Chap1 Vibration Longitudinales

Chapitre I Vibrations longitudinales
I.1 Introduction
Une poutre est sollicitée en traction simple (ou en compression simple ) lorsq’elle est soumise à
deux forces directement opposées,appliquées au centre de surface des sections exterme et qui
tendent à l’allonger (à la comprimer en cas de compression )[3].
L’objectif de ce chapitre est de déterminer les fréquences naturelles d’une barre engendrées par les
déplacements longitudinaux (c’est à dire le long de l’axe neutre de la poutre ), ce qui correspond,
ainsi, à une excitation dans l’axe de la poutre.
I.2 Vibrations longitudinales libres

Considérons une barre de longueur L et de section transversale constante S.
Figure I.1 : Barre de longueurL
Figure I.2 : élément d’une barre.
Prenons un petit élément de la barre d’une épaisseur dx (voir figure I.2). La deuxième loi de
Newton, nous permet d’écrire :
𝝏𝟐 𝒖(𝒙,𝒕)
𝝆 𝑺 𝒅𝒙 = 𝑵 + 𝒅𝑵 − 𝑵 (1.1)
𝝏𝒕𝟐
2
Avec:
 𝝆 : masse volumique de la barre,

 𝑺 : section droite de la barre,
 𝒖(𝒙, 𝒕) : déplacement d’ensemble dans la direction longitudinale de chaque
section droite à l’abscice x et à l’instant t.
 𝑵 et𝒅𝑵 : efforts axiaux.
Après simplification l’équation (1.1) devient :
𝝏𝟐 𝒖(𝒙,𝒕)
𝝆 𝑺 𝒅𝒙 = 𝒅𝑵 (1.2)
𝝏𝒕𝟐
La déformation ε à une position x est donnée par la relation suivante [Crandall 99] :
𝝏𝒖
𝜺= (1.3)
𝝏𝒙
En appliquant la loi de Hooke, on obtient la relation suivante ;

𝝏𝒖
𝑵=𝑬𝑺 (1.4)
𝝏𝒙
Où
𝑬 : Module de young.
Si on dérive l’équation (1.4), on trouve :
𝝏𝟐 𝒖
𝒅𝑵 = 𝑬 𝑺 𝒅𝒙 (1.5)
𝝏𝒙𝟐
On remplace (1.5) dans (1.2)
𝝏𝟐 𝒖 𝝏𝟐 𝒖
𝝆 𝑺 𝒅𝒙 =𝑬𝑺 𝒅𝒙 (1.6)
𝝏𝒕𝟐 𝝏𝒙𝟐
Pour une section constante, cette relation se simplifier à la relation suivante :
𝝏𝟐 𝒖 𝑬 𝝏𝟐 𝒖
= 𝝆 𝝏𝒙𝟐 (1.7)
𝝏𝒕𝟐
Finalement, l’équation de propagation des ondes longitudinales, s’écrit comme suit :
𝝏𝟐 𝒖(𝒙,𝒕) 𝟏 𝝏𝟐 𝒖(𝒙,𝒕)
− 𝒄𝟐 =𝟎 (1.8)
𝝏𝒙𝟐 𝑳 𝝏𝒕𝟐
𝑬
avec 𝒄𝑳 est la vitesse de propagation des ondes longitudinales (𝒄𝑳 = √𝝆).
La solution de l’équation aux dérivées partielles (1.8), est obtenue par séparation de variables, ainsi
on pose :
3
𝒖(𝒙, 𝒕) = 𝒈(𝒙) ∗ 𝒉(𝒕) (1.9)
En remplaçant (1.9) dans (1.8), on obtient :
𝟏 𝝏𝟐 𝒉(𝒕) 𝟏 𝝏𝟐 𝒈(𝒙)
= 𝒄𝟐𝑳 𝒈(𝒙) = 𝒄𝒐𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 = −𝝎𝟐 (1.10)
𝒉(𝒕) 𝝏𝒕𝟐 𝝏𝒙𝟐
L’équation (1.10) peut se mettre sous la forme suivante :
𝝏𝟐 𝒈(𝒙) 𝝎𝟐
+ 𝒈(𝒙) = 𝟎
𝝏𝒙𝟐 𝒄𝟐𝑳
(1.11)
𝝏𝟐 𝒉(𝒕)
+ 𝝎𝟐 𝒉(𝒕) = 𝟎
{ 𝝏𝒕𝟐
Les solutions du système (1.11) sont :

