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SIGNAUX PHYSIQUES : CHAPITRE S11

OSCILLATEUR EN R.S.F. RÉSONANCE.

I. Oscillateur forcé par une excitation sinusoïdale II.5. Étude de I m (ω)


I.1. Oscillateur mécanique forcé III. Résonance en élongation/tension : résultats
I.2. Circuit RLC forcé principaux

I.3. Analogies III.1. Principe de l’étude


II. Réponse harmonique en vitesse ou en intensité III.2. Obtention de l’amplitude complexe
II.1. Principe de l’étude III.3. Étude de ϕ(ω)
II.2. Loi des mailles en construction de FRESNEL
III.4. Étude de U m (ω)
II.3. Obtention de l’amplitude complexe
IV. Bilan : résonance en élongation-tension /vitesse-
II.4. Étude de ϕ(ω) courant

Objectifs de fin de chapitre


• Définitions

– Pulsation de résonance.
– Bande de résonance.
– Résonance en tension/élongation – Résonance en intensité/vitesse.

• Contenu disciplinaire

– Étudier le régime permanent d’un oscillateur soumis à un forçage sinusoïdal.


– Maîtriser la différence régime transitoire / régime sinusoïdal forcé.
– Étudier la résonance en une grandeur (intensité/vitesse ou élongation/tension) d’un oscillateur amorti.
– Déterminer la pulsation propre et le facteur de qualité à partir de graphes expérimentaux d’amplitude et de phase dans
le cas de la résonance en intensité ou en vitesse.
– Numériquement ou graphiquement, mettre en évidence le rôle du facteur de qualité pour l’étude de la résonance en
élongation.
– Relier l’acuité d’une résonance forte au facteur de qualité.

• Compétences expérimentales

– Mettre en œuvre un dispositif expérimental autour du phénomène de résonance. TPP12

1
Signaux Physiques : Chapitre 11 2/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

I. Oscillateur forcé par une excitation sinusoïdale


Considérons un système de type oscillateur amorti : le but de ce chapitre est d’étudier le comportement en régime permanent des grandeurs
de cet oscillateur lorsqu’il est soumis à une excitation de type sinusoïdal. Plusieurs types de système peuvent être envisagés :

I.1. Oscillateur mécanique forcé



g −→ −→
La masse est soumise à une force de frottement fluide f = −hẋ e x .
Le ressort est de raideur k, de longueur à vide l0 .
M Le point A où est attaché le ressort est mis en mouvement par un dispositif non

A précisé (vibration d’une table, . . . ) de manière sinusoïdale : x A (t) = Am cos(ωt)

→ En posant X (t) = x(t)−l0 , déterminer l’équation différentielle régissant la fonction
ey X : t → X (t).
0 −

ex x

Référentiel : galiléen terrestre ; Système : masse


Bilan des forces horizontales :

−−→ −→ −→ −

• F rap = −k(l(t) − l0 ) e x = −k(x(t) − x A (t) − l0 ) e x = [−kX (t) + kAm cos(ωt)] e x


→ dx −
→ dX −

• f = −h e x = −h ex
dt dt



PFD sur e x

d2 x d2 X dX
m = m = −kX (t) + kAm cos(ωt) − h
dt 2 dt 2 dt

d2 X h dX k k
2
+ + X = Am cos(ωt)
dt m dt m m

Avec les notations habituelles :

d2 X ω0 dX
+ + ω20 X = ω20 Am cos(ωt)
dt 2 Q dt

I.2. Circuit RLC forcé


L’analogue électrique de ce montage serait un circuit RLC forcé en tension par un générateur sinusoïdal de tension e(t) = E cos(ωt):
La résolution mène à une équation similaire à celle du chapitre précédent :
R L
d2 uC R duC 1 1 1
+ + uC = e(t) = E cos(ωt)
dt 2 L dt LC LC LC
e(t) C uC De même :
i d2 uC ω0 duC
+ + ω20 uC = ω20 E cos(ωt)
dt 2 Q dt

Remarque : Linéarité du circuit

En imposant une tension sinusoïdale dans le circuit, cela revient à imposer un courant sinusoïdal à la même pulsation, vu que les
dipôles du circuit sont linéaires.
De même, en mécanique, on impose également une vitesse sinusoïdale au point A en imposant une position sinusoïdale...

