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HISTOIRES EXTRAORDINAIRES DES VOYAGEURS

DE L’ESPACE
QUE FAUT-IL PENSER DES RECITS DE TERRIENS « CONTACTES » ?

Quelques hommes, quelques femmes de notre vieille planète ont vu les OVNI de très près.
Certains ont été admis à l’intérieur de ces étonnants vaisseaux de l’espace. De plus
privilégiés encore se sont longuement entretenus avec leurs occupants, ont eu avec eux des
contacts étroits et se sont laissé entraîner dans les espaces infinis pour de brèves croisières
interstellaires, avant de retrouver, en douceur, le plancher des vaches terriennes, heureux
comme Ulysse d’avoir fait un beau voyage.

Quels curieux récits que les leurs ! Quels ahurissants témoignages ! Mais ils ne sont guère
légion. Alors que les observations lointaines d’objets volants consignées depuis 1947
représentent de quoi remplir plusieurs dictionnaires ou encyclopédies de grand format, les
souvenirs de ces contacts directs peuvent se contenter de quelques volumes « pocket ». Mais
dignes des meilleurs romans de science-fiction et même de Jules Verne. Il faut d’ailleurs
convenir que plusieurs relèvent, en effet, de l’affabulation la plus totale et débridée. D’autres
méritent – nous allons le voir au fil de ces diverses « histoires extraordinaires » - un peu plus
d’attention et même une étude approfondie.

LE GRAND BLOND ET LE MARCHAND DE SAUCISSES

En 1953, Georges Adamski, petit marchand juif, vendait ses hot-dogs au bord de la piste, en
plein désert de Mojave, en Californie, lorsqu’il fut abordé par un bel étranger de type aryen,
qui semblait d’humeur bavarde. Cet homme si jeune et si blond lui apprit qu’il venait de la
planète Vénus et qu’il avait choisi, lui, le modeste marchand, pour révéler aux hommes de la
terre certains secrets. Georges Adamski, poliment, ôta son chapeau. Ce n’est pas tous les
jours qu’on rencontre un homme venus de Vénus. Et sympathique avec cela ! Avant qu’il ait
eu le temps, médusé qu’il était, de lui faire présent d’un hot-dog avec beaucoup de moutarde,
l’étranger avait tourné le dos. Non sans avoir annoncé, pourtant, qu’il reviendrait. On se revit,
en effet. La seconde rencontre eut lieu quelques jours plus tard, toujours dans le désert. A en
croire Adamski, il eut alors, avec l’extraterrestre, une très intéressante conversation « à
caractère philosophique ». De nouvelles entrevues eurent lieu. Au cours de l’une d’entre elles,
le Vénusien, qui semblait apprécier de plus en plus son nouvel ami, l’invita à pénétrer dans
son vaisseau spatial. Il l’y conduisit. C’était un énorme disque de métal argenté, posé sur une
sorte de trépied dont chaque extrémité ressemblait à une balle de ping-pong. L’appareil était
percé de nombreux hublots et de phares qui émettaient des lumières clignotantes. L’intérieur
du vaisseau était également revêtu de métal brillant. L’ensemble était d’une étonnante
propreté et très fonctionnel.

Le Vénusien se dirigea vers un tableau de commandes et manipula des manettes. Et ce fut le


décollage, étonnamment silencieux et doux. « Où allons-nous ? demanda le petit marchand.
« Nous allons faire le tour de la lune. Vous allez être le premier humain à découvrir sa face
cachée. » En 1953, en effet, cette face cachée gardait tout son mystère. Aucune sonde
spatiale, aucune machine construite et lancée par l’homme n’avait encore gravité autour de
l’astre des nuits pour lui tirer le portrait de face, de profil et de dos. Chemin faisant, le
Vénusien dévoila au terrien, son passager, les « secrets du système solaire ». « Il ne se
compose pas de neuf planètes comme vous l’affirmez, mais de douze. Vous en avez donc trois
encore à découvrir. Toutes sont habitées. Et par des êtres d’aspect humain. » George
Adamski avait lu quelques livres. Il mit en doute ces propos. Il fit remarquer que Mars et
Vénus pouvaient, certes, être habitées, vu qu’elles gravitent autour du soleil à distance
« raisonnable ». Mais, pour les autres, impossible : Mercure est trop chaude et toutes les
autres trop froides. Le Vénusien balaya l’objection.

