Vous êtes sur la page 1sur 9

EN INTEGRANT L’EQUATION DE SCHRODINGER,

ON OBTIENT :

MECANIQUE A. en fonction de

QUANTIQUE
B. en fonction de
et

C. de manière probabiliste
en fonction
D. en fonction de

COURS 2 – EQUATION, DE, SCHRODINGER, INDEPENDANT DU, TEMPS,


QUENTIN GLORIEUX
3P001 – UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE 2015-2016

RAPPEL,COURS, 1 COURS 2,– EQUATION,DE,SCHRODINGER,


En Mécanique Quantique on introduit la fonction d’onde : INDEPENDANT DU,TEMPS
1. Mesure de l’impulsion d’une particule et transformée de Fourier'(p)

La description complète de l’état d’une particule de masse m dans


l’espace à l’instant t se fait au moyen d’une fonction d’onde complexe. 2. Les observables en Mécanique Quantique

On peut calculer la valeur moyenne de la position à partir de la fonction


d’onde : 3. Relations d’incertitude d’Heisenberg

4. Equation de Schrödinger en présence d’une force conservative


On introduit les ondes de De Broglie
avec et solutions de l’équation de Schrödinger
5. Résolution de l’équation de Schrödinger
• Pour une particule libre
• Pour une marche de potentiel : effet tunnel

Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire


3 4
MESURE,DE,L,IMPULSION, PAQUET D’ONDES
D’UNE,PARTICULE • L’onde plane monochromatique (OPM) est un outil important en
Physique, MAIS elle ne peut pas décrire une véritable fonction d’onde
• Projet : comment trouver la vitesse v ou l’impulsion p=mv d’une car elle n’est pas normalisée.
particule quantique ? • Pour résoudre ce problème, on introduit le paquet d’ondes. C’est une
• Resultat probabiliste comme pour la position superposition linéaire à coefficients complexes d’OPM. En vertu du
• On introduit '(p) la fonction d’onde dans l’espace des principe de superposition, si l’OPM est solution (non normalisable) de
positions. l’équation de Schrödinger, alors une superposition linéaire l’est aussi.
• Il y a un lien de transformée de Fourier entre et '(p)
• Une somme discrète donne :
• Notions sur la transformée de Fourier
• On utilisera plutot, une somme continue :

On remarque que : est la TF de (et vice-versa)

Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire


5 6

QUELQUES,NOTIONS,SUR,LES,SERIES DE,FOURIER INTRODUCTION,A,LA,TRANSFORMEE DE,FOURIER


Toutes fonctions T-périodiques peuvent se décomposer comme une • Question : Peut-on toujours exprimer une fonction non-périodique
somme de fonctions sinusoidales de la façon suivante : g(x) de L2 comme une somme continue d’exponentielles oscillantes ?

Z T /2 ?
1 n
i2⇡ T t
avec cn (f ) = f (t)e dt.
T T /2
• OUI ! On sait même donner les coefficients :
1
4 X sin (2⇡(2k 1)f t)
xcarre (t) =
⇡ (2k 1)
k=1
✓ ◆
4 1 1
= sin(2⇡f t) + sin(6⇡f t) + sin(10⇡f t) + · · ·
⇡ 3 5

• En Physique on utilise les notations suivantes (en 1D) :


Z +1
TF 1 ipx/~
!' '(p) := p (x)e dx
Animation de la synthèse additive 2⇡~ 1
d'un signal carré par augmentation 1
du nombre d'harmoniques. On se placera dans l’espace S de Schwartz : fonctions C décroissant
plus vite que toute puissance de x à l’infini.
Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire
7 8
INVERSION,DE,LA,TRANSFORMEE DE,FOURIER DEUX,PROPRIETES,IMPORTANTES,DE,LA,TF,(I)
• On sait donc que l’on peut exprimer une fonction non-périodique (x) La transformée de Fourier est une isométrie :
de L2 comme une somme continue d’exponentielles oscillantes dont Produit scalaire
les coefficients sont : h 1| 2i = h'1 |'2 i
Z +1
1 ipx/~
'(p) := p (x)e dx
2⇡~ 1 Théorème de Parseval-Plancherel.

A partir de la fonction d’onde dans l’espace position, on peut donc Cela implique : est de carré sommable ssi l’est aussi.
calculer la fonction d’onde dans l’espace impulsion. Pour construire un paquet d’onde, on choisira donc des coefficients
• Inversement, peut on retrouver la fonction d’onde (x) si on connait de carré sommable. Dans ce cas est automatiquement une
sa transformée de Fourier '(p) ? fonction d’onde physiquement acceptable !