2
Signaux Physiques : Chapitre 11 3/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

I.3. Analogies

Impédance Condensateur
Intensité du
Electrique Tension U électrique Résistance Z R = R 1 Bobine Z L = j Lω
courant I ZC =
Z = U/I jωC
Impédance
Vitesse V = k Dérivée de qté de
Mécanique Force F mécanique Frottement Z f = λ Ressort Z r =
jωX jω mvt Z in = jmω
Z = −F /V
À partir de ce point on s’intéressera uniquement aux circuits RLC mais la modélisation est équivalente pour un oscillateur mécanique
amorti.

II. Réponse harmonique en vitesse ou en intensité


II.1. Principe de l’étude
Le principe de l’étude de la réponse harmonique en vitesse (mécanique) ou en intensité (électrique) est l’étude des valeurs de la vitesse
du point ou de l’intensité dans le circuit, pour une amplitude d’excitation donnée, en fonction de la fréquence d’excitation.
On étudie ici l’intensité dans le circuit RLC série mais cela est transposable à l’étude de la vitesse du point M dans le système ressort
horizontal.
Les systèmes étudiés sont linéaires ici. Ainsi, l’intensité va être une fonction sinusoïdale, de même pulsation ω que l’excitation en tension
e(t) = E cos(ωt). On peut donc écrire :

i(t) = I m cos(ωt + ϕ)

Notre but consiste à étudier I m (ω) (et éventuellement le déphasage ϕ en fonction de ω) à E fixé. Le but est de savoir, pour quelle pulsation
on aura le plus grand courant dans le circuit.
Au besoin, on pourra donc écrire l’équation différentielle sur i(t) dans le circuir RLC:

d2 i ω0 di d
+ + ω20 i = Cω20 E (cos(ωt))
dt 2 Q dt dt

Pour résoudre ce problème, comme les signaux sont tous synchrones, on peut utiliser la notation complexe ou la construction de FRESNEL.
En général on part du circuit directement et on utilise l’une ou l’autre des méthodes, mais on peut aussi en complexe partir de l’équation
différentielle.

II.2. Loi des mailles en construction de FRESNEL


On rappelle la loi des mailles dans le circuit :

II.2.a. Choix de l’“origine des phases”

Pour utiliser la construction de Fresnel, il faut fixer la grandeur – origine des phases, c’est-à-dire l’origine des temps choisi t tel que la
phase à l’origine soit nulle pour cette grandeur.
Pour arranger la représentation graphique, on va choisir i(t) comme grandeur référence en phase. On a donc i(t) = I m cos(ωt). Alors,
e(t) = E cos(ωt − ϕ).
di
La loi des mailles dans le circuit donnait : uC (t) + Ri(t) + L = e(t).
dt
II.2.b. Tracé des vecteurs

Il s’agit maintenant de représenter chacune des tensions avec son vecteur de FRESNEL et d’en déduire I m et ϕ géométriquement.
On obtient deux cas, en fonction de l’amplitude de uL comparativement à celle de uC .


Terme Nom du vecteur Norme Angle % hor uL

→ 1 −
→ −

uC uC Im −90◦ →e
− uL −

ωC uR uR


uR = Ri uR RI m 0◦
di O O

→ −
→ −

uL = L uL ωL I m 90◦ uC e
dt

→ −

e(t) e E −ϕ uC
(a) (b)

1 1
• Dans le cas (a) I m < ωL I m soit ω2 > = ω20 soit ω > ω0
ωC LC

3
Signaux Physiques : Chapitre 11 4/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

1 1
• Dans le cas (b) I m > ωL I m soit ω2 < = ω20 soit ω < ω0
ωC LC

II.2.c. Résolution

−→
L’angle (Ox, e ) est −ϕ. On voit donc que dans le cas (a), −ϕ ∈ 0; π2 et dans le cas (b), −ϕ ∈ − π2 ; 0 .
   