𝝎 𝝎
𝒈(𝒙) = 𝜶 𝒄𝒐𝒔 (𝑪 𝒙) + 𝜷 𝒔𝒊𝒏(𝑪 𝒙)
𝑳 𝑳
{ (1.12)
𝒉(𝒕) = 𝑨 𝒄𝒐𝒔(𝝎 𝒕) + 𝑩 𝒔𝒊𝒏(𝝎 𝒕)
𝜶, 𝜷, 𝑨 𝒆𝒕 𝑩:Sont des constantes qui dépendent des conditions aux limites.
I.3. Fréquences naturelles
Pour tous les cas étudiés dans ce travail afin de vérifier les expressions trouvées, nous allons
calculer, analytiquement, les cinq premières fréquences naturelles d’une poutre de :
 Longeur =1m ,
 Module de Young=210 GPa ;
 Masse volumique =7850 kg/m3.
 Coefficient de poisson =0.3
 Section carrée (0.1*0.1 m2)
Et les comparer à celles trouvés par le code de calcul par éléments finis ABAQUS.
Figure I.3 : Modélisation de la barre Encastrée-Libre sous Abaqus.
I.3.1. barre encastrée-libre (E-L)

4
Dans ce cas, les conditions aux limites sont [5] :
 Déplacement nul à l’extimité encastrée ;

 Contrainte nulle à l’extrimité libre.
Ainsi :
𝒈(𝟎) = 𝜶 = 𝟎
{ (1.13)
𝝎 𝝎
𝒈̇ (𝑳) = 𝜷 𝒄𝒐𝒔 (𝑪 𝑳) = 𝟎
𝑪𝑳 𝑳
La résolution de la deuxième équation du système (1.13), permet d’obtenir les pulsations naturelles,
qui ont l’expression suivante :
(𝟐𝒏−𝟏) 𝝅 𝑬
𝝎𝒏 = √𝝆 (1.14)
𝑳 𝟐
D’où les fréquences naturelles :
𝝎𝒏 (𝟐𝒏−𝟏) 𝑬
𝒇𝒏 = = √𝝆 (1.15)
𝟐𝝅 𝟒𝑳
Le tableau 1.1 compare les cinq premières fréquences naturelles obtenues par Matlab à celles
trouvées par Abaqus. On constate que les valeurs sont presque semblables.
Tableau 1.1 : Comparaison des résultats obtenus pour une barre E.L.
Ordre 𝒇𝟏 𝒇𝟐 𝒇𝟑 𝒇𝟒 𝒇𝟓
Fréquences Matlab 1293.048 3879.145 6465.242 9051.339 11637.436
naturelles (Hz) Abaqus 1293.0 3879.1 6464.8 9050.2 11635
I.3.2. barre encastrée-encastrée (E-E)
Ce cas est marqué par un déplacement nul aux deux extrémités, Ainsi :
𝒈(𝟎) = 𝜶 = 𝟎
{ (1.16)
𝝎
𝒈(𝑳) = 𝜷 𝒔𝒊𝒏 (𝑪 𝑳) = 𝟎
𝑳
La résolution de (1.16) conduit au résultat suivant :
𝒏 𝝅 𝑬
𝝎𝒏 = √𝝆 (1.17)
𝑳
5
𝒏 𝑬
𝒇𝒏 = 𝟐𝑳 √𝝆 (1.18)
Les valeurs analytiques trouvées sont très proches des valeurs numériques, comme c’est indiqué sur
le tableau 1.2.
Tableau 1.2 : Comparaison des résultats obtenus pour une barre E.E.
naturelles (Hz) Abaqus 2886.1 5172.0 7757.6 10343 12927
I.3.3. barre libre-libre (L-L)
Les deux extrémités de la barre ne sont soumises à aucune contrainte, Ainsi :
𝒈̇ (𝟎) = 𝜷 = 𝟎
{ (1.19)
𝝎 𝝎
𝒈̇ (𝑳) = − 𝑪 𝜶 𝒔𝒊𝒏 (𝑪 𝑳) = 𝟎
𝑳 𝑳
La deuxième équation du système de (1.19) a les deux solutions :
𝝎=𝟎
{ 𝒐𝒖 (1.20)
𝝎
𝒔𝒊𝒏 (𝑪 𝑳) = 𝟎
𝑳
Ainsi, les pulsations naturelles ont l’expression suivante
(𝒏−𝟏) 𝝅 𝑬
𝝎𝒏 = √𝝆 (1.21)
𝑳
𝒏−𝟏 𝑬
𝒇𝒏 = √𝝆 (1.22)
𝟐𝑳
Tableau 1.3 : Comparaison des résultats obtenus pour une barre L.L.
Fréquences Matlab 0 2886.097 5172.194 7758.291 10344.388
naturelles (Hz) Abaqus 0 2886.1 5172.0 7757.6 10343
Le tableau 1.3 montre clairement que les résultats trouvés sont comparables à celle données par
Abaqus.
I.3.4. barre encastrée-ressort (E-R)
Les conditions aux limites correspondant à cette situation sont les suivantes :
6

𝝏𝒖
 Extrémité fixée à un ressort de raideur K : 𝑲 𝒖 = 𝑬 𝑺 𝝏𝒙 .
Ce qui conduit au système suivant :
𝒈(𝟎) = 𝜶 = 𝟎
{ (1.23)
𝝎 𝝎 𝝎
𝑲 𝒔𝒊𝒏(𝑪 𝑳) = 𝑬 𝑺 𝒄𝒐𝒔 (𝑪 𝑳)
𝑳 𝑪𝑳 𝑳
La deuxième équation du système peut se mettre sous la forme suivante :

