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Abstract
Since F.C. Baur in 1831, many are the definitions and the explanations of the term 'jewish-christian' as the denomination of the
first disciples of the Rabbi Yeshua of Nazareth. This paper try to deal with the difficulties about the use of this term and to
suggest another that is found into the Palestinian literature Jewish as well as Christian : Nozri. Afterwards, we would try an
approach of the self understanding of those first disciples and then, to undertand how they lived the parting of the ways and its
stapes.
Résumé
Depuis l'article de F.C. Baur de 1831, nombreuses ont été les définitions et explications de l'expression judéo-chrétien comme
dénomination des premiers disciples du Rabbi Yeshua de Nazareth. Nombreux sont ceux qui en récusent la validité parce
qu'incompatible avec le regard que ces premiers disciples portaient sur eux-mêmes. On se propose d'abord de revenir sur ces
difficultés et d'avancer une autre dénomination que l'on retrouve dans les textes palestiniens tant juifs que chrétiens : Nozri.
Dans un deuxième temps, on tentera d'approcher le self-entendment, c'est-à-dire d'aborder la réelle identité de ces premiers
disciples. Enfin on essaiera de comprendre comment le Nozri est devenu progressivement Nokhri, en d'autres termes comment
a été vécue la rupture et ses étapes.
Blanchetière François. Comment le même est-il devenu l'autre ? (ou comment juifs et nazaréens se sont-ils séparés ?). In:
Revue des Sciences Religieuses, tome 71, fascicule 1, 1997. pp. 9-32;
doi : https://doi.org/10.3406/rscir.1997.3386
https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1997_num_71_1_3386
(*) Sous une forme quelque peu différente, ce texte a fait l'objet d'une
intervention en hébreu dans le cadre du colloque Jewish-Gentile Relations in the Time
of The Second Temple, the Mishna and the Talmud, qui s'est tenu à l'Université de
Haïfa du 13 au 17 novembre 1995. Il sera publié en hébreu dans les actes du colloque
sous la responsabilité des Professeurs A. Oppenheimer Tel Aviv University et M. Mor
University of Haifa.
En conformité avec une convention qui tend à se généraliser, les notes ont été
purement et simplement supprimées. On trouvera au fil du texte et entre parenthèses
des références à un auteur suivies d'une date, celle de l'édition de l'ouvrage, enfin
et éventuellement référence à telle page précise, ceci pour renvoyer à la bibliographie
transcrite à la fin de l'article.
10 F. BLANCHETIÈRE
niques sans que nous ayons quelque possibilité que ce soit de savoir
ce qu'il en était de la réalité. Au nombre de ces dénominations que
nous lisons le plus fréquemment nous trouvons « frères » Act 1,15,
etc., « croyants/fidèles » 1 Th 1, 7 ; 2, 10 ; Act 4, 32, etc. ; « saints »
1 Co 1, 2 ; 6, 1-2 ; « élus » 2 Tim 2, 10 ; « adeptes de la Voie » Act
9,2; 19, 9, 23; 22, 4; 24, 14,22.
Par ailleurs, dans les Actes des Apôtres 6, 1, nous rencontrons un
autre type de détermination fort intéressante puisque se référant aux
différences culturelles. Ce texte pose en effet une distinction entre les
hébreux, soit les hébréo/araméophones détenteurs d'une culture
sémitique, et les hellènes soit les hellénophones relevant de la culture
hellénistique largement répandue à l'époque, y compris en Palestine. Il
s'agit donc bien dans tous ces cas de membres de la communauté de
Jérusalem d'origine juive, mais issus de milieux culturels différents,
encore que l'on puisse rencontrer aussi des hommes à la double culture
dont l'exemple le plus typique reste « Saul qui est aussi Paul » Act
13, 9, né à Tarse, citoyen romain et éduqué « aux pieds de Gamliel »
Act 22, 3 soit Rabban Gamliel l'Ancien à Jérusalem (Basiez, 1991).
En contexte sémitique hébréo — ou mieux araméophone comme
c'était le cas en Eretz Israel au Ier siècle, les plus anciennes
dénominations des disciples de Jésus furent Galiléen, le complexe détermi-
natif min et surtout nozri (Herford, 1903 ; Lauterbach, 1951 ; Simon,
1964 : 214-222 ; Bammel, 1966 ; Legasse, 1974). Contentons-nous à
ce propos de résumer ici un travail antérieur sur la question (Blan-
chetière, 1993b). Nozri, traduit en grec nazoraios ou nazarenos,
revient dans les Evangiles et les Actes des Apôtres une vingtaine de
fois pour qualifier Jésus à une exception près, mais d'importance
puisqu'il s'agit de Paul. Au cours du procès de Césarée devant le
procurateur Félix, Tertullus l'avocat du Sanhédrin s'écrie : « nous
avons découvert que cet homme était une peste, qu'il provoquait des
émeutes parmi les Juifs du monde et que c'était l'un des chefs de file
de la secte des Nazaréens/tés ton nazôraiôn haireseos Act 24, 5, cf.
25, 14. Cette information est recoupée pour ce qui concerne l'Afrique
par les affirmations de Tertullien selon lesquelles « nazaréen » a
constitué la plus ancienne appellation des disciples de Jésus, ce que
confirme pour la Palestine Epiphane de Salamine né de parents juifs
près de l'actuelle Beth Guvrin, donc en Palestine, et converti
simultanément au christianisme et au monachisme entre 314 et 320 (cf.
