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BRGM
o
INTRODUCTION
Depuis l’introduction des moyens informatiques, les logiciels techniques se sont développés pour sortir
du cadre de l’utilisation réservée à des spécialistes de la programmation et devenir des outils au
service des ingénieurs de procédés.
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Analyse de procédés : apports des outils du BRGM.
Cette information est principalement issue de mesures réalisées soit, rarement, sur l'ensemble de la
masse étudiée (radioactivité, température, etc.), soit, dans la plupart des cas, au travers de la prise
d'échantillons. L'échantillonnage est l'opération cherchant à représenter un lot de matière par une
fraction souvent très réduite de celui-ci.
De nombreux facteurs peuvent venir perturber cette prise d'échantillons (biais systématiques, effets
"pépite", dimensions des éléments prélevés, type de prélèvement, etc.) et un protocole
d'échantillonnage doit être élaboré selon les caractéristiques de la masse à échantillonner et la
grandeur (teneur, concentration, humidité, dimension, etc.) qui est étudiée. Ce protocole permet de
s'affranchir de l'hétérogénéité de distribution.
Hétérogénéité
Homogénéité de constitution Hétérogénéité
de constitution de constitution
et de distribution Hétérogénéité Homogénéité
parfaite de de distribution
distribution
Malgré les précautions prises, une erreur est commise, inhérente à l'hétérogénéité de constitution de
la matière. Cette erreur est appelée erreur fondamentale d'échantillonnage (EF) et peut être quantifiée
avec le logiciel ECHANT 2.
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Analyse de procédés : apports des outils du BRGM.
Il est fréquent, lorsqu'il y a un enjeu commercial, que cet échantillon soit l'objet d'analyses parallèles
dans différents laboratoires pour assurer une connaissance très précise de sa teneur.
Mais il ne s'agit là que de la teneur de l'échantillon, pas de celle du lot ! Et la façon dont cet échantillon
a été obtenu est très souvent trop négligée.
Une étude, dérivée des travaux de P. Gy, permet de concevoir en quelques minutes des plans
d'échantillonnage complets, en fonction d'un objectif de précision déterminé, ou d'apprécier la
précision d'un plan conçu par ailleurs. L'établissement d'un plan d'échantillonnage peut viser l'un ou
l'autre des objectifs :
q établir un plan d'échantillonnage visant à ne pas dépasser une erreur fondamentale souhaitée,
q calculer l'erreur fondamentale d'un plan d'échantillonnage proposé.
Une même étude peut chercher à viser successivement les deux objectifs en cherchant à établir un
premier plan à partir d'une erreur à ne pas dépasser, puis, au vu des résultats et suivant les moyens
disponibles, à définir un plan plus approprié et en calculer alors l'erreur.
Le lot à échantillonner est un tas de 1000 t d'un minerai tout-venant de wolframite concassé à 200
mm, dont la maille de libération est de l'ordre de 200 µm et dont la teneur présumée en wolframite est
d'environ 1.2 %. La densité de la wolframite est égale à 7 g/cm3, tandis que la densité moyenne des
autres minéraux est estimée à 2.7 g/cm3.
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Description du lot
La forme des particules produites par le concassage est quelconque, tout comme la distribution
granulométrique du minerai. On se propose dans un premier temps, de concevoir un plan
d'échantillonnage de ce minerai, débutant par un prélèvement et comportant successivement quatre
étapes de réduction granulométrique jusqu'à 500 µm (maille de broyage finale), tel que la précision
globale de l'échantillonnage soit de 10 %.
