue. 142 Fruit. ....... 134-5,305
Fil. . ....... 145 Fuchsia . . 150
Fil à plomb. ..... 42 Fumierdeferme..... 301
Filage. ....... 247 Furet. . . . !. . . . 209
Filasse. . 145
Vilature 247 Gâche 269
Fil de fer. 267 Gale 168
Filière 267 Gallinacés 192
Flamant 194 Gant 286
Flanelle....... 315 Gantier 255
Fleur 134,148-80Garance 147,253
Fleuve. ....... 112 Garrot 268
Fluideélectrique 82 Gastrique (suc) .... 218
Flux 101 Oaleaude ruche.... 172
Foin 139,141Gave 111
Fonderie 123 Gaz 34-6
Fontaine. 111 Gaz d'éclairage. ... 281
Fonte 123 Gazelle 200
Formatd'un livre. ... 285 Gazomètre 281
Forme 256 Geai 191
Fossesnasales. ... 225,229Geléeblanche 109
Fossile. ...*... 92 Genêt 147
Foudre. . . . . . . . 84-7 Géologie 91,114
Fouine. ....... 20:»Géranium 150
foulon 24'.)Gibbon 211
Foulure'. . , . 31!' Giboulée 106
Fourmi........ 171 Girafe 200
Fourmilier 204 Giroflée ........ 149
Fourmi-lion...... 174 Girofle(cloude) ... . 143
Fourneau(haut) 123 Givre 109.
Fourrage , . 139 Glace . 100.107
Fourrure. ... . . . 19f. Glace(verre)..... 275
Fracture . 311»GlaHer. ...... 107-8
Fraise . 142 (ligure 273
Framboise....... 142 Glaïeul 150
Frégate. ....... I1.»."'
Gland........ 144
Frelon I'i< (lutin'de la lorro. . . 90,96
Frêne M'-i liiol'Uiosdu sang.... 219
ïrouiuge. ..... 240,30^Gluten. ...... 237,308
TABLBALPHABÉTIQUE. 331
Pages. Pages,
Goéland ....... 195 Hibou 190
Gomme ....... 147 Hippopotame ..... 203
Gorille 212 Hirondelle 1V0
Goujon 180 Histoirenaturelle . . . 114
Goût 229 Hochequeue 191
Graine 134-6 Homard 163
Grande* Ourse ..... ,22 Homme 213-5
Granit 120 Horizon 42
Gravitation 42 Houblon 243
Grégorien(calendrier) . . 30 Houille 97,127
Grenat 126 Huile 230
Grenouille 182 Huître 159
Orès ....... 121 Humérus 226
Grésil . 106 Humus . #2
Orlllon 170 Hure 203
Grimpeurs 191 Hydre 155
Grisou. 128 Hydrogène. .... 67,100
Grive 190 Hyène . 209
Groin 203 Hygiène 299
Groseillier 142
Grue 193 Impénétrabilité.... 37
Gruyères ...... 240 Impression...... 252
Guêpe 173 imprimerie. ..... 284
Gypse. ...... 122 Incisives(dénis) .... 217
Incubation. ..... 188
Haleine 221 Index 226
Hatley(comètede) . . , 10 Indienne 252
Hanche. ...... 22" Indigo 147,261
Hanneton. ...... 177 Industrie 234,270
Hareng , 180 Industrielles(plantes) . . 444
Haut-fourneau .... 123 lucrlle 39
Hégire. 32 Infusolres 153-5
Héliotrope ... . . 150 Inorganique(être). . . . 114
Herbacée(Plante) . . . 132 Insectes. ...... 166
Herbier 19* Iniedlins . ?I8
Hérisson 2"" l|iCVa<'oaua...... 147
1termine ...'... ?(>:iIris 62.2.(1
Héron 19:<Ivoire 202.217
HÔtro 144-5 Ivoirevégétal. .... 204
83S TABLBALPHABÊTIQUB.