Signe de ϕ

Premier résultat Nécessairement, si ω > ω0 , alors ϕ ∈ [− π2 ; 0]. De même, si ω < ω0 , alors ϕ ∈ [0; π2 ].

Valeur de ϕ Pour trouver ϕ, il faut appliquer une formule de trigonométrie :


→ − → −

uL + uC e

−ϕ −

uR


uR
O O −ϕ


→ − → −

uL + uC e
(a) (b)


1
−→ −→
u L + u C ωC − ωL

L 2
On obtient tan(|ϕ|) = = = ω0 − ω2
−→ R Rω
u R
L 
Dans le cas (a), comme dans le cas (b), on obtient alors tan ϕ = ω20 − ω2 .

 ‹
Q 
Soit ϕ = arctan ω20 − ω2
ωω0

Valeur de I m En utilisant le théorème de Pythagore, on doit avoir :

‹2
→ 2 −
2 2
1

−→ − → −

uL + uC + uR = e ⇔ − ωL I 2m + R2 I 2m = E 2
ωC

E2 E
On obtient : I 2m = ‹2 soit I m = v
1
 ‹2
1

R2 + − ωL
t
R +
2 − ωL
ωC ωC

C Eωω20
En remplaçant par Q et ω0 : Im = v
ω2 ω20
u
(ω − ω20 )2 +
t
Q2

4
Signaux Physiques : Chapitre 11 5/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

II.3. Obtention de l’amplitude complexe

On peut retrouver les mêmes résultats en analysant le circuit avec la notation complexe. On notera i(t) = I m e jωt le courant complexe, et
e(t) = Ee jωt la tension complexe imposée.
Deux possibilités : on part de l’équation différentielle et on utilise la notation complexe, où on part du circuit électrique, et on utilise un
diviseur de tension.

II.3.a. Obtention à partir du circuit

Repartons du circuit avec les notations complexes et les impédances complexes


On cherche le courant : on calcule d’abord l’impédance équivalente du cir-
cuit.
R j Lω 1
Z eq = + R + j Lω
jCω

e
e(t) 1/ jCω Avec la loi d’Ohm généralisée i=
Z eq
i
E
D’où Im = 1
jCω + R + j Lω
Que l’on peut mettre sous la forme :

jωC E
Im =
1 + jRCω + −LCω2

II.3.b. Obtention à partir de l’équation différentielle

d2 i ω0 di de
On a : + + ω20 i = Cω20
dt 2 Q dt dt

Transformons les dérivées à l’aide de la notation complexe :

ω0
( jω)2 i + jω i + ω20 i = jCωω20 e
Q

En simplifiant par e jωt , on a :

ω0
• ˜
I m ω20 − ω2 + jω = jCωω20 E
Q

jCωω20 E
Soit Im = ω0
ω20 − ω2 + jω
Q

On peut mettre cette équation sous une forme simplifiée :

jCωE
Im = ‹2
ω j ω

1− +
ω0 Q ω0

On retrouve l’équation précédente.

Remarque : Lien avec la transformée de Laplace

On retrouve l’écriture des fonctions de transfert en S.I. mais avec la variable jω (transformée de FOURIER) plutôt que p (transformée
de LAPLACE). En sciences physiques, on étudie seulement le régime permanent en réponse à une excitation sinusoïdale, et seule la
partie complexe de p (que l’on note jω) a un intérêt. La partie réelle concerne l’étude du transitoire.

