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Le

développement
durable
et
moi
La
consommation
Dossier 1
À la découverte du Nouveau Monde !

Thème : Les grandes découvertes et leurs impacts sur


notre consommation

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 1, La consommation d’hier à aujourd’hui.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Les objectifs pédagogiques :


1/ Découvrir la période et les progrès qui ont rendu possibles les expéditions.
2/ Comprendre leurs répercussions sur la consommation en France.
3/ Comprendre leurs impacts sur la structure des échanges mondiaux.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.
- Palier 3 : compétence 5.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°2 (Les empires coloniaux et les traites transatlantiques), N°3 (Le commerce
international et l’agriculture), N°9 (Notre consommation et les peuples autochtones).
✤ Animations : N°1 (Le débat des besoins), N°2 (le goûter international).

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
1
À la découverte du Nouveau Monde !
POUR
L’APPR
ENANT
DOC 1 : Le temps des grandes découvertes, c’est quoi ?

Le temps des grandes découvertes a commencé au XVème L’Amérique


a été
siècle. Il est appelé ainsi car il s’agit d’une période où les découverte
par Christo
Européens ont exploré le monde afin de découvrir de Colomb. Ma phe
is, il pensait
nouvelles terres, permettant d'accroître leurs richesses et arriver en In
de. L’idée q
leur territoire. s’agisse d’u u’il
n autre con
À la fin du Moyen Âge, les Européens se représentaient le fut amenée ti n ent
par Amérig
Monde comme un grand territoire unique autour de la mer Vespucci, q o
ui a donné s
Méditerranée. Ils n’avaient pas encore la connaissance que on nom
à l’Amériqu
e!
nous avons aujourd’hui de la Terre et de ses différents
continents. Beaucoup pensaient encore que la Terre était
plate.

DOC 2 : La carte des explorateurs

Océan ASIE
Terre-Neuve Atlantique
EUROPE
AMÉRIQUE
DU NORD

Océan
Cuba Pacifique
Inde
Philippines
Hispaniola
Océan AFRIQUE
Pacifique Moluques

Sumatra Java
Océan
AMÉRIQUE Indien
DU SUD Océan
Atlantique

Cap de Bonne-Espèrance

Détroit de Magellan

FRANCE Jacques Cartier PORTUGAL Vasco de Gama


Fernand de Magellan
ANGLETERRE Jean Cabot Trajet suivi par l’équipage de Fernand de Magellan après sa mort.

ESPAGNE Christophe Colomb


Amerigo Vespucci

David Babonneau ©

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DOC 3 : La frise chronologique

1440 1492 1498 1507 1522 1534/1536 1600

Invention de la
boussole
Invention de la
Caravelle
FIN DU DÉBUT
MOYEN-AGE DES TRAITES NÉGRIÈRES
ET DES COLONIES
Invention de
l’astrolabe

Invention de Christophe Colomb Jacques Cartier


l’imprimerie par arrive en Amérique explore l’est du Canada.
Gutenberg croyant atteindre
permettant de l’Asie.
répandre les récits
des explorateurs. Découverte de Fernand de Magellan
l’Inde (par voie est le premier à réaliser
maritime) par le tour de la Terre.
Vasco de Gama. On parle de Circumnavigation.

Amerigo Vespucci
arrive en Amérique et
déduit qu’il s’agit d’un
nouveau monde et non
de l’Asie.
David Babonneau ©

DOC 4 : Les explorations, pour quoi faire ?

Les réserves d’or en Europe se sont


épuisées dès le XIVème siècle, or l’or était
la monnaie de l’époque.
Les Hommes partaient chercher de l’or en
Afrique de l’Ouest, par la voie terrestre
(cf. image ci-contre). Seulement, le voyage
était long et dangereux.
Emile Rouergue ©

Au XVème les explorations en bateau ont


permis de trouver une voie maritime pour
atteindre ces mines d’or et par la même
occasion pour explorer de nouveaux
territoires.

De même, les Européens étaient aussi à la recherche de denrées dont ils ne disposaient pas sur
leur territoire comme certaines épices (poivre, clou de girofle) qui permettaient de conserver
la viande. Les explorateurs ont voulu trouver une route maritime permettant d’acheter
directement les marchandises sur place.

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DOC 5 : Quelques explorateurs à connaître

Ridolfo Ghirlandaio ©

Théophile Hamel ©
Domaine public
Christophe Colomb (1451 - 1506)
Nationalité : génois (Italie Amerigo Vespucci (1454 - 1512)
Nationalité : florentin (Italie Jacques Cartier (1491 - 1557)
actuelle mais explore pour la
actuelle) Nationalité : français.
couronne espagnole)

Gregorio Lopes ©

Domaine public
Vasco de Gama (1469 - 1524) Fernand de Magellan (1480-1521)
Nationalité : portugais. Nationalité : portugais.
DOC 6 : Les innovations facilitant les explorations
Manuel M. Vicente ©

Wolfgang Sauber ©

FilWriter ©

La caravelle, un navire
La boussole, elle permet de L’astrolabe sert également
apporté par les Portugais
mieux se repérer en navigant, pour la navigation et permet
avec de hauts bords et des
notamment en indiquant le essentiellement de
voiles très maniables.
Nord. déterminer l’heure par
rapport aux astres.
DOC 7 : Les découvertes qui ont influencé la consommation des Européens
En changeant de territoire, les Européens ont découvert divers produits qui existaient sur place. Par
exemple, dans ce qu’ils ont appelé le Nouveau Monde (l’Amérique), les explorateurs ont pu découvrir
la pomme de terre, le maïs, la canne à sucre, la vanille, le cacao, l’or, l’argent (minerais dont les
Européens manquaient mais qu’ils connaissaient déjà) et le tabac. Tous ces produits ont donc été
ramenés sur le continent européen, puis vendus.

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DOC 8 : Les conséquences des grandes découvertes

La naissance d’un
commerce international.

L’ouverture de nouvelles
routes commerciales à L’arrivée de nouveaux
travers les océans produits en Europe.
Atlantique et Indien.

Les grandes
découvertes
L’afflux de métaux
précieux en provenance
d’Amérique et d’Inde L’amélioration des
(doublement du stock connaissances du monde.
d’or en Europe entre 1500
et 1650.

Le début des
colonisations.

Le massacre des populations


La spécialisation des colonies La dépendance des colonies
indigènes du fait des guerres
dans certaines monocultures aux métropoles (pays
et des maladies importées par
(ex. canne à sucre). colonisateurs).
les Européens (grippe, etc.).

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Les questions en lien avec les documents
1/ Pourquoi l’époque étudiée s’appelle-t-elle le « temps des grandes découvertes » (docs 1 et 2) ?
2/ Situe cette époque dans le temps (docs 1 et 3) ?
3/ Comment les Européens s’imaginaient-ils la Terre à cette époque (doc 1) ?
4/ Pourquoi les Hommes ont-ils décidé de monter des expéditions navales (docs 1, 2 ,3, 4 et 6) ?
5/ Cite trois navigateurs, leur nationalité et leur(s) découverte(s) (docs 2, 3 et 5).
6/ Cite les innovations majeures du temps des découvertes et ce à quoi elles servent. Tu peux
présenter ta réponse sous forme de tableau (doc 6).
7/ Quel navigateur a laissé son nom à un continent ? Quel est le nom de ce continent (ensemble des
documents) ?
8/ Quelles ont été les conséquences de l’exploration du Nouveau Monde (docs 1, 2, 7 et 8) :
- sur les Hommes en Europe ?
- sur les populations indigènes d’Amérique du Nord, du Sud et d’Afrique ?
- sur le commerce mondial ?
- sur le niveau de connaissance du monde ?

Les questions pour aller plus loin

1/ Approfondis tes connaissances sur le temps des colonisations du XVIème au XIXème siècle. Pour
cela, consulte la fiche dossier N°2.

2/ Approfondis tes connaissances sur le lien entre l’agriculture et le commerce international. Pour
cela, consulte la fiche dossier N°3.

3/ Renseigne-toi sur l’histoire de la tomate qui nous est aussi venue du Nouveau Monde. Dans quels
pays est-elle cultivée aujourd’hui ? Dans quelles conditions ? Est-il possible de manger de la tomate
dans tous les pays du monde et à tout moment de l’année ? Pourquoi ?

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Dossier 2
Des colonies, pas jolies jolies...

Thème : Les empires coloniaux et la traite transatlantique.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 1 : La consommation d’hier à aujourd’hui.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...)
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions :
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Comprendre ce qu’on appelle les colonisations.
2/ Découvrir les différents empires coloniaux de XVIème au XIXème siècle.
3/ Comprendre pourquoi ces colonies ont été développées.
4/ Prendre conscience de l’ampleur de l’organisation de la traite transatlantique, des conditions
de voyage, de vie et de travail des esclaves.
5/ Comprendre l’impact de ces colonisations sur l’Europe du XVIème au XIXème siècle mais
aussi sur le monde d’aujourd’hui.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.
- Palier 3 : compétence 5.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°1 (Les grandes découvertes), N°3 (Le commerce international et l’agriculture),
N°9 (Notre consommation et les peuples autochtones), N° 10 (Les conditions de travail).
✤ Animations : N°1 (Le débat des besoins), N°2 (Le goûter international).

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Des colonies, pas jolies jolies...
POUR
L’APPR
ENANT
DOC 1 : Les colonisations, qu’est-ce-que c’est ?
Le temps des colonisations du XVIème au XIXème siècle est
une période de l’histoire durant laquelle les grandes
puissances européennes ont cherché à étendre leur Si le comm
triangulaire erce
territoire. a engendré
de 10 millio plus
ns d’esclav
On appelle les personnes qui colonisent des colons. déportés, il es
ne faut pas
Les colons sont donc partis à travers le monde, en Afrique, que l’esclav oublier
age pouvait
en Amérique, en Asie et en Océanie pour s'approprier de prendre d’a
utres form
d’autres en es,
nouveaux espaces. droits. En to en
estime à en ut, on
Ces voyages ont pu avoir lieu grâce à de nouvelles millions le n tr e 2 5 e t 3 0
ombre d’es
inventions, comme la caravelle. entre le XV c laves
Iè et le XIX
è siècle.
Les colonisations ne se sont malheureusement pas arrêtées
au XIXème siècle et sont toujours d’actualité. Source : UN
ESCO

DOC 2 : Pourquoi la colonisation ?

La France, l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre, le Danemark, l’Empire Ottoman et les Pays-Bas


ont colonisé de nouvelles terres (Asie, Afrique et Amérique) pour plusieurs raisons :
- Religieuse : les puissances européennes souhaitaient soumettre les peuples autochtones
(peuples vivant déjà sur les terres avant qu’elles ne soient conquises) à leurs idéaux,
notamment en matière de religion ou de valeurs humaines. On appelait les Hommes venant
répandre leur croyance religieuse auprès des autochtones des missionnaires. Ils affirmaient
entre autres la supériorité de l’Homme blanc face à l’Homme de couleur.
- Economique : les pays européens étaient à la recherche de matières premières, comme de
l’or par exemple. L’or était leur monnaie mais les réserves étaient épuisées en Europe.
De plus, les nouvelles terres conquises permettaient aux producteurs européens de vendre
leurs produits manufacturés, c'est-à-dire les produits obtenus après une transformation (des
armes par exemple sont le résultat d’un métal travaillé).
- Géographique : la conquête de nouvelles terres permettait d’installer des comptoirs
commerciaux, afin de vendre ou d’acheter plus facilement certains produits à travers le
commerce.
- Démographique : les colonisations étaient également un moyen pour les Européens d'accroître
leur territoire pour y placer leurs peuples soit quand leurs terres étaient saturées, soit pour
établir des villes bien représentatives de leur nation sur place en y installant un système
administratif qui leur était propre.
- Territoriale : les pays européens cherchaient à agrandir leur territoire. Un grand territoire
était signe de puissance.

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DOC 3 : Les empires coloniaux en 1660.

Angleterre
France
Portugal
Espagne
Russie
Empire Ottoman
Danemark
Pays-Bas

Andrei Nacu ©

DOC 4 : Traite des Noirs et esclavage.

La colonisation a entraîné le trafic


d’humains.
Durant la période du XVI au XIXème siècle,

Jean-Baptiste Debret ©
a eu lieu le commerce triangulaire ou traite
transatlantique.
Durant cette même période, les Indiens
d’Amérique avaient été décimés, tués par
les Européens (travail forcé, épidémies de
maladies importées d’Europe, etc.). En 150
ans, les Indiens d’Amérique sont passés de
70 à 3,5 millions.
De la même façon, des Indiens d’Amazonie ont été massacrés au XIXème siècle, exploités par
une compagnie britannique qui récoltait du caoutchouc.

À partir su XVIème siècle, les Européens sont allés chercher des travailleurs en Afrique. Les
Africains ont aussi été privilégiés pour être déportés par les colonisateurs car selon l’Église
Catholique, ces populations n’avaient pas d’âme, contrairement aux Indiens d’Amérique.
Les colonisateurs échangeaient des Hommes contre des armes, par exemple, pour ensuite
disposer des ces vies en les vendant sur le continent américain.
C’est le propre de l’esclavage : dans sa définition commune, il s’agit de disposer de la vie d’un
Homme, le privant de sa liberté, comme s’il était une chose qui nous appartient.
Théoriquement, l’esclavage a été aboli en France en 1848 pendant la IIe République, soit environ
trois siècles après sa mise en place.

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DOC 5 : Disposition des esclaves dans les bateaux négriers.

Slavery images ©

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DOC 6 : Des conditions de voyage inhumaines.

Durant un voyage d’une durée d’environ 67 jours, les Hommes étaient entassés dans les navires, de
sorte à en transporter le plus possible.
Ils étaient « emboîtés » et disposaient d’un espace personnel si restreint qu’ils ne pouvaient même
pas se mettre debout ou s’asseoir, et cela pendant toute la durée du trajet (environ 3 mois). Ils
avaient également les pieds et les mains attachés à des chaînes pour éviter les rébellions ou les
fuites. Ils mangeaient deux fois par jour, le matin et le soir, et buvaient environ un demi-verre d’eau
par jour.
Parfois ils pouvaient accéder au pont du navire (la partie à l’air libre) et ils étaient forcés à danser
et chanter pour conserver une certaine gaieté sur le navire et éviter l’ennui ou le désespoir,
pouvant conduire à des revendications ou dans le pire des cas, au suicide.

Des maladies, comme le scorbut, la dysenterie, la variole et les fièvres se développaient et se


répandaient sur les navires, faisant de nombreux morts à chaque traversée.
Ces maladies ont majoritairement disparu aujourd’hui. Elles étaient souvent en lien avec une
mauvaise alimentation et/ou une mauvaise hygiène.
En plus de décimer une part importante des personnes à bord des navires, elles se répandaient en
Amérique (alors qu’elles n’y existaient pas !) et sévissaient également auprès des peuples
autochtones. Des maladies bénignes pour les Européens étaient aussi importées. Elles pouvaient
rendre très malades les Africains car leur corps n’étaient pas habitués aux mêmes microbes.

DOC 7 : Le trajet des colons européens vers l’Afrique puis l’Amérique : le commerce triangulaire.

Sémhur ©
Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Le voyage démarrait en Europe, où les colonisateurs transportaient des armes et d’autres biens
pouvant intéresser les esclavagistes africains pour les vendre en Afrique contre des Hommes. De
là, ils transportaient les Hommes pour les vendre en Amérique. En 1646, un esclave valait entre
1500 et 3000 Kg de tabac dans les Antilles françaises.
Ces esclaves travaillaient ensuite dans diverses plantations : sucre, tabac, café, etc. Ainsi, ces
nouvelles denrées qui étaient importées et vendues en Europe ont modifié les habitudes de
consommation de des européens. L’esclavage et la traite des Noirs ont joué un rôle important dans
l’essor de l’Europe et de la première mondialisation.

DOC 8 : Nombre d’esclaves déportés d’Afrique vers les Amériques, selon la nationalité des
transporteurs entre 1519 et 1867.

Pays Portugal Royaume-Uni France Espagne Pays-Bas Etats-Unis Danemark Total


Nombre
d’esclaves 5 millions 3 millions 1,5 million 0,5 million 0,5 million 0,3 million 0,2 million 11 millions
déportés

En pourcentage 45 % 28 % 13 % 5 % 5 % 2,5 % 0,9 % 100 %

Source : Unesco, Voyages d’esclaves, la traite


transatlantique des Africains réduits en esclavage, 2002.

Ces estimations sont parmi les plus basses, ce qui signifie que le nombre réel est probablement
plus élevé. A cela il convient d’ajouter que près de 2 millions d’esclaves ont péri pendant le
voyage en bateau, car de nombreuses maladies sévissaient et décimaient des cargaisons
entières.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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DOC 9 : Les travaux réservés aux esclaves.

Henri Georgi ©

Esclaves travaillant dans une plantation. La plupart du temps ils étaient contraints de
travailler dans les exploitations de sucre, de coton ou de tabac.

DOC 10 : La relation métropole / colonie.

Produits manufacturés (acier,


exporte
rail, locomotive, textile, etc.)

DocPays
12 : la répartition de la
richesse mondiale installation des colons Pays colonisé :
colonisateur :
la colonie
la métropole

importe Matières premières (coton,


produits agricoles, minerais,

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Doc 11 : l’impact des colonisations passées sur les inégalités de richesses actuelles.
Un parallèle existe ente les déséquilibres créés entre les pays colonisateurs et les pays
colonisés lors de la traite transatlantique et la situation actuelle.
Effectivement, aujourd’hui, d’importants écarts de richesse et de développement existent
encore entre ces pays. Même si le XXème siècle fut celui de la décolonisation (processus
mettant fin à l’état de colonie d’un pays), ces années de colonisation ont rendu dépendants ces
pays et empêché leur développement pendant longtemps.
Aujourd’hui, d’anciennes puissances coloniales essaient de maintenir leur domination
économique ou culturelle sur d’anciennes colonies en contrôlant leur économie ou leur
politique par exemple, on parle alors de néo-colonialisme.

Répartition de la richesse mondiale en % Répartition de la population mondiale en %


par espaces géographiques en 2010 par espaces géographiques en 2010

Europe 31,8 % Europe 11 %

Amérique du Nord 31,1 % Amérique du Nord 5 %

Asie 31,85 % Asie 60 %

Amérique du Sud 3,96 % Amérique du Sud 9 %

Afrique 1,29 % Afrique 15 %


Source : Crédit Suisse, Global Wealth Source : Nations Unies, département des affaires
Databook 2010. économiques et sociales.

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Les questions en lien avec les documents
1/ Quel mot reconnais-tu dans le mot colonisation ? Déduis-en le sens du mot colonisation (doc
1) ?
2/ Explique brièvement les raisons pour lesquelles les Européens ont colonisé de nombreux
territoires à travers le monde (doc 2).
3/ Cite 3 pays colonisés par le Royaume-Uni (tu peux utiliser leurs noms actuels) (doc 3).
4/ Qu’appelle-t-on la traite des Noirs (ensemble des documents) ?
5/ Pourquoi parle-t-on de commerce triangulaire (doc 7) ?
6/ Quels travaux exerçaient les esclaves ? Pourquoi ? (doc 9)
7/ À quels pays étaient destinées les denrées cultivées par les esclaves (docs 3, 7, 10) ?
8/ Quels produits exportaient les pays colonisateurs vers les colonies (doc 4, 10) ?
9/ Quels produits importaient les pays colonisateurs des colonies ? Pourquoi pas l’inverse ?
(docs 7, 9, 10)
10/ Quelles sont les relations qui relient la métropole et la colonie (ensemble des
documents) ?
11/ Quel effet a eu la traite de Noirs sur l’Europe (ensemble des documents) ?
12/ Quand l’esclavage a-t-il été aboli en France (doc 4) ?
13/ Combien d’esclaves ont été déportés d’Afrique (doc 8) ?
14/ Décris les conditions de voyage des esclaves (docs 5 et 6). Qu’en penses-tu ?
15/ Que faisaient les Européens pour éviter les rébellions (doc 6) ?
16/ Combien coûtait un esclave en moyenne (doc 8)? Qu’en penses-tu ?
17/ Quel lien peut être fait entre les colonisations passées et les écarts de richesses actuels
existants dans le monde (Docs 11 et 12) ?

Les questions pour aller plus loin

1/ Retrace l’histoire de l’abolition de l’esclavage, en France.


2/ Penses-tu que l’esclavage existe encore aujourd’hui (sous d’autres formes que du temps
des colonies) ? Décris des situations où tu penses que les personnes sont réduites à une forme
d’esclavage.
3/ D’après-toi en France, ressent-on encore l’histoire de notre colonisation ?
4/ Renseigne-toi sur le processus de décolonisation, c’est-à-dire le processus mettant fin à
l’état de colonie d’un pays.
- Identifie trois leaders qui ont lutté pour l’indépendance de leur pays.
- De quelles colonies était issus ces leaders ?
- Pourquoi ces leaders réclamaient-ils l’indépendance de leur pays ?
- Comment ont-ils agi pour obtenir l’indépendance de leur pays ?
- Recherche les trois dates correspondantes à l’indépendance de ces anciennes
colonies.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Dossier 3
Des agriculteurs pour nourrir le monde ?

Thème : L’agriculture et le développement du commerce


international.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 1, La consommation d’hier à aujourd’hui.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Savoir qu’il existe différents types d’agriculture.
2/ Comprendre que la concurrence dans le domaine agricole est mondiale et inégale.
3/ Comprendre les enjeux et les difficultés pour les agriculteurs.
4/ Comprendre le lien entre l’agriculture, la libéralisation du commerce et notre consommation.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.
- Palier 3 : compétence 5.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°1 (Les grandes découvertes), N°2 (Les empires coloniaux), N°4 (La révolution
verte), N°5 ( Les révolutions industrielles), N°13 (Le commerce équitable), N°14 (Les circuits
courts),
✤ Animations : N°2 (Le goûter international), N°9 (Le jeu des fruits et légumes).

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
1
POUR
Des agriculteurs pour nourrir le monde ? L’APPR
ENANT
DOC 1 : L’agriculture, c’est quoi ?

L’agriculture c’est, comme son nom l’indique, la culture du


champ (agro en latin = champ). C’est une activité développée Dans le mo
nde, sur 100
par l’Homme ayant pour objectif de cultiver une terre, en personnes
qui travaille
(quelque so nt
vue de répondre à des besoins humains, par exemple se it le travail
), 45
nourrir. sont des ag
riculteurs !
L’Homme a commencé à travailler la terre dès 8 000 avant
J.C. : c’est la naissance de l’agriculture. Bimagri HS
n° 18, 2006
L’Homme a donc semé des graines afin d’en récolter les
fruits, puis a développé divers outils et utilisé la force des
animaux pour faciliter son travail.

DOC 2 : Des faits marquants dans l’histoire de l’agriculture.


L’histoire de l’agriculture mondiale a été marquée par les différentes colonisations qui se
sont principalement déroulées entre le XVIème et le XIXème siècle (Cf. fiche dossier N°2).
Dans des pays du Sud, les colonisations ont souvent entraîné la spécialisation de ces pays en
monoculture. Par exemple, le Brésil, colonisé par le Portugal, était spécialisé dans la
production de sucre.
Aujourd’hui certaines de ces monocultures ont laissé des traces dans des ex-colonies et sont
devenues des exploitations détenues par de grandes entreprises multinationales. Celles-ci
utilisent une main-d’oeuvre sous-payée et exploitée, souvent des anciens paysans devenus
ouvriers agricoles après avoir été dépossédés de leurs terres et des moyens technologiques
modernes.
En effet, d’importants progrès technologiques se sont produits en Europe au XXème siècle et
ont transformé l’agriculture. D’abord utilisés à des fins militaires, ils ont par la suite permis
d’inventer des intrants chimiques (engrais et pesticides chimiques) et des machines
agricoles.
Ces deux nouveautés sont les bases de la révolution verte qui s’est déroulée en Europe après
la seconde guerre mondiale et répandue à travers le monde.
L’agriculture s’est considérablement modernisée, permettant d’augmenter les volumes de
production mais également l’épuisement des sols et la destruction du métier de paysan.
Effectivement, aujourd’hui si 45 % de la population active dans le monde travaille dans
l’agriculture, 80 % des personnes souffrant de la faim sont des paysans selon l’Organisation
des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ces paysans vivent souvent dans des pays du Sud et continuent à travailler la terre avec des
techniques traditionnelles. L’on parle d’agriculture paysanne. Ils sont peu mécanisés et n’ont
pas accès au crédit ou à une juste rémunération pour pouvoir investir et améliorer leurs
outils de production.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Doc 3 : L’évolution de la part de l’emploi agricole dans la population active française, entre 1955
et 2007.
(Source : SCEES et Insee, recensements agricoles et séries d’emplois de la comptabilité.

40

30
Part de l’emploi
agricole en %
20
dans la population
active française.
10

0 Années
1955 1970 1979 1988 2007

DOC 4 : Exemples de produits que l’Homme cultive.


David Monniaux ©
USDA ©

Siebrand ©
Glaoadare ©

Glysiak ©

Ken Hammond USDA ARS ©


Domaine public
USDA ©

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
3
DOC 5 : La co-existence actuelle de deux types d’agriculture aux moyens techniques
différents.

Agriculture paysanne Agriculture moderne

Akiyoshi’s Room ©
Nathan Freitas © Créés au XIXème siècle, les tracteurs fonctionnent
Une charrue tirée par la force
animale, un des premiers « outils » grâce au pétrole. Il existe des types de remorques
agricoles inventés par l’Homme. différents pour chaque besoin des diverses étapes
de la production agricole (labourage, semis,
récolte, etc.).

USDA par flyhighplato ©


Zserghei ©

Ces procédés ont été mécanisés. Les agriculteurs


Pour irriguer les cultures, les paysans
n’ont plus besoin d’effectuer ces tâches.
utilisent des procédés manuels, qui font
L’arrosage est automatique, et est souvent source
appel à la force humaine.
de gaspillage d’eau.
Volker Detering ©
Denis Gustavo ©

Pour la traite des animaux (action de


Au XIXème siècle, ce processus s’est également
prélever le lait), les paysans utilisent
automatisé, et chaque animal dispose de sa machine à
leurs mains et le répètent pour chaque
traire. Ce sont des sortes de tuyaux qui aspirent le lait.
animal.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
4
DOC 6 : Les différents types d’agriculture.

Les agricultures intensives et extensives (agriculture industrielle)

Objectif global : obtenir le meilleur rendement (rapport


entre le volume récolté ou produit et la surface cultivée)
et la meilleure productivité (rapport entre les moyens
financiers et humains dépensés et la production
réalisée).
- Agriculture intensive : augmenter le rendement grâce à
l’utilisation massive d’intrants chimiques sur une
surface limitée (ex. en France).
- Enjeux : mise en danger de la santé des
agriculteurs, appauvrissement des sols et
pollution de l’eau et des sols.
- Agriculture extensive : augmenter le rendement en
augmentant la surface cultivée (ex. au Brésil).
- Enjeux : des populations locales sont chassées de
NASA ©
leur lieu de vie du fait de la déforestation, perte
de biodiversité.

L’agriculture biologique

Objectif : produire dans le respect des équilibres


naturels, de l’environnement, du bien être animal et de
l’autonomie de l’agriculteur. Quelques principes :
- Non utilisation des intrants chimiques ;
- Non utilisation d’OGM ;
- Rotation des cultures ;
- Association de cultures complémentaires se protégeant
mutuellement.

Enjeux : la labellisation : les principes de l’agriculture


biologique sont écrits dans un cahier des charges.
Si un agriculteur respecte ce cahier des charges, il peut
obtenir après contrôle, le label français AB (agriculture
Paul Dixon © biologique). Aujourd’hui, le cahier des charges du label
européen est moins sévère que le cahier des charges
français par exemple. Ex : la présence d’OGM est tolérée
à 0,9 % dans un produit. Or, ce label européen remplace
de plus en plus le label français.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
5
L’agriculture raisonnée

Objectif : produire en renforçant les impacts positifs et


en réduisant les impacts négatifs des pratiques
agricoles sur l’environnement, sans remettre en cause la
rentabilité économique des exploitations.
- Gestion économe de l’eau ;
- Utilisation raisonnée des intrants chimiques.

Enjeux : il n’y pas de volonté de progrès vers une


Ethelred © agriculture biologique et les OGM y sont acceptés.

L’agriculture paysanne

Objectif : permettre à un maximum de paysans répartis sur tout le


Christine H. Nacogdoches, USA ©

territoire de vivre décemment de leur métier. Trois grands


principes :
- Des exploitations à taille humaine pour favoriser l’emploi
agricole ;
- Des ressources naturelles respectées ;
- Des productions agricoles de grande qualité (gustative et
sanitaire)

Enjeux : la majeure partie de l’agriculture africaine, asiatique et


latino-américaine peut être qualifiée de paysanne. Les paysans y
sont propriétaires de leur champs, à la différence souvent de
l’agriculture industrielle. Aujourd’hui, ces paysans n’arrivent pas à
vivre décemment de leur travail du fait, principalement, de
l’injustice du commerce international.

L’agriculture familiale

Objectif : faire vivre la famille du paysan, propriétaire de


l’exploitation. Les terres et les moyens financiers investis sont
ceux de la famille. Les membres de cette famille travaillent à
l’exploitation.

Enjeux : tout comme l’agriculture paysanne, la majeur partie de ces


paysans se trouve dans les pays du Sud. Si cette agriculture
permet de conserver de nombreux savoir-faire traditionnels et
favorise la préservation de l’environnement, elle ne permet souvent
Amcaja © pas aux paysans d’en vivre du fait du contexte commercial actuel.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
6
DOC 7 : Nombre de tracteurs détenus par chaque zone géographique en pourcentage du
nombre total de tracteurs en 2003.

Océanie 1,51 %
Afrique 2,04 %
Fédération de Russie 2,42 %
Amérique du Sud 4,94 %
Pays d'Europe Centrale et Orientale 9,01 %
Amérique du Nord et Centrale 22,4 %
Europe à 15 26,04 %
Asie 28 %

Source : FAOSTAT

DOC 8 : Principaux exportateurs de produits agricoles en 2004, en milliards de dollars.

80

60

40

20

0
Union Etats-Unis Canada Brésil Chine Australie Argentine
européenne
(25 pays)

Source : Rapport annuel de l’OMC, 2005

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
7
DOC 9 : Les conséquences des subventions à l’agriculture.

