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Méthodologie de

recherche
S5
2018-2019

Méthodes quantitative et
qualitative
MÉTHODES
Le mot méthode désigne une tentative d’explication servant de cadre à
une recherche.

Il peut se rapporter à une façon d’envisager un travail

La méthode dicte alors une manière de concevoir et de planifier une


     recherche sur un objet d’étude en particulier.
      

Il désigne un ensemble organisé d’opérations qui permettent d’opérer un


choix parmi les techniques en vue d’atteindre des objectifs précis

La méthode répond à la question du « comment ».

On ne peut pas étudier les transformations socio-économiques et les


microsystèmes sans s’approcher du terrain se faire plus inductif et se
laisser imprégner par l’aire du temps.
LA RECHERCHE QUANTITATIVE ET QUALITATIVE 

La première quantifie les données et les traite par tests statistiques 

La seconde qualitative est plutôt intensive, en ce sens qu’elle s’intéresse


surtout à des cas et à des échantillons plus restreints mais étudiés en
profondeur. Elle désigne la recherche qui produit et analyse des données
descriptives, les comportements observables des personnes et décrypte
leurs perceptions.
RECHERCHE (OU MÉTHODE) QUANTITATIVE

Celle qui fait appel à des mesures numériques


Elle fait appel à une mathématisation de la réalité
Elle mesure les phénomènes sociaux
Elle donne une expression chiffrée aux données
Elle analyse les données à l’aide des méthodes statistiques en mettant l’accent sur
les mesures et le contrôle des variables. Ce type de recherche peut s’appliquer
au grand nombre.
La recherche quantitative est généralement plus extensive.
Elle a été souvent considérée au départ comme plus rigoureuse, plus scientifique
que la méthode qualitative.
Mais les phénomènes humains ne se prêtent pas toujours à la quantification. Il
faut alors se servir de méthodes qualitatives qui font appel davantage à
l’observation et à la compréhension du vécu des personnes. Les phénomènes,
quelles que soient les mesures quantitatives les plus sophistiquées utilisées pour
les mesurer, gardent une dimension qualitative.
RECHERCHE QUALITATIVE

Elle aide à comprendre le déploiement des processus sociaux en s’attardant à


montrer comment les personnes et les groupes les vivent.

Elle est phénoménologique. Elle s’attache à la compréhension des phénomènes


tels qu’ils nous paraissent.

Elle vise à démontrer un phénomène par le biais de descriptions, de classification


ou de typologie.

Les deux types de méthodes sont considérées comme étant des contributions
complémentaires à l’avancement scientifique. Les deux procédés
méthodologiques sont des acquis communs aux sciences sociales.
LES SIX ÉTAPES DU PROCESSUS DE
RECHERCHE
1- DÉTERMINATION DE L’OBJET ET DE LA
NATURE DE L’ÉTUDE 

1.1 Objet : étape de définition et de détermination du champs de l’étude :

- Il faut définir, dès le départ, même de manière très provisoire,


les « objets » sociaux que l’on veut étudier.

- Il faut préciser l’envergure et les limites du travail à


entreprendre : Quel phénomène touche-t-on ? Dans quelle
extension ? Comment l’articule-t-on avec l’environnement
social, économique, politique auquel il appartient ?
1- DÉTERMINATION DE L’OBJET ET DE LA NATURE DE
L’ÉTUDE 

1.2 Nature : Il s’agit de préciser la nature de la recherche ou de l’étude que


l’on entend développer :
• Une étude peut être simplement exploratoire (balayage, tour d’horizon)