Pages. • Pages'
Jacinthe.. . .'. . . . . 150 Levain. ....... 1235
Jaco. ,4 . 192Lézard... . ... . . 188
Jambe. . 227 Libellule. ...... 173
Jardinière ...... 176 Lichen. ........ 148
Jaune(race) 215 Lièvre.,....... 205
Jocko 212 Ligneuse (plante). .... 132
Jour. 13,30,32Lilas 150
Julien(calendrier).... 31 Limace. 160
Julienne........ 150 Limande 180
Jumelle....... 66 Limbe 133
Jument 201 Lime 268
Jupiter 9 Lin 145
Lingesale. ...... 257
Kaolin 271 Linot. . 191
Kepler 18 Lion. 210
Kermès 159 Liquldo(corps) 34-6
Klrôch-wasser ..... 142 Lit 301'
Locomotive ...... 289
Laie. ........ 203 Loidelanature 34
Lainage....... 249 Loir. 204
Laine 195 Lombric 161
Lait. .... . . 238*9,304Longue-vue .... . 65
Laiton. . . . . . . 124,202Lorgnette 66
Laitue. . 140 Loriot....... 190
Lama . 199 Lotion . . 314
Laminoir. ...... 26* Loup........ 209
Lamproie........ 180 Loup-cervler . . . . . 210
Lapin 205 Loutre .209
Lapidaire....... 123 Lumière...... 88-64
Larvo 167,175Lumièreélectrique... 281
Larynx ....... 221 Lunaison 16
Latanier...... 254 Lune 7,14-7
Lare 95 Lunerousse..... 109
Lazagno. .236 Lunette.. 64-5
Légome....... 140,305Luxation 319
Lentille....... 61 Luzerne 130
Léopard, 210 Lynx 210
Le&slro....... 289
TABLBALPHABETIQUE. 333
Pages. Pages.
Macaroni 236 Mer. . . . . . . 100,112
MAche. ...... 140 Mercier 262
Machineà vapeur. . . . 286 Mercure(planète). ... 7-8
Mâchoire 21n Mercure(métal) . ... 46,125
Madrépore. . . . . . 157 Mérinos 201
Magnanerie...... 176 Merlan 181
Magnétisme 88 Merle 190
Main 226 Mésange 191
Mainde papier .... 284 Métaux 122-5
Maïs 138 Métiera tisser 258
Malléabilité 117 Meule 235
Mammifères 195 Meunier 234
Mandibule 161 Microscope 66-7
Manioc 238 Miel 172-3
Manuscrit...'.. 284 Migrationdes oiseaux . . 189
Maquereau 180 Milan 100
Maraissalants 131 Mille-pieds. ..... 162
Marbre. ...... 121 Mine 119
Marc 242 Minerai 121,266
Marcassin 203 Mirabelle 141
Marée 101 Miroir ..'.... 275
Marmotte 204 Mistral 50
Marronnier 144 Mite 165
Mars 8 Moelle(du bols) .... 132
Marsouin 196 Moelleéplnière .... 224
Marsupiaux 198 Moellon 121
Martinet 190 Moineau 191
Martin-pécheur..... 191 Mois 32
Martro 200 Moislunaire ...'.. 16
Mastication. 210 Molaire (dent) .... 217
Matièro. ...... 34 Molécule 38
Mauvo 148 Mollusques. . . . 152,158-60
Méglssler 255 Monade 164
Mélasse 142 Mongollquo (race). ... 218
Mélisse 147 Montagne...... 94'
Membranoplinitilre ... 230 Montgolfière..... 67
Membres ....•'. 226 Mordan! 25Î
Menthe 140,147Morse 204
TRfiîOR
eCik.Nt. 10*
534 TABLBALPHABÉTIQUE.
, Pagea. Page».