Et bien OUI ! C’est la formule d’inversion de la TF : Deux cas limites (on y reviendra) :
• Approximation d’une onde plane.
• Approximation d’une particule bien localisée.

On dit que '(p) est la TF directe de (x) et (x) la TF réciproque de '(p)


Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire
9 10

A QUEL FACTEUR MULTIPLICATIF DANS L’ESPACE DES


DEUX,PROPRIETES,IMPORTANTES,DE,LA,TF,(II) POSITIONS CORRESPOND LA DERIVATION DANS
Dérivation et transformée de Fourier. L’ESPACE DES IMPULSIONS

On part de
A.
B.
On dérive sous l’intégrale :
C.
D.
On en déduit :

Dériver par rapport à x dans l’espace position correspond à multiplier


par dans l’espace impulsion

Introduction à la mécanique ondulatoire


11
DISTRIBUTION, EN,IMPULSIONS NOTION,D’OPERATEUR
• Proposition : On a et
Si une particule est dans l’état ,alors la distribution de probabilité
pour son impulsion est :
De même on a :
On verra auTD2 pourquoi cette proposition est justifiée.
On a donc :
On peut généraliser cette notation, en utilisant la notion d’opérateur :
• Peut-on exprimer à l’aide de ?

• est une multiplication par


• pˆx est fois la dérivée par rapport à
Cela peut se généraliser à toutes les quantités physiques
Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire
13 14

DEFINITION,DES,OBSERVABLES PRINCIPE,DE,CORRESPONDANCE
• A toute grandeur physique A on peut associer une observable Â. On a déja vu les observables r̂ et p̂
• Â est un opérateur linéaire hermitien agissant dans l’espace des A l’aide du principe de correspondance on peut déduire toutes les
fonctions d’onde. observables à partir de r̂ et p̂ :
Z h i Z h i⇤
Hermitien si : ⇤
(x) Â (x) dx = Â 1 (x)
1 2 2 (x)dx
Produit scalaire
On géneralise alors les resultats précedents à la valeur moyenne d’un
observable pour un grand nombre de réalisations :
Z h i

hait = (r, t) Â (x) dx

Comme  est hermitien alors hai est réel.


• A noter : on verra au cours 3 que les seules valeurs possibles lors
d’une mesure d’une observable  sont les valeurs propres de Â.

Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire


15 16
QUE VAUT LE COMMUTATEUR POURQUOI,LA,TRANSFORMEE,DE,FOURIER,?
[x̂, p̂x ] = x̂p̂x p̂x x̂ • Formalisme des observables
A. 0 • Paquet d’ondes
B. Iˆ pour l’identité • Inégalités de Heisenberg
C. i~Iˆ • Solution de l’équation de Schrödinger pour une particule libre

D. I
2
Paquet d’ondes :

On a bien la : est la TF de (et vice-versa)


• est une superposition d’ondes de De Broglie
• est le poids de l’onde eixp/~ dans ce développement

Introduction à la mécanique ondulatoire


18

PAQUET D’ONDES PRINCIPE,D’INCERTITUDE, D’HEISENBERG


Paquet d’ondes : Paquet d’ondes :

On voit que : est la TF de (et vice-versa)

~
Les mathématiciens nous disent que x p
2
On a toujours : p p
Onde plane avec x= hx2 i hxi2 et p= hp2 i hpi2

et
Z D’où vient le caractère quantique de
n
hp i = pn |'(p)|2 dx cette inégalité ?

Particule bien localisée

Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire


19 20
EQUATION,DE,SCHRODINGER, POUR,
~ UNE,PARTICULE,LIBRE
QUE SIGNIFIE x p
2
@ (x, t) ~2 @ 2 (x, t)
On a : i~ =
A. Le produit de la resolution des @t 2m @x2
mesures de x et de p doit
toujours être plus grand que ~/2 On cherche une méthode générale de résolution en utilisant la TF.