• Elle peut être descriptive en s’appliquant à énumérer et décrire, sous


une forme monographique, les éléments composant une réalité

• Elle peut être explicative en tentant de lier entre un certain nombre


d’éléments composant la réalité sociale - données et variables –

• Ces différentes natures peuvent être présentes en même temps dans


une étude
2- ÉTABLISSEMENT DES HYPOTHÈSES DE TRAVAIL 

Elle correspond à la traduction des éléments de connaissance déjà


accumulés en réponse possible et provisoire aux questions que l’on se pose :
- Les hypothèses de travail sont les fils conducteurs qui permettent de
traverser la réalité en collectant les données appropriées aux objectifs
poursuivis
- Ce sont des propositions de réponse aux questions que l’on se pose et
qui doivent être formulées en termes tels que la collecte de données
puisse leur apporter, soit une confirmation, soit une infirmation, soit
encore des modifications, enrichissements, nuances…
- Elles ont pour raison d’être de guider l’investigation
- Elles sont destinées à être abandonnées ou maintenues après
observation
- Il faut que les hypothèses soient simples, claires et synthétiques et
décomposables en éléments observables
3- PRÉPARATION À LA PHASE OPÉRATIONNELLE 

C’est la phase de décomposition des hypothèses en éléments ou


variables observables et la mise au point de techniques de collecte
qui permettent de les infirmer ou confirmer :

• On peut imaginer des procédures convergentes où on procède


à un dosage plutôt qu’à un choix restrictif

• Il faut confectionner les instruments de collecte : fiche de


statistiques, guide d’observation, questionnaire, guide ou
canevas d’interview,…
4- COLLECTE DES DONNÉES

Elle englobe autant la collecte de données documentaires que la


collecte de données d’observation directe :

• Collecte documentaires : documents, chiffres, cartes, tableaux,


graphiques,…

• Collecte par enquête : utilisation du carnet de bord dans les


enquêtes intensives, les réunions quotidiennes de groupes dans
les enquêtes extensives.
5- DÉPOUILLEMENT ET TRAITEMENT

Cette opération se fait de manière manuelle ou automatique :

• Codage : précède le dépouillement pour la mise en forme des


données (collectes extensives)
• Catégories de classement qualitatives (collectes intensives)
• Analyse de contenu
6- ÉTABLISSEMENT DES GÉNÉRALISATIONS

Établissement de généralisations, systématisations et construction de


« lois » (construction de schémas généraux d’explication d’un
phénomène):

• Confronter les résultats de recherche à d’autres recherches


(comparaison) et avec des systèmes théoriques existants qui ont
une vocation d’explication de la réalité sociale

• Des comparaisons et des confrontations répétées naissent les


nouvelles « théories », modèles ou approches socio-
économiques, partielles ou globales.
LES TECHNIQUES
DE COLLECTE
OBSERVATION INDIRECTE OU DOCUMENTAIRE 

- C’est la collecte systématique de données à travers les documents :


recherche bibliographique. Elle se caractérise essentiellement par :

- Un constat médiatisé par des documents (traces écrites et/ou


documents
phoniques photographiques cinématographiques,…)

- Une « récupération » de données


APPORT DES DONNÉES DOCUMENTAIRES
EXTENSIVES
- Les données documentaires sont de nature extensive (recensements,
Enquêtes nationales, …)

- Elles permettent de bien situer les phénomènes expliqués dans l’ensemble


social (mise en contexte, cadrage, estimations de grandeur, absolues ou
relatives,…)

- Elles représentent une base de sondage pour tirage d’échantillons


raisonnés, qualifiés pour l’établissement de typologies, pour le choix
d’études de cas…

- Elles peuvent apporter, à une observation directe extensive, trois formes


d’appoints :

• Un complément sur des aspects non abordés par l’enquête,


• Une confrontation de résultats (confirmer, appuyer ou au contraire
contredire, ou encore montrer qu’une population particulière se distingue
APPORT DES DONNÉES DOCUMENTAIRES
INTENSIVES 
• Elles donnent de la consistance et une dimension
« compréhensive » à une collecte de faits ponctuels ou chiffrés