P.G. 41 24-26 et 34-36). Le terme nozri aurait d'abord fait référence
à la ville de Nazareth « la ville où il (Jésus) avait été élevé » Le 4,
16, lui « le prophète de Nazareth en Galilée » Mt 21, 11 pour faire
bientôt l'objet d'une interprétation messianique à la lumière de Is
11, 1 « un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera
de ses racines ». Il n'est pas sans intérêt de relever que de nos jours
COMMENT LE MÊME EST-IL DEVENU L 'A UTRE ? 13
Ceci ne nous est guère précisé dans les sources juives tout autant
que non-juives, latines ou grecques. Dans les sources chrétiennes des
trois ou quatre premiers siècles en revanche les données sont plus
14 F. BLANCHETIÈRE
précises, encore qu'il nous faille être d'une grande prudence lorsque
nous consultons les notices des hérésiologues, ainsi que je l'ai
expliqué ailleurs (Blanchetière, 1993b).
IVe siècle,
- La rupture
le concile
institutionnelle
de Nicée de définitive
325) à l'unanimité
interviendra
rejetant
lorsque,
la au
pratique quarto-décimane imposera à tout le Christianisme la pratique
dominicale pour la célébration de Pâques. Qu'il suffise de retranscrire
un passage d'une lettre de Constantin conservée par Eusèbe dans sa
Vita Constantini dont nous avons proposé un long commentaire par
ailleurs (Blanchetière, 1996) :
« On déclara qu 'il était particulièrement indigne de suivre
pour cette fête, la plus sainte de toutes, l'habitude des Juifs qui
ont souillé leurs mains du plus effroyable des forfaits et dont
l'âme est aveuglée. En rejetant leur coutume, nous pouvons
transmettre à nos descendants le mode légitime de célébration
22 F. BLANCHETIÈRE
133.6;
- «vous élevez des imprécations contre ceux qui croient au
Christ» D.T. 16. 4;
- « vous nous déshonorez autant qu'il est en votre pouvoir » D. T.
16.4;
COMMENT LE MÊME EST-IL DEVENU L 'A UTRE ? 27
On peut encore s'interroger sur les raisons qui ont fait que la
birkat ha-minim en vienne à constituer un obstacle dirimant pour les
nazaréens et conduire à leur exclusion de facto. Redisons-le, à l'heure
où les Sages tentent de restreindre au maximum les rapports entre
juifs et gentils, adoptant toute une jurisprudence dont G. C. Porton
nous fournit un échatillonnage (Porton, 1985, 317-335), à l'heure où
tout est mis en œuvre par ces mêmes Sages pour réunifier le peuple
autour d'eux, sous leur gouverne exclusive et en fonction de leur
halakha, toute personne [ou tout groupe] dénoncée comme firaction-
niste ou sécessionniste, en d'autres termes singularisée comme min
ne se sentait plus, en fonction de la mentalité de l'époque, capable
de prononcer sur lui-même ainsi désigné comme min par l'autorité
cette bénédiction/malédiction. Ainsi, sans autre mesure d'exclusion
formellement prise, le min se trouvait marginalisé et exclu. Par la
suite, la birkat ha minim aurait fini en Palestine par viser les nozrim
(identifiés aux minim) nommément désignés à partir du me siècle de
n.è uniquement dans la version palestinienne retrouvée dans la géni-
zah du Caire, mais toujours selon D. Flusser visés antérieurement,
comme le prouveraient les allégations de Justin rappelées ci-dessus
(Flusser, 1984 et 1992 Simon, 1964 : 235-238 et Van der Horst, 1994
qui résume les positions récentes de ceux pour qui cette birkat ne
visait pas originellement les notzrim). On peut penser par ailleurs
qu'après l'introduction de cette birkat ha-minim dans la prière, bien
peu de nazaréens, même parmi les plus attachés à leur Judaïsme, ont
dû continuer de fréquenter la synagogue. On est de fait en droit de
parler en définitive de mesure indirecte d'exclusion (Overman, 1990,
49) et penser que le quatrième évangile y fait allusion Jn 9, 22 ; 12,
30 F. BLANCHETIÈRE
sémitique, rejetés des uns et des autres, les nozrim ont survécu à
l'écart, comme dans un no man 's land.
A la différence de ce qu'il en a été pour les esséniens, où l'on
peut parler de rupture, et si l'on s'en tient à la vision paulinienne de
l'Histoire, dans le cas des nazaréens, il semblerait préférable de parler
de différenciation ou de séparation transitoire parce que l'arbre ne
peut se couper de ses racines, pour reprendre la comparaison
paulinienne, parce que, toujours selon Paul, l'Eglise chrétienne attend le
« reste », la conversion eschatologique d'Israël.
Qui plus est, à l'origine, les «ofcrn/n/nazaréens ne se sont
certainement pas demandés s'ils étaient ou non juifs. C'est pourquoi, ainsi
que le souligne avec pertinence J. Taylor « (they) would not have
considered themselves to be combining two religions (ce que tendrait
à dire les dénominations modernes « Jewish-Christianity » ou
« Judaeo-Christianity »), for they never accepted that Christianity was
anything but the proper flowering of Judaism » (Taylor, 1990, 315).
Il faut en déduire que les dénominations judéo-chrétien,
judéo-christianisme sont particulièrement inadéquates et perverses, même si elles
sont reçues et se révèlent difficiles à remplacer.
François Blanchetière
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