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La gestion de maintenance assistée par ordinateur (souvent abrégée en GMAO) est une méthode

de gestion assistée d'un logiciel destiné aux services de maintenance d'une entreprise afin de l'aider


dans ses missions.
Sommaire
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1 Fonctionnalités d'une GMAO

2 Bénéfices attendus

3 Secteurs d'activité concernés

4 Différentes appellations et familles de progiciels apparentées

5 Intégration de la GMAO dans le système d'information de l'entreprise

6 GMAO dédiée ou ERP ?

7 Le marché de la GMAO dans le monde et en France


o 7.1 Historique

o 7.2 Le marché de la GMAO aujourd'hui

o 7.3 Classement des dix premiers éditeurs spécialistes de GMAO en France

o 7.4 Les 3 premiers éditeurs GMAO en France

o 7.5 Autres éditeurs non spécialistes

8 Notes et références

Fonctionnalités d'une GMAO [modifier]


Une GMAO vise en premier lieu à assister les services maintenance des entreprises dans leurs
missions. Rappelons qu'un service maintenance, selon la définition de l'AFNOR, cherche à maintenir
ou rétablir un bien (équipement) dans un état spécifié afin que celui-ci soit en mesure d'assurer un
service déterminé. Une GMAO peut également être un outil intéressant dans d'autres services de
l'entreprise, comme la production ou l'exploitation (afin de fournir des informations sur l'état des
équipements), ainsi que la direction financière ou générale de l'entreprise, en fournissant des
indicateurs facilitant les prises de décisions en matière de renouvellement de parc, par exemple.

Ainsi, les fonctions les plus courantes de ces progiciels sont :

 Gestion des équipements: inventaire des équipements, localisation, gestion d'information


dédiée par type d'équipement (production, bâtiments, véhicules, réseaux, ordinateurs, etc.)
 Gestion de la maintenance : corrective (avec OT : ordre de travaux, ou BT : bon de travaux,
ou ODM : ordre de maintenance), préventive (systématique, conditionnelle, prévisionnelle), etc.
Ce module inclut souvent des fonctionnalités ouvertes à des utilisateurs au-delà du service
maintenance, comme une gestion des Demandes d'Intervention (DI), permettant à toute personne
autorisée de l'entreprise de signaler une anomalie devant être prise en compte par la
maintenance.
 Gestion des stocks : magasins, quantités minimum, maximum, de réapprovisionnement,
analyse ABC, pick-lists, référencement et recherche, articles de rechange, catalogue fournisseurs,
etc.
 Gestion des achats : de pièces détachées ou de services (sous-traitance, forfait ou régie),
cycle devis / demande d'achat / commande / réception & retour fournisseur, facturation, etc.
 Gestion du personnel et planning : activités, métiers, planning de charge, prévisionnel,
pointage des heures, etc.
 Gestion des coûts et budget : de main d'œuvre, de stocks, d'achat, de location de matériel,
etc., préparation des budgets, suivi périodique, rapports d'écart, etc.
 KPI (Key Performance Indicators) : cockpit de pilotage ou tableau de bord pour le manager
(requêtes de base de données concernant des statistiques, des alertes, etc.)

D'autres fonctionnalités existent : gestion de l'inspection, métrologie, normes (transport, VRM, etc.),


code-barres, lien avec un SIG, matériel mobile (PDA, pocket PC, etc.), télésurveillance (analyse
vibratoire, infra-rouge, etc.).

De plus, la GMAO est généralement la seule application de l'entreprise ayant une description
complète et technique de l'ensemble des équipements de celle-ci. Ce constat a amené
progressivement certaines GMAO à proposer des fonctionnalités s'appuyant sur cette connaissance
des équipements, mais sortant du cadre des processus strictement maintenance. On peut citer par
exemple le suivi de certaines réglementations (ATEX dans l'industrie, contrôle technique de
véhicule, matériovigilance dans les hôpitaux, etc.), ou la gestion de certains processus métier liés aux
équipements (suivi des consommations dans les transports, gestion des plans dans le bâtiment, etc.).
L'ajout de ces fonctionnalités a amené les éditeurs à parler de plus en plus de logiciels d' Asset
Management (gestion des biens d'équipement) pour souligner que leurs applications avaient vocation
à être utilisées bien au-delà du service maintenance.