Morsure....... 318 Noixdegalle. .... 170,252
Mortier....... 122 Noyau (de comète).. . 17
Mouche........ 169 Noyé......... 320
Mouette.'...... 195 Noyer....... 142,148
Moule. • ICONutrition (plantes).. . . 131-4
Moulin 234 Nutrition (homme).. . 216,303
Moussons ...... 49
Moustique 1G9Océan 100
Moût 242 Odorat 229
Mouton....... 201 OEil 231
Mucus 228 OEillet. 150
Mulet. 204 OEillette 147
Mulot 204 OEsophage [. 217
Mursqui suent .... 110 OEufs(aliment) 304
Musaraigne..... 205 OEufsde poissons.... 179
Muscade 144 OEuvre des sixjours. . . 98
Muscles....... 227 Oie. . 195
Musette 208 Oiseaux 186-95
Myope....... 64 Oiseaude paradis. ... 191
Myriapodo...... 162 Oiseau-mouche..... 191/'
Oléagineuses (plantes). . 14tf
Nacre....... 158,160Olivier Ut
Karclsse 149: Omoplate....... 926
Narval 196j Onde.sonore '63
Nature. ....... 34I Ondulation 53,60
Navet.'.... 137! Opale........ 126
Navette(plante) 147 Opaque....... 2,61
Navette(àtisser)..... 248 Or ...... . .... 124
Navigation 287 Oranger....... 142
Nègre(race) 215 Orang-outang 211-2
Neige 104,108Oroille 230
Neptune.....".. 9 Organe........ 114
Nerf. 223 Organique (être) 114
Nerveux(système).... 223 Orge 138,243
Newton........ 3 Orgemondé,perlé. ... 138
Nez. 225 Orteil 227
Nidsdesoiseaux 188 Ortolan.. 191
Noisetier 142 Orvet 183-4
TABLBALPHABÉTIQUE. 335
Pages. Pages.
Os , 224-6$ Pattes des oiseaux. ... 187
Os de seiche 159) Paupière 231
Oseille 140) Pavot 147
Osier , , 145i Peau 227,312
Ouate 146; Pécher 141
Ouïe 230l Peigne 265
Ours 208; Pélican . 195
Ovaire 134, Pendu 321
Oxygène.... 44,100,216,300 i Péno 269
Pensée 150
Pachydermes 202 Perce-neige 119
Pain 234.805 Perce-oreille. ..... 170
Pain de munition. ... 236 Perche 179
Pain d'épice 236 Perdrix. ....... 193
Palmipèdes 194 Perle 160
Panais. ....... 139 Péroné 227
Panama 251 Perroquet 192
Panneton 269 Perruche. . ..... 192
Panse . 198 Persil 140
Panthère 210 Pervenche. ....;• 150
Paon 192 Pétrel 195
Papier. 283 Pétrin. ....... 235
Papille 229 Pétrole 129,280
Papillon ....... 175 Peuplier. ...... 144
Papin(Denis). ..... 286 Pharynx. ...... 217
Papyrus ....... 283 Phonographe 297
Pâquerette. ...... 149 Phoque : . . 203
Paratonnerre 87 Photographie. .... 294-5
Parchemin 283 Phylloxéra 170
Parmentler 139 Pic-vert. . 191
Parole 295 Pie. . .'..... 191
Parterre 148 Pied . . . 227
Passereaux....... 190 Pied d'alouette 150
Pastel 147 Pierre . 121
Pâte 235,271 Pierre à feu. .... . ,271
Palealimentaire 236 Pierres précieuses. ... 125
Pato d'Italie. ..'... 236 IPieuvre 159
Pâtisserie. ...... 236 Pigeon 192
Piton. , . 235 Pigment. . ..... 228
336 >. TABLE ALPHABÉTIQUE. .
Pages.
