Vous êtes sur la page 1sur 9

a Kaaba (cube en arabe) est située à La Mecque, lieu saint de l'Islam, en Arabie

saoudite.

C'est un édifice (15 mètres de haut et 12 mètres par 12 mètres au sol) construit


en pierre de couleur grise. Aussi appelée par les musulmans « la maison de
Dieu », elle est située au centre du lieu le plus sacré en islam : la mosquée
Masjid el-Haram. Depuis 624, les musulmans se tournent vers la Kaaba pour
prier.

Selon la tradition musulmane, elle a été construite par Adam, premier prophète
(puis reconstruite par Ibrahim (Abraham) et son fils Ismaël). À l'origine la
Kaaba était en bois ; elle a été détruite par le feu au VIIe siècle et reconstruite en
pierre à la fin du VIIe siècle.

Elle contient la « Pierre noire » dans l'angle externe situé à l'est. Selon la
tradition prophétique, elle proviendrait du Paradis et aurait été apportée par
l'ange Djibril (Gabriel). En 930, la pierre noire fut volée par les Karmathes qui la
rendent contre une forte rançon 8 années plus tard. Au XIe siècle, Hakim, le
calife fatimide, tenta de la briser à coup de barre de fer.

L'intérieur de l'édifice est vide. La Kaaba est recouverte d'un voile noir avec des
broderies de métal précieux.
Kaaba

La Kaaba, Ka'ba ou Ka'aba est un lieu sacré du culte musulman au sein du


masjid al-Haram (« La Mosquée sacrée ») à La Mecque. Ses noms sont des
transcriptions approximatives de l’arabe ‫( الكعبة‬en transcription scientifique : al
ka'ba) qui signifie le cube . Les musulmans font leurs prières quotidiennes en
étant tournés vers la Kaaba (ainsi lorsqu'ils se trouvent à La Mecque les prières
se concentrent vers la Ka'ba). Pré-islamique, la kaaba était un lieu de culte
d'idoles, comme Al-Lāt, Manat et Uzza semblent avoir été les trois divinités
objets du culte le plus intense à La Mecque.

La symbolique de la Kaaba vide depuis l'Islam est qu'il ne peut y avoir d'objet
d'adoration pour le croyant. Elle représente le lieu vers lequel se dirige la prière.
C'est autour de la Kaaba que les pèlerins effectuent un culte, les sept tours du
tawaf, également appelé la circumambulation.

Il y aurait selon la tradition islamique deux Kaaba distinctes, l'une terrestre pour
les hommes et l'autre céleste pour les anges[

Étymologie

Son nom est une transcription approximative de l’arabe ‫( الكعبة‬en transcription


scientifique : al ka'ba) qui signifie le cube et est le nom de l'ancien sanctuaire de
forme cubique[2]. Elle porte le nom de Bayt Allāh « Maison de Dieu »[3].

Malek Chebel relève que le nom de kaaba proviendrait du « nom d’une ancienne
déesse locale du nom de Kaabâh »[4]. René Guénon estime cependant qu'il s'agit
là d'une confusion et qu'aucune divinité de ce nom a jamais existé[5].

Un lieu de culte pré-islamique


« En dehors des traditions musulmanes, l’on ne sait presque rien sur le passé de
la Kaʿba. […] Les renseignements historiques ne commencent qu’avec l’histoire
de Mahomet. ». Quelques récits et textes semblent attester néanmoins d'une
existence d'un lieu de culte dès le VIe siècle.

La Kaaba primitive apparaissait probablement au départ comme un simple


enclos de pierres sans toit, édifié à proximité immédiate d'un point d'eau
salvateur au fond d'une vallée sèche et sans arbre. Les hommes de l'Arabie
déserte considéraient le bas-fond comme un lieu symbolique qu'il s'agisse de la
sphère profane ou celle du sacré. Dans les creux de terrain se collectaient les
eaux pluviales, principe fondamental de vie et de survie. Les clans de la partie
basse de la ville, près des puits, constituaient l'assemblée tribale mala'.
L'ensemble du territoire mecquois était strictement délimité par des pierres-
bornes ansâb fichées en terre et qui existent toujours aujourd'hui.