Aujourd’hui, le commerce international fonctionne sur le principe du libre échange. C’est-à-


dire que les produits et les services circulent librement entre certains pays. Entre quels
pays ? Soit des pays qui se sont mis d’accord en signant un traité, soit des pays membres de
l’Organisation Mondiale du Commerce (créée en 1995). Effectivement, l’OMC a pour principal
but de faciliter le commerce entre les pays. L’OMC a alors poussé le développement du libre
échange.

Cette organisation est aussi un lieu où ses pays membres essaient de régler leurs problèmes
commerciaux. Quels types de problèmes ?
Dans de nombreux pays, et notamment les plus riches, des aides financières sont attribuées
par l’État aux agriculteurs. On appelle ces aides des subventions.

À première vue, aider les agriculteurs à vivre de leur activité semble utile. Seulement, ces
subventions créent des inégalités entre les agriculteurs. C’est comme si plusieurs
agriculteurs jouaient à un même jeu, selon les mêmes règles, mais que certains
commençaient le jeu avec des aides supplémentaires (ici, de l’argent). Le jeu n’est plus juste.
En effet, ceux qui reçoivent ces aides peuvent baisser leur prix de vente mais ceux qui n’en
reçoivent pas ne sont pas capables de baisser leur prix. C’est pourquoi ces agriculteurs non
subventionnés n’arrivent alors plus à vendre leurs produits.

Or, les agriculteurs des pays pauvres ne reçoivent pas d’aide financière leur permettant de
vendre moins cher leurs produits. Ils sont donc mis à l’écart au niveau mondial car leurs
produits sont trop chers par rapport à d’autres.
Ils ne peuvent ni vendre leur marchandise à l’international, ni l’écouler sur le marché local,
car avec le libre-échange, les produits agricoles voyagent à travers le monde très rapidement,
et les consommateurs désirent acheter des produits au meilleur prix. L'octroi de subvention
peut donc être un frein au développement des petits producteurs.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
8
Les questions en lien avec les documents
1/ Qu’est ce que l’agriculture (doc 1) ?
2/ Pourquoi cultive-t-on des terres (doc 1) ?
3/ Depuis quand cultive-t-on des terres (doc 1) ?
4/ En quoi les colonisations ont marqué l’histoire de l’agriculture (doc 2) ?
5/ En quoi la révolution verte a fait évoluer l’agriculture (doc 2) ?
6/ Aujourd’hui quel pourcentage de la population mondiale travaille dans l’agriculture en France
(doc 3) ? Pourquoi ce chiffre a-t-il baissé depuis 1955 (docs 2 et 3) ?
7/ Cite 5 produits agricoles (doc 4).
8/ Quelles différences existent-ils entre une charrue et un tracteur (doc 5) ?
9/ Qu’est ce que la mécanisation agricole (doc 5) ?
10/ D’après toi, que change le passage de la traite manuelle à la traite mécanique (doc 5) ?
11/ Tous les agriculteurs utilisent-ils les mêmes techniques pour travailler (docs 5, 6 et 7) ?
12/ Les agriculteurs à la travers le monde sont-ils en concurrence les uns avec les autres (doc 8
et 9) ?
13/ Qu’est-ce-qu’une subvention (doc 9) ?
14/ Quels problèmes pose l’attribution de subventions (doc 9) ?
15/ En 2003, quelles sont les régions du monde qui détiennent le plus de tracteurs ? Cela te
parait-il surprenant ? Comment font les autres pays ? Justifie ta réponse (docs 2, 7 et 8).
16/ Quelles sont les zones géographiques qui exportent le plus de produits agricoles (doc 8) ?
Penses-tu que cela soit logique, compte tenu des informations des documents 2 et 7 ?
17/ Quel(s) type(s) d’agriculture te semblent plus favorables au respect des paysans et de
l’environnement (doc 6) ? Pourquoi ?

Les questions pour aller plus loin

1/ D'après toi, de quelle agriculture est issue la plupart de ta nourriture ?


2/ Comment peux-tu favoriser autour de toi une agriculture respectueuse des Hommes et de
l’environnement ?
3/ Organise avec ta classe une visite chez un agriculteur. Prépare un questionnaire dont les
rubriques sont : l’exploitation, les produits, les conditions de production, les moyens humains,
les moyens techniques, la filière.
4/ Organise avec ta classe la création de plantations dans ton école (par exemple des herbes
aromatiques). Préviens ensuite les parents d’élèves des produits disponibles à acheter. Les
fonds récoltés par la vente des produits pourront être investis dans le développement d’un autre
projet.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
9
Dossier 4
Verte... et écolo ?

Thème : La révolution verte

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 1, La consommation d’hier à aujourd’hui.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Découvrir la Révolution Verte (ses objectifs et ses moyens).
2/ Comprendre ses impacts sur l’Homme et l’environnement, ainsi que sur notre consommation.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.
- Palier 3 : compétence 5.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°3 (Le commerce international et l’agriculture), N°5 (Les révolutions industrielles),
N°11 (Le cycle de vie d’un jean).
✤ Animation : N°9 (Le jeu des fruits et légumes)

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
1
Verte... et écolo ?
POUR
L’APPR
DOC 1 : Qu’appelle-t-on la « révolution verte » ? ENANT

La révolution verte est une période durant laquelle l’agriculture mondiale a considérablement
augmenté sa production.

Pourquoi ? Pour faire face à l’augmentation de la population mondiale et donc des besoins en
nourriture et aussi éviter les famines.

Comment ?
- En produisant plus sur une même surface, c’est à dire en augmentant ses rendements
(rapport entre le volume récolté ou produit et la surface cultivée).

- En produisant plus, mais en dépensant moins, c’est-à-dire en augmentant sa


productivité (rapport entre les moyens financiers et humains dépensés et la production
réalisée).

Pour cela, les pays se sont appuyés sur de nouvelles techniques agricoles (cf . doc N°3).

Quand ? Selon les pays, elle a commencé dans les années 1950 et se poursuit encore de nos
jours. La révolution verte a touché l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient, l’Amérique latine, et
l’Afrique du Nord.

DOC 2 : L’évolution de la population mondiale de 1950 à 2011 (en milliards).


(Source : Statistiques mondiales, 2012).

7,00

5,25

3,50

1,75

0
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2011

Population mondiale (en miliards)

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
2
DOC 3 : Le contexte de la révolution verte en France.

En 1950, la France est dans un contexte d’après-guerre marqué par :


- la fin d’une période de faim et de rationnement ;
- une agriculture dévastée car deux générations d’agriculteurs ont été mobilisées pour la
guerre et les champs ont été détruits par les batailles et les bombardements.

La France, comme d’autres pays européens, devait se reconstruire. Jean Monnet, ministre du
commerce, a élaboré le Plan Monnet qui s’est appliqué dès 1948, dont les objectifs étaient :
- moderniser et équiper les activités de base (mines, sidérurgie, ciment, agriculture et
transports) ;
- permettre au plus grand nombre d’avoir un travail ;
- améliorer le niveau de vie des Français, notamment son alimentation.
Ce plan a reçu l’aide du gouvernement américain grâce au plan Marshall. Son but était d’aider à
la reconstruction de l’Europe. Il s’est concrétisé entre autres par d’importantes aides
financières et la livraison de 8000 tracteurs.

Enfin, les progrès technologiques réalisés durant la guerre pour améliorer les véhicules de
guerre ainsi que les progrès liés à notre connaissance de la chimie ont été mis à profit du
secteur agricole. En effet, ces progrès ont permis de créer de nouvelles machines agricoles
(tracteurs) et des intrants chimiques (engrais et pesticides chimiques) de synthèse (faits en
laboratoire).

En 2008, la
France est
4ème cons le
ommateur
pesticides, de
derrière le
s Etats-
Unis, le Jap
on et le Bré
sil.
Assemblée
Nationale e
t Sénat
français.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
3
DOC 4 : Les fondements de la révolution verte.

La révolution verte a pour objectif d’augmenter les rendements agricoles (produire plus sur
une même surface) pour répondre aux besoins en alimentation d’une population qui s’accroît.

Par quels moyens cela est-il possible ?

La spécialisation des paysans


David Monnaiux ©

Moyens : cultiver certaines céréales plutôt que


d’autres (et ne cultiver que ça), telles que le blé ou
le riz. En effet, ces céréales sont dites à grands
rendements.
Domaine public

La sélection variétale des espèces

Moyens :

- Utiliser des semences sélectionnées pour leurs


caractéristiques. Par exemple, certaines semences
résistent mieux que d’autre au manque d’eau. Les
semences qui présentent le plus de qualités sont donc
sélectionnées.

- Créer de nouvelles semences OGM (Organismes


Génétiquement Modifiés) : semences dont on a modifié le
code génétique, (l’ensemble de ses gênes) en lui
transférant un ou plusieurs gênes d’une autre espèce.
Quels gênes ? Des gênes sélectionnés par l’Homme pour
leurs propriétés. Par exemple, un gêne qui rend la semence
Martin Bahmann ©
résistante à une maladie.
Pourquoi ? Pour rendre par exemple, la semence OGM
résistante à cette maladie.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
4
La mécanisation agricole

Moyen : remplacer l’utilisation de la force


humaine ou animale par l’utilisation de machines,
comme des tracteurs.

Fabien 1309 ©

Utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires de synthèse

Moyen : répandre des engrais et des produits


phytosanitaires (pesticides) de synthèse
(faits en laboratoire).
Michael Trolove ©

Pourquoi ? Pour protéger les espèces


végétales cultivées. Les protéger par
exemple, des insectes (insecticides) ou des
champignons (fongicides).

L’irrigation intensive

Moyens : mécaniser et intensifier l’arrosage


des cultures.
- Par un canal : rigole d’irrigation.
- Par arrosage intensif.
Flyhighplato ©

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
5
DOC 5 : Les conséquences de la révolution verte sur les agriculteurs.

Pour produire plus, les agriculteurs ont besoin par exemple d’acheter des machines agricoles,
des intrants et de développer un système d’irrigation.

Les dépenses des agriculteurs augmentent.

Les agriculteurs ont besoin d’emprunter de l’argent à la banque.

La banque accepte de prêter de l’argent car l’agriculteur a La banque refuse de


assez d’économies. prêter de l’argent car elle
craint que l’agriculteur
n’arrive pas à la
rembourser.
L’agriculteur peut réaliser ses achats (investissements) et
modernise son équipement.

Grâce à cela, l’agriculteur


Grâce à cela, l’agriculteur L’agriculteur continue de
arrive à produire beaucoup
arrive à produire beaucoup plus produire avec les mêmes
plus sur une même parcelle
sur une même parcelle. techniques.
mais il n’arrive pas à
rembourser la banque.

L’agriculteur calcule combien


Il revend ses lui coûte de produire 1kg de blé Les coûts de production
terres et arrête par exemple. Ce coût a de l’agriculteur restent
son activité. beaucoup baissé par rapport à inchangés.
avant, grâce à ses
investissements.

Le prix de vente sert au minimum à couvrir ce coût.


L’agriculteur ne peut pas
L’agriculteur ajuste son prix car son coût de
baisser son prix de vente.
production a baissé. Il peut donc baisser son prix.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
6
DOC 6 : Les impacts négatifs de la révolution verte sur l’environnement.

La révolution verte a eu différents impacts sur l’environnement :

- Concernant la mécanisation agricole : il y a une consommation d’énergie bien plus


importante, notamment en énergies fossiles (pétrole) pour alimenter les tracteurs par
exemple.

- Concernant l’utilisation des engrais et pesticides de synthèse : ces produits


affaiblissent la terre en la rendant moins fertile et en l’érodant. De plus, ils polluent
également les nappes d’eau souterraines par infiltration.

- Concernant les systèmes d’irrigation intensive : les Hommes ont détourné


d’importants volumes d’eau allant jusqu’à assécher certains points d’eau, comme en
Ouzbékistan (voir document N°7)

- En termes de biodiversité, les impacts de la révolution verte sont très importants. En


effet, à cause de la sélection variétale nous avons perdu une grande biodiversité
agricole. Ainsi, si l’une des espèces sélectionnées par les agriculteurs est attaquée par
une maladie, alors tous les champs utilisant cette semence seront malades. Si des
semences différentes avaient été plantées alors certaines n’auraient sûrement pas
été sensibles à cette maladie.

DOC 7 : La mer d’Aral en Ouzbékistan entre 1989 et 2003.


1989 2003

En Ouzbékistan, du coton est


produit. Cette culture demande
une grande quantité d’eau pour
pousser. Pour pouvoir abreuver
leurs champs, les paysans ont
vo u l u m e t t r e e n p l a c e u n
système d’irrigation dans les
rivières qui s’alimentent dans la
mer d’Aral. Ils ont tellement
puisé et détourné d’eau que les
conséquences ont été un
assèchement important de cette
mer.

NASA ©

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
7
Les questions en lien avec les documents

1/ Explique ce qu’est la révolution verte (doc 1).


2/ Quand a-t-elle commencé, pourquoi (docs 1 et 3) ?
3/ En cinquante ans, par combien s’est multipliée la population mondiale ? (doc 2)
4/ À quel(s) problème(s) important(s) a-t-elle permis de palier (doc 1) ?
5/ Quels sont les 5 fondements de la révolution verte et leur objectif global (doc 4) ?
6/ D’après toi, la révolution verte est-elle positive pour les Hommes ? Justifie ta réponse (docs
4, 5 et 9).
7/ Pourquoi peut-on dire que la révolution verte a renforcé les inégalités entre les agriculteurs
(doc 5) ?
8/ D’après toi, la Révolution Verte est-elle positive pour l’environnement ? Justifie ta réponse
(doc 4, 6, 7).
9/ Que s’est-il passé en Ouzbékistan avec la mer d’Aral entre 1989 et 2003 (doc 7) ?
10/ Dresse un tableau qui présente les avantages et les inconvénients de la révolution verte.
Discute avec le reste du groupe les pistes possibles pour éviter les inconvénients (ensemble des
documents).

Les questions pour aller plus loin

1/ Pendant la révolution verte, l’Homme a développé des semences génétiquement modifiées :


- Quels sont les risques des semences génétiquement modifiées sur la biodiversité ?
- Quelles sont les conséquences de l’utilisation de semences génétiquement modifiées sur
les agriculteurs ?

2/ La technique agricole de la culture hors-sol s’est développée et répandue dans le monde


depuis les années 70. De quoi s’agit-il ? Quels en sont les avantages et les inconvénients.

3/ La révolution verte a aussi poussé les agriculteurs à arracher leurs haies. Pourquoi ?
Aujourd’hui, certains en replantent, pourquoi ?

4/ Recherche des exemples de modèles d’agriculture qui permettent d’éviter les inconvénients
répandus par la révolution verte.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
8
Dossier 5
Dans les méandres de la machinerie.

Thème : Progrès techniques et mutations de la société


française de 1815 à nos jours.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 1, La consommation d’hier à aujourd’hui.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Comprendre en quoi consistent les révolutions industrielles et technologiques.
2/ Savoir ce qu’est l’industrialisation, le progrès technique et la mécanisation.
3/ Comprendre les impacts des révolutions industrielles et technologiques sur les conditions de
travail.
4/ Comprendre les impacts des révolutions industrielles et technologiques sur les modes de vie
et de consommation de la société française.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.
- Palier 3 : compétences 3 et 5.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°3 (Le commerce international et l’agriculture), N°4 (La révolution verte), N°6 (La
publicité), N°7 (La société de consommation), N°8 (Les e-déchets), N°10 (Les conditions de
travail).
✤ Animation : N°6 (Le cycle de vie d’un téléphone portable)

✤ Projet : N°1 (Réaliser une exposition ACV)

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
1
POUR
Dans les méandres de la machinerie L’APPR
ENANT

DOC 1 : Révolutions industrielles et mutations de la société.

On parle de « révolution industrielle » lorsque des


L’énergie à
changements majeurs dans les techniques et les vapeur est
produite en
méthodes de production des biens matériels (objets) se chauffant d
avec du cha e l’eau
produisent à grande échelle et rapidement. rbon. Le pr
bateau à va emier
Majeurs, parce qu’ils améliorent la productivité (rapport peur a vogu
é en
entre la quantité produite et les dépenses réalisées pour 1807.
assurer cette production).

La première révolution industrielle a été marquée par :


- l’invention de la machine à vapeur (1769, J. Watt) puis de la locomotive à vapeur qui a
bouleversé le domaine des transports. La première ligne de chemin de fer a été ouverte en
Grande Bretagne en 1825 ;
- la création d’usines, lieux où sont rassemblés des ouvriers qui travaillent sur des machines.
Les artisans des manufactures (travail à la main) deviennent donc des ouvriers d’usines.
L’industrie du textile, par exemple, s’est alors beaucoup développée : fabrication de
vêtements en grande quantité grâce à de nouvelles techniques (machines) et de nouvelles
énergies (la vapeur).

La deuxième révolution industrielle a été marquée par :


- la maîtrise de nouvelles énergies comme le pétrole et l’électricité. L’industrie de
l’automobile se développe. La première voiture à pétrole, la Ford T est créée en 1906.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
2
DOC 2 : Le travail en usine et le passage à la mécanisation.

Domaine public Domaine public

La mécanisation est le passage de l’utilisation de la force des Hommes à l’utilisation des


machines. La mécanisation s’est développée dès le XVIIIè siècle en Europe et s’est répandue
plus ou moins rapidement selon les pays et les secteurs d’activités (textile, automobile, etc.).
Elle a permis l'industrialisation : le développement de l’industrie (activités qui produisent des
biens par la transformation de matières premières et l’utilisation d’énergie).

DOC 3 : Le travail à la chaîne.

Les révolutions industrielles se sont basées


aussi sur de nouvelles formes d’organisation
du travail.
Par exemple, les entreprises organisent leur
production autour du travail à la chaîne,
c’est-à-dire le fait d’employer des ouvriers,
souvent non qualifiés, qui travaillent tout au
long de la chaîne de production pour
assembler les produits. Chacun réalise une
petite tâche dans le cycle de production, et
Domaine public

répète ce geste tout au long de la journée.


Sur la photo à gauche, il s’agit d’une usine
Ford où les ouvriers fabriquent des roues de
voitures.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
3
DOC 4 : Les conséquences des deux premières révolutions industrielles en France.

La consommation
des ménages change.
Les syndicats
défendent les droits
et les conditions de
travail des ouvriers. Les ménages
peuvent acheter de
nouveaux biens.

Les ouvriers se
rassemblent en Les entreprises
syndicats. baissent leurs prix
de vente.

Les entreprises Les entreprises


Évolution des
produisent plus réduisent leurs coûts
conditions de travail.
rapidement. de fabrication.

Modification de Développement du Urbanisation et


l’organisation du travail en usines. exode rural
travail.

Révolutions
Début de la industrielles
surexploitation des Développement des
ressources transports.
naturelles.

Début de la pollution
industrielle (eau, air
et sols).
Modification
modes de vie et de
consommation des
Français.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
4
Doc 5 : Les conditions de travail des ouvriers et les premières lois sociales en France.

Les conditions de travail en usine, sur les chaînes de machines, sont difficiles : travail
dangereux, mal payé, horaires de travail très importants, répétition des gestes, bruit,
vibration, mauvaise alimentation, etc.
Les enfants sont souvent utilisés pour travailler dans les mines ou les usines.
Les ouvriers d’un même métier se rassemblent et s’organisent en syndicats. L’objectif est
de faire adopter des lois sociales pour les protéger et améliorer leurs conditions de travail.

Les syndicats ont obtenu :


- 1841 : interdiction du travail des enfants de moins de 8 ans ;
- 1874 : interdiction du travail des enfants de moins de 13 ans ;
- 1874 : création de l’Inspection du travail : chargée de veiller à l’application des lois du
travail dans les entreprises.
- 1882 : loi qui rend obligatoire la scolarisation des enfants jusque 14 ans ;
- 1884 : loi autorisant la création des syndicats ;
- 1900 : le temps de travail par jour est limité à 10 heures ;
- 1906 : obligation d’un jour de repos par semaine ;
- 1936 : semaine de 40 heures de travail, 2 semaines de congés payés ;
- 1950 : création du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti)
Depuis, le travail des syndicats continue de renforcer la protection des travailleurs.

DOC 6 : Le XXème siècle, des biens industriels à la portée de tous.

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5
DOC 7 : Évolution des taux d’équipement des ménages en pourcentage de la population
française entre 1954 et 1974.

Déc. Sept. Avril Janv. Janv. Janv.


1954 1957 1961 1966 1971 1974

Réfrigérateur 7,5 17,4 30,5 59,3 79,8 86,8

Machine à laver le 8,4 17,6 27,2 41,2 56,9 65,7


linge

Aspirateur 14 22 32 45 52,7 inconnu

Lave-vaisselle - - - - 2,4 5,3

Récepteur de 1 6,1 18,8 47 70,4 79,1


télévision

Électrophone, tourne - 11,5 19,9 31,5 40,2 inconnu


disque

Congélateur - - - - - 10,1

Source : Persee, 1974, volume 58


DOC 8 : La révolution numérique.

Développé depuis les années 1990, Internet a permis de relier la Terre entière en un clic
de souris. Cela a facilité l’accès à l’information et la communication à travers le monde.
C’est une révolution technologique.
Cette révolution est accompagnée, entre autres, par la diffusion massive d’ordinateurs et
cela a entraîné une transformation des lieux de consommation. Désormais il est possible
de faire ses courses sur Internet, d’équiper sa maison, d’organiser ses vacances, de lire un
livre ou d’acheter de la musique.

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6
DOC 9 : Un exemple de révolution numérique du XXème au XXIème siècle : le smartphone.

Du XXè siècle
Téléphonie Musique Photographie Informatique Jeux vidéos

Norman Bruderhofer ©
Domaine public

Domaine public
Janez Novak ©

Piotrus ©
Domaine public

Evan-Amos ©
Ans_jpn ©
Takkk ©

Penarc ©
Hannes Grobe ©
Domaine public

PiaCarrot ©
Georgy90 ©
LupisSM ©

Resolute ©

Au XXIè siècle
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7
Les questions en lien avec les documents
1/ Qu’appelle-t-on une révolution industrielle (doc 1) ?
2/ Cite une invention qui a permis la première révolution industrielle (doc 1).
3/ Cite une invention qui a permis la deuxième révolution industrielle (doc 1).
4/ Quel est le lien entre révolution industrielle et industrialisation (doc 2) ?
5/ Qu’est ce qui a permis d’avoir accès à des biens fabriqués dans d’autres pays (docs 1 et 4) ?
6/ Décris les images du document 2, devine de quelle industrie il s’agit ?
7/ Comment se fait-il que des biens à l’origine coûteux aient été accessibles à une part
importante de la population (docs 1 à 4) ?
8/ Décris les conditions de travail des ouvriers dans les usines (docs 1 à 5).
9/ En 1830, un enfant de 8 ans pouvait-il travailler dans une usine ? En 1850 (doc 5) ?
10/ Que sont les syndicats et quels sont leurs rôles (doc 5) ?
11/ Cite 3 évolutions majeures obtenues grâce aux syndicats (doc 5) ?
12/ Décris l’image du document 6, peux-tu citer au moins 4 appareils électriques ou
électroménagers ?
13/ D’après toi, pourquoi les familles ont-elles pu acheter ces produits (docs 4 et 6) ?
14/ D’après les documents 6 et 7, à partir de quand l’équipement des ménages se transforme-t-
il ?
15/ Résume en quelques lignes comment les révolutions industrielles ont changé les modes de
vie, de travail et de consommation des familles françaises (docs 1 à 7).
16/ Que peut-on faire avec Internet ? Pouvait-on le faire avant, sans Internet ? Donne un exemple
de quelque chose qu’on ne peut faire qu’avec Internet (doc 8).
17/ Qu’est-ce que la société de consommation (ensemble des documents) ?
18/ Décris le document 8 : analyse les évolutions et les transformations qui ont conduit à
l’apparition du smartphone.
19/ Quels sont les avantages et les inconvénients d’un smartphone (doc 8) ?

Les questions pour aller plus loin

1/ Organise avec ta classe la visite d’une usine (par exemple un fabricant d’une spécialité de ta
région). Cette visite te permettra de découvrir l’envers du décors d’un produit de ton quotidien.

2/ Cherche sur Internet des anciennes pubs des années 1950, et analyse les. Pour cela, tu peux
t’aider de la fiche animation N°4 et de la fiche dossier N°6.

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8
Dossier 6
Dans les coulisses de la publicité

Thème : La publicité : histoire, structure et enjeux.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 1, L’histoire de la consommation.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Découvrir l’évolution de la publicité.
2/ Comprendre l’objectif de la publicité.
3/ Prendre conscience de son omniprésence.
4/ Être capable de décrypter une publicité.
5/ Prendre conscience que la publicité peut également avoir un caractère « espion » sur internet.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 3 : compétence 6.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°5 (Les révolutions industrielles), N°7 (La société de consommation), N°11 (Le cycle
de vie d’un jean).
✤ Animations : N°1 (Le débat des besoins), N°3 (La perception des produits), N°4 (Le décryptage

du marketing).

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1
Dans les coulisses de la publicité
POUR
L’APPR
ENANT
DOC 1 : L’histoire de la publicité.
Dès l’Antiquité on trouvait de la publicité, par exemple sous forme
de fresques. Elles mettaient en avant certaines personnalités de la
vie politique ou quelques événements comme les combats de
De nos jour
gladiateurs. Mais la publicité a réellement connu son expansion au moyenne, le s, en
s habitants
XIXè siècle, où pour la première fois elle fut imprimée dans un des Etats-U
nis voient
journal. Comme cela rapportait beaucoup d’argent, en développant 400 à 600 s
pots
les ventes des produits vantés, toute la presse a copié cette publicitaire
s par jour.
technique. On voit donc, à cette époque, la publicité envahir les
(Observato
premiers médias. ire Français
des Médias
Aujourd'hui, la publicité est partout ! Dans les journaux, à la )
télévision, sur Internet, au supermarché, dans la rue, dans les
transports en commun, etc. Elle nous incite au quotidien à
consommer de nouvelles choses, à avoir envie de nouveaux produits,
et tout cela sans que l’on s’en rende forcément compte.

DOC 2 : Mais au fait, c’est quoi la publicité ?


La publicité, c’est une technique de communication qui a pour but d’inciter une cible précise (par
exemple les garçons de 14 à 16 ans) à adopter un comportement voulu (acheter tel jeu vidéo).
Il existe aussi d’autres sortes de publicités, par exemple en faveur d’un représentant politique afin
d’encourager les électeurs à voter pour lui, ou encore des publicités qui présentent un événement
avec pour objectif, d’inciter les individus à acheter une place pour assister à l’événement.
Les publicités ont donc souvent pour but commun de donner l’envie d’acheter, c’est-à-dire de
consommer .

DOC 3 : Dépenses réalisées dans le monde pour la publicité selon le type de médias en 2011.
(Source : Agence Zénith Optimedia).

Quelques données supplémentaires :


- Le budget mondial de la publicité s’élève en 2011 à
15 % 20 % 464 milliards de dollars (Agence Zénith
Optimédia, 2011).
7 %
1 %
7 % 9 % - La télévision demeure le média qui mobilise le
plus de budget, tandis qu’Internet est le média
pour lequel les dépenses sont en plus forte
41 % progression.

Journaux Magazines
Télévision Radio
Cinéma Extérieur
Internet

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DOC 4 : Évolution du nombre de spots publicitaires selon le type de médias entre 2007 et 2008.

+ 19 %
20,00 %

15,00 %

10,00 %
+ 3,9 % + 3,1 % + 2,5 %
5,00 %
- 2,6 % - 11,8 %
0 %

-5,00 %

-10,00 %

-15,00 %

-20,00 %

Internet Affichage Presse Radio Télévision Cinéma


TNS Média Intelligence ©

DOC 5 : La publicité comme reflet de la société.

Années 1920 Années 1950 Années 1980

La publicité, c’est avant tout une question de contexte. En effet, la publicité évolue selon les
contextes politiques, économiques et sociaux de chaque époque. Durant les années 1920, l’Europe
possède encore des colonies et utilise cette image dans les publicités. Durant les années 1950,
les femmes deviennent une cible très importante pour les publicitaires. Puis, dans les années
1980, on voit apparaître les enfants dans les publicités, nouvelles cibles des publicitaires. De
même, ce sont de nouveaux types de biens, prêts à l’emploi en peu de temps, qui arrivent sur le
marché.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
3
DOC 6 : Décryptons une publicité !

Le slogan

L’annonceur ou la marque

Les arguments de vente :


le décor de cuisine toute
équipée, une femme qui
présente et qui met en
valeur son équipement,
etc.

La cible :
pas forcément présente
sur la publicité. Elle peut-
être suggérée.

Le produit vendu

Bruno Pozzo ©

DOC 7 : La publicité ciblée : nouvel outil sur Internet.


Aujourd’hui, la publicité est très présente sur Internet. La nouveauté, c’est qu’elle s’adapte selon
nos intérêts, selon les recherches que nous y faisons.

Les sites internet sur lesquels nous allons faire des recherches gardent une trace de notre
passage : l’adresse de notre ordinateur et les articles consultés. Ainsi, ce site internet peut acheter
un espace publicitaire sur un autre site lié, pour y faire apparaître une publicité de ce que nous
avons consulté. Du coup, en navigant sur Internet, nous retrouvons parfois des publicités de
produits consultés, pour nous inciter à consommer et finaliser notre achat.

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DOC 8 : De quelles marques proviennent ces slogans ! (Il y a autant de traits que de lettres
nécessaires).
1. « Parce que je le vaux bien » _’_ _ _ _ _
2. « Le tigre est en toi » _ _ _ _ _ _ _’_
3. « Déclaré source de jeunesse par votre corps » _____
4. « C’est fort en chocolat » _ _ _ _ _ _ _ _
5. « _ _ _ _ _ _ _ _ _ , à fond la forme ! »
6. « Avec _ _ _ _ _ _ c’est moi qui fait tout ! »
7. « _ _ _ _ _ _ c’est beau la vie, pour les grands et les petits ! »
8. « Efficace et pas chère, c’est la _ _ _ _ que j’préfère ! »
9. « Quand y’en a marre, y’a _ _ _ _ _ _ _ ! »
10. « Chaque jour, c’est du bonheur à tartiner » _______

DOC 9 : Pourquoi des slogans ?

Les slogans servent à attirer l’attention et aussi à marquer l’esprit des consommateurs. Ainsi,
les individus associent dans leur esprit une marque avec un logo et un slogan. La marque choisit
l’image qu’elle souhaite qu’on lui associe : une image moderne et innovante par exemple ou alors
une image rassurante et fiable.
Cela créé une relation familière entre l’individu et la marque qui facilitera l’acte d’achat.