Lot initial
1000 t
200 mm
Souche çççççççççç ê Echantillonnage 1
9550 kg
Broyage 1
44721 µm
Souche çççççççççç ê Echantillonnage 2
832 kg
Broyage 2
10000 µm
Souche çççççççççç ê Echantillonnage 3
78.1 kg
Broyage 3
2236.1 µm
Souche çççççççççç ê Echantillonnage 4
7.38 kg
Broyage 4
500 µm
ê Echantillonnage 5
Echantillon final 0.698 kg
Erreur fondamentale totale 10 %
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INTRODUCTION
Au delà des erreurs d’échantillonnage, les mesures nécessaires à l’analyse d’un procédé de l’industrie
minérales sont parfois très imprécises voire même impossible à obtenir. Un traitement statistique des
informations obtenues en différents points d’une installation permet d’obtenir un jeu de données (des
estimateurs) qui sont rendus cohérents et qui sont plus précis que les données initiales, car bénéficiant
de la redondance des informations disponibles. Des outils spécifiques ont été développés comme
BILMAT et MATBAL au Canada, PROBAL au Royaume Uni, JKMbal en Australie ou BILCO (pour
BILans COhérents) en France.
q les débits,
q les compositions chimiques,
q les distributions granulométriques.
Il est souvent difficile de calculer des bilans précis à partir de ces mesures pour deux raisons :
BILCO surmonte ces problèmes en utilisant simultanément toutes les informations disponibles sur les
flux de l'usine pour établir un bilan cohérent quelle que soit la complexité du flowsheet. Les
composants peuvent être indifféremment des éléments chimiques, des minéraux, des tranches
granulométriques, etc.
BILCO calcule des estimateurs des débits et des concentrations qui vérifient le système d'équations
de conservation de la matière suivant :
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1. les débits massiques à chaque noeud : la somme des débits entrants à chaque noeud est
égale à la somme des débits sortants du même noeud,
2. les débits de composant à chaque noeud : pour chaque composant, la somme des débits
entrants est égale à la somme des débits sortants.
Ces équations, noeud par noeud, garantissent que, pour chaque composant et pour le débit global, la
quantité de matière introduite est égale à la quantité de matière sortante.
BILCO calcule la solution qui vérifie les équations de bilan et est aussi proche que possible des
données introduites, en tenant compte de la précision des données pour chaque débit et composition.
La solution est obtenue par résolution numérique d'un problème d'optimisation non linéaire grâce à un
algorithme itératif.
BILCO offre une fonction supplémentaire qui peut être utilisée avant ou après le calcul du bilan
cohérent. Elle permet l'évaluation et l'affichage clair de la précision sur les débits et les teneurs, de la
récupération massique et des récupérations élémentaires pour chaque flux. Utilisée avant
échantillonnage, elle aide à définir une stratégie optimum d'échantillonnage. Utilisée a posteriori, elle
facilite par exemple l'évaluation économique d'un procédé.
Le bilan matière est largement utilisé en génie des procédés. Il permet d'avoir une description plus ou
moins fine de la matière circulant dans les flux. On peut ainsi améliorer la connaissance des
performances des procédés de traitement. Si dans certains cas, le bilan a du mal à équilibrer les
données, on peut par exemple, conclure soit à la non stationnarité du procédé, soit à une mauvaise
appréciation de la qualité des précisions. L'équilibrage par bilan matière est une étape nécessaire pour
certains afin d'utiliser les données pour calibrer des appareils ou modéliser certaines opérations de
traitement.
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Feed
1 Gold Ore Treatment Barren solution
From the
comminution circuit 13
Eluent feed 7
1
12
CIC carbon feed 8
Leaching tank 2 3 CIC
Eluted carbon
9
10 14 Gold concentrate
2 6 5
CIC loaded carbon
Thickener Elution 7
4 Splitter
Loaded carbon
CIP carbon feed
5 11
Barren pulp 6
3
4
CIL loaded carbon
CIP
Mixer tank
En minéralogie, le bilan matière peut servir à reconstruire la composition minérale d'une roche.
Connaissant l'analyse chimique de la roche ainsi que la composition chimique des minéraux la
constituant, on peut déterminer, à partir de valeurs supputées, la composition minérale de la roche.
Cette méthode n'est pas rigoureuse au sens où on ne prend pas en compte les réactions chimiques
successives de formation des minéraux dans la roche. Cependant elle est satisfaisante
intellectuellement et donne rapidement de bonnes valeurs. Elle est même nécessaire quand la
méthode classique CIPW échoue ou n'est pas applicable.