« Le système solaire, dit-il, est à l’image d’un gigantesque tube à rayon cathodiques. Le
soleil agit comme une cathode. Les photons qu’il projette dans l’espace sont comme les
électrons projetés dans le vide du tube. A l’intérieur d’un tube cathodique on trouve une
grille à travers laquelle passent les électrons, lesquels acquièrent une vitesse plus grande.
Dans le système solaire la grille c’est, en réalité, la ceinture d’astéroïdes. Les photons, en la
traversant, acquièrent une nouvelle vigueur pour atteindre Jupiter, Saturne, Uranus et
Neptune. Passé Neptune, il y a encore une ceinture d’astéroïdes ; mais les Terriens ne l’ont
pas encore décelée. Ainsi sont éclairés, Pluton et les trois planètes que vous ignorez encore.
Ce système fait que toutes les composantes du système solaire reçoivent une quantité à peu
près égale de lumière et de chaleur. »

 La rotation autour de la lune commença. Adamski devait faire, plus tard, cette description –
aussi idyllique que fallacieuse – de la face cachée. « Il y avait des plantes, des arbres très
grands, très verts et en très grand nombre. Il y avait des oasis riantes avec de l’eau très
claire. Et puis des « Lunaires  », gens très beaux et très pacifiques, assez semblables au
Vénusien, mon pilote. » Revenu sur terre, le petit homme abandonna fourneau et saucisses
pour raconter son aventure dans « Inside the flying saucers », un ouvrage qui devint un best-
seller aux Etats-Unis. Des écrivains et journalistes très sérieux l’interrogèrent et publièrent à
leur tour des récits sur « le premier homme à être monté dans une soucoupe volante » et ses
passionnantes révélations. Hélas pour lui, Adamski avait annoncé, aussi, un certain nombre
d’évènements fantastiques dont aucun ne daigna se produire. Il se prétendait ambassadeur des
peuples de l’espace, communautés dont les gouvernements allaient prendre contact avec les
plus grands responsables terriens pour « les aider à résoudre leurs problèmes » et leur
enseigner leur sagesse, leur recette de paix et d’harmonie universelles. Quelles leçons pour
nous, les « petits », les « cancres de la galaxie, les voyous de la Voie lactée » ! Le premier
survol de la face cachée de la lune par un satellite artificiel soviétique porta un coup fatal à
l’ambassadeur. Ce que les photos apportèrent était bien triste : le « verso » de la lune
ressemblait désespérément au « recto », en un peu plus plat, simplement, donc plus sinistre
encore. Adamski n’eut pas à subir les sarcasmes de ceux qui tombaient de si haut : il avait eu
l’intelligence de mourir quelques semaines avant d’être confondu. Mais sans doute aurait-il
encore trouvé un moyen de plaider sa cause : on ne l’avait jamais surpris sans arguments
depuis sa « révélation ». Ses élucubrations ont fait, au bout du compte, beaucoup de mal. Car
tous les autres témoignages intervenus depuis ont été systématiquement suspectés. Dommage
car nombre d’entre eux paraissent autrement sérieux.