DOC 10 : Le greenwashing.

Une publicité qualifiée de greenwashing est une publicité qui met en avant des aspects
écologiques, en faveur de la protection de l’environnement, d’une façon malhonnête. C’est-à-
dire qu’elle utilise de façon abusive l’argument écologique.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Les questions en lien avec les documents
1/ Explique ce qu’est la publicité (docs 1 et 2).
2/ À partir de quand peut-on vraiment considérer que la publicité a commencé à s’infiltrer
dans notre quotidien (doc 1) ?
3/ Combien de spots publicitaires un américain voit-il en moyenne par jour ? Par mois ?
4/ Cite 5 médias sur lesquels on peut trouver des publicités (docs 3 et 4).
5/ D’après le doc 3, quels sont les deux médias qui véhiculent le plus de publicités ?
6/ D’après les chiffres du document 4, quel est le média dont les dépenses de publicité
augmentent ? D’après toi, pourquoi y a-t-il de plus en plus de publicités sur ce média ?
7/ Quelles sont les 5 caractéristiques principales d’une publicité ? (doc 6)
8/ Décris chacune des publicités du document 5.
9/ Identifie les différents éléments qui les structurent : la cible, l’annonceur, le produit, le
slogan et l’argument de vente (doc 5 et 6).
10/ Explique pourquoi les publicités ont changé entre 1920, 1950 et 1980 (doc 5).
11/ À ton avis, la publicité du document 6 date de quelle époque ? (docs 5 et 6)
12/ D’après toi, pourquoi les femmes sont une cible privilégiée des publicitaires dans les
années 1950 ?
13/ À ton avis, pourquoi y-a-il de plus en plus de publicités présentant des plats déjà préparés
dans les années 1980 ?
14/ Quelle est l’une des particularités de la publicité sur Internet (doc 7) ? Qu’en penses-tu ?
15/ Réalise l’exercice sur les slogans du dernier document (doc 8). Selon toi quelles sont les
caractéristiques d’un slogan ? À quoi servent les slogans (doc 9) ?
16/ Qu’est-ce-que le greenwashing (doc 10) ? Pourquoi les publicitaires utilisent le
greenwashing ?

Les questions pour aller plus loin

1/ Choisis une publicité que tu trouves dans ta boîte aux lettres, dans un magazine ou sur
internet et amuse toi à la décrypter en trouvant les cinq éléments (Cf. fiche animation N°4).
2/ Recherche des publicités que tu soupçonnes être du greenwashing.
3/ Sur quel média vois-tu le plus de publicité, pourquoi ?
4/ Dans le document 6, il s’agit d’une publicité de la marque « Toaster ». Cette marque a
donné son nom à l’objet « toaster » qu’on appelle aussi grille-pain. Connais-tu d’autres
marques qui ont donné leur nom à un objet ? Qu’est ce que cela révèle ?

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Dossier 7
Je consomme, tu consommes, il consomme...
Nous consommons tous !

Thème : La société de consommation.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 1, La consommation d’hier à aujourd’hui.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Les objectifs pédagogiques :


1/ Savoir ce qu’est la société de consommation.
2/ Comprendre son principe de fonctionnement.
3/ Prendre conscience que nous vivons au sein d’une société de consommation.
4/ Savoir reconnaître dans son environnement les signes caractéristiques de la société de
consommation.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.
- Palier 3 : compétence 5.

Liens fiches :
✤ Dossier N°5 (Les révolutions industrielles), N° 6 (La publicité), N° 8 (Les e-déchets), N°11 (Le
cycle de vie d’un jean).
✤ Animations : N°1 (Le débat des besoins), N°2 (Le goûter international), N°3 (La perception des

produits), N°4 (Le décryptage du marketing), N°6 (Le cycle de vie d’un téléphone portable).
✤ Projets : N°1 (Réaliser une exposition ACV), N°2 (Participer au concours des jeunes testeurs).

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
1
Je consomme, tu consommes, il consomme... POUR
Nous consommons tous ! L’APPR
ENANT

DOC 1 : La société de consommation, c’est quoi ?

L’expression « société de consommation » est utilisée pour désigner une société au sein de
laquelle la population est incitée continuellement à consommer. À l’origine, la
consommation est un moyen de satisfaire nos besoins, mais aujourd’hui, sous l’influence de
la publicité par exemple, elle est de plus en plus associée à l’idée de bonheur et de bien-
être. En somme, pour être heureux, il faut acheter.
Notre société s’est structurée autour de la consommation (cf. schéma ci-dessous qui
retrace la pensée dominante et qui souligne les failles de cette pensée). Ainsi, entre 1960
et 2010, selon l’INSEE, la consommation des Français a été multipliée par trois.

M. Dupont travaille en France et gagne donc un salaire.

Avec ce salaire, M. D. peut acheter ce dont il a besoin et envie.

D’autres personnes doivent


travailler en France pour
produire les biens que M. D.
ERREUR : Les veut acheter.
entreprises s’installent
dans des pays où ils
peuvent exploiter les
travailleurs (bas
salaires et mauvaises
conditions de travail). Ces autres personnes
gagnent donc aussi un salaire
ERREUR :
pour consommer à leur tour.
le chômage et
la pauvreté
augmentent.

Grâce à la consommation de
chacun, tout le monde a un
travail en France.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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DOC 2 : Société de consommation et chômage : le taux de chômage en France de 1955 et
2012.
(Source : INSEE et CEPII).

11,00

8,25

5,50

2,75

0
1955 1965 1975 1985 1995 2005 2012

% de la population active française au chômage.

On dit d’une personne qu’elle est au chômage si elle ne travaille pas en échange d’une
rémunération et avec un contrat de travail. Pour être considérée comme chômeur, un
individu doit également être à la recherche d’un emploi.

DOC 3 : Société de consommation et alimentation.

À la base, s’alimenter et boire sont deux besoins primaires de l’Homme, c’est-à-dire deux
besoins essentiels. Les fast food (ou restauration rapide en français) et les plats préparés
(qui n’ont qu’à être réchauffés pour être consommés) sont les réponses de la société de
consommation à nos besoins primaires. Sont-ils des réponses satisfaisantes à nos besoins
primaires ?
Nous cuisinons bien moins qu’avant et nous consacrons un temps beaucoup moins important
pour le moment du repas. Cela peut avoir des conséquences sur notre santé. En effet, la
restauration rapide et ces plats préparés sont souvent riches en graisses, en sel et
contiennent de nombreux produits artificiels comme les conservateurs, et les additifs.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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DOC 4 : Société de consommation et gaspillage.

La hausse de la consommation en France s’est


accompagnée de la hausse du gaspillage. Un Français
Le gaspillage, c’est le fait de jeter quelque chose qu’on a jette en mo
20 kg d’alim yenne
acheté, sans s’en être servi ou de consommer avec excès e n ts par an, don
7 kg encore t
inutilement. e m ballés !
Des produits alimentaires sont achetés et jetés
quotidiennement sans être consommés, c’est du ADEME
gaspillage alimentaire.
En Belgique par exemple, c’est l’équivalent de 174 euros
par personne qui est jeté à la poubelle chaque année, alors
qu’en 2012, 14,6 % de sa population vit sous le seuil de pauvreté et donc ne peut pas
satisfaire ses besoins primaires (soit avec moins de 973€ par mois pour une personne seule,
selon l’annuaire fédéral sur la pauvreté). En Grande-Bretagne, 25 % des aliments achetés
partent à la poubelle sans avoir été consommés.

DOC 5 : Les conséquences du gaspillage.

Économiques Sociales

Acheter des produits pour les jeter à la Au niveau mondial, un quart de la


poubelle revient à jeter de l’argent à la nourriture produite est jetée alors qu’un
poubelle. Éviter de gaspiller, c’est milliard de personnes souffrent de la
économiser de l’argent. faim (2011).

Environnementales

Un produit gaspillé devient un déchet à


éliminer. Son traitement (sa collecte, son
stockage et son élimination) consomme
de l’énergie.

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DOC 6 : Une forme de gaspillage : l’obsolescence programmée

Entre 1960 et 2010, les Français ont augmenté de 60 % (plus que doublé) leur consommation
liée aux loisirs et à la communication. Cela s’explique entre autres, par l’augmentation du
temps libre grâce aux congés payés, et à l’apparition de nouveaux biens de consommation
(téléphone portable, ordinateur, télévision, lecteur MP3, etc.).

Ces nouveaux biens sont aussi source de gaspillage. En effet, l’évolution de la mode, la
publicité et les progrès technologiques, poussent les consommateurs à renouveler très
souvent leurs matériels électroniques pour en acheter d’autres plus performants et /ou plus
petits, ou plus esthétiques, même si les leurs sont encore en bon état de fonctionnement.

De plus, certains produits sont conçus de sorte à ne pas durer dans le temps. On appelle ce
concept l’obsolescence programmée. Des grandes entreprises qui produisent des télévisions
par exemple, font en sorte que les appareils tombent en panne assez rapidement.
Cela est couplé à un autre phénomène important : de moins en moins de magasins prennent en
charge ces réparations. Ce métier est devenu rare car les individus ont pris l’habitude
d’acheter neuf. De plus les réparations sont parfois impossibles en raison de la conception de
l’appareil.
Résultat, à la première panne d’un appareil, un produit neuf est racheté. La consommation et
le gaspillage continuent.

DOC 7 : La publicité à la télévision = outil de la société de consommation.

La société de consommation est également dynamisée par deux acteurs importants : la


télévision et la publicité.
En moyenne, en France, les individus regardent la télévision pendant environ 2 heures par
jour (sexes et âges confondus). C’est la moitié du temps total consacré aux loisirs.

Face à ce constat, il faut ajouter que, par heure, chaque chaîne télévisée a le droit de
diffuser six minutes de publicité. Sachant qu’une publicité dure en moyenne 20 secondes,
cela signifie qu’il y a au moins 18 publicités vues pour chaque heure passée devant la
télévision !
Des messages sont transmis par ces publicités. Ces messages sont axés sur la vente de
biens et services pour nous donner l’envie de consommer.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
5
DOC 8 : Temps passé devant la télévision, en France, selon le sexe et l’activité professionnelle .
(en heures/jour).

Hommes Femmes

Etudiants, lycéens 01:27 01:19

Salariés 01:52 01:27

Indépendants 01:23 01:10

Chômeurs 02:39 02:22

Femmes au foyer 02:38

Retraités 03:07 02:53

Ensemble 02:13 02:00

INSEE PREMIÈRE, 2010

DOC 9 : Temps consacré à se promener, selon le sexe et l’activité professionnelle (en


heures/jour).
Hommes Femmes
Etudiants, lycéens 00:09 00:18
Salariés 00:10 00:12
Indépendants 00:10 00:10
Chômeurs 00:25 00:19
Femmes au foyer 00:18
Retraités 00:30 00:24
Ensemble 00:17 00:17
INSEE PREMIÈRE, 2010

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
6
Les questions en lien avec les documents
1/ Qu’est-ce que la société de consommation (doc 1) ?
2/ À la base, comment fonctionne la société de consommation (doc 1) ?
3/ Identifie deux problèmes dans le fonctionnement de base de la société de consommation
(docs 1 et 2) ?
4/ Comment la société de consommation a-t-elle modifié notre alimentation (doc 3) ?
5/ Pourquoi la restauration rapide et les plats préparés posent des problèmes pour la santé des
individus (doc 3) ?
6/ Qu’est ce que le gaspillage (doc 4) ?
7/ Gaspille-t-on beaucoup en Europe (doc 4) ?
8/ Identifie trois problèmes majeurs que pose le gaspillage (doc 5).
9/ Qu’est-ce que l’obsolescence programmée (doc 6) ?
10/ Pour quelle(s) raison(s) les individus préfèrent-ils racheter un produit neuf, lorsque celui
possédé tombe en panne (doc 6) ?
11/ Quel est le temps de publicité réglementaire à la télévision en France (doc 7) ?
12/ Quel est le pouvoir de la publicité sur nos actions de consommation (doc 7) ?
13/ Quel est le lien entre la télévision, la publicité et la société de consommation (doc 7) ?
13/ Combien de temps un Français consacre-t-il en moyenne, à ses loisirs, par jour (doc 7) ?
14/ Quelle est la catégorie d’acteurs qui passe le plus de temps devant la télévision ? Pourquoi
d’après toi (doc 8) ?
15/ Dans leur temps consacré aux loisirs, les Français préfèrent-ils regarder la télévision ou se
promener (doc 9) ?
16/ En lien à la fois avec un temps passé devant la télévision important et avec le peu de temps
passé à se promener, peux-tu trouver la maladie qui sévit dans les pays occidentaux depuis
quelques années ?

Les questions pour aller plus loin

1/ La société de consommation, telle que nous la connaissons en France, s’est-elle développée à


travers le monde ?
- Recherche des pays qui n’ont pas adopté ce modèle.
- Intéresses toi au niveau de vie de leur population (espérance de vie, niveau d’éducation, etc.).

2/ Les médias influencent aussi la société de consommation :


- Quel(s) média(s) connais-tu ?
- Choisis un média et sélectionne un contenu (par exemple, un article d’un journal pour enfant) et
recherche les liens entre son contenu et la société de consommation.

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
7
Dossier 8
Au secours, ça bug !

Thème : les e-déchets.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 2, Le cycle de vie d’un produit et ses
conséquences sur l’Homme et l’environnement.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Comprendre ce qu’est un e-déchet.
2/ Comprendre les problèmes que posent les e-déchets.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétences 3 et 5.
- Palier 3 : compétence 3.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°5 (Les révolutions industrielles), N°7 (La société de consommation), N°10 (Les
conditions de travail).
✤ Animations : N°6 (Le cycle de vie d’un téléphone portable), N°8 (L’art de la récup’).

✤ Projet : N°1 (Réaliser une exposition ACV).

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1
Au secours, ça bug !
POUR
L’APPR
ENANT

DOC 1 : Un e-déchet, c’est quoi ?


En France,
371 000 ton
Un e-déchet ou D3E (Déchets des Équipements e-déchets m nes de
énagers on
Électriques et Électroniques) est un équipement collectés e t été
n 2009, soit
électrique ou électronique jeté parce qu’il est cassé, 5,7
kg/an/hab
dépassé, en panne ou simplement parce qu’il n’est plus itant.
utilisé.
La majorité des e-déchets jetés peut encore ADEME
fonctionner s’ils sont réparés. De nombreux matériaux
contenus dans ces déchets peuvent aussi être
récupérés et servir à autre chose.

Les e-déchets contiennent souvent des matières dangereuses pour la santé et l’environnement
comme le mercure, le traitement de ces déchets doit donc être particulier.

DOC 2 : Pourquoi tant de e-déchets ?

En France, lorsqu’un appareil électrique ou électronique tombe en panne, il n’est pas forcément
réparé. Des études ont montré que cela dépend de son coût de réparation. S’il est :
- de moins de 30 % du prix d’origine => la moitié des individus porte l’appareil en réparation ;
- de 30 % à 50 % du prix d’origine => une personne sur dix fera réparer son appareil ;
- de plus de 50 % du prix d’origine => il est extrêmement rare de faire réparer son appareil.

Finalement, dans la plupart des cas, au lieu de faire réparer son appareil électrique ou
électronique, un appareil neuf est souvent racheté car l’on pense que cela nous reviendra moins
cher. Dans ce cas, l’ancien appareil finira rapidement sa vie à la poubelle.

Il y a aussi une autre raison qui fait que nous avons de plus en plus d’e-déchets. En effet, de nos
jours, il y a de moins en moins de techniciens capables de réparer nos appareils. Cela est dû aux
mécanismes qui sont de plus en plus complexes. Des fabricants font aussi en sorte que leur
matériel ne soit pas réparable, en utilisant des composants uniques pour inciter au ré-achat en
cas de panne.

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DOC 3 : Que faire d’un e-déchet ?

Jeter un e-déchet, comme une pile par exemple, dans la poubelle des ordures ménagères est à
éviter. En effet, ces produits sont composés de matières toxiques telles que le mercure, le
nickel, le plomb, ou le lithium. S’ils ne sont pas bien traités, les substances dangereuses qu’ils
contiennent peuvent avoir des conséquences irréparables sur l’environnement car nous ne
contrôlons pas leurs diffusions.

Ainsi, lorsque nous souhaitons jeter un appareil électrique ou électronique, plusieurs solutions
s’offrent à nous :
- le donner, s’il marche encore, à une autre personne ou à une association. C’est la
réutilisation ;
- le rapporter dans le magasin où nous l’avons acheté (s’il ne fonctionne plus), ce dernier est
obligé de l’accepter et de s’occuper de son traitement (collecte, dépollution et valorisation)
car nous avons payé à l’achat une « éco-contribution » (d’environ un centime pour un téléphone
à quelques euros pour un téléviseur) ;
- le porter à une entreprise ou une association qui s’occupe de la valorisation des e-déchets.

Malheureusement, de nos jours, énormément d’e-déchets sont envoyés dans les pays en
développement, notamment en Afrique où il n’existe pas de réglementation pour le traitement
de ces déchets. Plusieurs raisons à cela :
- Il manque une volonté de l’État pour lutter contre l’export illégal vers les ces pays ;
- Des entreprises envoient leur e-déchets dans ces pays par le biais d’associations
malhonnêtes. Ainsi, l’entreprise peut recevoir un reçu qui lui permette de bénéficier d’une
réduction d’impôts en échange de son don.

DOC 4 : Décharge de Mbeubeuss, périphérie de Dakar, Sénégal.

Enda ecopole ©

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DOC 5 : La Convention de Bâle.

En constatant que de plus en plus de déchets dangereux étaient envoyés dans les pays en
développement, la Convention de Bâle a été adoptée, en 1989. Cette Convention
internationale a pour objectif de réglementer la circulation des déchets dangereux.
Une convention, c’est un accord conclu entre différents États. Chaque État doit accepter la
Convention pour qu’elle s’applique à lui, on appelle cela la ratification. Lorsqu’un pays ratifie
une Convention, elle devient une loi qui s’applique à ce pays. Aujourd’hui, parmi les 176
signataires, seuls l'Afghanistan, Haïti et les États-Unis n’ont pas ratifié la Convention (ils ne
l’appliquent donc pas).

La Convention de Bâle vise trois grands principes :


- Réduire les mouvements de déchets dangereux entre pays ;
- Réduire au minimum la production des déchets ;
- Interdire leur envoi vers les pays n’ayant pas les moyens d’éliminer les déchets dangereux de
façon à limiter les impacts sur l’environnement.
La convention a aussi pour but de réduire au minimum la toxicité des déchets produits, et
d’aider les pays en développement à gérer de façon raisonnable les déchets qu’ils produisent.

DOC 6 : Récupérateur de la décharge de Mbeubeuss.

Enda ecopole ©
DOC 7 : Problèmes de la décharge.

Les sols de la décharge sont contaminés par les métaux dangereux. L’eau des puits de la
décharge est impropre à la consommation humaine car contaminée elle aussi, alors qu’elle est
bue par les personnes vivant et habitant dans la décharge et ses alentours.

DOC 8 : Mon métier c’est récupérateur.

« Je m’appelle Amadou, je vis à Dakar au Sénégal, mon métier c’est récupérateur de métaux
précieux. Je vais tous les jours travailler dans la décharge pour trouver de vieux ordinateurs,
de vielles télévisions, de vieilles machines à laver, etc. Ensuite, je les démantèle. À l'intérieur,
je trouve des matériaux comme l’or, l’argent et le mercure que je revends. Grâce à cette
activité je vais pouvoir nourrir ma famille. Parfois j’ai des maux de tête et du mal à respirer et
cela m'empêche de travailler. »

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Les questions en lien avec les documents
1/ Qu’est ce qu’un e-déchet ? (doc 1) As-tu des e-déchets chez toi ou en as tu déjà eu ? Cite
des exemples.
2/ En France, pourquoi avons-nous beaucoup d’e-déchets (doc 2) ?
3/ En France, où peux-tu jeter un e-déchet (doc 3) ?
4/ D'après toi, est-ce simple de savoir quoi faire d'un ordinateur usagé ?
5/ Pourquoi d’importantes quantités d’e-déchets sont envoyées dans des pays en
développement (Docs 3, 4 et 5)?
6/ Que vois-tu sur le document 4 ? D’après toi, quels problèmes posent les décharges à ciel
ouvert ?
7/ Pourquoi ces personnes travaillent dans la décharge (doc 8) ?
8/ Quels problèmes posent les e-déchets ? Pour l’environnement ? Pour l’Homme ? Pourquoi
posent-ils tant de problèmes (docs 2, 4, 7 et 8) ?
9/ Comment éviter ces problèmes (docs 2, 3 et 5) ?
10/ Pourquoi la Convention de Bâle a-t-elle été mise en place ? Quels sont ses objectifs ?
(doc 5) ?
11/ Que vois-tu sur le document 6 ?
12/ Quelles activités créent les e-déchets (docs 4, 6 et 8) ?

Les questions pour aller plus loin

1/ Où se situent les plus grandes décharges d’e-déchets au monde ? À ton avis pourquoi ces
grandes décharges se situent dans ces pays là ?

2/ D’après toi, comment pouvons nous réduire notre quantité d’e-déchets ?

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Dossier 9
Bienvenue chez les Guarani !

Thème : La consommation et ses impacts négatifs sur les


peuples autochtones.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 2, Le cycle de vie d’un jean et ses conséquences
sur l’Homme et l’environnement.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...) :
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Découvrir un autre peuple.
2/ Comprendre que les peuples sont interdépendants et que la consommation quotidienne des
Hommes et nos modes de vie influent sur la vie d’autres personnes.
3/ Savoir que nous pouvons agir en modifiant certaines de nos habitudes.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétences 3 et 5.
- Palier 3 : compétences 3.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°1 (Les grandes découvertes), N°2 (Les empires coloniaux et les traites
transatlantiques).
✤ Animations : N°1 (Le débat des besoins), N°2 (Le goûter international), N°9 (Le jeu des fruits et

légumes)

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Bienvenue chez les Guarani !
POUR
L’APPR
ENANT
DOC 1 : Qui sont les Guarani ?

Les Guarani sont un peuple amérindien vivant dans les


tre
Du fait de no ,
n quotidienne
régions amazoniennes, en Amérique du Sud. On
consommatio x
nombreu considère qu’il sont environ 80 000 répartis sur 4 pays :
nous avons de
e sur des le Paraguay, l’Argentine, la Bolivie et le Brésil.
impacts, mêm
tre bout du Lors des grandes explorations, c’est le premier peuple
peuples à l’au
monde... avec qui les colons espagnols et portugais sont entrés
en contact lors de leur arrivée en Amérique du Sud, il y
a 500 ans. Des milliers de Guarani sont morts dans les
conflits les opposant aux colons.
Il y a trois groupes de Guarani : les Kaiowá (mot qui
signifie « peuple de la forêt »), les Ñandeva et les M’byá.
DOC 2 : La bataille des Guarani.

Pour les Guarani, la vie quotidienne est chaque jour de plus en plus difficile. En effet, comme ils
vivent sur des terres qui intéressent certaines grandes entreprises, ils sont continuellement
victimes d'accaparement de leurs terres, c’est-à-dire qu’on les chasse des terres sur lesquelles
ils vivent depuis des générations. Pourquoi ? Parce que ces entreprises veulent raser ces
forêts, déforester, pour y faire de grandes exploitations agricoles, de canne à sucre par
exemple.
Les Guarani ont donc été regroupés dans des réserves. Ces territoires limités ne leur
permettent pas de cultiver, chasser et vivre comme ils en avaient l’habitude.

DOC 3 : L’exemple des agrocarburants.

De nos jours, la ressource naturelle la plus utilisée pour créer de l’énergie est le pétrole.
Il sert notamment à produire du carburant permettant aux voitures et autres véhicules
motorisés de fonctionner. Cependant, le pétrole est une ressource non-renouvelable : les
réserves s’épuisent et ne se renouvellent pas.
Pour remplacer cette ressource, les Hommes en cherchent des nouvelles à exploiter tels que
les agrocarburants.
Les agrocarburants sont des carburants qui sont fabriqués à partir de matières végétales
telles que le maïs ou la canne à sucre.
Le Brésil est l’un des pays qui produit le plus d’agrocarburants, grâce aux plantations de cannes
à sucre. Les compagnies de production d’agrocarburants emploient la main d’oeuvre locale,
c’est-à-dire les peuples autochtones, qui travaillent dans des conditions proches de l’esclavage.
Ces problématiques ont renforcé les tensions au sein des communautés Guarani qui parfois ne
trouvent de réponse face à la dépossession de leurs terres qu’en se donnant la mort.

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DOC 4 : Une situation critique.

Certaines communautés Guarani ont finalement décidé de prendre les choses en mains et de
retourner sur leurs terres accaparées par les fermiers ou les exploitants. Ils ont commencé à
reconstruire des maisons et y vivre.
Ils se sont alors heurtés aux gardiens des fermes qui les ont brutalisés et pour certains même
tués.
C’est le cas par exemple du chef de la communauté Guarani Kaiowá de Takuára, Marcos Veron.
Alors qu’il tentait de retourner sur sa terre, il fut battu à mort par des gardes en 2003.
C’est donc un combat très difficile pour les Guarani.
D’autres peuples indigènes autour du monde vivent aussi la même situation. Ainsi, des
Organisation Non Gouvernementales comme Survival International agissent pour la défense
des peuples indigènes.
Le but est d’aider les populations indigènes comme les Guarani à faire reconnaître leur droit de
propriété sur leurs terres d’origine. Des campagnes sont menées régulièrement pour faire
pression sur les États et entreprises qui accaparent des terres.

DOC 5 : Des besoins des Hommes aux Guarani.

Chaque seconde, 139 000 litres de pétroles sont consommés dans le monde.

Les réserves de pétrole se réduisent, il faut trouver d’autres carburants.

Les agrocarburants sont développés.

De grandes entreprises ont besoin de terres pour produire des


agrocarburants.

Ces grandes entreprises s’accaparent les terres de peuples indigènes comme les Guarani.

Les Guarani n’ont plus d’endroit où vivre et peuvent être persécutés par les forces de l’ordre.

QUE PUIS-JE FAIRE ?

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DOC 6 : L’accaparement des terres, un problème mondial.

L’accaparement des terres est un problème mondial qui a deux principales causes :
- Certains pays comme des pays du Golfe, la Chine ou l’Inde voient leur population grandir. Or,
ces pays manquent de terres arables, de terres sur lesquelles il est possible de développer
l’agriculture pour nourrir sa population. Ces pays cherchent donc des terres arables à
l’étranger, comme dans certains pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Quand ils en trouvent,
ils achètent ces terres à l’État et chassent les populations indigènes installées sur ces terres
depuis des générations.
- Des entreprises sont à la recherche de terres arables pour développer des productions
comme des agrocarburants.

L’accaparement des terres a deux conséquences majeures :


- Il menace la sécurité alimentaire mondiale (l’accès à tous à l’alimentation) car il prive les
populations indigènes de leurs ressources alimentaires (fruits, légumes et viandes issues des
forêts). De plus, il utilise des terres pour des cultures non vivrières, c’est-à-dire non destinées
à l’alimentation des populations.
- Il détruit de petites exploitations agricoles paysannes au profit de grandes exploitations
agricoles aux méthodes de productions intensives (produire plus en utilisant beaucoup
d’intrants chimiques) et extensives (produire plus en agrandissant la taille de son exploitation).

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DOC 7 : Galerie photos ( Survival ©).

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Les questions en lien avec les documents
1/ Décris le peuple Guarani : où vivent-ils ? Combien sont-ils ? Comment se nourrissent-ils (Docs
1 et 7)
2/ Pourquoi les Guarani vivent-ils dans de petites réserves surpeuplées (Doc 2) ?
3/ Qu’est-ce-que l’accaparement des terres (Docs 2 et 6) ?
4/ Quels problèmes rencontrent les Guarani (ensemble des documents) ?
5/ Pourquoi utilise-t-on autant de pétrole ?
6/ Y-aura-t-il toujours du pétrole sur Terre (Doc 3) ?
7/ S’il n’y a plus de pétrole, par quoi peut-on le remplacer (Doc 3) ?
8/ Quels sont les impacts de la production d’agrocarburants sur les Hommes et sur
l’environnement (ensemble des documents) ?
9/ Quel est le pays d’Amérique du Sud spécialisé dans la production d’agrocarburants (doc 3) ?
10/ Comment les Guarani ont-ils réagi (Doc 4) ?
11/ Comment sont soutenues les populations indigènes victimes d’accaparement des terres
(Doc 6) ?
12/ D’après le document 5, comment notre consommation influence-t-elle la vie de certains
peuples à l’autre bout de la planète ?
13/ Pourquoi l’accaparement des terres est-il un problème mondial (Doc 6) ?
14/ Quelles sont les conséquences de l’accaparement des terres au niveau mondial (Doc 6) ?

Les questions pour aller plus loin

1/ La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée par
l'Assemblée générale de l'ONU en septembre 2007.
- La France a-t-elle adoptée ce texte ?
- Ce texte a-t-il une valeur contraignante, c’est-à-dire : est-ce-qu’un État, qui l’a adopté, sera
puni s’il ne respecte les droits des peuples autochtones ?

2/ Rends-toi sur le site http://www.survivalfrance.org/peuples afin de découvrir le sort


d’autres peuples que les Guarani qui subissent au quotidien les impacts négatifs de notre
consommation. Tu peux ensuite faire un exposé sur l’un des peuples de ton choix pour mobiliser
ta classe à prendre conscience de ce type de problème.

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Dossier 10
Au boulot...

Thème : Les conditions de travail dans le monde.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 3, Comment limiter les impacts négatifs de notre
consommation ?

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Comprendre les différents enjeux des conditions de travail.
2/ Savoir ce qu’est le droit du travail.
2/ Prendre conscience des disparités existantes dans le domaine des conditions de travail à
travers le monde.
3/ Prendre conscience de l’existence des formes actuelles de travail forcé.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.
- Palier 3 : compétence 7.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°2 (Les empires coloniaux et les traites transatlantiques), N°5 (Les révolutions
industrielles), N°11 (Le cycle de vie d’un jean), N°12 (Le cycle de vie d’une tablette de chocolat),
N°13 (Le commerce équitable).
✤ Animations : N°5 (Le jeu de rôle de la fabrication d’un jean), N°6 (Le cycle de vie d’un téléphone

portable), N°10 (La jungle des labels).