5
Signaux Physiques : Chapitre 11 6/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

II.3.c. Obtention de ϕ

La grandeur ϕ est le déphasage entre i(t) et e(t). Elle est contenue dans I m = I m e jϕ

On a donc ϕ = arg(I m )

Important : Argument d’un nombre complexe

En physique, ϕ ∈ [−π; π]. Pour déterminer ϕ, il faut différencier les cas

ℑ(I m )
‚ Œ
• Soit ℜ(I m ) > 0 et alors ϕ = arctan
ℜ(I m )

ℑ(I m )
‚ Œ
• Soit ℜ(I m ) < 0 et alors ϕ = π + arctan
ℜ(I m )

1. Réécrivons I m :

ω 2 j ω ω 2
   ‹ 
C E ω2
 ‹ 
jCωE 1 − − jCωE 1 −
ω0 Q ω0 Q ω0 ω0
Im =  ‹2 2  ‹2 =  ‹2 2  ‹2 +  ‹2 2 
ω 1 ω ω 1 ω ω 1 ω 2
   ‹
1− + 1− + 1− +
ω0 Q ω0 ω0 Q ω0 ω0 Q ω0

2. On a toujours la partie réelle positive, quelque soit ω, donc toujours ϕ ∈ [− π2 ; π2 ]


3. Ainsi
‹2  
ω
  
CωE 1 −
ℑ(I m )
‚ Œ
ω0
 = arctan Q ω0 1 − ω
 
   ‹2 
ϕ = arctan = arctan 
ℜ(I )m
 CE ω 2  ω ω0
Q ω0

On a donc

ω0 ω
  ‹‹
ϕ = arctan Q −
ω ω0

On retrouve le résultat de la méthode de FRESNEL

II.3.d. Obtention de I m

Pour obtenir I m il suffit de prendre le module de I m :





jCωE
I m = ‹2
ω j ω

1 − +

ω0 Q ω0

CωE
Im = v
‹ 2 
ω 2 1 ω 2
u  ‹
+
t
1−
ω0 Q ω0

En multipliant par ω20 en haut et en bas, on retrouve :

C Eωω20
Im = v
ω2 ω20
u
(ω2 − ω20 )2 +
t
Q2

6
Signaux Physiques : Chapitre 11 7/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

II.4. Étude de ϕ(ω)


II.4.a. Pulsation réduite
ω
Pour étudier ϕ(ω), on va introduire une pulsation réduire x = .
ω0

1
  ‹‹
On a alors : ϕ = arctan Q −x
x

II.4.b. Valeurs à HF et BF

Quelque soit le facteur de qualité Q,


π
• Lorsque ω → 0, on a ϕ → + . (le courant est en quadrature avance de phase sur la tension e(t))
2
π
• Lorsque ω → +∞, on a ϕ → − . (le courant est en quadrature retard de phase sur la tension e(t))
2

II.4.c. Courbes

Numériquement, on obtient la courbe suivante :

π
2 Q=5
Q = 0, 5
Q = 0, 05
x
0
ϕ

0.1 1 10 100

π

2

Lorsque ω < ω0 , le courant est en avance de phase par rapport à l’excitation du générateur de tension. Si on augmente la fréquence
d’excitation, on va arriver à des signaux en phase lorsque ω = ω0 , puis en augmentant encore ω > ω0 , le courant va être en retard de
phase par rapport au générateur.

II.5. Étude de I m (ω)


II.5.a. Pulsation réduite
ω
Pour étudier I m (ω), on va introduire la même pulsation réduire x = .
ω0

Cω0 x E
On a alors : Im = v
t x2
(1 − x 2 )2 +
Q2

II.5.b. Valeurs à HF et BF

Quelque soit Q, C, E, ω0 ,

• Lorsque ω → 0, on a I m → 0. (le courant est nul lorsque l’on a des BF : normal, le condensateur est comme un interrupteur ouvert
!)
Cω0 E x
• Lorsque ω → +∞, on a I m ∼ → 0. (le courant est nul lorsque l’on a des HF : normal, la bobine est comme un interrupteur
x2
ouvert !)

II.5.c. En x = 1

Lorsque ω = ω0 , I m admet un maximum (cela se démontre en prenant la dérivée...)

On obtient alors I m,max = Cω0 EQ

Ainsi, plus le facteur de qualité est élevé, plus l’amplitude maximale atteignable par le courant (en ω = ω0 ) est grande.

