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Bétonnage Par Temps Chaud+froid PDF
Bétonnage Par Temps Chaud+froid PDF
Accroissement de la
temp rature du b ton
20
Les conditions climatiques lors de la mise en œuvre
ont une grande influence sur la qualité finale du 10 Eau
– la cinétique de durcissement ; 10
d’Abrams
8
– l’évaporation et la dessiccation du béton.
6
78
l’eau pour palier cette perte d’ouvrabilité est inter- moins élevée que celle du même béton qui aurait
dite car elle entraîne une baisse de la résistance été conservé à une température plus basse.
mécanique obtenue sur le béton à toutes les
échéances (figure 3). Il est important de tenir compte de ce phénomène
(figure 5) et il faut se souvenir que les réactions
d’hydratation sont plus ou moins exothermiques
MPa
selon les types de ciment et que cet effet se
40 cumule avec celui de la température extérieure.
35 MPa
20 ¡C
28 j
40
30
Rc
Slump = 8 cm
R c 28 j
35
30 ¡C
25
30
(l /m 3)
20
160 165 170 175 180 185 25
Dosage en eau
20 j
2 7 28
Figure 3 : évolution des résistances d’un béton
Temps
en fonction de l’augmentation de la teneur en eau.
Figure 5 : évolution des résistances en
compression en fonction de la température.
Les temps de prise
6
– la température ambiante est élevée,
– la température du béton augmente,
4
– l’air est sec.
Fin
L’abaque de l’American Concrete Institute (ACI)
2
D but permet d’estimer la quantité d’eau évaporée du
¡C béton en fonction de ces trois paramètres (fig-
0 20 25 30 35 ure 6).
Temp rature du b ton
79
Chapitre 2 • Les bétons courants
5 15 25 35
Humidit
relative (%)
90
80
Te
m
p
ra
t
ur
70
e
du
b
to
60
n
:3
8¡
C
50
40
30
20
10
21
32
16
10
27
¡C
¡C
¡C
¡C
¡C
¡C
Exemple :
air 17 ¡C
4
humidit relative : 40 %
temp rature b ton : 27 ¡C
vitesse de l’air : 24 Km/h
/h
Km
0
:4
Vitesse d’ vaporation en Kg/m/h
ir
l’a
de
Danger : 3
e
32
te
Vi
24
2
16
Nota
Une trop forte température peut 8
provoquer pour les pièces massives 1
des fissures liées au retrait d’origine 3
thermique.
0
80
Par temps chaud, il conviendra de respecter ment sensible. Les précautions prises pour béton-
quelques règles simples afin d’obtenir en œuvre un ner par temps chaud peuvent générer des coûts
béton dont les caractéristiques correspondent aux supplémentaires qui, de toute façon, seront moin-
attentes des maîtres d’ouvrage. Des modifications dres que ceux liés aux réparations ultérieures.
de la formulation du béton peuvent dans les cas
extrêmes s’avérer nécessaires. À l’égard des gra-
nulats (sable, gravillon) qui constituent l’essentiel
de la masse du béton, c’est au niveau des condi- 2.7.2 - Le bétonnage par temps froid
tions de stockage que des protections sont à met-
tre en place, elles peuvent être complétées par un
arrosage plus ou moins intensif, apport d’eau dont
il convient de tenir compte dans la composition du Les conditions climatiques ont une influence très
béton. Bien que le choix du type de ciment soit importante sur la qualité finale du béton. On doit
dicté par des considérations liées à l’ouvrage s’en préoccuper dès sa fabrication et jusqu’à sa
réalisé et aux conditions d’environnement, il peut maturité en passant par son transport, sa mise en
être utile de rechercher un ciment faiblement exo- œuvre et sa cure.
thermique. L’eau utilisée pourra être refroidie.
En règle générale, lorsque la température mesurée
Au niveau de la formulation du béton, il est possi- sur chantier est inférieure à – 5 °C, la mise en place
ble d’associer un ou plusieurs adjuvants, un retar- du béton est déconseillée. Entre – 5 °C et + 5 °C,
dateur de prise qui prolongera le temps elle ne peut se faire qu’avec des moyens efficaces
d’utilisation, un plastifiant réducteur d’eau qui per- pour prévenir les effets dommageables du froid. Le
met de maintenir le rapport E/C. Il est important présent document ne traite que de l’effet des bas-
dans cette hypothèse de réaliser des études pré- ses températures sur le béton frais. L’effet du gel
alables de compatibilité ciment-adjuvant en les sur béton durci faisant partie d’un chapitre spéci-
menant dans les conditions climatiques proches de fique : « La tenue au gel des bétons durcis ».
celles du chantier afin de vérifier que la maniabilité
reste satisfaisante pendant une durée compatible
avec les conditions de transport et de mise en Conséquences de la baisse
œuvre. de température sur les bétons frais
Lorsque le chantier est approvisionné par des cen- Sur béton frais, la baisse de température dans une
trales de béton prêt à l’emploi, il faut s’efforcer de plage n’atteignant pas le gel, ralentit les réactions
réduire les temps de transport et d’attente et limi- exothermiques d’hydratation du ciment. On constate:
ter le stationnement en plein soleil des camions – un retard du début de prise (figure I) ;
malaxeurs. – un allongement du temps de durcissement
(figure II).
Au niveau de la mise en œuvre du béton, il peut On observe aussi une augmentation du ressuage.
être utile de refroidir les coffrages et il convient
toujours de bétonner en dehors des heures les plus C¡
chaudes de la journée. En aucun cas, il ne faudra
rajouter d’eau à un béton dont l’ouvrabilité s’avère
20
médiocre.
Temp rature ambiante
15
81
Chapitre 2 • Les bétons courants
R c (en MPa)
20 C¡
10 C¡
5 C¡
10
Valeur mini de d coffrage
h
0 10 24 48
Temps
Composition du béton
82
Apport et maintien de chaleur
¡C
Granulats
30
Accroissement de la
temp rature du b ton
20
Eau
10
Ciment
¡C
0 20 40 60
Temp rature des constituants
Cas des ciments à durcissement rapide
Figure III : accroissement de la température du béton
en fonction de la température des constituants.
Les ciments à durcissement rapide comme le
ciment d’aluminates de calcium fondu et le
prompt, dégagent leur chaleur d’hydratation sur un
Calorifugeage : les coffrages pourront comporter
temps très court. L’échauffement obtenu permet le
une isolation qui limitera les échanges thermiques
bétonnage par des temps très froids (– 10 °C) ou
avec l’extérieur.
dans des chambres froides. Les précautions à pren-
Transport : le transport du béton frais ainsi que l’at- dre sont identiques à celles des bétons de ciments
tente des toupies seront le plus court possible. courants. On se référera aux préconisations d’utili-
sation des fabricants.
Étuvage : l’étuvage du béton au cours de son dur-
cissement accélérera l’hydratation du ciment.
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