• Le risque à éviter est la confusion en termes de temps, d’espace et


catégories de définition propres à la recherche
OBSERVATION DIRECTE 

• C’est la forme la plus répandue de collecte de données dans les études


à caractère socio-économique :

• C’est une information de « première main », directement collectée


pour les besoins de l’étude à réaliser (questions-réponses ; sondages,
enquêtes par questionnaires, interviews, etc. ou d’autres formes) 

• L’observation directe « silencieuse » : on observe et on consigne les


faits et les pratiques 

• L’observation participante basée sur l’immersion de l’observateur dans


le groupe, la société, l’institution qui font l’objet de l’étude…
L’OBSERVATION INTENSIVE 
• Elle prétend restituer au réel toute sa complexité et sa profondeur, à partir
d’analyses individualisantes où les variables sont prises en compte dans leur
globalité, par rapport aux groupes ou aux individus faisant l’objet de l’étude
et ce, en vue de comprendre leurs articulations.

• En raison de cet objectif, qui nécessite un approfondissement important, le


nombre de cas sur lesquels on peut collecter cette information reste
forcément limité.
L’OBSERVATION INTENSIVE (SUITE)

• Elle intervient surtout pour :


• Décrire des phénomènes dans la méconnaissance actuelle ou le
caractère complexe empêche la description par indicateurs
superficiels
• Décomposer et comprendre le comment et le pourquoi de
comportements et pratiques déjà décrits ainsi que le comment et le
pourquoi de leurs différences ou similitudes
• Différencier des comportements extérieurement homogènes et
faire apparaître les hétérogénéités, originalités, spécificités et
« anomalies ». Dans le même sens appréhender les comportements
non majoritaires.
• Évaluer et mesurer l’intensité d’une ou plusieurs caractéristiques
présentes chez un individu ou dans un groupe
• Analyser le rapport entre comportements et pratiques d’une part et
système de perception et de représentation des populations
concernées d’autre part.
• Comprendre et approfondir des phénomènes relevés et quantifiés
par l’enquête extensible. (quantitative) et leur donner une
« épaisseur sociologique »
CONTENUS DES OBSERVATIONS

• Grâce aux techniques intensives et extensives, on peut observer :

• Les questions de faits : les individus interrogés fournissent des


informations sur des faits concrets, sur des données même parfois
chiffrées (âge, statut d’occupation, catégories socioprofessionnelles,
lieu de naissance, nombre d’enfants, nombre d’employés, date de la
création de l’établissement,…). Les questions de faits concernent le
plus souvent les personnes, ménages ou groupes de personnes
interrogées. Elles servent à l’identification des gens et dans ce cas à
cadrer quantifier les personnes interrogées.

• Les questions de pratiques : l’ensemble des actes posés dans un passé


proche ou récent ou dans le présent.
CONTENUS DES OBSERVATIONS (SUITE)
• Il est plus difficile de répondre aux questions sur les pratiques : exemple : les
habitudes alimentaires, l’usage et l’appropriation d’un espace, la pratique
religieuse, etc. sont très différents à exprimer en termes de spontanéité et
présentent une certaine complexité dans leur agencement rendant peu aisée
l’explication que devront fournir les enquêtés.

• Les questions d’opinion : ce sont les jugements personnels, les jugements de


valeur et les appréciations sur des faits, des actes et événements.

• Les questions d’intension : dans une enquête, on peut poser des questions sur
les intensions des individus pour en fait déceler de manière indirecte leur
motivation et leur perception de leur environnement actuel.

• Les questions de motivation : la motivation est le pourquoi d’une action.


