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Le vouç et le Mélange
dans le système d'Anaxagore
10. Cf. pour cette notion Parménide 144 b-c (multiplicité infinie de l'Un-en-soi.)
L'Un-qui-est de la 2e hypothèse se morcelle et se détaille (XaxaxexepU-àxiaxai)
par l'Être qui lui est adjoint « en aussi petit que possible, en aussi grand que
possible, en toute variété concevable. Son morcellement surpasse tout. Les parties de
son être sont une infinité. »
11. Cf. son article : The physical theory of Anaxagoras.
12. Phys., 156, 9; ibid., 27, 2 'r\ tû>(Theoph., Phys. Opin., fr. 4, D 478) : Trcxvxa
yàp xà ô{jio(,o[jt.epîj olov uSup ûSwp 't\ XPU°6V» àyévv/jxa eîvaixai àçOapxa.
13. Meta., A 3, 984 a, 11.
14. A 2, 1069 b 15.
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39. Dans l'ordre du petit on aura le même chaos mais en condensation : à savoir
un état d'obstruction totale.
40. Cet écroulement nous est décrit par Platon dans le Phèdre et dans le
Politique.
Le Phèdre (245 d-è) nous dit que sans l'âme (synonyme du vouç cosmique)
« le Ciel entier », la génération entière viendraient à « s'affaisser ». Et le
Politique (273 d) nous dépeint sous une forme mythique, l'univers, séparé de son
démiurge et pilote, en train de se disloquer « sous la tempête qui le bouleverse
et s'abîmer dans l'océan sans fond de la dissemblance ».
41. Cf. Aristote (Phys. 222 b 15 et suiv.) : « Changer, c'est essentiellement
sortir de son état ; l'instantané c'est cette sortie (xô èxaxàv) s'accomplissant dans une
durée de temps insaisissable (Cf. Parménide, p. 156 c, n. 1).
42. Dans l'extra-temporalité et la transcendance du soudain.
43. Devenant dans cet élan intemporel immanente, de transcendante qu'elle
était.
44. Cf. Parm., 156 d-e-157 a-b : l'instantané nous est décrit comme «le point
de départ de deux changements inverses. Il est « le point d'arrivée et le point de
départ pour le changement du mobile qui passe au repos comme pour celui de
l'immobile qui passe au mouvement ».
C'est dans cette « nature étrange » qu'a lieu le passage de l'Un-Un
transcendant de la ire hyp. à l'Un immanent (dans l'Être et le Non-Être) de la deuxième.
45. Aristote, Phys., 0, 5, 256 b, 24 (D. V., 46, A, 56) : le vouç est àxtvrçxoç.
46. Silles (fr. 24 D) : x e x a p a y u. é v a 7tp6o-0ev.
47. Cf. notice du Timée (par A. Rivaud) p. 38 : Rivaud, se rapportant au
passage 42e du Timée, se demande si « à l'origine des choses l'Idée du Bien est sortie
du monde intelligible sous la figure du Démiurge ».
48. Le Cratyle, 412 d, nous dit que le vouç est xàxicrxov.
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et le mouvement du vouç
56. Cf. pour cette notion d'accroissement : Banquet, 210 d; £<ù<t6eIç xal a ù ^ r\-
0 e l Ç, lors de l'initiation parfaite en Amour, lorsqu'on est déjà tout près de la
révélation du Beau-Bien dans l'è^atçvTjç (210 e).
57. Cf. pour ce mouvement du vouç (ou de l'âme) les dialogues platoniciens
Phèdre, Sophiste, Lois : l'âme ou vouç, est ce qui se meut soi-même (to aùxo
aùro xivoov).
58. Cf. Sophiste, 249 a-d : le mouvement du vouç n'est pas le mouvement se
faisant indifféremment dans tous les sens : il comporte par contre, d'une façon
nécessaire, le repos, qui en constitue comme une sorte de centre autour duquel il
s'effectue.
59. Cratyle, 421 b: La vérité est définie comme le mouvement divin de l'Être,
àX7)6eia étant entendue comme une course divine ((5cXt) 0e[oc).
60. Dans un même courant de pensée, Platon dira (dans le passage du Phèdre
auquel nous avons déjà fait allusion) que si ce mouvement venait à s'arrêter la
nature entière s'anéantirait. La xiVTjaiç, synonyme de ji£Ta6oXYj et d'àXXotcoctç
(cf. Lois, 894 e) produit la yiveatç.
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Les Homéoméries
La Génération
80. Cf. Sophiste, 248 e 249 a : il y a une relation profonde entre le mouvement,
la vie, l'âme et le vouç au sein du TCavTsX&ç 6v.
