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Fatiha EL HATMI 3ème MIME ISAMM

TD N1 : Capteur et conditionnement

Exercice 1 : Potentiomètre linéaire en capteur de position push-pull

Un capteur de déplacement rectiligne est constitué d’un potentiomètre linéaire schématisé sur
la figure 1. On désigne par Δx la valeur du déplacement du curseur par rapport à la position
milieu que l’on prend pour origine de l’axe x.

Figure 1. Potentiomètre linéaire en capteur push-pull

1. La course utile du potentiomètre est 2 l = 10cm et sa résistance totale est 2 R0. En déduire
l’expression des résistances Rb (Δx) et Rh (Δx) du potentiomètre (voir figure 1) pour un
déplacement Δx du curseur par rapport à la position milieu.

2. Le potentiomètre est monté suivant le schéma de la figure 1. La tension de mesure Vmes,


image de la position du curseur, est mesurée par une électronique d’impédance d’entrée Rapp.
Exprimer Vmes en fonction de Rb (Δx), Rh (Δx), Rg, Rapp et Vg.

3. Que devient cette expression pour Rapp >> R0 ?

4. En déduire la sensibilité Smes de la mesure.

5. Quelle valeur doit-on donner à Rg pour que cette sensibilité soit maximale? Que deviennent
dans ce cas Vmes et Smes ? Calculer la sensibilité réduite Sr .

6. Afin d’assurer un fonctionnement correct du capteur, le constructeur a fixé une limite max
= 0,2 m.s−1 pour la vitesse de déplacement v du curseur. En admettant que le curseur a un
mouvement sinusoïdal d’amplitude a = 1cm autour d’une position x0 donnée, calculer la
fréquence maximale fmax des déplacements que l’on peut traduire avec ce système.

Corrigé détaillé :

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1. On a directement d’après la figure 1 (règle de 3):

2. Compte tenu du montage réalisé, la tension de mesure est donnée par :

3. Pour Rapp>>R0 a fortiori Rapp>>Rb (Δx) et Rapp>>Rh (Δx), Vmes devient :

Sous cette approximation la mesure est linéaire.

4. La sensibilité de la mesure est donnée par :

5. Pour que cette sensibilité soit maximale on doit avoir Rg = 0. Dans ce cas, on a alors :

La sensibilité réduite s’en déduit immédiatemment et on a :

6. Comme on a : x = x0 + a sin ωt, la vitesse de déplacement du curseur est donné par


v = ω a cos ω t, on en déduit fmax = vmax / 2 π a = 3,2Hz.

NB : Pour plus de détails, voir le corrigé vu en classe.

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Exercice 2 : Capteur de niveau capacitif

On désire réaliser un capteur de niveau pour une cuve d’huile. Soit le condensateur plan
schématisé dans la figure dont les armatures sont de surface S et de hauteur h. Le
condensateur est initialement dans l’air (permittivité ε0). Un liquide, de l’huile de permittivité
ε1, monte jusqu’à une hauteur x mesurée à partir du bas des armatures ; Soit C(x) la capacité
correspondante du condensateur.

Figure2 . Schéma de principe du capteur

1/ Quelle est la grandeur physique à mesurer ?

2/ Quelle est l’étendue de mesure de ce capteur ?

3/ Calculer la tension Vmes en fonction de x.

4/ Donner l’intervalle de variation de Vmes.

5/ Ce capteur est-il linéaire ?

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Corrigé détaillé :

On commence tout d’abord par déterminer l’expression de la capacité C(x).

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Figure 3. Circuit de conditionnement du capteur

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5/ Ce capteur est-il linéaire ?

Réponse : il faut calculer la dérivée : dVx/x ; Si cette dérivée est indépendante de x, alors le
capteur est linéaire.

Exercice 3 : Capteur inductif à réluctance variable

I. Étude du capteur :

Soit le circuit magnétique de la figure 3 :

Figure 4. Schéma de principe du capteur

Le corps du circuit magnétique est réalisé en fer doux feuilleté. On suppose que les lignes de
champ sont parfaitement guidées par le circuit magnétique et que l’entrefer e est suffisamment
petit (on néglige les lignes de champ pouvant fuir dans la région symbolisée en gris sur la
figure 4).