Rechercher les motivations de quelqu’un à poser tel ou tel acte, c’est arriver
à reconstituer l’ensemble des causes générales et déterminations, lointaines
et proches, externes ou internes, d’un comportement. Généralement, on
s’intéresse aux motivations exprimées par les individus enquêtés pour les
mettre en parallèle ou en opposition avec leurs pratiques ou attitudes.
L’OBSERVATION EXTENSIVE 

• Elle a pour objectif de collecter des informations le plus souvent


ponctuelles, sur des populations importantes, statistiquement
représentatives, dans un but de quantification.
• Elle est indispensable lorsque l’objectif poursuivi par l’étude passe par
les exigences suivantes :
• Estimer les grandeurs à l’échelle d’une population globale (ex :
revenus ou types de ménage)
• Donner le « profil » d’une population : pour se faire une idée de la
« population » de l’objet étudié (ex : pop. concrète : quartier
délimité dans l’espace ; ex : pop. abstraite : consommateurs d’un
produit donné, bénéficiaires d’un projet ou d’une aide, membres
d’un parti politique, …)
• Chercher des relations mesurables entre des variables clairement
identifiées et isolées.

L’enquête statistique par questionnaire administré est l’outil le plus


connu des outils extensifs.
LES TECHNIQUES EXTENSIVES DE
COLLECTE DIRECTE

• Trois types de techniques peuvent être utilisées dans l’observation


extensive :
• Le questionnaire silencieux : c’est une sorte de guide systématique
d’observations.
• Le questionnaire ordinaire : il est adressé directement ou par
courrier à des populations qui sont censées remplir elles-mêmes des
formulaires
• Le questionnaire administré : il est équivalent au questionnaire
ordinaire mais administré directement par un enquêteur auprès de la
personne qui est censée communiquer l’information.
CES TECHNIQUES ONT QUELQUES POINTS
COMMUNS :

• Ce sont des techniques qui s’appuient le plus souvent sur un matériau


écrit
• Le support technique est standardisé pour toutes les observations de
manière à assurer une comparabilité maximale entre les informations
collectées
• Le choix des populations ou objets à observer est soumis à des règles
assez précises et contraignantes qui visent à assurer des possibilités
d’extension et de généralisation des résultats à l’ensemble de la
population ou de l’univers de référence.

Diverses combinaisons peuvent exister, dépassant l’opposition extensif /


intensif, en mettant en place des procédures qui rechercheraient, de
manière systématique, la complémentarité.
L’ENTRETIEN 
L’ENTRETIEN

L’entretien est une technique de collecte d’informations orales, un


événement de parole qui se produit dans une situation d’interaction
sociale entre un enquêteur et un enquêté (sauf dans le cas de
     l’entretien collectif)
      

La situation d’enquête conditionne à la fois la réalisation de


l’entretien et l’interprétation du matériau recueilli

L’entretien est une méthode opératoire : l’intérêt pour l’usage de


l’entretien repose sur la reconnaissance progressive de ce que la
technique d’enquête fait émerger

Le temps passé à écouter les individus autorise principalement une


connaissance des opinions et des représentations sociales qu’ils
construisent
L’ENTRETIEN (SUITE)
L’entretien est une technique exploratoire : entretien directif ou semi-
directif (mené en s’abstenant de poser trop de questions pré-rédigées)
peut déboucher sur l’extraction des principales catégories de pensée de
l’enquêté, voire sur les éléments clefs de sa biographie ou sur
l’élaboration de récits de vie plus ou moins exhaustifs
L’ENTRETIEN (SUITE)

C’est un outil adapté à la connaissance des motivations


individuelles ou du sens que les acteurs attribuent à leurs
pratiques.

Au cours de l’entretien, l’enquêteur s’efforce d’aider l’individu


interrogé à expliciter ce qui, pour lui, n’existe qu’à l’état
d’implicite

Il s’agit, dans l’entretien, d’inviter les acteurs sociaux à une sorte


d’auto-analyse

Les discours produits en situation d’entretien ont vocation à être


enregistrés

Il ne faut enregistrer quelqu’un à son insu car une enquête par


entretiens repose en premier lieu sur le consentement des
enquêtés
LE GUIDE D’ENTRETIEN