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Au boulot... POUR
L’APPR
ENANT
alistes ont
En 2007, 91 syndic
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u les droits
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DOC 1 : Qu’entend-on par conditions de travail ?
des travailleurs.

ique sur Les conditions de travail se caractérisent par :


Collectif de l’Eth
l’Etiquette -l’environnement dans lequel est exercé le travail (le lieu) ;
- les risques liés au travail (dangerosité) ;
- les règles qui encadrent le travail.

Pour encadrer les conditions de travail, il existe le droit du travail. Celui-ci permet de garantir
aux travailleurs de bonnes conditions de travail.
En France, le droit du travail permet par exemple, de se défendre face aux discriminations liées
à des critères physiques ou mentaux, d’être protégé juridiquement du harcèlement physique ou
moral ou encore de bénéficier d’un certain nombre de jours de congés payés par an.
En France, l’Inspection du travail contrôle l’application du droit du travail. Ces inspecteurs
peuvent aller jusqu’à dresser des procès verbaux en cas d’infraction grave au droit du travail.

DOC 2 : Les différences de conditions de travail dans le monde.

Dans de nombreux pays, le droit du travail s’il n’est pas inexistant, est souvent non appliqué.
Par exemple, en Inde, pays membre de l’OIT (cf. doc n°4), le droit du travail encadre les
conditions de travail et notamment les salaires. Pourtant, en février 2012, une centaine de
millions de travailleurs indiens ont participé à une grève nationale d’une journée pour
protester contre les violations quotidiennes du droit du travail par les entreprises.

Quand le droit du travail n’est pas contrôlé, les travailleurs exercent souvent leur métier dans
de très mauvaises conditions : salaire insuffisant pour vivre décemment, conditions d’hygiène
et de sécurité déplorables, horaires dépassant l’acceptable et grande précarité dans le
travail (les travailleurs peuvent être licenciés sans raison par exemple).

Dans de nombreux pays, comme en France, des employés et des dirigeants se regroupent
sous forme de syndicats afin de défendre leurs droits, améliorer leurs conditions de travail
et dénoncer les violations du Code du travail.
La Confédération Syndicale Internationale (CSI) veille au respect du droit syndical (le droit
pour un travailleurs de participer aux activités d’un syndicat) à travers le monde. Chaque
année le CSI publie un rapport pour montrer les violations du droit syndical et plus
globalement du droit du travail. Ainsi, en 2012, sur le continent africain, 7263 travailleurs
auraient été licenciés pour avoir agi ou avoir voulu agir auprès d’un syndicat, par exemple pour
dénoncer de mauvaises conditions de travail. Dans le monde, tous les travailleurs ne sont
donc pas en capacité de faire reconnaître leurs droits s’ils sont violés.

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DOC 3 : Les conventions : des règles à l’échelle internationale pour assurer de meilleures
conditions de travail.

De nombreuses personnes se sont mobilisées au travers d’associations par exemple pour


engager la création de lois internationales du travail. Depuis la création de l’Organisation
Internationale du Travail (OIT) en 1919, huit conventions fondamentales ont vu le jour, relatives
aux principes et droits fondamentaux au travail :

- Convention sur le travail forcé (1930) et convention sur l'abolition du travail forcé (1957) ;
- Convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (1948) ;
- Convention sur le droit d’organisation et de négociation collective (1949) ;
- Convention sur l'égalité de rémunération (1951) ;
- Convention concernant la discrimination (1958) ;
- Convention sur l'âge minimum d’accès à l’emploi (1973) ;
- Déclaration relative aux principes et droits fondamentaux au travail (1998) ;
- Convention sur les pires formes de travail des enfants (1999).

Il existe aussi la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfants.
Tous ces textes doivent inciter et guider les États pour qu’ils les inscrivent et les fassent
respecter dans leur cadre national.

DOC 4 : L’Organisation Internationale du Travail.

L’OIT, créé en 1919, est une institution des Nations Unies qui « est chargée d’élaborer des
normes internationales du travail et d’en contrôler l’application. Ainsi, avec ses 181 Etats
Membres, elle veille à ce que les normes du travail soient respectées dans la pratique mais
aussi comme principes » (OIT).

Ses politiques et programmes sont élaborés conjointement par des représentants des
gouvernements, des employeurs et des travailleurs.
Aujourd’hui 185 pays sont membres de l’OIT.

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DOC 5 : Le droit du travail contourné.

Diverses méthodes sont employées pour contourner le droit du travail. Certains pays ratifient
les conventions internationales mais ne les appliquent pas ou ne contrôlent par leur
application.
D’autres ont créé des parades à ces conventions, que l’on appelle des « zones franches ». Ces
zones franches sont des espaces créés afin, entre autres, de contourner le droit du travail.
Ces zones attirent certaines entreprises car elles auront moins de contraintes et moins de
contrôle. De plus, elle y paient aussi souvent moins d’impôts.
Enfin, des entreprises décident des lieux de fabrication de leur produit en fonction de
l’encadrement du droit du travail. Par exemple, la confection des jeans se fera au Sri Lanka
de façon à pouvoir utiliser une main-d’oeuvre sous-payée. Plus les étapes de fabrication sont
divisées et situées aux quatre coins du monde et plus les contrôles sont difficiles à réaliser.

Selon le Bureau International du Travail (BIT), en 2012, 20,9 millions de personnes seraient
victimes du travail forcé et 215 millions d’enfants travailleraient à travers le monde.

DOC 6 : Exemples de conditions de travail.

INDE : découpe de marbre.


Abhishek727 ©

NIOSH ©

CHINE : sur un chantier de


construction.

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Les questions en lien avec les documents
1/ Que désigne-t-on par l’expression « les conditions de travail » (doc 1) ?
2/ Décris une situation de travail où les conditions sont bonnes (doc 1).
3/ En France, comment les conditions de travail sont elles encadrées (doc 1) ?
4/ En France, comment les conditions de travail sont elles améliorées et défendues (doc 1) ?
Ces organisations existent-elles partout à travers le monde ?
5/ Si les conditions de travail ne sont pas encadrées, quels sont les risques (Doc 2) ?
6/ Quel est l’objectif de l’OIT (Doc 4) ?
7/ Comment l’OIT cherche-t-il à atteindre ses objectif (Docs 3 et 4) ?
7/ Tous les pays du monde sont ils membres de l’OIT (Doc 4) ?
8/ Cite quelques exemples de droits défendus par les Conventions internationales de l’OIT
(Doc 3).
9/ À partir de l’un des droits encadrés par l’OIT, explique pourquoi il te semble indispensable
de le faire respecter (docs 3 et 5).
10/ Malgré ces initiatives internationales pour faire respecter le droit du travail, pourquoi
son non respect subsiste-t-il (doc 5) ?
10/ Qu’est-ce qu’une zone franche (doc 5) ?
11/ À partir des photos du document 6, peux-tu dire :
- Si les conditions de travail sont correctes ?
- Si elles ne le sont pas, pourquoi ?
- Énumère ce qui permettrait à ces travailleurs de travailler dans de bonnes conditions.

Les questions pour aller plus loin

1/ Rends toi sur le site du Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette.


- Quel est l’objectif de ce collectif ?
- Comment ce collectif agit-il pour atteindre ses objectifs ?

2/ Selon le BIT, en 2012, 215 millions d’enfants travailleraient dans le monde.


- Quels sont les types de travail exercés par les enfants ?
- Quelles sont les conséquences du travail des enfants dans le développement d’un pays ?
Pense à l’éducation.

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Dossier 11
C’est l’histoire d’un fil de coton qui...

Thème : Le cycle de vie d’un jean.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 2, Le cycle de vie d’un jean et ses conséquences
sur l’Homme et l’environnement.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents .
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Comprendre le cycle de vie d’un jean.
2/ Prendre conscience des impacts sur l’Homme et l’environnement de chaque étape du cycle de
vie d’un jean.
3/Comprendre comment limiter ces impacts négatifs.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 3.
- Palier 3 : compétence 3.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°4 (La révolution verte), N°6 (La publicité), N°7 (La société de consommation), N°10
(Les conditions de travail), N°12 (Le cycle de vie d’une tablette de chocolat), N°13 (Le commerce
équitable).
✤ Animations : N°5 (Le jeu de rôle de la fabrication d’un jean), N°6 (Le cycle de vie d’un téléphone

portable), N°7 (Des matières premières aux produits finis).


✤ Projets : N°1 (Réaliser une exposition ACV), N°4 (Organiser un Troc party).

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
1
C’est l’histoire d’un jean qui... POUR
L’APPR
ENANT

DOC 1 : Le cycle de vie, c’est quoi ?


de jeans
90 millions Le cycle de vie d’un produit, c’est l’ensemble des étapes, de la
s chaque
sont vendu fabrication des matières premières (nécessaires à la
en France ! production d’un bien) jusqu’au traitement des déchets
année, rien qu’
engendrés par le bien produit.
À travers l’analyse du cycle de vie d’un produit, on s’intéresse
aux impacts négatifs de chaque étape, aussi bien sur
l’environnement que sur l’Homme.

DOC 2 : Les étapes de fabrication et d’utilisation d’un jean.

Culture du coton
Production du coton et

Et n’oublions pas qu’entre chaque étape, il y a du


Filature du coton transport !
du tissu

Tissage

Ennoblissement
Distribution Confection

Confection

Traitement du pantalon

Distribution

Utilisation et entretien du
et fin de vie
Utilisation

pantalon

Honeyhuyue ©

Fin de vie du pantalon

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DOC 3 : Le lexique des étapes de la fabrication d’un jean.

Culture du coton Étape pendant laquelle la matière première du jean, à savoir le coton, est
produite. Les quatre pays qui produisaient le plus de coton en 2010
étaient : la Chine, l’Inde, les États-Unis et le Pakistan (selon le ministère
américain de l’agriculture).

Égrénage On sépare la graine du reste du coton, appelé à ce stade « coton graine ».


La graine peut servir à la fabrication d’huile ou de combustible.

Filature du coton On produit le fil à partir du coton égréné, appelé à ce stade « coton
fibre».

Tissage Les fils produits sont lavés et teints. Le tissage, c’est le fait d’assembler
les fils pour en faire du tissu.

Ennoblissement Il s’agit du stade de la production de la toile Denim. Cette toile reçoit


plusieurs traitements pour la colorer et lui donner les caractéristiques
voulues : imperméable, infroissable, etc.

Confection Le tissu est coupé, taillé et assemblé pour en faire un pantalon.

Tr a i t e m e n t d u Divers traitements sont appliqués au jean pour lui donner un aspect usé
p a n t a l o n o u ou délavé par exemple.
sablage

Distribution Le pantalon jean est acheminé dans un entrepôt puis mis en vente dans un
magasin.

DOC 4 : Fleur de cotonnier.

DOC 5 : Récolte du coton à Fana dans la région du


Koulikoro au Mali.
Source : IRD, Fédière Gilles, n°42607 ©

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DOC 6 : Interview d’Arun Chandra Ambatipudi, Directeur de l’association des producteurs de
coton biologique Chetna (Inde) à propos des difficultés des producteurs de coton.
« La culture conventionnelle (non équitable) de coton ne permet pas aux agriculteurs de vivre
décemment. L’une des raisons est que ces agriculteurs doivent emprunter beaucoup d’argent.
S’ils arrivent à emprunter, c’est à un très haut taux d’intérêt, c’est-à-dire qu’ils devront
rembourser beaucoup plus que la somme empruntée. Ils n’y arrivent pas et doivent alors souvent
arrêter leur activité et vendre leur terre pour rembourser l’argent emprunté.
Ils ont besoin de cet argent pour acheter des intrants chimiques. Ces produits mettent en
danger leur santé, ainsi que celle des femmes et enfants travaillant aussi dans les champs.
Finalement, la vente de coton ne permet pas de gagner assez d’argent pour nourrir l’agriculteur
et sa famille. Ses enfants ne peuvent pas être scolarisés. Ils ne vivent pas décemment de la
culture du coton. »

DOC 7 : Les conditions de travail dans les usines de confection en Indonésie.


(Source : Clean Clothes Campaign / Le Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette).

Mon superviseur m’aurait passé un savon s’il m’avait trouvé assise pour quelques minutes, sur les
10 heures où je travaillais debout [...] Cela m’arrivait régulièrement de travailler de sept heures
du matin jusqu’à 6 heures le matin suivant […]." Emelia Yanti, ouvrière indonésienne.

Dans les ateliers de fabrication, les employés peuvent travailler jusqu’à plus de douze heures par
jours, six jours sur sept. Les conditions d’hygiène et de sécurité y sont déplorables et les
accidents fréquents. Payés à la pièce, sans garantie de salaire vital et parfois en deçà du
minimum légal, les travailleurs sont embauchés ou licenciés sans formalité, en fonction des
besoins de production.

DOC 8 : La décomposition du prix d’un jean.

Issu de la brochure « Pouvoir d’achat, devoir d’action »


de la Fédération Artisans du Monde

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DOC 9 : Galerie photos des ateliers de fabrication de jean.

Clean clothes campaign / Collectif


Ethique sur l’étiquette ©
Atelier de confection
de jean à Dhaka au
Bangladesh.
Clean clothes campaign / Collectif

Atelier de confection
de jean en Chine.
Ethique sur l’étiquette ©

Clean clothes campaign / Collectif

Atelier de
confection de
jeans au Malawi.
Ethique sur l’étiquette ©

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Clean clothes campaign / Collectif
Atelier de

Ethique sur l’étiquette ©


confection de jean
en Chine.

DOC 10 : Les risques du sablage.


Le sablage des jeans est l’une des
techniques utilisée afin de donner une
couleur délavée, pour répondre aux
critères de la mode.
Lors du sablage du jean, l’utilisation de
produits chimiques engendre de
nombreux risques pour la santé des
travailleurs.
Du sable est projeté sur le jean pour
l’user. Or, le sable contient ce que l’on
appelle de la silice, qui en étant
projetée produit beaucoup de

Clean clothes campaign / Collectif


poussière.
Dans certains pays (comme les Etats-
Unis), le sablage des jeans est autorisé
seulement si le sable contient un Ethique sur l’étiquette ©
faible pourcentage de silice (0,5 %),
mais dans d’autres où les
réglementations sont moins
restrictives, ce pourcentage peut
atteindre 80 %, comme en Turquie où
de nombreuses usines de traitement
sont présentes.
La silice engendre des maladies
pulmonaires, notamment la silicose, qui ne se soignent pas. En Turquie, un grand nombre de
personnes contractent cette maladie chaque année. On estime qu’environ la moitié des
ouvriers de sablage sont touchés par la silicose.

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DOC 11 : La Terre aussi, subit les impacts de la fabrication d’un jean.

Durant la phase de production


Les chiffres clés

- Moins de 5 % des surfaces

W. Oelen ©
Srithern ©
cultivées dans le monde

Manojk ©
sont consacrées au coton
et pourtant, elles
absorbent 25 % du total des
Irrigation intensive Pesticides Traitements
chimiques pesticides utilisés.

Durant la phase de transport et de distribution


Edward Vaughan ©

- Un jean peut parcourir


65000 km, soit 1,5 fois le

Transbus ©
tour de la Terre entre ses
différents lieux de
conception et son lieu
d’achat !
Transport par cargos Transport par camions

Durant la phase d’utilisation de ton jean


Antoine Taveneaux ©

- Presque autant de gaz à


effet de serra sont émis
lors de la phase
d’utilisation et fin de vie
Mk2010 ©

que lors de la phase de


production et confection
du jean !
Lessive et autres Incinération ou
produits d’entretien enfouissement

DOC 12 : La grande distribution et les consommateurs, un lien impersonnel ?

En Europe, de plus en plus d’individus achètent leurs vêtements dans des grandes surfaces.
Cela change le rapport entre le consommateur et le commerçant. Ce rapport disparaît
quasiment car au supermarché, il est possible de faire ses courses sans quasiment parler à
personne. Dans les rayons, il y a rarement des vendeurs capables de renseigner les visiteurs sur
les produits proposés (origine, composition, etc.).

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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DOC 13 : Les impacts du développement de la grande distribution sur l’emploi en France.
En 2009, une enseigne française de la grande distribution devenait le quatrième plus grand
vendeur de vêtements au détail en Europe.
Les pratiques de ces grandes entreprises ont été dénoncées par des associations de défense
des droits des travailleurs comme le Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette. Ces entreprises
s’approvisionnent par exemple en Inde, au Sri Lanka ou au Bangladesh où les droits des
travailleurs ne sont pas respectés.
En parallèle, l’industrie textile en France s’est effondrée. Entre 1970 et 2002, le secteur du cuir
et de l’habillement a perdu les trois quarts de ses emplois, soit 670000 emplois (base de
données STAN de l’OCDE). Depuis, le secteur perd toujours des emplois et 38 000 nouvelles
suppressions d’emplois sont prévues pour la période 2010-2015. En parallèle ont bondi les
importations de produits manufacturés, en provenance de pays d’Asie entre autres.

DOC 14 : Agir à son échelle.

Achat Utilisation Fin de vie

- Se questionner par rapport - Ne pas le laver trop souvent ; - Donner son jean s’il est
à ses besoins ; - Le laver à 30°C ; encore en bon état ;
- Choisir un jean en coton - Le laisser sécher à l’air libre ; - Le transformer en short.
équitable et biologique ; - Ne pas le repasser ;
- Ne pas céder à la mode sans - Bien remplir sa machine à
réfléchir aux conséquences laver ;
de ses achats ; -Utiliser de la lessive
- Privilégier des commerces écologique.
de proximité.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Les questions en lien avec les documents
1/ Qu’appelle-t-on le cycle de vie d’un produit (doc 1) ?
2/ Quelles sont les grandes étapes du cycle de vie d’un jean (docs 1 à 3) ?
3/ Cite les étapes de la vie d’un jean pendant lesquelles des produits chimiques sot utilisés
(docs 3 et 11).
4/ Combien de jeans sont vendus en France chaque année ?
5/ Quelles étapes de la fabrication d’un jean reconnais-tu grâce aux photographies des
documents 4, 5 et 9 ?
6/ Les producteurs de coton gagnent-ils assez d’argent pour vivre dans de bonnes conditions
(doc 6) ?
7/ Comment qualifierais-tu les conditions de travail des personnes qui confectionnent les
jeans, pourquoi (docs 7 à 10) ?
8/ Quelle part du prix d’un jean revient aux travailleurs qui l’ont confectionné (doc 8) ?
9/ Qui récolte le plus d’argent dans la vente d’un jean (doc 7) ? Qu’en penses-tu ?
10/ Pourquoi les fabricants sablent-ils les jeans (doc 10) ?
11/ Pourquoi le sablage est-il dangereux pour la santé des travailleurs (doc 10) ?
12/ Récapitule en quelques lignes les conséquences négatives du jean sur l’environnement (doc
11) ?
13/ Quelle distance parcourt en moyenne un jean tout au long de sa vie (doc 11) ?
13/ Où les Européens achètent-ils de plus en plus souvent leurs vêtements ? Pourquoi ?
14/ Quelles différences vois-tu entre faire ses achats chez un commerçant de proximité ou
dans une grande surface. Quels sont les avantages et les inconvénients de l’un et de l’autre ?
15/ Quel a été l’impact du développement de la grande distribution dans le secteur de
l’habillement en France (doc 13) ?
14/ Qu’est-ce-que le « Collectif de l’Éthique sur l’Étiquette » ? Quelles sont ses actions (docs 8
et 13) ?
15/ Comment penses-tu pouvoir agir à ton échelle pour faire face à ces problèmes (doc 14) ?

Les questions pour aller plus loin


1/ Le commerce équitable existe aussi pour la filière coton. Recherche les différents critères
que respectent tous les acteurs du commerce équitable.
2/ Réalise une fiche qui compare les méthodes de production des producteurs de coton
équitable et ceux de la filière conventionnelle (non équitable).
3/ Rends-toi sur le site http://www.storyofstuff.org/movies-all/story-of-stuff/ Pour visionner
un court film intitulé « Story of stuff », c’est en anglais mais tu peux y mettre des sous-titres
grâce au bouton en haut à droite de l’écran « CC » , sélectionne « French ». Ce film te permettra
de revoir toute l’analyse du cycle de vie de différents produits.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Dossier 12
C’est l’histoire d’une tablette qui...

Thème : Le cycle de vie d’une tablette de chocolat.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 2, Le cycle de vie d’un jean et ses conséquences
sur l’Homme et l’environnement.

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Découvrir la face cachée d’un produit de grande consommation.
2/ Comprendre les grandes étapes du cycle de vie d’une tablette de chocolat.
2/ Prendre conscience des grands enjeux liés au cycle de vie d’une tablette de chocolat.
3/Découvrir des solutions pour palier à certaines difficultés des producteurs de cacao.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 3.
- Palier 3 : compétence 3.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°10 (Les conditions de travail), N°11 (Le cycle de vie d’un jean), N°13 (Le commerce
équitable).
✤ Animations : N°2 (Le goûter international), N°5 (Le jeu de rôle de la fabrication d’un jean), N°6

(Le cycle de vie d’un téléphone portable), N° 7 (Des matières premières aux produits finis).
✤ Projet : N°1 (Réaliser une exposition ACV).

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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DOCUMENTS POUR L’APPRENANT
POUR
C’est l’histoire d’un tablette qui... L’APPR
ENANT
DOC 1 : Le cycle de vie, c’est quoi ?
Le cacao a
Le cycle de vie d’un produit, c’est l’ensemble des étapes de la été introdu
Espagne en it en
fabrication des matières premières (nécessaires à la 1528. Mais la
première t
ab
production d’un produit) jusqu’au traitement des déchets chocolat co lette de
engendrés par le produit. À travers l’analyse du cycle de vie mme nous la
connaisson
s aujourd’h
été inventé ui
e par les Su a
d’un produit, on s’intéresse aux impacts négatifs de chaque
étape, aussi bien sur l’environnement que sur l’Homme. au XIXe siè is ses
cle.
MHF

DOC 2 : Du cacao à la tablette.


Producteurs
Légende : (Côte d’Ivoire)

vend

Acheteurs locaux
Exportateur : personne qui (Côte d’Ivoire)
achète un bien pour le
revendre à l’étranger.

Marché local
(Côte d’Ivoire)

Exportateurs internationaux de fèves de cacao et produits semi-finis

Transformateurs du cacao en Industriels du chocolat destiné à


pâte, beurre, poudre de cacao, la consommation (ou fabricants
etc. (Pays-Bas) de confiseries, glaces, etc.)

Distributeurs
(France)

Consommateurs
(France)

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DOC 3 : Les étapes de fabrication d’une tablette de chocolat.

Récolte et écabossage Fermentation et séchage Mélange des fèves Torréfaction

Affinage Mélange des ingrédients Broyage Concassage

30°

29°

28°

27°

26°

Conchage Tempérage Moulage

DOC 4 : Le lexique des étapes de la fabrication du chocolat.

Récolte et Après avoir cultivé le cacao, on le récolte, souvent à deux périodes principales :
écabossage du décembre et avril. La cabosse est la coque qui entoure le cacao, et l’écabossage
cacao représente le fait d’ouvrir cette coque.

Fermentation et On débarrasse les fèves de leur pulpe. Ainsi, elles sont moins amères et moins
séchage du cacao grasses.

Torréfaction On chauffe les fèves afin d’augmenter leur arôme.

Concassage On broye les fèves de façon grossière.

Broyage Après le concassage, les fèves sont totalement broyées de sorte à obtenir une pâte
que l’on nomme « masse de cacao ».

Mélange des On ajoute des ingrédients divers pour modifier les caractéristiques du chocolat que
ingrédients l’on veut obtenir, comme du sucre, du lait, des noisettes, etc.

Affinage On rend la pâte encore plus lisse, afin que le consommateur ne puisse sentir aucun
morceau de cacao.

Conchage On chauffe le mélange afin de le rendre encore plus homogène.

Tempérage Le chocolat devient dur, lisse et peut être conservé plus longtemps.

Moulage On met le chocolat dans des moules pour lui donner la forme souhaitée.

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DOC 5 : Galerie photos (photographies réalisées par Alter Éco ©).

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DOC 6 : Principaux pays importateurs de fèves de cacao en 2009.
Source : World Cocoa Foundation, mai 2010.

Pays-Bas
29 % États-Unis
Allemagne
3 % 17 % Malaisie
3 % France
3 % Belgique
6 % Royaume-Uni
14 %
7 % Espagne
7 % 11 % Singapour
Italie

« Les producteurs de cacao vendent leurs fèves séchées aux acheteurs locaux qui eux
mêmes les revendent à des exportateurs, le plus souvent des entreprises étrangères. La
plus grande part des bénéfices du commerce du cacao est réalisée après transformation
des fèves et provient en particulier de l’étape de fabrication du chocolat ».
(Source : Cacao et commerce équitable, Max Havelaar France, 2012).

DOC 7 : Principaux pays producteurs de cacao (en % du volume mondial total), en 2010.

10 %
4 % Côte d’Ivoire
4 % 33 % Ghana
6 % Indonésie
Nigéria
7 % Cameroun
Brésil
Equateur
15 % Autres
21 %

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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DOC 8 : La face cachée d’une tablette de chocolat.
Chaque année, on produit environ 3,5 millions de tonnes de cacao. La majeure partie est
produite en Afrique, mais on en trouve également en Amérique du Sud et en Asie.
Ce ne sont pas moins de 40 millions de personnes qui dépendent du cacao pour vivre, et
pourtant, on estime à 1 dollar par jour (en moyenne) le revenu de ces producteurs pour qui la
culture du cacao est cruciale. Sur le prix d’une tablette, c’est seulement 5 % qui revient au
producteur.

Le rapport de 2010 de l’université de Tulane (Etats-Unis) nous dévoile que près de 820 000
enfants travaillent dans les champs de cacao en Côte d’Ivoire. De nombreux enfants sont
employés dans les exploitations de cacao parce que leurs parents ne disposent pas de
rémunérations suffisantes pour subvenir aux besoins de la famille et scolariser leurs enfants
dans de bonnes conditions.
Ainsi, les propriétaires peu scrupuleux des plantations n’hésitent pas à recruter des enfants qui
sont payés environ deux fois moins que les adultes.

Le non-respect des droits fondamentaux de l’Homme, mais également de ceux du travail, est
inadmissible. Pourtant de nombreuses conventions pour le droit du travail et le droit des enfants
existent et ont parfois mêmes été ratifiées par les pays producteurs et importateurs.
La filière cacao s’engage régulièrement dans l’arrêt de l’exploitation des enfants, mais la
réalité n’est pas aussi simple que le prévoient les lois et les abus subsistent.

C’est pourquoi, des organisations de producteurs et des importateurs ont souhaité mettre en
place un autre commerce : un commerce équitable qui respecte les droits des producteurs.

DOC 9 : Un autre commerce, le commerce équitable.

En Bolivie, El Ceibo regroupe 46 coopératives de commerce équitable regroupant 1000


producteurs de cacao. En effet, pour être plus forts, les producteurs se sont rassemblés dans
une structure appelée coopérative. Cette structure respecte les droits des producteurs et
agit pour un commerce équitable.
Ensemble, les producteurs ont décidé de se consacrer à trois activités : la production de
cacao, le séchage des fèves et la transformation des fèves en beurre de cacao. Transformer
eux mêmes les fèves de cacao leur permet de gagner plus d’argent car les fèves transformées
se vendent plus cher que les fèves brutes.
Grâce à la coopérative, ils peuvent aussi bénéficier de formations pour améliorer leurs
compétences comptables, agricoles et administratives. La coopérative développe aussi des
aides médicales et pour la scolarisation des enfants.
Finalement, le commerce équitable permet à ces producteurs de pouvoir vivre de leur activité
et de travailler dans de bonnes conditions.

DOC 10 : Article 23 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948).

« Quiconque travaille a le droit à une rémunération équitable lui assurant ainsi qu’à sa famille
une existence conforme à la dignité humaine. »

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Les questions en lien avec les documents
1/ Qu’appelle-t-on le cycle de vie d’un produit (doc 1) ?
2/ Quelles sont les grandes étapes du cycle de vie d’une tablette de chocolat (docs 1 et 2) ?
3/ Quand a été découvert le cacao ? Cette découverte a-t-elle rapidement été suivie par la
fabrication de tablettes de chocolat ? Pourquoi (doc 2) ?
4/ Quelles étapes de la fabrication d’une tablette de chocolat reconnais-tu grâce aux
photographies de la galerie photos (docs 4 et 5) ?
5/ Où trouve-t-on les producteurs de cacao dans le monde (doc 7) ? Pourquoi ?
6/ Quels sont les deux pays qui importent près de la moitié des fèves de cacao (doc 7) ?
7/ Pourquoi les pays producteurs ne transforment pas eux mêmes les fèves de cacao ? Auraient-
ils intérêt à le faire, pourquoi (doc 6) ?
8/ Combien de tonnes de cacao sont produites chaque année (doc 6) ?
9/ Les producteurs de cacao gagnent-ils assez d’argent pour vivre dans de bonnes conditions
(doc 8) ?
10/ Des enfants travaillent-ils dans les exploitations de cacao ? Pourquoi (doc 8) ? Cite un autre
problème lié à la production de cacao (doc 8).
11/ Penses-tu que la situation dans la filière cacao corresponde à ce qui est écrit dans l’extrait
de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (doc 10) ?
12/ Que pourrait-on faire pour que les enfants ne travaillent plus dans les exploitations de cacao
(docs 8 et 9) ?
13/ Compte tenu des problèmes identifiés ci-dessus, qu’ont décidé certains producteurs de
cacao ? Pourquoi (doc 9) ?
14/ Qu’est-ce-que cela a changé pour eux ? Dans leur travail ? Dans leur vie quotidienne ? (Doc 9)

Les questions pour aller plus loin

1/ Des enfants travaillent pour produire du cacao. Pourquoi est-ce un problème ?

2/ Dans le document 7, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme aborde le thème de la


dignité. Qu’est ce que vivre dignement pour toi ? Quels sont les autres droits énoncés dans cette
Déclaration ?

3/ Recherche les différents critères que respectent tous les acteurs du commerce équitable ?

4/ Recherche et analyse deux publicités pour du chocolat : une de chocolat traditionnel et une de
chocolat issu du commerce équitable. (Cf. fiches dossier N°6 et animation N°4).

Document réalisé par l’association e-graine pour sa mallette pédagogique “Le développement durable et moi :
la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
7
Dossier 13
Un autre commerce

Thème : D’autres façons de faire du commerce : le


commerce équitable.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 3, Comment limiter les impacts négatifs de notre
consommation ?

