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03/10/2008

Entraînement à vitesse variable


Des machines à compression de fluide
par Jean BONAL
Ancien directeur scientifique de Jeumont-Schneider Industries
Professeur associé au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

1. Structure de la consommation électrique ........................................ — 2


2. Caractéristiques du marché de la force motrice électrique ........ — 2
3. Intérêts économiques ............................................................................. — 3
4. Intérêts pratiques..................................................................................... — 3
5. Positionnement en puissance de quelques applications types .. — 4
6. Classification pour des moteurs à courant alternatif ................... — 4
6.1 Convertisseurs directs de fréquences........................................................ — 4
6.2 Convertisseurs indirects de fréquences..................................................... — 6
7. Applications au transfert de fluides et à la compression de gaz .... — 8
7.1 Pompes centrifuges..................................................................................... — 8
7.2 Ventilateurs .................................................................................................. — 12
7.3 Compresseurs .............................................................................................. — 12
7.4 Critères de choix d’un entraînement à vitesse variable
dans un équipement transfert de fluide .................................................... — 13

ans les installations industrielles, les fonctions de compression de pompage


D et de ventilation consomment une part importante de l’énergie électrique
utilisée, sensiblement 45 % du bilan énergétique électrique global. Il est donc
nécessaire de chercher à optimiser cette consommation dans ces types de
domaine.
Les intérêts économiques et techniques de l’utilisation d’un entraînement élec-
trique à vitesse variable des moteurs associés sont nombreux.
Dans un entraînement de ce type, on ne fait pas varier la vitesse du moteur et
de la machine entraînée par action sur les pertes d’énergie dans le circuit électri-
que d’alimentation, dans le moteur ou dans la charge mais on convertit l’éner-
gie électrique fournie au moteur pour que celui-ci fournisse avec le minimum de
pertes les caractéristiques mécaniques demandées par le process. Outre les éco-
nomies d’énergie, cette technique offre des avantages supplémentaires qui peu-
vent être déterminants dans le dimensionnement d’une installation.
Pour ce qui concerne le réseau d’alimentation, nous pouvons citer :
— la suppression des fortes surintensités du courant appelé par le moteur
alternatif au démarrage ;
— la diminution de la puissance du système d’alimentation.
Pour ce qui concerne le moteur, la technique d’entraînement à vitesse variable
permet d’allonger sa durée de vie grâce à la diminution des contraintes qui lui
sont appliquées.
Pour ce qui concerne la charge entraînée, nous pouvons citer la possibilité de
régler le couple et la vitesse en tout point du plan effort-vitesse. Cet avantage
provient des qualités de souplesse, de flexibilité, de précision et de rapidité atta-
chées aux régulations du système.

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Equiper une pompe, un ventilateur, un compresseur d’un dispositif de varia-


tion continue de la vitesse d’entraînement est une méthode idéale pour modifier
les caractéristiqes débit-pression en conservant un bon rendement dans la
quasi-totalité de la plage de fonctionnement de la machine entraînée (pompe,
ventilateur ou compresseur), les performances des régulateurs du système de
conversion de l’énergie permettant en effet de s’adapter de manière optimale
aux conditions d’exploitation imposées par le process.
Avant de montrer tous les avantages que l’on peut tirer de la production de la
force motrice électrique à vitesse variable pour les entraînements des machines
qui mettent en mouvement des fluides, il convient de classer les différentes solu-
tions électriques envisageables pour ces types d’installation.

1. Structure de la HTA (10 kV, 15 kV ou 20 kV)


consommation électrique HTB (63 kV, 90 kV ou 225 kV)

Consommation
électrique (%)

Dans les pays industriels, les deux tiers environ de la consomma-


tion totale d’énergie électrique sont absorbés par les applications de 50
la force motrice.
40
Cette force motrice est mise en jeu par une multitude de moteurs
30 23 %
de faible et moyenne puissance unitaire. Les statistiques indiquent
que la quasi-totalité du nombre des moteurs en service dans ces 20 40 %
pays (environ 99,9 %) a une puissance inférieure à 200 kW et que 10 19 % 18 %
dans cette catégorie la très grande majorité a une puissance infé- 0
rieure à 10 kW. Total Domestique Tertiaire
Il faut noter cependant que si l’on considère la consommation glo- industrie HT et tertiaire BT Agriculture,
bale d’électricité utilisée sous forme motrice, l’effet de taille des Transport,
moteurs vient contrebalancer l’effet de nombre. Télécom (HTA)

En effet, les moteurs dont la puissance unitaire est supérieure à Figure 2 – Structure de la consommation électrique française
100 kW absorbent près de 50 % de l’énergie électrique consommée (source EDF)
par les moteurs en service dans le secteur industriel (figure 1).
Pour ce qui concerne la France, les diagrammes des figures 1, 2
et 3 établis à partir de données publiées par le CEREN (Centre d’étu-
des et de recherche sur les énergies) et EDF (Électricité de France)
fournissent quelques informations intéressantes.
2. Caractéristiques du
marché de la force motrice
électrique
Consommation électrique (%)
50
45
40 L’énergie électrique permet de positionner le moteur au plus près
35 de la machine à entraîner et autorise le réglage en temps réel de la
30 puissance nécessaire au bon déroulement du dispositif alimenté.
25
20 Jusqu’à présent, il est d’usage de distinguer deux grands domai-
15 nes d’applications de la force motrice :
10
5 ■ Dans le premier groupe sont inclues toutes les activités où la
0
≤1 1≤ 4≤ 10 30 70 13 >5 vitesse variable est indispensable pour régler le processus. Nous
kW 4k 10 ≤ ≤7 ≤1 0≤ 00
W kW 30
kW 0k 30 50
0k
kW pouvons citer par exemple les secteurs de la métallurgie, du textile,
W kW
W du papier, des plastiques, du caoutchouc, où l’on doit entraîner des
Nombre Puissance installée Consommation
laminoirs, des rouleaux, des extrudeuses, des mélangeurs, les sec-
teurs de la machine outils, de la traction électrique de la propulsion
marine. Un peu plus du tiers (37 %) de la consommation totale de la
Figure 1 – Structure du parc moteur (source EDF) force motrice du secteur industriel est absorbée par ce groupe.