UNE CLOCHE DANS LE DESERT

Un autre américain, Georges Van Tassel prétend avoir visité, lui aussi, par des hommes
d’autres planètes, à peu près à la même époque que le marchand de hot-dogs. Ce fut, encore,
dans le désert. « Le 24 août 1953, raconte-t-il, ma femme et moi étions venus dormir à la
belle étoile à cause de la chaleur. Vers deux heures du matin je me réveillai en sursaut et je
vis un homme au pied de mon lit de camp. Il se présenta sous le nom de « Sol Danda ». Il
m’invita à visiter son vaisseau spatial.  » Et de décrire l’engin comme une sorte de cloche de
belle dimension (d’autres récits allaient, ensuite, faire état de formes identiques). « J’ai
ressenti comme une nausée quand je m’en suis approché. Quand nous avons été tout près,
mon guide et moi, un rayon lumineux est apparu. Il nous a soulevés de terre et nous a fait
pénétrer, par lévitation, à l’intérieur de la cabine. » Moins heureux qu’Adamski, Van Tassel
ne fut pas convié à un voyage dans l’espace. Mais, s’il faut l’en croire, sa visite de l’insolite
véhicule fut très complète. Il l’a relatée dans un livre qui connut, à son tour, un certain succès.
Mais il ne s’en est pas tenu là. Il a fondé un club qui réunit divers personnes dont le trait
commun est d’avoir eu toutes, d’une manière quelconque, un ou plusieurs contacts avec des
extraterrestres. Tous les ans, il organise, dans sa propres maison de Californie, un congrès où
l’on s’échange les dernières nouvelles des « amis » de l’espace. Le congrès de 1966 est resté
fameux entre tous. Il vit se manifester, en effet, une jeune fille du nom de Gloria Lee qui
apporta d’intéressantes précisions sur « la sexualité jupitérienne ». Cette jeune fille est une
ancienne hôtesse de l’air. Elle est en contact régulier, dit-elle, avec des habitants de la planète
Jupiter qui lui adressent régulièrement des messages. « J’ai même eu l’occasion, dit-elle, de
fouler en personne, grâce à eux, le sol de Jupiter. Et j’ai été frappée par la liberté des mœurs
et de la vie sexuelle chez ces Joviens. » Il est vrai que, depuis 1966, cette liberté-là a fait des
progrès, aussi, sur notre globe terrestre, cet arriéré, et que les « grosses différences »
enregistrées par Miss Lee doivent avoir perdu de leur force, de leur « impact », comme l’on
dit.

LES WEEK-END DE BUCK NELSON

Non, Buck Nelson n’est pas le nom d’un héros de science-fiction. C’est celui d’un américain
moyen qui bénéficia, dit-il, au début des années 60, de plusieurs contacts avec des voyageurs
de l’espace. Ceux-ci l’invitèrent à des excursions et périples à bord de leur « soucoupe ». Et
ce fut, pour lui aussi, l’occasion d’un beau succès de librairie avec son livre de souvenirs :
« Mon voyage sur Mars, Vénus et la lune. »

LES AMOURS COSMIQUES D’ANTONIO

Plus troublant est, à divers égards, le récit d’un paysan brésilien de la campagne de Sao Paulo,
Antonio Villas Boas. L’espace l’a littéralement violé, à travers une de ses créatures, en tout
cas ; et l’on n’a pas fini de se demander, depuis, si un « petit d’homme » ne partage pas,
aujourd’hui, la vie des habitants de quelques planètes lointaines. Antonio travaillait, ce soir-
là, dans un champ du secteur de Minas Gerais, avec son frère cadet, quand deux êtres
« humanoïdes » l’abordèrent. Ils ne s’intéressèrent pas au frère mais l’entraînèrent, lui,
l’amenèrent « avec fermeté, dira-t-il, mais sans brutalité », vers un vaisseau spatial stationné
derrière une butte. « J’ai voulu me débattre, dit-il, mais une force contre laquelle je ne
pouvais rien m’entraînait. Une fois dans l’engin, je me suis trouvé en présence d’une jeune
femme au visage triangulaire, aux yeux bridés et aux pommettes très saillantes. »

Les autres firent alors comprendre au Brésilien ce que l’on attendait de lui : une union brève,
mais très précise, avec cette partenaire tombée des nuages. On les laissa seuls, on les enferma
et la nature fit le reste, sans difficulté, car tout se passe de la même manière, semble-t-il, sur la
terre comme au ciel. Les autres revinrent, arrachèrent le galant à sa conquête triangulaire et lui
rendirent sa liberté. On n’avait plus besoin de lui et qu’importait son opinion et ce qu’il
ressentait. A quelques jours de là, Antonio ressentit quelques malaises. Il conta son aventure
non seulement à des médecins mais à la police de Sao Francisco de Sales. Chose aussi
extraordinaire que le reste, on l’écouta avec beaucoup de patience. On le soumit à diverses
visites médicales et psychiatriques. Les spécialistes ne relevèrent absolument rien d’anormal.
« Nous sommes, dirent-ils, en présence d’un être parfaitement équilibré. Il ne paraît
nullement porté à l’affabulation. S’il n’a pas réellement vécu cette aventure, au moins est-il
intimement persuadé de l’avoir fait. » Ils ajoutaient, toutefois : « Les troubles physiques
ressentis récemment sont inexplicables, dans l’état actuel de nos connaissances. »