La construction dans ce lieu signalait manifestement déjà une intention cultuelle


et confirmait son caractère d'espace sacré. L’esplanade entourant la Kaaba
faisait l'objet d'un culte ancien et du plus important pèlerinage annuel de l'Arabie
(Pèlerinage de la « Maison ») qui se doublait par la foire de 'Ukâdh, d'après
Jean-Luc Monneret.[réf. nécessaire] La religion des tribus est le polydémonisme : on
adore « dans le désert des pierres, des météorites, des arbres, des sources.
Chaque objet sacré est entouré d'un haram, ou lieu de culte, objet de tabous
religieux ».[réf. nécessaire]

Le jeûne, les offrandes, la tête rasée, l'aumône sont des rites d'expiation qui
existaient avant l'Islam. La circumambulation se pratiquait avant l'Islam comme
la plupart des rites repris dans le Hadj. Dans ses Dissertations, au IIe siècle,
Maxime de Tyr rapporte, à propos d'un rite d'adoration d'un bétyle dans la
province romaine d'Arabie (capitale Pétra), que: « les Arabes adorent aussi, mais
je ne sais quoi. Quant à l'objet sensible de leurs adorations, je l'ai vu, c'est une
pierre quadrangulaire. ».

Vers 590, les fondations de la Kaaba furent gravement endommagées par des
pluies torrentielles. Menaçant de s'effondrer, le sanctuaire dut être démoli et
reconstruit par les Quraychites, la tribu dont est issu Mahomet (qui était alors
âgé de 20 ans).[réf. nécessaire]

Selon la tradition islamique

Selon le Coran, les pèlerins païens dansaient et sifflaient durant le pèlerinage,


(« leur prière à la Maison n'était que sifflements et battements de mains »
— sourate 8, 35) pratiques non reprises par l'Islam, les animaux amenés pour
être immolés portaient des guirlandes au cou, soulignant le caractère sacré de
ces bêtes (sourate 5, 97).

Selon le Coran, la Kaaba a été reconstruite par la main d'Abraham et de son fils
Ismaël, ceci en s'aidant d'une éminence, appelée Station d'Abraham. D'autres
traditions islamiques clament que la Kaaba a été construite la toute première fois
par Adam lui-même et qu'il s'agissait du premier temple sur Terre. Dans la
tradition musulmane[réf. nécessaire], la Kaaba fut détruite et reconstruite dix fois avant
l'islam, deux fois ensuite.
Pour Tabari (Ta'rikh, I, 193-194), la Kaaba, pourtant située dans un bas fond,
échappe au Déluge (sourate LIV - Cor. VI, 6) ainsi que la pierre noire
encastrée : la construction et la pierre noire sont « exhaussées au ciel ».

Selon la tradition islamique (Sahih al-Bukhari 64.48.7), à l'avènement de l'islam,


la Kaaba contenait déjà plus de 360 idoles (représentant probablement les jours
de l'année) dont les représentations de certains prophètes et de Marie ainsi que
des pierres ou statues de divinités pré-islamiques. Les plus vénérées et les plus
plébiscitées étant Hubbal, al-Lat, al-`Uzza et Manat. Ces trois déesses sont citées
dans le Coran dans la sourate L'étoile. Les musulmans pensent que pendant très
longtemps, la Kaaba fut symbole du culte monothéiste d’Abraham dans la
Péninsule Arabique, et qu'un jour des populations bédouines vinrent de toute
l'Arabie y déposer les statues (asnam) de leurs idoles, auxquelles ils rendaient
visite une fois par an lors d'un pèlerinage.[réf. nécessaire] Selon des biographies
anciennes, Mahomet aurait retiré toutes les statues de la kaaba lors de la prise de
la ville sauf des icônes représentant Jésus et la Vierge et une peinture
représentant Abraham. Il est dit dans le Livre des idoles  que les Arabes les
considéraient comme les « filles du dieu » (Allah dans le texte). On peut
supposer que ce dieu était Houbal, divinité principale de la Kaaba préislamique.
[réf. nécessaire]
Houbal (arabe : ‫ )هُبَل‬est une divinité arabe pré-islamique de la Ka'ba à
la Mecque. Il s'agit d'un dieu lunaire aux attributs proche de ceux du dieu
assyro-babylonien Sîn.[réf. nécessaire]

Pour Jacqueline Chabbi, la tradition islamique des 360 idoles « semble être
sortie de l'imagination du collecteur de tradition, Ibn al-Kalbi (737-819), qui
cherchait sans doute à présenter le triomphe de son Prophète terrassant
l'idolatrie. » De même, l'évocation de Hubal pourrait être une confusion avec le
mot hébreu hevel, signifiant « vaine idole » (Livre de Jérémie). Pour l'auteur, « il
ne semble pas, en fait, qu'il y ait eu à La Mecque la moindre représentation
picturale ni la moindre statue divine, mais seulement, comme aujourd'hui, des
pierres sacrées brutes qui avaient été enchâssées dans le mur... ».

