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Notions Et Dessin Plans de Coffrage Et D Armatures PDF
Notions Et Dessin Plans de Coffrage Et D Armatures PDF
Notions et dessin
Plans de coffrage et d’armatures
AT Séance
BET BET 80 Plan de coffrage et d’armatures
o.Turlier
CRP La Rouguière
fichier : proj-cours-0506.tex | édition : 8 juin 2006 à 12:29 | version : 06
le 8 juin 2006
Ce cours vous propose une initiation au monde du béton armé, au travers d’un survol des notions de calcul et de
fabrication, avec une emphase sur la représentation graphique, coffrage & ferraillage. A l’issue de celui-ci, vous serez
à même d’apprécier ce que représente un plan d’exécution, et de le produire vous–même. Vous aurez pris conscience
des contraintes d’exécution (dimensionnement des coffrages et armatures) découlant des calculs et saurez appliquer des
règles constructives d’éléments types (fondations, poteaux, poutres, voiles, planchers).
Sommaire
1 Avant-propos 4
1-1 Objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1-2 Organisation du cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
i/ 2 8 juin 2006
Notions et dessin Béton armé
Annexes 156
Documents externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Aller plus loin : liens Web externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
1-1 Objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1-2 Organisation du cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1 Objectif
L’objectif principal de ce module est de vous faire appréhender la partie exécution
d’un projet de bâtiment.
Il est articulé autour de 2 parties principales :
1. Initiation au calcul en Béton Armé
2. Représentations graphiques associées au Béton Armé
L’initiation au calcul en Béton Armé a pour but de vous faire comprendre les prin-
cipes mécaniques, de l’application des forces jusqu’au calcul de dimensionnement des
barres pour résister à celles-ci.
A l’issue de cette partie du module, vous connaîtrez aussi les différents composants
entrants dans la fabrication du béton armé, ainsi que les normes qui s’y rattachent.
Enfin, il vous sera proposé toute une série d’applications concrètes, depuis le calcul
d’une poutre avec une simple machine à calculer, en passant par des logiciels spé-
cifiques, puis généralistes ; enfin par des visites de chantier, ou de bureau d’études.
Les représentations graphiques associées au Béton Armé, dont les conventions sont
référencées par des normes que nous étudierons, concernent le coffrage et les ar-
matures, pour la production de plans d’exécution complets. Nous étudierons des cas
particuliers, et nous finirons le module par l’étude et la réalisation d’un projet complet
par :
• des croquis manuels • un plan d’exécution sur AutoCAD
• fondations : • poutres
− semelles filantes • planchers
− semelles isolées • voiles
• poteaux
On retiendra que, pour 1 m3 de béton, on utilise environ 350 à 400 kg de ciment, 175
à 200 kg d’eau, 500 à 550 kg de sables (dimension < 6 mm) et 1100 à 1200 kg de
gravillons (dimension comprise entre 1 et 25 mm) . Comme on vient de le voir, ces
proportions varient dans de faibles proportions avec la qualité du béton recherché.
L’apparition des premiers bétons se situe à la fin du premier quart du XIXème siècle
lorsque la chaux hydraulique, liant utilisé jusqu’alors, est remplacée par le ciment
Portland, à base de calcaire et d’argile.
La découverte du ciment
Le mélange de Chaux, d’argile, de sable et d’eau est très ancien. Les Égyptiens
l’utilisaient déjà 2600 ans av. J.-C. Vers le Ier siècle, les Romains perfectionnèrent
ce << liant >> en y ajoutant de la terre volcanique de Pouzzole, ce qui lui per-
mettait de prendre sous l’eau, ou en y ajoutant de la tuile broyée (tuileau), ce qui
améliorait la prise et le durcissement. La systématisation de la construction en bé-
ton (opus caementicium) permit les réalisations remarquables de l’architecture de
l’Empire Romain.
La pratique du moulage débuta au début du XIXe siècle dans les régions où l’on
connaissait déjà le banchage du pisé et grâce à la rapidité de prise du ciment prompt
naturel (dit aussi ciment romain). François Cointeraux faisait déjà des moulages à
Lyon et Grenoble à la fin du XVIIIe siècle. François Lebrun en fit dans la région de
Montauban vers 1830. Il bâtit notamment le petit pont de Grésol en 1835. François
Coignet fut un des plus importants promoteur du béton moulé. Industriel lyonnais,
il bâtit son usine de Saint-Denis (Paris) en 1855 en béton-pisé qu’il breveta et ne
cessa plus d’en faire la promotion ; sans réellement y parvenir du fait qu’il s’opposait
aux grands bâtisseurs parisiens.
La pierre factice eut un succès dans le nord de la France dans les années 1830
grâces aux ciments prompts de Vassy (Yonne) et de Pouilly-en-Auxois et surtout un
véritable succès dans les Alpes, région de Grenoble, et le sud de la France grâce
aux ciments prompts naturels de Grenoble à partir des années 1840 (Ciment de la
Porte de France par Dumolard et Viallet, Ciment d’Uriol par Berthelot et Ciment de
la Pérelle par la société Vicat ; aujourd’hui, seuls La Porte de France et la Pérelle,
propriétés de Vicat, produisent du ciment prompt naturel en Europe) . On moulait
tout, canalisation d’égouts, vases, statues, ballustrades, pierres d’angles, de claveaux,
corniches, modillons, etc. Cette pratique s’est répandue ensuite dans de nombreuses
grandes villes d’Europe : Madrid, Vienne, Budapest, Bratislava, Cracovie ainsi qu’en
Afrique du Nord, Alger et Tunis. Les villes du nord de l’Italie on aussi utilisé le ciment
moulé, grâce au prompt importé de Grenoble puis avec leurs ciments. Milan, Turin et
Gênes sont très connues pour cela (Galeria Vittorio-Emmanuelle II de Milan). Mais
il s’agit-là de technique héritée des stuccatori, ciment moulé en décoration sur la
structure souvent de brique, non de pierres factices faisant partie intégrante de la
structure comme en France.
L’église Sainte Marguerite au Vésinet réalisée en 1864 par l’architecte L.A. Boileau
suivant le procédé Coignet de construction de béton aggloméré imitant la pierre,
passe pour être le premier bâtiment non industriel réalisé en béton en France. Il y en
a eu de bien antérieurs, notamment la maison de Coignet à Saint-Denis. Mais cette
église fut très critiquée lors de sa réalisation en raison de sa morphologie mais aussi
du procédé Coignet qui a provoqué très rapidement des marbrures noires sur les murs
(en raison de présence de mâchefer dans le béton). Boileau lui-même n’appréciait pas
le béton et fit beaucoup pour dévaloriser le matériau. En Isère, dans les alentours
de Grenoble, on bâtissait de nombreuses maisons et surtout des églises avec des
éléments architectoniques de ciment moulé comme l’église de Cessieu qui date de
L’armature de métal dans les mortiers provient des techniques de moulage en sculp-
ture et fut utilisé d’abord par des jardiniers expérimentateurs. Joseph-Louis Lambot
à Miraval fabriqua en 1845 des caisses pour orangers et réservoirs avec du fil de fer
et du ciment, en 1849 une barque, pour son lac, et enfin en 1855 il posa un brevet
: le « ferciment », une combinaison de fer et de ciment (de mortier en fait) pour les
constructions navales et les caisses à fleur. Il construisit un canot en 1855 qui passa
inaperçu à l’Exposition universelle de Paris. Joseph Monier déposa en 1867, à Paris,
une demande pour « un système de caisses-bassins mobiles en fer et ciment appli-
cables à l’horticulture ». Les années suivantes, il déposa des additifs et constitua
systématiquement des procédés d’architecture. Le ciment armé, un mortier armé en
fait, était un procédé trop coûteux et trop fragile pour être utilisé en architecture.
L’église Saint-Jean de Montmartre en 1894-1904 (briques enfilée sur barres métal-
liques et remplies de mortier) et la toiture en voûte du théâtre de Tulle d’Anatole
de Baudot en sont de rares exemples. L’architecte utilise le procédé économique
de construction en ciment armé breveté par l’ingénieur Paul Cottancin. Ce système
consiste en une sorte de toile métallique dont la trame et la chaîne sont formées par
le même fil de fer ; les parois sont constituées de briques empilées.
Il publia le magazine Béton armé à partir de 1898 pour faire connaître ses travaux
qui permirent à la charpenterie monolithe d’éliminer le ciment armé trop mince ;
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Dès le début du XXe siècle, les premiers immeubles en béton armé furent édifiés à
Paris. Puis rapidement apparurent d’autres constructions, telles que des escaliers,
des poutres ou des réservoirs. Dès 1920, ce nouveau matériau révolutionna le do-
maine architectural. De nombreux architectes contemporains, tels que Le Corbusier
et Gropius, l’utilisèrent. De nos jours, le béton, matériau à tout faire des ingénieurs,
est à la base du langage architectural.
Ce n’est cependant que vers 1900 que le béton armé remplace peu à peu les structures
métalliques dans la construction d’ouvrage de génie civil et les premiers immeubles en
béton armé furent édifiés à Paris. Puis rapidement apparurent d’autres constructions,
telles que des escaliers, des poutres ou des réservoirs. Dès 1920, ce nouveau matériau
révolutionna le domaine architectural. De nombreux architectes contemporains, tels
que Le Corbusier et Gropius, l’utilisèrent.
A partir des années 30, Pier Luigi Nervi conçoit des ouvrages en exploitant un procédé
constructif de son cru fondé sur l’utilisation du ferro-ciment, reprise perfectionnée du
système Monnier. Le principe : des doubles rangées d’arcs se coupent à angle droit
(nervures). L’allègement de structure ainsi obtenu permet de développer des portées
considérables. Tout comme Freyssinet, Albert Caquot a été sensibilisé au béton armé.
Chronologie du B.A.
Date Inventeur/lieu Objet
1848 Joseph Lambot / Paris barque en BA
1849 Joseph Mounier / Paris bac à fleurs,escalier, poutre,
réservoirs
1852 à Paris 1ers immeubles avec des
éléments en BA
1891 Edmont Coignet /. . . préfabrication des poutres
1903 Frères Perret / Paris 1er immeuble 100 % BA
1930 Eugène Freyssinet / Limoges béton précontraint (gare SNCF)
La recherche de l’excellence
Le béton est aujourd’hui le matériau de construction le plus utilisé au monde, que ce
soit en bâtiment ou en travaux publics, et ce depuis longtemps. Il a été sélectionné
grâce à ses critères techniques, économiques et mécaniques très avantageux. En
effet, il garantie une très grande durabilité et résistance ; il offre une bonne tenue au
feu, et ne nécessite aucun entretien. Il permet également les plus grandes audaces
architecturales, et une adaptation facile à des formes très variées : mis en place dans
des moules ou coffrages, il en épouse les volumes même complexes. Par ailleurs, les
constituants de ce matériau se trouvent facilement et leur coût sont intéressants.
Enfin, le béton, roche artificielle, a des propriétés supérieures aux roches naturelles.
Dès les années 20, la profession se réorganise pour faire face au nouveau marché
de la construction en béton. Les outils de production se perfectionnent. Les matières
premières (sable, gravier, ciment) sont disponibles partout. Peu à peu, la pierre cède
le pas au béton.
La fin des années 80 voit l’arrivée du Béton à Hautes Performances (BHP), d’une
résistance à la compression supérieure à 50 MPa. Allié à la précontrainte, ce matériau
révolutionne la construction des ouvrages d’art qui deviennent plus fins, plus élancés
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et plus durables. Au début des années 90, Bouygues, Lafarge et Rhodia explorent
le domaine de l’ultra-haute résistance, bien au-delà des 150 MPa. En 1997, ils
déposent des brevets pour les Béton Fibré à Ultra-hautes Performances (BEFUP).
Derniers progrès en date : les Bétons AutoPlaçants et AutoNivelants (BAP et BAN) ;
mis en œuvre sans vibration, ils s’imposent progressivement sur tous les chantiers
depuis 1998 et trouvent leurs applications aussi bien dans les fondations et dalles
de maisons individuelles que dans les voiles d’ouvrages ou de bâtiments
2.2 Ciments
Il existe plusieurs sortes de ciments offrant des caractéristiques différentes.
Le ciment Portland est issu de la cuisson à haute température d’un mélange d’environ
2/3 de silicate de calcium (roche calcaire), le reste étant composé principalement
d’oxydes de fer et d’oxydes d’aluminium.