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Dans un variateur électronique de vitesse, on ne fait pas varier


Consommation la vitesse en agissant sur les pertes d’énergie du circuit d’ali-
électrique (%) mentation, du moteur ou de la charge mais en modifiant la pré-
sentation de l’énergie fournie au moteur pour que celui-ci
délivre les caractéristiques mécaniques désirées par l’utilisateur.
100
69 % Si dans un premier temps, on a mis, à juste titre, en avant les
80 gains d’énergie que procurait l’utilisation de ces types d’entraî-
60
nement, force est de constater que les avantages des entraîne-
ments électriques à vitesse variable ne se limitent pas à ce seul
40 18 % aspect. En fonction de l’application considérée, l’un ou l’autre ou
7% 5% plusieurs des critères suivants (la liste n’est pas limitative) peu-
1%
20
vent être déterminants.
0
Force motrice Chaleur Divers Éclairage Chauffage des
de process locaux et
Sur le réseau d’alimentation, les principaux avantages sont :
climatisation
a dans l'industrie — la suppression des fortes amplitudes des courants appelés par
Consommation les moteurs asynchrones au moment du démarrage : avec un varia-
électrique (%) teur électronique de vitesse, on démarre avec un courant de l’ordre
de 0,3 In (avec In courant nominal) pour les charges dont le couple
croît comme le carré de la vitesse (pompes, ventilateurs, compres-
100 seurs centrifuges) et avec un courant n’excédant pas 1,5 In pour les
charges à couples constant ;
80
37 % — la diminution de la puissance du système d’alimentation qui
60 dans le cas du démarrage direct des moteurs doit être dimension-
30 %
20 % née après prise en compte des appels de courant et des chutes de
40 13 % tension qu’ils provoquent.
20 En ce qui concerne le moteur, le principal avantage est l’allonge-
ment de sa durée de vie. En effet, les démarrages directs sur le réseau
0 provoquent des échauffements importants du rotor du moteur qui
Autres applications Compression Pompage Ventilation conduisent à des dilatations différentielles des parties constitutives
du rotor. À terme, ces dilatations et les fortes contraintes magnéti-
b dans les installations industrielles
ques au démarrage conduisent à la détérioration du moteur. Par
ailleurs, l’absence de surcouples transitoires tend à augmenter la
durée de vie des coupleurs et des dents d’engrenages et évite en par-
Figure 3 – Répartition de la consommation électrique (source EDF – ticulier les ruptures d’arbre quand les fréquences de démarrage sont
CEREN) grandes. Les moteurs à vitesse variable fonctionnent souvent au-des-
sous de leur vitesse maximale, or lorsque l’on diminue la vitesse, on
augmente la durée de vie des roulements. Dans un moteur fonction-
■ Les applications du deuxième groupe qui consomment les 63 % nant à vitesse réduite, les échauffements sont eux aussi réduits, or
restant sont principalement celles des machines qui mettent les flui- la durée de vie d’un isolement double chaque fois que la tempéra-
des industriels en mouvement, c’est-à-dire les turbomachines ture diminue de 10 °C. De plus, il faut noter que le convertisseur
réceptrices (pompes, ventilateurs, compresseurs centrifuges) et les isole le moteur du réseau, lui évitant ainsi un certain nombre
rotomachines volumétriques (pompes et compresseurs). Ces d’inconvénients tel que le déséquilibre des tensions qui provoque
machines requièrent le plus souvent un réglage du point de fonc- des échauffements et des couples parasites. C’est évidemment au
tionnement pour répondre aux besoins d’exploitation du process. niveau de la charge entraînée que se situent les principaux avanta-
Des études récentes indiquent qu’environ 75 % des applications ges des entraînements électriques à vitesse variable. Les démarra-
de ce groupe ont besoin de modifier la vitesse, le couple de la ges s’effectuent sans à-coup de couple, à couple ou à accélération
machine au cours du cycle de fonctionnement. Or une infime partie constante. Par ailleurs, lorsque l’on alimente un moteur asynchrone
de ces applications a recours à la technique de la variation de avec un convertisseur de fréquence, il est recommandé d’utiliser un
vitesse du moteur qui se révèle une solution très économique capa- moteur simple cage, ce qui veut dire qu’à volume de cuivre
ble d’adapter les paramètres de l’entraînement aux besoins du pro- inchangé, le moteur simple cage aura un meilleur rendement que le
cess. Les solutions classiques adoptées, jusqu’à une date très moteur double cage.
récente sont des solutions mécaniques qui induisent d’importantes
déperditions d’énergie.
Ces procédés traditionnels devraient cependant voir leur part de
marché décroître au fur et à mesure que les utilisateurs prendront 4. Intérêts pratiques
conscience des avantages techniques et économiques des entraîne-
ments électriques modernes à vitesse variable.
Les entraînements électriques à vitesse variable sont intégrés
dans des systèmes plus ou moins complexes.

3. Intérêts économiques Selon le type des besoins et des machines, l’entraînement électri-
que à vitesse variable permet
— de contrôler l’un ou plusieurs des paramètres suivants :
• une vitesse (linéaire ou angulaire),
Les raisons qui conduisent au choix d’un entraînement électrique • un couple ou un effort de traction,
à vitesse variable différent d’un secteur industriel à un autre et, dans • une position,
un même secteur, d’une application à une autre. • une accélération ou un ralentissement,

