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– Pulsation de résonance.
– Bande de résonance.
– Résonance en tension/élongation – Résonance en intensité/vitesse.
• Contenu disciplinaire
• Compétences expérimentales
1
Signaux Physiques : Chapitre 11 2/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
−
→
g −→ −→
La masse est soumise à une force de frottement fluide f = −hẋ e x .
Le ressort est de raideur k, de longueur à vide l0 .
M Le point A où est attaché le ressort est mis en mouvement par un dispositif non
•
A précisé (vibration d’une table, . . . ) de manière sinusoïdale : x A (t) = Am cos(ωt)
−
→ En posant X (t) = x(t)−l0 , déterminer l’équation différentielle régissant la fonction
ey X : t → X (t).
0 −
→
ex x
−−→ −→ −→ −
→
• F rap = −k(l(t) − l0 ) e x = −k(x(t) − x A (t) − l0 ) e x = [−kX (t) + kAm cos(ωt)] e x
−
→ dx −
→ dX −
→
• f = −h e x = −h ex
dt dt
−
→
PFD sur e x
d2 x d2 X dX
m = m = −kX (t) + kAm cos(ωt) − h
dt 2 dt 2 dt
d2 X h dX k k
2
+ + X = Am cos(ωt)
dt m dt m m
d2 X ω0 dX
+ + ω20 X = ω20 Am cos(ωt)
dt 2 Q dt
En imposant une tension sinusoïdale dans le circuit, cela revient à imposer un courant sinusoïdal à la même pulsation, vu que les
dipôles du circuit sont linéaires.
De même, en mécanique, on impose également une vitesse sinusoïdale au point A en imposant une position sinusoïdale...
2
Signaux Physiques : Chapitre 11 3/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
I.3. Analogies
Impédance Condensateur
Intensité du
Electrique Tension U électrique Résistance Z R = R 1 Bobine Z L = j Lω
courant I ZC =
Z = U/I jωC
Impédance
Vitesse V = k Dérivée de qté de
Mécanique Force F mécanique Frottement Z f = λ Ressort Z r =
jωX jω mvt Z in = jmω
Z = −F /V
À partir de ce point on s’intéressera uniquement aux circuits RLC mais la modélisation est équivalente pour un oscillateur mécanique
amorti.
i(t) = I m cos(ωt + ϕ)
Notre but consiste à étudier I m (ω) (et éventuellement le déphasage ϕ en fonction de ω) à E fixé. Le but est de savoir, pour quelle pulsation
on aura le plus grand courant dans le circuit.
Au besoin, on pourra donc écrire l’équation différentielle sur i(t) dans le circuir RLC:
d2 i ω0 di d
+ + ω20 i = Cω20 E (cos(ωt))
dt 2 Q dt dt
Pour résoudre ce problème, comme les signaux sont tous synchrones, on peut utiliser la notation complexe ou la construction de FRESNEL.
En général on part du circuit directement et on utilise l’une ou l’autre des méthodes, mais on peut aussi en complexe partir de l’équation
différentielle.
Pour utiliser la construction de Fresnel, il faut fixer la grandeur – origine des phases, c’est-à-dire l’origine des temps choisi t tel que la
phase à l’origine soit nulle pour cette grandeur.
Pour arranger la représentation graphique, on va choisir i(t) comme grandeur référence en phase. On a donc i(t) = I m cos(ωt). Alors,
e(t) = E cos(ωt − ϕ).
di
La loi des mailles dans le circuit donnait : uC (t) + Ri(t) + L = e(t).
dt
II.2.b. Tracé des vecteurs
Il s’agit maintenant de représenter chacune des tensions avec son vecteur de FRESNEL et d’en déduire I m et ϕ géométriquement.
On obtient deux cas, en fonction de l’amplitude de uL comparativement à celle de uC .