2 Cette appellation vient de la ville éponyme, située au Sud de l’Angleterre, disposant de carrières
de roche calcaire comportant une proportion d’argile : la portlandite qui par cuisson à 1200◦ puis
broyage + mouture fine donne le premier ciment naturel
* Clinker : constituant du ciment obtenu à partir d’un mélange de calcaire et d’argile , malaxés et mélangés avec d’autres
constituants tels que la bauxite, oxyde de fer. La poudre formée est appelée le " cru ". Le cru, après divers traitements
(décarbonatation, four, refroidissement) donne le clinker. Finement broyé et mélangé avec du gypse, le clinker donne le ciment
Portland artificiel.
** Laitier : mélange de chaux, d’alumine et de silice produit lors de la fusion du fer dans les hauts fourneaux.
*** Pouzzolane : schiste calciné.
La chaux
La chaux est fabriquée à partir de la calcination de roches calcaires. Plusieurs types de chaux sont utilisées
en construction :
- la chaux naturelle bâtardée* : NHL-2,5 (NF P 15-311) ;
- la chaux blanche hydraulique naturelle : NHL 3,5 (NF P 15-311) ;
- la chaux aérienne éteinte bâtiment (CAEB) ou chaux calcique : CL 90 (NF P 15-311) utilisée surtout pour la
réalisation de badigeons (1 kg de chaux pour 4 litres d’eau environ).
La chaux hydraulique prend en présence d’eau et durcit à l’air par une carbonatation ** lente (plusieurs
mois). La chaux aérienne prend en présence d’air.
Autres ciments
• Ciment de laitier à la chaux : CLX (norme NF P 15-306)
• Ciments à maçonner : CM (norme NF P 15-307)
• Ciment naturel : CN (norme NF P 15-308)
• Ciment alumineux fondu : CA (norme NF P 15-315)
• Ciment prompt naturel : CNP (norme NF P 15-314)
NF P 15-301 NF EN 197-1
Catégorie Désignation Catégorie Désignation
Ciment Portland CPA – CEM I Ciment Portland CEM I
Ciment Portland au CEM II / A ou B -
laitier S
Ciment Portland à
CEM II / A - D
la fumée de silice
CEM II / A ou B -
Ciment Portland à P
la pouzzolane CEM II / A ou B -
Q
CEM II / A ou B -
Ciment Portland CPJ - CEM II / A Ciment Portland
V
composé ou B aux cendres vo-
CEM II / A ou B -
lantes
W
Ciment Portland
CEM II / A ou B -
aux schistes calci-
T
nés
Ciment Portland au CEM II / A ou B -
calcaire L
Ciment Portland CEM II / A ou B -
composé M ( 1)
CHF - CEM III / A
Ciment de haut Ciment de haut
ou B CEM III / A, B ou C
fourneau fourneau
CLK - CEM III / C
Ciment pouzzola- CPZ - CEM IV / A Ciment pouzzola- CEM IV / A ou B
nique ou B nique (??)
Ciment au laitier et CLC - CEM V / A CEM V / A ou B
Ciment composé
aux cendres ou B (??)
1 Les symboles (S, V, L...)
des constituants de ces
ciments sont associés aux
désignations et placés
entre parenthèses, sauf
le clinker (K) qui n’est
pas mis entre paren-
thèses (ex. CEM II / A
(S) ; CEM III / BK)
Tableau 2.0 Dénomination des ciments : correspondance entre les normes NF P 15-301
et NF EN 197-1
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. . . la suite
Travaux souterrains :
◦ en milieux chimi- CPJ-CEM II/A ou B 32,5 et 32,5 R
quement non agressifs
CHF-CEM III/A ou B 32,5 ; 42,5 et 52,5
◦ en milieux chimi-
CLK-CEM III/C 32,5
quement agressifs
CLC-CEM V/A 32,5
Travaux en milieux &%
chimiquement agressifs
Travaux à la mer CHF-CEM III/A ou B 32,5 ; 42,5 et 52,5
CLK-CEM III/C 32,5
CLC-CEM V/A 32,5
Ciment alumineux fondu (CA)
Les ciments doivent avoir également la qualification
PM (prise mer) : norme NF P 15-317
Ouvrages en milieux &%
sulfatés
Stabilisation des sols CPJ-CEM II/A ou B 32,5 et 32,5 R
CHF-CEM III/A ou B 32,5 ; 42,5 et 52,5
CLK-CEM III/C 32,5
CLC-CEM V/A 32,5
Maçonnerie Ne pas utiliser des ciments classés R (Rapide) ou 52,5
NHL (chaux hydraulique naturelle)
◦ pierre calcaire MC (ciment à maçonner)
Mortier bâtard
CPA-CEM I 42,5
◦ briques
CPJ-CEM II 42,5 ou 32,5
CPA-CEM I 42,5
◦ blocs de béton
CPJ-CEM II 42,5 ou 32,5
Enduits CPJ-CEM II/A ou B 32,5 ou 42,5
MC (ciment à maçonner)
NHL (chaux hydrauliques)
Chaux aériennes (chaux « grasse »)
Mortiers bâtards (chaux et ciment : on peut alors
utiliser du CPA-CEM I 42,5)
Ciments à utiliser en fonction du type d’ouvrage
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• leur grosseur
• la nature des roches les constituant (ignée : basalte, sédimentaire : calcaire,
métamorphique : granit)
• leur provenance (naturelle,artificielle)
• leur forme
Ils font office de remplissage économique, sans nuire à la solidité de l’ensemble. Leur
proportion est calculée en fonction de la destination du mélange.
On distingue deux types de granulats , selon leur origine : ceux provenant des
carrières et qui sont des graviers issus de blocs de roches concassés et broyés, et
ceux roulés, extrait du lit des rivières.
Les granulats sont classés suivant les dimensions des grains qui les constituent. De
plus, leur taille varie en fonction du type de béton recherché. on utilise en général,
pour les ouvrages courants, des granulats constitués uniquement par du sable et des
gravillons. On classe également les granulats suivant leur poids. On distingue d’une
part les granulats légers, qui sont le plus souvent artificiels et fabriqués à partir de
matières minérales ; et d’autre part, les granulats lourds qui servent à la fabrication
de bétons destinés à assurer une protection contre les rayonnements atomiques.
2.4 L’eau
L’eau de gâchage doit avoir des qualités physico-chimiques bien définies :
Il existe donc un rapport de proportion entre l’eau et le ciment d’un béton. C’est le
rapport CE . Idéalement, pour un béton normal, (c’est cependant rarement réalisé car
le mélange devient difficile à mettre en oeuvre, car trop « sec »), CE 6 1, 7
2.6 Béton
2.6.1 Normes
NF EN 206-1
La norme NF EN 206-1 est entrée en vigueur le 1er janvier 2005. Elle remplace la
norme XP P18-305. Le respect de la norme NF EN 206-1 est exigé par les textes
relatifs à la réalisation d’ouvrages ou de structures en béton.
Elle concerne les bétons destinés aux structures, qu’ils soient réalisés sur chantier
ou par une centrale de béton prêt à l’emploi. Elle ne concerne que les bétons com-
pactés dont l’air occlus (c’est-à-dire autre que l’air entraîné) est négligeable. Elle
ne s’applique pas au béton aéré, au béton mousse, au béton caverneux (à structure
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Les normes relatives aux essais : série des essais pour bétons frais (NF EN 12350)
et série des essais pour bétons durcis (NF EN 12390)
enfin, les normes d’exécution, DTU 21 concernant l’exécution des ouvrages en béton
de mars 2004, dont la mise à jour vise à l’harmoniser avec l’entrée en vigueur de NF
EN 206-1.
2.6.2 Généralités
Le tableau ci-dessous donne les résistances a priori qui peuvent être prises en compte
dans les calculs en fonction du dosage en ciment du béton. (Pour le béton prêt à
l’emploi, il faut se référer à la norme XP P 18-305 d’août 1996.)
Par exemple, pour un béton avec du ciment de classe 52,5, fabriqué dans les condi-
tions courantes, avec un dosage de 375 kg/m3 , on peut admettre une résistance
caractéristique à 28 jours de 25 MPa, soit f c28 = 25 MPa.
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LES CIMENTS
FABRICATION
Les ciments usuels sont fabriqués à partir d’un mélange de calcaire et d’argile dans des
proportions voisines de 80% - 20%.
Cuisson 1 450°
4 phases cristallines principales
% en
Notation Nom Formule poids
symbolique chimique moyen
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LES CIMENTS
DOMAINES D’EMPLOI
La plupart des ciments conviennent aux emplois les plus usuels ; néanmoins certains sont
mieux adaptés que d’autres à des emplois spécifiques
Les caractéristiques complémentaires des ciments PM, ES ou CP seront requises pour les usages :
• En milieux agressifs :
- des ciments pour travaux à la mer (PM) (NF P 15-317),
- des ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES) (XP P 15-319).
• Pour le béton précontraint : des ciments à teneur en sulfures limitée pour béton précontraint (CP) (NF P 15-318).
LES ADJUVANTS
Les adjuvants sont de plus en plus utilisés. Ils modifient en les améliorant les propriétés des
bétons et des mortiers auxquels ils sont ajoutés (en faible proportion : < 5% du poids de ciment).
Tous les adjuvants font l’objet de la norme de définition et des exigences NF EN 934-2 ainsi
que d’une marque de qualité NF Adjuvants.
Les retardateurs de prise Bétonnages par temps chaud, en grande masse, avec
Ils augmentent le temps de prise du ciment. coffrages glissants, reprises de bétonnage.
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LES GRANULATS
Les granulats entrant dans la composition des mortiers et bétons sont dans l’ensemble
des grains minéraux appelés fillers, sables, gravillons ou graves, suivant leurs
dimensions comprises entre 0 et 125 mm.
80
Tamisats en %
L’association ciment-eau génère des réactions extrêmement • la phase dormante : la pâte reste en apparence inchan-
complexes. Les silicates et aluminates qui se développent gée malgré le démarrage des premières réactions ;
dans la phase d’hydratation, forment un gel cristallin qui • le début et la fin de prise : après une à deux heures
marque le début du phénomène de “prise”. pour la plupart des ciments, une augmentation brusque
Le développement et la multiplication de ces micro-cris- de la viscosité se produit, accompagnée d’un dégage-
taux au cours de la phase de “durcissement”, qui peut ment de chaleur : c’est le début de prise ; la fin de prise
durer plusieurs mois, expliquent l’augmentation des résis- est effective lorsque la pâte cesse d’être déformable et
tances mécaniques et font du ciment une véritable “roche devient un matériau rigide ;
composite”. • le durcissement : l’hydratation du ciment se poursuit, et
la résistance mécanique continue à croître durant plu-
Avant d’atteindre son stade final et durant son hydratation, sieurs mois ; la résistance à 28 jours est la valeur
la pâte de ciment passe par trois phases successives : conventionnelle de contrôle.
LE BÉTON FRAIS
La propriété essentielle du béton frais est la maniabilité qui
caractérise son aptitude à remplir les coffrages et à enro-
ber convenablement les armatures.
De nombreux facteurs influent sur la maniabilité : nature et
dosage en ciment, forme des granulats, granulométrie,
emploi d’adjuvants et, bien entendu, dosage en eau.
Il ne faut cependant pas considérer que le dosage en eau
peut être augmenté au-delà d’une certaine valeur dans le
seul but d’améliorer la maniabilité.
Les conséquences d’un tel choix seraient :
- la diminution de la compacité et, corrélativement,
des résistances,
- une porosité accrue,
- un risque de ségrégation des constituants du béton,
- un retrait augmenté,
- un état de surface défectueux se traduisant notam-
La grandeur qui caractérise la maniabilité est la consis-
ment par le bullage.
tance ; sa mesure peut être effectuée facilement sur le
La teneur en eau doit être strictement limitée au minimum chantier avec la méthode du cône d’Abrams ou “slump
compatible avec les exigences de maniabilité et d’hydrata- test”, qui est un essai d’affaissement d’un volume de béton
tion du ciment. de forme tronconique, mesuré conformément à la norme
Aujourd’hui, une gamme d’adjuvants plastifiants, plasti- NF P 18-451.
fiants réducteurs d’eau, fluidifiants permettent d’obtenir la Des méthodes plus précises sont utilisées en laboratoire
plasticité souhaitée pour le béton tout en limitant le dosa- ou pour mesurer la maniabilité de bétons spéciaux : “flow
ge en eau. test”, maniabilimètre LCPC…
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LES MORTIERS
Le mortier est un mélange de liant - chaux ou ciment -, de sable, d’eau
et éventuellement d’adjuvants.
LES BÉTONS
FORMULATION
APPROCHE RÉGLEMENTAIRE APPROCHE PRATIQUE
Dosage en ciment Emploi de courbes types ou d’abaques.