Période islamique

La « mosquée sacrée » et la kaaba vont devenir avec l’avènement de l'Islam un


lieu de culte majeur vers lequel se tournent les fidèles pour prier.

Initialement les musulmans priaient en direction de Jérusalem. Ce pourrait-être à


la suite du conflit entre Mahomet et les juifs locaux médinois que la Kaaba
mecquoise a été désignée comme direction de substitution. Le Coran s'intéresse
au pèlerinage mecquois en l'an 6 de l'hégire pour des raisons politiques.
L'abrahamisation de la Kaaba est une dépossession. Les Juifs vaincus sont
délégitimés au présent et au passé.[citation nécessaire] Le « temple » coranique
d'Abraham va donc à la fois annuler et remplacer celui des juifs, et faire
disparaître leur « lieu de prosternation » (masdjid, selon Cor. XVII, 7).

L'historien Dan Gibson, quant à lui, soutient dans son livre Qur'anic Geography
que la ville sainte originale du Coran serait Pétra, située dans une vallée, et que
la relocalisation de la pierre noire par Abd Allah ibn az-Zubayr à l'emplacement
actuel de La Mecque aurait été la cause du changement de la qibla des mosquées
de Petra vers La Mecque au deuxième siècle après l'hégire.

Au cours de l'histoire, plusieurs peuples se sont installés auprès de la Ka'ba : les


Amalécites, la tribu de Jorhom, de Khazâ'a, de Qoreysh ainsi que d'autres tribus.
L'islam a particulièrement multiplié les marques d'honneur et de vénération pour
la Ka'ba. En 683, Abdallah ibn Zobeyr, gouverneur du Hijâz, décida d'achever la
construction de la Ka'ba débutée par les Qoreysh. En 693, le calife Abdelmalek
ibn Marwan exigea une restauration entière de la Ka'ba, incluant la partie du mur
située à côté de la Pierre noire. Les historiens sont unanimes pour affirmer que
cette restauration fut achevée et préserva l'édifice de tout incident pour
longtemps.

Destructions du site par le califat Omeyyade


Selon la tradition islamique, en 684, sous le règne du calife Yazid ibn Muawiya,
la Kaaba est incendiée par l'armée du califat Omeyyade. À la suite de cet
incendie, le Kaaba est « rasée jusqu'au sol » puis reconstruite par le calife de
Medine, Ibn al-Zoubayr,[réf. nécessaire]

En 692, La Mecque est assiégée par Al-Ḥadjdjâdj ben Yûsuf, envoyé du calife
omeyyade Abd al-Malik contre `Abdullah ibn az-Zubayr ; la Kaaba aurait été
détruite par catapultes et incendiée. Ibn az-Zubayr la reconstruit l'année
suivante.

Après le califat Omeyyade


La pierre noire fut enlevée par les Qarmates en 930 et disparut pendant 21 ans.

Le matin du mercredi 16 mars 1630, le sanctuaire jusqu'à la Ka'ba a été inondé à


la suite de pluies diluviennes. Le soir, le mur nord et une partie des murs est et
ouest se sont écroulés. Le sultan ottoman Mourad IV exigea en 1630 la
destruction des murs en raison du mauvais état de l'ensemble de l'édifice. Des
travaux de reconstruction ont été rapidement entrepris de telle sorte que le 2
juillet 1631 la Ka'ba était restaurée.
Signification pour l'islam

Revenant dans sa ville natale en 630 (8 de l'hégire[23]), selon la tradition,


Mahomet détruit les idoles de la Ka'ba. Les associateurs, les idolâtres ne peuvent
plus accéder aux lieux saints : Dieu interdit le retour au Temple des infidèles qui
y pratiquaient leurs dévotions[24].

Pour l'islam, la « demeure sacrée » mecquoise avait toujours été le lieu cultuel
primordial. Abraham, aurait été, après le Déluge de Noé, l'initiateur du culte
premier et cela sur ordre divin. Pour les musulmans, « Abraham était donc
musulman. Même si ce n'est pas dit aussi clairement, car le discours se focalise
sur Abraham, tous les « prophètes » postérieurs doivent eux aussi, selon la
même optique, avoir été musulmans avant qu'ils ne tombent dans la déviation et
la perversion. » explique l'historienne Jacqueline Chabbi[25].

