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Le système bielle-manivelle est un système mécanique qui tire son nom des deux pièces

mécaniques qui le caractérisent : la bielle et la manivelle. Ce dispositif réalise la transformation du


mouvement linéaire alternatif de l'extrémité de la bielle en un mouvement de rotation continu disponible
sur la manivelle (vilebrequin), et vice-versa.
Apparu dans l’Empire romain (scierie de Hiérapolis), il constitue une innovation majeure complétant les
cinq machines simples héritées des mécaniciens grecs. Sa cinématique, apparemment simple, cache
une fonctionnalité technologique de première importance utilisée très couramment dans de nombreux
mécanismes : moteur, pompe, scie, barrière automatique, etc.
Au XVIIIe siècle on l'utilise dans des dispositifs simples pour transformer l’énergie musculaire
en mouvement rotatif (rouet). Au XIXe siècle apparait une nouvelle utilisation avec les machines à
vapeur. Aujourd'hui, il reste la solution technique couramment mise en œuvre dans les moteurs à
piston pour réaliser la variation cyclique de volume dans la chambre de combustion.
réaliser la variation cyclique de volume dans la chambre de combustion.

Animation d'un système bielle-manivelle d'un moteur à quatre cylindres.

Sommaire

 1Histoire
 2Exemples d'applications
 3Description et terminologie
 4Modélisation cinématique
 5Équations horaires
 6Comportement statique
o 6.1Méthode statique
o 6.2Méthode énergétique
 7Cinématique
o 7.1Cas d'axes concourants
o 7.2Cas d'axes non concourants
o 7.3Vitesse
o 7.4Accélération
o 7.5Relation entre couple et force
 8Notes et références
 9Voir aussi
o 9.1Articles connexes
o 9.2Liens externes

Histoire[modifier | modifier le code]
Schéma de la scierie de pierre de Hiérapolis, la plus ancienne machine connue utilisant un système
de bielles et manivelles.

Les systèmes bielle-manivelle semble connus par les Romains dès la fin du IIIe siècle. Ce mécanisme
semble avoir été utilisé dans la scierie de Hiérapolis1,2,3, ainsi que dans deux scieries
du VIe siècle découvertes à Éphèse et Jerash. Il convertit le mouvement de rotation de la roue
hydraulique en un mouvement linéaire entraînant les scies. Ces scieries sont les plus anciennes
machines connues à associer une bielle à une manivelle1,2,3.
Les concepteurs de l'époque pour corriger les arrêts possibles sur les deux points morts qui peuvent
bloquer le système, associent un volant d'inertie à l'axe de rotation. C'est un volant constitué d'une roue
ou de barres en équerre munies de masses et qui régule la vitesse de rotation du système. Cette
innovation est en fait l'ancêtre du régulateur à boules.
Le système bielle-manivelle est redécouvert au XVe siècle. Un manuscrit anonyme, daté
d’approximativement 1430, dit Anonyme de la guerre hussite4, contient plusieurs dessins de moulins à
bras qui sont la première représentation figurée certaine de ce mécanisme : on y distingue parfaitement
les bielles manœuvrées à bras, et les manivelles.
À la fin du Moyen Âge, le système bielle-manivelle constitue les prémisses d’un nouveau machinisme,
d’abord de petite taille avec les machines à pédales qui libèrent la main de l’ouvrier, comme le tour, la
meule ou le rouet (1470). L’interdiction de ce dernier, longtemps inscrite dans les règlements
de corporations4, montre combien cette innovation est pertinente parce que déstabilisante du point de
vue de l'organisation du travail. Viennent ensuite des machines de plus grande taille, actionnées par les
roues des moulins, comme la scie hydraulique (Francesco di Giorgio Martini), la pompe aspirante et
foulante (XVIe siècle) ou le marteau hydraulique (martinet) qui permet de forger des pièces de grandes
dimensions.
Au XIXe siècle apparait une nouvelle utilisation avec les machines à vapeur et son essor sera fulgurant à
travers le monde.

 Différentes utilisations

Moulin à bras.
 

Rouet à pédale.
 

Machines à couper et à polir le verre.


 

e
Volants d'inertie visibles sur un dessin de Villard de Honnecourt (XIII  siècle)
 

Moulin à grains (après 1480).


 

Pompe hydraulique (1661)


 

Le rémouleur (1840) Alexandre-Gabriel Decamps.

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