Référence selon les cas :
Exemple : abaque de Dreux. Béton normal 0/ 20
• pour le BPE : norme XP P 18-305 dosage minimum en (voir graphique).
fonction des environnements et du type de béton (non
armé, armé, précontraint) valeurs variant de 200 à 385
kg/m3 pour une résistance du béton allant de B16 à B40,
• pour les ouvrages généraux en béton : DTU 21,
• pour le béton banché : DTU 23.1,
• pour les fondations : DTU 13.11 et 13.2.
Choix du ciment
Voir rubrique “Domaines d’emploi des ciments”.
Dosage en eau
Varie selon la plasticité recherchée et l’emploi ou non d’un
adjuvant.
Le rapport E varie généralement de 0,45 à 0,60.
C
FABRICATION ET TRANSPORT
Fabrication sur le site Approvisionnement du chantier par
• Approvisionnement et stockage des constituants dans du béton fabriqué en centrale
des conditions précises, propres et à l’abri de l’humidité Transporté par toupies, le temps de transport est limité à
• Dosage des constituants 1h30. Les rajouts d’eau sont interdits. Pour approvisionner
Pondéralement si possible ou volumétrique le lieu de coulage, on utilise généralement des bennes,
• Malaxage des tapis ou des pompes à béton.
Selon le matériel, respecter les précautions de
chargement et le temps de malaxage (1 à 3 minutes)
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES BÉTONS
MISE EN ŒUVRE
COFFRAGES
Les coffrages doivent :
• être suffisamment rigides pour supporter la poussée du
béton ;
• être étanches pour éviter les fuites de laitance aux joints ;
• avoir un parement nettoyé et traité avec un agent de
démoulage approprié.
ARMATURES
Pour éviter leur déplacement pendant la mise en place du
béton et son serrage, les armatures doivent être correcte-
ment calées et positionnées.
MISE EN PLACE
• Limiter la hauteur de chute ;
• prévoir des couches horizontales successives n’excé-
dant pas 60 à 80 cm de hauteur ;
• maintenir une vitesse de bétonnage aussi constante que
possible ;
• vérifier le bon enrobage des armatures ;
• éviter la mise en place lors de trop fortes pluies pouvant
BÉTONNAGE PAR TEMPS CHAUD
entraîner un lavage des gros granulats et un excès d’eau
OU PAR TEMPS FROID
dans le béton, surtout à sa surface.
Par temps chaud
Par temps chaud, l’élévation de température du béton
SERRAGE ajoutée à la chaleur d’hydratation du ciment peut conduire
Le serrage est indispensable pour obtenir des bétons
à une dessiccation importante et à des gradients ther-
présentant de bonnes caractéristiques mécaniques et
miques susceptibles de provoquer des fissures.
physiques, durables, avec des parements réussis.
• La vibration interne (méthode la plus usuelle) Les précautions consistent à :
On utilise des aiguilles vibrantes électriques, pneuma- • employer un retardateur de prise ;
tiques ou thermiques, de 25 à 150 mm de diamètre, en • limiter la température du béton frais : ciment à faible cha-
fonction du volume du béton à vibrer. leur d’hydratation, eau de gâchage refroidie ;
On peut également utiliser d’autres techniques telles que : • protéger le béton frais contre la dessiccation par une
• La vibration externe par vibrateurs de coffrage cure du béton adéquate.
• La vibration externe par règle vibrante
Par temps froid
SURFAÇAGE A partir d’une température inférieure à 5°C, la prise peut
Le surfaçage du béton frais est destiné à fermer sa surfa- être suffisamment affectée pour altérer l’évolution des
ce, c’est-à-dire à augmenter la compacité de la partie réactions d’hydratation et, lorsque la température baisse
supérieure de l’ouvrage, qui est sensiblement horizontale. en dessous de 0°C, entraîner le gel du béton.
L’objectif recherché est aussi un fini de surface lisse et une Les précautions les plus généralement adoptées (seules
bonne planéité. ou conjointement) sont :
Le surfaçage est réalisé avec divers matériels : taloches • le choix d’un ciment à prise et durcissement rapides ;
manuelles ou mécaniques, lisseuses rotatives. • un dosage en eau aussi faible que possible ;
• le chauffage du béton (chauffage de l’eau ou des granu-
CURE lats) ;
La cure du béton est la protection apportée pour éviter sa • l’emploi d’adjuvants tels que les accélérateurs de prise et
dessiccation et lui assurer une maturation satisfaisante. les accélérateurs de durcissement ;
Elle est particulièrement nécessaire pour les dalles et les • le calorifugeage des coffrages ;
chaussées, surtout lorsque les conditions atmosphériques • l’étuvage du béton au cours de son durcissement ;
sont défavorables : vent, soleil, hygrométrie faible... • la protection de sa surface.
LES BÉTONS
PERFORMANCES
• Moulabilité (toutes les formes sont possibles) • Isolation acoustique : une paroi de 18 cm de béton pro-
• Durabilité cure un isolement acoustique normalisé Dn de 57 dB(a).
• Résistance mécanique, aux chocs • Expression architecturale
• Résistance au feu (matériau incombustible classé Mo) • Intégration à l’environnement
• Economie
DIVERSITÉ
Les bétons sont multiples en fonction de l’ouvrage et des exigences.
• Bétons usuels armés ou non (gamme de résistance 20 • Bétons lourds pour confinement de matières radioac-
à 40 MPa). tives.
• Bétons précontraints pour réaliser des pièces forte- • Bétons de fibres (acier, verre, fibres synthétiques) pour
ment sollicitées à la flexion. réalisation de plaques minces, coques et améliorer la
tenue à la fissuration.
• Bétons Hautes Performances (BHP) (gamme de résis-
tance 60 à 100 MPa). • Bétons à caractère architectural grâce à leurs colora-
Ils sont également plus durables, plus étanches grâce à tions et aux nombreux traitements de surface possibles :
une porosité très faible. - bouchardage,
• Bétons légers (gamme 200 à 1500 kg/m3) - désactivation,
Pour la réhabilitation, l’isolation thermique et chaque fois - polissage.
que le gain de poids est prépondérant pour un ouvrage.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES BÉTONS
DOMAINES D’EMPLOI
Le béton fait partie de notre cadre de vie.
Performances et souplesse d’emploi permettent au béton d’être présent
dans tous les domaines du bâtiment et des travaux publics.
Les tunnels
Pour les tunnels, le
béton est soit coulé
en place, soit utilisé
dans des voussoirs
préfabriqués. Ceux-
ci sont posés à l’avancement de la machine à forer - le
tunnelier - et permettent de “chemiser” la galerie.
Les barrages
Les grands barrages sont le plus souvent en béton per-
mettant des implantations dans les sites les plus difficiles.
Les routes
La chaussée béton
prend une part de
plus en plus importan-
te dans les grandes
voiries routières et
autoroutières, grâce au développement de techniques
modernes : béton armé continu, dalle épaisse, traitement
de surface, ainsi que dans les pistes de chars et d’aéro-
dromes.
Les voiries à faible trafic montrent un regain d’intérêt
pour les solutions béton, qui leur assurent durabilité et
faible coût d’entretien.
Autres ouvrages
Il faut également citer les ouvrages hors du commun :
structures offshore ou centrales nucléaires, dont les exi-
gences requièrent des bétons aux caractéristiques méca-
niques et à la durabilité élevées.
LES BÉTONS
FILIÈRES DE RÉALISATION
LE BÉTON COULÉ EN PLACE LE BÉTON PRÉFABRIQUÉ
Cette solution, la plus développée (plus de 70 % du béton • La production industrialisée de composants s’est axée
consommé), a bénéficié ces dernières années d’améliora- depuis plusieurs années sur les composants de struc-
tions des techniques d’élaboration du béton (béton prêt à ture :
l’emploi) et de sa mise en œuvre sur chantier : béton - poteaux et poutres en béton précontraint ou armé,
pompé, coffrages plus performants, plus sûrs et mieux - composants de façade,
adaptés aux besoins - banches, tables, coffrages tunnels, - éléments pour planchers : prédalles, poutrelles, dalles
coffrages glissants. La qualité du béton s’en trouve alvéolées,
améliorée, ainsi que sa finition. - dalles de couverture.
Deux filières d’élaboration du béton sont utilisées. Deux domaines se sont plus particulièrement développés
ces dernières années :
La fabrication sur chantier • des composants standardisés ne nécessitant pas de
Les outils de malaxage du béton vont de la bétonnière à moyens de manutention trop lourds : blocs, poutrelles,
la centrale de grande capacité suivant les exigences du tuiles, pavés, tuyaux, éléments de voiries ;
chantier.
• des éléments en béton apparent dont la finition et la
qualité exigées par l’utilisateur ne sont que très difficile-
ment réalisables sur chantier.
Cette spécialisation, allant dans le sens de la qualité, a
permis à ces produits d’être plus compétitifs dans un mar-
ché devenu plus difficile.
Le BPE
L’appellation “Béton Prêt à l’Emploi” (BPE) est réservée
au béton préparé en usine dans des installations fixes
(centrales) et transporté jusqu’au lieu d’utilisation dans
des camions malaxeurs (bétonnières portées), ou dans
des camions bennes pour certains bétons fermes.
La production industrielle du BPE est un facteur de qualité
des produits, grâce à la généralisation des bétons nor-
malisés produits en centrale. La norme XP P 18-305 qui
s’applique au béton prêt à l’emploi distingue deux catégo-
ries de bétons : les “bétons à caractères normalisés”
(BCN), les “bétons à caractères spécifiés” (BCS) et intro-
duit des spécifications pour les bétons en fonction de l’en-
vironnement de l’ouvrage.
Elle va dans le sens d’une meilleure adéquation du béton
de l’ouvrage à réaliser avec un environnement donné.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES BÉTONS
MATIÈRE D’APPARENCE ET D’ESTHÉTIQUE
Le béton offre aux constructeurs une variété d’apparences qui permet d’enrichir aussi
bien l’architecture des constructions que les traitements esthétiques
des ouvrages les plus usuels.
La forme La teinte
Les coffrages et les moules de natures très diverses per- La teinte du parement est apportée par les composants du
mettent la réalisation de toutes les formes imaginées, béton. Gris ou blanc, le ciment, mélangé aux éléments les
grâce à la plasticité du matériau. plus fins du sable (les “fines”), donne au béton brut de
Les paramètres essentiels sont : démoulage sa teinte de fond. Elle peut être modifiée par
l’ajout de colorants - oxydes métalliques ou éventuelle-
• la composition du béton, ment pigments de synthèse - en donnant la préférence
• les moules et les coffrages, aux colorants naturels.
• la mise en œuvre.
Les paramètres essentiels sont :
• les ciments, • les gravillons,
• les sables, • les colorants.
L’aspect
La surface peut être lisse ou rugueuse, comporter des
creux et des reliefs, reproduire des motifs décoratifs.
Les dispositions adoptées lors du moulage ou de la mise
en œuvre, les traitements de surface avant ou après
démoulage, créent une variété infinie d’aspects qui seront
accentués par la lumière :
• les bétons bruts de décoffrage,
• les traitements de surface,
- le lavage, - le polissage,
- le sablage, - la désactivation,
- le grésage, - le décapage à l’acide.
BÉTONS
FD P 18-011 (1992) - Classification des environnements de structure
agressifs
NF P 98-303 (1988) - Pavés en béton
XP P 18-305 (1996) - Béton prêt à l’emploi
XP P 98-307 (1996) - Dalles en béton pour revètements
NF P 18-405 (1981) - Bétons - Essais d’information - de sols extérieurs ou assimilés
Confection et conservation des
éprouvettes XP P 98-335 (1993) - Mise en œuvre des pavés et dalles
en béton, des pavés en terre cuite
FD P 18-503 (1989) - Surfaces et parements de béton - et des pavés et dalles en pierre
Éléments d’identification naturelle
FD P 18-504 (1990) - Béton - Mise en œuvre des bétons
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Notions et dessin Connaissance du . . .