−
→
Terme Nom du vecteur Norme Angle % hor uL
−
→ 1 −
→ −
→
uC uC Im −90◦ →e
− uL −
→
ωC uR uR
−
→
uR = Ri uR RI m 0◦
di O O
−
→ −
→ −
→
uL = L uL ωL I m 90◦ uC e
dt
−
→ −
→
e(t) e E −ϕ uC
(a) (b)
1 1
• Dans le cas (a) I m < ωL I m soit ω2 > = ω20 soit ω > ω0
ωC LC
3
Signaux Physiques : Chapitre 11 4/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
1 1
• Dans le cas (b) I m > ωL I m soit ω2 < = ω20 soit ω < ω0
ωC LC
II.2.c. Résolution
−→
L’angle (Ox, e ) est −ϕ. On voit donc que dans le cas (a), −ϕ ∈ 0; π2 et dans le cas (b), −ϕ ∈ − π2 ; 0 .
Signe de ϕ
Premier résultat Nécessairement, si ω > ω0 , alors ϕ ∈ [− π2 ; 0]. De même, si ω < ω0 , alors ϕ ∈ [0; π2 ].
−
→ − → −
→
uL + uC e
−ϕ −
→
uR
−
→
uR
O O −ϕ
−
→ − → −
→
uL + uC e
(a) (b)
1
−→ −→
u L + u C
ωC − ωL
L 2
On obtient tan(|ϕ|) =
= = ω0 − ω2
−→
R Rω
u R
L
Dans le cas (a), comme dans le cas (b), on obtient alors tan ϕ = ω20 − ω2 .
Rω
Q
Soit ϕ = arctan ω20 − ω2
ωω0
2
→
2
−
2
2
1
−→ − →
−
→
uL + uC
+
uR
=
e
⇔ − ωL I 2m + R2 I 2m = E 2
ωC
E2 E
On obtient : I 2m = 2 soit I m = v
1
2
1
R2 + − ωL
t
R +
2 − ωL
ωC ωC
C Eωω20
En remplaçant par Q et ω0 : Im = v
ω2 ω20
u
(ω − ω20 )2 +
t
Q2
4
Signaux Physiques : Chapitre 11 5/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
On peut retrouver les mêmes résultats en analysant le circuit avec la notation complexe. On notera i(t) = I m e jωt le courant complexe, et
e(t) = Ee jωt la tension complexe imposée.
Deux possibilités : on part de l’équation différentielle et on utilise la notation complexe, où on part du circuit électrique, et on utilise un
diviseur de tension.
e
e(t) 1/ jCω Avec la loi d’Ohm généralisée i=
Z eq
i
E
D’où Im = 1
jCω + R + j Lω
Que l’on peut mettre sous la forme :
jωC E
Im =
1 + jRCω + −LCω2
d2 i ω0 di de
On a : + + ω20 i = Cω20
dt 2 Q dt dt
ω0
( jω)2 i + jω i + ω20 i = jCωω20 e
Q
ω0
I m ω20 − ω2 + jω = jCωω20 E
Q
jCωω20 E
Soit Im = ω0
ω20 − ω2 + jω
Q
jCωE
Im = 2
ω j ω
1− +
ω0 Q ω0
On retrouve l’écriture des fonctions de transfert en S.I. mais avec la variable jω (transformée de FOURIER) plutôt que p (transformée
de LAPLACE). En sciences physiques, on étudie seulement le régime permanent en réponse à une excitation sinusoïdale, et seule la
partie complexe de p (que l’on note jω) a un intérêt. La partie réelle concerne l’étude du transitoire.