Mineralogy fitting with chemistry
2
Quartz
3
KFeldspar
4
Albite
1
5
1
Granite
Anorthite
6
Magnetite
7
Hyperstene
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Les récupérateurs de matières secondaires vendent aux raffineurs des produits tels que des cubilots
d'aluminium. Cet aluminium se présente sous la forme de blocs massifs pouvant atteindre plusieurs
mètres cube. Les raffineurs les achètent à un prix qui dépend d'une teneur en aluminium donnée par
les récupérateurs. Les raffineurs traitent cette matière afin de sortir un produit fini d'aluminium. Ils
connaissent donc assez parfaitement la composition des produits finis, notamment celui qu'ils
valorisent. Dans un souci de contrôle qualité, les raffineurs peuvent à l'aide de bilans matière, réalisés
à partir de différentes sources d'information, vérifier si le cubilot d'aluminium vendu par le récupérateur
avait bien la teneur indiquée.
Dans le cadre de la gestion rationnelle des déchets, les entreprises doivent réaliser une étude
permettant d'avoir une connaissance exhaustive de leurs déchets, de proposer et de mettre en oeuvre
une alternative à la gestion actuelle (élimination des décharges). Le bilan matière intervient dans la
première phase de cette étude, afin d'améliorer la connaissance des flux de déchets. Cette
connaissance pourra permettre en outre de proposer un recyclage adéquat des déchets et de limiter,
dans certains cas, les coûts de traitement de ceux-ci.
Dans un cadre juridique, le bilan matière peut aider à trancher un litige. Citons comme exemple le
problème de traitement des terrils de charbon pour lequel une teneur en charbon résiduel est donnée.
L'entreprise ayant racheté ces terrils avançait des chiffres de teneur et de quantité contradictoires avec
ceux de l'entreprise les ayant vendus. Il y avait donc un conflit commercial. Un échantillonnage par un
tiers fut effectué sur les terrils concernés. Un calcul de bilan matière équilibra ces données et une
analyse de la variance détermina leur intervalle de confiance. Les jeux de données du vendeur et de
l'acheteur rentraient dans l'intervalle de confiance. Aucun des deux protagonistes ne pouvaient donc
accuser l'autre d'avancer des chiffres erronés.
Le logiciel d'équilibrage de données BILCO a été utilisé dans le cadre de l'étude expérimentale sur la
dispersion des métaux lourds lors du tri-compostage des ordures ménagères. L'usine servant à
l'expérience était prévue pour la production de compost urbain avec mise en balles des refus de
compostage évacués par la suite en C.E.T. (Centre d'Enfouissement Technique). Le grand nombre de
résultats d'analyses rendait difficile son exploitation sans l'utilisation d'un logiciel d'équilibrage par bilan
matière. Les résultats ont permis de mieux connaître la composition des différents flux, de déterminer
le débit et les teneurs de flux non mesurables et de gagner en précision profitant ainsi du grand
nombre d'analyses. Le bilan matière a permis de restituer une meilleure connaissance des flux de
métaux des ordures ménagères sans recourir à une opération d'échantillonnage qui se serait avérée
lourde, astreignante et coûteuse.
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3
KFeldspar
4
Albite
1
5
1
Granite
Anorthite
6
Magnetite
7
Hyperstene
Les récupérateurs de matières secondaires vendent aux raffineurs des produits tels que des cubilots
d'aluminium. Cet aluminium se présente sous la forme de blocs massifs pouvant atteindre plusieurs
mètres cube. Les raffineurs les achètent à des prix en fonction d'une teneur en aluminium donnée par
les récupérateurs. Les raffineurs traitent cette matière afin de sortir un produit fini d'aluminium. Ils
connaissent donc assez parfaitement la composition des produits finis, notamment celui qu'ils
valorisent. Dans un souci de contrôle qualité, les raffineurs peuvent à l'aide de bilans matière, réalisés
à partir de différentes sources d'information, vérifier si le cubilot d'aluminium vendu par le récupérateur
avait bien la teneur indiquée.