DOCUMENTS RÉGLEMENTAIRES
NORMES ET FASCICULES DU CCTG APPLICABLES AUX MARCHÉS PUBLICS
DE TRAVAUX DE GÉNIE CIVIL
Fascicule 25 - Exécution des corps de chaussées Fascicule 65 B - Exécution des ouvrages de génie civil de
faible importance en béton armé
Fascicule 28 - Exécution des chaussées en béton de
ciment (2001) NF P 98-115 (1992) - Assises de chaussées - Exécution
des corps de chaussées
Fascicule 29 - Travaux, construction, entretien des voies,
places et espaces publics, pavés et dalles en béton ou en NF P 98-116 (1991) - Assises de chaussées - Grave
roche naturelle ciment
Fascicule 62 (Titre I, Section I) - Règles techniques de NF P 98-128 (1991) - Assises de chaussées - Bétons
conception et de calcul des ouvrages et constructions en compactés routiers et graves traitées
béton armé suivant la méthode des états limites (BAEL 91) aux liants hydrauliques et pouzzo-
lamiques à hautes performances
Fascicule 62 (Titre I, Section II) - Règles techniques de
conception et de calcul des ouvrages et constructions en NF P 98-170 (1992) - Chaussées en béton de ciment -
béton précontraint suivant la méthode des états limites Exécution et contrôle
(BPEL 91)
Fascicule 65 A - Exécution des ouvrages en béton armé
ou en béton précontraint par post-tension
EN SAVOIR PLUS
BIBLIOGRAPHIE (SÉLECTION) ORGANISMES PROFESSIONNELS
ATILH : Les bétons, bases et données pour leur formula- ATILH - Association Technique de I’lndustrie des Liants
tion, Eyrolles, 1996. Hydrauliques
Tél. 01 55 23 01 30 - Fax 01 49 67 10 46
ATILH : La durabilité des bétons, Presses de l’École
Nationale des Ponts et Chaussées, 1992. CIMBÉTON - Centre d’information sur le ciment et ses
applications
ATILH : Guide pratique pour l’emploi des ciments, Eyrolles, Tél. 01 55 23 01 00 - Fax 01 55 23 01 10
1998.
SFIC - Syndicat Français de l’lndustrie Cimentière
BARON J., SAUTEREY R., (éditeurs), Le béton hydrau- Tél. 01 55 23 01 23 - Fax 01 55 23 01 24
lique, Presses de l’ENPC, 1982.
Adresse des trois organismes :
CIMBÉTON : Fiches techniques (34) - Le ciment, les 7, place de la Défense
bétons et leurs applications. LA DÉFENSE 4
92974 Paris-la-Défense Cedex
CIMBÉTON : “Collection technique” catalogue sur demande.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
Sommaire
LES MATÉRIAUX
LES MORTIERS
LES BÉTONS
LES M AT É R I AU X
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES M AT É R I A U X
Ciments au laitier
et aux cendres CLC - CEM V/A ou B
Les ciments blancs sont des ciments de ces familles, leurs conditions
d’utilisation sont les mêmes que celles des ciments gris.
■ En milieux agressifs :
• des ciments pour travaux à la mer (PM) (NF P 15-317),
• des ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates
(ES) (P 15-319) ;
LES GRANULATS
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES M AT É R I A U X
d - dimension D - dimension
Désignation des grains des grains
les plus petits les plus gros
(mm) (mm)
LES SABLES
■ Granulométrie
Un sable de bonne granulométrie doit contenir à la fois des grains fins,
moyens et gros. Les grains fins se disposent dans les intervalles entre les
gros grains pour combler les vides.
Le mortier obtenu est ainsi plus résistant et d’une meilleure compacité.
■ Propreté
Les granulats, et en particulier le sable utilisé pour la fabrication des
mortiers et des bétons, doivent être propres.
La première épreuve à faire subir au sable, la plus simple, consiste à en
prendre une poignée et à le frotter entre les mains. Si le sable laisse une
trace colorée, c’est qu’il contient des impuretés.
Il convient alors de le laver, en évitant cependant d’entraîner la fraction
fine du sable. En cas d’exigence particulière, la proportion d’impuretés
(boues et matières organiques) peut également être contrôlée par un
laboratoire.
■ Foisonnement du sable
Tous les dosages pondéraux ou volumétriques, aussi bien pour les mor-
tiers que pour les bétons, sont indiqués pour des granulats secs.
Or, sur chantier, les sables sont humides. L’eau produit un foisonnement,
c’est-à-dire une augmentation apparente de volume dont il faudra tenir
compte dans les dosages volumétriques.
Dans les tableaux qui traitent des différentes compositions des mortiers
et bétons, nous indiquons un dosage avec du sable sec et un dosage avec
du sable humide, correspondant à un foisonnement d’environ 20 %.
LES GRAVILLONS
Les matériaux les plus usuels pour les mortiers et bétons sont d’origine
alluvionnaire (dits roulés),semi-concassés ou concassés de roches massives.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES M AT É R I A U X
■ Granulométrie
Les gravillons 5/20 que l’on trouve chez les négociants en matériaux ont
une granulométrie adaptée à la composition des bétons.
Il n’en est pas de même pour les tout-venants de rivière ou de carrière.
Généralement, ces matériaux possèdent ou trop ou pas assez d’élé-
ments fins (sables), ainsi que des cailloux, ce qui les rend impropres
à l’usage pour des bétons en élévation.
■ Propreté
De même que pour les sables, les gravillons doivent être propres.
Ils ne doivent contenir ni argile, ni matières terreuses, ni poussières pro-
venant du concassage.
En effet, si la surface des gravillons est sale, l’adhérence avec les cristaux
hydratés du ciment est mauvaise.
L’EAU DE GÂCHAGE
LES ADJUVANTS
Les adjuvants sont de plus en plus utilisés. Ils modifient les propriétés des
bétons et des mortiers auxquels ils sont ajoutés (en faible proportion :
< 5 % du poids de ciment).
Par exemple, l’emploi des plastifiants-réducteurs d’eau et des superplasti-
fiants facilite la mise en place du béton dans les pièces minces fortement
armées.
Les accélérateurs de prise facilitent le bétonnage par temps froid, tandis
que les retardateurs de prise sont utiles pour le bétonnage par temps
chaud.
Les adjuvants font l’objet de la norme de définition NF P 18-103.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES M O RT I E R S
Dans toute construction, il est indispensable de réunir entre eux les dif-
férents éléments (blocs de béton, briques, moellons, etc.) au moyen d’un
mortier de ciment ou de chaux qui a pour rôle :
• de solidariser les éléments entre eux ;
• d’assurer la stabilité de l’ouvrage ;
• de combler les interstices entre les blocs de construction.
Le mortier est obtenu par mélange d’un liant – chaux ou ciment –, de
sable, d’eau et éventuellement d’adjuvants.
Les mortiers de chaux sont gras et onctueux. Ils durcissent plus lente-
ment que les mortiers de ciments.
On utilise des sables dont les grains les plus gros n’excèdent pas
5 mm. Le dosage le plus usuel est de 1 volume de liant (chaux hydrau-
lique, ciment ou mélange des deux) pour 3 volumes de sable.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES M O RT I E R S
■ Rôle de l’enduit
Les enduits aux mortiers de liants
hydrauliques sont utilisés aussi bien pour
les travaux neufs que pour la réfection de
façades.
Les enduits remplissent plusieurs rôles :
• un rôle de protection du gros œuvre
contre les intempéries ;
• un rôle d’imperméabilisation, tout en
laissant “respirer” le support ;
• un rôle esthétique (aspect, couleur).
Les enduits habillent le gros œuvre en le
protégeant. Ils constituent la finition exté-
rieure visible de la construction.
11
12
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES BÉTONS
DOMAINES D’EMPLOI
Le béton fait partie de notre cadre de vie.
Performances et souplesse d’emploi permettent au béton d’être présent
dans tous les domaines du bâtiment et des travaux publics.
Les tunnels
Pour les tunnels, le
béton est soit coulé
en place, soit utilisé
dans des voussoirs
préfabriqués. Ceux-
ci sont posés à l’avancement de la machine à forer - le
tunnelier - et permettent de “chemiser” la galerie.
Les barrages
Les grands barrages sont le plus souvent en béton per-
mettant des implantations dans les sites les plus difficiles.
Les routes
La chaussée béton
prend une part de
plus en plus importan-
te dans les grandes
voiries routières et
autoroutières, grâce au développement de techniques
modernes : béton armé continu, dalle épaisse, traitement
de surface, ainsi que dans les pistes de chars et d’aéro-
dromes.
Les voiries à faible trafic montrent un regain d’intérêt
pour les solutions béton, qui leur assurent durabilité et
faible coût d’entretien.
Autres ouvrages
Il faut également citer les ouvrages hors du commun :
structures offshore ou centrales nucléaires, dont les exi-
gences requièrent des bétons aux caractéristiques méca-
niques et à la durabilité élevées.
Couches Épaisseur
Ciment
d’enduits moyenne (mm)
Gobetis 3 50 kg
50 kg
15 (1) 25 kg
Corps
➡
de l’enduit à
20
50 kg
liant spécial pou
(se conformer à la notice d’ut
50 kg
5 (2) 20 kg
Couche
à
➡
de finition
7
30 kg
liant spécial pou
(se conformer à la notice d’ut
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES M O RT I E R S
Composition du mortier
90 litres
– de 0/3 mm 110 litres
110 litres
– 130 litres
de 0/3 mm
50 kg
➡
50 kg
190 litres
➡
15
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES M O RT I E R S
17
LES B É TO N S
Le béton, mieux que tous les autres matériaux, se prête à toutes les
constructions. C’est un matériau véritablement universel, dont les usages
sont innombrables. La possibilité de modifier ses propriétés en faisant
varier la nature et les proportions de ses composants rend le béton
propre à des usages aussi différents que l’établissement d’une fondation
ou la construction de piquets de clôture.
À chaque usage correspond un dosage différent, assurant la meilleure qualité.
Il est néanmoins impératif, en l’absence d’une procédure de contrôles rigou-
reux,de respecter un dosage minimal en ciment de 350 kg/m3 de béton,pour
tous les ouvrages de structures en béton armé.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES B É TO N S
BÂTIMENTS AGRICOLES
■ Ouvrages en béton non armé (1)
Béton de propreté 1
Dés pour l’ancrage de poteaux de hangars 1
Aires bétonnées pour le parcours des animaux 2
Aires bétonnées pour la circulation de tracteurs avec remorques 3
Plates-formes à fumier, à lisier 4
Dallages pour sols de laiteries, salles de traite, etc. 4
Dalles radiers de silos couloirs 4
(1) Dans certains cas, il est d’usage de prévoir des treillis soudés, grillages ou fibres
visant à limiter les effets du retrait du béton.
19
(1) Pour les bétons en contact avec des milieux chimiquement agressifs (déjections,
engrais, lait...) on utilisera des ciments de qualité PM - ES
20
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES B É TO N S
P ELLE 4 LITRES
S EAU 10 LITRES
B ROUETTE 60 LITRES
21
Ciment 1 kg/litre
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES B É TO N S
LE MALAXAGE
MÉLANGE MANUEL
MÉLANGE À LA BÉTONNIÈRE
23
■ Durée du mélange
La cuve étant remplie, il faut la bloquer dans sa position de malaxage.
La durée du mélange est d’environ 2 minutes ; elle se mesure à partir de
la fin du chargement.
BÉTON CORRECT
BÉTONS INCORRECTS
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES B É TO N S
Le béton frais est coulé dans des moules ou dans des coffrages dont il
garde la forme en durcissant. On veillera à ne pas déverser le béton depuis
une hauteur supérieure à 1 mètre pour éviter les risques de ségrégation.
Il faut réaliser des coffrages en matériaux solides et indéformables, sans lais-
ser d’interstices par où pourrait s’écouler la pâte de mortier.
Les coffrages doivent être soigneusement nettoyés avant chaque
réemploi. Les coffrages doivent être revêtus d’un agent de démoulage, en
particulier lorsque les bétons doivent rester apparents et bruts de
démoulage.
■ Ferraillage
Le plan de ferraillage d’un ouvrage en béton (poteau, linteau,
dalle, etc.) doit faire l’objet d’une étude spécifique précise (bureau
d’études, ingénieurs conseil). À la mise en œuvre, on veillera au bon posi-
tionnement des armatures, notamment pour assurer leur enrobage cor-
rect par le béton : 3 cm minimum, 4 cm pour des ouvrages exposés
(milieu marin, gel...).
Toutes les barres d’acier doivent être parfaitement enrobées.
Pour cela, il est nécessaire de les maintenir à une distance du coffrage
suffisante pour que les plus gros granulats du béton puissent glisser entre
le coffrage et l’armature.
25
■ Le serrage du béton
Le serrage du béton doit être assez énergique pour qu’il n’y ait pas de vides
dans la masse de l’ouvrage. Cette opération de serrage se fait par vibration
à l’aiguille ou plus rarement par damage ou compactage.