7
Signaux Physiques : Chapitre 11 8/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

Définition : Résonance

On parle de résonance pour une grandeur forcée par une excitation sinusoïdale, lorsque l’on peut atteindre un maximum d’amplitude
(ou de valeur efficace) de cette grandeur en une pulsation ωr réelle et non nulle.
ωr est alors la pulsation de résonance. Lorsqu’il y a résonance, plus Q est élevé, plus l’amplitude maximale atteignable est impor-
tante.

II.5.d. Courbes

Numériquement, on obtient les courbes suivantes :

Q=5
Q = 0, 5
Q = 0, 05
Im

x
0.1 1 10 100

II.5.e. Bande de résonance et acuité

Définition : Bande de résonance

On définit la bande de résonance ∆ω (par analogie avec la bande passante – cf. chapitre S11), comme la gamme de fréquence /
S m,max
de pulsation pour laquelle la grandeur S m étudiée est plus grande que p .
2

C Eωω20Q
On a montré que I m = q . La valeur maximale de I m est atteinte en ω = ω0 = ωr , pulsation de résonance ici.
Q2 (ω2 − ω20 )2 + ω2 ω20

C Eωω20Q C Eω0Q I m,max Cω0 EQ


• Il faut résoudre : I m = q =v = p = p
Q2 (ω2 − ω0 )2 + ω2 ω0
2 2
t Q (ω − ω0 )
u 2 2 2 2 2 2
+1
ω2 ω 0
2

Q2 (ω2 − ω20 )2 ω0
Cela correspond à = 1 ⇔ Q(ω2 − ω20 ) = ±ωω0 ⇔ ω2 ∓ ω − ω20 = 0
ω2 ω20 Q

• On a 4 Solutions :

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Signaux Physiques : Chapitre 11 9/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

v
t ω0
u 2
+ 4ω20
ω0 Q2 ω0 p  ω0 p 
ω1,± = ± = 1 ± 1 + 4Q2 et ω2,± = − 1 ± 1 + 4Q2
2Q 2 2Q 2Q
ω0 p  ω0 p 
Parmi celles-ci, seules deux sont positives :ω1,+ = 1 + 1 + 4Q2 et ω2,− = − 1 − 1 + 4Q2
2Q 2Q
• La bande de résonance est donc :
ω0
∆ω = ω1,+ − ω2,− =
Q

Important : Facteur de qualité et acuité de la résonance

Le facteur de qualité Q est défini pour un système du deuxième ordre étudié en intensité/vitesse comme le rapport entre la fréquence
de résonance et la bande passante / bande de résonance :

ωr
Q=
∆ω

Plus Q est grand, plus la bande de résonance est restreinte, on dit que l’acuité de la résonance est plus importante.

Remarque : Lecture sur un graphique

En repérant la bande de résonance et la pulsation de résonance sur un graphique de résonance en intensité/vitesse, on a donc accès
à

• la pulsation propre qui est la pulsation de résonance

• le facteur de qualité, en divisant la pulsation propre par la largeur de la bande de résonance

Remarque : Avec Fresnel



→ − →
Dans un diagramme de Fresnel, la résonance en intensité se retrouve au moment où le vecteur représentant uC + uL s’annule ! Le
déphasage de i(t) par rapport à e(t) devient alors nul.

III. Résonance en élongation/tension : résultats principaux


III.1. Principe de l’étude
Cette fois-ci on étudie les valeurs de l’élongation X ou de la tension aux bornes du condensateur uC , pour une amplitude d’excitation
donnée, en fonction de la fréquence d’excitation.
Ici, encore, on va s’intéresser aux principaux résultats pour le circuit RLC série, mais cela est aisément transposable dans le cadre de
l’oscillateur mécanique amorti.
On écrit ici, car les systèmes sont linéaires :

uc (t) = U m cos(ωt + ϕ)

III.2. Obtention de l’amplitude complexe


Expression de uC On montre, en passant par la notation complexe, que la grandeur complexe uc peut s’écrire :

E
uc = ‹2
ω j ω

1− +
ω0 Q ω0

avec les notations précédentes de ω0 et Q.