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• un débit,
• une pression, 6. Classification pour
• une température ;
— d’optimiser une consommation d’énergie ou de matière, une
des moteurs
production donnée pourvu que l’on puisse trouver le capteur adé- à courant alternatif
quat et définir le critère et l’algorithme de commande appropriés ;
— d’associer plusieurs machines et d’asservir leur vitesse ;
— de dialoguer via un superviseur avec des systèmes différents
ou des niveaux différents d’un même système (l’entraînement et la
machine associée sont considérés comme un sous-ensemble au
La position dominante du moteur à induction à cage dans les
sein de la structure générale du process automatisé).
entraînements électriques est notoire.
Il est possible de prendre en compte les aspects de :
Cette place résulte du fait que c’est un moteur robuste, d’utilisa-
— mise en service automatique de l’équipement ;
tion facile et de prix de revient compétitif. Ses seuls challengers sont
— maintenance corrective grâce aux systèmes d’aides au dia-
d’une part le moteur à induction à rotor bobiné et muni de bague qui
gnostic qui détectent, localisent, signalent les défauts et indiquent la
peut être relié à un circuit extérieur (résistance variable ou conver-
marche à suivre pour y remédier ;
tisseur) et d’autre part le moteur synchrone à rotor bobiné dans des
— maintenance prédictive par la comptabilisation des sollicita-
applications de grandes puissances à vitesse constante.
tions, la surveillance, de l’évolution de grandeurs caractéristiques du
fonctionnement (amplitude du niveau de vibrations par exemple) ; Lorsque l’on considère le domaine des entraînements électriques
— réglage décentralisé d’un process de fabrication. à vitesse variable, les avantages du moteur asynchrone à cage ne
sont pas aussi flagrants puisqu’il faut maintenant considérer
l’ensemble variateur de fréquence-moteur et dans ce cas le moteur
synchrone sous ses nombreuses variantes devient très compétitif.
Toutefois, avec le poids des habitudes, la prédominance numérique
5. Positionnement en des entraînements électriques à vitesse variable utilisant les
puissance de quelques moteurs asynchrones à cage est maintenue jusqu’à présent.
Pour ce qui concerne les convertisseurs électroniques de fré-
applications types quence associés aux moteurs alternatifs, on distingue deux grandes
familles :
— les convertisseurs directs de fréquence,
Il est possible de dégager parmi la multitude des applications de — les convertisseurs indirects de fréquence.
la force motrice quelques types qui recouvrent la majorité d’entre- Dans le tableau 1 sont regroupés les différents types de convertis-
elles, il s’agit de : seurs avec leurs interrupteurs, le type de moteur et l’intérêt en fonc-
— la robotique, tion de la puissance.
— la machine-outil,
— la manutention,
— les machines de process de petites et moyennes puissances,
— les grands outils,
— les turbomachines,
— les machines de grande puissance venant se substituer aux 6.1 Convertisseurs directs de fréquences
machines thermiques.
Le tableau ci-après montre le positionnement en puissance P des
applications types que nous venons d’énumérer.
(0) Les convertisseurs directs de fréquence encore appelés cyclocon-
vertisseurs peuvent être à commutation naturelle. Dans ce cas, la
fréquence de sortie f 2 est inférieure à la fréquence de la source
Puissance P d’alimentation f 1 : f 2  20 à 25 Hz dans la structure hexaphasée et
Domaine
d’application P < 10 kW 10 kW < P 50 kW < P P > 500 kW f 2  40 à 45 Hz en dodécaphasé, pour une fréquence d’alimentation
< 50 kW < 500 kW de 50 Hz. Le moteur associé à ce type de convertisseur peut être un
moteur asynchrone à induction à cage ou à rotor bobiné ou un
Robotique
moteur synchrone.
Machines-outils On peut réaliser aussi des cycloconvertisseurs à commutation
Machines forcée. Dans ce cas, la fréquence de sortie du convertisseur n’est
de process plus impérativement inférieure à la fréquence d’entrée. Notons
petites cependant que le bilan économique n’a pas été jusqu’à présent
et moyennes favorable au développement de ce type de convertisseur.
Extrudeuses, Le montage cycloconvertisseur (figure 4) est pratiquement confiné
centrifugeuses aux entraînements dont la vitesse varie de zéro à quelques dizaines
de tours par minute pour des puissances moyennes à très grandes :
Turbomachines
hors propulsion de brise glace, entraînement de laminoir dégrossisseur
grands outils entraînement de four à ciment... Ce montage est réversible et capable
de fonctionner dans les quatre quadrants du plan effort-vitesse C/N).
Manutention
Il faut noter que le cycloconvertisseur présente l’inconvénient de
Substitution polluer le réseau, en imposant la circulation de courant harmonique
aux machines et sous harmonique de la fréquence de la source, et de donner nais-
thermiques sance à une puissance fluctuante importante. (0)

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Tableau 1 – Classification des entraînements électriques à vitesse variable et moteur à courant alternatif
Convertisseur Montage Interrupteurs Type de moteur Puissance
Direct à commutation figure 4 Asynchrone à cage moyenne ou forte
naturelle Thyristor Synchrone (moteur tournant (comprise entre 100
à faible vitesse, en général et 30 000 kW)
< 100 tr/min)
Direct à commutation figure 4 Asynchrone comprise entre 200 à 300 W
forcée IGBT
GTO à cage (1) et 5 à 6 MW
GTO asymétrique
+ +
symétrique Diode Diode
ou ou

Indirect VSI Montage de base Asynchrone à cage (1) comprise entre 200 à 300 W
(figure 5) et 5 à 6 MW
ou

Diode Thyristor
Redresseur

ou

IGBT GTO
asymétrique
Circuit de freinage

ou

IGBT GTO asymétrique


+ Diode + Diode
Onduleur
Indirect VSI Variante 1 Asynchrone à cage (1) comprise entre 200 à 300 W
(figure 5) et 5 à 6 MW
ou

Diode + Thyristor Thyristors tête-bêche

Indirect VSI Variante 2 Asynchrone à cage (1) comprise entre 200 à 300 W et
(figure 6) ou 5 à 6 MW

IGBT GTO asymétrique


+Diode +Diode

Redresseur

ou

IGBT GTO asymétrique


+ Diode + Diode

Onduleur
Indirect CSI Montage de base Asynchrone à cage (1) comprise entre quelques kW
(figure 7) et 5 à 6 MW

Thyristor Thyristor + Diode


+ Condensateur
Redresseur
Onduleur
Indirect CSI Variante Asynchrone à cage (1) comprise entre 100 kW
(figure 7) et 40 MW
ou ou

GTO GTO IGBT


symétrique asymétrique +
+ Diode
Diode
Redresseur/Onduleur
Indirect LCI figure 9 Synchrone Puissance comprise entre
300 kW et 100 MW

Thyristor
Redresseur/Onduleur
(1) On peut aussi utiliser des moteurs synchrones, préférentiellement à aimant permanent mais théoriquement également à rotor bobiné.
(2) L’onduleur est constitué de six interrupteurs judicieusement assemblés (figure 4).

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6.2.1 Convertisseur de fréquences à circuit


Cycloconvertisseur intermédiaire à tension imposée (VSI)
Réseau
f1 M Le convertisseur VSI (Voltage Source Inverter) est constitué d’un
f2 redresseur à commutation naturelle et d’un onduleur à commuta-
tion forcée (figure 5).
D’une manière générale, les inductances de fuite des moteurs
asynchrones et les inductances transitoires des moteurs synchrones
doivent pouvoir limiter à basse fréquence les courants harmoniques
provoqués par la forme de la tension délivrée par l’onduleur.
Commande
Le montage représenté sur la figure 5 est bien adapté pour entraî-
ner des machines du type pompe ventilateur, compresseur où l’on
travaille dans un seul quadrant du plan effort vitesse.
Lorsque l’on veut maîtriser le temps d’arrêt, on peut brancher une
résistance dans le circuit intermédiaire et faire varier sa résistance
apparente au moyen d’un interrupteur commandable par la
M moteur gâchette par exemple IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor) ou
GTO (Gate Turn-Off) ou semi-conducteurs équivalents).
Figure 4 – Convertisseur direct de fréquences L’onduleur peut être piloté par une commande type MLI (modula-
tion de largeur d’impulsions) si la tension continue intermédiaire est
maintenue constante ou par une commande type pleine onde si on
peut modifier l’amplitude de la tension continue intermédiaire.
Énergie
■ Variante 1
non réversible Onduleur Lorsque l’on veut fonctionner dans les quatre quadrants du plan
Redresseur effort-vitesse où si l’on veut récupérer l’énergie de freinage de la
charge, il faut nécessairement que le redresseur de tête soit réversi-
Réseau =
M
ble. De ce fait, on utilise souvent un convertisseur de courant alter-
=
natif (ca) en courant continu (cc) réversible où les interrupteurs
peuvent être du type diode + thyristor ou thyristors tête-bêche.
Énergie
■ Variante 2
R Lorsque l’on veut minimiser la consommation globale d’énergie
Résistance réactive, le pont redresseur de tête fonctionne en commutation for-
de freinage cée et utilise des interrupteurs identiques à ceux du pont onduleur
éventuelle (figure 6). Dans ce cas, on utilise deux convertisseurs de puissance
HDV
identiques, l’un fonctionnant à fréquence fixe côté réseau, l’autre à
fréquence variable, côté moteur. Le montage est réversible et peut
fonctionner dans les quatre quadrants du plan effort-vitesse. La
Commande commande du redresseur et de l’onduleur se fait en modulation de
largeur d’impulsion.

