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REPUBLIQUE TUNISIENNE
GUIDE DE PREVENTION
EN MEDECINE DENTAIRE
ET EN STOMATOLOGIE
Année 2008
SOMMAIRE
INTRODUCTION ........................................................ 12
Chapitre Premier :
LE RISQUE INFECTIEUX AU CABINET DENTAIRE ......... 15
Chapitre Deux :
LA PREVENTION ET LA LUTTE CONTRE LA TRANSMISSION
INFECTIEUSE AU CABINET DENTAIRE .............................. 27
D. Le transport ........................................................ 93
E. L’élimination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
XI - CAS PARTICULIERS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
B- La chirurgie dentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
.
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façon adéquate.
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CONSULTANT NATIONAL
Dr. Lamine DHIDAH
Maître de Conférence Agrégé en Médecine Préventive et Communautaire à la
faculté de Médecine de Sousse,
Chef du Service d’Hygiène Hospitalière au CHU Sahloul de Sousse.
COMITE DE LECTURE
L’auteur tient à remercier :
• Le président et les membres du conseil national de l’ordre des médecins dentistes
• Dr Féthi MAATOUK, professeur à la Faculté de Médecine Dentaire de Monastir,
• Dr Ridha HAMZA, chef du Service Régional d’Hygiène du Milieu et de la
Protection de l’Environnement de Bizerte.
• Dr Sihem Bellalouna, sous directrice au centre de formation internationale et de
recherche ONFP.
• Dr Rim Essghairi, coordinatrice nationale du programme fonds mondial
qui ont bien voulu lire et corriger le manuscrit.
COORDINATION
• Dr Sihem Bellalouna
Pour l’élaboration de ce guide, l’auteur s’est basé sur plusieurs références et en particulier:
• Guidelines for Infection Control in Dental Health-Care Settings - 2003
National Center for Chronic Disease Prevention and Health Promotion
James S. Marks, William R. Maas.
• Guide de prévention des infections liées aux soins en chirurgie dentaire et en
stomatologie. Deuxième Edition - juillet 2006
Comité technique national des infections nosocomiales et des infections lieés aux
soins.
Ministère Français de la santé et des solidarités
• Guide pratique de l’antisepsie et de la désinfection
Fleurette J., Freney J., Reverdy M.E., Tissot Guerraz F.
Editions ESKA, 1997
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INTRODUCTION
Malgré que son importance quantitative ne soit pas bien évaluée, le risque
infectieux existe bien dans les cabinets dentaires. Les soins prodigués par les
praticiens en médecine dentaire et stomatologie comportent des particularités. Ils sont
pratiqués dans un site fortement vascularisé et naturellement septique. Le praticien
utilise des instruments complexes pour des actes invasifs avec une importante
exposition au sang et à divers produits biologiques. Au cabinet dentaire, la prévention
des infections est une préoccupation majeure des professionnels.
Les maladies infectieuses et leur prévention ne sont pas un sujet nouveau mais
elles ont pris plus d’intérêt au début des années 1980. Les études et travaux qui ont
prouvé les liens entre les soins et procédures de traitement dentaires et l’exposition
des professionnels et patients au risque de transmission microbienne à partir du sang
et de la salive sont nombreux.
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Le présent guide de prévention des infections liées aux soins en médecine dentaire et en
stomatologie est destiné au personnel exerçant en odontostomatologie. Il représente
un document de base auquel peuvent se référer ces professionnels dans le cadre de la
lutte et de la prévention des infections associées aux soins. Il a pour but de présenter
des informations sur le risque de transmission infectieuse en milieu de soins dentaires
et des recommandations permettant de les prévenir.
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Chapitre Premier
LE RISQUE INFECTIEUX
AU CABINET DENTAIRE
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Toutefois, et dans tous les cas, le praticien et son équipe sont appelés à se
conformer à l’application stricte des «précautions standard» pour tout patient.
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a. Les bactéries
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b. Les virus
c. Les champignons
Les levures et moisissures sont les champignons les plus communs. Les
moisissures aident à la décomposition des matières organiques. Le muguet d’une
part, la dermatomycose et le pied d’athlète d’autre part, sont des maladies causées
respectivement par une levure ou une moisissure.
d. Les protozoaires
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Ces agents sont caractérisés par une incubation très longue (plusieurs dizaines
d’années). Il n’existe pas de test de dépistage ni de traitement et le diagnostic clinique
est difficile. La maladie de Creutzfeldt-Jacob est sporadique, rare et transmissible
mais non contagieuse. L’émergence de la nouvelle variante de cette maladie (vMCJ),
liée à la transmission à l'homme par voie alimentaire, a conduit à renforcer les
mesures préventives pour réduire le risque de transmission des ATNC lors des soins.
Le tissu du système nerveux central, l'œil et l’hypophyse sont reconnus par leur
infectiosité élevée. Viennent ensuite le muscle, la rate et les tissus lymphoïdes. Les
nerfs périphériques sont à faible infectiosité selon l’OMS (2003). L’infectiosité de la
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pulpe n’est pas prouvée mais la proximité de ses nerfs du système nerveux central
doit faire penser au problème lors d’une pulpectomie et d’une avulsion avec
séparation des racines sur dent pulpée.
Les virus à transmission sanguine (VIH, virus des hépatites B, delta, C),
représentent un risque élevé. Des travaux scientifiques ont permis de prouver
l’existence de matériel génétique des VHC, VHB et VIH sur des instruments et des
surfaces après des soins donnés à des malades porteurs du virus correspondant d’où
la possibilité de contamination croisée.