Dans le cadre de la gestion rationnelle des déchets, les entreprises doivent réaliser une étude
déchet permettant d'avoir une connaissance exhaustive de leurs déchets, de proposer et de mettre en
oeuvre une alternative à la gestion actuelle (élimination des décharges). Le bilan matière intervient
dans la première phase de cette étude, afin d'améliorer la connaissance des flux de déchets. Cette
connaissance pourra permettre en outre de proposer un recyclage adéquat des déchets et de limiter,
dans certains cas, les coûts de traitement de ceux-ci.
Dans un cadre juridique, le bilan matière peut aider à trancher sur un litige. Citons comme exemple le
problème de traitement des terrils de charbon pour lequel une teneur en charbon résiduel est donnée.
L'entreprise ayant racheté ces terrils avançait des chiffres de teneur et de quantité contradictoires avec
ceux de l'entreprise les ayant vendus. Il y avait donc un conflit commercial. Un échantillonnage par un
tiers fut effectué sur les terrils concernés. Un calcul de bilan matière équilibra ces données et une
analyse de la variance détermina leur intervalle de confiance. Les jeux de données du vendeur et de
l'acheteur rentraient dans l'intervalle de confiance. Aucun des deux protagonistes ne pouvaient donc
accuser l'autre d'avancer des chiffres erronés.
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Le logiciel d'équilibrage de données BILCO a été utilisé dans le cadre de d'étude expérimentale sur la
dispersion des métaux lourds lors du tri compostage des ordures ménagères. L'usine servant à
l'expérience était prévue pour la production de compost urbain avec mise en balles des refus de
compostage évacués par la suite en C.E.T. (Centre d'Enfouissement Technique). Le grand nombre de
résultats d'analyses rendait difficile son exploitation sans l'utilisation d'un logiciel d'équilibrage par bilan
matière. Les résultats ont permis de mieux connaître la composition des différents flux, de déterminer
le débit et les teneurs de flux non mesurables et de gagner en précision profitant ainsi du grand
nombre d'analyses. Le bilan matière a permis de restituer une meilleure connaissance des flux de
métaux des ordures ménagères sans recourir à une opération d'échantillonnage qui se serait avérée
lourde, astreignante et coûteuse.
Bilan de pollution
autour d'une installation industrielle
Contributions à la pollution
3 8 Autres
Canal
2 9
1
Autoroute Nappe en amon
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Matière première
1
Etude de cas # 1
Bilan global d'une installation
3 2
Rejets Concentré
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1. que les valeurs estimées sont cohérentes avec la plus forte variation sur la mesure la moins
précise (débit de stérile),
2. que les teneurs, plus précises, ont fortement contribué à recalculer les débits,
3. qu'il y eu une propagation de la précision qui conduit à une connaissance du débit de stérile de
480.9 t/h ± 7.4 % à partir d'une mesure de 450 t/h ± 25 %.
Les valeurs obtenues sont donc cohérentes et plus précises que les valeurs mesurées tout en restant
aussi proches que possible de celles-ci.
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INTRODUCTION
L'utilisation des outils automatiques et informatiques dans les installations de traitement des matières
minérales peut se faire en ligne (directement connectée aux équipements sur le site) ou hors ligne
comme le montre la figure 1. L'objet de ce chapitre est de fournir des éléments préliminaires sur les
apports de la simulation de procédés pour le technicien en charge d'un projet de conception d'une
nouvelle installation, de l'adaptation de la production à de nouveaux marchés ou de l'optimisation d'une
installation existante.
En Ligne
Régulations
globales
Capteurs & Procédé
actionneurs
Régulations
locales
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Analyse de procédés : apports des outils du BRGM.
Propriétés physiques
Entrée
• Débits
• Tailles, MODELE Sortie (s)
• etc.