Une enquête par entretien non directif se prépare en réalisant un guide


d’entretien

Celui-ci peut être plus ou moins structuré, long et précis

Il comporte la liste des thèmes que l’enquêteur souhaite aborder

Les thèmes sont classés dans un ordre qui pourrait être celui du déroulement
de l’entretien

Le guide peut être affiné au terme des quelques entretiens exploratoires,


même s’il n’a pas vocation à être remanié tout au long de l’enquête
LA RÉALISATION DE L’ENQUÊTE  

La réalisation d’une enquête par entretiens implique deux éléments :

D’abord une procédure d’accès aux enquêtés, c’est-à-dire la capacité à


construire, en fonction des objectifs, un échantillon d’individus qui
accepte de participer à l’enquête (informateurs)

Ensuite, une certaine maîtrise des conditions d’élaboration des


matériaux sur lequel repose le travail théorique et ainsi une analyse de la
relation entre enquêteurs et enquêtés.

L’accès aux enquêtés : il est à priori possible d’utiliser des fichiers déjà
constitués (liste d’un établissement scolaire, liste électorale, liste
d’abonnés…) pour y sélectionner des informations, ou de proposer la
participation à une enquête à des individus rencontrés, et sollicités dans
le cadre de relations de face à face (porte à porte, fréquentations d’un
campus universitaire pour interroger des étudiants…)
LA RÉALISATION DE L’ENQUÊTE (SUITE)  
La taille de l’échantillon peut dépendre de plusieurs facteurs :

• D’abord la présence ou non d’autres matériaux empiriques (varier les


sources)

• Ensuite, des critères plus ou moins arbitraires visant à imposer un


nombre minimum d’entretiens à partir de la pratique d’enquête (30, 40
ou 50 entretiens sont considérés nécessaires)

• Enfin, et surtout d’une sensation de saturation éprouvée par


l’enquêteur lorsque les entretiens qu’il mène n’aboutissent qu’à la
collecte d’informations redondantes avec celles déjà consignées. Il est
alors temps de passer au travail d’analyse ou à la phase d’écriture selon
la démarche de recherche adoptée.
LA RELATION ENQUÊTEUR / ENQUÊTÉS

Les problèmes méthodologiques sont multiples :


• Le lieu d’entretien : il conditionne le contenu des discours produits. Le
site du lieu de travail pour les travailleurs est peu approprié à
l’investigation sociologique (contrôle des propos)

• Il est indispensable d’établir la relation la plus égalitaire possible entre


l’enquêteur et l’enquêté. L’enquêteur doit viser à mettre en confiance
les individus interrogés.

• Le chercheur devrait s’abstenir de formuler tout jugement ou


d’apporter la contradiction. Par contre, il doit avoir des questions de
relance.
L’ENTRETIEN COLLECTIF
• Un entretien est considéré comme collectif lorsqu’un ou plusieurs
enquêteurs interrogent un petit groupe de personnes (au moins deux)
qui peuvent être liés par des liens d’interconnaissance ou ne point se
connaître.

Deux principaux éléments plaident en faveur de l’entretien collectif :

• D’abord, le fait qu’au cours de la démarche s’opère progressivement


un transfert du pouvoir de l’enquêteur vers le groupe : à plusieurs, les
personnes interrogés acquièrent une influence sur la définition de
thèmes et autres questions pertinentes, alors que ce rôle leur aurait
plus probablement échappé dans le cadre d’un entretien individuel.

• L’entretien collectif serait particulièrement adapté à l’analyse de


processus sociaux, tandis que l’entretien individuel permettrait
d’approfondir l’analyse des trajectoires individuelles (taille du corpus=
groupe de 5 à 10 personnes) pour observer le plus finement possible
un nombre limité d’interactions individuelles.
ECHANTILLONNAGE
POPULATIONS TOUCHÉES
Toute population peut faire l’objet d’une observation :
• Dans le cas de recensements nationaux, toute personne est censé
faire l’objet d’une observation (pas d’échantillon)

• Dans tous les autres cas, un certain nombre de personnes ou de


     groupes seulement feront l’objet d’une observation
      

Il s’agit donc de choisir ceux qui devront être touchés par


l’enquête :

• Quelle population il faut toucher ?