Bénéfices attendus [modifier]
Les bénéfices attendus de la mise en place d'une GMAO sont potentiellement importants, bien que
difficile à chiffrer car souvent indirects. On peut citer :

 Meilleure gestion et réduction des coûts (main d'œuvre, pièces détachées, traitement
administratif, etc.),
 Amélioration de la fiabilité et de la disponibilité des équipements,
 Optimisation des achats (aide aux Appels d'Offres, gestion des contrats de prestataires
externes, etc.),
 Amélioration du REX : Retour d'EXpérience grâce notamment à l'historique des travaux de
maintenance,
 Amélioration de la planification des interventions,
 Recherche du ratio préventif/correctif optimal en fonction des équipements gérés et des
objectifs de disponibilité,
 Meilleur contrôle de l'activité des sous-traitants et prestataires externes,
 Amélioration de la gestion des stocks (meilleur contrôle des sorties, aide aux inventaires,
optimisation du taux de rotation, etc.),
 Traçabilité des équipements, parfois pour répondre à des contraintes réglementaires (ATEX,
21CFR11, etc.),
 Participation à une démarche TPM,
 Aide à la décision grâce à la fourniture d'indicateurs plus objectifs, notamment les décisions
de renouvellement de matériel.

Consulter l'étude suivante (en anglais, 2004 ) : [1]

Secteurs d'activité concernés [modifier]


Tous les secteurs d'activité qui ont des équipements à maintenir sont potentiellement intéressés par
l'exploitation d'un outil de GMAO.

On peut ainsi citer les secteurs :

 de l'industrie (automobile, pharmaceutique, etc.)


 de la production, de la maintenance corrective et préventive
 de l'énergie (gaz, pétrole, électricité, etc.)
 des transports (routier, ferroviaire, aérien, transports publics, etc.)
 médical (hôpitaux, cliniques, etc.)
 de l'immobilier (HLM, locatif, d'entreprise et sièges sociaux, moyens généraux, etc.)
 de la grande distribution
 des collectivités locales (communauté urbaine, agglomération, aéroport, etc.)
 des travaux publics
 etc.

En fonction du secteur d'activité concerné, des fonctionnalités ciblées peuvent exister sous la forme
de solutions "verticales". Par exemple la signature électronique exigée par la FDA dans l'industrie
pharmaceutique, la gestion des "assets linéaires" pour le monde pétrolier, la gestion de la calibration
ou de la matériovigilance pour les équipements biomédicaux, des aspects sécurité et normes, etc.

Différentes appellations et familles de progiciels


apparentées [modifier]
Les logiciels de Gestion de la maintenance assistée par ordinateur sont souvent désignés par
l'abréviation GMAO. L'équivalent en anglais est "CMMS" pour "Computerized Maintenance
Management System". Comme leur nom l'indique, ce sont des logiciels de gestion, destinés avant tout
au monde de l'entreprise, et n'ayant que peu ou pas de fonctionnalités "temps réel".

Plus récemment, est apparue en anglais l'appellation Enterprise Asset Management (EAM), qui a


donné lieu à la traduction française Gestion des actifs. Cette traduction peut amener une confusion
car le terme français "actif" a une connotation financière très marquée, alors que les outils d'EAM ne
s'intéressent qu'aux "actifs physiques", c'est-à-dire aux équipements et aux biens physiques gérés par
l'entreprise. Cette nouvelle appellation traduit la volonté des logiciels EAM de dépasser le cadre des
seuls services maintenance, en proposant des fonctionnalités intéressant les directions générales et
financières de l'entreprise, ou en intégrant des processus métier sortant du cadre strict de la
maintenance (gestion réglementaire, gestion de plans, suivi de consommation, etc.). En pratique,
cette démarche concerne au moins autant la méthodologie de mise en oeuvre du logiciel dans
l'entreprise que les fonctionnalités du logiciel lui-même.

Intégration de la GMAO dans le système d'information de


l'entreprise [modifier]
Une GMAO peut avoir un intérêt à s'interfacer avec d'autres logiciels existants de l'entreprise, et
notamment :

 Une gestion des stocks : afin de gérer les stocks de pièce de rechange. En pratique, les
spécificités de gestion d'un stock de pièces de rechange par rapport à un stock de production
amènent souvent à utiliser les modules de gestion de stock proposés par les GMAO elles-mêmes.
 Une gestion d'achat : afin de gérer les achats de pièce de rechange ou de service. Des
modules de gestion d'achat sont souvent proposés au sein des GMAO, mais il est souvent
préférable d'utiliser le logiciel d'achat déjà en place dans l'entreprise.
 Une gestion budgétaire ou financière : la GMAO dispose de données de coûts qu'il peut être
intéressant de consolider dans la gestion financière globale de l'entreprise.
 Une gestion électronique de document (GED) : notamment afin d'accéder à des archives de
plans ou de documents techniques.
 Une gestion de patrimoine (dans le domaine immobilier)
 Un système temps réel de GTC/GTB : afin de générer automatiquement dans la GMAO des
interventions en cas de survenance de certains évènements détectés par capteurs, ou afin de
mettre à jour les valeurs de compteurs d'utilisation concernant certains équipements.

