Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
)
1
www.fabienrothey.hautefort.com
& www.oeuvresouvertes.net
2
1
Le véritable chemin passe par-dessus une corde qui n’est pas tendue
en hauteur, mais à peine au-dessus du sol. Elle semble plus faite pour
faire trébucher que pour être franchie.
2
Ne laisse pas le Mal te faire croire que tu peux avoir des secrets
pour lui.
20
Comprendre cette chance que le sol sur lequel tu te tiens ne peut être
plus grand que les deux pieds qui le recouvrent.
25
Faire le négatif nous est imposé ; le positif nous a déjà été donné.
28
Une fois que l’on a accueilli le Mal en soi, il n’exige plus qu’on croie en
lui.
29
consolation.
31
On leur donna le choix entre être rois ou messagers des rois. Comme
des enfants, ils voulurent tous être messagers. C’est pour cela qu’il y a
des messagers braillards, ils filent à travers le monde et, puisqu’il n’y a
pas de roi, ils s’échangent en criant les nouvelles devenues absurdes.
Ils mettraient bien un terme à leurs vies misérables, mais ils n’osent
pas à cause du serment professionnel.
48
Croire au progrès ne veut pas dire croire qu’un progrès s’est déjà
produit. Ce ne serait pas une croyance.
49
Le langage ne peut être utilisé que d’une manière allusive pour tout ce
qui se trouve au-delà du monde sensible, mais jamais de manière tant
soit peu comparative, puisque, conformément au monde sensible, il ne
traite que de la propriété et de ses relations.
58
Une marche d’escalier qui n’a pas été creusée profondément par les
pas n’est, de son propre point de vue, qu’un stérile assemblage de bois.
60
Qui renonce au monde doit aimer tous les hommes, car il renonce aussi
à leur monde. Il commence alors à pressentir la véritable essence de
l’homme, qui ne peut être qu’aimée, à condition qu’on soit à son
niveau.
61
Celui qui aime son prochain dans le monde ne commet une injustice ni
plus grande ni plus petite que celui qui s’aime lui-même dans le
monde. Il reste juste la question de savoir si le premier cas est possible.
62
Le fait qu’il n’y ait rien d’autre qu’un monde spirituel nous ôte l’espoir
et nous donne la certitude.
63
premier enchaînement.
67
Dieu du logis !
69
Teste-toi en relation avec l’humanité. Elle fait douter ceux qui doutent,
croire ceux qui croient.
76
l’introspection.
78
appui.
79
Pourquoi se plaint-on du péché originel? Ce n’est pas par son fait que
nous avons été expulsés du paradis, sinon à cause de l’arbre de la vie,
afin que nous ne mangions pas de lui.
83
Nous ne sommes pas pécheurs que parce que nous avons mangé de
l’arbre de la connaissance, mais aussi parce que nous n’avons pas
encore mangé de l’arbre de la vie. Pécheur est l’état dans lequel
nous nous trouvons indépendamment de la faute.
84
Nous avons été créés pour vivre au paradis, le paradis était destiné à
nous servir. Notre destinée a été changée ; qu’il soit arrivé la même
chose à la destinée du paradis n’a pas été dit.
85
connaissance un but.
87
Pour éviter une erreur de mot : ce qui doit être activement détruit doit
être avant parfaitement consolidé ; ce qui s’effrite, s’effrite, mais ne
peut pas être détruit.
92
Le Mal est parfois dans la main comme un outil; qu’il soit reconnu ou
non, il permet qu’on le mette de côté sans résistance, si l'on possède la
volonté de le faire.
96
Les joies de cette vie ne sont pas les siennes, mais notre peur de
l’ascension à une vie supérieure ; les tourments de cette vie ne sont
pas les siens, mais le tourment qu’on s’inflige à cause de cette peur.
97
C’est seulement ici que la souffrance est souffrance. Non pas de telle
manière que ceux qui souffrent ici doivent être élevés ailleurs pour
cette souffrance, mais parce que ce qu’en ce monde nous appelons
soufrir est, dans un autre monde, inaltéré et libéré de son opposition,
béatitude.
98
Nous aussi, nous devons endurer toutes les souffrances autour de nous.
Nous tous n’avons pas un corps en commun, mais une croissance, et
cela nous fait passer par toutes les douleurs, que ce soit sous une
forme ou sous une autre. Comme un enfant se développe à travers tous
les stades de la vie jusqu’à la vieillesse et la mort (et chaque stade
paraît inatteignable au précédent, que ce soit par le désir ou par la
peur), nous nous développons (au moins aussi profondément unis à
l’humanité qu’à nous-mêmes) à travers toutes les souffrances de ce
monde. Il n’y a
pas de place pour la justice dans ce contexte,
Un homme possède le libre arbitre, et, qui plus est, de trois sortes : en
premier lieu, il était libre quand il voulut cette vie ; maintenant,
toutefois, il ne peut plus faire marche arrière, car il n’est plus celui qui
la voulait autrefois ; il ne l’est que dans la mesure où, en vivant, il
réalise sa volonté d’alors.
En second lieu, il est libre parce qu’il peut choisir la manière de
marcher et le chemin de cette vie.
En troisième lieu, il est libre parce qu’il a la
« On ne peut pas dire que la foi nous manque. Le simple fait de notre
vie est inépuisable en sa valeur pour la foi. » « Y aurait-il ici quelque
chose digne de la foi ? On ne peut pourtant pas ne-pas-vivre. » « C’est
précisément dans ce “ne peut pourtant pas” que se trouve la force
démentielle de la foi ; elle prend forme dans cette négation. »
Il n’est pas nécessaire que tu sortes chez toi. Reste à ta table et écoute.
N’écoute même pas, attends seulement. N’attends même pas, sois
absolument silencieux et seul. Le monde viendra s’offrir à toi pour être
démasqué, il
ne peut pas faire autrement, il se tordra en extase devant toi.