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ZAD AL MUSTAQNI' - Imam Al Hajjawy

Commentaire par Salih ibn Fawzan al Fawzan

CHAPITRE – ZAKAT SUR LES PRODUITS COMMERCIAUX :

Fawzan : Le quatrième type de richesse sur laquelle la Zakat est obligatoire, sont les produits
commerciaux. Cela est appelée « ‘urudh » en arabe qui signifie afficher. Toutefois, dans ce
contexte cela se réfère à as-sala’tu (la marchandise). C’est appelé ‘urudh parce qu’il est affiché
durant la transaction et il est dit : « Nous appelons ça comme cela car il est affiché et puis il
disparait. » (Voir Ad-Dar al-Naqi 340/1)
La Zakat est obligatoire sur les produits commerciaux et cela est basé sur le verset : « et dans
leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité. » (Sourate Al Dhariyat – V.19)

La majorité des savants considèrent que la Zakat est obligatoire sur les produits commerciaux. Et
certains savants, considèrent même cela comme un ijma’. (Voir al-Ijma’ par Ibn al-Mundhir p.45)

Hajjawy : Si, par ses actions, il le possède avec l'intention de faire du commerce avec lui
(produits commerciaux), il doit payer la Zakat sur sa valeur si le nisab est atteint. S'il en
hérite ou le possède sans avoir l'intention d'échanger avec et qu'il a ensuite changé
d'intention, l'intention n'est pas simultanée.

Fawzan: Nous étudions maintenant les conditions qui rendent obligatoire la Zakat sur les
produits commerciaux. Qui sont :

1) »Si, par ses actions, il le possède… » (ses actions) se réfère à faire du commerce, en achetant ou
vendant ou le travail pour lequel il est payé. Donc les posséder sans aucunes actions de sa part,
comme un cadeau ou un héritage est exclue de cette condition.

2) « avec l’intention de faire du commerce avec » C’est-à-dire d’avoir l’intention de ventre cette
marchandise. Toutefois, s’il possède (cette marchandise) par ses actions sans intention de vendre
la marchandise mais plutôt pour son usage personnel, alors la Zakat n'a pas besoin d'être payé.
C'est parce que l'usage personnel n'est pas un commerce.

3) La marchandise ou la valeur monétaire de sa vente devrait être en sa possession pendant un an.

« Il doit payer la Zakat sur sa valeur… » Il devra payer un quarantième de la valeur totale de la
marchandise à condition que la marchandise est atteinte le Nisab de l’or ou de l’argent.
« S’il en hérite ou le possède… » S’il a possédé la marchandise pour une utilisation personnelle puis
il a changé d’avis et a décidé de le vendre, alors il devra payer la Zakat comme ce qui suit :

L'année fiscale ne commence pas avec l’intention de vendre qui arrive en réalité beaucoup plus
tard que la possession physique de la marchandise. L'exercice commence à la vente de la
marchandise. S'il conserve le montant généré par la vente pendant un an, alors la zakat devrait
être payée.

Hajjawi : La plus grande partie de la zakat devrait être attribuée aux pauvres étant donné
que les marchandises ont été en possession depuis un an. Il peut être donné comme
marchandise ou sa valeur équivalente en termes monétaires. Le prix d'achat de la
marchandise ne doit pas être pris en compte. Si les marchandises sont achetées au
comptant ou en négociant des marchandises similaires, leur terme se poursuit au point
d'achat. S'il a été acheté avec du bétail, le terme ne continue pas.

Fawzan : Cette section aborde comment la Zakat sur les marchandises est donnée. Nous avons
appris précédemment que la Zakat est donnée dans la même forme que la richesse en question.
Par exemple, la Zakat donnée pour des moutons est un mouton et ainsi de suite.

Les marchandises échangeables sont mises de côté pour la vente. Par conséquent, il n'est pas
nécessaire que la Zakat soit donnée à partir des produits eux-mêmes. Au lieu de cela, une valeur
équivalente en argent peut être donnée en tant que Zakat; qui est un quarantième ou 2,5% de la
valeur totale si le nisab a été atteint et les marchandises ont été en possession pendant une année.

« Le prix d’achat de la marchandise ne doit pas être pris en compte. » En réalité, le prix de la
marchandise devrait être évalué à la fin de l’année fiscale, la Zakat devra être donnée en se basant
sur le prix de la marchandise, qui aurait pu augmenter, rester inchangé ou tombé, à ce moment-là.

« si les marchandises sont achetées au comptant… » C’est-à-dire avec de la monnaie, de l’or ou de


l’argent.

« ou en négociant des marchandises similaires. » C’est-à-dire le commerce par troc.

« leur terme se poursuit au point d’achat. » C’est-à-dire tout au long de l’année.

S’il a acheté des marchandises durant le dernier mois de l’année fiscal avec de l’argent qui était en
sa possession tout au long de l’année, alors la Zakat reste redevable. Cela car les marchandises sont
un remplacement pour l’argent et la même règle s’applique aux marchandises (qui sont vendus)
pour de l’argent.

Par exemple, si quelqu’un a 100 euros pendant 11 mois et que dans le dernier mois il achète
quelques objets avec cet argent. L’argent a été convertit en marchandises. Nous disons que la
Zakat doit être payée pour les marchandises achetées avec l’argent qui était en sa possession
pendant onze mois, c’est-à-dire les 100 euros. Par conséquent, ce montant justifie la zakat, même
s'il n'a pas été maintenu en espèces pendant toute l'année fiscale. L'argent comptant a été converti
en produit de base au cours du dernier mois et, par conséquent, il doit être comptabilisé et la
zakat doit être payée.

De même, s'il achète des marchandises avec de l'argent et remplace ensuite ces produits par un
autre ensemble de produits de même nature, il doit alors payer la zakat avec l'argent dont il a
acheté les produits initiaux. Ceci à condition que les marchandises d'origine ont été en sa
possession pendant un an.

« S’il a acheté avec du bétail, le terme ne continue pas. » Ceci car la monnaie et le bétail ne sont
pas considérés comme étant de même nature. C'est parce que le bétail n'est pas une marchandise
ni une monnaie. En outre, les règles de la zakat concernant le bétail diffèrent des règles de la zakat
sur la monnaie et des marchandises. Par exemple, s'il a cinq chameaux justes avant la fin d'un
exercice financier, il achète des marchandises échangeables en échange des cinq chameaux. Nous
disons : Dans ce cas, l'année fiscale commence par l'achat des marchandises qui ont été achetées
avec l'intention de négocier. Le moment où les chameaux étaient en la possession du propriétaire
n'a pas été pris en compte et n'a pas été pris en compte dans l'exercice financier, et la zakat n'a pas
été payée sur les chameaux puisqu'ils étaient en possession depuis moins d'une année fiscale.

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