Antonio, depuis cette date, se demande ce qui lui valut d’être choisi pour une telle
expérience. Il estime, finalement, qu’il s’agit d’un caprice de femme en sa faveur et le roi
(même du cosmos) n’est plus son cousin.

LA JOURNEE VERTIGINEUSE D’ELISABETH KLARER

Cette Elisabeth est une femme petite et blonde, aux yeux vifs, à l’intelligence toujours en
éveil, qui fait, en quelque sorte, figure de précurseur puisqu’elle a vu un OVNI dès l’année
1917. Elle est, aussi, la seule femme à revendiquer l’honneur d’avoir accompli un voyage
dans l’espace. Mais longtemps après. En 1917, donc, elle était une petite fille et vivait en
Afrique du Sud. Elle se promenait avec sa sœur sur une colline d’où l’on pouvait contempler,
tout à loisir, le panorama de la chaîne du Drakensberg et de la rivière Mooï qui coule à ses
pieds. Dans le soleil couchant, les deux enfants virent soudain paraître un objet métallique de
forme ronde qui se déplaçait dans l’atmosphère en dégageant comme un halo de lumière
orangée. Elisabeth put contempler quatre minutes durant cet étonnant spectacle dont elle ne
perdrait jamais le souvenir. Devenue grande, elle épousa un pilote d’essai, John Klarer. A ce
moment, elle avait appris elle-même à piloter des avions légers. Elle avait survolé à quantité
de reprises les divers territoires de son pays ; et plusieurs fois elle avait rencontré – sans
paraître s’en étonner outre mesure – d’autres objets métalliques, qui se déplaçaient à des
vitesses diverses, et dont elle ne pouvait déceler l’origine. Dès ce moment elle avait,
d’instinct, surnommé le monticule de sa première apparition la « colline des soucoupes
volantes ». Mais il lui fallut attendre les années de l’immédiate après-guerre pour voir un
OVNI de près, et même pour en visiter l’intérieur tout à son aise. C’était au cours de vacances
qu’elle prenait, avec son mari et leurs deux enfants, dans la vieille demeure de son enfance.
Laissons-la conter la scène :

« J’ai vu un engin brillant et de grande taille descendre rapidement vers la terre. Il


s’immobilisa près de moi, à environ 3 m au-dessus du sol. Il ne faisait aucun bruit mais
produisait un énorme déplacement d’air au-dessous de lui. La coque avait le dessous
parfaitement plat ; elle était animée tout entière d’un mouvement de rotation autour d’un
pivot, une partie centrale qui s’achevait par un dôme un peu aplati. Il y avait plusieurs
hublots tout autour de la circonférence. La couleur de l’ensemble changeait sans cesse ; elle
allait du blanc bleuté aux teintes cuivrées. Ces éclats me firent d’abord mal aux yeux. Puis je
m’y suis habituée. J’ai pu distinguer un certain nombre d’éléments à l’intérieur de l’astronef.
Et puis j’ai vu un être – un « homme  » - de visage très fin et élégant, avec un nez plutôt long
et des pommettes saillantes. Il me regardait. Ses yeux semblaient n’avoir guère
d’expression ; je commençais à comprendre qu’ils avaient, pourtant, comme un pouvoir
hypnotique. Soudain, un coup de vent m’arracha mon chapeau. Il s’envola très loin. Et
l’engin, à ce moment précis, reprit l’air, comme s’il voulait courir après. Mais il alla fort au-
delà ; il s’éleva à une incroyable vitesse et disparu.  »

Là-dessus, Elizabeth et sa famille rentrèrent à Durban, leur ville habituelle de résidence.