B. Il est impossible de préparer une On applique la relation :


particule dans un état où sa
position et son impulsion sont
simultanément arbitrairement @ 2 (x, t) p2
On a donc : ! '(p, t)
bien définies. @x2 ~2

C. Le paquet d’onde s’étale dans le @'(p, t) p2


Puis la TF de l’équation de Schrödinger : i~ = '(p, t)
temps. @t 2m
D. Si vous mesurez la position d’une
particule vous perturbez son Qui s’intègre en :
impulsion.
Remarque : |'(p, t)|2 = |'(p, 0)|2

Introduction à la mécanique ondulatoire


22

EQUATION,DE,SCHRODINGER, POUR,
RESOLUTION, DE,L’EQUATION,
UNE,PARTICULE,LIBRE
DE,SCHRODINGER
On a obtenu en fonction de '(p, 0)
Pour trouver (x, t) il suffit de faire une TF inverse de :
• Equation générale en présence d’une force conservative

• Etats stationnaires : états propres de l’Hamiltonien

La condition initiale '(p, 0) se déduit de la fonction d’onde dans


l’espace des positions à t=0 : • Passage d’une marche de potentiel
Z +1
1
'(p, 0) = p (x, 0)e ipx/~ dx
2⇡~ 1 • Un effet purement quantique : l’effet tunnel

Méthode générale de résolution de l’équation de Schrödinger pour


une particule libre

Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire


23 24
EQUATION,DE,SCHRODINGER, EN, EQUATION,DE,SCHRODINGER, EN,
PRESENCE,D’UNE,FORCE,CONSERVATIVE PRESENCE,D’UNE,FORCE,CONSERVATIVE
@ (x, t) ~2 @ 2 (x, t) @
Pour une particule libre on a vu : i~ = On va garder une structure identique à i~ = Ĥ
@t 2m @x2 @t
p̂2
En présence d’un potentiel V (x̂) , on a : Ĥ = + V (x̂)
Cette équation peut s’écrire en utilisant le formalisme des opérateurs : 2m
@ (x, t) p̂2 p̂ @ (x, t)
i~ = (x, t) avec (x, t) ! i~ L’équation de Schrödinger qui régit l’évolution de la fonction d’onde (x, t)
@t 2m @x
d’une particule de masse m en mouvement dans un potentiel V (x̂)
On peut introduire le Hamiltonien (opérateur énergie totale du
s’écrit :
système) qui coïncide ici avec l’énergie cinétique :
@ (x, t) ~2 @ 2 (x, t)
p̂2 i~ = + V (x̂) (x, t)
Ĥ = @t 2m @x2
2m

On a alors une écriture compacte de l’équation de Schrödinger :


Equivalent au principe fondamental de la dynamique.
@
i~ = Ĥ
@t
Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire
25 26

FONCTIONS,PROPRES,DE,L’ENERGIE,
ETATS,STATIONNAIRES EVOLUTION, TEMPORELLE
p̂2 On rappelle la forme d’un état stationnaire solution de l’équation de
L’Hamiltonien s’écrit : Ĥ = + V (r̂) Schrödinger : (x, t) = ↵ (x)e iE↵ t/~
2m @ (x, t) Pour un potentiel quelconque que l’on ne précisera pas, supposons que l’on
L’équation de Schrödinger s’écrit : i~ = Ĥ (x, t)
@t trouve 3 valeurs possibles de E : E1 < E2 < E3
On introduit les fonctions propres de Ĥ : On réalise une mesure de l’énergie de la particule et on trouve la valeur E2
Apres cette mesure, la position de la particule :
Ĥ ↵ (x) = E↵ ↵ (x)

où E↵ sont donc les valeurs propres (réelles) de Ĥ .


Ce sont donc des états du système d’énergie bien définie. A. oscille à E1 /~
Dans ce cas les solutions de l’équation de Schrödinger sont : B. oscille à
(x, t) = ↵ (x)e
iE↵ t/~
C. oscille à
Equation de Schrödinger indépendant du temps en 3D : D. n’oscille pas
~ 2
↵ (r) + V (r) ↵ (r) = E↵ ↵ (r)
2m

Introduction à la mécanique ondulatoire


27
FONCTIONS,PROPRES,DE,L’ENERGIE, ETATS,PROPRES,DE,L’ENERGIE,
ETATS,STATIONNAIRES EVOLUTION,TEMPORELLE
iE↵ t/~ iE↵ t/~
Les états stationnaires sont de la forme (x, t) = ↵ (x)e Les états propres sont de la forme (x, t) = ↵ (x)e