Énergie Onduleur
HDV hacheur direct de tension Redresseur de tension
réversible réversible
Figure 5 – Convertisseur de fréquences à circuit intermédiaire à
tension imposée VSI Réseau
=
= M

6.2 Convertisseurs indirects


de fréquences

Ces équipements sont constitués par l’association :


— d’un convertisseur de courant alternatif en courant continu
(redresseur qui peut être à commutation naturelle ou forcée) ;
— d’un filtre intermédiaire du type inductif ou capacitif ;
— d’un convertisseur de courant continu en courant alternatif qui
Commande
peut être à commutation forcée par une commande externe ou à
commutation assistée par la charge lorsque celle-ci est en mesure
de fournir la puissance réactive nécessaire.
Les moteurs associés à ces convertisseurs peuvent être du type :
— moteur asynchrone à cage ;
— moteur synchrone à rotor bobiné ; Figure 6 – Variante du convertisseur de fréquences à circuit
— moteur synchrone à rotor massif et excitation statorique ; intermédiaire à tension imposée VSI fonctionnant dans les quatres
— moteur synchrone à excitation à aimant permanent. quadrans

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l’un ou de l’autre des deux convertisseurs. Du fait que l’on impose le


courant, on utilise toujours un onduleur par moteur. On peut envisa-
Énergie
Onduleur ger par contre d’utiliser un seul redresseur et plusieurs ensembles
Redresseur
réversible onduleur-moteur en série.
Il existe une variante du convertisseur CSI. Lorsque l’on veut
=
= M minimiser la consommation d’énergie réactive et limiter les ondula-
tions de couple, on utilise des convertisseurs à commutation forcée
pilotés par une commande MLI. Le redresseur et l’onduleur utilisent
des semi-conducteurs commandés par la gâchette :
— GTO symétriques,
— d’associations de GTO asymétriques et d’une diode en série,
— d’IGBT et diode en série,
— d’autres associations de semi-conducteurs présentant les
mêmes caractéristiques de fonctionnement.
Le montage est encore symétrique et peut travailler dans les qua-
tre quadrants du plan effort-vitesse. À noter que des équipements
Commande
de ce type fonctionnant sous des tensions de quelques kilovolts et
avec des puissances de quelques mégawatts ont été réalisés.

6.2.3 Convertisseur de fréquences à circuit


Figure 7 – Convertisseur de fréquence à circuit intermédiaire intermédiaire à courant imposé et onduleur
à courant imposé CSI commuté par la charge (LCI)

Dans le montage LCI (Load Current Inventer) de la figure 9,


l’onduleur est commuté par la charge qui doit fournir l’énergie réac-
tive nécessaire. De ce fait, le montage est favorable à l’utilisation de
moteur synchrone : on parle alors de moteur synchrone autopiloté.
Pour pouvoir utiliser un moteur asynchrone, il est nécessaire de lui
adjoindre un condensateur à capacité variable ou un compensateur
synchrone de telle sorte que cet ensemble fournisse de l’énergie
réactive avec facteur de puissance ( cos ϕ ) avant.
Le montage LCI est particulièrement bien adapté pour les entraî-
nements de moyenne et forte puissance (P compris entre 300 kW et
100 MW) que ce soit dans le domaine de la traction électrique, du
transport de fluide, de l’entraînement de laminoir, de la propulsion
de navire, l’entraînement de compresseur centrifuge ou d’extru-
deuse.

Figure 8 – Schéma de principe d’un demi-onduleur (de type CSI) Énergie

réversible Onduleur
Redresseur
Excitation
6.2.2 Convertisseur de fréquences à circuit =
intermédiaire à courant imposé (CSI) = M

Le convertisseur CSI (Current Source Inventer) est constitué d’un


redresseur à commutation naturelle et d’un onduleur à commuta-
tion forcée. Le montage de base est donné sur la figure 7.
Dans la version la plus utilisée jusqu’à présent, les interrupteurs
sont constitués par des associations thyristors-diode montés en
série et des condensateurs de commutation.
Les moteurs alimentés, du type asynchrones à cage (figure 8) pré-
sentent une très faible self de fuites pour éviter les surtensions dues
aux variations rapides de courant dans les enroulements au Commande
moment des commutations du courant d’une phase à une autre.
Le montage CSI est réversible naturellement. L’entraînement peut
travailler dans les quatre quadrants du plan effort-vitesse C(N). Ce
montage est plutôt réservé à des entraînements de puissance supé-
rieure à 100 kW. Il se caractérise, du fait de la présence d’une induc-
tance de valeur notable dans le circuit intermédiaire, par une moindre Figure 9 – Convertisseur de fréquences à circuit intermédiaire à
sensibilité aux à-coups de couple lors d’un défaut de commutation de courant imposé et onduleur commuté par la charge LCI

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7. Applications au transfert
H (Q) po
de fluides et à la mpe à Ωm
a xi m
ale
compression de gaz

Hauteur H
Réseau sans perte de charge
(théorique)
Le domaine en objet concerne les deux tiers des applications des R é s e a u p e u r é s i s t a nt
ibles)
moteurs électriques utilisés dans l’industrie et environ les trois ( p e r t e s d e c h a r g e fa
quarts de ces applications fonctionnent en régime variable, ce qui
les prédispose à utiliser des entraînements électriques à vitesse
variable plutôt que des entraînements à vitesse fixe.
t
ta n
sis )