Paramètres
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q la consommation d'énergie,
q l'influence des conditions opératoires sur les performances,
q la résistance mécanique des pièces d'usure,
q la conception de l'appareil, etc.
q concevoir un appareil,
q concevoir une installation,
q étudier une adaptation de la production au marché,
q évaluer l'influence d'un changement de qualité du gisement sur les performances de l'installation,
q anticiper le changement des pièces d'usure,
q contrôler et conduire de manière optimale une l'installation, etc.
Un modèle qui prendrait en compte tous ces points de vue et tous ces objectifs serait universel mais
très probablement impossible à utiliser car prenant en compte trop de paramètres délicats à
déterminer. Ainsi des simplifications sont elles réalisées pour rendre opérationnels les modèles
proposés comme :
q la prise en compte globale des caractéristiques d'un minerai au travers d'un indice comme le
Hardgrove, ou de l'indice énergétique de Bond [Bond, 1961] : le Work Index,
q la prise en compte de la géométrie des équipements au travers des dimensions globales des
appareils comme le diamètre d'un broyeur ou le volume utile d'une cuve de lixiviation sans prendre
en compte explicitement des éléments de conception comme le type de blindage d'un appareil de
comminution ou la présence de baffles dans une cuve.
Une fois les objectifs et donc les variables clefs déterminées, il faut trouver les relations entre les
informations fournies au modèle (caractéristiques et débit du matériau, géométrie de l'appareil et
conditions opératoires) et les variables que l'on souhaite déterminer (granulométrie du produit,
puissance consommée, teneurs en composants chimiques dans des recirculations, etc.). Ces relations
peuvent être :
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Analyse de procédés : apports des outils du BRGM.
Les formalismes définis pour le broyage (fonctions B et S, calcul matriciel...) sont de plus en plus
utilisés pour modéliser le concassage, mais des campagnes expérimentales importantes restent à
mener pour relier les conditions expérimentales et les paramètres géométriques des appareils aux
critères de fonctionnement. Les modèles actuels sont opérationnels en simulation mais ils ne sont que
relativement peu performants.
Le concasseur conique peut être considéré comme une simple zone de fragmentation, avec des
particules qui ont une probabilité de pénétrer ou de revenir dans cette zone, liée à la classification. Si
une particule pénètre dans la zone de fragmentation, elle sera sélectionnée pour le broyage. Les
éléments du modèle du concasseur conique sont représentés à la figure suivante avec les flux les
reliant.
C
f
BCx Cx
avec :
q f, x , p : représentent les débits dans chaque classe granulométrique ( f : alimentation,
p : produit),
q B est une matrice triangulaire inférieure qui donne la distribution des particules après
fragmentation,
q C est une matrice diagonale qui donne la proportion de particules de chaque classe
granulométrique qui entre dans la zone de fragmentation.
p = (I - C)(I - BC ) f
-1
(1)
La matrice B peut être modélisée à partir de la formule suivante [Broadbent et Callcott, 1954] :
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u
æ xö
ç ÷
1-e
B1 ( x, y) =
è yø
-1
(2)
1-e
où :
q y est la dimension originelle de la particule,
q B1( x, y) est la fraction de particules résultant de la fragmentation se retrouvant dans une classe
inférieure à x ,
q u est une constante à calibrer.
Cette matrice peut prendre la forme d'une distribution de Rosin-Rammler :
u
æ xö
B2 ( x, x') = 1 - eçè x ' ÷ø (3)
avec x' est la dimension à laquelle une proportion "significative" des particules produites est obtenue
par broyage fin.
C( s ) =0
si s < k1
s - k1 2 si k1 < s
= ( ) (5)
k 2 - k1
=1
si k 2 < s
où :
Ce modèle fournit une description valide du fonctionnement d'un concasseur conique même si sa
précision reste à être établie. Cependant pour être complet, un modèle doit non seulement déterminer
la granulométrie de sortie mais aussi la capacité et la puissance consommée du concasseur. Dans
cette optique, plusieurs formules ont été publiées [Gauldie, 1953, Canmet, 1982, Rexnord Inc., 1973,
TAGGART 1951 ou BROMAN 1984,].