Ce sont les états propres de l’Hamiltonien donc de l’observable énergie. On considère une fonction d’onde (x, t) définit à t=0 par :
X
Pourquoi les nomme-t-on ainsi ? (x, t = 0) = C↵ ↵ (x)
• La probabilité de présence est indépendante du temps ↵

En raison de la linéarité de l’équation de Schrödinger on a :


| (x, t)|2 = | a (x)|
2

X
iE↵ t/~
• La valeur moyenne de tout observable ne dépendant pas (x, t) = C↵ ↵ (x)e
explicitement du temps est également indépendante du temps. ↵

Toutes les fonctions d’ondes peuvent s’écrire ainsi (voir cours 5)


• Un état d’énergie bien définie n’est pas en mouvement ! CONCLUSION : L’évolution dans le temps d’une fonction d’onde pour
On l’appellera donc un état stationnaire. un système isolé est donc immédiatement connue si l’on connait les
solutions stationnaires de l’équation de Schrödinger

Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire


29 30

POTENTIEL,CONSTANT MARCHE,DE,POTENTIEL
Plaçons nous dans une zone de l’espace où V est constant. Prenons la situation suivante :
L’équation de Schrödinger indépendant du temps s’écrit à 1D :
~2 ~2 On cherche des solutions de
00 00
(x) + V (x) = E (x) ou (x) + (V E) (x) = 0 la forme : (x, t) = (x)e iEt/~
2m 2m
• Cas 1 : E < V0
qui s’intègre en : (x) = ⇠+ eipx/~ + ⇠ e ipx/~
avec p2 /2m = E V
Dans ce cas les solutions s’écrivent :

• Si E -V>0 alors p est réel et la fonction d’onde est une


superposition d’onde plane monochromatique se dirigeant vers la
gauche et vers la droite. avec
2
• Si E –V<0 alors p /2mest négative, donc p est complexe. La
fonction d’onde est une somme d’éxponentielles réelles.
Classiquement la particule ne peut pas pénetrer dans cette zone.
0
Quantiquement nous allons voir que c’est un peu différent ! A l aide de la continuité en x=0 de et on en déduit

Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire


31 32
MARCHE,DE,POTENTIEL EFFET,TUNNEL
Prenons la situation suivante : Prenons la situation suivante :

On cherche des solutions de On cherche une solutione de


la forme : (x, t) = (x)e iEt/~ la forme :
• Cas 2 : E > V0
Dans ce cas les solutions s’écrivent :
p
avec et 0 = 2m(E V0 )/~
0
A l aide de la continuité en x=0 de et on déduit :
avec

Si on prend une particule incidente venant de gauche : = 0 et ⇠+ = 1 qui se simplifie pour 0 a 1 en


On peut en déduire

Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire


33 34

BILAN,COURS,1,ET,2 BILAN,COURS,1,ET,2
• La description complète de l’état d’une particule se fait par une • A chaque grandeur physique on associe une observable, opérateur
fonction d’onde (r, t) , dont le carré donne la densité de linéaire hermitien agissant sur les fonctions d’onde. La valeur moyenne hait
probabilité de présence au point r, à l’instant t. à l’instant t d’une observable s’obtient ainsi :
Z h i
• L’évolution dans le temps de la fonction d’onde placée dans un hait = ⇤
(r, t) Â ⇤ (r, t) dr
potentiel V(r) est donnée par l’équation de Schrödinger :
@ (x, t) • L’observable position r̂ est la multiplication par r de la fonction d’onde.
i~ = Ĥ (x, t) L’observable impulsion p̂ est p̂ = i~r
@t
où Ĥ est l’observable énergie ou Hamiltonien du système considéré. • Ces observables ne commutent pas : [x̂, p̂x ] = i~
• L’amplitude de probabilité de l’impulsion de la particule est donnée • Pour un système isolé dans un potentiel indépendant du temps, les
par la transformée de Fourier deZ la fonction d’onde (à 1D) : états propres de l’énergie sont les états stationnaires de la forme :
1 iE↵ t/~
'(p, t) = p (x, t)e ipx/~ dx (r, t) = ↵ (r)e
2⇡~
où ↵ (r) est une solution normée de l’équation de Schrödinger independant
• Cela entraine la relation d’incertitude d’Heisenberg qui relient les
~ du temps :
incertitudes sur x et p : x p Ĥ ↵ (r) = E↵ ↵ (r)
2
Introduction à la mécanique ondulatoire Introduction à la mécanique ondulatoire
35 36

Vous aimerez peut-être aussi