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Comprendre les fondements du commerce équitable.
2/ Comprendre les conséquences de ce système sur l’ensemble de la filière.
3/ Comprendre que notre consommation peut avoir des impacts sur l’Homme et l’environnement.
4/ Découvrir des alternatives et se sentir mobilisé pour agir.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.
- Palier 3 : compétence 6.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°3 (Le commerce international et l’agriculture), N°10 (Les conditions de travail),
N°11 (Le cycle de vie d’un jean), N°12 (Le cycle de vie d’une tablette de chocolat), N°14 (Les circuits
courts).
✤ Animations : N°2 (Le goûter international), N°5 (le jeu de rôle de la fabrication d’un jean), N°9 (Le

jeu des fruits et des légumes), N°10 (La jungle des labels).

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
1
POUR
Un autre commerce. L’APPR
ENANT
DOC 1 : Le commerce équitable, c’est quoi ?

En 2001, le FINE, qui rassemble quatre organisations


internationales de commerce équitable, a défini le
Commerce Equitable comme « un partenariat commercial,
fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont
l'objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le 5 millions d
e producte
et leurs fam urs
commerce mondial. Il contribue au développement durable illes arriven
en offrant de meilleures conditions commerciales et en vivre plus d tà
ignement g
à peine, 0,0 r â ce à,
garantissant les droits des producteurs et des travailleurs 1 % des éch
anges
marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. mondiaux e
n commerc
e
Les organisations du Commerce Equitable (soutenues par équitable !
les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les
PFCE
producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne
en faveur de changements dans les règles et pratiques du
commerce international conventionnel ».

DOC 2 : L’origine du commerce équitable.


À l’origine du concept, les acteurs du commerce équitable sont partis d’un certain nombre de
constats alarmants pour faire naître l’envie de proposer une alternative : 1 milliard de
personnes souffrent de la faim et 2/3 d’entre elles sont des producteurs agricoles des pays du
Sud.
Ce constat montre bien que le commerce est déséquilibré, car il n’est pas normal de cultiver
des aliments et pour autant, souffrir de la faim.
L’idée a donc été de proposer une alternative au commerce privilégiant toujours les plus
puissants (donc les plus riches) et desservant toujours les plus pauvres.

DOC 3 : Les principes du commerce équitable.

Ainsi, quelques principes ont été retenus :


1) Assurer une juste rémunération du travail des producteurs et artisans les plus défavorisés
leur permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires et de prendre leur avenir en main.
2) Garantir le respect des droits fondamentaux des personnes, notamment les droits du travail.
3) Instaurer des relations durables et transparentes entre partenaires économiques
(producteurs, acheteurs, distributeurs, etc.).
4) Favoriser la préservation de l’environnement.
5) Proposer aux consommateurs des produits de qualité.
6) Sensibiliser les citoyens et les consommateurs en vue d’une consommation responsable.
7) Plaider auprès des décideurs économiques (entreprises) et politiques (États) pour un
changement des règles du commerce mondial et le respect des droits.

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2
DOC 4 : Les conséquences du commerce équitable pour les producteurs du Sud.

Aspect économique Aspect social

- Ils accèdent aux marchés internationaux


pour vendre leurs produits grâce au fait
qu’ils soient rassemblés en coopérative de
- Leurs conditions de vie s’améliorent
producteurs. Ils ne sont plus isolés ;
(alimentation, habitat) ;
- Ils ont une meilleure rémunération ;
- Les services éducatifs et sanitaires
- Ils ont accès au crédit (permet aux
s’améliorent ;
producteurs d’emprunter de l’argent pour
- Développement local ;
investir dans du matériel par exemple) ;
- Les organisations de producteurs se
- Leurs revenus sont plus stables car les prix
renforcent.
auxquels les producteurs vendent leurs
produits sont plus stables avec les
acheteurs de produits équitables.

Aspect environnemental Aspect technique

- Ils sont sensibilisés aux problématiques


environnementales ; - Ils se professionnalisent ;
- Ils gèrent mieux les ressources naturelles ; - Ils améliorent la qualité de leurs produits ;
- Ils utilisent des techniques de production - Les organisations de producteurs sont
respectueuses de l’environnement ; mieux reconnues grâce à la certification
- Ils développement souvent l’agriculture commerce équitable.
biologique.

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DOC 5 : Quelques chiffres importants sur le commerce équitable.
(Source : PFCE).

20 %
de la population mondiale
consomme 85 % des richesses
Le mondiales.
café est le produit
issu du commerce Dans
équitable le plus vendu certains pays d’Europe
en France. comme les Pays-Bas, la
En
consommation équitable peut être
2010, 98 % des
jusque 4 fois plus importante
Français connaissaient le
qu’en France.
commerce équitable. En
2000, ils n’étaient que
La
9 %.
moitié des
ventes se font en
En
grandes surfaces.
1974, il y avait 1 association-
boutique Artisans du Monde. En 2012, il y
en a 150, et de nombreuses autres boutiques
95 % ou associations spécialisées dans le
des 77 études réalisées entre commerce équitable de proximité
1998 et 2009, montrent que l’estime de existent..
soi des producteurs s’améliore quand ils
passent en production équitable.

DOC 6 : Où achète-t-on des produits issus du commerce équitable en France ?

Grandes et Moyennes Magasins


Surfaces (GMS) 63 % spécialisés 27 %

Petits
Commerçants 7 %

Autres 2 %

Ventes par
correspondance 1 %
Source : DgCiD, 2007

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DOC 7 : Répartition des ventes de produits issus du commerce équitable et labellisés Fair
Trade /Max Havelaar en 2011.
(Source : Fairtrade / Max Havelaar France, 2011).

4 %
3 %
3 %
3 %
3 %
8 %

51 %
11 %

14 %

Boissons chaudes Textile


Chocolat, biscuits et confiserie Fruits
Pâtisseries, desserts et glaces Fleurs
Boissons froides Pâtes, riz et plats préparés
Autres

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Les questions en lien avec les documents
1/ Quels sont pour toi les aspects les plus importants de la définition du commerce équitable
(doc 1) ?
2/ Comment peux-tu expliquer que des paysans puissent souffrir de la faim (doc 2) ?
3/ Pourquoi le commerce équitable a-t-il été créé ?
4/ Résume avec un mot clé chaque principe du commerce équitable (Doc 3).
5/ Si un producteur agricole s’engage dans le commerce équitable (doc 4) :
- Comment ses conditions de travail pourront-elles évoluer ?
- Comment ses conditions de vie et celles de sa famille pourront elles évoluer ?
- Comment ses méthodes de travail pourront-elles évoluer ?
6/ Produire selon les principes du commerce équitable permet-il d’améliorer les conditions
de vie des producteurs et de leurs familles (doc 4) ?
7/ 20 % de la population mondiale consomme 85 % des richesses mondiales, qu’en penses-tu ?
8/ Lorsque les Français achètent un produit issu du commerce équitable, quel produit
choisissent-ils le plus souvent (doc 5) ?
9/ Le commerce équitable est-il de plus en plus connu en France ? Justifie ta réponse (doc 5).
10/ D’après toi, pourquoi les producteurs ont-ils une meilleure estime d’eux-mêmes quand ils
se convertissent au commerce équitable (ensemble des documents) ?
11/ En France, consomme-t-on beaucoup de produits équitables (doc 5) ?
12/ Où les produits issus du commerce équitable sont-ils le plus fréquemment vendus (doc 6) ?
En as-tu déjà vu dans d’autres endroits ?
13/ Quel(s) type de produits existent-ils en commerce équitable (doc 7) ?

Les questions pour aller plus loin

1/ Cite dix exemples de produits issus du commerce équitable en dehors du café, du chocolat
et du coton. De quels pays proviennent ces produits ?
2/ Qu’est-ce-que le prix minimum garanti dans le commerce équitable ?
3/ Qu’est-ce-que la prime de développement du commerce équitable ?
4/ As-tu déjà entendu parler de la Quinzaine du Commerce Équitable ? Quand a-t-elle lieu et
que s’y passe-t-il ?

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Dossier 14
Court-circuitons la société de consommation !

Thème : D’autres façons de consommer : les circuits


courts.

POUR L’ÉDUCATEUR

Lien avec le film documentaire : Chapitre 3, Comment limiter les impacts de notre
consommation ?

Découpage de la fiche :
Chaque fiche pédagogique « dossier » est structurée en deux parties :
✴ Première partie : les documents (photos, schémas, textes,...).
Objectif : appropriation et compréhension des documents.
✴ Deuxième partie : les questions.
• Dans un premier temps, les questions qui se rapportent aux documents.
• Dans un deuxième temps, les questions pour aller plus loin : les réponses ne figurent pas
dans les documents.
Objectif : analyse des documents et approfondissement des connaissances.

Objectifs pédagogiques :
1/ Comprendre ce qu’est un circuit court.
2/ Comprendre l’intérêt des circuits courts de distribution pour les producteurs et les
consommateurs.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 3.
- Palier 3 : compétences 3 et 6.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°3 (Le commerce international et l’agriculture), N°13 (Le commerce équitable).
✤ Animations : N°2 (Le goûter international), N°9 (Le jeu des fruits et des légumes).

✤ Projet : N°3 (Intégrer un circuit court).

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1
POUR
Court-circuitons la société de L’APPR
ENANT
consommation !
DOC 1 : Un circuit de distribution, c’est quoi ? Quels
sont les lieux d’achats des ménages français ?
légumes en
7 % des fruits et
tés dans les
France sont ache
circuits courts. En France, selon l’INSEE :
-70  % des dépenses alimentaires se font dans les grandes
al e de
Agence Région surfaces d'alimentation,
de Ha ut e-
l’environnement - 40  % des dépenses d'habillement dans les petits
No rm an di e commerces
- 42 % des dépenses de biens durables en grandes surfaces
spécialisées.
Mais les comportements d'achat dépendent beaucoup des caractéristiques du ménage telles
que son lieu de résidence ou son niveau de vie. Ainsi, les plus aisés et les Parisiens favorisent
plutôt les petits commerces. Au contraire, les ménages ayant de bas revenus se tournent de
plus en plus vers le maxi-discount pour leurs achats alimentaires.
Les Français fréquentent donc principalement trois types de circuits de distribution : les
grandes surface d’alimentation, les petits commerces et les grandes surfaces spécialisées.

DOC 2 : Une tendance qui se développe, les circuits courts.

Le Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt définit un circuit court comme


étant un circuit de distribution par vente directe, ou bien par vente indirecte mais avec un seul
intermédiaire.
Consommer en circuit court, c’est donc consommer ce qui est produit localement en achetant
directement au producteur ou via un unique intermédiaire.
Les circuits courts de distribution en France concernent essentiellement le maraîchage (fruits
et légumes) et les produits de la ferme (oeufs, viande, fromage, etc.).
Les marchés ne peuvent pas toujours êtres considérés comme des circuits courts car certains
vendeurs achètent leurs produits dans des halles qui se fournissent à l’étranger.
Différentes organisations comme les AMAP (Associations pour le Maintien de l’Agriculture
Paysanne), Les jardins de Cocagne ou encore la « Ruche qui dit oui ! » permettent aux
consommateurs d’acheter en circuits courts.
Selon MIRAMAP, en 2011, il y avait 1600 AMAP en France soit un tiers de plus qu’en 2010. Ces
AMAP fournissent 66 000 familles, soit 270 000 consommateurs.

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2
DOC 3 : La distinction circuit court / circuit long de distribution.

Le circuit court de distribution : le consommateur


peut acheter directement auprès d’un
producteur. Il est possible aussi de passer par un
intermédiaire, comme une AMAP ou une « Ruche
qui dit oui » qui font le lien entre producteurs et
consommateurs.

Cons Supe Tran Négo Négo Prod


omm rmar s porte ciant ciant ucte
ateu ché ur 1 2 ur
r

Le circuit long de distribution : de nombreux intermédiaires peuvent séparer le producteur du


consommateur. Plusieurs négociants peuvent intervenir dans l’achat puis la vente en grande
quantité de fruits et légumes par exemple. Le rôle de ces négociants est de s’approvisionner au
meilleur prix afin de revendre aux grands réseaux de distribution comme des supermarchés.

DOC 4 : Les circuits courts, un retour en arrière ?

Avant le XXe siècle, les Français s’approvisionnaient majoritairement en circuits-courts, mis à


part pour les produits non disponibles en France comme le café, le sucre et le cacao par exemple.
À proximité de chaque ville ou village, il y avait des exploitations agricoles qui permettaient
d’approvisionner la ville en produits de première nécessité.
Au XXème siècle, le paysage français a beaucoup changé du fait :
- de l’industrialisation et l’urbanisation liées aux révolutions industrielles ;
- de la libéralisation du commerce, le développement du commerce mondial et donc la possibilité
de consommer des produits venant d’ailleurs ;
- du développement des transports et des moyens de communication lié aux révolutions
industrielles ;
- de la révolution verte qui a transformé les méthodes agricoles et la taille des exploitations ;
- du développement des grandes surfaces.
Tous ces facteurs ont fait perdre du poids aux circuits et ont poussé le développement de circuits
longs de distribution. Ainsi, les grandes surfaces s’approvisionnent aux quatre coins de la planète.

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DOC 5 : Différents circuits de distribution.
AMAP ou « Ruche qui dit oui »
Fromagerie ou Jardin de Cocagne.
Marché

Myrabella ©
NobbiP ©

Boucherie Ferme Supermarché


Ad Meskens ©

Jfvoll ©

DOC 6 : Les avantages des circuits courts.

Restaurer le lien social entre producteur et consommateurs. Ainsi


Tobias Wolter ©

on connaît la personne qui produit ce que l’on achète, on peut lui


poser des questions sur ses méthodes de production, par exemple.
Il est même parfois possible d’aller visiter l’exploitation.

Les intermédiaires qui achètent les produits pour vendre


dans les supermarchés cherchent toujours à obtenir le
meilleur prix auprès des producteurs, c’est-à-dire le prix le
plus bas. En vendant directement aux consommateurs, les
Stevy76 ©

producteurs évitent cette négociation et peuvent donc


maintenir un meilleur prix et donc un meilleur revenu.

Les producteurs engagés dans les circuits courts sont aussi souvent
Domaine public

engagés dans des modes de production respectueux de


l’environnement. Les cultures sont faites dans le respect des saisons et
peuvent être biologiques. Les produits vendus en circuits-courts sont
donc souvent de grande qualité gustative et sanitaire.

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Les questions en lien avec les documents
1/ Qu’est-ce-qu’un circuit de distribution (Doc 1) ?
2/ En France, quel est le circuit de distribution privilégié pour les courses alimentaires (Doc 1) ?
3/ Qu’il soit court ou traditionnel, pourquoi parle-t-on de « circuit » (Doc 1) ?
4/ Qu’est-ce qu’un intermédiaire dans un circuit de distribution (Docs 1, 2, 3, 5 et 6) ?
5/ Qu’est ce qu’un circuit court (Docs 2 et 3) ?
6/ À partir du document 5, identifie les circuits courts de distribution ?
7/ Pourquoi la vente en circuits courts s’est-elle réduite au XXème siècle (Doc 4) ?
8/ Si j’achète un produit dans un circuit court, est-il possible de rencontrer le producteur ?
Quel peut être l’intérêt de rencontrer le producteur (Doc 6) ?
9/ Quels peuvent être les avantages pour un producteur de vendre en circuit court (Doc 6) ?
10/Pourquoi est-ce respecter l’environnement que d’acheter des produits en circuits courts
(Doc 5) ?

Les questions pour aller plus loin

1/ Identifie les possibilités de ventes en circuits courts existants près de chez toi. Avec ton
groupe, vous pouvez étudier le système de vente de chacun de ces circuits (modalités
d’inscription, fréquence des ventes, paiement ou non d’une cotisation pour adhérer à
l’association, paiement à l’avance ou non des achats, méthodes de production, etc.). Présentez
les résultats de votre recherche au reste de l’établissement.

2/ Peut-on s’approvisionner en circuits courts pour tous les produits de notre quotidien ? Si
non, quels produits ne sont pas disponibles en circuits courts, pourquoi ?

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Animation 1
Mes désirs, en ai-je besoin ?

Des besoins et des désirs, nous en avons tous. Cependant, certains d’entre eux sont plus ou moins
importants et y répondre peut parfois ne pas être indispensable. Un besoin est un manque
physiologique ou psychologique dont la satisfaction est considérée comme nécessaire. Un désir
est un moyen de combler le manque dû au besoin. Cela sous-entend que l’on peut ne pas répondre à
certains de nos désirs sans pour autant ne pas satisfaire nos besoins. Par exemple, j’ai besoin de
manger, j’ai le désir de manger des sushis mais je peux renoncer à ce désir sans pour autant
renoncer à mon besoin de manger en mangeant des pâtes.

Objectif pédagogique :
- Comprendre que chaque acte d’achat permet de répondre à un besoin ou un désir, mais que ces
derniers peuvent être plus ou moins prioritaires.

Objectif opérationnel :
- Se questionner sur nos besoins et nos désirs, savoir les catégoriser et les hiérarchiser.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 3 : compétence 6.

Public : à partir de 8 ans.

Matériel :
- un tableau
- des feutres

Durée : 1 heure

Lieu : intérieur

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°1 (Les grandes découvertes), N°2 (Les empires coloniaux et les traites

transatlantiques), N°6 (La publicité), N°7 (La société de consommation), N°9 (Notre
consommation et les peuples autochtones).
✤ Animations : N°2 (Le goûter international), N°3 (La perception des produits), N°4 (Le

décryptage du marketing).
✤ Projet : N°4 (Organiser un Troc party)

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1
DÉROULÉ :
Étape 1 : Levée des représentations et définitions
✤ Recueillez les représentations des élèves sur les définitions des mots « besoin » et « désir ».
✤ Demandez aux enfants des exemples de besoins et de désirs.

✤ Demander aux enfants :

- Quelle(s) différence(s) font-ils entre un besoin et un désir ?


- Le désir de manger une glace correspond au besoin de manger. Trouver d’autres
exemples.
- Que ressentent-ils quand ils satisfont l’un de leurs besoins ou désirs ? Que ressentent-
ils s’ils ne peuvent pas satisfaire ce besoin ou désir ?
✤ Une fois leur avis donné sur ces définitions, leur proposer de découvrir la pyramide ci-dessous,

nommée « pyramide de Maslow » et expliquer ensemble le vocabulaire ou les idées sous-


jacentes au concept.
Je veux un nouveau portable dernière génération

Je veux de me sentir utile


Je veux de bonnes notes

J’ai sommeil Je veux un câlin

J’ai envie d’un nouveau pantalon malgré celui acheté le mois dernier

J’ai faim

J’ai soif
Je voudrais partir en vacances
Je vais à l’école

Je mange équilibré
Accomplissement
personnel
(morale, créativité) Je veux être amoureux

Besoins d’estime
(confiance, respect des autres)

Besoins d’appartenance et affectifs


(amour, amitié, famille, sexualité)

Besoins de sécurité
(du corps, de l’emploi, de la santé, de la propriété)

Besoins physiologiques (manger, boire, dormir, respirer, se reproduire)

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consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
2
Étape 2 : Questionnements et approfondissement des notions
✤ On souhaite susciter le questionnement de l’enfant sur ses besoins et désirs
Avec la pyramide, les faire s’interroger sur :
- Est-ce que nos actes d’achats nous permettent de satisfaire nos besoins et nos désirs ?
- Existe-t-il d’autres façons de satisfaire ses besoins et ses désirs ?
- Quels sont les procédés qui influencent nos besoins, nos désirs ?
✤ Reprendre les listes des besoins et désirs établies précédemment pour les classer selon la

pyramide.
✤ Une fois classées, réfléchir ensemble à ceux qui peuvent être remis en question, ignorés ou

aux différentes façons de les combler.


=> Afin d’illustrer ces différentes alternatives, il est possible de visionner le chapitre 3
du documentaire éducatif.
✤ Selon les personnes, les besoins et les désirs peuvent varier. Mettre en valeur les différences

entres les besoins et les désirs exprimés par les enfants.


✤ Approfondir le thème « Comment nos besoins sont influencés ? ».

=> Visionner le chapitre 1 documentaire dont la dernière partie parle de l’influence du


marketing et de la publicité.
✤ Réfléchir à l’évolution des besoins et des désirs des hommes selon les époques, mais aussi

selon leur localisation. Effectivement les besoins et les désirs évoluent par exemple avec le
progrès technique et diffèrent selon la culture de chacun.

Étape 3 : Clôture de l’atelier et ouverture


✤ Revenir sur les notions de besoins et de désirs.
✤ Interroger le groupe sur ses prochains comportements d’achats et les questions à se poser
avant d’acheter un nouveau bien ou service.
✤ Proposer de poursuivre avec l’étude d’une publicité (cf. Animation N°4 sur le décryptage du

marketing).

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3
Animation 2
Le goûter international

Dans le monde, les ressources naturelles sont réparties différemment. De même, les Hommes
sont plus ou moins nombreux selon les zones géographiques. Les échanges mondiaux
s’organisent autour du commerce, et nous n’avons pas tous le même poids. Que peut-on faire
pour réduire les inégalités inexistantes ? Ce jeu a pour but de mettre les enfants en situation et
de les laisser découvrir qu’ils reproduisent certains schémas de société. En vivant cette
expérience, il s’agit de les amener à se questionner sur leurs pratiques de consommation.

Objectifs pédagogiques :
- Comprendre certains mécanismes du commerce international.
- Acquérir une vision globale des inégalités dans le monde.
- Réfléchir aux solutions pour réduire ces inégalités et construire une société équitable pour
tous.
- Prendre conscience de l’impact de ses actions.

Objectifs opérationnels :
- Mettre en scène les disparités mondiales en dotation de ressources.
- Mettre en scène la répartition démographique.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétences 3 et 5.

Matériel pou un groupe de 30 enfants :


- 5 couvertures.
- Aliments (1 pot de pâte à tartiner, 2 paquets de bonbons, 3 paquets de biscuits, 2 bouteilles de
soda, 2 bouteilles de jus, 1 bouteille d’eau, 2 paquets de brioches, 3 tablettes de chocolat, 30
fruits).
- 5 assiettes en carton et 30 gobelets en plastique.

Durée : 15 min de préparation, 1 heure de jeu, 30 min de débat.


Lieu : Intérieur ou extérieur.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°1 (Les grandes découvertes), N°2 (Les empires coloniaux), N°3 (Le commerce

international et l’agriculture), N°7 (La société de consommation), N°9 (Notre consommation


et les peuples autochtones), N°12 (Le cycle de vie d’une tablette de chocolat), N°13 (Le
commerce équitable), N°14 (Les circuits courts).
✤ Animation : N°1 (Le débat des besoins), N°3 (La perception des produits), N°4 (Le décryptage

du marketing), N°10 (La jungle des labels).


✤ Projet : N°3 (Intégrer un circuit court).

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1
DÉROULÉ :

En amont : préparation de l’animation.


✤ Disposer les 5 couvertures bien espacées, en formant une sorte d’étoile.

✤ Faire les courses nécessaires (ou demander au préalable aux parents de fournir certains
éléments).
Pour cela : le tout est de comptabiliser ce que chaque enfant a besoin de manger en quantité
pour le repas du goûter. La liste de matériel qui figure ci-dessus reste indicative, tant pour les
quantités que pour le type d’aliments à acheter. Comme il n’y a pas de goûter prévu à l’école,
organisez-en un à titre exceptionnel, auquel les parents pourraient être conviés.
Chaque fois que cela est possible, privilégiez d’acheter des produits issus du commerce
équitable, de l’agriculture biologique et du commerce local. Cela est important pour la phase
de sensibilisation qui a lieu à la fin du jeu. Pour les produits tels que les pâtes à tartiner ou les
bonbons, insistez sur le fait que vous les achetez de manière exceptionnelle et que les
consommer dans la démesure est mauvais pour la santé.

✤Disposer devant chaque couverture les aliments en fonction des ressources (voir « répartition
des richesses dans le monde »)

Étape 1 : Informations pratiques, répartition des richesses et de la population


Répartition des richesses dans le monde (selon le Global Wealth Databook 2010 du Crédit
Suisse) :
- Asie : 32 % soit environ 2 bouteilles de jus, 2 paquets de brioches, 2 paquets de biscuits, 5
fruits.
- Amérique du Nord : 31 % soit 1 bouteille de soda, 1 paquet de bonbons, 1 paquet de biscuits.
- Europe : 32 % soit 1 bouteille de soda, 1 bouteille de jus, 1 pot de pâte à tartiner, 1 paquet de
bonbons, 1 tablette de chocolat.
- Amérique du Sud : 4 % soit 1 bouteille de jus, 2 tablettes de chocolat, 5 fruits.
- Afrique : 1 % soit 1 bouteille d’eau, 20 fruits, 30 gobelets en plastique.

Remarque : Cette répartition des aliments, boissons et gobelets est indicative, car basée sur la
liste des courses proposée en première page pour un groupe de 30 enfants (rubrique matériel).

Répartition démographique de la population mondiale (selon les Nations Unies, département des
affaires économiques et sociales, 2010) :
- Asie : environ 60 % de la population mondiale => soit 18 enfants sur les 30.
- Amérique du Nord : environ 5 % de la population mondiale => soit 1 enfant.
- Europe : environ 11 % de la population mondiale => soit 3 enfants.
- Amérique du Sud : environ 9 % de la population mondiale => soit 3 enfants.
- Afrique : environ 15 % de la population mondiale => soit 5 enfants.
Le nombre d'habitants en Océanie n’est pas assez significatif pour pouvoir l’intégrer.

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Étape 2 : Animation : jeu et débat.

1) Comme ce jeu est susceptible d’agiter le groupe, commencer par expliquer ce qui est
autorisé et ce qui ne l’est pas pour éviter les débordements. Ils ne peuvent pas manger ce
qui est devant eux, ne doivent pas en cacher pour ne pas fausser les échanges. Ils doivent
rester assis sur leur couverture.

2) Installer les enfants sur les couvertures conformément à la répartition de la population


mondiale :
- couverture Asie : 18 enfants ;
- couverture Amérique du Nord : 1 enfant ;
- couverture Europe : 3 enfants ;
- couverture Amérique du Sud : 3 enfants ;
- couverture Afrique : 5 enfants.

3) Leur demander s’ils comprennent pourquoi ils sont répartis de cette sorte entre les
couvertures et pourquoi ils ont plus ou moins d’aliments, boissons et accessoires devant eux.
Leur expliquer qu’ils sont regroupés par continent en fonction de la répartition de la population
mondiale et que les aliments, boissons et accessoires devant eux représentent les richesses
de leur continent. Leur demander quels types de richesses peuvent détenir chaque continent
et introduire la notion de commerce, d’échanges entre les continents.

4) Une personne est désignée pour chaque espace géographique. Elle tiendra le rôle de
« diplomate ». Cette personne est la seule qui peut se lever et naviguer entre les espaces
géographiques pour réaliser les échanges. Ceci dit, tous les membres de l’espace
géographique participent aux négociations, le diplomate ne fait que l’échange « physique ».

5) Leur expliquer qu’ils vont mettre en situation les échanges mondiaux. Ils disposent d’une
heure pour faire les échanges. À la fin du temps imparti, chaque espace géographique
pourra manger uniquement ce qui se trouve devant sa couverture.

6) Leur laisser 1 heure pour réaliser leurs échanges. L’animateur est maître du jeu, il ne doit
intervenir que pour calmer les débordements et ne doit surtout pas influencer les décisions
des enfants. Il peut simplement rappeler le temps écoulé et le temps restant. Si le jeu se
bloque, vous pouvez leur rappeler qu’au delà des échanges, ils peuvent également faire des
dons. Les enfants ont le droit de diviser certains de leurs aliments : ceux qui s’y prêtent
dans le respect de l’hygiène.

7) Au bout d’une heure, les échanges sont terminés. Vous pouvez leur demander s’ils sont
satisfaits de ce qu’ils ont sur leur zone géographique. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez
accorder quelques minutes supplémentaires pour réaliser d’autres échanges. Lorsque les
échanges sont terminés, vous pouvez passer à la phase de sensibilisation.

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3
8) Une fois le jeu terminé, demandez-leur de parler de leur ressenti et accompagnez cette
discussion. En fonction de leur zone géographique, les enfants auront eu une expérience de
jeu différente.
Le groupe fera ressortir des problématiques telles que les inégalités de richesses, les
inégalités de pouvoir dans le commerce, l’immigration, les besoins, etc.
Ouvrez les questions sur ces sujets pour leur demander ce qu’ils en pensent.
Vous pourrez leur faire réaliser que leur comportement lors des échanges rappellent celui des
États à l’échelle internationale : les plus riches ont voulu conserver leurs ressources même si
elle sont abondantes par rapport à leur population. Des accords et des compromis ont aussi été
conclu mais qu’après de longues négociations.

9) Ouvrir le débat en leur demandant s’ils ont remarqué quelque chose concernant les produits
échangés (le but est de faire ressortir l’utilisation de produits issus du commerce équitable,
de l’agriculture biologique ou du commerce local) et leur demander ce qu’ils savent de ces
alternatives.

10) Leur faire comprendre qu’en tant que citoyen, ils peuvent avoir un impact positif sur le
commerce :
- en communiquant autour d’eux sur leur prise de conscience ;
- en soutenant d’autres formes de commerce comme le commerce équitable, qui agit pour la
solidarité et la réduction des inégalités dans le monde ;
- en s’informant sur les produits qui nous entoure.
Insistez sur la notion d’engagement individuel dans des causes collectives en précisant que nos
initiatives responsables ne sont jamais isolées (rendez-vous sur le site www.kiagi.org).

Etape 3 : Clôture de l’atelier

✤ Demandez au groupe ce qu’il a retenu de cette expérience.


✤ Donnez des indications sur ces modes de consommation responsable (requiert au préalable de
se renseigner, vous pourrez trouver de nombreuses informations dans les fiches pédagogiques
dossiers N°3« agriculture et commerce international », N°13 « commerce équitable » et N°14 «
circuits courts »).
✤ Régalez-vous de ce goûter ! Vous pouvez suggérer que tous les aliments soit remis en commun
pour partager s’ils ne l’ont pas d’eux-mêmes proposé, et les laisser choisir.

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Animation 3
Les goûts et les couleurs... ça ne se discute pas !