Cf. surtout le Cratyle, 399 d : ... « voici à peu près, je crois, la pensée de ceux
qui ont nommé l'âme (^UX*)) : c>est ce I™ Par sa présence (ôxav TcapT)) est pour
le corps cause de la vie ». Or ^^X^l» d'après Anaxagore, s'avère être identique au
Vouç (ibid).
81. Fr. 13 : Et quand le voOç commença à mouvoir les choses, il se produisit une
séparation de tout ce qui était mû...
82. Cause de son inertie.
83. Pour le rapport croissance-dissociation, cf. Lois 893 c et 897 a : ^
xai 96ÊGW xai Siàxpictv xal aûyxptoiv.
84. En termes d'ANAXAGORE :
oûSèv ev8t)Xov -5)v ûtto a^i.xp6Ty]Toç (fr- 0—
...TOCÛTOC TOXVTtOV Ô^JLOU SOVTOJV, OÙSè
XpoiY) svStqXoç by oû8e[jua (fr. 4).
cf. Timée, 50 e (le réceptacle) : %b Trapâmxv oyy\\).a oùSçv
5(eiv ècooi...
—
35 —
85 qui aime à rester invisible M, constitue la nourrice 87 de
l'Univers (ou ensemble de la génération).
Comme nous le dit le Cratyle, 411 d, l'action du voîiç (
ne signifie autre chose en effet que la volonté du devenir.
L'intellect en soi « est le désir du nouveau (vsou scrtç) 88. Or la
nouveauté des êtres signifie qu'ils sont sans cesse dans le devenir ».
Ainsi lorsque nous lisons dans le fr. 12 que le vouç yvwfXTjv
ys 7repl toxvtôç 7ia<rav to^et, nous devons entendre, avec ce
dialogue, qu'il ne fait en somme qu'étudier et examiner la
génération 89, le devenir qu'il est en train d'instaurer 90 grâce à son
mouvement. Or ce mouvement, étant synonyme de la justice, se
traduira par une action de discrimination 91 (xpicriç, Sidcxpiatç).
Le voue, ou epuenç, tel un àSïjXov suprême, va pratiquer, en
pénétrant l'illimité, une section foudroyante: la tojj.7) 92 impliquée
par l's^attpvTjç. C'est cette action de coupure qui réalisera la
discrimination au sein du mélange infiniment touffu ;
discrimination qui aura comme effet, d'après les doxographes, la réunion
des semblables.
Ainsi Simplicius 93 nous dira que Théophraste rangeait
Anaxagore à côté d'Anaximandre : éxsïvoç (se. A^
yàp (p7)(nv sv Tfl Siaxpiast, tou a7tsipou xà cruyysvYJ
85. <pÙ£O"0ai = croître
86. Fr. 21 a : ce qui se montre est une vision de l'invisible (otjjiç àS7)XfOV Ta
çaiv6[i.sva). Heraclite, de son côté, nous dit que la nature aime à se cacher
(fr. 123 : <pu<nç xpÔTrreaGat, cpiXei). Cf. le travail de M. P. M. Schuhl, Adeles et
Phanères (Homo, Études Phil., Toulouse, 1953)
87. Cf. pour cette notion fr. 114 d'HÉRACLiTE : les lois humaines Tpéç»OVTat
U7TO svoç TOU 6eiou (qui n'est que le logos-vouç héraclitéen). Il y a des
correspondances très profondes entre Tpéçsi, XpocTeï, ê^apxeî, nepiyly^evon. (Heraclite,
fr. 114) (cf. Philèbe, 29 c )
88. A rapprocher avec le Cratyle, 414 a-b : ocu£y]V t&v vétov.
89. Ibid, \x\d : la connaissance (yva>[Ji,7)) exprime essentiellement l'étude et
l'examen de la génération (YOV7JÇ).
go. Cf. fr. 3 de Diogène d'Apollonie : « Car il ne serait pas possible qu'il fût
divisé comme il l'est, sans intelligence (ôcvsu VO7)(Jtoç), de façon à garder les
mesures de toutes choses, de l'hiver et de l'été, du jour et de la nuit, des pluies,
des vents et du beau temps. »
91. Heraclite, fr. 66 : to 7u>p èTCX0ôv xpiveî xoù xaTaX^STai.
Cf. Philèbe, 64 a, où le voOç est juge pour tout ce qui concerne le brassage final
du mélange.
92. Cratyle, 413 b : SiaïovTa xal xàovTa èrciTporoûsiv Ta ôVra. Or il y
a un rapport très étroit entre le fait de brûler et celui de couper (cf. Timée, 61 e-
62 a : ôt^TiQTa, TéjAvei, Staxpîvouaa, xsp^aTÎ^ouaa ; Heraclite fr. 58 : ot
YOÛV loCTpol TÉJJLVOVTSÇ, XOctoVTEÇ...)