Pour vibrer des volumes de béton de quelques mètres cubes, on utilise
des aiguilles de 25 à 40 mm de diamètre qu’on immerge verticalement
dans le béton. L’aiguille est remontée lentement après 15 à 20 secondes
et déplacée à chaque fois de 40 à 50 cm. Pour obtenir une surface bien
fermée et lisse, on effectue un surfaçage à la règle, à la taloche ou avec
des lisseuses rotatives. Ce surfaçage ne doit pas être excessif pour ne
pas entraîner des remontées de laitance préjudiciables à la tenue du
béton dans le temps.
■ Prise
Le béton doit toujours être mis en place et serré avant le début de la
prise. Le délai pratique de mise en œuvre des bétons courants est de
l’ordre d’une heure à 20 °C. La température ambiante a une grande
influence sur le temps de prise : plus il fait chaud, plus le temps de prise
diminue et vice versa.
■ Durcissement
Pour obtenir des ouvrages solides et éviter les fissures, il faut empêcher
les risques de dessiccation du béton. Pour éviter le départ trop rapide de
l’eau, des mesures visant à assurer la “cure” du béton doivent être prises :
• maintien du coffrage,
• mise en place de bâches ou paillassons,
• humidification,
• utilisation de produits de cure, systématiquement pour les ouvrages
horizontaux (dallages, planchers, ouvrages de voirie).
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES B É TO N S
■ Présence de plâtre
On peut faire sans danger des enduits de plâtre sur du béton sec. Mais il
faut absolument éviter la présence de plâtre, en quantité si minime soit-
27
elle, sous le béton frais (fond ou parois des moules et coffrages) ou dans
le béton. En effet, entre le plâtre et le béton frais, il se produit des réac-
tions chimiques qui peuvent entraîner la destruction totale des ouvrages.
BÉTONS COLORÉS
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Notions et dessin Connaissance du . . .
LES B É TO N S
BÉTON DÉSACTIVÉ
BÉTON CAVERNEUX
C’est un béton très ferme dont la mise en œuvre ne se fait pas par vibra-
tion, mais nécessite des procédés de compactage ; il est utilisé pour des
dallages et pour la voirie.
Le gain de poids est apprécié dans tous les domaines ou le poids propre
des éléments joue un rôle important, notamment pour la réhabilitation
des bâtiments anciens.
Les bétons légers constituent aussi un apport d’isolation thermique.
La variété des bétons légers donne lieu à un éventail de densités et de
résistances très ouvert. Les masses volumiques s’échelonnent de
250 kg/m3, pour les bétons de polystyrène à faible dosage en ciment,
jusqu’à 1 800 kg/m3, pour certains bétons d’argile expansée.
29
BÉTONS DE FIBRES
BÉTON RÉFRACTAIRE
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67 / 68 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .
LES B É TO N S
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L E S B É TO N S E T L E S M O RT I E R S P R Ê T S
À L’EMPLOI
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69 / 70 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .
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Béton armé Bétons prêts à l’emploi
■ Le poste de commande
Classes d’environnement –
Spécifications des bétons
Ainsi que cela a été souligné, la grande nouveauté
de la norme XP P 18-305 révisée est l’introduction
declasses d’environnement définies conformément
AT au tableau
BET Séance 1, et 80
les spécifications
: Plan de qui coffrage
en découlentet d’armatures 72 / 73
101
Béton armé Bétons prêts à l’emploi
73 / 74 8 juin 2006
102
Notions et dessin Connaissance du . . .
non armé 2) 0,7 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
BCN armé 0,65 0,6 0,6 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
et précontraint 0,6 0,6 0,55 0,55 0,5 0,55 0,5 0,5 0,55 0,5 0,45
BCS Rapport maximal A / (A+C)3)
additions calcaires 0,25 0,25 0,25 0,25 0,05 0,05 0,05 4) 4) 4) 4)
cendres volantes 0,3 0,3 0,3 0,3 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 4)
BCN laitiers moulus 0,3 0,3 0,3 0,3 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 4)
et fumées de silice 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,03 0,03 0,03
BCS fillers siliceux5) 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,05 0,03 0,03 4) 4) 4)
3) Pour les classes 3 et 4, les spécifications prévues dans la norme NF P 15-317 sont également respectées.
4) Les additions éventuelles ne sont pas prises en compte pour le calcul du dosage en liant équivalent.
5) La norme pourra être révisée pour ces valeurs en fonction des recherches en cours.
6) Le respect de cette valeur implique l’utilisation d’un agent entraîneur d’air (voir NF P18-353).
8) La composition de l’addition (teneur en sulfures, en sulfates, ...) permet au liant équivalent de respecter
les exigences de la norme NF P 15-317, ciments pour travaux à la mer.
9) La composition de l’addition (teneur en sulfures, en sulfates, ...) permet au liant équivalent de respecter
les exigences de la norme NF P 15-319, ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates.
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104
Notions et dessin Connaissance du . . .
2.9 Armatures
2.9.1 Normes
2.9.2 Généralités
Les aciers utilisés en béton armé se distinguent suivant leur nuance et leur état de
surface (rond lisses ou barres à haute adhérence) et sont classés de la façon suivante
:
Le tableau ci-dessous montre les sections afférentes aux diamètres, ainsi que leur
rapport d’addition (ex : 1 HA6 + 1 HA8 = 1 HA10), valable pour les petites sections.
On peut aussi trouver d’autres rapports tels que 4 HA10 = 1 HA20.
φ 6 8 10 12 14 16 20 25 32 40
S cm2 0,283 0,502 0,785 1,131 1,539 2,01 π 4,91 8,04 12
Tableau 2.0 Section des barres
Allongement Allongement
Limite
après uniformé-
Types Nuances Catégories d’élasticité
rupture ment réparti
fe
en % 1 en % 2
Fe E 215 - 215 22 -
Ronds lisses
Fe E 235 - 235 25 -
Barres 1 500 12 -
à Haute Fe E 500 2 500 8 -
adhérence 3 500 - 5
Fils à haute
Fe E 500 - 500 8 -
adhérence
Fils tréfilés
TSL 500 - 500 8 -
lisses
Tableau 2.0 Caractéristiques minimales des aciers (essai de traction)
1 allongement me-
suré sur une lon-
gueur de 5 φ
2 allongement maxi-
mal pris par l’éprouvette
avant que n’apparaisse
un phénomène de
striction.
2.9.4 Applications
Nous aurons dans ces conditions les fibres supérieures comprimées et les fibres
inférieures tendues.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
1 ère poutre
Nous allons remédier à cette insuffisance en plaçant des barres d’acier en fibre
inférieure, là ou se développent les contraintes de traction. L’acier étant un matériau
possédant d’excellentes qualités mécaniques, tant en traction qu’en compression (500
MPa).
2 ème poutre
Ainsi armée cette poutre supporte mieux
les sollicitations qui lui sont imposées. Sa
résistance est grandement améliorée. De
petites fissures verticales apparaissent en
partie centrale, elles montrent que le bé-
ton a cessé de résister à la traction et que
l’acier a pris le relais.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
3 ème poutre
Cette poutre, ainsi conçue (aciers longi-
tudinaux + cadres), aura une résistance
encore améliorée par rapport aux précé-
dentes. La rupture interviendra plus tar-
divement : F = 110 000 N
Conclusion
L’idée du béton armé consiste à combiner acier et béton dans une même pièce, de
façon à ce que le béton absorbe les efforts de compression et l’acier les efforts de
traction.
Plus l’effort tranchant est important (en valeur absolue), plus les cadres sont rappro-
chés.
Le diagramme moment M permet de déterminer les zones tendues et donc les aciers
longitudinaux.
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Notions et dessin Connaissance du . . .
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Fiche ArmacentreNotions et dessin Connaissance du . . .
http://www.armacentre.fr/fiches/001-chainage.htm
85 / 86 8 juin 2006
Fiche Armacentre http://www.armacentre.fr/fiches/003-armatures-1b.h
Notions et dessin Connaissance du . . .
87 / 88 8 juin 2006
Fiche Armacentre Notions et dessin Connaissance du . . .
http://www.armacentre.fr/fiches/004-autres.htm
89 / 90 8 juin 2006
Notions et dessin
Fiche Armacentre Connaissance du . . .
http://www.armacentre.fr/fiches/006-autres.htm
91 / 92 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .
Fiche Armacentre http://www.armacentre.fr/fiches/008-liaisons.htm
93 / 94 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .
Fiche Armacentre http://www.armacentre.fr/fiches/008-liaisons.htm
95 / 96 8 juin 2006
Notions et dessin Connaissance du . . .
Dimensions disponibles :
Dimensions Espacement entre Section par 1m
Type Diamètre des fils Poids en kg
et surface fils de large
Porteurs Répartition Porteurs Répartition Porteurs Répartition le
le m²
mm mm mm mm cm² cm² panneau
ST10 2,40 x 4,80 5,5 5,5 200 300 1,19 1,19 1,870 21,54
ST20 2,40 x 6,00 6 7 150 300 1,89 1,28 2,487 35,81
ST25 2,40 x 6,00 7 7 150 300 2,57 1,28 3,020 43,49
ST30 2,40 x 6,00 6 7 100 300 2,83 1,28 3,326 46,46
ST35 2,40 x 6,00 7 7 100 300 3,85 1,28 4,026 57,98
ST45 2,40 x 6,00 9 8 150 300 4,24 1,68 4,643 66,86
ST50 2,40 x 6,00 8 8 100 300 5,03 1,68 5,267 75,84
ST60 2,40 x 6,00 9 8 100 200 6,36 2,51 6,965 100,30
Dimensions disponibles :
Dimensions Espacement entre Section par 1m
Type Diamètre des fils Poids en kg
et surface fils de large
Porteurs Répartition Porteurs Répartition Porteurs Répartition le
le m²
mm mm mm mm cm² cm² rouleau
ROULEAUX
2,40 x 50,00
RAF R 4,5 4,5 200 300 0,80 0,53 1,042 125,10
= 120 m²
2,40 x 40,00
RAF C 4,5 4,5 200 200 0,80 0.80 1,250 120,00
= 96 m²
PANNEAUX
PAF R 2,40 x 3,60 4,5 4,5 200 300 0,80 0,53 1,042 9,00
RAF C 2,40 x 3,60 4,5 4,5 200 200 0,80 0.80 1,250 10,80
PAF V 2,40 x 3,20 4,5 4,5 200 160 Voir ci-dessous 7,68 9,60
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Dimensions disponibles :
Dimen Filants Cadres
Type -sions mm
Diam Espace
9 x 9 x 9 3 fils de 8 5 mm 40cm
4 x 10 2 fils de 10 5 mm 40cm
Chainages
10 x 10 4 fils de 7 5 mm 40cm
20 x 20 4 fils de 8 5 mm 20cm
35 3 fils de 8 5 mm 33cm
Semelles
45 4 fils de 8 5 mm 33cm
10 x 15 4 fils de 10 5 mm 15cm
10 x 15 2 fils de 6 5 mm 15cm
2 fils de 10
Linteaux 15 x 15 2 fils de 6 5 mm 33cm
2 fils de 10
15 x 20 2 fils de 6 5 mm 15cm
2 fils de 10
Dimensions disponibles :
Poids métrique Disponible en longueur
Diamètre Section en cm²
kg/m de
6 0,23 0,283 6m
8 0,62 0,786 6m
10 0,62 0,786 6m
12 0,89 1,131 6m
14 1,21 1,540 6m
16 1,58 2,011 6m
18 2,00 2,545 6m
20 2,47 3,142 6m
Dimensions disponibles :
Poids métrique Disponible en longueur
Diamètre Section en cm²
kg/m de
6 0,23 0,283 6m 12m
8 0,62 0,786 6m 12m
10 0,62 0,786 6m 12m
12 0,89 1,131 6m 12m
14 1,21 1,540 6m 12m
16 1,58 2,011 6m 12m
20 2,47 3,142 6m 12m
25 3,86 4,909 6m 12m
32 6,32 8,043 6m 12m
40 9,87 12,567 6m 12m
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300
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60%
50% 200
40% 204Cu
30% 1.4301
304/1.4301 100
20%
10%
0% 0
0 200 400 600 800 1000 500 600 700 800 900
température (°C) température (°C)
Exemples d’applications :
• Pare-avalanches, planchers d’abattoirs, ponts, tunnels
• Ouvrage à parois minces, éléments préfabriqués
• Ouvrages devant résister à l’incendie, grands écarts de température…
• Ouvrages nécessitant l’amagnétisme (hôpitaux, péages, tour de contrôle…)
La dimension maximale des granulats (Cg) est mesurée au tamis à mailles carrées.