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Signaux Physiques : Chapitre 11 10/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

III.3. Étude de ϕ(ω)


ω
Avec la pulsation réduite x = , on obtient les graphiques suivants :
ω0

x
0 Q=5
0.1 1 10 100
Q = 0, 5
Q = 0, 05
π

ϕ

−π

Aux basses fréquences, uC (t) est en phase avec e(t), alors qu’aux hautes fréquences uC (t) est en opposition de phase par rapport à e(t).
Pour ω = ω0 , les deux signaux sont en quadrature de phase (e(t) est en avance sur uC (t).

III.4. Étude de U m (ω)


III.4.a. Résultats attendus à HF et BF. Valeur à la pulsation propre.

Lorsque ω → 0, à Basses fréquences, U m = E : on a donc l’intégralité du signal e(t) aux bornes du condensateur.
Lorsque ω → ∞, à hautes fréquences, U m → 0 : la tension devient nulle aux bornes du condensateur.
L’amplitude à la pulsation propre est égale à Q fois l’amplitude à très basse fréquence.

III.4.b. Courbes
ω
On obtient le jeu de courbes suivantes avec la pulsation réduite x =
ω0

Q=5
Q=1
p
Q = 1/ 2
Q = 0, 5
Q = 0, 05
Um

x
0.1 1 10 100

p
Sur ce jeu de figures, on voit que la frontière résonance est pour Q ≈ 1/ 2. Plus Q augmente, plus la pulsation de résonance augmente
et tend vers 1.

III.4.c. Condition de présence d’une résonance ?

10
Signaux Physiques : Chapitre 11 11/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

Important : Résonance en élongation

1
La résonance en élongation/tension n’est possible que si Q > p , sinon il n’y a pas de résonance.
2
La pulsation de résonance n’est pas égale à ω0 quelque soit Q.
v
t 1
On a ωr = ω0 1 −
2Q2

III.4.d. Facteur de qualité très grand

1
Lorsque le facteur de qualité est suffisamment grand devant , on retrouve des résultats similaires à ceux d’une résonance en inten-
2
sité/vitesse :
v
1 t 1
Déja, lorsque Q  , ωr = ω0 1 − ≈ ω0 pulsation propre (comme dans la résonance en intensité)
2 2Q2
ω0
De plus, on a tracé ci-dessous la bande passante ∆ω et en fonction de Q :
Q

∆ω ωr
ω0
ω0 /Q

ω0
2
ω0

ωr et ω0
Q
∆ω et

ω0

Q Q
0
1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5

Important : Comportement pour un haut facteur de qualité

1 ω
Pour Q  , la résonance est telle que Q ≈ r et ωr ≈ ω0
2 ∆ω
La lecture de Q et ω0 peut se faire alors de la même façon que dans le cas d’une résonance en intensité.

IV. Bilan : résonance en élongation-tension /vitesse-courant

Définition : Type de résonance

11
Signaux Physiques : Chapitre 11 12/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.

Un oscillateur amorti régi par une équation linéaire à coefficients constants du premier ordre est dit étudié “en élongation” ou “en
tension” si l’amplitude complexe étudiée peut se mettre sous la forme

S0
Sm =
ω ω2
1+ j − 2
ω 0 Q ω0

Un oscillateur amorti régi par une équation linéaire à coefficients constants du premier ordre est dit étudié “en vitesse” ou “en
courant” si l’amplitude complexe étudiée peut se mettre sous la forme

ω
jS0
ω0
Sm =
ω ω2
1+ j − 2
ω 0 Q ω0

Pulsation de réso- Déphasage



Type de résonance Résonance Valeurs de S m Bande passante

nance en ω0
ω0 ω0
1 Non nul en 0, nul en +∞ < ω0 . Tend vers ω0 > . Tend vers
En élongation/tension Si Q > p Q Q −π/2
2 S m (ω0 ) = QS m (0) à haut Q. à haut Q.
ω0
En vitesse/intensité Toujours Nul en 0, nul en +∞ ω0 . . 0
Q

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