• Quel échantillon ?
• Qui faut-il interroger ou observer pour pouvoir utiliser les
déductions d’une partie sur l’ensemble ?
Pour le choix, il existe deux grandes familles d’échantillons différentes
qui ont leurs caractéristiques propres : les échantillons probabilistes
et les échantillons non probabilistes.
ÉCHANTILLONS PROBABILISTES

• Évaluer le nombre de chances qu’à un événement de se


produire, ou de la même manière, les chances qu’a un élément
de se trouver dans un ensemble. Ici on fait appel à un calcul de
probabilités.

• Un échantillon est probabiliste quand on peut déterminer la


chance qu’à chaque élément de l’univers considéré d’y figurer. Il
existe plusieurs manières de choisir un échantillon probabiliste :

• Échantillon au hasard : lorsque toutes les unités de


l’univers considéré ont les mêmes chances d’être
choisies. Ceci suppose qu’une base de sondage valable
existe (exemple : population des établissements
scolaires, d’un centre d’assistance, client d’une
institution ou entreprise).
ÉCHANTILLONS PROBABILISTES (SUITE)
• Échantillon stratifié : la nature des strates à retenir peut être très
variable : on peut se limiter à des critères de stratification d’ordre
général, par exemple lier aux grandes variables démographiques ou
sociologiques ( âge, sexe, catégories socio professionnelles, niveau
instruction,…) mais on peut également établir la stratification en
fonction des objectifs même de l’objet de l’enquête et donc en
recourrant à des critères directement liés à la thématique de l’étude.
ÉCHANTILLONS NON PROBABILISTES
Ces échantillons non probabilistes ne tiennent pas compte des lois
de la probabilité. Elles peuvent être considérées comme :

• Échantillon accidentel : il s’agit de prendre tout simplement les


premières personnes que l’on rencontre, les premiers objets que
l’on découvre, et les soumettre à l’interrogation et à l’observation.
On recourt à ce genre d’échantillonnage dans les enquêtes
exploratoires. Il est peu recommandé de s’en tenir à cette seule
démarche.

• Échantillon raisonné : on se restreint volontairement à une partie


de l’univers que l’on estime particulièrement approprié à répondre
aux objectifs que l’on poursuit.

• Échantillon par quotas : le procédé consiste à définir un certain


nombre de caractéristiques qui seront recherchés dans les
populations recherchées selon des quantités définies au préalable.
N’importe quelle personne répondant à ces conditions pourra faire
partie de l’échantillon. Cette technique est notamment utilisée avec
de bons résultats dans les sondages d’opinion et les études de
marché.
VALIDITÉ DES ÉCHANTILLONS

La représentativité des échantillons construits est le but à atteindre


dans l’observation extensive. Il faut aboutir à résumer
l’information sous forme de chiffres, de distribution et répartition
en moyenne en pourcentage,… Ces informations doivent être
livrées pour l’ensemble de la population considérée ou l’univers et
pas seulement pour l’échantillon. C’est pour cette raison qu’il faut
que la population sélectionnée soit représentative de l’ensemble.
QUESTIONNAIRE
« l’art d’interroger n’est pas si facile qu’on pense. C’est plus l’art des maître
     que des disciples; il faut avoir beaucoup appris de choses pour savoir ce qu’on
       ne sait pas »

(Jean jack Rousseau )


UN QUESTIONNAIRE DOIT REMPLIR DEUX
FONCTIONS :

il doit traduire des objectifs de recherche en questions spécifiques


auxquelles la personne interrogée peut répondre

il doit inciter la personne interrogée à coopérer à l'enquête et à fournir


les informations correctement
Le questionnaire permet de recueillir des informations diverses sur les
utilisateurs.
Dans les questions, plusieurs caractéristiques peuvent être distinguées :

- Questions “ouvertes / fermées”


- Réponses “oui / non” et “choix multiples”
- Phrases à compléter
- Classement de réponses …
• Quand l’utiliser ?

