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La sélection végétale a commencé lorsque l’Homme a appris à choisir des plantes capables de
le nourrir et de nourrir son bétail. Les méthodes de sélection pratiquées par l’Homme aux
début de la domestication des plantes semblent être primitives par rapport à celles utilisées de
nos jours par les sélectionneurs. Les formes modernes de l’amélioration des plantes sont
apparues aux XIXéme siècle après un long processus d’élaboration d’une méthode de sélection.
1911. Notion de liaison génétique par Morgan. Il démontre que les gènes sont disposés de façon de
façon linéaire sur les chromosomes et que de plus, lorsqu'ils sont situés sur le même
chromosome, ils sont transmis à la descendance comme une seule unité. On dit qu'ils sont liés.
1961. Illustration des principes d'analyse des locus impliqués dans la variation des
caractères quantitatifs, par Thoday.
1964. Premières cultures de cellules sexuelles mâles chez le Datura innoxia, par G u h a
et Maheshwari. Elles ouvrent la voie à la production de plantes
haploïdes.
1975. Description de la méthode de Southern, du nom de son inventeur. Le principe de la technique
repose sur l'hybridation de l'ADN avec une sonde d'ADN marquée.
1978. Première fusions de protoplastes, par Melchers. Elles permettent de s’affranchir partiellement
de la barrière entre espèces.
1983. Premiers tabacs transgéniques obtenus en même temps par une une équipe belge et
une équipe américaine.
La biodiversité est le résultat des modifications de génome des différentes espèces au cours de
l'évolution. Ces modifications sont les mutations, de différents types. Elles se produisent
spontanément ou sous l'influence d'agents mutagènes. Elles sont généralement réparées, ou la
cellule est détruite, mais parfois elles échappent à ces systèmes et se transmettent.
La variation génétique est due aux changements dans la composition génétique, à distinguer
des différences dues aux facteurs du milieu.
variation
Ensemble des différences individuelles dues à la variabilité de la composition génétique et
(ou) du milieu influençant chaque individu. Les différences quantitatives sont exprimées par
la variance.
variation
Ensemble des différences entre individus de la même espèce dues à la variabilité de leur
composition génétiques ou du milieu dans lequel ils se sont développés.
• Notion de gène
L'amélioration de plantes se définie comme étant une évolution dirigée ou un ajustement des
plantes pour répondre mieux aux besoins de l’homme. C’est un métier qui aussi vieux que le
monde, en effet Harlan (1975) disait que l’homme s’initia à l’amélioration des plantes et à celle des
animaux dès l’instant où il prit la décision de choisir entre plusieurs individus qui se présentaient à lui
et ceci probablement pour se nourrir. Ces choix ont contribués grandement à la survie et à l’évolution
de la société humaine.
Ce travail primaire de sélection était long et imprécis, parce que non basé sur des critères reconnues
de tous. Ce métier tenait plus de l’art qui est propre à chaque “sélectionneur” que de la science. Il en
fût ainsi jusqu’à l’avènement des lois de Mendel sur l’hérédité des caractères simples, qui furent
découvertes, acceptées et appliquées dès le début du vingtième siècle, à l’amélioration des plantes.
Malgré cela, ce métier restait un art dans lequel les “sélectionneurs” cherchaient à modeler des
plantes qui ressemblent à un idéotype qui n’existait que dans leurs esprits. Les progrès fait dans le
domaine d’autres sciences telles que surtout la génétique et les statistiques ont grandement aidés à
l’évolution, de l’amélioration des plantes vers une science à part.
La sélection à ses débuts était basée surtout sur le jugement du sélectionneur et sur sa capacité
à identifier les génotypes supérieurs. De nos jours, et avec le développement
spectaculaire des sciences biologiques, la sélection végétale est devenue plus une science qu’un art,
puisqu’elle s’appuie sur les lois de la génétique et sur l’essor biotechnologique qui permettent aux
sélectionneurs de raisonner le choix des génotypes.
2- Objectifs
L’amélioration des plantes a pour but de créer de nouvelles variétés à partir de la
diversité existante. Elle consiste à croiser deux plantes choisies pour leurs c a r a c t è r e s i n t é r e s s a n t s e t
complémentaires afin de les réunir dans une seule. Par le choix des meilleures
plantes dans la descendance, les sélectionneurs aboutissent après un long travail
d ’ é p u r a t i o n s s u c c e s s i v e s à l a c r é a t i o n d ’ u n e nouvelle variété.
Les objectifs de la sélection sont nombreux. Généralement, le premier critère évoqué est la
productivité. La productivité dépend de nombreux facteurs. Elle peut être le résultat de la
réduction des facteurs limitant du rendement, mais le potentiel de productivité peut également
être accru par une amélioration de la physiologie des plantes. Les espèces végétales sont également
plus ou moins plastiques C’est un objectif ambitieux, car il vise la création de cultivars «cutivated
varieties »ayant un ensemble de caractéristiques leur permettant d’être cultivés avec profit par le producteur et
d’être appréciés par le consommateur.
D’autre part, on demande de plus en plus à l’agriculture de respecter l’environnement, de contribuer à
ses activités industrielles et de produire des molécules à usage pharmaceutique..