5
Signaux Physiques : Chapitre 11 6/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
II.3.c. Obtention de ϕ
La grandeur ϕ est le déphasage entre i(t) et e(t). Elle est contenue dans I m = I m e jϕ
On a donc ϕ = arg(I m )
ℑ(I m )
• Soit ℜ(I m ) > 0 et alors ϕ = arctan
ℜ(I m )
ℑ(I m )
• Soit ℜ(I m ) < 0 et alors ϕ = π + arctan
ℜ(I m )
1. Réécrivons I m :
ω 2 j ω ω 2
C E ω2
jCωE 1 − − jCωE 1 −
ω0 Q ω0 Q ω0 ω0
Im = 2 2 2 = 2 2 2 + 2 2
ω 1 ω ω 1 ω ω 1 ω 2
1− + 1− + 1− +
ω0 Q ω0 ω0 Q ω0 ω0 Q ω0
On a donc
ω0 ω
ϕ = arctan Q −
ω ω0
II.3.d. Obtention de I m
CωE
Im = v
2
ω 2 1 ω 2
u
+
t
1−
ω0 Q ω0
C Eωω20
Im = v
ω2 ω20
u
(ω2 − ω20 )2 +
t
Q2
6
Signaux Physiques : Chapitre 11 7/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
1
On a alors : ϕ = arctan Q −x
x
II.4.b. Valeurs à HF et BF
II.4.c. Courbes
π
2 Q=5
Q = 0, 5
Q = 0, 05
x
0
ϕ
0.1 1 10 100
π
−
2
Lorsque ω < ω0 , le courant est en avance de phase par rapport à l’excitation du générateur de tension. Si on augmente la fréquence
d’excitation, on va arriver à des signaux en phase lorsque ω = ω0 , puis en augmentant encore ω > ω0 , le courant va être en retard de
phase par rapport au générateur.
Cω0 x E
On a alors : Im = v
t x2
(1 − x 2 )2 +
Q2
II.5.b. Valeurs à HF et BF
Quelque soit Q, C, E, ω0 ,
• Lorsque ω → 0, on a I m → 0. (le courant est nul lorsque l’on a des BF : normal, le condensateur est comme un interrupteur ouvert
!)
Cω0 E x
• Lorsque ω → +∞, on a I m ∼ → 0. (le courant est nul lorsque l’on a des HF : normal, la bobine est comme un interrupteur
x2
ouvert !)
II.5.c. En x = 1
Ainsi, plus le facteur de qualité est élevé, plus l’amplitude maximale atteignable par le courant (en ω = ω0 ) est grande.
7
Signaux Physiques : Chapitre 11 8/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
Définition : Résonance
On parle de résonance pour une grandeur forcée par une excitation sinusoïdale, lorsque l’on peut atteindre un maximum d’amplitude
(ou de valeur efficace) de cette grandeur en une pulsation ωr réelle et non nulle.
ωr est alors la pulsation de résonance. Lorsqu’il y a résonance, plus Q est élevé, plus l’amplitude maximale atteignable est impor-
tante.
II.5.d. Courbes
Q=5
Q = 0, 5
Q = 0, 05
Im
x
0.1 1 10 100
On définit la bande de résonance ∆ω (par analogie avec la bande passante – cf. chapitre S11), comme la gamme de fréquence /
S m,max
de pulsation pour laquelle la grandeur S m étudiée est plus grande que p .
2
C Eωω20Q
On a montré que I m = q . La valeur maximale de I m est atteinte en ω = ω0 = ωr , pulsation de résonance ici.
Q2 (ω2 − ω20 )2 + ω2 ω20
Q2 (ω2 − ω20 )2 ω0
Cela correspond à = 1 ⇔ Q(ω2 − ω20 ) = ±ωω0 ⇔ ω2 ∓ ω − ω20 = 0
ω2 ω20 Q
• On a 4 Solutions :
8
Signaux Physiques : Chapitre 11 9/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
v
t ω0
u 2
+ 4ω20
ω0 Q2 ω0 p ω0 p
ω1,± = ± = 1 ± 1 + 4Q2 et ω2,± = − 1 ± 1 + 4Q2
2Q 2 2Q 2Q
ω0 p ω0 p
Parmi celles-ci, seules deux sont positives :ω1,+ = 1 + 1 + 4Q2 et ω2,− = − 1 − 1 + 4Q2
2Q 2Q
• La bande de résonance est donc :
ω0
∆ω = ω1,+ − ω2,− =
Q
Le facteur de qualité Q est défini pour un système du deuxième ordre étudié en intensité/vitesse comme le rapport entre la fréquence
de résonance et la bande passante / bande de résonance :
ωr
Q=
∆ω
Plus Q est grand, plus la bande de résonance est restreinte, on dit que l’acuité de la résonance est plus importante.