Le risque d’infections respiratoires est plus élevé chez le personnel dentaire que
dans la population générale. La transmission peut avoir lieu par la toux en cas, par
exemple, de malade atteint d’une tuberculose pulmonaire ou d’une grippe. La
transmission des agents infectieux peut se faire de diverses façons :
• de patient à patient :
• directement par voie aérienne dans la salle d’attente par
exemple,
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C. L’hôte réceptif
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C’est une exposition par piqûre, coupure ou par contact d’une peau lésée ou d’une
muqueuse avec du sang ou autre liquide biologique souillé par du sang qui
représente un risque dont le niveau varie en fonction d’un certain nombre de facteurs.
En soins dentaires, divers types d’instruments sont utilisés pour des actes de soins
différents. Les risques et l’implication dans les AES varient selon les cas. Une enquête
réalisée en 1995 aux USA a donné les résultats suivants :
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Près de la moitié des actes dentaires sont faits sous anesthésie, ce qui explique
l’importance de la place des aiguilles d’anesthésie comme cause d’accidents. Ainsi, 2
accidents toutes les 1 000 heures d’exercice, 0,9 accident pour 1 000 actes de soins et
0,3 piqûre par mois ont été notifiés dans cette même étude américaine. Pour d’autres
études, les AES à risque élevé de transmission infectieuse sont surtout de type piqûres
d’aiguille après anesthésie avec aspiration (tronculaire), coupure par lame de bistouri,
blessure par élévateur ou syndesmotome lors d’une extraction ou blessure par curette
lors de traitement parodontal.
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A. L’hépatite virale
Il s’agit d’une inflammation aiguë du tissu hépatique qui peut débuter par des
symptômes pseudogrippaux faits de fatigue et de perte d’appétit. L’ictère survient
par la suite. La transmission peut se faire par contact avec les fluides organiques des
personnes infectées (sang, salive, sperme et sécrétions vaginales). La transmission par
une aiguille contaminée non stérilisée présente un risque particulier en milieu de soin.
B. Le tétanos,
C’est une maladie très grave causée par une spore présente dans le sol, la
poussière ou les matières fécales humaines et animales. La transmission se fait à
l’occasion d’une blessure ou une coupure de la peau causée par un instrument souillé.
La toxine produite par l’agent responsable est la cause d’une contracture et d’une
rigidité des muscles surtout au niveau de la mandibule.
Infection virale transmise par des fluides contaminés (sang, sperme et sécrétions
vaginales), le SIDA entraîne une déficience du système immunitaire avec fatigue,
perte de poids, herpès, diarrhée et fièvre à long terme. Il favorise aussi le
développement d’autres infections dites opportunistes.
D. Le rhume
C’est un trouble respiratoire causé par des agents viraux transmissibles par des
aérosols dentaires.
E. La pneumonie
C’est une Inflammation aiguë des poumons causée par des bactéries, virus ou
champignons.
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F. La sinusite aiguë/chronique
Elle survient, assez souvent, après un rhume et est plus fréquente chez les
personnes ayant des polypes nasaux et les gros fumeurs. Les germes responsables
peuvent être isolés dans les conduites d’eau et les aérosols contaminés.
G. La pharyngite
H. La tuberculose
I. La varicelle
Virose très contagieuse de l’enfant, elle se transmet par gouttelettes. Les lésions
buccales caractérisent l’infection.
J. La rubéole
K. La rougeole
Infection respiratoire aiguë qui affecte surtout les jeunes enfants avec une
éruption cutanée au visage et au cou puis aux mains et pieds. L’incubation est de deux
à trois semaines et la durée de la maladie est d’environ une semaine.
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L. Les oreillons
L’incubation est de deux à trois semaines. Les symptômes sont faits de fièvre
accompagnée d’une inflammation douloureuse des glandes parotides. Ils se
transmettent par contact direct avec des gouttelettes de salive contenant le virus.
Elles apparaissent sous forme de lésions sur la surface cutanée de la lèvre, le palais
ou les gencives et posent des problèmes pour les professionnels dentaires.
N. Le panaris herpétique
Elles sont faites d’ulcérations douloureuses des lèvres, sensibles au toucher avec
un œdème des gencives et une inflammation des muqueuses.
P. La syphilis
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Chapitre Deux
LA PREVENTION
ET LA LUTTE
CONTRE LA TRANSMISSION
INFECTIEUSE
AU CABINET DENTAIRE
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I - CONSIDERATIONS GENERALES
Comme le statut infectieux des patients n’est pas toujours connu, il convient de les
considérer comme s’ils présentaient tous des risques de VIH, de VHB et d’autres
pathogènes par voie hématogène. L’application des précautions universelles concerne
tous les patients. Ces mesures visent la prévention de tout risque de transmission par
du sang ou autres matières potentiellement infectieuses telles que la salive. Elles sont
déterminées par la nature de la procédure (ou de l’acte) et applicables quelque soit
l’état du patient.
Du fait que les ATNC sont très résistants aux procédés habituels de désinfection,
l’incinération en pyrolyse à température supérieure à 800°C est le seul moyen pour
l’élimination des déchets d’activité de soins à risque infectieux (DASRI) et les
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dispositifs contaminés par du tissu de haute infectiosité. Ainsi, les soins doivent être
pratiqués en milieu hospitalier avec des dispositifs à usage unique lorsqu’il s’agit de
patients de la catégorie 3. Dans le cas de matériel réutilisable, la circulaire française du
14 mars 2001 recommande qu’il soit séquestré avant de l’incinérer si le diagnostic est
confirmé (y compris celui utilisé dans les 6 mois précédant les premiers symptômes).