GMAO dédiée ou ERP ? [modifier]


La volonté d'intégrer de plus en plus la GMAO au sein du système d'information de l'entreprise a
amené les éditeurs de progiciels de gestion intégré (ERP) à développer des modules GMAO au sein
de leur offre. L'intérêt des ERP par rapport aux logiciels GMAO dédiés fait l'objet de débats.
Les partisans des ERP soulignent l'intérêt d'un produit unique en termes de cohérence dans la
consolidation des informations (notamment les informations financières), mais également l'intérêt de
disposer d'une interface utilisateur unifiée, de ne pas multiplier les compétences informatiques sur
différents logiciels ou bases de données, de simplifier le projet en ne traitant qu'avec un seul
intégrateur, d'éviter le développement d'interfaces spécifiques, etc.

Les partisans des logiciels de GMAO dédiés soutiennent quant à eux que les modules GMAO des
ERP apportent une vision plus financière que technique et ne satisfont donc que peu les utilisateurs
maintenance, que les projets ERP sont d'une telle complexité que la partie maintenance est souvent
négligée (les autres modules comme la production ayant priorité), qu'un outil de GMAO est en partie
destiné à du personnel peu habitué à l'informatique et qu'il est essentiel dès lors de proposer une
interface simple d'utilisation si l'on veut éviter au final un rejet des utilisateurs et une mauvaise
utilisation du produit.

Le marché de la GMAO dans le monde et en France [modifier]


Historique [modifier]

Historiquement, la notion de GMAO a émergé dans les années 1980, parallèlement à la Gestion de la
production assistée par ordinateur(GPAO).

Les tous premiers logiciels furent des développements spécifiques conçus pour répondre aux besoins
de l'industrie, dans le cadre de la maintenance d'équipements de production. Les
premiers progiciels (logiciels standards) datent en France de la fin des années 80 et eux aussi furent
dans un premier temps destinés au milieu industriel. On compte à la fin des années 80 une dizaine de
logiciels standards de GMAO proposés en France.

Par la suite, les logiciels de GMAO ont trouvé des applications dans la maintenance de tous types
d'équipements : biens immobiliers, véhicules, installations techniques (hôpitaux, centres de recherche,
etc.), infrastructures de transport (autoroutes, aéroports, etc.).

Face à cet élargissement des secteurs s'équipant en GMAO, les éditeurs ont réagi de manière
diverse : certains éditeurs ont fait le choix de continuer à proposer un logiciel unique pour tous les
secteurs, d'autres se sont spécialisés dans des domaines spécifiques et n'interviennent que dans ces
domaines, d'autres enfin s'adressent à tous les domaines mais en proposant des versions pour
chaque secteur d'activité particulier, développées à partir d'un "noyau" logiciel commun.

En parallèle à cet élargissement des secteurs d'activité concernés, les logiciels de GMAO ont
progressivement intégrés des fonctionnalités dépassant le cadre des besoins d'un service
maintenance, en permettant une prise en charge plus globale des processus associés aux
équipements. De fait, le marché de la GMAO est aujourd'hui indissociable de celui de l'Asset
Management (EAM), ou Gestion des Actifs physiques.

Le marché de la GMAO aujourd'hui [modifier]


Il existe aujourd'hui plusieurs centaines d'outils de GMAO dans le monde ou en France, diffusés par
des éditeurs ou des intégrateurs informatiques.

Le marché mondial de la GMAO/EAM (ventes de logiciels) est estimé entre 2,2 milliards de $ et 2,8
milliards de $ en 2010 (ARC Advisory Group), avec une croissance moyenne de 5% par an. En tête
de ce marché mondial, MRO Software qui détenait, avant son rachat par IBM, 14,4% du marché avec
200 millions de dollars de CA. Derrière, on trouve SAP (avec le module PM) 11,2% puis IFS 10,8% et
Infor (ex-Datastream) 7,2% (source : Industries et Technologies - n°881 - septembre 2006).

