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Impact des politiques fiscales sur les recettes fiscales et la croissance
économique en Cote d'Ivoire ( Télécharger le fichier original ) précédent
par Kassoum BIKIENGA sommaire
Université de Cocody/Abidjan, Programme de Formation en Gestion de la Politique Economique - DESS-Hautes Etudes suivant
en Gestion de la Politique Economique 2009
  

Chopitre 2 : Evolution de lo doctrine fiscole en


Cate d'Ivoire
Dans ce chapitre, il sera question de présenter et d'analyser la politique fiscale appliquée en Côte d'Ivoire
depuis les indépendances. Mais avant de présenter les politiques fiscales appliquées en Côte d'Ivoire, il
convient de situer ces politiques dans un cadre plus vaste qui est celui des pays en voie de développement
(PVD), s'inspirant de l'approche keynésienne.

2.1. Quelques politiques d'inspiration keynésienne appliquées dans les


PVD
Deux types de politiques fiscales sont généralement appliqués : les politiques fiscales d'attraction des capitaux
privés vers les PVD et les politiques fiscales d'intervention directe dans l'économie (Gbaka, 1978).

Les politiques fiscales d'attraction des investissements ou stimulants fiscaux

Pour investir il faut du capital. Or le capital n'est pas la chose la mieux partagée dans les PVD marqués par la
faiblesse des revenus nationaux, qui entraine du même coup, la faiblesse de l'épargne nationale, donc la
faiblesse de l'accumulation du capital.

On se retrouve donc dans ce cercle vicieux où l'inexistence de l'accumulation du capital va limiter la croissance
économique. C'est alors la stagnation qui entraine à son tour la faiblesse des revenus nationaux. C'est ce que
Gbaka (1978) a appelé le cercle vicieux de la pauvreté, réalité que nous illustrons par la figure 1.

Pour rompre avec le cercle vicieux de la pauvreté, les PVD ont imaginé des politiques d'attraction
d'investissements étrangers et locaux. Ces politiques, dites stimulants fiscaux, sont de deux types : les codes
d'investissement privés et les mesures incitatives du code des impôts.

Les codes des investissements privés sont des stimulants fiscaux de types contractuels. Ils rassemblent en un
document les dispositions spéciales de dégrèvement au profit des entreprises privées qui cherchent à investir
dans le pays. Ce document comporte également les conditions que doivent satisfaire les entreprises pour
obtenir l'agrément des autorités locales.

FIGURE 1 : CERCLE VICIEUX DE LA PAUVRETE


Faiblesse des
revenus
nationaux

Stagnation économique

Inextence de
l'accumulation
de capital

Absence de
l'épargne
nationale

Source : construction de l'auteur

Comme caractéristique essentielle, tous ces codes prévoient un régime préférentiel concernant à la fois les
droits d'entrée et l'impôt sur le revenu.

Jusqu'en 1980, en Côte d'Ivoire, il existait deux types de codes : le code des investissements privés à caractère
général créé par la loi de 1959 et le code des investissements privés à caractère touristique créé en 1973. Le
code touristique était assorti de trois régimes : le régime d'aide à l'implantation ou à l'extension, le régime de
l'agrément prioritaire et le régime de la convention d'établissement.

Les mesures incitatives du code général des impôts. Elles étaient de deux types : d'une part les exonérations
pour usines nouvelles qui concernaient les impôts fonciers, la patente et ainsi que les impôts sur le bénéfice, et
d'autre part les réductions d'impôts pour réinvestissement des bénéfices, portant notamment sur les impôts
cédulaires.

Le code des investissements en vigueur aujourd'hui tire sa source de la loi N°95-620 du 3 aout 1995 portant
code des investissements.

Le code des investissements fixe les régimes d'incitations aux investissements réalisés par les
personnes physiques ou morales, ivoiriennes ou étrangères, résidentes ou non, au titre de

l'exercice de leur activité ou leur participation au capital des sociétés en Côte d'Ivoire, en vue d'encourager
l'investissement privé et d'accroitre la production nationale (Article 1). Sont concernés, les secteurs d'activités
suivants :

- l'agriculture, l'élevage et la pêche,

- les industries extractives et la production d'énergie ;

- les industries manufacturières ;

- la production et l'industrie culturelle ;

- la santé et l'éducation ;
- le tourisme,

- les autres secteurs à l'exception des BTP, du commerce, des transports et des services bancaires et
financiers.

Les entreprises admises au régime de déclaration bénéficient au titre de leur programme d'investissement, de
l'exonération des impôts et taxes suivants :

- l'impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux ou l'impôt sur les bénéfices non

commerciaux ;

- la contribution des patentes.

Les exonérations sont réduites à 50%, puis à 25% des impôts et taxes normalement dus respectivement l'avant
dernière et la dernière année de bénéfice des avantages qui est de 5 ans pour les investissements réalisés en
zone A et 8 ans pour les investissements réalisés en zone B (La zone A correspond au département d'Abidjan
et la zone B les autres localités du pays). Ces durées sont majorées des délais de réalisation de leur
programme d'investissement.

Autres avantages

Les entreprises agréées bénéficient au titre de la réalisation de leur programme d'investissement des
avantages suivants :

- un droit d'entrée unique et préférentiel de 5% portant sur les équipements et matériels, ainsi que sur le premier
lot des pièces de rechange pour un montant d'investissement compris entre 500 millions et 2 milliards de FCFA
;

- l'exonération des droits d'entrée (droit de douane et droit fiscal) portant sur les équipements et matériels, ainsi
que sur le premier lot des pièces de rechange pour un montant d'investissement au moins égal à deux milliards
de FCFA ;

- l'exonération de la TVA sur les matériels de production industriels destinés à une activité exonérée de la TVA
ou à la prestation de santé.

En Côte d'Ivoire, le code des investissements est piloté par le Centre de Promotion des investissements en
Côte d'Ivoire (CEPICI).

Il convient cependant de relever certaines critiques formulées à l'endroit des politiques


d'attraction des investissements. A cet effet, GBAKA (1978) écrit : « Excepté quelques PVD quiaffirment une
réelle volonté de contraindre les industriels à agir un peu plus dans le sens des

objectifs de développement en leur imposant des conditions précises, la grande majorité des codes des
investissements se contentent de fixer des conditions générales ».

Ce qui laisse libre court aux investisseurs d'exploiter les failles du système. Il s'interroge également sur la
portée et l'efficacité de ces politiques ; en effet, il se demande si l'environnement économique dans lequel
évoluaient ces entreprises n'était pas plus déterminant en termes d'attraction que l'incitation fiscale (GBAKA,
1978). Il sera rejoint plus tard par d'autres auteurs qui pensent que l'impact de la fiscalité sur la croissance est
négligeable [Mendoza, Milesi-Ferretti et Asea (1995)].

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