Réseau à débit constant


t r è s ré rtes
R ésea
u fo
ge

e)
a r
7.1 Pompes centrifuges ch

ti v
s de
( p e rt e

a
ég
gé gra le) ge

en
étr aire
r
te tio nu ha

iq u
au uc ue e c
Près de 90 % des pompes utilisées dans l’industrie sont des pom-

om vit
l
d
pes centrifuges ou axiales. Ce sont des turbomachines réceptrices rte
pe
qui transmettent au fluide qui les traverse l’énergie mécanique dis- n t ri q

n
t e é
ponible sur l’arbre et la transforme en énergie potentielle (hauteur ou o m
ut

ur
é

(h add
ou pression). Le travail des forces exercées sur le fluide entraîne une
é s e a ur g
R
ute

d'
augmentation de l’énergie cinétique et de la pression statique. La
(ha

n
très large gamme de puissance de ces pompes et la très grande io
ss
variété de leurs utilisations expliquent qu’elles se présentent sous p re Débit Q
ur
de nombreuses variantes. es
e a ud Débit gravitaire de l'adduction
L’hydraulicien exprime généralement les capacités de refoule- Ré s
ment à vitesse constante de ses pompes par des caractéristiques – Ω vitesse nominale d'entraînement de la pompe
« hauteur-débit » (ou pression-débit) dont les silhouettes varient
selon certains critères hydrauliques.
Figure 10 – Caractéristiques de réseaux types
Les réseaux hydrauliques sont constitués par des ensembles de
conduites qui provoquent des pertes d’énergie, par frottement par
exemple, appelées « pertes de charge » et qui sont caractéristiques
des conduites. On peut rencontrer ainsi un certain nombre de cas
types de réseaux :
— à pression constante ; Hauteur H
— peu résistant (faibles pertes de charge) ; Courbe
— très résistant (fortes pertes de charge) ; HP pom
pe
— de surpression ;
— à débit constant. Hn
u
ea
La figure 10 exprime sur un diagramme pression-débit H(Q) les rés
caractéristiques donnant l’allure des pertes de charge pour chacun HR
e
des réseaux type ci-dessus. C o urb

Le principal problème à résoudre dans les réseaux de distribution


est d’assurer la fourniture du débit en fonction de la demande dans
les meilleures conditions économiques.
Indices : P pompe
Si nous considérons la caractéristique H(Q) d’une pompe et celle R réseau
du réseau (figure 11), on constate que pour tout débit inférieur au n nominal
débit maximal qui est le débit nominal φ n , la pression est toujours
supérieure aux besoins.
Pour exploiter à coût minimal une station de pompage d’adduc- Q Qn Débit Q
tion d’eau, on peut :
— installer en plus de la pompe fonctionnant à vitesse fixe en tout Figure 11 – Caractéristiques d’une pompe et d’un réseau
ou rien un réservoir d’accumulation de volume convenable pour
rendre le fonctionnement de la station de pompage pratiquement
indépendant de la demande mais cette solution peut avoir ses limi- — équiper le (ou les) pompe(s) d’un dispositif de variation conti-
tes par suite des besoins croissants en eau et la création de nou- nue de vitesse qui est la méthode idéale pour modifier les caracté-
veaux réservoirs peut se heurter à des difficultés d’implantation, ristiques H(Q) tout en conservant un bon rendement dans une large
d’urbanisme ou de financement ; plage de fonctionnement.
— installer plusieurs pompes à vitesse fixe, identiques en débit
ou non et faire varier le nombre de pompes en service suivant le
débit demandé pour s’y ajuster au mieux en faisant travailler les
pompes au voisinage de leur rendement maximal ;
7.1.1 Fonctionnement
— ajuster le débit d’une pompe à vitesse fixe par une vanne
appropriée placée sur le refoulement mais cette solution est à éviter La figure 13 montre comment évoluent les caractéristiques P(Q),
car elle s’accompagne d’un gaspillage d’énergie ; H(Q) et η ( Q ) quand on fait varier la vitesse de rotation.

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Rappel sur les pompes Plage de débits


Hauteur H
Une pompe est caractérisée par son diagramme hauteur- Pompe
débit H(Q), son diagramme puissance absorbée-débit P(Q) à sa
vitesse nominale d’entraînement Ω n .
Le débit Q est la quantité de fluide qui passe par l’orifice de Fonctionnement
H1
en un point donné
sortie par unité de temps ; en hydraulique, il est exprimé géné-
ralement en m3/h.
La hauteur H est la mesure de la hauteur énergétique mano-
métrique totale (HET), c’est-à-dire l’élévation de charge totale,
égale à la variation de pression statique additionnée de la varia- au
tion de pression dynamique entre les brides d’entrée et de sor- Rése
tie de la pompe en supposant celles-ci au même niveau). Cette
grandeur est exprimée généralement en mètre de liquide. nt
La puissance P est la puissance absorbée à l’arbre de la me
nde
pompe, c’est-à-dire la puissance nécessaire pour entraîner la Re
pompe. Cette puissance est la somme de trois termes :
— la puissance fournie au fluide par la roue plus les pertes
internes dans la roue et dans les parties fixes (diffusion et Q1 Débit Q
colimaçon) ;
— les pertes par frottement des flasques de la roue dans le Figure 12 – Fonctionnement à un régime différent du régime
fluide ; nominal
— les pertes aux paliers presses étoupes.
la puissance est exprimée en kilowatts.
Deux autres grandeurs sont utiles pour bien définir une pompe :
Le rendement global de la pompe η mesure le rapport entre Puissances P, p
la puissance utile réellement transmise au fluide P u = ρ gQH et
la puissance absorbée à l’arbre P a : e Ω P1
ess
Vit
Hauteur H, h

H (Q
P ρ gQH )
η = -----u- = -----------------
Pa Pa Vit
e
Q) sse

avec ρ masse volumique du fluide, P(
g accélération de la pesanteur. H1

Le NPSH (Net Positive Suction Head) requis, exprimé en


mètres de liquide, définit la hauteur de charge nette absolue h (q ) s se ω
Vite p1
requise à l’aspiration ; c’est une grandeur un peu abstraite qui )
permet de traduire les capacités d’aspiration de la pompe. Pra- h1 p (q
Vi
tiquement, elle permet de déterminer à quel côté de niveau te
ss
e
maximal la pompe peut être installée par rapport au plan du ω
liquide à l’aspiration.
À noter que le débit nominal pour lequel est vendu la pompe
n’est pas toujours le débit de rendement maximal.
Au débit de rendement maximal, les pertes hydrauliques, le
niveau de bruit et les vibrations présentent leurs valeurs minimales. Parabole
C’est un point optimal de fonctionnement. H1
Le point de fonctionnement (H1, Q1) d’une pompe centrifuge
est déterminé par le point d’intersection de la caractéristique de
h=
( (
Q 21
q2 Parabole
cubique
P1
la pompe et de celle du réseau (figure 12). On s’efforce généra-
lement de faire coïncider le point de fonctionnement à débit 0
p=
( (
Q 31
q3

maximal du réseau avec le point à débit de rendement maximal Débits Q, q


q1 Q1
de la pompe surtout quand on fonctionne longtemps à débit p , q , h valeurs à la vitesse quelconque ω
maximal. Dans le cas où on est amené à fonctionner sur une P, Q , H valeurs à la vitesse nominale Ω
plage de débit, on cherchera à placer le point de rendement
maximal de la pompe entre les deux débits (extrêmes).

