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F/16 ou « Sunny 16 »
Alexis
Qui sʼintéresse à la photo tombe un jour ou lʼautre, mieux vaut tard que
jamais, sur la règle du F/16 plus connue sous lʼanglicisme: « sunny 16 »
~seuni sikstine~
Cette règle découle du simple fait que le soleil brille toujours avec la
même intensité (photographiquement parlant). En conséquence la seule
chose qui va changer le niveau dʼexposition cʼest tout ce qui va se trouver
entre cette source lumieuse constante, le soleil, et notre sujet (le « truc »
à photographier).
Exemple:
T. F/16 signe: le soleil nʼest obstrué par aucun nuages. Les ombres sont
marquées avec un contour bien net.
V. F/11 signe: le contour des ombres nʼest plus totalement net. Le soleil
est légèrement voilé donc encore visible.
W. F/8 signe: Les ombres ont disparues, la couverture nuageuse est
essentiellement blanche.
a. F/5.6 signe: la couverture nuageuse est de couleur gris clair
b. F/4 signe: ciel plombé, couverture nuageuse grise plutôt foncée,
sensation de pluie imminente
Voilà qui couvre les scènes dégagées avec un éclairage direct. Passons
aux cas ou là source de lumière est indirecte (elle ne touche pas
directement le sujet photographié). Un cas fréquent:
En contre jour le sujet ne reçoit pas directement la lumière du soleil. Il est
éclairé par le reste du ciel qui réfléchit la lumière du soleil. Une règle donc
très simple à retenir : un contre-jour cʼest 3 diaphs de moins.
Ici nous voyons le contre jour ouvert cʼest à dire que rien ne se situe
derrière le photographe pour réfléchir ou absorber de la lumière. Dans ce
cas de figure un sujet situé à lʼombre dont la vue est dégagée sur le ciel
est un cas similaire au contre jour quʼon vient de voir. On appelle cette
situation dʼéclairage lʼombre ouverte ou dégagée (open shade en
anglais).
Afin dʼaller plus loin il faut comprendre dʼoù provient lʼéclairage dʼun sujet
en ombre dégagée. Cʼest ce qui permet dʼanalyser les situations
dʼombres encaissées ou non dégagée (deep shade en anglais). Dans le
cas de lʼombre ouverte cʼest en fait le ciel qui éclaire le sujet. Plus
exactement cʼest la lumière du soleil réfléchie sur le ciel. Cette dernière
phrase triviale prendra tout son sens quand on abordera la couleur de la
lumière …
Note: Un contre-jour sur un sol dʼasphalte particulièrement sombre
(parfois presque noir) peut conduire à 4 diaphs de différence.
Lʼenvironnement est important selon quʼil absorbe ou réfléchit la lumière.
Lʼenvironnement urbain est souvent plus absorbant que réfléchissant.
Il faut également évoquer le cas du F/22 qui se produit par grand soleil
dégagé dans des conditions de grande réflexivité de lʼenvironnement:
à la mer sur une plage de sable clair, à la montagne dans un lieu couvert
de neige fraîche.
Conclusion
La synthèse de tous ces repères permet dʼavoir une idée assez claire du
niveau dʼexposition des lumières ambiantes. Lʼexperience renforce bien
sûr la conviction que cela fonctionne à coup sûr. Cette méthode est
particulièrement bien adaptée aux émulsions négatives qui ont une
grande flexibilité dʼexposition et absorbent facilement les petites
erreurs dʼapréciation. Avec cette méthode on ne se trompe pas plus
dʼun diaphragme, et cʼest exactement ce quʼun film négatif peut
encaisser comme erreur.
En résumé la règle du F/16 est très efficace mais surtout pratique quand
utilisée avec un film négatif et un appareil qui nʼa pas de cellule. Et pour
les appareils entièrement mécaniques, plus besoin de piles du tout !!!
cʼest pas écolo ça ?