« Mais quelques jours plus tard j’ai été comme frappée par une intuition. Je suis repartie
dans les collines. Et la première chose que je vis fut l’astronef, au même emplacement, mais
posé sur le sol. Il paraissait m’attendre. Devant l’appareil se tenait l’homme que j’avais
entrevu à l’intérieur. Je fis un gros effort pour vaincre mon trac et je marchai vers lui. Je vis
qu’il était très grand ; 1 m 90 au moins. Il avait des rides et des sillons comme quelqu’un
d’un certain âge. Sa bouche était fine, ses yeux gris clair. Son vêtement était une sorte de
combinaison d’astronaute, de couleur crème, qui lui enveloppait même les pieds. Seules la
tête et les mains n’avaient aucune enveloppe, aucune protection. Il me fit signe de le suivre et,
sans guère hésiter, je suis entrée dans le vaisseau. Au bout d’un long couloir nous sommes
parvenus dans le poste de pilotage où un autre personnage était assis. La porte se referma
d’elle-même derrière moi et je me pris à trembler. Ma panique ne dura guère. J’ai tout de
suite compris que ces êtres ne me voulaient aucun mal. Je l’ai su par un phénomène
inexplicable ; une sorte de message télépathique qu’il me fut impossible de mettre en doute.
Puis j’ai ressenti une légère vibration sous mes pieds : l’étrange appareil prenait son envol.
J’ai voulu m’approcher d’un des hublots pour regarder à l’extérieur. Mais l’homme qui
m’avait fait monter me prit par le bras et me tira jusqu’au centre de la cabine. Il m’installa
sur un siège devant une énorme lentille circulaire. Je disposais là d’une vue générale
vraiment extraordinaire. La terre, que j’avais quittée depuis seulement quelques secondes,
était loin maintenant au-dessous de moi. Mon hôte m’apprit que nous en étions à un millier
de milles (1600 km environ). Il me précisa que la lentille permettait même de voir au travers
des obstacles. Je visitai, ensuite, les autres parties du vaisseau spatial. Il y avait deux autres
« pièces », une cuisine et une salle de bains. Le tout constituait seulement un « module », un
LEM comme on dirait à la NASA au temps de l’exploration de la lune par les terriens. Ce
« module » se raccorda, ensuite, à un vaisseau-mère où j’accédai par un sas. Il s’agissait,
cette fois, d’un appareil de proportions considérables, où vivaient quantité d’hommes vêtus
comme les précédents et qui était capable de dépêcher dans toutes les directions non pas la
seule « soucoupe  » qui m’avait accueillie mais beaucoup d’autres. Le tout gravitait en orbite
très large autour de la terre. On me conduisit dans une salle de cinéma en relief. On me fit
voir, successivement, des images de la planète d’origine de ces navigateurs de l’espace, puis
celles de la terre, en me montrant même le détail de mon propre pays d’Afrique du sud et de
la ville de Durban. Ensuite on me servit un repas entièrement végétarien. C’était une
nourriture très rafraîchissante. Vaisselle et couverts étaient faits d’une sorte de fin cristal
incassable, un matériau que je n’avais encore vu nulle part ailleurs. Les hommes m’ont
ramenée vers la terre au bout de quelques heures, en utilisant à nouveau le « module ». Ils
me dirent qu’ils se déplaçaient très fréquemment « d’un système solaire à l’autre », mais
qu’ils n’avaient pas encore résolu le problème technique de l’accès à d’autres galaxies. »

Mais pourquoi Elisabeth Klarer avait-elle été l’heureuse élue, la créature terrestre choisie
pour ce court mais extraordinaire voyage dans l’espace ? Voici l’explication (très flatteuse
pour elle-même) qu’elle fournit : « Contrairement à 99% des hommes et des femmes de la
terre, je ne ressens aucune peur devant l’inconnu ni l’incompréhensible. Les extraterrestres
sont en mesure de déceler, à distance, de tels aspects de caractère. C’est à partir d’eux qu’ils
choisissent leurs interlocuteurs.