Le calcul de la qibla, le mur qui, dans la salle de prière d'une mosquée, est placé
perpendiculairement à la direction de La Mecque, stimula les géographes
musulmans

Eschatologie

Mahomet aurait annoncé la destruction définitive de la Kaaba comme signe de la


fin des temps. Plusieurs hadiths en parlent :

« Abou Hourayra (ra) a dit que le Messager d'Allah a dit : « La Kaaba sera
détruite par un abyssinien du nom de Dhou As-Souwayquatayn ». »

— Al-Boukhari, n°1519

« L’éthiopien aux jambes courtes ruinera la Ka'ba. (Al-Boukhâri, Mouslim). Et


dans une autre version : « Il me semble le voir, noir, les genoux cagneux, en
train de la démolir pierre par pierre ». (Al-Boukhâri, Mouslim) »

« Le Prophète a dit : « Laissez les Abyssiniens en paix tant qu'ils en feront de
même pour vous ; seul l’Abyssinien aux jambes courtes extraira le trésor de la
Ka'ba »

— Abou Dâwoûd

Cette destruction définitive de la Kaaba, rendant le pèlerinage impossible et


faisant partie des signes majeurs de la fin des temps fait consensus[réf. nécessaire] chez
tous les grands oulémas musulmans.
Description

La Ka'aba est un bâtiment de granite dont le matériau fut extrait des collines
avoisinantes. Les murs ont une épaisseur d'un mètre. Ils ont une hauteur de
12,95 mètres. Les mesures des quatre côtés de ce faux parallélépipède sont : côté
est, 11,68 mètres ; côté ouest, 12,01 mètres ; côté sud, 10,18 mètres ; côté nord,
9,90 mètres.

On ne peut y accéder que par une porte en bois à deux battants, plaquée de
280 kg d'or pur, haute de 3,10 mètres et large d'1,70 mètre située sur le côté du
mur est, dont le seuil se trouve à 2,25 mètres au-dessus de la base de la Kaaba.
Celle-ci est ouverte trois fois par an pour permettre de laver le plancher avec de
l’eau puisée à la source de Zamzam (celle qui est supposée avoir été découverte
par Agar lorsqu'elle cherchait désespérément de l'eau pour son fils Ismaël
pendant leur exil dans le désert).

À l’intérieur, la pièce est vide. Les ornements sont rares et sobres. Le faux
plafond est supporté par trois piliers, le tout étant en teck avec des motifs
sculptés.
Entre les colonnes passent des tiges de métal, sur lesquelles sont suspendus des
ex-voto. Ces trois colonnes s'élèvent jusqu'au premier plafond, laissant vide un
espace entre celui-ci et le plafond supérieur. Chacune d'entre elles porte trois
anneaux d'or qui la renforcent.

Les murs sont recouverts de plaques de marbre blanc jusqu'à une hauteur de
trois mètres. À l'intérieur de la Ka'ba existent 10 plaques de marbre blanc. Neuf
plaques de marbre sont inscrites en style tuluth. Une autre plaque de marbre est
inscrite en style coufique carré, en bas relief. Les lettres sont constituées de
fragments de marbre de couleur collés ensemble. Toutes ces plaques ont été
réalisées après le XIIIe siècle. Sur la paroi est, entre la porte de la Ka'ba et la
porte du repentir, une plaque de marbre a été fixée pour rendre hommage à la
restauration entière de la Ka'ba par le roi Fahd ibn Abdulaziz al-Saoud.

Toutes les parois des murs sont revêtues de tentures de soie verte où est inscrite
la profession de foi en tissage blanc et certains des noms de Dieu, écrits en
chiffres arabes (huit et sept). Le plafond est aussi recouvert de la même soierie.

Dans l'angle nord-est de la pièce, une cage d'escalier étroite permet d’accéder à
la terrasse se trouvant 1,20 mètres au-dessus du faux-plafond. La porte d'accès
est nommée « la porte du repentir ». Elle possède un verrou et est couverte d'une
tenture de soie avec des incrustations d'or et d'argent, sur laquelle existent des
inscriptions.
On emprunte l'escalier une fois par an pour changer la kiswa, le brocart noir,
brodé de versets coraniques recouvrant la construction et qui est fixé par des
cordes au parapet qui cerne la terrasse.