Lorsque nous consommons, nos choix sont directement influencés par la perception que nous
avons des produits et de leurs emballages. Le marketing s’inspire directement de ce constat et
réalise des produits en fonction de leurs cibles, des modes et des goûts des individus. À travers
cette expérience, les enfants pourront découvrir et comprendre que la perception influence
nos choix.

Objectifs pédagogiques :
- Découvrir l’influence des couleurs dans notre perception des goûts.
- Comprendre que la couleur des produits et des emballages influence nos choix de
consommation.

Objectifs opérationnels :
- Tester des produits de couleurs différentes et analyser les résulats.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 3.
- Palier 3 : compétence 3.

Matériel :
- Plusieurs bols ;
- Du fromage blanc ;
- Plusieurs colorants alimentaires différents ;
- Des petites cuillères.

Durée : 1 heure.

Lieu : Intérieur ou extérieur.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°6 (La publicité), N°7 (La société de consommation).

✤ Animations : N°1 (Le débat des besoins), N°2 (Le goûter international), N°4 (Le décryptage

du marketing).

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DÉROULÉ :

En amont : préparation du matériel :


✤ Dans chaque bol, versez la même quantité de fromage blanc et versez quelques gouttes de
colorant alimentaire (pour chaque bol, une couleur). Faites en sorte de créer plusieurs couleurs
très différentes, au moins 5.
✤ Pensez aussi à prévoir une feuille et un stylo pour noter les résultats. Vous pouvez préparez un
tableau qui sera plus lisible.

Étape 1 : expérience avec la vue


✤ Faites passer les enfants chacun à leur tour devant les différents bols en leur demandant de
choisir celui qu’ils aiment le plus, et celui qu’ils aiment le moins.
✤ Notez le résultat à chaque passage pour établir des statistiques à la fin du passage

✤ Dévoilez-leur les statistiques : quelle couleur a été la plus / la moins attractive.

Étape 2 : retours et débats


✤ Engagez une discussion sur l’expérience passée : demandez au groupe pourquoi une couleur a
été choisie plus de fois qu’une autre et inversement.

Étape 3 : expérience avec le goût


✤ Proposez-leur un à un de goûter chaque bol. Notez les commentaires des enfants : quelles sont
les « meilleures » couleurs et les moins bonnes.

Étape 4 : retours et débats


✤ Dévoilez aux enfants que les différentes préparations ont toutes exactement le même goût, et
que seule la couleur change.
✤ Amenez-les à se questionner sur pourquoi la différence de couleur conduit à penser que le

goût est différent. Vous pouvez illustrer avec des exemples du quotidien, tels que : quel bonbon
préférez vous selon la couleur (voir annexes) ? Les exemples sont nombreux !
✤ Insistez sur l’influence des couleurs sur nos sens : la vue et le goût

Étape 5 : clôture de l’atelier et ouverture


✤ Interrogez les enfants sur ce qui les a marqués pendant l’expérience.
✤ Ouvrez le débat sur le fait que l’apparence a une influence indéniable sur nos choix de

consommation.
✤ Prolongez le débat sur la question des emballages et du conditionnement (Cf. animation N°4

sur le décryptage de packaging et de publicités).

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ANNEXES :
Vous avez bien une couleur préférée !

© Aurélie et Hervé
Domaine public
Evan-Amos

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Animation 4
Le décryptage du marketing

Pour toujours mieux vendre leurs produits et créer de nouveaux besoins chez les
consommateurs, les entreprises à travers le monde ont consacré en 2011, 464 milliards de
dollars à des dépenses publicitaires. Des publicités, nous en voyons partout, et tout au long de
notre vie. Découvrons ensemble comment elles sont conçues afin de mieux les décrypter.

Objectifs pédagogiques :
- Savoir analyser et comprendre une publicité.
- Savoir décrypter les informations d’un emballage.
- Savoir prendre du recul vis-à-vis des arguments commerciaux utilisés pour nous pousser à la
consommation.

Objectifs opérationnels :
- Repérer et analyser les informations essentielles d’une publicité et/ou d’un emballage.
- Déterminer les informations manquantes et/ou celles qui ne sont pas nécessaires et nous
poussent à consommer.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 3 : compétence 6.

Public : à partir de 8 ans.

Matériel :
- emballages ;
- publicités ;
- matériel artistique (feuilles, feutres, peintures, ciseaux, colles, etc.) ;
- gomme adhésive ou ruban adhésif.

Durée : 1 heure - 1 h 30.

Lieu : intérieur.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°6 (La publicité), N°7 (La société de consommation).

✤ Animations : N°1 (Le débat des besoins), N°2 (Le goûter international), N°3 (La perception

des produits), N°10 (La jungle des labels).


✤ Projet : N°2 (Participer au concours des jeunes testeurs).

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DÉROULÉ :
Étape 1 : s’équiper pour l’animation
✤ Demandez aux enfants de rapporter 1 emballage et 1 publicité de leur choix par personne.
Vous pouvez leur donner une semaine et leur laisser le choix du support (pour les publicités :
papier, audio, télévisuel, internet). Pensez à leur citer des types de produits afin de réaliser un
travail plus complet (exemples : boites de conserve, paquets de gâteaux, emballages
d’équipement électronique, emballages d’objets décoratifs, emballages de produits
équitables, sachets individuels, etc.) le but étant que tout le monde ne rapporte pas les mêmes
emballages ou publicités.

Étape 2 : animation
- Questionnements et décryptage
1) Amenez les enfants à se questionner sur l’intérêt d’avoir rapporté des emballages et des
publicités. À partir de leurs réponses, sensibilisez-les sur la thématique de la consommation,
en particulier de la société de consommation, du marketing, etc.
2) Commencez par les emballages : proposez-leur d’identifier tous les éléments qui
apparaissent sur les divers emballages :
- nom du produit ;
- marque ;
- logos ;
- liste des ingrédients ;
- apport calorique ;
- origine des ingrédients ;
- lieu de fabrication ;
- etc.
3) Repérez les similitudes et les différences entre les types d’emballages (cette étape peut, ou
non, conduire à la formation de groupes de travail).
4) Repérez ensemble ce qui permet de convaincre le consommateur d’acheter le produit (les
arguments commerciaux ou la « beauté » de l’emballage par exemple).
5) Demandez aux enfants si ces emballages leur donne des informations sur les conditions de
fabrication des produits ?
6) Poursuivez avec les publicités :
- Quel est l’objet de la publicité ?
- Quels sont les arguments mis en avant ?
- Qui est la cible de la publicité ?
- Y-a-il un slogan ?
- Quel est l’annonceur ou la marque ?
- Quelles sont les différences entre deux publicités de deux produits ayant le même usage ?
- Etc.
7) Repérez des modèles de publicité persuasive dont la démarche est d’attirer l’attention pour
susciter l’intérêt, provoquer le désir et déclencher l’achat.

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8) Déterminez ensemble les éléments qui vous donnent envie d’acheter sur chaque publicité,
et ceux qui ne vous convainquent pas du tout.

- Alternatives et création
1) Listez ensemble les informations que vous aimeriez voir figurer sur les emballages et
publicités (par exemple, les impacts au cours du cycle de vie du produits, les conditions dans
lesquelles les fabricants du produit travaillent, le traçage géographique du produit, etc.).
Déterminez les raisons pour lesquelles elles n’apparaissent pas sur l’emballage ou la
publicité.
2) Organisez une activité de création. Le but est pour chaque enfant de dessiner et créer un
emballage et une publicité présentant des informations utiles pour une consommation
solidaire et responsable.

Étape 3 : valorisation des travaux réalisés


Avec les oeuvres des enfants, vous pouvez monter une exposition sur le thème « être un
consommateur averti » où vous pourriez exposer les publicités et emballages « avant » (c’est-
à-dire ceux réalisés par les marques) et « après » (ceux réalisés par les enfants) pour
sensibiliser le reste de l’école et les parents.
Pour des conseils de réalisation d’exposition, référez-vous à la fiche pédagogique projet «
Organiser une exposition ACV ».

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Animation 5
C’est pas coton, de collaborer !

Indémodable, le pantalon jean traverse les générations. Tout le monde a bien un jean dans son
armoire ! Pourtant, sa conception est loin d’être anodine... Pour la fabrication d’un simple
pantalon jean, un très grand nombre d’acteurs interviennent tout au long du cycle de vie.
Glissons-nous dans les bottes de ces acteurs pour découvrir et comprendre ce qui les anime !

Objectif pédagogique :
- Connaître et comprendre la complexité du circuit de fabrication d’un jean et ses différents
acteurs.

Objectif opérationnel :
- Exercer son talent de comédien en se projetant dans le rôle de différents acteurs grâce au jeu
de rôle et au théâtre.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 5.

Matériel :
- déguisements pour les différents rôles ;
- accessoires symbolisant les différentes étapes de la fabrication (exemple : du fil, de la
teinture, des pierres pour poncer, une mallette, etc.).

Durée : 3 séances de 2 heures (1ère séance : sensibilisation + appropriation des rôles ;


2ème et 3ème séances : jeux de rôle).

Lieu : Intérieur.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°10 (Les conditions de travail), N°11 (Le cycle de vie d’un pantalon jean), N°12

(Le cycle de vie d’une tablette de chocolat), N°13 (Le commerce équitable).
✤ Animations : N°6 (Le cycle de vie du téléphone portable), N°7 (Des matières premières

aux produits finis).


✤ Projet : N°1 (Réaliser une exposition ACV).

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DÉROULÉ :
Étape 1 : Sensibilisation et appropriation des rôles
✤ Référez-vous à la fiche dossier N°11 sur le cycle de vie d’un pantalon jean.
✤ Ouvrez le débat en demandant aux enfants ce qu’ils connaissent des méandres de la

fabrication d’un jean.


✤ À partir de la carte suivante, demandez aux enfants de faire un schéma reproduisant toute la

chaîne de fabrication d’un jean : de la culture du coton au lieu de vente du pantalon. Ainsi, les
différents acteurs de cette chaîne sont mis en valeur.

Crédits : David Babonneau ©

✤ Mettre en évidence les intérêts de chacun dans la fabrication d’un jean.


Cinq rôles peuvent être développés :
- un chef de grande entreprise vendant des jeans ;
- un cultivateur de coton ;
- un ouvrier confectionnant le jean ;
- un client ;
- un militant de l’association du Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette.

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✤ Répartissez les élèves sur les différents rôles (en formant des groupes d’environ 5 à 6 élèves).
✤ Une fois répartis, ils se concertent pour construire leur rôle et leur argumentation.

LES RÔLES
Demandez aux élèves de réaliser leurs propres recherches afin de construire la trame de leur
argumentation. Cela se ferait alors lors d’une première séance introductive : découverte de la
problématique, distribution des rôles et élaboration des argumentations. Pour exemple, voici
des idées d’arguments que les enfants peuvent avoir dans la construction de leur personnage :

Le chef de la grande entreprise vendant le pantalon jean :


- Je donne du travail aux populations locales. Rien qu’au Bénin, il y a une vingtaine d’usines
d’égrenage de coton !
- Tous ces méandres dans la fabrication d’un jean, c’est le prix à payer pour être à la mode !
- Acheter le coton là où il est le moins cher permet de le vendre à un prix moindre au client !

Le cultivateur de coton
- J’ai dû emprunter de l’argent à une banque pour moderniser mes équipements et acheter des
intrants chimiques dans l’espoir de produire du coton en plus grande quantité. Toutefois, je
n’arrive pas à rembourser ce prêt. Je crains devoir bientôt vendre mes terres.
- Le prix auquel l’acheteur du village veut bien acheter mon coton ne me permet pas de payer de
quoi faire vivre ma famille.
- Il ne pleut pas assez, j’ai peur que ma production de coton ne soit pas très abondante cette
année.

Le militant du Collectif de l’Éthique sur l’Étiquette :


- Un jean peut voyager pendant 65 000 km avant d'atterrir dans notre armoire, soit 1,5 fois le
tour de la Terre ! L’impact environnemental est considérable !
- Dans les usines de confection d’un jean, le droit du travail n’est souvent pas respecté. Les
ouvriers travaillent plus de 12h par jour, 6 jours sur 7, ont une faible rémunération, et les
conditions d’hygiène et de sécurité ne sont pas respectées.
- Pour pouvoir vendre les matières premières au prix le plus bas, les exploitants de coton font
souvent travailler les enfants.
- Sur le prix de vente d’un jean, le distributeur et la marque se partagent 85 % de ce montant.
- Certains exploitants de coton cultivent des graines OGM. Ce type de culture les entraîne dans
un système de dépendance dont il est très difficile de sortir !

L’ouvrier de confection du jean :


- Je travaille 12 heures par jour, 6 jours sur 7. Je suis exténué par la tâche qui m’est confiée.
- J’ai un salaire qui ne me permet pas de vivre et faire vivre ma famille, pourtant, je travaille
énormément !

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- Hier, j’ai dû aller chez le médecin car je toussais violemment. Il m’a diagnostiqué une silicose,
je ne sais pas comment cette maladie va évoluer. Je n’ai pas pu payer la note du médecin.
- J’aimerais bien changer de métier.

Le client :
- Je me suis acheté un nouveau jean le mois dernier, mais il n’est plus à la mode. Il m’en faut un
nouveau !
- Vous ne pensez quand même pas que je vais acheter un jean à plus de 50 euros ?!
- Je me demande bien quelle part du prix du jean que je viens d’acheter revient aux ouvriers qui le
confectionnent.
- Ce vieux jean est démodé... je vais le jeter à la poubelle.

Étape 2 : jeux de rôles


✤ Les enfants se déguisent pour mieux s’approprier leur personnage. Ils apprennent le texte qu’ils
ont écrits et peuvent jouer la scène devant les autres enfants.
✤ Vous pouvez faire passer les enfants : soit en groupe de représentants des acteurs, soit avec un

représentant choisi pour chaque acteur.

POUR PROLONGER L’ANIMATION :

✤ Montez une pièce de théâtre sur ce thème.


✤ Écrivez le scénario :

L’objectif est de faire ressortir les effets négatifs de la division géographique des étapes de la
confection d’un jean. Il est important de montrer que :
- des droits humains et des droits liés au travail peuvent être violés ;
- chaque acteur a des intérêts qui lui sont propres et que chacun est souvent réticent à faire des
concessions.
Mettez également l’accent sur l’impact environnemental (transport d’une étape à l’autre) de
l’éclatement géographique des étapes de la confection d’un jean.

Exemple :
Un client, après avoir regardé une émission télévisée sur la mode, entreprend de refaire sa
garde-robe. Il est déterminé : il veut acheter des nouveaux jeans à la mode.
Il se rend dans un magasin pour acheter des jeans, qu’il trouve à très bon prix. Sur le chemin pour
rentrer chez lui, il tombe sur des manifestants devant une grande enseigne de vêtements. Il
s’intéresse à leur cause et demande des renseignements. Ces derniers lui expliquent les
conditions dans lesquelles ces jeans ont été fabriqués.
Le client est choqué mais aussi sceptique. Il retourne dans le magasin pour discuter avec le
gérant. Ce dernier lui tient un discours flou et contradictoire avec celui des manifestants.
Un peu perdu dans la contradiction des propos tenus, il rentre chez lui et exécute ses propres
recherches. Il découvre que parmi tout ce que les manifestants lui ont dit, il y a des vérités.

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La fabrication d’un jean peut avoir de graves conséquences sur des travailleurs.
Il prend alors des résolutions concernant sa consommation et décide de rejoindre une
association défendant par exemple les droits des travailleurs.

Conseils :
✤Faites écrire le scénario aux enfants.
✤Organisez une représentation de cette pièce de théâtre lors d’un événement pour sensibiliser
également les autres classes, et pourquoi pas aussi les parents.

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Animation 6
Le cycle de vie d’un téléphone portable

Aujourd’hui, il est presque impossible de se passer d’un téléphone portable. En 2011, près de 100%
de la population française est équipée d’un téléphone portable et près d’un téléphone portable
sur deux est un smartphone. De plus, on change de téléphone environ tous les 18 mois, même s’il
est encore en état de marche, et pour les jeunes c’est encore pire : tous les 10 mois ! Produire un
téléphone portable, est-il aussi simple que de le remplacer ?

Objectifs pédagogiques :
- Prendre conscience des impacts sur l’Homme et l’environnement de chaque étape de cycle de
vie d’un produit.
- Savoir comment limiter ces impacts.

Objectif opérationnel :
- Savoir replacer dans le bon ordre les étapes du cycle de vie d’un téléphone portable et
connaître les impacts sur l’Homme et/ou l’environnement à chaque étape.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 3.
- Palier 3 : compétence 3.

Public : à partir de 8 ans.


Matériel :
- Ciseaux ;
- Etiquettes « étapes » et « impacts » (en annexes) ;
- Tableau ou très grande feuille accrochée au mur ;
- Gomme adhésive ou ruban adhésif.

Durée : 1 heure - 1 h 30
Lieu : intérieur

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°5 (Les révolutions industrielles), N°7 (La société de consommation), N°8 (Les e-

déchets), N°10 (Les conditions de travail), N°11 (Le cycle de vie d’un jean), N°12 (Le cycle de vie
d’une tablette de chocolat).
✤ Animations : N°5 (Le jeu de rôle de la fabrication d’un jean), N°7 (Des matières premières

aux produits finis).


✤ Projet : N°1 (Réaliser une exposition ACV).

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DÉROULÉ :
Étape 1 : Apports théoriques
- Extraction des matières premières nécessaires à la fabrication d’un téléphone
✤ Des centaines de pièces différentes composent nos téléphones portables. Pour les produire,
il est nécessaire d’aller extraire divers minerais comme du cuivre ou du coltan.
✤ Dans les mines d’extraction de cuivre par exemple, les conditions de travail peuvent être

inacceptable car des enfants y travaillent. Les conditions y sont aussi dangereuses car les
travailleurs manquent de protection, comme des masques. Ils respirent donc quotidiennement
des émissions mauvaises pour leur santé comme du dioxyde de souffre.
✤ Ces exploitations minières dégradent le paysage et peuvent dégrader le mode de vie des

populations locales.
✤ Certains de ces minerais sont rares, comme le coltan et l’étain, mais indispensables pour la

fabrication de nos téléphones. Nous avons besoin de plus en plus de ces minerais rares pour
produire un plus grand nombre de téléphones Ces réserves de minerais deviennent donc
précieuses et sont convoitées parce qu’elles représentent d’importantes sources d’argent
pour les quelques pays qui les détiennent. Où les trouvons-nous ? Par exemple, en République
Démocratique du Congo, l’un des pays les plus pauvres au monde. Malheureusement, ces
richesses ne bénéficient que très rarement aux populations locales, ce qui crée des conflits et
des guerres.

- Fabrication
✤ Les ateliers de fabrication se trouvent souvent en Chine où les salaires sont bas et où les
conditions de sécurité ne sont pas assurées pour les travailleurs.

- Distribution
Les produits finis sont transportés jusqu’en France, dans des entrepôts avant d’être
acheminés vers de grands magasins multi-opérateurs ou directement auprès d’un opérateur
téléphonique ou d’un fabriquant de téléphone.
Les impacts de cette phase concernent donc principalement :
Sur le plan environnemental : les pollutions de l’air liées au transport des marchandises et les
consommations d’énergies des entrepôts et magasins où sont vendus les téléphones.
Sur le plan humain : les conditions de travail du personnel de ces magasins.

- Le choix du téléphone portable


✤ En fonction du type de téléphone portable utilisé, les impacts ne sont pas les mêmes. Par
exemple, la taille de l’écran, le type de chargeur, les diverses options, ou encore la façon de
recharger son téléphone, auront des conséquences différentes sur l’environnement.
✤ Vous pouvez vous rendre sur le site de l’ADEME pour calculer les impacts environnementaux

de votre téléphone portable : http://www.ademe.fr/internet/telephone-portable/Site-web/


index.html

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- Utilisation
✤ L’impact le plus important est la consommation d’énergies. Par exemple, il faut le brancher
et utiliser de l’électricité pour le recharger.

- Fin de vie
✤ Les impacts sont très importants, et les conséquences varient fortement en fonction de ce
que l’on fait de son téléphone portable en fin de vie : s’il est jeté dans la nature, ce sont tous
les composants toxiques contenus qui pollueront les sols et l’eau. Un portable sur 6 est jeté à
la poubelle. Ils contribuent à l’augmentation des quantités de déchets à collecter et traiter.
Ces étapes sont consommatrices d’énergie et source de pollution de l’eau et du sol.
Chaque année, des tonnes de téléphones portables, soit disant usagés, sont envoyés en Inde,
Chine, Thaïlande et dans plusieurs pays africains, comme le Ghana et le Sénégal. Des
populations, parfois des enfants, sont tellement dans le besoin qu’ils fouillent ces décharges
de déchets électroniques pour y récupérer les métaux rares et autres matières qu’ils peuvent
revendre. Ils mènent ces activités, sans protection, au péril de leur santé car le mercure et le
plomb par exemple, contenus dans nos portables sont des éléments dangereux pour l’homme
et l’environnement.

- Quelques conseils pour agir à son échelle :


✤ Éviter les modèles qui se démarquent par leurs nombreuses options et nouvelles
technologies car ils consomment beaucoup plus d’énergie.
✤ Ne pas laisser le téléphone branché lorsque la recharge est terminée.

✤ Ne pas changer de téléphone s’il fonctionne encore. Pour cela, il faut être un consommateur

averti face aux diverses promotions que peuvent faire les opérateurs.
✤ Lors du changement de téléphone portable, bien penser à rendre l’ancien au distributeur

pour qu’il soit réparé et réutilisé ou bien recyclé.


✤ Choisir si c’est possible un chargeur à dynamo ou solaire.

Pensez à vous référer au chapitre 2 du documentaire vidéo ainsi qu’aux fiches


pédagogiques dossiers N°11 et N° 12 : « Le cycle de vie d’un jean » et « Le cycle de
vie d’une tablette de chocolat ».

Étape 2 : Avant l’animation


✤ Découpez les étiquettes « étapes » ainsi que les étiquettes « impacts ».
✤ Vous pouvez plastifier ces cartes pour pouvoir les réutiliser.

✤ Vous pouvez également les reproduire à plus grande échelle pour réaliser l’animation avec un

plus grand nombre de personnes.


✤ Pensez à la phase de sensibilisation à la thématique du cycle de vie. Pour en savoir plus, vous

pouvez montrer le chapitre 2 du documentaire vidéo et travailler avec les enfants sur les
fiches pédagogiques dossiers N°11 et N° 12 : « Le cycle de vie d’un jean » et « Le cycle de vie
d’une tablette de chocolat ».

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3
✤ Préparez au préalable une liste des 12 étapes du cycle de vie d’un téléphone portable. Pour
cela vous pouvez vous aider des deux schémas du cycle de vie d’un téléphone portable fournis
en annexe.
✤ Parmi les 12 impacts du cycle de vie du téléphone portable proposés, certains peuvent être

utilisés plusieurs fois. Pensez à les imprimer en plusieurs exemplaires.

Les impacts à chaque étape du cycle de vie :


- Extraction d’or, de cuivre, de pétrole, de zinc et de fer : salaires ne permettant pas de vivre
décemment, déchets dangereux, guerre, conditions de travail dangereuses, épuisement des
ressources naturelles.
- Extraction d’arsenic, de mercure et de plomb : salaires ne permettant pas de vivre
décemment, déchets dangereux, conditions de travail dangereuses, épuisement des
ressources naturelles.
- Transformation des matières premières et secondaires : salaires ne permettant pas de vivre
décemment, déchets dangereux, conditions de travail dangereuses, pollution de l’air,
pollution de l’eau, pollution des sols, consommation d’énergies.
- Fabrication de la batterie : salaires ne permettant pas de vivre décemment, déchets
dangereux, conditions de travail dangereuses, pollution de l’air, pollution de l’eau, pollution
des sols, consommation d’énergies.
- Assemblage du produit : salaires ne permettant pas de vivre décemment, déchets dangereux,
conditions de travail dangereuses, pollution de l’air, pollution de l’eau, pollution des sols,
consommation d’énergies.
- Mise en rayon du distributeur : consommation d’énergies, ne permettant pas de vivre
décemment.
- Vente au client : pas d’impact.
- Utilisation et recharge : consommation d’énergies, ondes nocives pour la santé.
- Recyclage : consommation d’énergies, conditions de travail qui peuvent être dangereuses.
- Mise à la poubelle : déchets dangereux, substances toxiques, pollution de l’eau, pollution des
sols.
- Réutilisation : pas d’impact.
- Rejet dans la nature : déchets dangereux, substances toxiques, pollution de l’eau, pollution
des sols.
N’oubliez pas que la phase « transports » ponctue presque toutes les étapes et qu’elle
engendre une consommation d’énergies, un épuisement des ressources naturelles et de la
pollution de l’air !

Étape 3 : Animation
✤ Expliquer aux enfants le but de ce jeu :
1/ Savoir replacer dans le bon ordre les étapes du cycle de vie du téléphone portable.
2/ Identifier les impacts négatifs à chaque étape du cycle de vie.

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✤ Vous pouvez répartir les enfants en petits groupes pour qu’ils puissent se concerter. Sinon,
vous pouvez leur attribuer à chacun une étiquette « étapes » et/ou une étiquette « impacts »
qu’ils devront replacer correctement sur le schéma.
✤ Invitez-les à replacer leurs étiquettes respectives dans le bon ordre. Vous pouvez faire jouer

les étiquettes « étapes » dans un premier temps, puis les étiquettes « impacts ». À chaque
étiquette placée, n’hésitez pas à ouvrir la discussion sur le sujet.

Étape 4 : clôture du jeu et ouverture


✤ À la fin de l’animation, demandez aux enfants ce qu’ils ont retenu du cycle de vie d’un téléphone
portable.
✤ Vous pouvez amener les enfants à se questionner sur la fréquence à laquelle ils renouvellent

leur téléphone (s’ils en ont), ou encore sur les solutions qu’ils peuvent mettre en place à leur
échelle grâce.

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ANNEXES :

Schémas du cycle de vie d’un téléphone portable :


1 1 bis

Extraction d’or, de cuivre, de pétrole, Extraction d’arsenic, de mercure, et de


de zinc et de fer. plomb

Transport

Transport
2 2 bis
Transformation des matières premières Fabrication de la batterie
et secondaires (par exemple, avec le
pétrole on fait du plastique qui lui-même
est utilisé pour la fabrication de
composants, avec l’or on fait des
composants)

Transport 3 Transport

Assemblage du produit
Transport

4
Mise en rayons du distributeur

5
Vente au client

6
Utilisation Recharge

7 7 bis 7 ter 7 quater


Recyclage Mise à la poubelle Réutilisation Rejet dans la nature

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6
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7
Etiquettes étapes :

Transformation des

Domaine public

Domaine public
matières premières et
secondaires (par
exemple, avec le pétrole
on fait du plastique qui
lui-même est utilisé pour
Extraction dʼor, de cuivre, la fabrication de
de pétrole, de zinc et de Extraction dʼarsenic, de
composants)
fer mercure et de plomb

Domaine public
Domaine public

Domaine public

Mise en rayon du
Fabrication de la batterie Assemblage du produit distributeur
Domaine public

Domaine public
© BCE

Vente au client Utilisation et recharge Recyclage


© Vincent Guyot
Domaine public
© lainf

Réutilisation Mise à la poubelle Rejet dans la nature

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8
Etiquettes impacts :

Domaine public

Domaine public

Domaine public
Salaires ne permettant
Transports pas de vivre décemment Déchets dangereux
Domaine public

© Gluemoon
© Rémih

Ondes nocives pour la


Substances toxiques santé Guerre
Domaine public

Domaine public
Domaine public

Conditions de travail
dangereuses Pollution de lʼair Pollution de lʼeau
© Dirk Ingo Francke

© Aatu Liimatta
© LSDSL

Epuisement des Consommation


Pollution des sols ressources naturelles dʼénergies

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9
Animation 7
Des matières premières aux produits finis

Les produits que nous utilisons au quotidien sont souvent l’aboutissement d’un long processus de
transformation, et voyagent parfois des milliers de kilomètres avant d’être achetés. Pour cette
raison, nous en oublions parfois leur origine.
Découvrons ensemble de quelles matières premières proviennent les produits de notre
quotidien !

Objectifs pédagogiques :
- Savoir identifier les matières premières à l’origine des produits de notre quotidien.
- Comprendre que les produits finis découlent d’un long processus de transformation.

Objectif opérationnel :
- Relier chaque étiquette « matières premières » à leur étiquette « produit fini ».

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 3.
- Palier 3 : compétence 3.

PUBLIC : à partir de 8 ans.

MATÉRIEL :
- Ordinateur et imprimante ;
- Etiquettes en annexes ;
- Tableau ou grandes feuilles ;
- Gomme adhésive.

DURÉE : 1 heure.

LIEU : intérieur.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°11 (Le cycle de vie d’un jean), N°12 (Le cycle de vie d’une tablette de chocolat).

✤ Animations : N°5 (Le jeu de rôle de la fabrication d’un jean), N°6 (Le cycle de vie d’un

téléphone portable).
✤ Projet : N°1 (Organiser une exposition ACV).

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1
DÉROULÉ :

Étape 1 : préparation du matériel


✤ Imprimez et découpez avec les enfants les étiquettes en annexes. Plastifiez-les si possible pour
pouvoir vous en resservir. Vous pouvez bien sûr en ajouter d’autres (celles que nous proposons
suivent le cours d’une journée d’école d’un enfant : allumer la lumière, s’habiller, petit déjeuner, se
brosser les dents, prendre ses affaires de classe, aller à l’école, écrire, jouer pendant la
récréation, déjeuner, se reposer, retirer ses bijoux, dormir).
✤ Placez trois grandes colonnes au tableau ou sur des grandes feuilles : une pour les matières

premières, une pour les produits intermédiaires, une pour les produits finis (voir le tableau
récapitulatif en annexes).

Étape 2 : sensibilisation
✤ Demandez aux enfants de citer les produits de leur quotidien qu’ils considèrent comme
indispensables. Par rapport aux produits cités, questionnez-les sur les matières premières
nécessaires à la fabrication de ces biens. Vous pouvez également aller plus loin en leur demandant
s’ils savent où sont produites ces matières premières. Faites-leur réaliser que les produits de
notre consommation quotidienne voyagent à travers le monde avant de finir entre nos mains.