En fonction de cette dimension, afin de permettre un bétonnage correct, les coffrages
et les ferraillages doivent répondre aux trois conditions ci-après :
2
3 eh
Cg < ev (2.1)
rm
Avec :
CLe Moniteur
voir http://i-structures.epfl.ch/cours/cours_f.php
5
3.1.1 Introduction
Le thème de la structure constitue depuis tou-
jours un aspect fondamental de la construc-
tion. Alors que jusqu’à la Renaissance la sta-
tique des constructions se basait uniquement sur
l’expérience, sur l’intuition, sur l’expérimentation
avec des maquettes et sur des règles empiriques,
la Révolution scientifique a transformé cette dis-
cipline en une véritable matière scientifique. A
partir de la seconde moitié du XVIII ème siècle les
structures peuvent être calculées, leur comporte-
ment mécanique peut être prévu analytiquement,
leur forme la plus efficace peut être établie au
moyen d’instruments mathématiques et les di-
mensions nécessaires pour garantir leur stabi-
lité peuvent être déterminées en comparant les
efforts avec la résistance des matériaux.
Assurer la stabilité
C’est la première fonction de la structure d’un bâtiment. Pour cela, il faut définir et
inventorier les charges à reprendre, adopter les grandes options structurelles (schéma
statique, gamme de sections, mode d’assemblage) puis évaluer le dimensionnement
des pièces de cette structure en fonction des caractéristiques du matériau employé et
des déformations admissibles. En outre, la structure doit aussi permettre de répondre
aux contraintes climatiques (neige et vent), conserver sa stabilité en cas d’incendie
et assurer la capacité de fonctionnement du bâtiment en rapport avec sa destination.
La conception de l’ossature porteuse est une étape importante de l’élaboration d’un
projet. Par une prise en compte pertinente de ses propriétés caractéristiques, le
matériau choisi oriente les modes constructifs et conditionne la conception. Dans le
cas de l’acier, la structure d’un bâtiment est constituée à partir d’éléments linéaires
(poteaux, poutres) ou surfaciques (planchers) associés par des liaisons. Ils forment
ainsi deux ensembles distincts : l’ossature et les planchers.
La stabilité
La stabilité globale du bâtiment est obtenue avec la mise en place complémentaire
de dispositifs de contreventement adaptés et la participation des différents éléments
composant la structure
Le poids de la structure et des autres corps qui s’y trouvent représentent néanmoins
souvent les actions principales. C’est pour cette raison, que nous étudierons les forces
de gravitation auxquelles sont soumis tous les corps qui se trouvent sur la surface
de la terre. Nous considérerons comme exemple une personne debout sur le sol,
nous étudierons les forces qui agissent sur son corps et l’action qu’elle exerce sur le
sol ; et nous formulerons les conditions d’équilibre nécessaires pour que les forces
étudiées puissent garder le corps immobile.
C i-structures-EPFL
Figure 3.-4 Ruines du temple romain d’Euromos (Turquie), 2 ème siècle après J.C.
Charges permanentes
Il s’agit de prendre en compte le poids réel des éléments mis en oeuvre pour construire
le bâtiment. Là encore, afin d’uniformiser et de faciliter les procédures de calcul, le
législateur fourni des listes de poids volumiques en fonction des matériaux utilisés.
Ces listes sont disponibles dans la norme NFP06-004.
q = 42 × 0, 20 × 25
q = 210 kN
Charges d’exploitation
Tout bâtiment entre dans une catégorie réglementaire et doit être capable de sup-
porter les charges et sollicitations correspondant à une utilisation « normale ». On
comprend aisément que le plancher d’une chambre à coucher sera, a priori, moins
chargé qu’un plancher de bibliothèque. Pour faciliter la prise en compte de ces char-
gements, sans avoir à les recalculer systématiquement, le législateur a choisi de
définir des charges réglementaires. Celles-ci sont présentées dans la norme NFP
06-001.
Notation usuelle
Ces dispositions sont présentées dans la norme. La minoration maximum est de 20%
dans le cadre des grandes surfaces.
Le calcul de la minoration pour la prise en compte d’un nombre d’étages élevé est
plus complexe et prend en compte de nombreux paramètres. De ce fait, elle est assez
rarement invoquée.
Charges spécifiques
L’intervention du législateur ne peut évidemment couvrir la totalité des charges pos-
sibles. Il convient que le concepteur intègre, dans son calcul, toutes les charges sus-
ceptibles de s’appliquer au bâtiment. On retiendra, par exemple, que l’installation
d’une machine spécialement lourde ou d’un pont roulant, doit faire l’objet d’une prise
en compte spécifique lors du calcul des éléments porteurs et de la descente de
charges. Il faut également penser à des chargements particuliers en cours de chantier
résultant du fonctionnement du bâtiment dans une configuration provisoire. L’exemple
classique étant la charge spéciale sur un plancher imposée par le stockage des pa-
lettes d’agglos ou la nécessité de mettre en oeuvre des éléments de contreventement
spécifiques lors de l’édification d’un voile particulièrement haut.
Dans le cas du vent sur long pan, le Maître Couple est égal à L× H. Il s’exprime
en m2 .
Le vent exerce sur le maître couple, une pression positive correspondant à l’action
des filets de vent qui viennent buter sur la paroi.
L’effet de dépression
Lorsque le vent passe au-dessus du bâtiment, sa section de passage est réduite de la
hauteur du bâtiment. Cette réduction induit une accélération locale. Une fois passée
le faîte du bâtiment, la section disponible augmente et la vitesse diminue. Il y a
là une analogie directe avec le phénomène de foehn en montagne. Ce phénomène
d’accélération suivi par une décélération engendre une surpression sur les versants
au vent, et une dépression sur les versants sous le vent. Les parties du bâtiment
situées audelà du faîtage sont donc « aspirées ».
La surpression intérieure
Le bâtiment n’étant jamais parfaitement étanche, l’action du vent créé une surpression
à l’intérieur. Celle-ci s’exerce de façon homogène sur toutes les surfaces offertes. Elle
s’exerce de l’intérieur vers l’extérieur. Suivant la paroi considérée, elle s’additionne
à l’action extérieure ou elle s’oppose à l’action extérieure.
Le calcul Ce + Ci
Le partage entre les actions extérieures et intérieures est exprimé par deux coeffi-
cients : Ce et Ci (e pour extérieur et i pour intérieur). Quand on considère une paroi
donnée, l’action globale du vent est donnée par l’application de la pression de vent
normalisée multipliée par la somme Ce+Ci. On a alors :
bâtiment (c’est à dire de la fréquence de vibration pour laquelle se produit une am-
plification des amplitudes de vibrations sans augmentation de la sollicitation). Dans
ce cas, les vibrations générées par l’action des filets d’air sur le l’ouvrage peuvent
amèner la ruine pour une sollicitation de départ de faible importance. Ces effets
dévastateurs se produisent surtout pour des ouvrages légers et de module d’Young
relativement bas (charpente métallique notamment).
D’une manière générale, les éléments légers et/ou élancés type ponts, IGH, structure
métallique, sont étudiés en tenant compte de ce point. Il convient d’éviter que la
fréquence propre de l’ouvrage ne se situe dans le spectre vibratoire de la sollicitation.
Une seconde vérification doit être effectuée avec une charge exceptionnelle de
100 daN/m2 pour répondre aux chutes de neiges très lourdes constatées ces der-
nières années. Dans ce cas on vérifie un cas de charges très simple où la neige est
également répartie sur toute la surface, sans accumulations dues au vent ou autre
phénomène parasite.
On constate que la valeur de neigne est suffisamment importante pour être signifi-
cative, voire prépondérante, dans un calcul de résistance de toiture.
Les charges ou actions sont les forces directement appliquées à une construction
(charges permanentes, d’exploitation, climatiques, etc.) ou résultant de déformations
imposées (retrait, fluage, variations de température, déplacement d’appuis, etc.)
Les sollicitations sont des efforts (effort normal, effort tranchant, moment de flexion,
moment de torsion) développés dans une construction par une combinaison d’actions
données.
Relation contrainte-déformation
Une contrainte est l’état de pression dans lequel se trouve un matériau lorsqu’on lui
applique une ou plusieurs force. Il s’agit d’une réaction distribuée de la matière, les
atomes se réorganisent pour compenser les forces extérieures.
Une contrainte est une force divisée par une surface, elle est donc homogène à une
pression et exprimée en Pascals.
On peut distinguer deux types de déformations, la déformation élastique qui est ré-
versible et la déformation plastique qui ne l’est pas et fluage qui est une déformation
irréversible qui augmente avec le temps sous l’effet d’une contrainte constante. La
vitesse de fluage augmente généralement lorsque la température du matériau aug-
mente.
Déformation élastique
L’exemple le plus parlant d’une déformation élastique est le cas du ressort.
Aux plus grandes déformations, l’élasticité devient non linéaire pour certains maté-
riaux (déformation plastique). Pour d’autres, la fracture ou le fluage interviennent. La
déformation élastique intervient pour les faibles sollicitations. Si l’on augmente les
sollicitations, on change le mode de déformation :
La contrainte délimitant le domaine élastique des autres domaines est appelée limite
d’élasticité
Déformation plastique
La déformation plastique est la déformation irréversible d’une pièce ; elle se produit
par un réarrangement de la position des atomes.
Lorsque que l’on sollicite une pièce, un objet (on le tire, on le comprime, on le tord...),
celui-ci commence par se déformer de manière réversible (déformation élastique),
c’est-à-dire que ses dimensions changent, mais il reprend sa forme initiale lorsque
la sollicitation s’arrête. Certains matériaux, dits « fragiles », cassent dans ce mode
de déformation si la sollicitation est trop forte.
Pour les matériaux dits « ductiles », lorsque l’on augmente la sollicitation, on déforme
de manière définitive la pièce ; lorsque l’on arrête la sollicitation, la pièce reste
déformée. Ceci se produit par un glissement des plans atomiques les uns sur les
autres, à la manière des cartes à jouer d’un paquet.
On définit donc :
• la contrainte, notée σ
F
σ = S
σ est homogène à une pression ; du fait des valeurs énormes mises en jeu,
on l’exprime généralement en méga-pascal (MPa).
Un matériau dont le module d’Young est très élevé est dit rigide. L’acier, l’iridium, le
diamant, sont des matériaux très rigides, l’aluminium et le plomb le sont moins, les
matières plastiques et organiques sont généralement peu rigides.
Quelques valeurs :
Ainsi, une poutre de poids propre non nul (cas réel !) reposant sur deux appuis
simples crée, par la simple action de son poids propre , une réaction d’appui, égale
à la moitié du total des forces pour un seul appui.
Types d’appuis
Le comportement mécanique d’une poutre dépend de sa liaison aux appuis, selon
qu’elle soit solidaire ou non de ceux-ci.
Par convention , on définit les types d’appuis suivants :
a. appui simple : appui qui n’empêche le déplacement que dans un plan per-
pendiculaire à sa surface. Un tel appui permet la translation suivant l’axe
6 Principe de la statique
Ox et la rotation autour de l’axe Oz. On dit que cet appui possède 2 degrés
de liberté. Il génère une seule composante de réaction d’appui ( la seule
liberté bloquée génère une seule réaction) ((inser croquis appui simple))
ELU
L’ Etat Limite Ultime d’un ouvrage est la limite de résistance mécanique naturelle
de celui-ci.
Calculé selon cette approche, un ouvrage pourra fléchir mais ne rompra point. Il pourra
se produire une légère fissuration, mais cela n’affectera pas la solidité intrinsèque
du bâti.
On utilise cette méthode dans les cas les plus courants, par exemple : lorsque une
légère flèche (admissible) sur un plancher ne nuit pas aux cloisons sur et sous celui-
ci.
ELS
L’ Etat Limite de Service est une notion arbitraire décidée par l’utilisateur ou les
instances normatives.
Par exemple, il paraît logique de désirer qu’il n’y ait aucune fissure, même pas
microscopique, dans le béton armé d’un réservoir. Le ferraillage de celui-ci sera donc
calculé à l’ELS, avec pour condition de calcul : fissuration très préjudiciable.
Ce peut être aussi un plancher que l’on calculera à l’ELS avec une condition de
flèche maximum, parce que celui-ci supporte un mur rideau en verre.
• déformation
coefficient d’équivalence
On a le même cœfficient de dilatation pour le béton et l’acier ( même allongement
δl F
l pour même contrainte S )
Normes de référence
Les normes existantes sont nombreuses, il importe donc de savoir :
• où les trouver
Principes
Pour résoudre un problème par la méthode éléments finis, on procède suivant les
étapes successives :
Le travail de ces étapes est assisté par des logiciels. Il reste que pour maîtriser leur
utilisation, il est indispensable de comprendre les fondements de la méthode, notam-
ment les phases 3 et 4, ne serait-ce que pour comprendre et choisir intelligemment
les options qu’il proposent.