En repérant la bande de résonance et la pulsation de résonance sur un graphique de résonance en intensité/vitesse, on a donc accès
à
uc (t) = U m cos(ωt + ϕ)
E
uc = 2
ω j ω
1− +
ω0 Q ω0
9
Signaux Physiques : Chapitre 11 10/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
x
0 Q=5
0.1 1 10 100
Q = 0, 5
Q = 0, 05
π
−
ϕ
−π
Aux basses fréquences, uC (t) est en phase avec e(t), alors qu’aux hautes fréquences uC (t) est en opposition de phase par rapport à e(t).
Pour ω = ω0 , les deux signaux sont en quadrature de phase (e(t) est en avance sur uC (t).
Lorsque ω → 0, à Basses fréquences, U m = E : on a donc l’intégralité du signal e(t) aux bornes du condensateur.
Lorsque ω → ∞, à hautes fréquences, U m → 0 : la tension devient nulle aux bornes du condensateur.
L’amplitude à la pulsation propre est égale à Q fois l’amplitude à très basse fréquence.
III.4.b. Courbes
ω
On obtient le jeu de courbes suivantes avec la pulsation réduite x =
ω0
Q=5
Q=1
p
Q = 1/ 2
Q = 0, 5
Q = 0, 05
Um
x
0.1 1 10 100
p
Sur ce jeu de figures, on voit que la frontière résonance est pour Q ≈ 1/ 2. Plus Q augmente, plus la pulsation de résonance augmente
et tend vers 1.
10
Signaux Physiques : Chapitre 11 11/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
1
La résonance en élongation/tension n’est possible que si Q > p , sinon il n’y a pas de résonance.
2
La pulsation de résonance n’est pas égale à ω0 quelque soit Q.
v
t 1
On a ωr = ω0 1 −
2Q2
1
Lorsque le facteur de qualité est suffisamment grand devant , on retrouve des résultats similaires à ceux d’une résonance en inten-
2
sité/vitesse :
v
1 t 1
Déja, lorsque Q , ωr = ω0 1 − ≈ ω0 pulsation propre (comme dans la résonance en intensité)
2 2Q2
ω0
De plus, on a tracé ci-dessous la bande passante ∆ω et en fonction de Q :
Q
∆ω ωr
ω0
ω0 /Q
ω0
2
ω0
ωr et ω0
Q
∆ω et
ω0
Q Q
0
1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
1 ω
Pour Q , la résonance est telle que Q ≈ r et ωr ≈ ω0
2 ∆ω
La lecture de Q et ω0 peut se faire alors de la même façon que dans le cas d’une résonance en intensité.
11
Signaux Physiques : Chapitre 11 12/12 Oscillateur en régime sinusoïdal forcé.
Un oscillateur amorti régi par une équation linéaire à coefficients constants du premier ordre est dit étudié “en élongation” ou “en
tension” si l’amplitude complexe étudiée peut se mettre sous la forme
S0
Sm =
ω ω2
1+ j − 2
ω 0 Q ω0
Un oscillateur amorti régi par une équation linéaire à coefficients constants du premier ordre est dit étudié “en vitesse” ou “en
courant” si l’amplitude complexe étudiée peut se mettre sous la forme
ω
jS0
ω0
Sm =
ω ω2
1+ j − 2
ω 0 Q ω0
12