Plmprenelle.. .... 140 Polâson-volant. . , .... 1W
Pin. . . ...... 144 Poivre. ....... 143
Pinson.. . . . . . . 191 Pôle. . . •i.'-'. . , . . 12
Pintade..' ';)...'. . .. 192 Pollen.. '. . . . .135, 171
Pintade-perlioro 160 Polype . -. 188
Pintadine 160 Polypier. . . . . . . 186
Piquants. ...... 195 Pomme deterre. . . . 139,308
Piquette ...... 242 Pommier..' 142
Piqûre. ....... 317 Porc. ........ 203
Pisciculture 179 Porcelaine.• . ... 271-3
Pistil 135 Porc-épic 208
Piston. 290 Pore. ....... 38,312
Pitultaire(membrane).. . 230 Porter. . ... 244
Pivert. 191 Potasse....... 288
Pivotante(racine). ... 132 Poteautélégraphique.. . 292
Planètes. . .... 2,6,20-1 Poterie . 271
Plantesalimentaires.. . 137-9Potiron.. 141
— d'ornement.. . 148-50Pou. ..... v . . *68
— exotiques.. . . 142-3 Pouce . 226
— industrielles.. . 144-8 Poulain.'....;.. 204
Plastron.
' 186 Poule 193
Platine. 125 Pouled'eau. . • • . 194
Piètre. ....... 122 Pouliche. ...... 204
Plêïades. ...... 22 Poulpe 169
Plie 181 Pouls. . ...... 220
- Plomb.. . , 124 Poumon. . ..... 220
Pluie 105 Pourceau....... 203
Plume. 187 Pourpier. ...... 140
Poêle 278 Préhension...... 2Î6
Poids 110 Presbyte. ...... 64
Poing 226 Presse . . 288
Poignet 220 Présure . 241
PointesdeParis. . . • . 267 Primevère....... 149
Poireau 140 Protée 155
Poiré 142,244,308 Pruneau. . . .... 142
Poirier........ 142: Prunelle 231
Poison. ....... 321 Prunier........ 141
Poisson 178,3o4' Puce 168
TABLBALPHABÉTIQUE. 337
. Pages. Pages.
Puceron. . • .... 170 Réfraction. . ..... 61
Puits artésien. ..s.... 93 Régime 310
Pulpe. . . . . . ',_, 238 Règnesde la nature. . . 113-6
Punaise. . ..... 168 Règneanimal. ... . 151-208
Pupille. ....... 231 — minéral 116-31
Purin. ....... 301 — végétal 131-50
Putois. . ...... 209 Reine-Claude. ...... 141
Puy. ........ 96 Reine-Marguerite..... 150
Pylore 21S Remblai. ...... 290
Renard 209
Quadrumanes 211 Renne. > 200
Quartier(de lune). ... 16 Renoncule 150
Queue(comètes) 17, 18 Repas. . ...... 312
Queuu (animaux). . . . 196 Reptiles. . 182
Quincaillier. ..... 266 Requin. .......' 181
Quinquina 147 Réséda 160
Résonance 55
Raceshumaines.'. ... 214 Respiration 121-2,300
Racine 132,139,217 Rhinocéro 203
Radis 139 Rhum. ....... 142
Radius. ...... 226 Rhumede cerveau. . . . 230
Rage . . 318 Ricin 147,168
Raie. . 181 Rivière 111
Rail . 290 Riz. ........ 138
Railway. . ..... 288 Roitelet. ....... 190
Rainalle 182 Rongeurs 204
Raisin . 241 Roquefort . 240
Raie.'....' 104 Rose 150
Rame. . . ..... 284 Rosedo Noël 149
Ramette 284 Rosée 108
Ramier 192 Rossignol. 100
Rapuces. ....... 189 Rotation 12,13
Rat 204 Rotifère .154
Rave 139 Rougo-gorgo. ..... 190
Rayonnementnocturne. . 108 Rouget 181
Recuit 26 Roul*sngo. ...... 148
Réflexion. .'...-.. 6* Rubis 126
Réflux 100 Ruche. ....... 172
338 TABLB ALPHABÊTIQUB.
Pages. P»gw*
Ruminants 198 Semell • ÎW '.;'.
Russe(calendrier). ... 31 Semoule,,...•. 236 "•.