Pour le producteur:
a) augmentation du rendement (aspect le plus important en amélioration des
plantes) Rdt grain + Rdt biomasse
b) Efficacité de la production
* Réduction de la hauteur : faciliter la récolte (sorgho)
* Résistance à l’égrenage (soja)
* Résistance à la verse (blé)
- diminution des frais culturaux et de la pénibilité (ç.a.d mécanisation)
c) A d a p t a t i o n : A p t i t u d e d ’ u n e p l a n t e à s ’ a d a p t e r à u n e
grande gamme de d’environnement en modifiant
c e r t a i n e s d e s e s c a r a c t é r i s t i q u e s morphologiques ou physiologiques.
♦ Résistances aux maladies, insectes et ravageurs (économie)
♦ Résistance aux froid, sécheresse et hautes températures (Précocité)
♦ Résistance aux sols acides et salins.
Pour le consommateur :
d) Amélioration de la qualité : Elle dépend de l’attitude des gens
utilisant le
produit final.
♦ Qualité boulangère (blé).
♦ Augmentation du taux et de la qualité des protéines des céréales ( b l é , maïs).
♦ Couleur, texture, forme et taille du fruit.
♦ Goût, …etc. (tomate, pomme PdT).
Le potentiel de production, comme tout autre caractère de la plante, peut être amélioré par la
sélection. Un rendement supérieur peut être obtenu par une accumulation des gènes favorables pour ce
caractère dans une plante et/ou par une modification de l'architecture de la plante pour lui permettre de
mieux utiliser les ressources du milieu dans lequel elle se développe (lumière, eau, minéraux du sol
etc..).
Cette progression de la productivité est due non seulement au progrès génétique, mais également à
l’évolution des techniques culturales : traitements, fumures préparation des sols et doses de semis…
On peut étendre les limites de la zone de culture d'une plante cultivée en modifiant certaines
de ses caractéristiques morphologiques ou physiologiques. Le développement de variétés précoces
permettant d'échapper à la sécheresse à la fin du cycle végétatif est l'un des moyens d'adaptation aux
zones arides.
2-3- qualité
Le matériel végétal utilisé pour créer de nouvelles variétés est assujetti à des tests rigoureux de
qualité. La qualité boulangère est une nécessité pour les variétés de blé. La couleur, la texture, la forme
et la taille du fruit, le goût etc.. Sont des caractères importants que les sélectionneurs doivent prendre
en considération au moment de la sélection.
Les effets les plus marquants de l’amélioration des plantes se sont manifestés tout le long de la
deuxième moitié du vingtième siècle, par une nette augmentation des rendements de plusieurs
espèces de plantes cultivées et ce dans plusieurs pays où les conditions s’y prêtent. Cette
augmentation de la productivité est due en partie à l’amélioration génétique et en parti à celle de
l’itinéraire technique devenue possible grâce aux progrès faits dans l’agro-industrie (fertilisation,
mécanisation des travaux, irrigation, lutte comme les ennemis des cultures). L’importante
augmentation des rendements en blé tendre, suite à l’introduction des gènes de nanismes apportés par
les blés Japonais du type Norin 10, a été spectaculaire au Mexique, aux Etats Unis, au Canada, au
Pakistan et en Inde, et a contribué à l’avènement de la révolution verte. Les rendements sont passés de
0,8 t/ha à des points qui affleurent largement le seuil de 6,0t/ha, et dès la fin des années 1970 (Hanson
et Borlaug, 1984).
Un autre exemple des effets de l'amélioration des plantes sur l'augmentation du rendement est
donné par celui d'orge et de blé en Angleterre. Le rendement de l'orge a augmenté de 28% entre 1967
et 1977 dont plus du tiers (10%) a été attribué à la sélection variétale. Pour le blé une augmentation de
rendement de 42%, a été observée entre 1967 et 1974. Plus de la moitie (30%) de ce gain était le
résultat direct de l'utilisation des variétés nouvelles.
La découverte de l’effet d’hétérosis a été un pas décisive dans l’amélioration des rendements des
plantes allogames, comme le mais ( Zéa maydis L) et le sorgho ( Sorghum bicolor Moesch). Le
phénomène d’hétérosis a été exploité par l’utilisation des variétés hybrides en grandes cultures.
La découverte des gènes de résistance aux maladies et leur mode de transmissions héréditaires a
contribué à rendre les plantes moins sensibles aux stress biotiques, ce qui leur permet d’exprimer leur
potentiel génétique. La sélection des variétés de blé tendre résistantes aux rouilles (Puccinia sp) et
essentiellement à la rouille noire a contribué à la stabilité et l’amélioration des rendements dans le
nord américain où ces maladies faisaient des ravages avant les années 1930 (Rajram et Zilinsky, 1970).
La qualité des produits obtenus a été aussi un des résultats de la contribution de l’amélioration des
plantes, qui a participé au l’augmentation du pourcentage des huiles du soja ( Glycine Max L), du
colza, le taux de sucre de la canne et de la betterave (Beta vulgaris L.) et le taux de protéine des blés
tendre ( Triticum aestivum L), dur ( Triticum durum Desf.), de l’orge ( Hordeum vulgare L) et de
l’avoine ( Avena sativa L). L’amélioration des plantes a contribué à remodeler la forme, la senteur, la
couleur et le goût des fruits et fleurs chez diverses espèces de plantes.