Au XIXe siècle, la Kaaba était entourée de petits bâtiments et de palissades de


facture extrême orientale ressemblant à des pagodes.[réf. nécessaire]

Schéma représentant les éléments de la Kaaba

1. La pierre noire (angle sud-est) (arabe : ‫[ ال َح َجر األَ ْس َود‬al-hajar al-aswad]). En


684, la Kaaba est endommagée par un incendie, la pierre noire éclate à
cause de la chaleur. En 930, celle-ci est prise par les Qarmates, et restituée
en 950. Elle est enchâssée dans un cadre en argent.
2. La porte de la Kaaba (mur est).
3. Gouttière (en or) pour évacuer les éventuelles eaux de pluie (mur nord)
(arabe : ‫يزاب‬t‫[ م‬mīzab], gouttière). En 1626 une inondation fait écrouler
trois des quatre murs de la Kaaba. Elle a été reconstruite en 1627. C'est
alors qu'on installe cette gouttière et le châdharwân qui protège le
soubassement des eaux de ruissellement.
4. Le châdharwân est une partie du soubassement de la Kaaba (arabe :
t‫[ الشا َذروان‬al-šāḏarwān])
5. La zone appelée hatîm (‫حطيم‬ َ ‫ال‬, [al-haṭīm], partie effondrée ?) est délimitée
par le muret appelé pierre d'Ismaël, selon d'autres sources le mot hatîm
désigne aussi le muret. Cela correspond à une partie de la Kaaba
originelle sous laquelle serait enterrée Agar, la mère d'Ismaël (arabe : ‫ر‬t‫حج‬
‫[ إسماعيل‬hijar ismā`īl]).
6. Al-Multazam (‫[ ُم ْلتَزَم‬multazam], lié par un engagement) désigne le pan de
mur entre la porte de la Kaaba et la pierre noire.
7. La station d'Abraham (arabe : ‫راهيم‬ttt‫ام إب‬ttt‫[ مق‬maqām ibrāhīm], station
d'Ibrahim) : lors de la construction de la Kaaba par Abraham et son fils
Ismaël, celle-ci prenant de la hauteur, le prophète aurait été contraint de
monter sur cette pierre, tout en y laissant l'empreinte de ses pieds.
8. Angle de la Pierre noire (sud-est).
9. Angle du Yémen (sud-ouest). Une grande pierre placée verticalement
forme cet angle du bâtiment. La coutume est de caresser ou saluer cette
pierre.
10. Angle de la Syrie (Cham) (nord-ouest).
11. Angle de l'Irak (nord-est).
12.Kiswa (arabe : ‫[ ِكسْوة‬kiswa], vêtement ; habit ; draperie), voile brodé d'or,
recouvrant la Kaaba (autre nom en arabe : ‫[ ِستار الكعبة‬sitār al-ka`aba], voile
/ tenture de la Kaaba).
13.Bande de marbre marquant le début et la fin des tours.
14.Cet emplacement est parfois appelé la station de Gabriel (arabe : ‫مقام جبريل‬
[maqām jibrīl], station de Gabriel).

Autres Ka'aba et autre sens du terme

De nombreux autres bétyles, parfois nommés également Kaaba, ont été adorés
par les Arabes pré-islamiques. Ainsi, faisant allusion à la pierre noire de Dusares
à Petra, Clément d'Alexandrie mentionnait vers 190 « que les Arabes adorent
des pierres ».[réf. nécessaire]

La Mecque était aussi avant l'Islam une ville cultuelle pour les tribus de cette
région. Le culte (celui notamment de demande de pluie) qui y était rendu par les
sédentaires de la région depuis une époque indéterminée (nabatéenne ?
araméenne ?) était local et de type bétylique (la Ka'ba). Selon toute
vraisemblance, dans cette partie de l'Arabie, se pratiquait le culte des pierres
sacrées, les bétyles ou « demeures de Dieu », brutes et non sculptées. Il s'agissait
de pierres lisses, très dures et de dimension maniable (basaltes ou quartz
présents sur place d'origine volcanique). Elles auraient été considérées comme
étant des réceptacles de la puissance des protecteurs surnaturels des tribus.

Selon les recherches de Édouard-Marie Gallez, la Kaaba est, dans le Coran, un


terme qui évoque le temple de Jérusalem. Toutefois, ses thèses font souvent
l'objet de vifs critiques de la part des spécialistes et autres universitaires.

Vous aimerez peut-être aussi