Sens(cinq) «28 ,
Sabot. 199 Sépia..... .' . • 159
Saignement denez. ... 310 Serin . 190
Sainfoin 130 Serpents....... 183
Saisons........ 14 Serpent àsonnettes.. • 164
Sajou 211 Serpentin....... 244
Salamandre 183 Serres . 187
Salins . . 131 Serrure 269 -
Salive 217 Sérum 219,238
Salsifis 139 Silène 150
Samoun. • 50 Silice......... 272
Sang......... 219 Simoun........ 60
Sanglier. 203 Singe 211
Sangsue.. , .... 162 Sirius. ....... 23
Sansonnet, ...... 191Sirocco........ 60
Sapajou. , 211 Sole 176
Sapin. . . . . , , , 144 Soles... . . . . 195,203
SiTcelle, 195 Sole. ... .... 181
Sardine. 180Soleil. . 3-8
Sarigue.. ./. .... 198 Solide(corps)..... 34-6
Sarrasin.... . . . 138 Son.--. ....... 51-6 -
Satellite.. . . . ... 7 Soude 259 ,
Saturne., . . . , . . 9 Soufre........ 128,'•
Saumon.... • . .179 Soulier.. ... . . . . 286
.Sauterelle..... .. . 170 Source.. . ..... 111
Savon. ..... . . , '289Sourcesalée.,. .... ..129 ,
Scabieuse.. . . ... 150 Sourcil.. . . . . . . 231' '.
Scie. . . . . . . . . 268 Souris. . . . . . . . 204 '
Scolopendre . . . . . , 162 Spectre solaire• . . « , 62
Scorpion .... . . 'J 164 Squelette.* ...... 225
Seiche..... . . . 159 Steamer. . . . * » i 288 >•
Seiglei v\,- :.:..• ./.: , 138 Stéarine. . . . . . . 280
Sel". .'.'. . . .101,117,129-30 Sternum. ..... \ 226 "
Seld'oseille ...... 261 SLmatei . . . . . . 135
8elgemme. . . . . . 130Siomato. ... V • ' 133•-'
Semaine....... 32 StruoguiatioD. . . * . . 321'-^
TABLBALPHABÉTIQUB. 339
Pages. Pages
Style ........ 135 Thé 443,309
Sucre ........ 142 Thon 180
8ucre candi. ..... 418 Thorax 225
Sueur 313 Tibia......... 227
Sulfureux (gaz). .... 251 Tiers-point ...... 268
Surdité 230 Tige 132
Syncope 320 Tigre 210
Système solaire 6-9 Tillo 145
Tilleul 145,148
Taches 261 Timbrede la voix. ... 63
Tact 228 Tinctoriales(plantes). . . 146
Taille du verre. .... 276 Tissage 247
Tain. 124,215 Tisserand. ...... 248
Talon 256 Toilepointe 252
Tan 255 Ton 63
Tannage 255 Tonnerre 84-5
Tannin 255 Topaze 126
Taon 169 Torpille. ....... 181
Tapioca 238 Torrent 111
Taupe • 207 Tortue. ....... 186
Taupinière . . . . . . 207 Toucher ....... 228
Taureau 201 Tour à potier ..... 272
Teigne. ....... 176 Tourbe 128
Teillage ....... 145 Tourbillon ...... 50
Teinture ....... 251 Tourteau . 147
Télégraphe . ,:. . . . 291 Tourterello ...... 192
Télescope. . • • . • • 65-6 Trnchôe-artèro 221
Téléphone ...... 2U5 Trame. ....... 247
Tempéramentsdivers. . . 310 Translucide 61
Temps(divisiondu) . . . 30-3 Transparent 61
Tendons . . . . . . • 227 Transpiration ..... 313
Tentacule 158 Trèfle '. 139
Téréhenlhlne..... 261.305 Tremblementde terre. . . 94
Terre (globe). , . , . » 110-4Trempe. . 266
Terre (planète). . • . 8,10-14 Trombe . . . . • . . '60
Têtard . . . .... 182 Trompe ... . . . . -202
Tèle .....'... 225' Tronc (arbre) ..... 132
Textiles(plantes) ...» 445 Tronc(corps humain) , , 22$
340 TABLB ALPHABÉTIQUE.
Pages, Pages.