LA FAMILLE HILL A LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU

C’est peut-être parce qu’ils ignoraient la peur, eux aussi, que Betty et Barney Hill, des
Américains de Portsmouth, furent eux-mêmes sélectionnés, en 1961, pour rencontrer les
passagers d’un OVNI. Ils rentraient de voyage et roulaient aux abords d’une forêt, quand
soudain ils constatèrent, au-dessus de la cime des arbres, qu’un objet céleste les survolait et
paraissait même copier son itinéraire sur le leur. A la sortie du bois l’engin vint s’immobiliser
un peu devant eux, en suspension à deux mètres environ au-dessus du sol. Barney sortit de
voiture et marcha dans sa direction. Mais il n’alla pas jusqu’au bout. Il revint sur ses pas,
reprit le volant et, comme la route proprement dite restait dégagée, s’en alla. Il constata alors
que son moteur émettait une sorte de « bip-bip » parfaitement insolite mais qui n’entravait pas
la bonne marche. Un moment après, ils étaient de retour chez eux. Et c’est à ce moment
seulement qu’ils relevèrent un certain nombre d’aspects inquiétants : la robe de Betty était
déchirée, les chaussures de Barney à moitié brûlées et la voiture portait un peu partout, des
marques impossibles à identifier. Mais il y avait plus étonnant : leurs deux montres retardaient
de deux heures sur le temps réel, celui qu’indiquaient les pendules de la maison et les
horloges de la ville. Deux heures qu’ils avaient perdues ; 160 minutes de leur vie dont ils
étaient bien incapables de dire comment elles s’étaient écoulées et même « où elles étaient
passées ». La suite de leur histoire est plus fabuleuse encore : ils acceptèrent, tous deux, de se
soumettre à des expériences d’hypnose. Et ceci leur permit de retrouver le temps perdu. Ce fut
le Dr Benjamin Simon, de Boston, qui les mit, à plusieurs reprises, en état de transe
hypnotique et qui recueillit, minute par minute, leur incroyable récit.
Les époux Hill à l’époque des faits puis Betty chez elle en 2004

Voici en quoi il consistait : Betty et Barney avaient été bel et bien enlevés par les occupants
d’un OVNI ; de petits hommes au visage rasé, aux yeux proéminents et dont la peau était de
teinte grisâtre. On les avait soumis à des tests, en s’intéressant, plus spécialement, à la
pigmentation : les étranges voyageurs paraissaient fascinés par la coloration très pâle de la
peau de la jeune femme. Ils l’examinèrent avec une sorte de microscope relié à un appareil
photographique ; ils en prélevèrent même de minuscules échantillons ainsi que des fragments
d’ongles. Puis, un des personnages, qui paraissait être le chef de l’expédition, indiqua sur une
carte stellaire, à ses invités malgré eux, un certain triangle d’étoiles faciles à reconnaître. Cette
dernière donnée fut proposée à la sagacité des astronomes, après la « confession » des deux
kidnappés. Ces spécialistes identifièrent le système Zeta Reticuli, qui est situé à 37 années-
lumière de la terre et qui n’avait été repéré, d’ailleurs, que depuis fort peu de temps. Détail qui
ne passa pas inaperçu : les deux héros de cette folle aventure en donnaient une description à
l’envers ; la carte qu’on leur avait mise sous les yeux avait été établie exactement sous l’angle
inverse de celui où les terriens peuvent l’examiner. Barney Hill devait décéder le 4 mars
1969, à l’âge de 46 ans et Betty plus tard, en 2005.

Ces quelques histoires ne sont pas seules en leur genre. Depuis ce fameux enlèvement des
époux Hill en 1961, il s’est même trouvé de nombreuses personnes, de par le monde, pour
prétendre qu’elles avaient été enlevées par des extraterrestres. Que retenir de ces affirmations
surprenantes, de ces témoignages où le meilleur paraît, toujours, côtoyer le pire et le sérieux la
farce ? On espère le savoir dans un avenir proche. Impossible, à présent, de se contenter
d’hypothèses, de vraisemblances, de réagir selon ses humeurs, de se fier aveuglément à ce que
nous continuons d’appeler l’esprit rationaliste. Alors, en attendant, gardons l’œil ouvert et le
bon, si possible…

Tyron pour la taverne- Juin 2009

Nostra n° 202 de février 1976

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