Pour tracer une courbe caractéristique à une vitesse quelconque


ω en partant de la courbe caractéristique à la vitesse Ω , il suffit
Rendement η

d’appliquer les lois de similitude en supposant que le rendement


reste constant lorsque la vitesse varie
ω ω 2 ω 3
q =  ---- Q h =  ---- H p =  ---- P
 Ω  Ω  Ω 0 Débits Q, q
Les points homologues se trouvent sur des paraboles (figure 13) q1 Q1
issues de l’origine et possédant théoriquement le même rendement.
Tous les points de meilleur rendement se trouvent sur une para- Figure 13 – Evolution des caractéristiques P ( Q ), H ( Q ) et η ( Q ) avec
bole à l’image d’une courbe réseau. la vitesse de rotation

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À noter que la variation de vitesse est idéalement utilisée dans


une installation en circuit fermé dans laquelle le lieu des points de η, H
meilleur rendement suit la courbe réseau constituée uniquement de
pertes de charge.
En pratique, le rendement global tend plutôt à croître quand la
vitesse de rotation augmente et à diminuer quand la vitesse de rota- Hauteur pompe
tion diminue. Toutefois les résultats obtenus en supposant le rende-
ment hydraulique constant constituent une bonne approximation
pour évaluer les effets de la variation de vitesse.
u
S’il n’y a pas de difficultés à faire fonctionner une pompe à une sea
vitesse comprise entre 0 et sa vitesse nominale Ω n , il faut par contre u r ré
H a ute
prendre des précautions lorsque l’on veut fonctionner à des vitesses
supérieures à sa vitesse nominale. Il faut s’assurer en effet que :
t
— la vitesse périphérique des roues est compatible avec la nature en
em
des matériaux constituant et la manière dont ils sont élaborés ; nd
Re
— la pression de service du corps de la pompe est acceptable ;
— les contraintes auxquelles sont soumis les éléments mécani-
ques de l’installation restent dans les limites autorisées (couple sur 0 Q
arbre, tractions sur vis ou tirant, poussées axiales et radiales, clave- a
tages, etc.).

η, H
La figure 14 montre des applications de la vitesse variable H au
dans deux installations : l’une présente une courbe réseau peu teur
pom
pentue avec une pompe à caractéristique tombante, l’autre au pe
contraire présente une courbe réseau pentue et utilise une
pompe ayant une caractéristique d’allure assez plate.

H a u t e u r r é s e au
L’observation montre que la variation de vitesse est d’autant plus
justifiée que l’écart de hauteur à débit nul entre la courbe réseau et
la caractéristique de la pompe est important.
Le calcul de l’amortissement de l’installation de la variation de
vitesse doit tenir compte du temps réel de fonctionnement pour
chaque valeur du débit désiré. nt
me
n de
Re
7.1.2 Modes de régulation des installations
de pompage
0 Q
Il est possible d’adapter le système de régulation aux conditions b
d’exploitation recherchées. On peut faire par exemple de la régula-
tion de débit, de niveau ou de pression. Figure 14 – Applications de la vitesse variable

■ Régulation de débit
Le cas de la figure 15 se présente lorsque l’on souhaite maintenir un
débit donné en dépit des variations de la courbe réseau provoquées Plage de variation de niveau aspiration
par des variations de niveau ou de pression. Le débit de sortie est
maintenu constant, quel que soit le niveau Z 1 ou Z 1 ′ ou Z 1 ″ dans le Z2
réservoir, en asservissant la vitesse de rotation de la pompe à un débit- Z '1
mètre. En plus de la régulation automatique du débit, on peut noter Hauteur géométrique
que l’économie d’énergie varie grossièrement comme la différence des Z1 à l'instant t
hauteurs entre les différents points de fonctionnement entre pompe et +
réseau. Par ailleurs, il est inutile d’utiliser une vanne de régulation.
■ Régulation de niveau Q constant
Z ''1
La figure 16 représente une installation dans laquelle on veut
maintenir le bac d’aspiration à un niveau Z 1 constant quel que soit Consigne
le débit. Pour y parvenir, on peut asservir la vitesse de rotation de la
pompe à un capteur de niveau. Notons que dans ce type de fonc-
tionnement l’économie d’énergie mesurée par les différences de
hauteur est appréciable. Par ailleurs, il n’est pas nécessaire d’utiliser
de capacité tampon importante. Pompe
■ Régulation de pression
Dans ce type de fonctionnement (figure 17), on veut maintenir la
pression constante en un point donné du refoulement quel que soit Figure 15 – Régulation de débit
le débit désiré. Pour cela, la vitesse de la pompe est asservie à un
capteur de pression.
Si on fait varier de manière linéaire la pression avec le débit en
■ Autres types de régulation asservissant la vitesse de rotation de la pompe aux grandeurs de
On peut souhaiter suivre la courbe réseau. sorties d’un régulateur qui traite les informations provenant d’un

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Débouché noyé pour éviter l'entraînement d'air H

Q variable Z2
Q variable

q2
H1 Courbe réseau H = H0 +(H1 – H0)
Q 2n
H géométrique
Consigne
Ω1 = Ω n
de niveau

Ω2

H0
Ω3
Pompe
q3 q2 q1 = Q n Q

Figure 16 – Régulation de niveau Figure 19 – Régulation de réseau de type parabolique

H Ω3 < Ω2 < Ω1 Débimètre


Débit variable
Capteur de
Ω1 = Ωn Hauteur constante pression
Ω3 Ω2
Capteur Pompe
de pression
Régulateur parabolique
ou linéaire
Moteur

Réseau d'alimentation CVF


Q
6 Ω ,8 Ω = Ω
n n n
0, 0 CVF convertisseur de fréquences
= = q1
q3 q2
Figure 20 – Montage type de régulation
Figure 17 – Régulation de pression
7.1.3 Conclusion

H Approximation linéaire
de la courbe réseau
En définitive, l’application de la vitesse variable à l’entraînement
des pompes centrifuges a pour effet :
Courbe du réseau — de diminuer l’énergie consommée dès l’instant où la pompe
fonctionne à régime réduit de débit ou (et) de pression ;
— de réduire les travaux de génie civil par diminution ou sup-
Ω1 = Ω n pression des capacités tampon et des vannes de régulation ;
— de diminuer les excès de pressions à très faible débit en
particulier ;
Ω2
— de favoriser l’adaptation de la taille des pompes ;
Ω3 — de faire fonctionner les pompes dans leur zone de rendement
maximal, ce qui a pour conséquence de leur assurer une plus
grande durée de vie car il y a en général diminution des poussées
radiales, des vibrations, du bruit, de l’usure ;
— de favoriser un fonctionnement souple du système par élimi-
q3 q2 q t = Qn
Q
nation des surpressions dans le circuit hydraulique du fait de la maî-
trise des vitesses de circulation au moment des démarrages, des
Figure 18 – Régulation de réseau de type linéaire accélérations et des arrêts des pompes (hors coups de bélier par dis-
jonction du réseau de l’alimentation du moteur) ;
capteur de pression et d’un débitmètre on parlera d’une « régulation — d’asservir facilement et fidèlement des paramètres tels que
de réseau de type linéaire » (figure 18). pression, débit, niveau, etc. ;
Si la régulation qui pilote la vitesse du moteur de pompe intègre — de permettre l’automatisation complète du système et son inté-
les informations de pression et de débit selon une loi parabolique gration dans les réseaux de communication inter ou intra-entreprise.
image de celle du réseau, on parlera alors de régulation du réseau Compte tenu de ces avantages, l’utilisation des entraînements
de type parabolique (figure 19). électriques à vitesse variable devrait se développer dans les réseaux
La figure 20 représente un montage type de ces régulations. On a de distribution d’eau et de nombreuses autres applications par
remarqué que les économies d’énergie sont d’autant plus importan- exemple :
tes que l’on se rapproche de la courbe réseau, ce qui oblige évidem- — les réseaux de traitement des eaux usées ;
ment à connaître de manière aussi précise que possible la courbe — les circuits de refroidissement des centrales d’énergie ;
vraie du réseau et à bien positionner les capteurs. — l’irrigation ;