La plupart des leaders internationaux du marché ont été rachetés en 2006 : Datastream (MP2, MP5,
Datastream 7i) acquis par Infor Global Solutions1en mars 2006 ; MRO Software (Maximo, Mxes)
acquis par IBM (division TIVOLI)2 en août 2006 ; et Indus (Passport, Insite), fusionnant avec MDSI,
constitue la nouvelle société Ventyx (détenue par Vista Equity Partners). Ainsi, ces sociétés
auparavant spécialisées en GMAO deviennent intégrées à des éditeurs plus généralistes de type
ERP. Depuis ces rachats, il n'y a plus aujourd'hui de société spécialisée en GMAO disposant d'un réel
leadership au niveau mondial, ou même européen : schématiquement, on trouve aujourd'hui d'un coté
des éditeurs généralistes et complètement mondialisés, disposant de modules ou de logiciels destinés
à la maintenance au sein d'une offre de type ERP (IBM, Infor, SAP...), et de l'autre de nombreux
acteurs spécialisés, qui, bien que disposant parfois de positions très fortes et de produits reconnus au
sein de zones géographiques limitées, ne sont pas parvenus jusqu'à présent à établir une présence
internationale significative (en Europe, et à fortiori en France, aucune société spécialisée en GMAO ne
réalise plus de 10 M€ en dehors de son propre pays, là où l'ancien leader mondial, MRO, réalisait 200
M$ de CA avant son rachat par IBM).

Pour avoir une liste des éditeurs francophones, l'on pourra consulter l'annuaire DMOZ ou le site de
l'AFIM (Association Française des Ingénieurs de Maintenance) qui publie un panorama des progiciels
de GMAO.

On notera de plus que certains ERP intègrent un module « maintenance » : SAP, IFS, etc.

Classement des dix premiers éditeurs spécialistes de GMAO en


France [modifier]

Il est difficile de proposer un classement des éditeurs en fonction de données objectives, en particulier
sur certains secteurs très concurrentiels comme celui de la GMAO, où des centaines de sociétés
proposent leurs produits. En effet, la plupart des informations communiquées par les éditeurs eux-
mêmes s'avèrent invérifiables et parfois biaisées (notamment le nombre de licences vendues). Le
classement ci-dessous est établi sur une des rares données officielles et vérifiables : le chiffre
d'affaires des bilans publiés. Le classement lui-même ne tient pas compte du CA export puisque
l'on s'intéresse ici uniquement aux parts de marché sur la France, et s'appuie sur des données
publiques et publiées officiellement (donc vérifiables ailleurs qu'auprès de l'éditeur). Ce classement
n'est donc possible que pour les sociétés spécialisées, dont l'activité principale repose sur l'Asset
Management / GMAO. En effet, il est impossible d'identifier de manière vérifiable la part du CA
purement GMAO des sociétés distribuant des logiciels dans plusieurs domaines. Les entreprises
proposant des solutions GMAO parmi d'autres produits sont regroupées au sein du paragraphe
"Autres éditeurs non spécialistes".

Un commentaire sur les 3 premiers du classement est proposé plus bas.


CA Total
Nom éditeur CA Dernier bilan connu pris en compte
N° Résultat
(logiciel distribué) France Commentaires
net
CARL Software3
6803 K€ ↗
1 (CARL Master / 6376 K€ ↗ Janv. 08 - Déc. 08
533 K€ ↘
Source)
Siveco Group 6657 K€ ↗ Janv. 07 - Déc. 07
2 4117 K€ ↘
(Coswin) 54 K€ ↘ La société n'a pas publié ses comptes récents, voir plus bas.
Site Alpha 2924 K€ ↗
3 2793 K€ ↗ Janv. 08 - Déc. 08
(Sam, SysBio) 201 K€ ↘
Corim Solutions 1821 K€ ↗
4 1655 K€ ↗ Avril 08 - Mars 09
(Corim) 62 K€ ↗
Apisoft International 1382 K€ ↗
5 1236 K€ ↗ Avril 07 - Mars 08
(OptiMaint) 102 K€ ↗
ITM 1173 K€ ↗
6 1173 K€ ↗ Janv. 08 - Déc. 08
(MisterMaint) 131 K€ ↘
Janv. 06 - Juin 075
Dimo Maint4 1007 K€ ↗
7 821 K€ ↗ Société nouvelle, reprenant activité GMAO de Dimo
(Axel, MiniMaint) 16 K€ ↘
Gestion et Ithec4
BCS 695 K€ ↗
8 695 K€ ↗ Oct. 08 - Sept. 09
(AQ Manager) 1 K€ →
Alteva 499 K€ ↗ Janv. 07 - Déc. 07
9 499 K€ ↗
(Mission) 87 K€ ↘ La société n'a pas publié ses comptes récents6
DSD System 320 K€ ↘
10 320 K€ ↘ Janv. 08 - Déc. 08
(Altaïr) 94 K€ ↘