3 Objectifs
• Respecter l’asepsie des soins,
• Protéger les patients du risque infectieux,
• Se protéger et protéger son personnel,
5 Moyens
• Concevoir un cabinet ergonomique,
• Connaître et évaluer le risque infectieux,
• Maîtriser les techniques de la désinfection et de la stérilisation,
• Former et informer le personnel,
• Informer et éduquer les patients.
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installations techniques (compression et aspiration d’air) sont situées loin des autres
zones pour que l’équipe soignante et les patients ne soient pas gênés par le bruit.
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Les matériaux poreux comme le bois, le liège ou le tissu et les meubles rembourrés
sont à éviter au profit des matières lisses et non poreuses. Les surfaces exposées
(murs, planchers, armoires et divers équipements) doivent être faciles à nettoyer et à
désinfecter. Ainsi, la moquette et les tapis sont interdits dans les zones de traitement
dentaire. Ils sont difficiles à nettoyer et peuvent héberger des germes pathogènes. Les
joints larges des carrelages peuvent abriter divers déchets et débris contenant des
micro-organismes. Un revêtement des sols fait de matériaux en couche compacte,
résistants aux produits désinfectants et aux chocs est préférable.
Pour les armoires, les paillasses, les éviers et les chariots faits de matériaux
résistants aux taches, à la décoloration, à l’humidité et aux craquelures sont
recommandés. Les extrémités pointues sont à éviter, les fissures et autres défauts de
construction sont à réparer sans délai.
Du fait qu’ils contiennent du souffre, les gants de latex peuvent tacher les
fauteuils, les meubles rembourrés, la tuyauterie et le placage des armoires.
L’efficacité de toute procédure d’entretien des revêtements est très liée à la nature
de leurs matériaux qui doivent être facilement nettoyables et désinfectables. Cela
concerne les sols, murs, plafonds, mobiliers, étagères, plans de travail, units, fauteuils,
sièges des praticiens…
• Dans les couloirs, la salle d’attente, les sanitaires et les autres locaux à
grand passage, les carrelages lessivables avec des joints de très faible
largeur sont acceptables comme revêtement des sols. Alors que pour la
salle de soins et les autres pièces techniques, les revêtements
thermoplastiques soudés à chaud avec des joints parfaitement arasés sont
préférables.
• Les faux plafonds sont déconseillés en tout milieu de soins. Au cas où ils
sont placés, les dalles doivent avoir une surface bien finie, imperméable et
lessivable. L’amiante est formellement proscrite.
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D’une façon générale, la nature de tous les revêtements et les conditions de leur
pose doivent faciliter le nettoyage et la désinfection. Ainsi :
• Les coins et recoins, les angles vifs et les joints sont à éviter en veillant à
ce que les sols soient remontés en plinthes avec gorge arrondie, les
paillasses soient en monobloc et remontées en dosseret avec gorge
arrondie, les angles des meubles soient arrondis avec des poignées
d’ouverture aux formes simples…
La zone de traitement des dispositifs médicaux est organisée de façon à éviter tout
croisement ou contact entre le matériel sale et le matériel stérile avec :
• un ou des stérilisateurs,
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D. Le traitement de l’air
Chaque fois que c’est possible, un système d’aération mécanique des locaux avec
ventilation d’air filtré est recommandé. Dans de tel système, les bouches d’extraction
de l’air vicié sont placées à proximité des zones potentiellement contaminées. Il
nécessite un programme de maintenance périodique avec un registre de traçabilité.
E. Le mobilier
Dans un cabinet dentaire, l’encombrement des locaux par des éléments mobiliers
ne fait qu’augmenter les risques de transmission infectieuse. Il est donc conseillé de
n’admettre que le mobilier strictement nécessaire pour ne pas gêner la circulation et
faciliter l’entretien du sol. Pour ce, les éléments doivent être à roulettes pour faciliter
leur déplacement. A défaut, ils sont sur pied.
• Les plantes vertes et les étagères non fermées peuvent représenter des
réservoirs potentiels de germes, elles sont à proscrire surtout dans ou à
proximité de la zone de soins.
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• un équipement pour l’hygiène des mains avec un lavabo sans trop plein,
de préférence isolé des plans de travail pour éviter l’exposition des objets
placés sur la paillasse aux éclaboussures lors du lavage des mains, un
robinet à commande non manuelle, un distributeur de savon liquide ou de
solution hydro-alcoolique de préférence en cartouche à usage unique, un
distributeur d’essuie-mains à usage unique et une poubelle avec couvercle
à commande non manuelle.
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se limiter aux seuls objets dont l’usage est nécessaire (gants, masques). Les tiroirs sont
faits de matériaux étanches et amovibles pour faciliter leur nettoyage.
H. L’unité de stérilisation
Elle est située dans un emplacement distinct mais à proximité des salles de
traitement et des activités annexes. Dans ce lieu, le personnel est appelé à respecter les
règles d’hygiène dans son comportement et s’abstenir de manger, boire, fumer,
utiliser des cosmétiques, manipuler des verres de contact... L’importance de cette
unité réside au fait qu’elle :
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- DANS L’ESPACE :
• Hiérarchisation des zones et locaux selon le risque infectieux,
• Réglementation de la communication entre les secteurs =
• Communication aérienne : le plus propre en surpression,
• Communication des objets : circuit propre (approvisionnement),
circuit sale (évacuation)
• Communication des personnes :
• limiter les mouvements,
• pour passer du sale au propre : se laver les mains, changer de tenue.