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— les pompes d’alimentation des chaudières, les pompes de


décalaminage ; Un ventilateur se caractérise par :
— les pompes doseuses industrielles ; — son débit volumique Q qui mesure le volume de gaz qui
— les circuits de chauffage et de climatisation ; traverse l’orifice de sortie dans l’unité de temps. On mesure
— les pompes de transfert de fluides nécessités par les processus généralement Q en m3/h ;
industriels (papeterie, industrie chimique...). — sa hauteur manométrique totale H exprimée en pascal ;
— sa puissance absorbée à l’arbre, c’est-à-dire la puissance
nécessaire pour entraîner le ventilateur ; cette puissance englobe
7.2 Ventilateurs les pertes mécaniques et aérauliques et s’exprime en kW ;
— son rendement η qui est le rapport entre la puissance utile
Les ventilateurs sont des turbomachines destinés au refoulement P u transmise réellement au gaz et la puissance absorbée à
d’un fluide gazeux avec un rapport de compression assez faible de l’arbre. Ce nombre sans dimension traduit l’efficacité d’un venti-
l’ordre de 1,3 au maximum, le fluide véhiculé peut être considéré
P
comme pratiquement incompressible et de ce fait ces machines pré- lateur η = -----u- .
sentent de nombreuses analogies avec les pompes rotodynamiques. P
Par ailleurs, le réseau de refoulement d’un ventilateur ne com-
porte pas en général de hauteur géométrique sensible et sa caracté-
ristique se réduit à une parabole de perte de charge passant par Les ventilateurs sont utilisés dans tous les domaines industriels.
l’origine. La différence réside dans la valeur relative de leur consommation
La figure 21 donne l’allure générale des courbes pression – débit dans le bilan énergétique de la branche considérée.
H(Q) d’un ventilateur. On distingue une particularité par rapport aux Dans certains cas, cette valeur relative peut être importante : par
pompes : c’est la présence d’une zone interdite. exemple, dans le conditionnement d’air, il est courant de relever que
La variation de vitesse est un moyen idéal pour faire varier le 30 % de la consommation électrique est absorbée par les ventilateurs.
débit d’un ventilateur. Dans le cas général où le circuit de refoule- Par ailleurs, il faut noter que lorsque les installations fonctionnent
ment correspond à une perte de charge pure, la parabole de perte à vitesse fixe, la surconsommation d’énergie se transforme en cha-
de charge coïncide avec la parabole des points homologues. Ainsi à leur et se retrouve dans les circuits aérauliques, ce qui n’est a priori
toutes les vitesses, le rendement reste sensiblement identique à pas très favorable lorsque l’on souhaite rafraîchir l’atmosphère.
celui que l’on a au point nominal.
En dehors du vaste domaine du conditionnement d’air (dans
La figure 22 donne comparativement l’allure des caractéristiques l’industrie, le tertiaire ou le résidentiel, on peut utiliser des ventila-
puissance-débit P(Q), pour divers moyens utilisés pour varier le teurs à vitesse variable pour injecter de l’air frais et extraire de l’air
débit. Ce diagramme fait ressortir la supériorité de la solution vicié des grands tunnels routiers ou ferroviaires (du métro entre
vitesse variable lorsque le ventilateur fonctionne en régime de débit autres) des gares souterraines ou des parkings. Dans ce type
fortement variable. d’applications, l’installation est dimensionnée pour le cas extrême
(cas du désenfumage) mais est utilisée la plupart du temps avec un
Qn Qn
débit bien plus faible de l’ordre de ------- à ------- .
H 10 3
1,2 à 1,3 H0 Les secteurs du séchage, de la production d’énergie (ventilateurs
de soufflage ou de tirage des centrales thermiques), de la métallur-
gie (injection de gaz dans les hauts fourneaux) sont aussi des
H0 domaine à prendre en considération pour l’utilisation des ventila-
teurs à vitesse variable.
Zone interdite Dans une installation de conditionnement d’air à débit variable, il
car risque de pompage faut maintenir une pression constante au refoulement du ventilateur
(instabilité)
de soufflage ou au niveau des boîtes de détente tout en assurant une
recirculation convenable. On peut le faire en contrôlant la pression et
Débit
en faisant varier de manière autonome la vitesse de chaque moteur.
Figure 21 – Caractéristique H(Q) d’un ventilateur Ce montage permet :
— de délivrer un débit réglable ;
— d’éviter les risques de pompage entre ventilateurs, puisque
P chacun a sa propre régulation de vitesse ;
e 1 — d’obtenir que que soit le débit une recirculation correcte du
it
rd
te flux d’air puisque l’on peut régler les vitesses des ventilateurs.
in 2
ne Laminage amont
Zo 3
Inclineur
4 7.3 Compresseurs
5 Roues à pales orientables
Sous le terme général de compresseur, on désigne des machines
Variation de vitesse de puissance et de technique très diverses.
On distingue deux grandes familles :
Qn Q
— les compresseurs rotodynamiques ;
— les compresseurs volumétriques.
Figure 22 – Caractéristiques P(Q) pour divers moyens de variation Chacune de ces familles se subdivise elle-même en plusieurs
du débit sous-ensembles.