La bobine possède N spires et l’intensité du courant la parcourant est I.

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On donne :

 Le vecteur d’excitation magnétique :

 La circulation du champ magnétique sur la fibre moyenne Γ s’exprime simplement


à l’aide du théorème d’Ampère par :

(1)

 Puisque l’on néglige les fuites de flux, le circuit magnétique de fer doux constitue un
tube de champ. étant à flux conservatif, on a :

 L’induction magnétique est à flux conservatif, la section S du circuit magnétique


est supposée constante. Comme le long de chaque fibre du circuit magnétique et
sont colinéaires et comme la section du circuit magnétique est constante, B est
constant dans le circuit magnétique et l’entrefer. Soit en utilisant les perméabilités
magnétiques de l’air et du fer doux on donne les relations liant l’induction magnétique
aux champs dans l’air air et dans le fer doux, fer. On notera μ0 la perméabilité
magnétique de l’air (assimilé au vide) et μ = μrμ0 celle du fer doux.

(2)

 L’expression du flux d’induction magnétique au travers de la bobine ainsi que son


expression en fonction de l’inductance propre L de la bobine.

(3)

1/ En appelant l la longueur du contour Γ dans le fer doux, donner l’expression de


l’inductance L.

2/ Si on alimente la bobine par un courant sinusoïdal de pulsation ω, quelle est l’expression de


son impédance Z (e)? Que conclure quant au capteur de position ainsi réalisé (e pouvant
varier) ?

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II. Montage push-pull :

Deux capteurs du même type que le précédent sont montés en push-pull comme le
schématisent les Figures 5 et 6. En position de repos, les distances des pièces en U à la pièce
mobile sont égales à e0.

Figure 5– Fonctionnement en mode push-pull

Figure 6– Conditionnement (pont de Wheatstone)

3/ Donner l’expression de la tension de mesure en fonction de ω Vg, Z1 et Z2 puis ω Vg, L1


et L2.

4/ Montrer que le pont est équilibré pour Δ x = 0.

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5/ Calculer la variation Δ Vmes de la tension de mesure pour Δ x ≠ 0 par rapport à sa valeur


pour Δ x = 0.

6/ Calculer la sensibilité globale S mes du système de mesure. On donne l = 6cm, e0 = 2mm,


Vg = 10V, μr = 400.

7/ La perméabilité relative μr n’est pas une constante mais dépend de la fréquence f du champ
magnétique. En première approximation on peut considérer que l’on a :

(4)

μr représente la perméabilité relative statique et fc la fréquence de coupure. Calculer la


fréquence maximale de l’alimentation, fmax, pour que la sensibilité globale reste supérieure à S
min = 1,5mV /μ m. On donne fc = 500Hz.

Corrigé détaillé :

I. Étude du capteur :

1/ La circulation (1) le long du contour Γ peut encore s’écrire :

(5)

Ce qui devient en utilisant les résultats (2) et (3) :

(6)

On en déduit l’expression de l’inductance de la bobine :

(7)

2/ La bobine étant alimentée en sinusoïdal, l’impédance de la bobine en régime permanent


s’écrit Z ( e ) = jL ( e ) ω en négligeant la résistance du fil. Le capteur de déplacement réalisé
en faisant varier l’entrefer e a une impédance qui est une fonction non linéaire de e.

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II. Montage push-pull :

3/ La tension différentielle de mesure est donnée par :

(8)

4/ Pour Δx = 0, L1 = L2 soit Vmes = 0, le pont est équilibré.

5/ Pour Δx ≠ 0, le fonctionnement étant push-pull, on a L1 = L (e0 − Δx) et L2 = L (e0 +Δ x).


En utilisant (7), (8) devient :

La tension de mesure étant proportionnelle au déplacement, la mesure est linéaire.

6/ La sensibilité de la mesure est donnée par :

7/ Compte tenu du comportement de type premier ordre de la perméabilité magnétique, la


sensibilité en régime dynamique s’écrit :

Pour garder une sensibilité supérieure à S min = 1 , 5mV / µ m, la fréquence d’utilisation doit
rester inférieure à :

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