Truffe , . 140 Véronique, 150
Truie ...'...,. 203 Verrat 203
Truite. .,...,, 179 Verre......,, 274
Tubercule.. i . , , , 139 Vert-de-grJs ..... ;, 124
Tubulalre(chaudière). . 289 Vertébrale(colonno).. , 225
Tulipe. ....... 150 Vertèbres 1S2,225
Tunnel 291 Vertébrés.. • . . . 152,177
Turbot 181 Verticale(ligne) 42
Turquoise 126 Verveine , jg/i
Tympan 230 Vesce 439
Typhon 61 Vesslo
natatoire., . , , 178
Vésuve gg
Univers.,,,... \ Vêtements
Uranus , 303
g Viande.. . . , , ,
Urus . . . . , . , .201 Viaduc 227,303
290
Vibration 52,60
Vache..,,.,., 201 Vibrion.,
Valve. ....... 4,54
158 Vif-argent. 125
.
Vampire . . . . . . 206 Vigne
Vanille ....... 14l
144 Vin«
Vapeur d 'eau . , . , ,103 Vinaigre...... 141,241,308
141,243
Vapeur(machine à), ... 286 Violette....... 149
Vautour. , , j . • , 190 Vipère. .......
Veau.... 154
... , 201 Vitre . . . ... 109.110,275
.Végétaux.. . . ... i:)H50 Vlvaces (plantes) . . . .137
Vehie....... . . 219 Vive.. . ...... IKI •
Vent,. . ; , , , . 47.51 Voielactée ...... 21
Ventriculeé , ..., , 22OVolcan.. . . , . . , 95_
Vénus. .-; v.... v . . $ Volvoce. .'..! . . . 184""":
Ver-à-sole.. V . ... . 175 Vorllcelle.. . . , , .154
Verblanc,v . . . . . l?î Voûteduciel. . .... 1
Verde Wre. . . . . / ifl* Wagon... ~. . . . . . 289
Verdler.. * , , . , . 180 Watt(James). 287
Verger.:.^ ... . . t41 Wéga. ..;.; ;'.',-.. ... 23
Verglas;.' . .. . . . . 110
Ver-luisant". ."'..'. , , , 175 Zèbre. . • • > • •; • 201
Vermeil.,' , . . , . j25 ;Zinc.'. . . . . , . . ' 124
Vermicelle'.. . ... 236 !Zoologie.... . . . 1J4 .
Vernis. ... . . , , 273 ;îoophytes.. . ... ... 152-5 i
TABLE DES MATIÈRES
PREMIEREPARTIE
Le oiel
Pages.
1. L'Univers ' 1
2. Le Soleil . . 3
3. Système solaire. . 6
4. La Terre ...» 10
5. La Lune . . 14
6. Les Comètes. .: 17
7. Les Etoiles 21
8. Eclipses. . . . 24
9. Étoiles filantes.Bolides.Aérolithes 27
10. Divisiondu temps. Calendrier àv
DEUXIÈME PARTIE
TROISIÈMEPARTIE
La terre et l'eau.
PARTIE
QUATRIÈME
CINQUIÈMEPARTIE
Le corps humain*
SIXIÈMEPARTIE
Pages
82. Industrie des aliments: 1» Pain, eto 235
83. 2*Luit,beurreet fro uuge 238
84. 3°boissons 241
85. Industriedes vêtements: !• Filage,etc 246
86. 2*Blanchiment.Teinture. Impression 280
87. 3*Chapeaux.Chaussures. Gants 253
88. Blanchissageet lessive. Taches 257
89. Chezle mercier 263
90. Chez le quincaillier 266
91. Poterie. Verrerie 271
92. Chauffage. Éclairage 276
93. Ecriture. Imprimerie. . 282
94. Machinesà vapeur. Cheminsde fer 286
95. Télégraphe. Photographie.Téléphone,etc. . , , 29<
SEPTIÈMEPARTIE
Hygiène.
Tours.iwp.DESLIS rue«jambelU,
FHÈHKS, li.