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7.3.1 Compresseurs rotodynamiques La régulation par variation de vitesse est une bonne solution tant du
point de vue énergétique que technologique. Il est d’ailleurs intéres-
sant de noter que si cette solution n’a connu jusqu’à présent que peu
Par compresseurs rotodynamiques, on entend aussi bien les tur- d’applications lorsque le compresseur est entraîné par un moteur élec-
bocompresseurs que les turbosoufflantes ; ces dernières sont en trique, c’est quasiment la solution de référence quand les compres-
général des machines non refroidies à un petit nombre d’étages et seurs volumétriques sont entraînés par des moteurs thermiques de
5 type diesel ou à gaz puisque lorsque la pression augmente en sortie du
refoulant à une pression n’excédant pas 2 × 10 Pa environ.
compresseur, on ralentit le régime du moteur thermique. Lorsque le
Les turbocompresseurs peuvent être du type axial, ou du type radial compresseur est entraîné par une turbine à vapeur, c’est la variation de
que l’on désigne souvent sous le nom de compresseur centrifuge. la quantité de vapeur injectée dans la turbine qui détermine la vitesse
Le procédés utilisés pour faire varier la pression ou le débit des de rotation. Jusqu’à présent la pénétration des entraînements électri-
compresseurs rotodynamiques entraînés à vitesse constante sont ques à vitesse variable modernes n’a pas été significative dans les
les mêmes que ceux indiqués pour les ventilateurs (§ 7.2). Dans le applications mettant en jeu des compresseurs volumétriques, cela
cas le plus fréquent du refoulement où la pression à générer est pro- pour des raisons d’ordre technologique et financier qui étaient encore
portionnelle au carré du débit, le moyen de réglage idéal est la varia- admissibles dans les années 1980. Compte tenu de la baisse des coûts
tion de vitesse. C’est lui qui donne le gain d’énergie maximal et la des entraînements à vitesse variable à moteur alternatif et de la fiabilité
plus grande plage de réglage possible à pertes réduites. de ces équipements, les raisons sont maintenant devenues obsolètes.
Notons que les turbocompresseurs sont en général des machines En dehors des aspects électriques (impact sur le réseau et dimen-
de forte puissance. On peut citer à titre d’exemple les compresseurs sionnement global de l’alimentation) évoqués précédemment,
utilisés dans les installations de vapocraquage de l’industrie pétro- l’entraînement à vitesse variable présente d’après les constructeurs
chimique où l’on peut répertorier des entraînements dont les puis- de compresseurs tels que ATLAS COPCO un intérêt énergétique.
sances s’étagent de quelques mégawatts à quelques dizaines de Quand on compare la vitesse variable à la régulation modulée, la
mégawatts et les vitesses de 2 000 à 8 000 tr/mn. consommation est abaissée de 15 % en moyenne. Le gain peut
même atteindre 20 % dans le cas des compresseurs à vis lubrifiés.
Il y a également un intérêt du point de vue mécanique puisque le
7.3.2 Compresseurs volumétriques compresseur est moins sollicité (démarrage et arrêt progressif, pas
d’élévation du taux de compression, pas ou peu de variation de
Les compresseurs volumétriques se subdivisent en deux familles charge).
principales : On peut par ailleurs :
— les compresseurs alternatifs qui englobent tous les compres-
— simplifier l’installation, d’où une meilleure fiabilité de
seurs à piston ;
l’ensemble ;
— les compresseurs rotovolumétriques qui englobent les com-
presseurs à palettes, spirales, roots, à vis, à anneau liquide, à lobes... — réduire ou supprimer le volume des capacités tampons ;
Ces compresseurs sont très utilisés dans les domaines de la com- — avoir la possibilité de reprise lors d’une chute de tension brève
pression d’air, la compression des fluides frigorigènes ainsi que dans et intempestive du réseau ;
la compression mécanique de vapeur. Leur puissance s’étage généra- — limiter le couple moteur si nécessaire ;
lement de quelques kilowatts à quelques centaines de kilowatts.
— s’affranchir des fréquences de résonance indésirables.
Il peuvent fonctionner suivant plusieurs modes de régulation :
Enfin, il faut signaler que les entraînements à vitesse variable
— la régulation tout ou rien avec temporisation d’arrêt du moteur s’intègrent naturellement dans le système d’automatisme général
pour diminuer la fréquence des démarrages ; des entreprises, ce qui permet d’augmenter la productivité et la qua-
— la régulation par modification du volume de compression ; lité des produits.
— la régulation par variation de la longueur active de la chambre
de compression (tiroir de modulation) ;
— la régulation par mise à l’atmosphère (blow-off) ;
— la régulation progressive ou modulée agissant par étrangle- 7.4 Critères de choix d’un entraînement
ment de l’aspiration ; à vitesse variable dans un équipement
— la régulation par variation de la vitesse de rotation.
transfert de fluide
Chaque fois que les caractéristiques de l’installation ne coïncident
pas avec les besoins du fonctionnement, on peut dire, qu’il y a un
risque de gaspillage d’énergie et d’usure prématurée du matériel.
De ce fait, l’ajustement du débit des compresseurs volumétriques Pour savoir si l’investissement d’un entraînement à vitesse varia-
aux besoins de l’installation est une nécessité. ble est économiquement justifié (pour une application donnée), on
doit prendre en compte un certain nombre de paramètres :
On peut passer rapidement en revue les divers types de régulation.
— les coûts d’acquisition et d’installation ;
La régulation modulée se caractérise en général par un coût de
fonctionnement élevé : — le profil d’utilisation de la charge (nombre annuel d’heures) ;
— nécessité d’intégrer dans le circuit une cuve tampon ; — le fonctionnement correspondant à chaque niveau de charge ;
— contraintes importantes sur la mécanique ; — les coûts de l’énergie ;
— coûts de maintenance et d’investissements assez élevés. — les coûts de maintenance ;
La régulation tout ou rien nécessite elle aussi la présence d’un — la fiabilité ;
réservoir tampon lorsque la capacité du réseau est trop faible, et elle
— la spécificité du processus dans lequel on veut intégrer
est limitée par le nombre de cycles par minute que l’équipement
l’entraînement ;
peut supporter.
— les bénéfices annexes que l’on peut tirer de l’installation d’un
La régulation par mise à l’atmosphère est à proscrire (sauf cas
entraînement à vitesse variable :
très particulier) car elle est trop vorace en énergie et car elle charge
la mécanique puisque le compresseur travaille en permanence à sa • moindre usure de l’équipement,
capacité nominale. • abaissement du niveau de bruit de l’installation,

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• possibilité de récupérer l’énergie de freinage, — la qualité de l’énergie électrique fournie par le réseau d’ali-
• démarrage doux et contrôlé, mentation.
• commande intégrée dans le système général d’automatisation Une analyse soigneuse devra peser les avantages et les inconvé-
de l’entreprise, nients des diverses solutions proposées et actualiser sur la durée de
• protection automatique, vie de l’équipement le coût de chacune d’elles. Il ne faudra pas
oublier aussi de considérer qu’un entraînement à vitesse variable
• possibilités de télémaintenance...
s’intègre dans un projet industriel plus important et qu’un surcoût
— les facteurs de puissance, harmoniques, interférences, compa- de l’entraînement peut être plus que compensé par les économies
tibilité avec les autres équipements ; qu’il peut procurer au niveau général du projet.

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