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Dans certaines situations, l’organisation spatiale des locaux n’est pas facile voire
impossible. La distinction des différents secteurs et la séparation physique entre ce
qui est sale et ce qui est propre ou stérile exige parfois des espaces importants et/ou
des couloirs et corridors difficiles à offrir. C’est surtout le cas où le médecin dentiste
et son équipe s’installent dans des locaux qui ne sont pas bien conçus pour ce type
d’activités. La solution consiste, alors, à chercher dans l’organisation temporelle des
gestes et interventions de l’équipe dentaire. La chronologie et la séquence des activités
peuvent bien permettre le respect des règles d’hygiène et d’asepsie et font partie de la
prévention. Dans la pratique, il est nécessaire de tenir compte des conditions locales
(locaux disponibles, volume et spécificités des activités…) pour bien réfléchir, en
équipe, et mettre en œuvre l’organisation du travail.
Commencer par ce qui est propre et terminer par ce qui est sale
est un principe dont il faut tenir compte dans la planification et
l’exécution des tâches du praticien dentiste et de son équipe.
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Les informations consignées sur la fiche médicale du patient sont très importantes
pour la prise de mesures préventives contre le risque de transmission infectieuse
croisée. Outre les renseignements d’identification du patient, un dossier médical
complet contient notamment :
• le motif de la consultation,
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Le fait que les patients se rincent la bouche avec de l’eau ou un bain de bouche, à
gluconate de chlorhexidine, par exemple et se brossent les dents avant de se présenter
à la consultation dentaire permet de réduire fortement la charge microbienne des
aérosols.
B. La vaccination du personnel
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• lavages
• lavage simple,
• lavage hygiénique (antiseptique),
• lavage chirurgical
• friction hydroalcoolique
• friction hygiénique,
• friction chirurgicale
• port de gants :
• gants de ménage,
• gants propres à usage unique,
• gants stériles à usage unique.
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a - prendre une dose de savon liquide dans le creux d’une main mouillée
et sans bijoux,
b - se frotter les mains paume contre paume,
c - se frotter les mains paume contre dos de la main controlatérale,
d - insister sur les espaces interdigitaux,
e - insister sur les bouts des doigts,
f - insister sur le pouces et les pourtours des doigts,
g - bien se frotter les ongles sur la paume de la main controlatérale,
h - bien se rincer les mains,
i - bien sécher les mains par un essuie-main à usage unique,
j - fermer la robinet par le dernier papier sec
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La technique classique du lavage des mains à réaliser avant tout acte de soin est
comme suit :
Une friction des mains avec un produit hydro-alcoolique (solution ou gel) est
recommandée en remplacement du lavage des mains traditionnel par un savon doux
ou antiseptique lors des soins et dans toutes les circonstances où une désinfection des
mains est nécessaire (contacts avec le patient ou son environnement, avant tout
examen médical, entre chaque soin et en cas d'interruption des soins…). En l'absence
de contre-indication, la friction est un geste simple et rapide qui peut être effectué sur
des mains propres, non souillées par des liquides ou matières organiques, sèches non
talquées.
La friction ne dispense pas du port de gants non talqués lors de soins exposant à
un contact avec du sang ou des liquides biologiques. De plus, elle doit être effectuée
immédiatement après le retrait des gants.
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D. La tenue professionnelle
Le port d’une tenue professionnelle vise à placer une barrière entre le patient et le
soignant en vue de limiter le risque de contamination dans les deux sens. Pour jouer
ce rôle, la tenue doit être adaptée aux activités du praticien en lui permettant d’éviter
des erreurs sources d’inefficacité. Ainsi, la tenue de base peut être complétée par des
composantes qui dépendent des situations locales comme le cas d’exposition aux
produits biologiques, la chirurgie… Il s’agit du port de gants, de masques, d’écrans
faciaux, de sur-blouses ou de protecteurs oculaires... Ils empêchent le sang et autres
matières potentiellement infectieuses d’atteindre la peau, les yeux, la bouche et autres
muqueuses. Tout matériel porté dans un but de protection doit être ôté avant de
quitter le poste de travail et entreposé dans un lieu approprié en attendant d’être lavé
et désinfecté ou jeté.
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1. La tenue de base
2. Les gants
Le port de gants est une mesure complémentaire du lavage des mains sans jamais
le remplacer. Le lavage des mains doit toujours précéder et suivre le port des gants.
Celui-ci est surtout indiqué en cas de :
Les gants doivent être changés entre deux patients voire en cours d’un même soin
s'ils sont détériorés (piqûre, coupure ou déchirure). Le praticien doit être vigilent pour
ne pas souiller ses gants en touchant divers équipements et mobiliers au cours de son
travail. C’est une faute qui pourrait favoriser la transmission des agents infectieux.
Les gants à usage unique ne doivent jamais être lavés. Le lavage risque de les faire
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imbiber, par capillarité, entraînant la pénétration des liquides à travers des trous
invisibles dans le latex du gant. Le gant peut aussi être endommagé par contact avec
des huiles ou émollients à base d’huile et par entreposage exposé à la chaleur.
