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LA CORSE DES NOMS DE LIEUX Chroniques toponymiques

(Jean Chiorboli 2020) éd.A Fior di Carta https://amzn.to/2Xqajm2/


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Résumé
En novembre 2015 le journal Corse-matin a décidé de confier à Jean Chiorboli, Professeur des Universités, une chronique toponymique hebdomadaire (I
vostri lochi, Hebdo Settimana). Au moment où la parution est interrompue pour des raisons indirectement liées à la crise sanitaire, près de 200 chroniques ont été
publiées: elles sont ici réunies. Comme précisé dans son ouvrage Langue corse et noms de lieux (La grammaire des toponymes, J.Chiorboli 2008, éd. Albiana), la
base de départ est constitué par les données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (Ign, plus de 20.000 toponymes) et le fichier
FANTOIR des voies et lieux-dits (Fantoir, data.gouv.fr). Il n’est pas nécessaire de revenir sur les incohérences de ces sources qui s’expliquent (en partie) par les
choix et les méthodes de l’administration française. «Quelle que soit leur origine, les toponymes ont été transcrits sous une forme toscane au XVIIIe siècle par les
géomètres français du Plan terrier. Aussi les noms qu'on lit sur les cartes ou au croisement des routes ne correspondent-ils pas toujours à prononciation locale»
(F.Ettori). La perspective adoptée dans ces chroniques est essentiellement linguistique. Elle consiste à mettre en relief les principales caractéristiques de la langue
corse et de son évolution historique telles qu'on peut les déduire des toponymes qui ont tous -ou ont eu- une signification dans la langue où ils sont nés, même si
elle est parfois tombée dans l’oubli.

INTRODUCTION
En novembre 2015 le journal Corse-matin a décidé de me confier une chronique toponymique hebdomadaire (I vostri lochi, Hebdo Settimana). Au moment
où la parution s’est interrompue pour des raisons indirectement liées à la crise sanitaire, près de 200 chroniques ont été publiées: elles sont ici réunies. Les
contraintes inhérentes à une publication «grand public» m’ont conduit à un rédaction «minimaliste», en matière notamment de références bibliographiques,
souvent réduites à un index des noms d’auteurs cités dans le corps de l’ouvrage. Comme précisé dans notre ouvrage Langue corse et noms de lieux (La grammaire
des toponymes, J.Chiorboli 2008, éd. Albiana), notre base de départ est constituée par les bases de données de l’Institut national de l’information géographique et
forestière (Ign) (plus de 20.000 toponymes) et le fichier FANTOIR des voies et lieux-dits (Fantoir, data.gouv.fr). Il n’est pas nécessaire de revenir sur les
incohérences de ces sources qui s’expliquent (en partie) par les choix et les méthodes de l’administration française. «Quelle que soit leur origine, les toponymes
ont été transcrits sous une forme toscane au XVIIIe siècle par les géomètres français du Plan terrier. Aussi les noms qu'on lit sur les cartes ou au croisement des
routes ne correspondent-ils pas toujours à prononciation locale» (F.Ettori).
Précisons ici que la perspective adoptée dans nos articles est essentiellement linguistique. Elle consiste à mettre en relief les principales caractéristiques de la
langue corse et de son évolution historique telles qu'on peut les déduire des toponymes qui ont tous -ou ont eu- une signification dans la langue où ils sont nés,
même si elle est parfois tombée dans l’oubli. L’objectif essentiel n’est cependant pas la «corsisation» graphique: nous n’utilisons donc pas systématiquement la
forme «corsisée», d’autant que l’on observe (y compris dans les «sources officielles») une variation dont nous rendons compte au fil des pages. Nous renvoyons
pour l’instant à la publication mise en ligne en 2017 sur le site de la Collectivité Territoriale de Corse: «Double toponymie : I nomi di e cumune. Les communes en
langue corse» (Ctc, corse.fr).