Le questionnaire peut être utilisé soit lors de la phase de conception


soit
lors de l’évaluation. Les informations recherchées ne sont alors pas
les
mêmes.

• Principes

Plusieurs solutions existent pour faire passer un questionnaire : la


forme papier, la forme web ou encore le téléphone. Le choix se fera
selon le profil des utilisateurs et la population ciblée.

• Analyse des résultats

L’analyse se fait sous forme de statistiques dans un premier temps.


L’analyse des données obtenues donnent lieu à un rapport dans lequel
on conforte ou réfute les hypothèses de départ. Ce rapport présente
aussi les pistes d’amélioration que le questionnaire a pu suggérer.
 
• Maîtrise des règles de construction:
✔ La longueur du questionnaire
✔ La structure du questionnaire
✔ Les contraintes de rédaction 
✔ clarté et concision
✔ niveau de langues
✔ éviter les formulations négatives
✔ La présentation du questionnaire
✔ La codification

• Test et Validation du questionnaire:


✔ Phase de pré-test
✔ Choix du canal d'administration (papier, téléphone, Internet)
✔ Pilotage du questionnaire (minutage, tests de bonne compréhension)
• Les sources d'erreurs dans un questionnaire et les astuces pour y
remédier :

▪ la difficulté des questions


▪ l'ambiguïté des questions
▪ la brutalité de la requête
▪ S'immiser dans l'intimité de l'interviewé
▪ l'impossibilité de projection portant sur des comportements futurs
ou hypothétiques

• L' évaluation des informations collectées:


- Le choix de l'échantillonnage :
▪ Méthodes
▪ Procédures
▪ Taille

• Sélection des enquêteurs et des méthodes de recueil :


• Élaboration du guide d'entretien
• Contrôle du travail réalisé
• Les différents modes de collecte
• Les méthodes de traitement des données
IL EXISTE DEUX TYPES DE QUESTIONNAIRES :

- Le questionnaire auto administré

- Le questionnaire administré individuellement


TYPES DE CARACTÉRISTIQU AVANTAGES INCONVÉNIENTS
QUESTIONNAIRE ES

LE - Le sujet répond lui-      - Coût très - Le caractère


QUESTIONNAIRE même intéressant impersonnel diminue le
AUTO ADMINISTRÉ -  Le questionnaire est     - Estimé environ 6 taux de réponse
distribué de main en fois moins cher que le
main ou envoyé par questionnaire sous
courrier forme d'entretien
 -  Bien adapté aux
populations homogènes

LE  - Le questionnaire - L’interaction  - Le coût élevé par


QUESTIONNAIRE est complété lors d'un enquêteur/ enquêté rapport à la solution
ADMINISTRÉ entretien individuel par permet de créer un auto administrée
INDIVIDUELLEMENT l'enquêteur climat plus stimulant ou
motivant pour les
répondants
- Bien adapté aux sujets
complexes et aux
questionnaires avec de
nombreuses questions
Le type de questionnaire à retenir est celui qui :

• fournit l’information la plus valide au meilleur coût


• permet de contacter l’ensemble de l’échantillon, d’obtenir sa
collaboration et de faciliter sa compréhension.
• On peut déduire que le questionnaire est une recherche d’étude ou de
questions posées aux répondants et conçu pour extraire des
informations spécifiques. Il a quatre objectifs fondamentaux :

- collecter les données appropriées,


- rendre les données comparables et soumis à l’analyse,
- minimiser les biais dans la formulation et la question demandée,
- faire participer les enquêtés.

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