En cas d’allergie aux gants de latex, les réactions vont des simples lésions cutanées
à des problèmes respiratoires. Les gants sont alors à remplacer par ceux en polymère
synthétique en vinyle, en nitrile ou en uréthane.
Dans tous les cas la conformité des gants aux normes réglementaires est à
considérer (normes européennes : EN 455-1, EN 455-2 et marquage CE rendus
obligatoires en Europe depuis le 14 juin 1998).
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4. Les masques
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s’être lavé les mains. Le masque est un dispositif normalement à usage unique qu’il
faut jeter dès son retrait.
Les masques médicaux sont des dispositifs (de classe I) qui relèvent de la directive
européenne 93/42/CEE. La conformité de ces masques aux exigences essentielles de
la directive précitée est attestée par le marquage CE dont le sigle est porté sur
l’emballage.
Les écrans faciaux couvrant le menton sont protecteurs contre les aérosols, les
éclaboussures et les projections des matières potentiellement infectieuses mais leur
efficacité est moindre que celle des masques. Ils servent essentiellement pour la
sécurité oculaire et doivent être lavés si visiblement souillés et désinfectés entre les
patients.
Se sont des mesures fondamentales qu’il faut mettre en œuvre lors de tout acte
dentaire et avec tout patient. Tout instrument utilisé pour un acte de soin chez un
patient, et faute de preuve contraire, est considéré comme contaminé et donc
potentiellement contaminant. Il doit être manipulé avec prudence pour éviter tout
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Le matériel à utiliser pour ces soins est placé dans un endroit accessible à tous. Ces
soins consistent à :
Le service des urgences doit être consulté dans l’heure qui suit l’accident. Le
médecin procède à une enquête pour évaluer le risque de transmission virale (VIH,
VHB, VHC) et discuter l’intérêt d’une thérapie spécifique en prenant en considération
la sévérité de l’exposition, l’importance de l’inoculum, les éventuels autres facteurs de
risque et le délai écoulé depuis l’AES. La coordination entre le médecin qui a pris en
charge la victime et celui qui s’occupe du patient source est nécessaire pour discuter,
en fonction du statut sérologique du patient source, une éventuelle indication de la
sérothérapie anti hépatite et/ou la chimioprophylaxie antirétrovirale (anti VIH).
Celle-ci devrait être prescrite dans les quelques heures qui suivent l’accident.
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2. La préparation du patient
3. L’antisepsie
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Pour les actes à niveau de risque intermédiaire, le bain de bouche est réalisé par
tout produit indiqué selon les directives du fabricant.
Comme pour tout acte de soin, les règles générales d’usage des antiseptiques
dentaires doivent être respectées :
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• utiliser des produits de la même gamme des principes actifs pour les
soins successifs (bain de bouche suivi de badigeonnage) pour éviter tout
risque d’incompatibilité,
• préférer les petits conditionnements (ou les doses unitaires) surtout pour
les solutions aqueuses qui risquent de se contaminer rapidement,
• proscrire le mélange de deux produits différents, le déconditionnement
ou le transvasement des produits,
• stocker les produits à l’abri de la lumière et de la chaleur,
• vérifier systématiquement la date de péremption,
• indiquer la date d’ouverture de tout conditionnement entamé,
• utiliser obligatoirement le produit dans les conditions indiquées par le
fournisseur,
• éliminer systématiquement le reste d’un produit et/ou l’emballage vide
dans des conditions respectant la sécurité des personnes et de
l’environnement.
4. La désinfection
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A. Les fauteuils
• pas de coutures apparentes,
• profilés,
• contrôlés au pied ou à commande tactile,
• munis de champs protecteurs pour minimiser l’usage très fréquent de
produits d’entretien (risque de courts-circuits provoqués par les
vaporisateurs endommageant les commandes de membrane).
B. Les tabourets
• pas de coutures apparentes,
• profilés,
• en tissu de haute qualité de Naugahyde®;
• munis de levier de commande facile à désinfecter.
C. Les units
• sans aspérités,
• de conception simple avec le minimum de pièces, d’interstices ou
d’appendices,
• surfaces résistantes aux éraflures, à l’écaillage, à la rouille, à la corrosion
et au rayonnement ultraviolet,
• tubulures non mécaniquement escamotables,
• table à bras détachable facilitant le nettoyage et la désinfection.
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D. Les lampes
• munies de poignées amovibles faciles à désinfecter et à stériliser à
l’autoclave, à défaut, elles sont recouvertes par des champs protecteurs,
• pare-lumière et couvre-objectifs faciles à nettoyer et désinfecter de façon
régulière (ne jamais vaporiser les produits directement sur une ampoule
chaude ce qui risque de l’endommager.
J. La seringue multifonction
• obligatoirement stérilisable,
• embouts à usage unique ou stérilisables,
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A. L’unit dentaire
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• Le rinçage à l'eau froide, avec un produit détergent, des films radio, des
empreintes et des prothèses dès leur sortie de la bouche du patient permet
d’éliminer les mucosités et débris salivaires et sanguins et de faciliter
l’action du désinfectant. Cette opération ne doit pas altérer les
caractéristiques physico-chimiques des matériaux de l'empreinte
(matériaux hydrophiles ou hydrophobes). L’eau de Javel peut être utilisée
sous forme concentrée à diluer pour reconstituer un litre d’eau de Javel à
2,6% de chlore actif.
• L’emballage des empreintes peut se faire dans un sachet en plastique
étanche placé dans une boîte de protection fermée pour les adresser au
laboratoire.