Étape 3 : jeu des matières premières aux produits finis


✤ Distribuez une étiquette « matière première » ou « matière secondaire » ou « produit fini » à
chaque enfant.
✤ Expliquez-leur que le but de ce jeu et de savoir différencier une matière première d’un produit

intermédiaire ou fini, et savoir rattacher une ou plusieurs matières premières à un produit


intermédiaire ou fini.
✤ Les enfants doivent replacer dans la bonne colonne et la bonne ligne leur étiquette. Par exemple,

s’ils ont une étiquette « matière première », ils doivent la placer en face de la bonne étiquette
« produit fini » (ou « produit intermédiaire). S’il n’y a pas encore d’étiquette « produit intermédiaire
» ou « produit fini », ils doivent placer l’étiquette « matière première » dans une ligne vierge.

Étape 4 : clôture et ouverture du jeu


✤ Lorsque les enfants ont terminé de remplir tout le tableau, vous pouvez ouvrir le débat sur le lieu
d’extraction ou de production de chaque matière première. Montrez que chaque produit que nous
consommons provient souvent d’un endroit qui nous est très éloigné.
✤ Attention : n’oubliez pas de rappeler aux enfants que les produits finis (et même intermédiaires)

ne contiennent pas qu’une seule matière première ! Certains objets de notre consommation
quotidienne, comme le téléphone portable, contiennent jusque 100 pièces différentes qui sont
composées de matières premières très variées.
✤ Vous pouvez ouvrir la discussion en demandant aux enfants s’ils utilisent ou consomment des

biens produits près de chez eux (pensez aux produits agricoles ou produits de la ferme).

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2
ANNEXES

Etiquettes « matières premières »

Domaine public
© Rob Lavinsky

© Bluemoose
MERCURE COTON BLÉ
© Amiralis

© Jurii

© Jurii
PÉTROLE FER ALUMINIUM
© Claus Ableiter

© Tilo Hauke
© Jos.

BOIS SABLE COLZA


Domaine public

Domaine public

Domaine public

OR ARGENT PLUMES

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3
Etiquettes « produits intermédiaires »

© Virginie Couture

Domaine public
© Speculos

COMPOSANT TISSU FARINE

© Keithonearth
Domaine public

Domaine public

BILLES DE PLASTIQUE FERMETURE ÉCLAIR CADRE DE VÉLO


© MichaelMaggs

© Compagnie de

© Antoinelucas
Saint Gobain

PAPIER VERRE HUILE ALIMENTAIRE

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4
Etiquettes « produits finis »

© Andre Engels
Domaine public
© Sun Ladder

AMPOULE BASSE VÊTEMENT PAIN


CONSOMMATION
Domaine public

Domaine public
© Benutzer

BROSSE À DENTS FER BICYCLETTE


© Sam Fentress

Domaine public
©Fenrizbes

CAHIER BILLES MAYONNAISE


Domaine public

Domaine public
Domaine public

TÉLÉVISEUR BIJOU PLUMES

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5
Tableau récapitulatif :

Matières premières (et


Produits intermédiaires Produits finis
provenance principale)

Ampoule basse
Mercure (Espagne)
consommation

Coton (Chine) Tissu Vêtement

Blé (Chine) Farine Pain

Pétrole (Russie et Arabie


Plastique Brosse à dents
Saoudite)

Fer (Chine) Fermeture éclair Sac à dos

Aluminium (Australie) Cadre Bicyclette

Bois (Russie) Papier Cahier

Sable (partout) Verre Billes

Colza (Chine) Huile Mayonnaise

Or (Chine) Composant Téléviseur

Argent (Mexique) Bijou

Plume (Europe) Oreiller

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6
Animation 8
L’art de la récup’ !

Chaque jour, chaque Français jette en moyenne, dans sa poubelle, plus d’un kilo de déchets ! Pour
faire baisser ce constat, il faut s’engager pour la réduction des déchets mais aussi pour le
recyclage et/ou la réutilisation. Grâce à cet atelier, vous pourrez sensibiliser les enfants à l’art
de la récupération. Il s’agit d’offrir une seconde vie à nos objets en les transformant afin de les
rendre utiles ou décoratifs.

Objectifs pédagogiques :
- Comprendre l’importance de protéger notre environnement par une meilleure gestion des
déchets ;
- Apprendre à offrir une seconde vie aux déchets en créant de nouveaux objets.

Objectifs opérationnels :
- Réutiliser et transformer des matériaux de récupération de façon ludique et artistique.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 3.
- Palier 3 : compétence 3.

Matériel :
- Divers matériaux de récupération : papiers journaux, emballages cartons, bocaux en verre,
briques de lait ou de jus de fruits, boîtes d’oeufs, magazines, journaux, serviettes de table
colorées, papiers Canson de couleurs, morceaux de fils électriques, perles, bandes velcro,
ficelle, fils de fer, bougies, éponges, etc. ;
- Matériel d’activités manuelles : colle, vernis, pinceaux, colle à papier peint, peintures, scotch,
paires de ciseaux, pinces, cutter, etc. ;
- Des gants en latex (pour ramasser les déchets).

Durée : 2 heures.

Lieu : Intérieur ou extérieur.

Liens fiches :
✤ Dossier : N°8 (Les e-déchets).

✤ Projet : N°4 (Organiser un Troc party).

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1
DÉROULÉ :

Étape 1 : sensibilisation
✤ Dans un premier temps, proposez une sensibilisation à la problématique des déchets. Vous
pouvez insister sur la durée de vie des déchets abandonnés dans la nature, puis sur les solutions
pour réduire la quantité de déchets et la pollution qu’ils engendrent (réduire, réutiliser,
recycler).
=> Pour cela, vous pouvez réaliser le jeu en annexe sur la durée de dégradation des déchets.
✤ Enfin, vous pouvez ouvrir sur les objets que l’on peut obtenir en recyclant certaines matières

(le plastique peut être transformé en polaires, l’aluminium peut être transformé en cadre de
bicyclettes, etc.). Insistez sur le rôle important que nous avons en adoptant une meilleure
gestion de nos poubelles au quotidien.

Étape 2 : création
✤ Présentez le matériel à disposition : les jeunes ont accès à de nombreux matériaux provenant
de la poubelle de tri sélectif ainsi que des fournitures aidant à la création manuelle.
Les jeunes devront d’eux-mêmes trouver des idées de création permettant de réutiliser ces
matériaux et donc de diminuer la quantité de déchets.
Pour exemple, vous pouvez fabriquer des lanternes, des porte-monnaie, des bougeoirs, des pots
à crayon, des bijoux, des cadres photos, etc. Vous pouvez également chercher des modèles sur
internet ainsi que des patrons.
Cette animation n’est pas un simple moment de bricolage. Tout au long de l’atelier, mettez
l’accent sur les différentes manières de recycler et de réutiliser plutôt que de jeter, et animez
les discussions.

Étape 3 : présentation des réalisations


✤ Valorisez le travail de chacun en proposant au groupe d’échanger et de donner son avis. Veillez
à ce que chaque production soit mise en valeur car toutes méritent d’être reconnues !
✤ Présentez les créations d’autres jeunes qui vous sont fournies en annexe, pour donner des

idées et l’envie aux jeunes de reproduire l’atelier chez eux ou avec d’autres personnes.
✤ Rangez le matériel avec les jeunes.

Étape 4 : ouverture du projet


✤ Voyez si vous pouvez mettre en place avec des jeunes le tri sélectif dans votre structure
(école, centre de loisirs, association...). Vous pourrez ainsi faire participer les jeunes à la
sensibilisation d’autres publics. Dans la continuité de l’animation, vous pourrez réutiliser des
matériaux jetés afin de construire les poubelles à destination des ordures recyclables.

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2
ANNEXES :

PRESENTATION D’AUTRES PRODUCTIONS :

Porte-monnaie réalisé à partir Photophore réalisé à partir


d’une brique de lait ou de jus d’un pot de yaourt en verre
de fruits

Cadre photo réalisé à partir


d’un emballage cartonné

Collier de perles en papier Sac réalisé à partir de


journal bouteilles en plastique et
tissus de récupération

Porte-monnaie réalisé à Vide poche réalisé à partir


partir d’une brique de jus de de canettes
fruits

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3
POSTER DE DÉGRADATION DES DÉCHETS :

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4
ÉTIQUETTES DÉCHETS :

RÉPONSES :

Les durées de dégradation des déchets


3 mois mouchoir en papier / allumette

4 mois ticket de bus

6 mois trognon de pomme

5 ans chewing-gum

200 ans boîte de conserve

300 ans canette en aluminium

450 ans poche plastique

800 ans bouteille en plastique

4 000 ans bouteille en verre

éternelle pile électrique

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5
Animation 9
Manger à perdre la saison !

Même si la plupart des fruits et légumes sont disponibles toute l’année dans les supermarchés,
ces aliments ont une saisonnalité en fonction d’un lieu donné. Le défi est donc de retrouver les
saisons des fruits et légumes locaux, afin d’améliorer sa manière de consommer et de
s’alimenter.

Objectifs pédagogiques :
- Développer ses connaissances sur la saisonnalité des fruits et légumes ;
- Découvrir les impacts sociaux et environnementaux de nos achats en fruits et de légumes.

Objectifs opérationnels :
- Savoir reconnaître la saison de récolte des fruits et légumes de notre quotidien.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 3.
- Palier 3 : compétence 3.

Matériel :
- Un panneau par saison (format A4) ;
- Fruits et légumes en papier mâché par exemple ou bien sous forme de cartes à plastifier ;
- Calendrier des fruits et légumes de saison (cf. annexe).

Durée : 1 heure.

Lieu : Intérieur ou extérieur.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°3 (Le commerce international et l’agriculture), N°4 (La révolution verte),

N°9 (Notre consommation et les peuples autochtones), N°13 (Le commerce équitable),
N°14 (Les circuits courts).
✤ Projet : N°3 (Intégrer un circuit court).

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1
DÉROULÉ :
Étape 1 : fabrication du matériel pédagogique
✤ Fabrication des fruits et des légumes (papier mâché ou étiquettes en annexe selon le temps
dont vous disposez).
✤ Fabrication des 4 panneaux illustrant les 4 saisons.

- Vous pouvez répartir les enfants en quatre groupes, attribuer une saison à chaque
groupe et leur demander d’illustrer par un dessin la saison qui leur a été attribué. Ainsi,
chaque panneau sera formé de l’ensemble des dessins du groupe. Faire dessiner les
enfants permet de connaître leurs représentations sur les saisons. Ces représentations
pourront être mises en lien avec les besoins nutritionnels du corps humain et les
conditions climatiques de culture).
- Vous pouvez également utiliser les étiquettes fournies en annexe.

Étape 2 : animation
✤ Commencez l’animation en demandant au groupe :
- En quelle saison sommes-nous ?
- Quels fruits et légumes sont disponibles actuellement ?
✤ Distribuez les fruits et légumes aux participants. Vous pouvez former des groupes.
✤ Demandez aux participants de replacer les fruits et légumes sur leur saison de récolte.

Étape 3 : sensibilisation
✤ Vous pouvez désormais passer à la phase de sensibilisation en vérifiant les réponses. Amenez
le public à se questionner sur ses propres pratiques et à se demander pourquoi la saisonnalité
est importante. Ce temps de débat permet de faire ressortir des idées sur les impacts négatifs
de notre consommation.
✤ Pourquoi est-ce important de respecter la saisonnalité des fruits et légumes, et consommer

au plus proche de chez soi ?


• Un fruit ou légume cultivé hors de sa saison naturelle requiert beaucoup d’énergie (serre
chauffée) et produit plus de pollution (engrais).
• Un fruit ou légume cultivé localement pollue moins car il nécessite moins de transport.
• La nature est bien faite car les fruits et légumes locaux et de saison répondent à nos besoins
(vitamines avec les agrumes en hiver, fruits et légumes gorgés d’eau en été...).
• L’agriculture biologique apporte en plus la certitude que les fruits et légumes labellisés n’ont
pas été source de pollution de l’eau et du sol (provenant d’engrais et de pesticides chimiques).
Ils préservent également la santé des producteurs comme des consommateurs.

Étape 4 : apports théoriques


Préserver l’environnement
Lorsque les fruits et légumes sont achetés hors saison, ils viennent généralement d’autres pays
et/ou sont cultivés sous des serres chauffées et irriguées. Ils peuvent aussi être issus de
cultures hors sol.

Le transport (par camion, bateau ou avion) et les cultures sous serres nécessitent beaucoup
d’énergies. De plus, les terres ne sont pas toujours adaptées aux cultures. C’est par exemple le

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consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
2
cas des fraises produites en hiver en Andalousie. Elles réclament de grosses quantités d’eau alors
que la région est très sèche.
Ex : un kilo de tomates produites sous serre chauffée consomment 6 fois plus d’énergie qu’un kilo
de tomates produites sous serre non chauffée.

Protéger sa santé
Les fruits et légumes importés sont soumis à différents traitements :
- l’irradiation pour ralentir le mûrissement et permettre ainsi une bonne conservation jusqu’à
nos étals.
- Récolte avant maturité pour faciliter leur transport, ce qui influe sur le goût et la qualité
nutritive de ces aliments (moins bons, moins sucrés, moins de vitamines...)
Dans le cas de cultures effectuées en plantation hors sol, les nutriments naturels de la terre sont
remplacés par des engrais chimiques (risque santé pour le producteur comme pour le
consommateur).
Et la nature est bien faite car les fruits et légumes locaux et de saison répondent à nos besoins.
Ainsi, fruits et légumes d’été sont gorgés d’eau alors que ceux d’hiver contiennent beaucoup de
vitamines.

Création de lien social


En choisissant d’acheter ces aliments auprès d’un producteur local, vous allez pouvoir vous
informer sur les méthodes de production, soutenir une agriculture locale, connaître de nouvelles
variétés et entretenir un lien plus humain.
Manger des fruits et légumes locaux et de saison permet donc de limiter votre impact sur
l’environnement, d’avoir une alimentation saine et de favoriser l’équité en soutenant un
développement économique local et durable.

Étape 5 : Clôture de l’animation et ouverture


✤ Interrogez le groupe sur les principales informations retenues. Vous pouvez baser cette
discussion sur le schéma récapitulatif fourni en annexe.
✤ Demandez au groupe comment agir pour consommer des fruits et légumes locaux et de saison.
- Quels lieux de consommation ? Pensez aux AMAP (Association de Maintien de l’Agriculture
Paysanne), aux ruches, aux marchés, ou tout autre forme de circuit court.
- Quel(s) outil(s) ? Proposez le calendrier fourni en annexe.

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3
ANNEXES

SCHÉMA RECAPITULATIF :

Consommer Consommer Consommer


local de saison bio

= = =

- Rencontre et soutien Moins de consommation


des producteurs locaux. d’énergie et d’eau Moins de pesticides et
- Moins de transport (attention aux serres chauffées et d’engrais
irriguées abusivement)

= = =

Moins d’émission de Préservation des Meilleure qualité


gaz à effet de serre ressources épuisables nutritive et plus de goût

Création de Préservation de Meilleur pour la


lien social l’environnement santé

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4
Calendrier des fruits et des légumes (source : e-graine)

Fruits Fruits fruits frais fruits de garde


Abricots
Cerises
Châtaignes
Citron niççois
Fraises
Framboises
Groseilles
Kiwi
Melon
Mirabelles
Mûres
Myrtilles
Noix
Pêches
Poires
Pommes
Prunes
Raisins
Rhubarbes
Tomates

Légumes légumes frais légumes de garde


Artichauts
Asperges
Aubergines
Bette
Betteraves
Brocoli
Carottes
Céleris branche
Céleris raves
Champignon
Choux Bruxelles
Choux fleurs
Choux rouges
Concombres
Courgette
Endive
Epinard
Fenouil
Haricots verts
Laitue à couper
Laitue iceberg
Laitue pommée
Laitue romaine
Mache
Maïs
Navet
Oignon
Petit pois
Poireaux
Poivron
Pomme de terre
Potiron
Radis

Important : Les dates ci-dessus peuvent légèrement


varier en fonction de la variété des aliments et de
leur zone de production en France.

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5
Etiquettes « saisons » et « fruits et légumes » (non exhaustif)

Domaine public

© 3268zauber
HIVER PRINTEMPS

© böhringer friedrich
© 4028mdk09

ÉTÉ AUTOMNE

Domaine public
Domaine public
© FoeNyx

FRAISE POIRE PECHE


Domaine public

© FASTILY

© Agne27

POMME TOMATE RAISIN

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6
Domaine public

© DaraKero

© Fir0002
MELON CERISE ABRICOT

Domaine public
© Evan-Amos

© Daderot
BETTERAVE CONCOMBRE HARICOT VERT

© Nikodem Nijaki
© Evan-Amos
© Parvathisri

PETIT POIS COURGETTE POIVRON


Domaine public

Domaine public
© Spedona

POMME DE TERRE RADIS CAROTTE

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7
Animation 10
La jungle des labels

Quand on fait ses courses, le très grand choix de produits peut nous faire perdre la tête, et la
décision d’acheter peut s’avérer difficile. Pour permettre une reconnaissance plus simple et
instantanée, des produits de notre consommation quotidienne, des labels ont été créés. Ils
peuvent concerner les denrées alimentaires, le textile, les cosmétiques, le papier, etc. Avec
cette animation, levons ensemble le voile sur la jungle des labels.

Objectifs pédagogiques :
- Comprendre l’utilité des labels en tant qu’outils d’aide à la décision dans nos choix de
consommation.
- Comprendre le sens d’un certain nombre de labels.
- Savoir repérer les labels.

Objectifs opérationnels :
- Comprendre les différents principes des labels en jouant au jeu du « c’est, ce n’est pas » et
savoir les repérer avec le jeu du « memory ».

Matériel :
- Feuilles et stylos ou tableau blanc et feutres ;
- Cartons ;
- Jeu du memory imprimé ;
- Ciseaux.

Durée : 1 heure.

Lieu : Intérieur ou extérieur.

Liens fiches :
✤ Dossiers : N°10 (Les conditions de travail), N°13 (Le commerce équitable).

✤ Animations : N°2 (Le goûter international), N°4 (Le décryptage du marketing)

✤ Projet : N°2 (Participer au concours des jeunes testeurs).

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1
DÉROULÉ :

Étape 1 : le jeu « c’est, ce n’est pas » :


✤ Grâce aux informations sur les labels en annexe, vous pouvez sensibiliser les enfants par
plusieurs moyens :
- Vous pouvez créer un grand tableau à deux colonnes (l’une « c’est », l’autre « ce n’est pas »)
et 9 lignes avec le nom des labels ou appellations (avec une courte description pour
faciliter la tâche, car les logos seuls ne sont pas toujours parlants). Vous créez ensuite avec
les enfants de grandes pancartes avec les informations données en annexe. Vous en
distribuez une par groupe d’enfants et ensemble, ils doivent se concerter pour savoir où
placer la pancarte dans le tableau.
- Vous pouvez organiser un petit jeu de reconnaissance fondé sur le même principe : vous
distribuez une pancarte « c’est » ou « ce n’est pas » à chaque groupe d’enfants et en
concertation, ils doivent retrouver leur « moitié » pour un même label.
✤ Après avoir fait ce jeu, ouvrez le débat avec les enfants en leur demandant s’ils ont déjà vu ces

labels en faisant leurs courses, quels types de produits portent ces labels, etc.

Étape 2 : le jeu du « memory » :


✤ Pour ce deuxième jeu, découpez les cartes en annexe pour créer votre jeu du « memory ».
✤ Le but est simple, après avoir disposé toutes les cartes face cachée, il faut retrouver les

paires. Celui qui obtient le plus de paires a gagné.


✤ À chaque fois qu’une paire est identifiée, faites lire par les enfants le « c’est / ce n’est pas »

correspondant.
✤ Ouvrez le débat comme pour le jeu précédent.

Étape 3 : clôture de l’atelier et ouverture :


✤ Demandez au groupe quelles informations ont été retenues.
✤ Notez que les labels permettent d’obtenir des informations sur les produits quand nous ne
disposons pas d’autres moyens d’informations.
✤ Demandez au groupe tous les moyens permettant d’obtenir des informations sur les produits :

- Demander des renseignements aux vendeurs : le plus souvent dans les grandes
surfaces, les vendeurs ne connaissent pas l’origine de leur produit ni les conditions de
production. Davantage d’informations peuvent être disponibles dans les circuits de
commerce alternatifs tels le commerce équitable et les circuits courts ;
- Faire des recherches sur Internet ;
- Se renseigner auprès d’associations de consommateurs.
✤ Pour aller plus loin et tester les connaissances sur les labels, le site « Cité Green » propose un
quiz sur l’éco-consommation. Vous le trouverez à cette adresse : https://www.citegreen.com/
action/34
Pour pouvoir participer il faut s’inscrire sur le site et obtenir des identifiants.

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2
ANNEXES
LES DIFFÉRENTS LOGOS :

C’est : Ce n’est pas :


Le label européen de l’agriculture - Un label certifiant que les
biologique : il garantit un mode de produits sont issus du commerce
production respectueux de équitable ;
l’environnement et du bien-être
animal. Les règles qui encadrent
le mode de production biologique
sont les mêmes dans toute
l’Europe, de même pour les
produits importés. Il est
obligatoire depuis le 1er juillet
2010.

C’est : Ce n’est pas :


Un organisme de contrôle et de Un label garantissant des
certification qui garantit la produits issus du commerce
traçabilité des produits tout au équitable.
long de la filière : production,
transformation, conditionnement,
stockage et distribution. Ils sont
spécialisés en agriculture
biologique.

C’est : Ce n’est pas :


Un signe français qui désigne des Un label qui garantit que les
produits qui, par leurs conditions produits sont issus de
de production ou de fabrication, l’agriculture biologique ou du
ont un niveau de qualité commerce équitable.
supérieure par rapport aux
autres produits similaires.

C’est : Ce n’est pas :


Un label qui permet de repérer Une marque de produits
les produits du commerce
équitable. Ce label garantit que
les producteurs défavorisés des
pays du Sud peuvent vivre de leur
travail. Ils construisent ensemble
des projets pour améliorer les
conditions de vie de leur famille
et de leur communauté.

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3
C’est : Ce n’est pas :
Une marque garantissant que les Le recyclage des emballages
produits sont biologiques. Ce sont
également des engagements
commerciaux sur la durée, la
garantie de bonnes conditions de
travail pour les producteurs des
pays en voie de développement et
des prix rémunérateurs et justes.

C’est : Ce n’est pas :


Le label écologique officiel Un label qui garantit que les
européen utilisable dans tous les produits sont biologiques.
pays membres de l’Union
Européenne. Il distingue les
produits et services les plus
respectueux de l’environnement,
tout au long de leur cycle de vie
(de l’extraction des matières
premières jusqu’à l’élimination
des déchets).

C’est : Ce n’est pas :


Un label portant sur le caractère Un label qui garantit que les
biologique des cosmétiques. Il autres types de produits (non
garantit un minimum de 95% cosmétiques) sont issus de
d’ingrédients naturels ou l’agriculture biologique.
d’origine naturelle, et un
minimum de 95% d’ingrédients
végétaux issus de l’agriculture
biologique

C’est : Ce n’est pas :


Un label portant sur la gestion des - Un arbre coupé, un arbre planté
forêts et garantissant une gestion - Seulement pour le bois, mais
forestière responsable. Par également pour les produits
exemple, FSC garantit un dérivés du bois comme le papier
maintien de la diversité ou le carton.
biologique ou encore la
reconnaissance des droits des
peuples autochtones.

C’est : Ce n’est pas :


Un logo qui indique que Un logo qui signifie que
l’entreprise qui fabrique le l’emballage du produit est
produit emballé participe recyclable.
financièrement au programme de
recyclage de nos emballages
ménagers.

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consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Projet 1
Réaliser une exposition ACV

Il n’est pas évident de réaliser que pour chaque produit que nous achetons, les impacts sur
l’Homme et l’environnement sont importants. En effet, ces informations ne sont pas disponibles
sur les produits et ont plutôt tendance à être dissimulées par les marques et les revendeurs.
Avec la mise en place de cette exposition, découvrons et partageons les conséquences de notre
consommation quotidienne sur l’Homme et l’environnement.

Objectifs pédagogiques :
- Prendre conscience des impacts, sur l’Homme et l’environnement, de chaque étape du cycle de
vie d’un produit.
- Savoir comment limiter ces impacts.

Objectif opérationnel :
- Organiser un événement et réussir à sensibiliser son entourage.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 7.
- Palier 3 : compétences 3 et 7.

Public : à partir de 8 ans

Matériel :
- Des murs libres et disponibles pour accrocher les panneaux, sinon, des grilles verticales
métalliques.
- Des grandes feuilles et/ou des grands cartons.
- Une ou plusieurs imprimantes (et ordinateurs) pour imprimer des illustrations.
- Du matériel artistique (feutres, peintures, papiers crépons, ciseaux, colle, etc.).

Durée :
- Phase préparatoire : 2 mois
- Durée de l’exposition : aussi longtemps que vous le souhaitez.
Lieu : Intérieur ou extérieur (si exposition mobile)

Liens fiches
✤ Dossiers : N°5 (Les révolutions industrielles), N°7 (La société de consommation), N°8 (Les e-

déchets), N°11 (Le cycle de vie d’un jean), N°12 (Le cycle de vie d’une tablette de chocolat).
✤ Animations : N°5 (Le jeu de rôle de la fabrication d’un jean), N°6 (Le cycle de vie d’un

téléphone portable), N°7 (Des matières premières aux produits finis).

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DÉROULÉ :

Étape 1 : sensibiliser à la thématique de l’étude du cycle de vie d’un produit


+ Vous pouvez sensibiliser vos élèves à la thématique du cycle de vie grâce au chapitre 2 du
documentaire vidéo, ainsi qu’avec les fiches pédagogiques dossiers N° 11 et 12 « Le cycle de vie
d’un jean » et « Le cycle de vie d’une tablette de chocolat » et animation N° 6 « Le cycle de vie
d’un téléphone portable ».

Étape 2 : répartir les rôles


+Vous pouvez former différents groupes : l’idéal est de faire des groupes d’environ 5 ou 6
enfants qui travailleront chacun sur un produit. Dans cette mallette, vous avez l’exemple du
jean, de la tablette de chocolat et du téléphone portable, mais les enfants peuvent en choisir
d’autres (chaussures de sport, etc.).

+ Expliquez-leur que l’intérêt de cette exposition va au-delà de la sensibilisation même de leur


groupe. Cette exposition sera un outil pour sensibiliser le grand public aux impacts négatifs de
notre consommation, à travers l’analyse de cycles de vie de différents produits.

Étape 3 : concevoir, rédiger et installer l’exposition


+ Définissez dans un premier temps, l’espace disponible pour l’exposition. Divisez le par le
nombre de groupes formés et vous obtiendrez l’espace disponible pour chaque groupe.

+ Déterminez également une date pour l’ouverture de l’exposition. Date à laquelle vous pourrez
convier les invités à l’exposition réalisée par les enfants.

+ Laissez les enfants choisir un produit par groupe. Une fois le produit choisi, vous pouvez leur
expliquer qu’ils devront faire ressortir :
- les différentes étapes du cycle de vie du produit choisi ;
- les impacts de chaque étape sur l’Homme et l’environnement ;
- les solutions pour réduire ces impacts.
Incitez-les à se documenter, notamment auprès d’associations, d’unions de consommateurs, et
d’institutions internationales. Sur internet, des images pourront être recherchées afin
d’illustrer leurs propos. Ils peuvent, avec ces consignes, se répartir les rôles au sein du groupe.

+ Vous pouvez désigner un groupe responsable de la communication autour de l’événement :


- concevoir, rédiger et mettre en page des prospectus pour inciter à venir découvrir l’exposition
réalisée ;
- distribuer les prospectus (récréation, salle des professeurs, sortie des classes) ;
- mobiliser le plus de personnes possible ;
- organiser une réunion d’informations sur l’utilité du projet.

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+ Une fois la recherche d’informations effectuée, accompagnez-les pour mettre en page leur
exposition. Proposez-leur de faire des schémas, des graphiques, de mettre des images, des
témoignages, etc.

+ Lorsque tous les groupes ont terminé leur partie de l’exposition, assemblez le tout.

Étape 4 : organiser l’ouverture de l’exposition


+ Préparez l’événement avec le groupe chargé de la communication. Vous pouvez prévoir un
buffet de produits issus de la consommation solidaire et responsable pour concrétiser les
alternatives et solutions mises en lumière par les enfants.

POUR PROLONGER L’ANIMATION :


+ Vous pouvez organiser d’autres expositions sur d’autres thématiques de la consommation. Le
reste des fiches pédagogiques peut vous aider à trouver des sujets qui vous intéressent.

En résumé :
- Acquisitions : les enfants auront acquis des connaissances sur le cycle de vie des produits
mais aussi des compétences sur l’organisation d’un événement.
- Réalisations : une exposition complète demandant un grand investissement personnel et
collectif.
- Valorisation : l’exposition peut rester montée pendant plusieurs semaines et les enfants
peuvent organiser des visites à destination des autres classes, des écoles des environs et
des parents.

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ANNEXES
Quelques idées pour les étapes et les impacts des étapes d’un cycle de vie (celui du téléphone
portable), ainsi que les images qui peuvent les illustrer et le schéma du cycle de vie d’un
téléphone.

Étiquettes étapes :

Transformation des

Domaine public

Domaine public
matières premières et
secondaires (par
exemple, avec le pétrole
on fait du plastique qui
lui-même est utilisé pour
Extraction dʼor, de la fabrication de
cuivre, de pétrole, de Extraction dʼarsenic, de
composants)
zinc et de fer mercure et de plomb

Domaine public
Domaine public

Domaine public

Mise en rayon du
Fabrication de la batterie Assemblage du produit distributeur
Domaine public

Domaine public
© BCE

Vente au client Utilisation et recharge Recyclage


© Vincent Guyot
Domaine public
© lainf

Réutilisation Mise à la poubelle Rejet dans la nature

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Étiquettes impacts :

Domaine public

Domaine public

Domaine public
Salaires trop bas pour
Transports vivre Déchets dangereux
Domaine public

© Rémih

© Fruggo
Ondes nocives pour la
Substances toxiques santé Déchets
Domaine public

Domaine public
Domaine public

Conditions de travail
dangereuses Pollution de lʼair Pollution de lʼeau
© Dirk Ingo Francke

© Aatu Liimatta
© LSDSL

Epuisement des Consommation


Pollution des sols ressources naturelles dʼénergies

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Projet n°2
Participer au concours des jeunes testeurs

Contenu réalisé en partenariat avec l’INC

Faire ses courses aujourd’hui, c’est toute une épreuve ! Dans les supermarchés, il existe un choix
immense de produits. Les techniques de marketing se déploient par exemple dans les médias et
sur les emballages pour nous inciter à acheter. À nous d’apprendre à distinguer le vrai du faux,
en participant au concours « Jeunes testeurs »pour apprendre à devenir un consommateur
averti quant à la composition des produits !