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Produire des sables et des graviers à partir de tout-venant massif ou alluvionnaire demande des
installations d'une grande souplesse au niveau de la définition du schéma de traitement et des
réglages des appareils.
Cette souplesse est nécessaire pour :
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Analyse de procédés : apports des outils du BRGM.
La simulation permet de prédire en tout point du circuit les débits (solide et eau) et les granulométries
(cf. Figure 4) des flux. Cette prédiction détaillée facilite grandement le travail du concepteur que ce soit
au niveau de l'étude de faisabilité ou lors de la conception finale de l'installation en lui permettant de
tester ses idées de configuration et d'établir des dossiers détaillés et documentés (débit en tout point,
courbes granulométriques et courbes de partage).
q Pour le responsable d'un projet de nouvelle installation, il est nécessaire à tous les stades
d'avancement du projet d'utiliser le plus efficacement possible les résultats des expérimentations
conduites pour la mise au point du procédé.
q Dès les premiers travaux de laboratoire, il souhaite esquisser les grandes lignes de la
future usine et évaluer approximativement son coût. A ce stade il est important de bâtir cet
avant-projet en un petit nombre d'heures.
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Analyse de procédés : apports des outils du BRGM.
Ces préoccupations sont au premier abord assez disparates. Cependant les méthodes de calcul
(algorithmes) qui peuvent assister l'utilisateur face à ces préoccupations ont de nombreux points
communs, et notamment manipulent abondamment des données de nature semblable : débits d'eau
et de solide, compositions granulométriques et chimiques ou minéralogiques.
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q la capacité,
q la distribution granulométrique du produit final du circuit de broyage (selon la maille de libération
pour les minerais),
q la récupération attendue pour la lixiviation puis l’adsorption sur charbon actif,
q la charge circulante,
q le type et le nombre d’appareils selon des contraintes de coûts, de place ou de culture technique
locale, etc.
A ce niveau, compte tenu du peu d’informations disponibles (pas de tests d’orientation et a fortiori, pas
d’essais pilotes), un flowsheet “classique” doit être envisagé. Sa configuration dépendra du matériau
traité, du pays considéré et du niveau de prise de risque accepté. La figure 7 présente un schéma
conventionnel.
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1 Fresh Feed
14
1 9
17 To leaching
8
2
4 Rod mill
3 7 Hydrocyclone
5 16
2
3 6
4 Leaching
Water regulation 5
6 10
20 9
Carbon In Pulp
11
Barren solution 12
7
Ball mill 19
8
18
15
10 13
11
21
12
A preliminary Design of a Activated carbon Loaded carbon Tailings
Grinding/leaching/adsorption Circuit
La seconde étape consiste à décrire l’alimentation du circuit en générant une distribution complète à
partir du d95 indiqué initialement.
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Enfin, les objectifs globaux sur le circuit doivent être déclinés en objectifs locaux pour chacune des
opérations unitaires.
Cette étape nécessite de l’expertise de la part de l’utilisateur, le simulateur lui permettant de valider
ses hypothèses.
Des objectifs sont clairs comme le d80 à la surverse du cyclone. D'autres sont induits :
A ce niveau, les modèles utilisés sont simples (modèles de “flowsheeting” ou de niveau 0 dans
USIM PAC). Ils permettent de prédire le contenu de chacun des flux du circuit (comme le montre la
figure 10) sans faire intervenir les dimensions des appareils.