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Elle est réalisée au four Pasteur du docteur Poupinel. L’agent de stérilisation est
l’air chaud qui est un mauvais transporteur thermique. Les paramètres du cycle de
stérilisation sont la température et la durée. Sur le plan réglementaire, il n’existe pas
de normes de qualité ni de méthodes fiables pour le contrôle de cette méthode de
stérilisation. De façon empirique, il est conseillé de stériliser les dispositifs soit à
160°C pendant 2 heures soit à 170°C pendant une heure. Les problèmes que peut
poser la chaleur sèche (longues durées de contact, endommagement de certains types
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Cette méthode n’est pas recommandée par les spécialistes du fait de la non
fiabilité de la distribution de la chaleur et de l’impossibilité de contrôler son efficacité.
Dans tous les cas, ce type de stérilisateurs n’et pas utilisable pour traiter du matériel
entre patients.
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2. La pratique de la stérilisation
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a. La pré-désinfection
b. Le nettoyage
Le nettoyage (ou lavage) est une opération à réaliser dans l’unité de stérilisation
et vise à compléter l’élimination des salissures et des débris ramollis par le trempage
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nettoyage est due à la pression du liquide à l’intérieur des tubulures ou entre les
interstices des instruments dynamiques et la mise en mouvement des instruments au
cours de cette étape.
Les nettoyeurs enzymatiques sont bien efficaces du fait de leur pouvoir pénétrant
leur permettant de briser les matières protéiniques et organiques.
Quelque soit la méthode utilisée, le nettoyage doit être obligatoirement suivi par
un rinçage abondant pour éliminer complètement tout résidu.
c. Le séchage
C’est une étape indispensable pour tout matériel lavé et destiné à être stérilisé. Le
séchage doit être soigneux et fait à l'aide d’une chiffonnette en textile propre
produisant peu ou pas de peluches. Le non tissé propre à usage unique peut être
utilisé. L’usage d’air filtré comprimé ou d’une machine automatique peut aussi être
envisagé. A la fin de cette étape de la procédure, le niveau de propreté du dispositif
est le plus haut d’où la nécessité de le protéger par un conditionnement qui constitue
une protection efficace contre tout risque de recontamination. De plus, il est
obligatoire de séparer ce qui est propre de ce qui est sale, notamment en cas d’exiguïté
des locaux.
d. Le conditionnement
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Au moment du chargement, les sachets doivent être disposés verticalement sur les
clayettes de l’autoclave, papier contre papier et plastique contre plastique, sans
toucher les parois de l’enceinte pour faciliter l’entrée en contact de la vapeur avec
toutes les surfaces. Quelque soit le mode de conditionnement, il est absolument
nécessaire que les instruments concaves soient disposés inclinés ou concavité vers le
bas et que le stérilisateur ne soit pas trop chargé. L’enceinte du stérilisateur doit être
adéquatement chargée. Une charge insuffisante risque d’endommager les
instruments par surchauffe et une surcharge peut empêcher la vapeur de pénétrer au
cœur de tous les éléments de la charge.
En milieu de soins dentaires, tout ce qui est à usage unique ne doit, en aucun cas,
subir une re-stérilisation dans le cabinet. Celle ci est strictement réservée au matériel
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reconnu à usage multiple dit réutilisable. Comme il est dit qu’on ne stérilise bien que
ce qui est propre, la qualité du résultat de la stérilisation proprement dite est
fortement liée au niveau de la contamination portée par l’instrument au moment de
son introduction dans le stérilisateur. Ce niveau est déterminé par la bonne réalisation
et la qualité des opérations préalables à l’acte de la stérilisation. Il s’agit d’une suite
de phases successives formant le cycle de stérilisation. Ces phases ou étapes sont :
- Type B :
pour stériliser tous les dispositifs médicaux.
- Type S :
pour stériliser uniquement les objets pleins non emballés et non pas
pour stériliser les objets emballés, ni les textiles, ni les objets creux fins
ou de structure compliquée.
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g. L’entreposage
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pas été bien conduite et n’a pas réussi à détruire toutes les spores. Il faut alors
chercher la cause et recommencer le test. Parfois on est ramené à arrêter l’utilisation
du stérilisateur jusqu’à ce que une inspection et une réparation soient réalisées.
Les lieux de stockage doivent satisfaire les exigences d’hygiène et de sécurité avec
des tiroirs fermés placés dans un endroit en ambiance fraîche, non humide et sans
exposition à une source de chaleur.
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Le moment de réalisation de l’acte de soin est une occasion pour une dernière
vérification. C’est le rôle du soignant appelé à vérifier l’intégrité du conditionnement,
la date limite d’utilisation…
l. Le contrôle du stérilisateur
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LE TEST
DE BOWIE-DICK
LES TEMOINS
DE PASSAGE
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m. Le dossier de traçabilité
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pour éliminer les débris visibles et de purger les canalisations d’eau et d’air pendant
20 à 30 secondes dans l’aspirateur, l’évier ou une matière absorbante avant de retirer
la pièce à main du tuyau. Ensuite l’intérieur de la pièce à main est nettoyé avec de
l’eau savonneuse et une brosse douce avant de la rincer et sécher. Sauf
recommandations contraires du fabricant, ce type de dispositif ne doit être ni trempé
ni traité aux ultrasons. La lubrification se fait uniquement avant la stérilisation ou
avant et après la stérilisation et ce selon les recommandations du fabricant pour
garantir le bon fonctionnement du matériel. Ensuite, il est nécessaire de fixer la pièce
à main au tuyau, de souffler l’excès de lubrifiant ou de nettoyant pour éviter leur
accumulation ce qui peut bloquer les pièces rotatives. Si la pièce à main est à fibres
optiques, un tampon d’ouate est utilisé pour enlever l’excès de lubrifiant sur les
surfaces optiques exposées.
