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M1 Analyse numérique des EDP, éléments finis

Cours 7 : Problèmes elliptiques (d’ordre deux)


Conditions de Dirichlet homogènes
Problème discret
Roland Becker

20 avril 2020

Il s’agit toujours du chapitre 4 du script.

1 Introduction
Une fois le travail sur le problème continue fait, on peut récolter les fruits de notre
approche. Nous obtenant quasiment sans effort :
i) existence, unicité et stabilité de la solution discrète,
ii) meilleure approximation (lemme de Céa),
iii) estimation d’erreur a priori sous hypothèses de régularités optimales.
Tout cela s’obtient par Lax-Milgram et Céa et la conformité. Petite récapitulation :

u∈V a(u, v) = l(v) ∀v ∈ V (P)


uh ∈ Vh a(uh , v) = l(v) ∀v ∈ Vh (Ph )
Vh ⊂ V (conformité)

Alors
i) Par (conformité), on applique Lax-Milgram à (a, Vh , l). Argument identique comme
au cas continu.
ii) Par (conformité), en soustrayant (Ph ) de (P), on a « l’orthogonalité de Galerkin »

a(u − uh , v) = 0 ∀vh ∈ Vh . (1)

Avec l’ellipticité cela donne la « meilleure approximation »

ku − uh kV 6 C inf {ku − vh kV | vh ∈ Vh } . (2)

Cela signifie qu’à une constante près, on ne peut pas faire mieux que la mé-
thode (Ph ). Si a est symétrique, on a même C = 1 (pourquoi ?). Bien sûr, le terme
« meilleur » se refère à la norme k·kV . Cela n’implique a priori rien sur l’approxi-
mation par rapport à une autre (semi-)norme.

1
iii) A partir de (2) on obtient une estimation d’erreur simplement en choisissant vh =
Ih u. Il suffit alors d’utiliser les estimations pour l’erreur d’interpolation que nous
avons établies. Par example, pour les problèmes elliptiques d’ordre deux, nous
avons pour k ∈ N

Vh ⊃ Pkh (Ω) et u ∈ Hk+1 (Ω) ⇒ k∇(u − uh )kL2 (Ω) 6 C hk |u|Hk+1 (Ω) .


(3)
L’importance de cette estimation est la suivante : si la solution est suffisament
régulière et l’espace d’approximation suffisamment régulier, l’erreur tend vers
zéro quand on raffine le maillage (h → 0), et cela avec une certaine vitesse. Par
exemple, pour k = 5, quand on divise h par deux, on gagne trois digit...
Toutefois, il faut être un peu prudent. L’hypothèse de régularité n’est rarement sa-
tisfaite. Elle ne l’est certainement pas, si l’équation contient des coefficients non-
lisses. Mais même dans la cas du laplacien, la présence du bord limite en général
la régularité (sauf s’il est de classe C∞ ).

2 Problème discret
Pour les problèmes elliptiques d’ordre deux, on utilise la forme bilinéaire du cours
précédent, une famille de maillages régulière et, avec k ∈ N, l’espace d’éléments finis
Vh = Pkh (Ω). Alors on obtient avec ce qui précède


k∇(u − uh )kL2 (Ω) 6 C inf k∇(u − vh )kL2 (Ω) vh ∈ Vh 6 Chk |u|Hk+1 (Ω) , (4)

où pour la dernière inégalité on doit supposer u ∈ Hk+1 (Ω). C’est la théorie de la


régularité qui peut nous renseigner sur ce dernier point. Par exemple, si Ω est convexe,
nous avons u ∈ H2 (Ω).

2.1 Équation de Poisson


Même dans ce cas, il y a une multitude de questions supplémentaires. Par exemple,
une question est l’approximation par espaces non-conformes, qu’est-ce qui se passe, si
l’on na plus (conformité) ? Par quoi le remplacer ?
Voir le chapitre 4 du script.

2.2 Équation générale


Il se pose, même pour le lemme de Céa et l’estimation d’erreur a priori, la question
comment dépendent les constantes des coefficients de l’équation. Comme cette dépen-
dance est souvent défavorable, on est souvent amener à changer la méthode, le plus
généralement en rajoutant des termes dans la formulation discrète.

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