Un accord de partenariat entre la Collectivité Territoriale de Corse (Ctc) et l’Institut national de l’information géographique et forestière (Ign) est en cours
depuis 2017. Il s’agit de restituer graphiquement la forme orale (corse) des noms de lieux auparavant toscanisés lors du passage à l’écrit, moment crucial où
toponymie et anthroponymie locale (prénoms et noms de famille) ont fait l’objet d’une «normalisation administrative» conforme aux règles de la langue dominante
de l’époque, et qui persiste encore aujourd’hui. L’entreprise, nécessaire bien que combattue par les adversaires de l’officialisation de la langue corse, requiert la
mise en œuvre de moyens matériels et humains qui se font attendre: la partie est loin d’être gagnée. Le but étant d’établir une «graphie corse officielle» il convient
de prendre en compte divers critères parfois difficilement conciliables: étymologiques, linguistiques (notamment les mécanismes de l’évolution), géographiques
(variations interne), et surtout l’usage qui s’accomode mal des (pseudo)règles systématiques. La prescription (P.M.Agostini) de l’emploi de l’article pour les
toponymes «issus d’un nom commun» (en dernière analyse c’est pratiquement toujours le cas!), ou bien de la conjonction pour les noms de communes nés de la
fusion de plusieurs «villages», répond plus à une recherche d’originalité qu’à une tendance à la simplicité qui caractérise toutes les langues naturelles.
Le 8 juillet 1983 une délibération de l’Assemblée de Corse stipulait: «l'usage de la langue corse sera généralisé dans la toponymie». Même si l’on observe
quelques progrès, force est de constater qu’en 2020 l’objectif n’est pas atteint.
48. LITARRICCIA: botanique et diversité linguistique
49. ARBUCCETA, TARABUCCETA: les noms de l'asphodèle
TABLE DES MATIÈRES : 183 chroniques 50. GHJUMENTA GROSSA: une jument corse de race française?
51. CARDO: le «chardon des ânes»
Index des toponymes: 1954 noms ; Auteurs: 320 noms 52. MERIA & MADIA: le midi, la fraicheur et le pétrin