Maillage
C’est le découpage en petits éléments dont on analyse les torseurs 8 un à un. Le
maillage est d’autant plus petit que l’élément à étudier subit des contraintes impor-
tantes.
Utilisation en BA
Les éléments finis sont quasi systématiquement utilisé par les logiciels de calcul
actuels. Il importe donc de connaître le cheminement général d’un tel calcul pour
pouvoir en apprécier le résultat final qu’il faudra représenter sur plan .
Modélisation parasismique
Il arrive, en fonction de la situation géographique du lieu d’implantation du bâtiment,
que la conception doive faire appel à une analyse modale du bâti.
3.3 Fondations
C Le Moniteur
3.3.1 Principes
On appelle fondation, la partie d’un ouvrage reposant sur un terrain d’assise au-
quel sont transmises toutes les charges permanentes et variables supposées par cet
ouvrage.
• drainage périphérique
Types de fondations
Il existe quatre catégories de fondations :
Avec :
b = largeur de la fondation m
d = enfouissement de la fondation m
Le ferraillage d’un radier est particulier, les aciers tendus se situent en par-
tie haute de la dalle, les points d’appuis deviennent les murs, les longrines
de redressement (situées au droit des ouvertures) et les longrines.
Lorsque le radier est soumis à des poussées d’Archimède, il faut vérifier que
ces poussées de dépassent pas le poids de l’ouvrage. Dans le cas contraire,
il faudra lester de manière à équilibrer les forces. Si le dessus du radier
Profondeur hors-gel
En période hivernale, les (très) basses températures continues provoquent le gel de la
couche superficielle du sol, sur une profondeur d’autant plus importante que le froid
est marqué. L’action du gel provoque une augmentation du volume de l’eau passée en
phase solide. Cela décohésionne le sol qui perd sa capacité normale de portance. Le
pire est à venir lors du dégel, car le volume global de la couche de sol gelé diminue.
C’est pour cela qu’il est parfois interdit de rouler sur certaines routes mal fondées
pour les poids lourds (ce sont les barrières de dégel).
Une fondation, même si c’est pour une construction légère telle q’une maison indi-
viduelle de plein pied sans étage, ne doit pas souffrir de telle variations de qualité
de portance du sol. C’est pourquoi un règlement précise quelles sont les profondeurs
hors-gel à respecter. L’amplitude de la profondeur hors-gel, de -0,60 m à -1 m, va-
riable selon la rigueur de l’hiver (voire carte ci-dessous) correspond à la profondeur
minimale du sol d’assise des fondations, à partir duquel on coule le béton de propreté,
puis le béton des fondations proprement dites.
La carte ci-dessous donne les profondeurs minimales d’encastrement à respecter en
France métropolitaine lorsque l’altitude est inférieure à 150 m.
C Le Moniteur
Environ 85% des accidents sont dus à la méconnaissance des caractéristiques des
sols ou à des interprétations erronées des reconnaissances.
Lorsque le sol d’assise ne peut donner lieu à un glissement d’ensemble, les niveaux
des fondations successives doivent être tels qu’une pente maximale de 3 de base pour
2 de hauteur relie les arêtes des semelles les plus voisines
C Le Moniteur
Figure 3.-4 Dispositions à prendre pour les fondations sur sol en pente
3.3.2 Calcul
La méthode de calcul utilisée est la méthode des bielles. Avant de commencer un
calcul de semelle, on doit avant tout réaliser une descente de charge qui donnera
l’effort (à pondérer selon les combinaisons ELU ou ELS) sur le dessus de la semelle
pour pouvoir la dimensionner.
Ensuite il faut connaître le taux de travail du sol . Cette information est présente sur
le rapport de sol réalisé par une société spécialisée (Géotechniciens).
Compacité moyenne
Limon de plateau 1.5 à 3.0 bars 0.15 à 0.30 MPa
Marne verte, argile 0.7 à 4.5 bars 0.07 à 0.45 MPa
Alluvions
6.0 à 9.0 bars 0.6 à 0.9 MPa
anciennes,sables, graviers
Sables de beauchamp 7.5 à 15 bars 0.75 à 1.5 MPa
Craie 9.0 à 10 bars 0.9 à 1 MPa
Marne + caillasse 7.5 à 15 bars 0.75 à 1.5 MPa
Calcaire grossier 18 à 45 bars 1.8 à 4.5 MPa
Roches peu fissurées
saines non désagrégées 7.5 à 4.5 bars 0.75 à 0.45 MPa
de stratification favorable
Terrain non cohérent
3.5 à 7.5 bars 0.35 à 0.75 MPa
à bonne compacité
Terrain non cohérent
2.0 à 4.0 bars 0.2 à 0.4 MPa
à moyenne compacité
Argile 0.3 à 3.0 bars 0.03 à 0.3 MPa
Semelles Filantes
On applique ici la théorie des bielles.
Les semelles filantes peuvent ne pas être armées transversalement, sous certaines
conditions de forme
Le calcul s’effectue soit à l’ELS, soit à l’ELU, cela dépend des caractéristiques des
valeurs de la résistance du sol de fondation. En pratique, si on a une résistance
donnée à l’ELU, on calculera les fondations à l’ELU. (= q sol ELU ou en abrégé q u
ou ΣsolELU ⇒ calculs ELU)
0
Largeur de la semelle a
On effectue un pré-dimensionnement en appliquant la formule du principe d’équilibre
:
0 1, 05 × Nu
a = (3.2)
qu
F
de laforme S=
σ
Avec :
0
a −a
d= (3.3)
4
Avec :
Hauteur semelle h
h = d + 0, 04 (3.4)
Avec :
h = hauteur semelle m
Armatures Al et At
On calcule d’abord les armatures longitudinales Al , celles qui s’opposent à la flexion
provoquée par le mur ou par la réaction du sol d’assise.
0
(a − a) γs
Al = Nu × × (3.5)
8×d Fe
Avec :
3.3.3 Représentation
4 1
Choix des plans 43 90°
4 2HA10 61
De : 1 A : 1 Tous les plans
21
20
2x25 43 90°
2
PH RDC
5 3HA8 96
20
5 20
30
70
EFut=5.0 cm
Envoi
3
X
20
Y
3
20 30 20
70
Fi=8.8 mm
Coupe XX
Echelle=1/20
5
2x15
30
0.00
4
20
-0.20
Unique
1 Barre Lg/Poids
Extrémité
Zoom HA8 7.9/3.1
HA10 4.9/3.0
Espace réel Texte < 1 >
-Education nationale Date 06/04/05 - 1 étages - Fichier E01I0030.000 -
Barre Lg Forme
1 3HA8 85 1010
164° 60 164°
Elévation
2 3HA8 85 1010
Echelle=1/20
164° 60 164°
Y 3 6HA10 61
21
4 1
43 90°
4 2HA10 61
21
20
2x25 43 90°
2
5 3HA8 96
20
2x25
5
30
70
20
3
X
X
Fondations
20
Y
20 30 20
70
Coupe XX
2x15
30
133 / 134
0.00
4
-0.20
20
Béton armé
1 Barre Lg/Poids
HA8 7.9/3.1
HA10 4.9/3.0
Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé
O.Turlier
C
Figure 3.-4 Semelle isolée (figure dessinée automatiquement par le module
visio du logiciel Arche)
3.4 Poteaux
3.4.1 Principes
Règles constructives
Armatures
• béton : voir plus loin : prédimensionnement incendie ??
• armatures
− longitudinales
− armatures transversales
? : φt = φ3l
? espacement maximum armatures transversales au plus égal :
. plus petite dimension de la pièce augmentée de 10 cm
. 15 φl
. 40 cm
Prédimensionnement
Prédimensionnement incendie
La réglementation incendie propose un dimensionnement minimum de la section des
poteaux en fonction de la résistance au feu (principalement : SF) que le poteau
offrira :
Exemple : tenue au feu 2 heures d’un poteau dont la longueur de la section est le
double de la largeur (b = 2a)
Détermination des dimensions du poteau : La largeur (a) du poteau est telle que :
a × 2a = 995 cm2 a = 22,3 cm, soit en pratique 22,5 cm. La longueur (b) est telle
que : b = 44,6 cm, soit en pratique 45 cm.
Durée SF (ou
CF si associé 0,5 h 1h 1,5 h 2h 3h 4h
à une paroi) 1
Poteau
15 20 24 30 36 45
carré
Dimen-
sion Poteau
minimale de
en cm section 10 12 14 16 20 26
a×b
(b=5×a) 2
1 Poteau travaillant en com-
pression simple d’élancement
λ ≤ 35
2 Pour des rap-
ports ab com-
pris entre 1
et 5, la sec-
tion minimale
du poteau est
obtenue par
interpolation
0,5 h 1h 1,5 h 2h 3h 4h
∅ 15 ou ∅ 20 ou ∅ 24 ou ∅ 30 ou ∅ 36 ou ∅ 45 ou
15 × 15 20 × 20 24 × 24 30 × 30 36 × 36 45 × 45
12 × 24 15,5 × 31 18 × 36 22,5 × 45 27 × 54 34,5 × 67
11 × 33 13,5 × 41 16 × 48 36 × 109 23,5 × 70 30 × 90
10,5 × 41 12,5 × 50 15 × 59 17 × 69 21 × 86 27,5 × 110
10 × 50 12 × 60 14 × 70 16 × 80 20 × 100 26 × 130
Tableau 3.-7 Exemple de dimensions minimales (largeur a × longueur b) (en cm) à
prendre en compte pour quelques types de poteaux, selon le degré de tenue de feu (F, en
heures) recherché, obtenues par interpolation linéaire
On essaye de faire travailler au maximum les aciers, ce qui est obtenu par une valeur
d’élancement λ égale à 35. On fixe également un ration d’acier A = 0,01 B r
3.4.2 Calcul
Dans le cas de logements, la méthode de calcul qui suit couvre plus de 90% de cas
concernant le calcul de poteaux. Les poteaux sont calculés au ferraillage minimum
selon les règles suivantes :
avec :
a + 10
avec :
Coupe AA Courante
7
Echelle=1/10
1
1
7x35
26
296.8
300
2
A
Fi=9.7 mm
26
250
2
2x23
Unique
0.00
Barre Lg/Poids
Extrémité 2
5
22
22
Elévation
Echelle=1/25
3.00
50
Poteaux
Coupe AA Courante
1
Echelle=1/10
1
7x35
26
296.8
300
2
3.4.3 Représentation
A
26
250
2
139 / 140
logiciel Arche)
2x23
Béton armé
0.00
Barre Lg/Poids
2
5
HA6 10.0/2.2
HA12 11.9/10.5
Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé
O.Turlier
C
3.5 Poutres
3.5.1 Principes
Règles constructives
Prédimensionnement
• hauteur
1 h 1
− travée isostatique 7 < ` < 10
1 h 1
− travée hyperstatique 13 < ` < 20
h = hauteur recherchée m
` = portée entre appuis m
p = chargement t/ml
Ratio d’acier
Une poutre comporte de 70 à 115 kg d’acier /m3
3.5.2 Calcul
Le calcul d’une poutre béton passe par les étapes suivantes :
:
Localisation : Poutre n010 Niveau n01
:
:
PH RDC
25
Elévation
Echelle=1/33 135° 519 135°
2 3HA8 545
12
12
135° 519 135°
3 16HA6 132
A
45
2
15
4 16HA6 109
45
1
A
Poutres
30 475 20
7x30 7x30
15 25 15
27
3.5.3 Représentation
Coupe A-A
Echelle=1/20
50
3
143 / 144
logiciel Arche)
4
20
Béton armé
Barre Lg/Poids
HA6 38.6/8.6
HA8 16.3/6.5
HA16 17.2/27.1
Notions et dessin Éléments de calcul Béton armé
O.Turlier
C
Figure 3.-4 Poutre (figure dessinée automatiquement par le module visio du
logiciel Arche)
3.6 Planchers
3.6.1 Principes
La dalle de compression collecte les charges et les répartit vers les nervures en béton
armé formées par les vides de remplissage existant au coulage, entre les hourdis, vers
les poutrelles. L’ensemble prend appui sur les deux rives supportant les poutrelles
(d’où l’importance de la notion de sens de portée pour ce type de plancher).