Une fois la pièce à main est propre et sèche, à l’intérieur et à l’extérieur, elle est
conditionnée dans un emballage adéquat avant d’être stérilisée à l’autoclave (jamais
à la chaleur sèche). Après refroidissement, les canalisations d’air et d’eau sont purgées
pendant 20 à 30 secondes avant de connecter la pièce à main au tuyau. Si la
lubrification est réalisée après la stérilisation, il est recommandé de faire fonctionner
la pièce à main avec la fraise afin d’éliminer l’excès de lubrifiant.
Il est essentiel d’établir un plan d’entretien pour maintenir les pièces à main en
bonnes conditions.
83
3. Le système d’aspiration
Il est fait de deux composantes :
• les embouts :
• pour la pompe à salive, les embouts ou canules sont toujours à
jeter entre deux patients,
• pour l'aspiration à haute vélocité, les embouts ou canules
peuvent être jetés ou stérilisés.
• les tubulures sont à nettoyer et désinfecter après tout acte sanglant. Elles
doivent être rincées à l'aide d'un demi-litre d'eau après les autres actes. En
fin de chaque journée, les tubulures sont détartrées et traitées par
l'aspiration d'une solution détergente/désinfectante adaptée. Les filtres
sont nettoyés et désinfectés quotidiennement.
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Dans la salle de soins et à des niveaux différents, tout ce qui est proche de l’unit
est exposé à une contamination microbienne provenant des patients, du personnel ou
des différents éléments de l’environnement suite à divers contacts manuels, à des
projections ou par les aérosols provoqués par les turbines par exemple. C’est un
réservoir potentiel de transmission croisée. Un tel risque peut être évité par l’usage de
produits détergents, désinfectants ou désinfectant-détergent utilisés dans les
conditions recommandées par le fabricant en matière de dilution, conservation,
sécurité d’emploi… L’activité désinfectante doit couvrir les spectres de la bactéricidie
et de la fongicidie.
b) Dans le cas où une surface est souillée par un fluide biologique, il est
nécessaire de l’éliminer par nettoyage avant d’appliquer une solution de
Javel diluée au 1/5è ou un autre désinfectant applicable sur la surface en
question.
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B. Le niveau d’efficacité
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Non 1/20 10 mn
Lavabos, bacs, éviers
Oui 1/ à 1/10 15 à 20 mn
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D. L’entreposage et l’élimination
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Le sang, le matériel souillé de sang, les tissus buccaux, les dents extraites et les
objets piquants et tranchants font partie des déchets médicaux potentiellement
infectieux. Leur manipulation peut exposer les professionnels au risque de
contamination croisée. Diverses réglementations indiquent les méthodes de gestion
des matières jetables pour éviter ce risque. Le port de gants, de masque et autre
matériel protecteur est indispensable lors de la manipulation de déchets infectieux ou
toxiques.
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C. Le stockage
Dans le local de stockage, les déchets sont placés dans des conditionnements
secondaires de type conteneurs étanches dédiés aux déchets. Ces conteneurs sont
entreposés pendant une certaine durée. Les experts français indiquent que cette durée
est au maximum de trois mois si les DASRI et assimilés ne dépassent pas les 5 kg par
mois. Elle est de 7 jours au cas où les déchets produits sont entre 5 kg par mois et 100
kg par semaine. Dans les conditions de la Tunisie, ces durées doivent être beaucoup
plus courtes. En effet, la présence de matières organiques en quantité relativement
élevée et d’humidité ne permet pas une longue conservation des déchets dans un
climat assez chaud comme le nôtre.
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D. Le transport
En dehors du cabinet dentaire, le transport des DAOM est le plus souvent assuré
par les services municipaux vers la décharge publique. Pour les DASRI, l’évacuation
vers le lieu de traitement définitif doit se faire conformément à la loi tunisienne de
1997 relative au transport des déchets dangereux. Dans le cas où une entreprise
spécialisée est chargée de ce transport, le producteur de déchets doit veiller au respect
des dispositions réglementaires car il reste responsable de ses déchets même s’il n’en
assure pas directement l’élimination (loi 41-96). La loi de 1997 exige à ce que le
véhicule soit conforme aux prescriptions et que le transporteur tienne à jour des
documents de traçabilité avec des bons de prise en charge et des bordereaux de suivi.
Les documents précisent aussi l’identification du producteur, du collecteur, du
destinataire et les modalités d’élimination. Tous les documents sont à archiver chez
toutes les parties concernées.
E. L’élimination
En général, outre la décharge publique, les déchets solides à risque sont incinérés
ou banalisés par broyage et désinfectés par autoclavage avant d’être évacués dans un
site déterminé. Les liquides sont soit évacués vers l’égout avec purge d’eau soit
récupérés par un recycleur.
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XI - CAS PARTICULIERS
1. La désinfection du matériel
Les empreintes et prothèses adressées au laboratoire dentaire doivent être, au
préalable, nettoyées et désinfectées. Un système adéquat de communication entre le
cabinet et le laboratoire permet la circulation des informations concernant le matériel
et le produit désinfectant utilisé. De plus, une zone de réception où tout le matériel est
désinfecté à son arrivée au laboratoire est parfois indiquée. Dans cette zone, toutes les
précautions sont à respecter en ce qui concerne les installations et les équipements. Un
conditionnement contaminé ne peut pas être désinfecté ou réutilisé; il doit donc être
éliminé.