1. A GUAITELLA: la sentinelle au guet veille au grain… 53. VICO: village de la loi ou repaire de voleurs?
2. TAVIGNANU: le fleuve d'Octave 54. L'OSSE: Le squelette de la Tour ?
3. CARDO-TORGIA: la garnison torréenne 55. GATTI: une histoire de chatons
4. U MANDRIALE: la bergerie, pas le berger… 56. CARACUTU: qui s'y frotte s'y pique
5. FRASSSETU: le roi de la montagne 57. SANT'ALESIU: cultes religieux en ALISGIANI
6. GHJUSSANI: Ghjunsaninchi «ceux d’en bas» 58. AJACCIO: Le repos du berger
7. GUARGUALÈ: le torrent qui gargouille 59. MONTE ZUCCARELLU: la petite colline
8. U TASSU: un blaireau qui grimpe aux arbres? 60. BARCAGHJU: où l'on passe de l'autre côté
9. CAMPODONICO: le champ du maitre (ou du juge…) 61. ARESTU, maquis sauvage et inextricable de la Restonica
10. SERMANU: le village d’Anselme 62. SAMPOLU & SAN PAOLO: des saints au nom imprévisible
11. BARTOLU: noms de lieux et noms de personnes 63. SARTÈNE/SARTÈ: un suffixe problématique
12. AITONE: les arbres cachent la forêt 64. CORNU CERVUNU: un attribut masculin
13. AITI: à l'entrée de la Pieve 65. NONZA: la tour de l'annonciation
14. SAN GAVINU: de la Sardaigne à la Corse 66. VOLPAJOLA: la tanière du goupil
15. MONTEGROSSU & MONTEMAIÒ: le grand, le gros & le majeur 67. PALOMBAGGIA: paradis des chasseurs?
16. FOZZANO (FUZZÀ): nom de lieu et nom de famille 68. SANT'ANDRIA: le mois de novembre
17. SARSOGHJU: connaissez-vous Saint Luxor? 69. CROCE (SANTA): à la croisée des chemins
18. SAIABICU (SAN GHJAPICU) : le village de Saint Jacques 70. EFFRICO: exposé au vent chaud d’Afrique
19. CAVALLU MORTU: le mystère du cheval mort 71. MONCALE: légumineuses d’autrefois
20. AMPUGNANI & AMPRIANI: investigations sur la toile 72. ALTURAGHJA: le royaume des rapaces
21. LUGO: des archaïsmes latins dans la toponymie corse 73. CALCATOGHJU: un suffixe à tout faire
22. PETRA BIANCA & PETRA ALBA: la couleur des toponymes 74. SANT'ERASMO: un prénom polymorphe
23. MONTE NIELLU & PUNTA NERA: noir c'est noir 75. ANGHIONE: un coin perdu dans la «Romania intertyrrhénienne»
24. MONTE RUBBIU & FIUME ROSSU: franchir le rubicon(d)? 76. SARCONU: pratiques spécifiques d’élevage
25. TRALONCA (& autres toponymes crochus) 77. AULLENE: Sant’Antiocu in Auddè
26. AMPUGLIA: la Corse envahie par les mouches apuliennes? 78. PUNTA TAFUNATA: une histoire de trous
27. OCANA, LOCCA: des oies blanches ou sacrées ? 79. MOITA:toponymes et phénomènes naturels dangereux
28. SAN BAGGIO: un saint énigmatique 80. Chjurlinu, Urbinu: étangs de Corse
29. GIOVELLINA: des dieux, des hommes ou des montagnes 81. FELCE & FILETTA: Le problème de la «fougère»
30. LECCI, QUARCI, SUARA: histoire de chênes 82. CANALE/CANALI: toponymes fréquents et polysémiques
31. FILETTA, FELGE: connaissez-vous la fougère? 83. PIEDICROCE: impasses de la toscanisation
32. PUNTA DI L'ACULA: l'aigle et ses avatars 84. TRAGONE: Un dragon dans le torrent
33. CARRASCIALI & BARRABÈ: masques de Carnaval 85. DIANA: la déesse, l’étoile et le soleil
34. PUNTA DI U FAIU: la «pointe du hêtre» 86. CARABONI: L’arbre au trésor
35. SAN CHIRGU: Saint Cyr & consorts 87. CHJARASGIU: du bois dont on fait les statues
36. RAZA: l'herbe magique 88. SUALI: des animaux pour fumer pour récolter
37. APPIETU: les Apiacées y abondent 89. NUVALE & ARCINIVALI: pratiques agricoles et lieux improbables
38. ALBITRECCIA/ARBITRECCIA: domaine de l'arbousier 90. PASTINERA & PASTINACCIA: vin nouveau et carottes sauvages
39. CARPINETU, les «charmes» de la Corse 91. LISTINCU: L’arbre millénaire corse de l’année 2011
40. CARCERA: des cochons «incarcérés»? 92. MUVRA & ARGHJETU: à l’origine était le mouflon
41. BARBAGGIO: la barbe du mont? 93. U VALDUNIELLU: la forêt obscure
42. SOLARO: un «solarium» naturel 94. POGHJU MEZANA: des puys et des îles
43. SPELONCATO: chez «l'homme des cavernes» 95. CASACCE&CASAZZE: des ruines et des confréries
44. DURULFACCIU: la métamorphose de Rodolphe 96. PALASCA: radical latin, suffixe préromain
45. BONIFACIO: Bienfaisant ? Voire... 97. PASTRICCIALE: agriculture et élevage
46. CANAVAGGIA: la Canebière 98. STABBIU & STAZZU: la civilisation pastorale
47. PARTINE: maisons en ruines et parois rocheuses à pic 99. TROVA, TROVULA, TROGHJU: auges et bassins traditionnels
100. U CANNICCIU: un cimetière dans la roselière 152. TANA DI L’ORSU: Corse, pays des Ours…