Pour le mot TOJAT), cf. fr. 3, ainsi que l'établit Zeller (cf. L'Aurore de la Ph.
gr., p. 297, n. 1).
Cette notion de TO[XY] se rattache à la dialectique de Zenon appartenant à
l'univers de la pensée parménidienne. Elle constitue une des structures les plus
fondamentales de la théorie du mélange anaxagoréen (cf. G. Milhaud, Les Philosophet
géomètres de la Grèce, pp. 132-140 ; R. Mondolfo, L'infinito nel pensiero dei Greci,
pp. 176-188),
93. Phys., 27, 2 ; Théophr., Phys. Opin., fr. 4, D. 478.
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Univers innombrables
100. Cet auteur nous renvoie pour le X6yoç TTJç Jjû£eo>ç à Empédocle, B, 96 ;
B, 983 ; cf. aussi Aristote, De part, an., 642 a, 22 ; Théoph., De sens., 1 1 (A 86).
101. Cf., pour une idée analogue, Empédocle, fr. 8 et 9.
nous l'avons vu, les xp^^tûc du mélange primitif ne sont que
des totalités composées et infinies.
Il faut donc s'attendre à ce que la division, œuvre du vouç,
aille à l'infini, au lieu de s'arrêter à des éléments irréductibles,
tels les quatre éléments chez Empédocle.
Aussi loin que la division, pratiquée par le vouç, puisse aller,
il n'y aura jamais dans l'univers du Mélange des régions dans
lesquelles la mixtion ne serait plus qu'une simple juxtaposition,
un ptsixTov de structure mécanique 102.
Les choses, nous dit le fr. 8, « ne sont pas divisées ni coupées
les unes des autres avec une hache ». Tout est dans tout. Chaque
parcelle, aussi petite qu'elle soit, contient toutes les autres.
Toujours chaque homéomérie englobera toutes les autres homéo-
méries à la fois dans une mixtion intime et totale.
La division, se perpétuant indéfiniment, ne séparera que des
totalités puisque, en définitive, chaque élément qu'elle isole,
étant de l'Être 103, enveloppe tous les autres ingrédients du Réel.
Par conséquent nous allons assister chez Anaxagore à une
infinité d'ensembles : chaque parcelle de la totalité est aussi un tout
infini 104, capable de constituer, à son tour, la matrice d'un Univers :
car l'on ne peut pas trouver de meilleur type de totalité
que l'Univers.
Nous devons donc conclure que, pour Anaxagore, il y aura
une infinité des mondes. C'est ce que le/r. 4 nous suggère déjà l05.
Temporalité infinie
106. Pour les Stoïciens aussi, influencés par des idées présocratiques, « le monde
arrive, non pas peu à peu, mais du premier coup à sa perfection » :
« Le monde tout entier dès qu'il a été achevé, ordonné par l'art le plus savant et
le meilleur, aussitôt sorti des mains du créateur, brillant et éclatant dans toutes
ses parties, ne reste pas un moment dans un état d'enfance comme il convient
à la faiblesse de la nature humaine et mortelle, mais atteint, dès son début, son
point de jeunesse et de maturité. »
Cf. Chrysippe et l'ancien Stoïcisme, p. 146, d'É. Bréhier (qui cite Dion Chry-
sostome, or., 38, 51.)
107. Hypothèse dans laquelle l'Un-qui-est se présente comme le mélange de
l'Un et de l'Être. (Cf. notre Causalité du Bien et la métaphysique du mélange
platonicien.)
108. Cf. le mythe du Politique qui nous décrit, au fond, le même état des
choses.
109. Les XpYj^axa du mélange originaire qui tendent à devenir simultanément
plus jeunes et plus vieux que soi, sombrent à la limite dans l'inexistence — existence
totale simultanément par excès de jeunesse et par excès de vieillesse (Illustration
biologique de cet être qu'est la semence unique et infiniment condensée du mélange
primitif et de son processus absolument analogue à celui de l'acte sexuel). Cf. l'infini
d'ANAXlMANDRE, [lXy[La à la façon du mélange originaire anaxagoréen, qui nous
est décrit comme une substance éternellement jeune (Hyppol., Réf., I, 6 ; R. P.,
17 a ; P. V., 2, u, ï)-
Soudain. C'est à partir de ce moment que le temps proprement
dit, produit de la mixtion de la Spatialité et du vouç, parallèle au
Cosmos no, commencera à s'organiser.
L's£ai<pvY)ç-££amv/)ç de la Siax6<T[jt,7)cn,ç (qui constitue,
ainsi que nous l'avons vu, la racine nourricière de l'Univers)
sera sa source, son origine.