Domaines d’application
Ce type de plancher est essentiellement utilisé dans le cadre d’opérations intégrant
des surcharges relativement limitées (habitation, bureau) pour des portées n’excédant
pas 5,50 m environ. Il est très adapté aux chantiers sur lesquels les moyens de levages
sont faibles. Certaines fabrications sont entièrement manuportables pour une mise
en oeuvre sans secours d’une grue ou autre moyen de levage.
Caractéristiques
• composition :
Dalle de compression (ou table de ), entrevous (ou hourdis, ou marmites,
positifs ou négatifs, en béton maigre ou TC ou matériaux isolants : poly-
styrène, pvc, bois aggloméré), poutrelles (béton armé ou pré-contraintes),
planelles, treillis soudé, chapeaux sur appuis.
• poids propre :
varie de 270 à 400 daN/m 2 suivant, notamment, l’épaisseur de la dalle de
compression (4 cm ≤ e ≤ 6 cm ).
• coût :
selon la portée et la complexité de 40 ¤ à 70 ¤ du m 2 fourni posé
Principe
Il s’agit de système permettant d’obtenir une épaisseur fi-
nie de dalle offrant une grande inertie en minimisant la
quantité de matière. La dalle alvéolaire est formée par une
juxtaposition de « tubes » orientés dans le sens de la por-
tée. Ces tubes sont en fait des réservations conçues pour
former des I liés entre eux. Les zones bétonnées sont par-
courues par des fils d’armatures sur lesquels on applique
une pré-tension (précontrainte).
Domaines d’application
Les planchers en dalles alvéolaires imposent l’emploi de moyen de levage pour leur
mise en oeuvre. Ils sont donc tout naturellement destinés à des chantiers d’une
envergure moyenne. On utilise préférentiellement cette technique dans le cadre de
création de plateaux libres (bureaux, activité...). Dans le logement, où le besoin de
cloisonnement impose des murs de façon relativement dense, il est rare qu’il soit
nécessaire de franchir des portées justifiant l’emploi de dalles alvéolaires.
Tout comme pour le plancher corps creux, le système dalle alvéolaires ne permet pas
aisément de traiter les porte-à-faux.
Caractéristiques
• composition :
Les épaisseurs courantes varient entre 16 et 30 cm. Les dalles sont fabri-
quées par modules de 1,20 m de largeur.
• coût :
Hors les coûts d’installation de chantier 9, le plancher dalle alvéolaire revient
également de 45 ¤à 70 ¤/m2 . Ce coût est du même ordre que celui du
9 à propos, le ratio installation / montant de travaux est en général proche de 0,04 à 0,05
plancher corps creux (au moyen de levage près) mais, dans une configuration
optimale, il induit une diminution des éléments d’ossature puisqu’il permet
le franchissement de grandes portées. Le choix technologique judicieux, ici
comme à tous les niveaux de décision, interfère sur l’économie globale du
projet.
Suivant les usages et les détails de calcul, les dalles sont utilisées brutes (sans
adjonction d’une chape coulée) ou avec une table de compression coulée en place.
Le potentiel de portée est très important puisque l’on franchit facilement des portées
d’une vingtaine de mètres.
Principe
Le principe de la prédalle est de fournir, réunis dans un
seul élément, le coffrage et les armatures principales.
Cet élément est mis en place sur les appuis du futur plancher et sur des étais
complémentaires. Le corps de dalle est alors coulé sur ce fond de coffrage qui se
lie au corps de dalle pour former le plancher. Lors de la mise en charge, le schéma
de flexion se met en place de façon classique. La zone de la prédalle est toujours
tendue.
Compte tenu de présence de la dalle pleine coulée sur la prédalle, cette technique
autorise l’ancrage d’aciers de chapeau sur appui pour traiter les porte-à-faux.
Afin d’obtenir une liaison parfaite entre la prédalle et le corps de dalle, le parement
supérieur de la prédalle est laissé avec une rugosité importante. Le parement inférieur
de la prédalle est au contraire traité, à volonté, soit lisse, soit garni d’un isolant
thermique. Lorsqu’il est laissé brut, le parement inférieur montre les traces des joints
entre les panneaux de prédalle.
Domaines d’application
On utilise préférentiellement les prédalles dans l’habitat collectif (bonne densité de
refends et nécessité de respect de la loi de masse).
Caractéristiques
• Sujétions particulières
− Les prédalles de fabrications classiques ne dépassent pas 6 m de por-
tées.
− Les planchers doivent être étayés très sérieusement au coulage et pen-
dant la phase de séchage du béton. Le poids mort est très important.
− Corollaire du paragraphe précédent, ces planchers satisfont naturelle-
ment la loi de masse et constituent donc de bon isolant vis à vis des
bruits aériens.
− Les prédalles sont des éléments relativement lourds (180 daN/m 2 envi-
ron). Leur manutention impose l’usage de moyen de levage.
− Les prédalles doivent être stockées avec soin et à plat sur cales.
• Coût
Lorsque la quantité justifie la mise en oeuvre des moyens nécessaires à
l’utilisation de la technologie, le coût au m2 du plancher sur prédalles
s’approche du coût des autres techniques : (55 ¤/m2 environ). Il faut toute-
fois réserver cette technique à des chantiers d’une importance certaines.
Règles constructives
• Joint : le joint doit être traité le plus tard possible lorsque le bâtiment est
hors d’eau et hors d’air, les charges lourdes ayant été appliquées. Les rives
de prédalles sont chanfreinées pour un gage de bonne tenue du joint. Les
faces latérales seront exemptes d’impuretés et de poussières. Le produit de
joint sera mis en oeuvre conformément au cahier des charges du fabricant
et recommandations FIB réf 10.97.
Prédimensionnement
Prédimensionnement acoustique
Épaisseur minimum d’une dalle pleine : 16 cm
Prédimensionnement incendie
La réglementation incendie propose un dimensionnement minimum de l’épaisseur
des dalles pleines en fonction de la résistance au feu que celles-ci offriront :
Prédimensionnement mécanique
Les planchers sont classés en prenant en compte la présence ou non de poutres avec
retombées
1
− travée hyperstatique 20 < e` < 30
1
grandes portées, retom-
B. Dalle pleine bées de potres portant
1. dalle pleine portant dans une dans les deux directions,
seule direction préfabrication difficile
1
? remarques : facile à calcu- ? travée isostatique 25 < e` < 1
40
ler, préfabrication possible,
présence de retombée de ? travée hyperstatique
1 e 1
poutres 35 < ` < 50
1 e 1
? travée isostatique 20 < ` < 30C. Plancher nervuré : plus léger
que la dalle pleine, préfabrica-
? travée hyperstatique tion des nervures possible, por-
1 e 1
25 < ` < 35 tées plus grandes, peu déformable,
2. dalle pleine portant dans deux nombreuses retombées de poutres.
directions D. Plancher en caisson : très grande
? remarques : facile à cal- portée, très peu déformable, cof-
culer, peu déformable, frage et ferraillage coûteux.
Ratio d’acier
Un plancher comporte de 30 à 70 kg d’acier /m3
3.6.2 Calcul
3.6.3 Représentation
3.7 Voiles
3.7.1 Principes
Règles constructives
Prédimensionnement
Prédimensionnement incendie
La réglementation incendie propose un dimensionnement minimum de l’épaisseur des
murs en fonction de la résistance au feu (principalement : CF) que ceux-ci offriront :
3.7.2 Calcul
3.7.3 Représentation
Coupe AA
Immédiat Couleur
Echelle=1/50
Différé Noir et blanc
Elévation
Echelle=1/100
Choix des plans
A
Barre
PH RDC
5
6 7 8 9
300
3 4
B
6
A
700
20
1
Barre
2HA12
Lg
694
Forme
4
Barre
2HA10
Lg
344
Coupe BB
Echelle = 1/100
Forme
6
Nom
1RAFR
HA6 Ps
8
Forme
8
Nom
1RAFR
Ps
8
Forme Nom Ps Forme
337
50
694
x 8.09 x 8.09
297 90°
HA8
2 18HA6 30 / 8.09 240 / 8.09 240
13 5 24HA8 56 12 7 1RAFR 8 9 1RAFR 1
337
337
3 2HA10 344
50
Coupe AA
Echelle=1/50
Elévation
Echelle=1/100
A
1
300
6 7 8 9
300
3 4
B
700
20
Coupe BB
Echelle = 1/100
Barre Lg Forme Barre Lg Forme Nom Ps Forme Nom Ps Forme Nom Ps Forme
1 2HA12 694 4 2HA10 344 6 1RAFR 8 8 1RAFR 8
337
337
50
694
x 8.09 x 8.09
2 18HA6 30 297 90° / 8.09 240 / 8.09 240
13 5 24HA8 56 12
7 1RAFR 8 9 1RAFR 1
337
337
3 2HA10 344
50
Barre Lg/Poids Barre Lg/Poids Nom Nbr Ratio Nom Nbr Ratio Nom Nbr Ratio
HA6 Séance
AT BET 5.4/1.2 80 :HA10 13.7/8.5coffrage
Plan de RAFR et d’armatures
4 79 152 / 153
HA8 13.4/5.3 HA12 13.9/12.3
Béton armé Voiles
CO.Turlier
Figure 3.-4 Voile BA (figure dessinée automatiquement par le module vision du
logiciel Arche)
4 Dessin d’exécution
Mini sommaire
4.1 Coffrage
4.1.1 Concepts
Le dessin
??console
4.2 Armatures
4.2.1 Concepts
Information
Navigation interactive dans ces documents
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C
ouvrira le document éponyme et fermera le cours que vous lisiez jusque-là !.Pour retourner au cours,
vous avez 4 possibilités :
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Documents externes
"doc-adets-gobck" | 23/05/2006 à 13:58
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ASSOCIATION TECHNIQUE
POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’EMPLOI
DU TREILLIS SOUDÉ
Association déclarée - Loi du 1er juillet 1901
siège social
25, Avenue du Val
Z.I. de Limay-Porcheville
78440 - GARGENVILLE
Tél : 01 34 77 01 72 – Fax : 01 34 77 13 21
La liste des Adhérents, les Raisons Sociales et Coordonnées des Sociétés de Vente
régulièrement mises à jour sont disponibles sur la fiche technique éditée par l’ADETS ainsi que sur
le site internet de l’ADETS.
Glossaire
.
A
abscisse Axe horizontal d’un diagramme
Construction en forme de demi-cercle ou de polygone, située
abside
derrière le chœur et constituant l’extrémité d’une église.
T
tableau
Structure continue de support de la surface de circulation d’un
tablier
pont.
Déplacement vertical du sol d’appui sous les charges qui lui
tassement sont appliquées. Les tassements se produisent en partie au
cours du temps.
1) Comprimer un sol, un terrain, pour le rendre plus stable.
tasser 2) Se déplacer, en parlant d’une structure appuyée sur un sol
qui tasse.
Structure spatiale en matière textile sollicitée uniquement à
tente la traction. Semblable à un réseau de câbles dans lequel les
câbles se toucheraient.
Ensemble de leçons du cours i-structures qui regroupe celles
qui traitent d’un sujet donné. Les thèmes du cours i-structures
thème
sont indiqués sous forme de bandeau graphique dans la page
de base du cours.
tirant Élément de structure en traction.
Partie supérieure d’un bâtiment ou d’une structure, servant à
toit
le couvrir.
Structure ou surface qui a pour fonction de couvrir et protéger
toiture
une construction, un bâtiment.
tôle laminée Tôle produite par laminage.
Action de tordre, effort qui provoque une rotation autour de
torsion
l’axe de gravité.
tour Structure verticale de grande hauteur par rapport à sa base.
Pièce mécanique servant d’axe de rotation entre deux élé-
tourillon
ments dotés d’un trou.
traction Action de tirer, effort qui provoque un allongement.
Portion d’une poutre entre deux appuis adjacents. On parle
travée souvent de mi-travée (à mi-portée), travée centrale, travée de
rive (bord).
travée de rive Travée d’extrémité d’une structure.
Partie horizontale ou peu inclinée formant un cadre avec les
traverse
piédroits. On parle aussi de poutre.
Structure constituée de barres disposées selon une maille
treillis triangulaire et sollicitées principalement à la traction ou à la
compression.
Avoir une idée claire de ce que l’on cherche permet d’éviter de passer des heures à le retrouver. Sachez
résister à la tentation d’explorer le non nécessaire !
Mon immeuble Site Web bien documenté, avec une bonne page sur la VMC en
collectif . . .
[dossier-vmc]
XPAIR Portail Web très intéressant regroupant moult informations dans
les domaines de la ventilation
[xpair]
GEBERIT Site web français du célèbre fabricant suisse de sanitaire & cana-
lisations PEHD, MEPLA, cuivre, INOX . . . une référence
[geberit]