En quittant le laboratoire, la désinfection du matériel n’est pas une mesure
indispensable. Toutefois, un matériel nettoyé sans être désinfecté chez un industriel
doit être désinfecté à son retour au cabinet et avant son utilisation. Il est toujours
recommandé de se renseigner auprès du fabricant, sur le produit désinfectant
recommandé pour chaque type de matériau. La vaporisation ne garantit pas une
désinfection parfaite de toutes les surfaces, la méthode par trempage est meilleure
mais elle n’est pas réalisable pour tous les matériaux.
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3- Les spécimens
La manipulation (collecte, manutention, traitement, entreposage et transport) des
échantillons de sang, salive, dent extraite ou autres matières potentiellement
infectieuses doit être prudente. Les spécimens sont à placer dans des
conditionnements antifuite, sécuritaires, fermés et identifiés par code couleur ou
pictogramme de danger biologique. Dans certains cas, un emballage secondaire est
nécessaire pour se protéger contre l’emballage primaire au cas où celui ci est
contaminé ou percé.Du fait qu’elle contient du sang, une dent extraite est à désinfecter
voire à stériliser avant de l’utiliser pour la formation ou la recherche.
B. La chirurgie dentaire
Dans le domaine de la médecine dentaire et de la stomatologie, les actes invasifs
sont parfois effectués en milieu septique. Selon certaines études, la chirurgie
implantaire ne nécessite pas les mêmes conditions d’asepsie qu’une salle d’opération
habituelle. Toutefois, il est toujours souhaitable de dédier une salle particulière, où les
conditions d'hygiène et d’asepsie sont conformes aux exigences des bonnes pratiques
et aux précautions standards nécessaires pour tout acte invasif comportant un risque
de projections de liquides biologiques. Lorsque ce type d’actes est réalisé dans un
cabinet dentaire des recommandations d’hygiène doivent être respectées :
• bien nettoyer et désinfecter la salle,
• pratiquer un lavage chirurgical ou une désinfection chirurgicale des mains,
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• porter des gants stériles, une casaque, un masque et une coiffe à usage
unique,
• isoler le site opératoire par l’usage d’un champ stérile,
• utiliser de l’eau stérile et des instruments stériles y compris les tubulures,
les moteurs et les instruments dynamiques,
• procéder à une désinfection du site opératoire et de la périphérie buccale,
• respecter les règles d’hygiène et d’asepsie dans tous les gestes réalisés
tout le long de l’intervention.
Le port de gants d’examen jetables, lors de l’exposition des films est obligatoire.
Ils sont à enlever avant de quitter l’aire d’exposition (ou les protéger par des surgants)
pour ne pas contaminer les surfaces touchées lors du déplacement vers la chambre
noire. Dans la chambre noire, de nouveaux gants jetables propres sont à utiliser. Pour
les activités de nettoyage, des gants de ménage sont à porter.
99
3. La désinfection en surface
Tout ce qui peut être en contact avec les films contaminés est à protéger et/ou
nettoyer et désinfecter (tête du tube, rallonge du cône, fauteuil, panneau de
commande de l’appareil radiographique, tabliers plombés, interrupteurs,
distributeurs ou robinets à commande manuelle, intérieur des cartouches pour
chargement plein jour…). Ces derniers présentent un risque sérieux de
contamination. Le mieux est de les éviter dans la mesure du possible. Autrement, il
est possible de :
1. Les médicaments
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infectieuse pour le patient, l’utilisateur et les tiers. En dehors de ceux destinés à être
uniquement en contact avec la peau intacte, les dispositifs fabriqués à partir de tissus
animaux entrent dans la classe III des dispositifs médicaux.
C’est surtout les produits de transfusion sanguine qui sont concernés. Les textes
relatifs à la sécurité en matière de transfusion sanguine sont à respecter avec rigueur.
Ces principes et règles interdisent tout prélèvement de sang destiné à obtenir des
concentrés plaquettaires dans un cabinet dentaire ou de stomatologie.
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CONCLUSION
Les progrès de la médecine ont fait que les actes invasifs utilisant des
dispositifs de plus en plus complexes se sont bien développés. De tels actes
sont très souvent accompagnés de complications infectieuses. La médecine
dentaire ne fait pas l’exception et la menace que constitue le risque de
transmission des agents infectieux de tout type exige des professionnels
dentistes le respect des conduites préventives dans leur exercice quotidien.
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REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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A NNEXES
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Annexe 1 :
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Annexe 2 :
MALADIES VIRALES
MALADIES BACTERIENNES
MALADIES FONGIQUES
MALADIES A PROTOZOAIRES
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Annexe 3 :
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Annexe 4 :
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Annexe 5 :
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Annexe 6 :
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Annexe 7 :
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Annexe 8 :
Annexe 9 :
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Annexe 11 :
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Annexe 13 :
CLASSIFICATION DES DISPOSITIFS MEDICAUX
SELON LE RISQUE INFECTIEUX ET L’USAGE
(d’après Spegler)
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GLOSSAIRE
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Centre de l’imprimerie
de l’Office National de la Famille et de la Population
2, rue de l’évacuation - Bardo 2000
Tél. : 71 518 550 - Fax : 71 514 854
Février 2009