Notes et légende :

 Les flèches suivants les chiffres indiquent l'évolution par rapport à l'exercice précédent. Les résultats en rouge signalent les

pertes.

 Les chiffres ayant servis au classement sont publics, et ont été obtenus auprès de sociétés de renseignements financiers

indépendantes sur la base des états financiers déposés par les sociétés auprès des Tribunaux de Commerce. La dernière mise à

jour date du 27/11/2009. Pour être classée, une société doit être enregistrée en France, publier son bilan, et avoir une part

identifiable et vérifiable de son CA réalisée uniquement dans la distribution de logiciel de GMAO. Pour être pris en compte, les

chiffres doivent être vérifiables ailleurs que chez l'éditeur lui-même et représenter les chiffres exacts issus des états financiers de

l'entreprise.

 Compte tenu du fait que toutes les sociétés ne publient pas leur bilan en même temps, les chiffres comparés ne concernent

pas les mêmes périodes. Ainsi, l'ordre de classement n'est pas forcément significatif lorsque l'écart en CA est faible.

 Ce classement ne concerne que le CA et ne reflète bien évidemment pas directement la qualité d'un produit ou d'une société.
 Les éditeurs ERP proposant des modules GMAO ne font pas partie du tableau, dans la mesure où il est impossible

d'identifier la part du CA purement GMAO de leur activité. Ceux-ci réalisent pourtant un CA global très important, qui ne peut pas

être sans influence sur le marché GMAO pris isolément.

 Certains éditeurs n'ont pas été classés car leur CA est inférieur au dernier du classement (Cipros avec EasyCam, Erilane

avec allMaint, Melsen engineering avec Omere, Taïs ingénierie avec Rio), ou ne publient pas leur bilan (Tribofilm Industries avec

Maintimédia).

Les 3 premiers éditeurs GMAO en France [modifier]

Un premier constat concernant les sociétés spécialisées en GMAO en France : depuis le rachat de
MRO et Datastream (par, respectivement, IBM et Infor) et l’intégration de leur offre au sein d’une offre
ERP plus large, tous les spécialistes restants et disposant d’une part de marché en France
significative sont des éditeurs français. Les deux premiers du classement font d’ailleurs partie de la
petite dizaine de sociétés qui s'était positionnées sur le marché français de la GMAO bien avant
1990 : en 1985, Valmer proposait le logiciel CARL, repris en 1992 par CARL Software3, sous le nom
de CARL Pro, auquel a succédé CARL Master, puis CARL Source ; en 1986, Siveco proposait le
logiciel Comac, remplacé par Cosman, puis par Coswin.

CARL Software et Siveco Group étaient tous deux à l’origine spécialisés en maintenance industrielle.
A cet égard, le 3ième du classement, Site Alpha, se démarque : la société est un Bureau d'Études
Techniques créé en 1991, qui, en 1996, migre son activité vers l’édition de logiciels en lançant un
logiciel destiné uniquement à la maintenance tertiaire : SAM. Site Alpha possède ainsi la particularité
de proposer des GMAO spécialisées, destinées uniquement aux milieux tertiaires (SAM, SuiteFM) et
hospitaliers (SysBio : produit rebaptisé suite au rachat du logiciel Systemis). Ce positionnement de
niche s’est avéré payant et, depuis, les principaux acteurs du marché, dont CARL Software et Siveco,
ont évolué en proposant désormais des déclinaisons métiers (versions spécialisées par secteur, dont
le tertiaire et le secteur de la santé).

Bien que puissants sur leur marché national, on notera qu’aucun éditeur français n’a vraiment réussi
jusqu’ici à s’établir de manière significative sur le marché mondial ou même européen : pour tous, leur
chiffre d’affaires français reste nettement supérieur à leur CA à l’export. Sur ce plan, avec 2,5 M€ de
CA export en 2007, Siveco Group est la société possédant le plus fort CA export, mais, sur ce chiffre,
1 M€ est issu d’un accord particulier et ponctuel de cession de droits de distribution, non représentatif
d’une activité normale et récurrente. Sur le marché français, CARL Software devance nettement ses
rivaux avec un CA France d’environ 50% supérieur au second du classement, mais ne réalisait en
2008 que 6,3% de son CA à l’export. Site Alpha, avec 131 K€ de CA export en 2008 demeure
également un acteur essentiellement national7.