Objectifs pédagogiques :
- Comprendre l’importance d’être un citoyen averti, curieux et actif pour mieux consommer au
quotidien.
- S’interroger sur la qualité des produits proposés à la consommation.
- Développer son regard critique quant aux avantages mis en avant sur les produits.

Objectif opérationnel :
- Participer à un jeu d’éducation à la consommation.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétences 3 et 7.
- Palier 3 : compétence 7.

Public : à partir de 10 ans.

Matériel :
- des blouses de chimiste selon les expériences ;
- des lunettes de protection ;
- des gants en latex ;
- feuilles et stylos.

Durée : Plusieurs mois.

Lieu : Intérieur et extérieur.

Liens fiches
✤ Dossier : N°7 (La société de consommation).

✤ Animations : N°4 (Le décryptage du marketing), N°10 (La jungle des labels).

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DÉROULÉ :

Étape 1 : choix du produit à tester et inscription


- Dans un premier temps, expliquez en quelques mots les principes du concours : quel est le but,
que doit-on faire, quel est l’intérêt, etc.

- Principe du jeu : pour participer, les jeunes doivent choisir un produit ou un service, et définir
un critère à tester. Par exemple, cela peut être : la facilité d’emploi, l’impact sur
l’environnement, le prix, l’ergonomie, la qualité des informations ou de la publicité, etc.

Exemples de produits et tests réalisés (ayant remporté le concours) :


1) Les colles : odeur, temps de séchage, efficacité pour la fixation, prix.
2) Les gants en latex : résistance, étanchéité, tolérance aux produits acides ou basique,
sensibilité, prix
3) Les pasta box : qualité d’usage, quantité de sel, qualité nutritionnelle et gustative, prix
4) Les nouveaux emballages en plastique de chewing-gum : quel intérêt ?
5) Les fruits et légumes bio sont-ils plus chers ?
Vous pourrez trouver des exemples de tests sur le site www.ctaconso.fr

- Proposez aux jeunes de composer une équipe.


Conseil : l’équipe peut être composée de :
1) Observateurs curieux
2) Esprits scientifiques
3) Photographes, dessinateurs, graphistes
4) Débrouillards dotés de bon sens
5) Rédacteurs habiles

- S’inscrire pour participer au concours sur le site www.ctaconso.fr, voir dans la partie « remplir
son dossier de participation » les conseils pour s’inscrire.

Étape 2 : réalisation des tests.


Tester un produit ou un service, c’est tester une ou plusieurs de ses qualités (ou défauts) telles
que perçues par le consommateur.
Cela peut concerner une qualité essentielle mise en avant pour retenir l’intérêt du
consommateur, influencer son choix et différencier le produit des produits ou services
concurrents.
Cela peut aussi être une qualité secondaire, mais qui, si elle s’avère défaillante, change
l’utilisation du produit et la satisfaction que peuvent en avoir le consommateur.
Exemples :
Qualité primaire d’un produit : la fixation ultra-forte d’un gel coiffant.
Qualité secondaire d’un produit : la mention « sachet refermable » sur un paquet de riz.

Un test est inexploitable s’il ne permet pas de tirer des conclusions probantes, ou crée des
distorsions d’appréciation qui ne correspondent pas à la réalité.

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Étape 3 : restitution des tests dans le dossier de participation.
A) Le titre du test
Trouvez un titre accrocheur, concret, illustrant bien votre questionnement et ce que vous allez
mettre à l’épreuve.

B) Le(s) produit(s) ou service(s) à tester


Décrivez bien le ou les produits, le ou les services retenus, en détaillant précisément les
qualités qui vont être testées.

C) L’objet du test
Exposez ce que vous souhaitez évaluer : tester la réalité d’une qualité, comparer plusieurs
propositions de produits ou de services entre elles, vérifier les affirmations d’une publicité,
contrôler les informations, les conditions d’utilisation, la durée, la sécurité, la résistance, la
rapidité, etc.

D) Les objectifs du test


C’est votre vrai point de départ, ce que vous allez mettre à l’épreuve. Décrivez de manière
détaillée le questionnement, pour que les méthodes retenues soient aisément rapprochées de
vos objectifs et évaluables par le jury.
Vous vous mettez dans la peau du consommateur : « Que vais-je penser si ce qu’on m’affirme
n’est pas tout à fait respecté ? Suis-je sensible aux qualités ou aux défauts que je perçois sur
ce produit ou ce service ? Ce produit est-il recyclable ? Ce produit est-il labellisé, et si oui,
respecte-t-il le cahier des charges prévu par le label ?

E) Les critères du test


Décomposez la qualité à tester en critères. Il est important de ne tester qu’un critère à la fois
pour faire émaner des conclusions probantes.
Vous pouvez effectuer une analyse multi-critères en croisant les résultats de plusieurs
critères, mais il faut tout de même procéder par étape. Les critères peuvent être pondérés et
les résultats concourir à un certain pourcentage de l’analyse finale.

F) La méthode du test
Vous devez exposer clairement la manière dont vous réalisez le test. Quelle population est
testée ? Quelle est l’épreuve à laquelle elle est soumise ? Où ? Dans quelles conditions ?
Pendant combien de temps ? Quels sont les biais qui peuvent fausser le résultat, ou les
influences qui peuvent favoriser un résultat ?

G) Date et durée
Sélectionnez des tests assez simples et plutôt courts. Compte tenu de l’échéance du concours,
vous ne pouvez pas tester la dégradabilité d’un produit dans la terre.
Vous devez être précis sur les conditions de réalisation des tests pour qu’en cas de résultats
inattendus, vous soyez capables de déterminer ce qui a pu fausser la mesure.

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H) Lieu(x)
N’hésitez pas à prendre des photos ou tout ce que vous pouvez trouver qui permette de re-
contextualiser un test.

I) Résultats obtenus
N’oubliez pas que chaque résultat doit faire l’objet d’une appréciation ou d’une note au sein
d’une échelle pertinente de qualité, que vous aurez définie au préalable.
À la fin, agrégez tous les résultats en une note finale. Les différents critères peuvent être
pondérés selon leur importance.

J) Conclusions du test
Soyez précis et synthétiques. Remettez-vous dans la peau du consommateur ou de l’utilisateur
pour rendre vos résultats les plus clairs possible. Vérifiez que vous avez répondu aux questions
que vous vous posiez initialement. N’hésitez pas à faire des propositions d’amélioration du
produit ou service testé.

Remplissez le formulaire de participation (disponible sur le site www.ctaconso.fr) et envoyez-le


par e-mail à c.bernes@inc60.fr ou par courrier à l’Institut National de la Consommation,
Concours Jeunes Testeurs, 80 rue Lecourbe, 75732 Paris Cedex 15.
Attention : le concours est organisé tous les ans et se déroule pendant les deux premiers
trimestres de l’année scolaire, la date butoir est fixée au 15 février 2013 !

Rendez-vous sur le site www.ctaconso.fr, vous y trouverez beaucoup d’informations pratiques,


des conseils, des exemples, le formulaire d’inscription, ou encore les travaux rendus des
équipes gagnantes de ces dernières années.
S i v o u s r e n c o n t r e z d e s d i ff i c u l t é s , v o u s p o u v e z e n t r e r e n c o n t a c t a v e c
concoursjeunestesteurs@junium.fr
N’oubliez pas que les premiers peuvent remporter des chèques de 100 à 1000 euros !

BONNE CHANCE !
En résumé :
- Acquisitions : les enfants auront acquis des compétences en démarche d’investigation,
pratique d’une démarche scientifique. Ils auront développé leur esprit critique vis-à-vis
des produits ou services de consommation. Ils sont plus à même de réaliser des choix
éclairés et avisés.
- Réalisations : un rapport complet sur l’expérience exécutée.
- Valorisation : possibilité de remporter le concours, mais si ce n’est pas le cas, le rapport
peut servir de base à un exposé réalisé à destination des autres jeunes qui n’auraient pas
participé au concours.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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Projet 3
Intégrer un circuit court

On entend souvent qu’il faut manger 5 fruits et légumes par jour. Oui, mais 5 fruits et légumes
diversifiés et de qualité, c’est encore mieux ! De plus, consommer local permet de réduire les
impacts de notre consommation sur l’environnement et de soutenir le développement de
l’agriculture locale. Alors si c’est bon pour notre santé, pour l’économie et pour
l’environnement, n’attendons plus pour rejoindre un circuit court !

Objectifs pédagogiques :
- Comprendre l’intérêt d’intégrer un circuit court.
- Etre capable de faire valoir cet intérêt auprès d’autres personnes.
- S’investir dans un projet collectif.

Objectifs opérationnels :
- S’informer sur les deux dispositifs de circuits courts.
- Engager une démarche pour en intégrer un.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétences 3 et 7.
- Palier 3 : compétence 3.

Public : à partir de 8 ans.

Matériel :
- ordinateurs et imprimantes ;
- feuilles et stylos.

Durée : 1 semaine (pour réfléchir au choix de la démarche) et plusieurs mois pour la mettre en
place.

LIEU : Intérieur et extérieur

Liens fiches
✤ Dossier : N°14 (Les circuits courts).

✤ Animations : N°2 (Le goûter international), N°9 (Le jeu des fruits et légumes).

✤ Projet : N°5 (Engager sa structure dans le DD).

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DÉROULÉ :

Étape 1 : apports théoriques


Pour obtenir des connaissances sur les circuits courts, référez-vous à la fiche pédagogique
dossier N° 14 « Les circuits courts ». Nous conseillons également de travailler cette fiche avec
les enfants.
Dans cette fiche projet, deux dispositifs de circuits courts vous sont présentés : l’AMAP
(Association de Maintien pour l’Agriculture Paysanne), et « la Ruche qui dit Oui ! » Bien sûr, il en
existe d’autres sur lesquels vous pouvez vous renseigner.

A) L’AMAP

Une AMAP, Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, est destinée à favoriser
l’agriculture paysanne et biologique, en opposition avec l’agro-industrie.
Le principe est de créer un lien direct entre les paysans et les consommateurs. Ces derniers
s’engagent à acheter la production à un prix équitable et en payant par avance.
Les produits vendus dans une AMAP sont très divers, cela peut être des fruits, des légumes, des
oeufs, du fromage, de la viande, etc.
Les produits sont mis à disposition le jour où ils sont récoltés. Ce principe permet de respecter
la saisonnalité des aliments. Le producteur constitue un « panier » chaque semaine à un prix qui
est jugé équitable : il permet de couvrir les frais de production et de dégager un revenu décent
pour le producteur, tout en restant un prix abordable pour le consommateur.
Pour les consommateurs qui disposent d’un faible revenu, un compromis peut être trouvé avec
le producteur, par exemple une baisse du prix du panier en échange d’une aide à la distribution.
Les paniers peuvent être retirés directement à la ferme, ou bien dans un relais partenaire de
l’AMAP.
Sur le site http://www.reseau-amap.org/ vous pourrez trouver plus d’informations ainsi que
l’annuaire des AMAP proches de chez vous.
En résumé, voici un tableau récapitulatif des engagements de chacun :

Engagements du producteur Engagements du consommateur

Produire une diversité de produits pour Payer sa part de la récolte en avance et


composer des paniers variés et les livrer. partager les risques.

Aviser ses partenaires en cas de problèmes Convenir d’un arrangement s’il ne peut pas
exceptionnels qui affecteraient la livraison. prendre son panier.

Être ouvert et disponible pour expliquer le Communiquer ses remarques et insatisfactions


travail de la ferme à ses partenaires. au producteur.

Prendre en compte les besoins de ses


Partager ses idées pour tendre vers
partenaires et faire une évaluation à la fin de la
l’amélioration du système.
saison.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
2
B) La Ruche qui dit Oui !

« La Ruche qui dit Oui ! » est une forme de circuit court permettant le commerce direct de
produits avec des producteurs.
C’est une plate-forme communautaire qui met en relation des producteurs avec les
consommateurs.
Court-circuiter les intermédiaires entre le producteur et le consommateur afin de garantir le
meilleur prix d’achat et de vente, voilà la mission de la Ruche qui dit Oui !
En créant une ruche, vous devenez le relais entre le producteur et le consommateur. Le
principe est simple : vous ouvrez votre ruche puis vous trouvez des membres (des amis, des
voisins, etc.).
À vous également de recruter les producteurs de votre région. Certains se signaleront d’eux-
mêmes à l’ouverture de votre ruche. Ainsi, ils vous proposeront leurs produits à un certain prix
et détermineront une quantité totale à partir de laquelle ils garantiront la livraison (exemple 50
kg).
À partir de là, vous pouvez ouvrir la première vente. Les membres de la ruche ont alors une
semaine pour passer leur commande. Si la quantité minimale est atteinte, le producteur
assure la livraison à la ruche. Les membres peuvent venir chercher leur commande.
Personne n’est obligé de commander à chaque vente.
Les produits que l’on peut trouver dans une « Ruche qui dit oui ! » sont variés : des légumes, des
fruits, de la viande, du fromage, du miel, des confitures, du pain, des jus de fruits, etc.
« La Ruche qui dit Oui ! » c’est un prix plus juste pour le producteur et le consommateur, mais
également un revenu complémentaire pour la personne qui tient la ruche.

Visionnez la vidéo de présentation de la « Ruche qui dit Oui ! » sur www.laruchequiditoui.fr


Découvrez un article sur le sujet sur http://www.kiagi.org/kiagi_le_mag/fiche/producteurs-
et-consommateurs-se-rencontrent-a-la-ruche/123

Étape 2 : Choisir une démarche


- Avec les enfants, choisissez l’une des deux démarches dans laquelle vous aimeriez vous lancer.
- Renseignez-vous en détail sur les sites internet indiqués (attention, seule l’association des
parents d’élèves peut endosser le rôle de « ruche »).
- Montez avec les enfants une stratégie de communication autour du projet : le but est de faire
de votre structure un relais entre producteurs et consommateurs (quelque soit le dispositif
choisi).
- Il faut donc sensibiliser les acteurs autour de vous : parents, enseignants, voisins,
associations, etc.
- Vous pouvez créer des prospectus pour attiser la curiosité du public que vous visez. Pourquoi
pas organiser une réunion d’informations pendant laquelle vous argumenterez en faveur du
projet que vous voulez mettre en place.
- Vous pouvez également créer des affiches avec les enfants à destination de lieux de passages
tels : les boulangeries, la mairie, la bibliothèque, la médiathèque, etc.

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la consommation”. Reproduction et utilisation libres de droit. www.e-graine.org
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- Lorsque vous pensez que vous avez suffisamment de membres, entamez la démarche que vous
avez choisie ! (Rappel : pour engager une démarche au sein d’une AMAP : http://www.reseau-
amap.org/ et pour ouvrir une ruche : http://www.laruchequiditoui.fr/)

En résumé :
- Acquisitions : les enfants sauront ce qu’est un circuit court et comment en intégrer un. Ils
auront acquis des compétences dans le montage de projet si vous mettez en place l’un
des dispositifs proposés.
- Réalisations : des affiches de communication, un point relais entre producteurs et
consommateurs.
- Valorisation : possibilité de faire grandir ce relais en obtenant toujours plus de membres.
Pourquoi pas faire l’objet d’un article dans un journal.

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4
Projet n°4
Organiser un Troc party’

Moins consommer, c’est possible ! Lorsque nous n’avons plus besoin de nos biens, plusieurs choix
s’offrent à nous. Nous pouvons les jeter, les recycler ou les réutiliser. Mais si nous n’avons plus
besoin d’un objet, rien ne dit que c’est le cas de notre voisin ! Organisons un événement autour du
troc, pour permettre ainsi aux différents participants de se débarrasser de ce dont ils n’ont
plus besoin et à d’autres, de récupérer ce qui peut leur servir.

Objectifs pédagogiques :
- Découvrir une façon de donner une seconde vie à nos biens
- Mobiliser un collectif autour de l’organisation d’un événement

Objectif opérationnel :
- Organiser un événement

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 7.
- Palier 3 : compétence 7.

Public : à partir de 10 ans.

Matériel :
- des portants pour accrocher les cintres ou des grands bacs ou cartons (pour disposer les
vêtements). Possible aussi de disposer simplement les vêtements sur des tables ;
- des cintres si vous optez pour des portants ;
- des tables (pour poser les vêtements, pour le règlement).

Durée :
- Phase préparatoire : 2 mois.
- Evénement : une journée.

Lieu : Intérieur ou extérieur (en fonction du temps)

Liens fiches
✤ Dossier : N°11 (Le cycle de vie d’un jean).

✤ Animations : N°1 (Le débat des besoins), N°8 (L’art de la récup’).

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1
DÉROULÉ :

Étape 1 : sensibilisation et mise en contexte du projet


✤ Afin que les enfants prennent conscience du lien existant entre les impacts négatifs de la
consommation et leurs achats de vêtements, nous vous conseillons :
- d’exploiter la fiche pédagogique dossier portant sur le cycle de vie du jean ;
- de visionner le chapitre 2 du documentaire vidéo.
Cela permettra également de découvrir que la fabrication d’un vêtement peut avoir de lourdes
conséquences sur l’environnement et les Hommes. Ainsi, les enfants pourront comprendre
l’utilité de l’organisation d’un événement autour du troc de vêtements qui évitera le rachat de
nouveaux vêtements.

Étape 2 : récolte de vêtements


✤ Commencer par une phase de récolte des vêtements à échanger.
✤ Tous les vêtements récoltés sont destinés à être échangés. Chacun repart avec les vêtements
qu’il souhaite. Les participants peuvent apporter les vêtements à échanger jusqu’au jour de
l’événement.

Étape 3 : organisation du Troc party


+ Élaborez le planning des tâches à effectuer et l’expliquer à ses élèves. Voici les tâches
principales :
- Création des supports de communication (interne et externe) pour lancer l’appel aux dons de
vêtements et communiquer la date de l’événement :
- quand réaliser cette tâche ? 2 mois avant l’événement ;
- durée de cette tâche ? 1 mois.
- Collecte et tri des vêtements (et des cintres si besoin)
- quand réaliser cette tâche ? 2 semaines avant l’événement ;
- durée de cette tâche? 1 semaine.
- Rassemblement du matériel nécessaire pour l’événement : tables, portants de vestiaire ou
bacs ou cartons.
- quand réaliser cette tâche ? 2 semaines avant l’événement ;
- durée de cette tâche ? une demi journée.
- Campagne de communication (interne et externe) :
- quand réaliser cette tâche ? 3 semaines avant l’événement ;
- durée de cette tâche ? 3 semaines.
- Préparation du lieu de l’événement (préparation de la salle, disposition des vêtements)
- quand réaliser cette tâche ? la veille de l’événement ;
- durée de cette tâche ? une journée.

+ Vous pouvez alors former 4 équipes :

- une équipe « création du support de communication interne » : l’idée est de réaliser une mini
exposition (par exemple 2 panneaux muraux) permettant d’expliquer le contexte et l’utilité de

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2
l’événement. Cette mini exposition pourra être utilisée lors du stand de récolte des
vêtements mais aussi dans le hall de l’établissement ;

- une équipe « création du support de communication externe » : chargée de la réalisation d’une


affiche qui pourra être mise sur les tableaux d’affichage de l’école, à la mairie, chez des
commerçants de la ville... ;

- une équipe « collecte » : responsable de la collecte et du tri des vêtements (et cintres si
besoin). Pour collecter les vêtements, il est possible de tenir un stand pendant une semaine
tous les matins avant le début des cours. Les parents et enfants peuvent alors y déposer
aisément les vêtements ;

- une équipe « ambassadeurs » : ces enfants pourront se rendre dans les autres classes pour
présenter le projet aux autres enfants.

Conseils :
✤ Vous pouvez organiser une réunion avec les parents afin d’expliquer l’utilité du projet.

✤ En ce qui concerne le stand de collecte des vêtements, prévoyez qu’un employé de


l’établissement reste avec les enfants pendant toute la durée du stand. Il est aussi possible de
demander ce service à d’autres personnes bénévoles.

✤ Afin d’impliquer davantage les membres de l’équipe « collecte », ces derniers pourraient
être aussi chargés d’effectuer une opération de communication interne. Par exemple, lors
d’un déjeuner en restauration collective.

✤ Les équipes « collecte » et « ambassadeurs » ne doivent pas être mises à l’écart de la


création des supports de communication. Elles ne manqueront pas de donner leurs avis sur
les différentes propositions des équipes de communication.

✤ Organisez bien l’espace de manière à ce que les visiteurs puissent bien circuler.

✤ N’oubliez pas de disposer la mini-exposition le jour de l’événement.

✤ Après l’événement, il est important de tenir informés les participants du bilan du projet :
combien de vêtements avaient été récoltés, combien ont trouvé un nouveau propriétaire, etc.

✤ S’il reste des vêtements donnés mais qui n’ont pas trouvé de repreneurs, il est possible d’en
faire don à la Croix Rouge, ou au Secours Populaire, par exemple.

POUR PROLONGER L’ANIMATION :


+ Vous pouvez organiser un troc (ou une braderie) plus généraliste, toujours basée sur le don, et
permettant d’acheter ou échanger n’importe quel objet, au bénéfice d’une association de votre

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choix (par exemple le Collectif de l’Ethique sur l’Etiquette, militant pour le respect des droits
des travailleurs).

En résumé :
- Acquisitions : les enfants auront compris l’importance de la réutilisation, de l’échange et
du don. Ils auront aussi acquis des compétences en organisation et communication pour
mener à bien un projet.
- Réalisations : affiches de communication, mini exposition, et organisation dans l’espace
et le temps d’un troc party.
- Valorisation : signalez l’événement auprès de votre mairie pour obtenir un article dans le
journal de la ville .

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Projet 5
Engager sa structure dans le DD

Engager sa structure dans le développement durable grâce à un dispositif tel Éco-École ou un


Agenda 21 Scolaire est un vaste projet. Avant cela, les élèves, partie prenantes du projet,
doivent avoir compris la nécessité d’une telle démarche.
Les différents contenus de cette mallette vous permettent de faire prendre conscience aux
enfants de leur pouvoir de citoyen consomm’acteur. Ce rôle ne s’arrête pas aux portes de
l’établissement. Ils peuvent aussi le déployer en son sein.
Ensemble, voyons comment réaliser un diagnostic de façon ludique et participative afin
d’établir un constat sur l’impact des consommations de votre établissement. Ce constat pourra
déclencher votre investissement dans une démarche Éco-École ou Agenda 21 scolaire.

Objectifs pédagogiques :
- Découvrir la notion de choix.
- Découvrir la démarche de diagnostic, d’investigation.
- Découvrir les dispositifs Éco-École et Agenda 21 scolaire.

Objectifs opérationnels :
- Effectuer un diagnostic au sein de sa structure pour repérer les différentes problématiques
liés au développement durable par le biais d’une démarche participative.
- Découvrir les dispositifs Éco-- École et Agenda 21 scolaire.

Correspondances avec le socle commun des connaissances et des compétences :


- Palier 2 : compétence 7.
- Palier 3 : compétence 7.

Public : à partir de 10 ans

Matériel :
- Plusieurs grandes feuilles
- Ruban adhésif
- Feutres

Durée :
- 3 heures pour la rédaction du questionnaire de diagnostic.

Liens fiches :
✤ Projet : N°4 (Intégrer un circuit court).

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DÉROULÉ :

Étape 1 : réaliser le diagnostic des consommations de votre établissement.


- En amont : il est nécessaire de faire comprendre aux enfants pourquoi ce diagnostic est
nécessaire.
- Sensibiliser les enfants aux impacts de leur consommation sur l’Homme et
l’environnement (visionnage du film documentaire, quiz, fiches pédagogiques).

=> Un établissement aussi consomme des biens et des services. Leur établissement a donc
aussi des impacts sur les Hommes et l’environnement.

- Rédaction du questionnaire :
- Demander aux enfants quelles sont les différentes consommations d’un établissement :
- À la cantine ?
- Dans les salles de classe ?
- En salle des professeurs ?
- Dans le bureau du directeur ?
- Dans les bureaux des services administratifs ?
- Aux toilettes ?
- Des zones d’ombres subsistent sûrement au sujet de ces différentes consommations.
Proposer alors aux enfants de rédiger des questions à aller poser aux différents
acteurs de l’établissement (enseignants, directeur, personnel administratif, agents
d’entretien, personnel de cantine, etc.).
- Les questions peuvent donc être classées par type d’acteur interrogé mais aussi par
thématique : alimentation, déchets, eau, énergie, biodiversité et solidarité.

Étape 2 : les enfants mènent l’enquête au sein de l’établissement.


- Afin que l’analyse de l’enquête par les enfants soit plus aisée, nous vous conseillons d’orienter
votre questionnaire avec des questions fermées du type : « Trouvez-vous qu’il y ait trop de
déchets suite aux repas de la cantine ? ».

Étape 3 : traitement des résultats de l’enquête et plan d’action.


- Analyser les résultats de l’enquête et en déduire :
- des indicateurs quantitatifs et/ou qualitatifs servant à mesurer par exemple la
quantité de déchets papier générée par l’établissement ;
- des idées d’actions à mener pour limiter les impacts des consommation de
l’établissement.

Étape 4 : valorisation des résultats.


- Les résultats de cette enquête et du suivi des indicateurs peuvent être partagés et mis en
valeur dans le cadre d’une exposition.

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- Ce diagnostic est aussi un bon point de départ pour s’engager dans des dispositifs tels le
réseau Éco-Écoles et l’Agenda 21 scolaire. Vous trouverez ci-après quelques informations sur
ces deux dispositifs.
- Voici également quelques exemples de questions à se poser au préalable :
- La motivation et la disponibilité des élèves comme des enseignants sont-elles assez
fortes pour mener ce projet à bien ?
- Selon vous, sur quel thème ou axe doit porter le projet ?
- Pourquoi vouloir mettre en place ce type de projet dans l’établissement ?
- Quels peuvent être les partenaires (techniques et financiers) potentiels ?
- Comment communiquer et valoriser le projet ?

Le réseau Éco-École

Éco-École est un programme d’éducation au développement durable pour les établissements


scolaires qui souhaitent s’engager dans une gestion éco-responsable de leur structure.
Tout au long de la mise en place de ce programme, les établissements sont accompagnés par
l’équipe Éco-École qui délivre une méthodologie pour parvenir à la concrétisation d’actions
responsables au sein de l’établissement. Cet accompagnement est une réelle plus-value pour
les participants. De plus, des relais Éco-École portés par des associations sont à votre
disposition au sein de votre territoire.
Il permet de mobiliser tous les acteurs de l’école et de favoriser la concertation avec les
éventuels partenaires locaux.
Ce programme s’inscrit dans la volonté du gouvernement de généraliser l’éducation au
développement durable (que l’on retrouve dans les circulaires de 2004, 2007 et 2011).

Le programme propose 6 thèmes prioritaires autour desquels se développent les projets :


- l’alimentation ;
- la biodiversité ;
- les déchets ;
- l’eau ;
- l’énergie ;
- les solidarités.

La méthodologie est composée de 7 étapes, détaillées sur le site d’Éco-École : http://www.eco-


ecole.org/programme-eco-ecole/6-themes-1-methodologie.html

Les inscriptions se déroulent en avril-mai, les projets commencent en septembre, un séminaire


de rencontres et d’échange a lieu en novembre, une évaluation intermédiaire peut s’effectuer
en janvier, et la décision du jury de labelliser l’établissement ou non intervient en juin.

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En France, il y a plus de 1500 établissements scolaires engagés dans la démarche Éco-École.
-

L’Agenda 21 scolaire

Un Agenda 21 est un plan d’actions en faveur du développement durable pour le XXIè siècle. Un
Agenda 21 scolaire est une démarche citoyenne et un cadre pédagogique pour un établissement.
Il n’y a pas de modèle applicable à tous les établissements. Le but est de déterminer, pour
chaque établissement, les besoins et les projets qui devront être prioritaires.
L’Agenda 21 scolaire permet à tous les acteurs, en particulier les jeunes, d’apporter des
réponses concrètes aux enjeux locaux et planétaires du développement durable, grâce à une
construction collective. Les principes de l’Agenda 21 scolaire sont : la transparence et le
partage de l’information, la concertation, la transversalité, la démocratie participative, la
responsabilité individuelle et collective, et la solidarité avec les générations actuelles et
futures.
Les étapes de la démarche d’Agenda 21 scolaire sont :
- impulser la démarche (septembre de l’année 1) ;
- organiser le pilotage (octobre) ;
- réaliser le diagnostic partagé (décembre) ;
- définir les axes de progrès et rédiger l’Agenda 21 scolaire (mars) ;
- élaborer et mettre en oeuvre le 1er plan d’actions (mai) ;
- évaluer la pertinence des axes et les résultats du plan d’actions (année 2) ;

Le réseau d’acteurs Comité 21 met à votre disposition un guide méthodologique de la mise en


place d’un Agenda 21 scolaire. Vous pouvez le trouver à l’adresse suivante : http://
www.agenda21france.org/agenda-21-scolaires/actualites/le-comite-21-en-action.html?id=3597

Tableau récapitulatif

Caractéristiques Caractéristiques Caractéristiques


spécifiques à la démarche spécifiques à la démarche communes aux deux
Agenda 21 Éco-École démarches

Programmes d’éducation
Méthode Aucune méthode imposée. Méthodologie en 7 étapes. au Développement
Durable.

Ecoles, collèges et Mobilisation des élèves,


Concerne tout type lycées. de tous les acteurs de
Acteurs d’établissement scolaire Système de Relais locaux l’établissement et
et universitaire. et échanges avec d’autres implication de la
établissements. collectivité locale.

Choisir chaque année, un


Pour participer, il faut le
Contrainte thème parmi les 6 Démarche volontaire.
signaler à la Mairie.
proposés.

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En résumé :
- Acquisitions : les enfants auront appris à rédiger une enquête et à construire des
indicateurs simples pour évaluer les impacts des consommations de leur établissement.
- Réalisations : les enfants auront réalisés des panneaux d’expositions sur les résultats de
l’enquête et la mesure des indicateurs.
- Valorisation : l’exposition peut être présentée à l’ensemble de l’établissement, aux
parents et aux différentes parties prenantes pressenties pour s’investir dans la
démarche choisie par l’établissement. Des actions éco-responsables naissent et les
enfants sont sensibilisés à des problématiques de développement durable.

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