C'est ainsi que Simplicius (Phys., 1121, 21) nous dit qu'Anaxa-
gore était parmi ceux qui an' àpxYJç... /povou Soxoucrt, Xéysiv
Ysyovévat, tov x6cr{xov... "yjp£[i.ouvTtov yàp tov 7upô tou XP°~
ûcp'
vov Ttov ovtcov, x[v7](7iv EyyEvÉaOat, çaaiv Ûtco tou vou, ^ç
ycyovsvat tov xoafxov.
L'è^a7rivv]ç-£^a[(pvy)ç originaire, racine de la temporalité,
va se monnayer nl en une série temporelle ininterrompue.
L'alternance que nous remarquons tout le long du fr. 12 entre les
expressions se référant à l'extra-temporalité de l'instantané et celles qui
se rapportent à l'instance graduelle du temps ordinaire est à cet
égard bien significative. Ainsi, par exemple, presque tout de
suite après la phrase : tyjç TCpixcopvjO't.oç tyjç <7Ufj,7ràory)ç vouç
éxpaTTQCTsv, nous lisons : xal TcpwTov dbro tou «Tfxtxpou yjp-
£octo Tzzpixoipeïv, ènl Se nXiov nepix<ùpeZ xal 7repi/ûip^(ret ènl
7rXéov. Par la suite, nous avons de nouveau des expressions d'im-
médiateté : eyvco... SiEXoapiYjO's... é7roi7]cr£v, qui sont alternées
une fois de plus par des termes caractérisant le cours graduel du
Xpovoç : bizoïa. l[xeXXev iaeaQa.1 xal ottoctoc ^v, àcicra vuv [xyj
kaxi xai bnolà s<jti, etc.
Or l'instantané, infiniment petit et infiniment grand de la
Temporalité, illustration parfaite du Toujours, se traduira
dans l'ordre temporel par un temps infini : la limitation de
l'indéfini qu'il réalise (en vue de la Staxocrpi^criç) durera
indéfiniment. La doxographie nous fournit, à ce sujet, deux textes
suggestifs :
Simplicius (Phys., 1185, 9) nous dit que EuSvj[i,oç (fr. 71) \xi\x-
<p£Tou tco 'Ava^ayopa où piovov cm \xf\ TcpoTspov ofeav àp^aa'-
Oat 7T0T£ XÉyEl T7]V XlVVJCTlV, OÙX OTl XOil 7C£pl TOU Sia[X£V£l.V 7]
XY)^£!,V 7T0T£ TOXpÉXlTCV £t7T£tV, XatTCEp OUX OVTOÇ ÇOCVEpOU.
Et (dans Phys., 154, 29) : tov 'Ava^ayopav Xzyziv &na.£,
y£VO[X£VOV TOV X0C7[i,0V £X TOU (jUyfjiaTOÇ SiafXEV£t,V ÀOI,7CÔV Û7T0
TOU VOU £9£CTTC0TOÇ St,Ot,XOU(Jt.£VOV T£ Xal SiaXpt,VO[X£VOV.
La Biccxoayiriaiç durera aussi longtemps que résistera la
complication, l'illimitation du mélange primitif 112.
110. Tout comme c'est le cas dans le Timée.
in. Nous utilisons ici ce terme dans le même sens que celui qu'HÉRACLiTE
donne à l'àvToc[J.oi67) : 7iup6ç te àvTa[xoi6r) xà toxvtoc xal 7iup àreàvrciv
8xa>cTTcep xpuoou /p^ara xal XP7ltJLaT6)V XPUCT^?-
112. Étant donné que la 8iax6o"[ji,7]C7iç va à l'infini et que la possibilité des
combinaisons (selon le X6yoç TTJç [jL^ecùç) est illimitée, dans le Cosmos anaxagoréen
Or la complexité de ce mélange nous est apparue d'une inex-
tricabilité infinie; nous devons par conséquent présumer que,
chez Anaxagore, il n'y aura pas de rythme alternatif en ce qui
concerne sa conception cosmogonique comme c'est le cas pour
Empédocle : La Siaxocr{X7]CTtç (et, avec elle, la temporalité qui
lui est parallèle) se fera chez lui fazatJc, (ainsi que le souligne Aris-
tote) et durera à jamais. Avec son système nous aurons à faire à
une vection toujours directe du temps, à une temporalité
éternellement ouverte, du sein de laquelle jailliront sans fin, par une
sorte de ségrégation spirituelle, les Univers innombrables.
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Caractéristique de ce fait est, à ce propos, la petite anecdocte suivante de la vie d'
Anaxagore que nous rapporte Diogène Laerce (II, 10) : Tcp6ç xe tov sItoSvtoc, eî rà
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