101. TRIBBIU, TRIBBIERA: vestiges d’activités traditionnelles 153. POTTA DI VACCA: toponymes obscènes
102. RIPA ALTA: Rivehaute, Ribaute, Rivesaltes… 154. L’ARIOSTA: allusion à l’auteur de «l’Orlando Furioso»?
103. BISINCHI: migrations intérieures et suffixes autochtones 155. LISANDRAGHJA: Toponymes et anthroponymes
104. CALVI: des Génois et des cafards... 156. FUNTANA À L’ABBA: le «problème de l’abeille»
105. PERO-CASEVECCHIE: «Poirier Maisons Vieilles»? 157. LINZULELLA: une petite parcelle de terre en héritage
106. FOCI LIVESI: le mont des oliviers 158. ARNAGHJU: un rucher préhistorique?
107. A PANICALA: le panic sème la panique… 159. ARICIALI: digne rejeton d’une famille nombreuse
108. ARSA, ERSA: terres arides brûlées par le soleil 160. ALBERTACCE: invasion de noms «barbares»
109. LINFARO: l'enfer, le diable et le paradis 161. OREZZA: tout ce qui brille n'est pas or
110. AMBARSCIA: Nord et Sud, envers et endroit 162. ARENA: l’arène et le sable
111. E VILLE DI PETRABUGNU: des ruches en «ville» ? 163. U FILANCIU, un pillard rapide à la main blanche
112. CIMA DI U MERCURIU: nom de Dieu! 164. GUAGNU, BAGNU: des localités balnéaires
113. CENTURI: chez les mangeurs de bigorneaux 165. SARI, SARRA, SARROLA: les dents de la montagne
114. CERVIONI: le pays des cerfs (orgueilleux…) 166. BARONE: le baron garde-champêtre
115. RIVENTOSA: loué soit son fromage ! 167. CHIAPPA: Paysages dantesques et expressions génoises
116. AVAPESSA: histoires d'eau… 168. LOTA: on n’y boit pas que de l’eau…
117. CHJALZU: les chaussettes du Ministre 169. SCIAPPA & SCHIAPPA: des termes polyvalents
118. ALISU&ALZU: l'aulne venu d'Espagne 170. BELVEDERE & BELGODERE: Des noms de lieux, pas des noms communs (corses)
119. PENTA: on y joue à colin-maillard 171. SCAFFA, SCAFFU: termes techniques d’origines et significations diverses
120. BRANDO: un nom germanique pour un fief génois 172. U CIOCCIU & A CIOCCIA: hibou, mère poule et nombril de Vénus
121. SALICETO: Bienheureux Salgitinchi ! 173. CASALUNA: toponymie de la lune
122. ASINI&SUMERI: des ânes et des bêtes de somme 174. SETT'OCHJI & PASCIAL VECHJU: effacement de voyelles finales
123. SANTA BARBARA: noms de lieux, de saints et de personnes 175. AJA O TASSU & PUNTA Â SCOPA: distorsions oral-écrit
124. GALLINA VARJA (GHJADDINA VARGHJA): à l'enseigne de la poule bigarrée 176. LOCU & LUCALE: du «lieu» au «territoire» et au «terroir»
125. BITULLETU: le village du légendaire Grossu Minutu 177. U SUVIDDATU: avis aux chercheurs de trésors (bien gardés)
126. PIEDICORTE-DI-GAGGIO: terrain réservé 178. PADDAGHJU: des paillers transformés en résidences touristiques
127. FARINOLE: une origine effarante ? 179. VENZOLASCA: Provinces franciscaines
128. CACCAVU: Un tripode néolithique en Corse 180. PAGLIA ORBA: sommets corses emblématiques
129. CANTA GALLU & MANGHJABOIE: toponymes transparents ou opaques? 181. AGHJA DI LAPPA: la bardane, la teigne et les jeux amoureux
130. CACALOVU & PISCIANLETTU: étranges toponymes 182. MONTE TIGNOSU: la montagne pelée…
131. RIVI, RIVULI, BURIVULI: l'eau dans tous ses états 183. MACAGNA: la magagne et le jeu du tarot
132. BALOGNA: en exil sur un rocher?
133. BOLERO: la danse de la source bouillonnante
134. CURTICHJATU: noms de lieux et noms de famille
135. CIAMPA CAVALLU & CODA VACCA: anatomie animale et folklore magique
136. A FICA: Adam, la pomme et la figue
137. VIGNALE: on y revient sans cesse…
138. CAMPI&CAMPURI: beaucoup de champs, cultivés ou pas…
139. CAROGNU, CHIRALBU, ACERU: diverses espèces d'arbres
140. LAMA: des marais aux ronciers
141. SUNDARU: la flore etrusco-méditerranéenne du Cap Corse
142. FORCHE, FURCIOLI & FURCIONI: les fourches du diable
143. FIUMICELLI &FIUMICICULI: des diminutifs qui s'étirent…
144. ERBAGHJU & TERRAGHJU: si votre herbage se rapporte à votre terrage...
145. PROPRIANO: un toponyme récalcitrant
146. PINZU CURBINU: le corse n’aime pas certains diminutifs…
147. BRILLULI IN CULU: Drôles de métaphores
148. MAGHJINCHERA & TRIBBIERA: activités durables et intensives
149. DON GHJACUMU: Corse, le pays des DON
150. CASALABRIVA: Un lieu exposé (aux multiples interprétations)
151. PURETE: ÉCOBUAGES (ET GRAPHIES) PAS TOUJOURS CONTRÔLÉS…

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