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addition
12 Barren 100 0.35 5 74 251 0.14 0 0
solution
13 Loaded 0 0 0 ? 0 0 0.2007 3334
carbon
14 Water 0 0 0 ? 208 0.14 0 0
recycling
15 Tailings 100 0.35 5 74 42 0.14 0 0
16 Water 0 0 0 ? 179 0.14 0 0
recycling
17 Water 0 0 0 ? 28 0.14 0 0
recycling
18 Ball mill feed 123.4 7 123.4 839 100 0.095 0 0
19 Water 0 0 0 ? 17 0 0 0
addition
20 Ball mill 123.4 7 123.4 122 100 0.095 0 0
discharge
21 Tailings 100 0.35 5 74 42 0.14 0 0
Ces résultats doivent être validés en analysant les distributions granulométriques, la charge circulante
et en vérifiant que les objectifs sont atteints en terme de récupération en or.
Une nouvelle étape de simulation directe permet alors de vérifier le dimensionnement au travers de
tableaux ou de graphes comme le montre les figures 11 et 12.
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Intérêt de la simulation
La conception d’installations de traitement de matières minérales assistée par simulateur n’est pas un
calcul automatique qui détermine directement le meilleur flowsheet et les meilleurs dimensions et
réglages pour le circuit. Le simulateur aide considérablement l’utilisateur à valider ses propres
hypothèses et lui fourni toutes les informations nécessaires à la prise de décision sous des formes
variées (tableaux, graphes, calculs économiques, etc.). Il permet ainsi d’étudier de nombreuses
variantes de procédé et de sélectionner, avec des éléments quantifiés complets, le meilleur choix
possible à ce stade de développement du projet.
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Analyse de procédés : apports des outils du BRGM.
CONCLUSION
Les techniques de modélisation et de simulation sont, depuis plusieurs années, employées dans
l'industrie. Diverses études ont montré qu'elles s'appliquent parfaitement aux installations de l'industrie
minérale. Les outils informatiques développés sont, par ailleurs, devenus très facile à utiliser avec des
interfaces très conviviales de type Windows comme c'est le cas pour les logiciels ECHANT et BILCO
ou le simulateur USIM PAC.
Des algorithmes facilitant la mise en oeuvre des méthodologies de conception ou d'optimisation des
installations ont été développés en vue de leur utilisation par les spécialistes du procédé. Le
développement accru de ces techniques dans l'industrie du traitement des matières minérales passe
par une coopération étroite entre les concepteurs de simulateurs et les utilisateurs des différents
domaines de l'industrie.
REMERCIEMENTS
Nous remercions la Compagnie des Sablières de la Seine et Morillon Corvol pour leur coopération
dans le cadre de certaines des études citées.
REFERENCES
Arnaud, J.-M., Maldonado, A., Monteau, J.-Y., "La modélisation de la réduction granulométrique"
Bergounioux, M., Brochot, S., Le Guirriec, E., "Méthodes SQP-Lagrangiennes Appliquées à la réconciliation de données ", mai
1996, Rapport de l’Université d’Orléans, Département de mathématiques, URA 1803 - CNRS, Orléans.
Breen, W. C., Bullock, R. H., Poulter, R. S., Terry, P. M., 1984, "Plant Modeling and Computer Aids reduce Engineering
Costs.", CEP, August, pp. 33-39
Brochot, S., Durance, M.V., Fourniguet, G., Guillaneau, J.-C., Villeneuve, J., "Approche objet en simulation - application à la
simulation des procédés de traitements des matières minérales.", 1995, XVIIème Conférence Internationale des
Industries de Procédés,.Interchimie 95, Paris.
Broussaud, A., Fourniguet, G., Guillaneau, J.-C., Conil, P., Guyot, O., 1990, "Conception et gestion assistée par ordinateur des
circuits de broyage", Revue de l'Industrie Minérale, les Techniques, Vol. 72, n° 4-90, pp. 144-150.
Broussaud, A., Conil, P., Fourniguet, G., Guillaneau, J.-C., 1989a, "USIM PAC : premier logiciel intégré d'aide à la conception
et à l'optimisation des usines de traitement des minerais", Revue de l'Industrie Minérale, les Techniques, juillet, pp. 1-12.
Broussaud, A., Guillaneau, J.-C., Fourniguet, G., Conil, P., Blot, P., 1989b, "A revolutionary tool for Mineral Processing Plant
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