𝑲𝑳 𝑳 𝝎 𝝎
= 𝒄𝒐𝒕 (𝑪 𝑳)(1.24)
𝑬𝑺 𝑪𝑳 𝑳
Si on pose :
𝑪𝑳
𝝎𝒏 = 𝝀𝒏 (1.25)
𝑳
Alors :
𝑲𝑳
= 𝝀𝒏 𝒄𝒐𝒕(𝝀𝒏 )(1.26)
𝑬𝑺
Afin de résoudre l’équation non linéaire (1.26), on a utilisé la méthode de dichotomie pour calculer
les cinq premières racines positifs. Les cinq premières pulsations naturelles sont calculées à l’aide
de la relation (1.25). Identiquement, aux cas étudiés précédemment, les valeurs analytiques sont très
proches de valeurs numériques.
Tableau 1.4 : Comparaison des résultats obtenus pour une barre E.R (K= 10000 N/m).
naturelles (Hz) Abaqus 1293.0 3879.1 6464.8 9050.2 11635
I.3.5. barre encastrée-masse (E-M)
Dans ce cas les conditions aux limites sont :

𝝏𝟐 𝒖 𝝏𝒖
 Extrémité fixée à un masse ponctuelle m : −𝒎 𝝏𝒕𝟐 = 𝑬 𝑺 𝝏𝒙 .
Ainsi on obtient le système suivant :
𝒈(𝟎) = 𝜶 = 𝟎
{ (1.27)
𝒎𝝎 𝝎 𝝎
𝒔𝒊𝒏(𝑪 𝑳) = 𝑺 𝒄𝒐𝒔 (𝑪 𝑳)
𝝆 𝑪𝑳 𝑳 𝑳
7
Du système (1.27) on obtient la relation suivante :
𝒎 𝑳 𝝎 𝝎
( 𝑪 ) = 𝒄𝒐𝒕 (𝑪 𝑳)(1.28)
𝝆𝑳𝑺 𝑳 𝑳
Si on pose :
𝑪𝑳
𝝎𝒏 = 𝝀𝒏 (1.29)
𝑳
Alors :
𝒎
(𝝆 𝑳 𝑺) 𝝀𝒏 = 𝒄𝒐𝒕(𝝀𝒏 )(1.30)
La méthode de Dichotomie est utilisée pour l’identification des cinq premières racines positives de
l’équation (1.30). En injectant, les valeurs trouvées dans (1.29) on obtient les cinq premières
pulsations naturelles.
Tableau 1.5 : Comparaison des résultats obtenus pour une barre E.M (m=0.1 kg).
naturelles (Hz) Abaqus 0 1291.4 3874.1 6456.6 9038.7
Pour ce cas on constate que Abaqus donne une première fréquence nulles alors que la fréquence f n
correspond à la fréquence fn-1trouvée par le calcul analytique.

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Chapitre I Vibrations longitudinales

I.2 Vibrations longitudinales libres

Figure I.1 : Barre de longueurL

Figure I.2 : élément d’une barre.

 𝝆 : masse volumique de la barre,

Après simplification l’équation (1.1) devient :

En appliquant la loi de Hooke, on obtient la relation suivante ;

Si on dérive l’équation (1.4), on trouve :

On remplace (1.5) dans (1.2)

Pour une section constante, cette relation se simplifier à la relation suivante :

Finalement, l’équation de propagation des ondes longitudinales, s’écrit comme suit :

En remplaçant (1.9) dans (1.8), on obtient :

L’équation (1.10) peut se mettre sous la forme suivante :

Les solutions du système (1.11) sont :

𝜶, 𝜷, 𝑨 𝒆𝒕 𝑩:Sont des constantes qui dépendent des conditions aux limites.

I.3. Fréquences naturelles

Figure I.3 : Modélisation de la barre Encastrée-Libre sous Abaqus.

I.3.1. barre encastrée-libre (E-L)

 Déplacement nul à l’extimité encastrée ;

D’où les fréquences naturelles :

I.3.2. barre encastrée-encastrée (E-E)

La résolution de (1.16) conduit au résultat suivant :

D’où les fréquences naturelles :

I.3.3. barre libre-libre (L-L)

Les deux extrémités de la barre ne sont soumises à aucune contrainte, Ainsi :

La deuxième équation du système de (1.19) a les deux solutions :

Ainsi, les pulsations naturelles ont l’expression suivante

D’où les fréquences naturelles :

I.3.4. barre encastrée-ressort (E-R)

 Déplacement nul à l’extimité encastrée ;

Ce qui conduit au système suivant :

La deuxième équation du système peut se mettre sous la forme suivante :

I.3.5. barre encastrée-masse (E-M)

Dans ce cas les conditions aux limites sont :

 Déplacement nul à l’extimité encastrée ;

Ainsi on obtient le système suivant :

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