Sur le plan financier, CARL Software et Site Alpha affichent tous deux une bonne santé, avec des taux
de rentabilité plutôt élevés et constants, et un endettement limité. Ils se démarquent en cela de Siveco
Group qui semble rencontrer des difficultés depuis 2007, année durant laquelle l’entreprise a procédé
a des licenciements économiques et a revu sa direction en nommant à sa tête le controversé homme
d’affaire belge Jan Coene. Depuis, la situation semble s’être aggravée : l’entreprise a procédé en
2009 à plus d’une dizaine de nouveaux licenciements économiques (sur environ 70 personnes). De
plus, Siveco Group n’avait pas, au 1er Octobre 2009, publié ses comptes 2008 car les commissaires
aux comptes avaient suspendu leur certification à la conclusion d’un accord de financement
permettant de garantir la continuité de l’activité. Cela a amené Siveco Group à conclure et faire
homologuer le 1er Octobre 2009 une procédure de conciliation8 avec certains de ses créanciers, face
à une dette de plus d’1,5 M€. Enfin, l’entreprise est en procès avec son distributeur Roumain pour un
enjeu de plusieurs millions d’euros. Pour rassurer le marché, et en l’absence de comptes officiels,
l’entreprise communique un accroissement de plus d’un million d’euros de son CA 2008, mais sans
préciser le résultat net associé. Or cet accroissement de CA est du pour plus d’1,5 M€ à du CA sur la
Roumanie, non représentatif de l’activité normale de l’entreprise car en liaison avec le procès en
cours, et sur lequel pèse une forte incertitude de règlement (l’entreprise a provisionné ce même
montant en provisions pour risques)9.

Autres éditeurs non spécialistes [modifier]

Voici les principaux éditeurs proposant en France des produits d'Asset Management / GMAO, mais
dont ce n'est pas l'activité unique et pour lesquels il n'est donc pas possible de déterminer de manière
certaine le chiffre d'affaires réalisé en France sur cette activité. Dans leur cas, seule une fourchette est
proposée, basée sur le CA France de la société et sur différents éléments (site web de l'entreprise,
comparatifs divers, etc.). La liste est triée par tranche de niveau d'activité, puis par ordre alphabétique
au sein de chaque tranche.

Les deux principaux acteurs dans cette catégorie sont IBM et Infor Global Solutions.

IBM propose aujourd'hui une solution d'Asset Management issue du rachat de la société MRO en
200610. IBM positionne son produit d'Asset Management essentiellement sur le haut de gamme, dans
le cadre de projets impliquant un volume important de jours d'accompagnement.

Infor est représenté en France par plusieurs sociétés, toutes filiales contrôlées par la société
américaine Infor Global Solutions qui se positionne aujourd'hui au 3ème rang mondial des
fournisseurs de logiciels destinés aux entreprises. Ce 3ème rang a été conquis essentiellement grâce
à de multiples et couteux rachats de sociétés, et notamment par le rachat de Datastream en 2006 qui,
s'il a représenté un achat mineur en termes de valeur par rapport aux autres sociétés acquises par le
groupe, a apporté au groupe un produit d'Asset Management renommé. Infor Global Solutions est
détenue par un fond privé d'investissement américain : Golden Gate Capital Partners. Ses détracteurs
font valoir la difficulté que cette société risque de rencontrer en cherchant à constituer une gamme de
produit cohérente à partir de produits d'origines aussi diverses, tout en ménageant sa base installée
très hétérogène11,12. Bien que soutenues par la maison mère américaine, la plupart des filiales Infor en
France rencontrent des difficultés financières.
Nom éditeur Logiciel distribué Estimation activité GMAO en France
(par an)
IBM Maximo Asset Management Entre 5 et 10 M€
Infor Global Solutions Infor EAM Entre 5 et 10 M€
Apave Mainta Inférieur à 2M€
Isilog Isilog Inférieur à 2M€
Kimoce Kimoce Asset Management Inférieur à 2M€
KPF Groupe OptimA Inférieur à 2M€
Ventyx Asset Suite Inférieur à 2M€

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