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Les Aveyronnais de Paris : du bougnat aux frères Costes

Le tout-Paris aveyronnais était convié par le cuisinier Michel Bras pour la dédicace de
son luxueux livre de recettes (éditions du Rouergue), jeudi 19 décembre, à la Maison de
l'Aveyron. Estimés à quelque 300 000, les membres de cette communauté, qui, de cafés
de quartier en grandes brasseries, constituent la "bistrocratie aveyronnaise" ne manquent
pas d'occasion de se retrouver. Leur légendaire solidarité perdure, ²²²notamment dans les
amicales, qui sont d'efficaces réseaux de relations.

C'est dans les années 1830-1840 que des paysans pauvres, qui parcouraient souvent à pied
les 700 kilomètres entre l'Aveyron et Paris, commencent à s'y installer. Ils s'y font porteurs
d'eau, hissant dans les étages des immeubles des seaux de 10 à 15 litres. Plus tard, ils
vendent le charbon ; l'épouse sert à boire aux clients. Dès lors, la vocation de cafetier est
née. A mesure que leur installation se fait plus confortable, les Aveyronnais hébergent un
jeune frère, un cousin, qui, plus tard, prendra à son tour une gérance.

Avant la première guerre mondiale, le système se consolide avec la création, par des
Aveyronnais, des entreprises qui assurent le commerce de gros des boissons. Tout en livrant
le café, la bière et le vin, les familles Tafanel, Richard et Bertrand jouent les rôles de
banquier et d'agent immobilier. Grâce à leurs visites régulières dans les cafés, ils repèrent
les garçons efficaces et peuvent jouer les intermédiaires en cas de cession.

Michel Bras

A. 1-A invité à diner la communauté aveyronnaise chez lui.


B. 2-A écrit un livre sur l’histoire des Aveyronnais de Paris.
C. 3-A signé un ouvrage consacré à la cuisine aveyronnaise.
D. 4-Est chef au restaurant parisien «  la maison de l’Aveyron ».

Les Aveyronnais sont connus pour

A. Leur côté dépensier.


B. 2-Leur goût pour l’alcool.
C. 3-Leur sens de l’entraide.
D. 4-Leur mauvais caractère.

La particularité des Aveyronnais qui s’installaient à Paris à la fin du XIXe siècle est

A. 1-Qu’ils ont tous gardé des petits commerces.


B. 2-Que leurs femmes faisaient des travaux de couture.
C. 3-Qu’ils sont entrés dans le même secteur professionnel.
D. 4-Qu’avant d’arriver, ils travaillaient dans les mines de charbon.

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Les Aveyronnais apparaissent ici comme

A. 1-Une communauté peu intégrée.


B. 2-Des artisans relativement doués.
C. 3-Un réseau extrêmement organisé.
D. 4-De bons vivants assez paresseux.

Les fruits et légumes frais au secours de l'obésité infantile

Le Sommet mondial des fruits et légumes, organisé du 27 au 30 mai à l'Unesco, et les 28


000 dégustations-animations de la semaine "Fraîch'attitude", qui se dérouleront jusqu'au
dimanche 8 juin, propulsent carottes, tomates, fraises et autres courgettes comme armes
absolues dans la lutte contre l'obésité.

Depuis deux ans, les initiatives se multiplient pour faire consommer aux Français les 400
grammes quotidiens minimum de fruits et légumes recommandés par l'Organisation
mondiale de la santé (OMS). Ces aliments, essentiels pour un régime équilibré, sont
scientifiquement reconnus comme bénéfiques pour la santé. Ils limitent la survenue de
certaines maladies cardio-vasculaires et les risques de cancer.

En France, le Plan national nutrition santé (PNNS) recommande depuis plusieurs années
d'en manger cinq portions par jour. Des messages à vocation sanitaire figurent désormais
sur les publicités alimentaires. Et les distributeurs automatiques de snacks et confiseries
sont censés avoir quitté les établissements scolaires. Malheureusement, tout cela semble
insuffisant pour modifier les habitudes alimentaires des 22 millions d'enfants européens en
surpoids.

D'autant que les experts s'alarment : 1,3 million d'autres nouveaux petits Européens seront
en surpoids d'ici à deux ans. "On peut faire évoluer les choses à condition de ne pas se
reposer sur le concept du libre marché, il faut une intervention publique", répète Philip
James, qui préside l'International ObesityTask Force de l'OMS.

Bon nombre de pays passent donc à la vitesse supérieure. Soutenus par des filières de
production, qui voient d'un œil gourmand ces nouveaux débouchés, ils considèrent qu'il est
prioritaire de développer des actions pédagogiques actives. Partout, il s'agit de cibler les
enfants "victimes de la fracture nutritionnelle". Autrement dit, ceux qui n'ont pas accès,
pour des raisons culturelles et financières, aux fruits et légumes frais. L'idée la plus partagée
? Commencer par distribuer gratuitement ces produits sur les lieux d'activité des enfants.

En Nouvelle-Zélande, une étude sur un groupe de 3 000 enfants a permis de valider le fait
que la distribution gratuite d'un fruit par jour à l'école (coût : 17 centimes d'euro par enfant

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et par jour), permettait de développer une prise de conscience et l'appétence pour ce type
d'aliment.

Cet article a pour sujet

A. 1-Les problèmes liés à l’excédent de poids chez les jeunes.


B. 2-Les aliments qui provoquent des cancers chez les jeunes.
C. 3-Les politiques sanitaires européennes pour lutter contre le cancer.
D. 4-Les opérations publicitaires pour développer la vente de produits frais.

Les actions successives ont

A. 1-Renforcé les pratiques alimentaires existantes.


B. 2-Créé de nouvelles habitudes alimentaires chez les jeunes.
C. 3-Insisté sur l’importance de la consommation de produits frais.
D. 4-Fait connaitre les préférences alimentaires des jeunes Européens.

La dernière action consiste à

A. 1-Multiplier les campagnes publicitaires dans les écoles.


B. 2-Donner une aide aux parents pour l’achat de produits frais.
C. 3-Analyse les gouts alimentaires des jeunes selon les cultures.
D. 4- Faire déguster gratuitement les fruits et légumes aux écoliers.

Le Royaume-Uni songe à exporter... ses hôpitaux

Dans le cadre d’un ambitieux projet qui sera lancé à l’automne, une sorte de “service de
rencontres”, composé de fonctionnaires du ministère de la Santé et de
membres de UK Trade and Investment (l’agence officielle chargée de la promotion
du commerce et des investissements au Royaume-Uni), sera chargé de mettre en
rapport les hôpitaux qui souhaitent se développer à l’étranger et les Etats
étrangers intéressés par les services médicaux britanniques.

La mesure permettrait à des institutions réputées comme Great Ormond Street, Royal
Marsden et Guy’s and St Thomas’ de s’implanter aux quatre coins du monde. Ces hôpitaux
publics autonomes seraient tenus de rapatrier au Royaume-Uni tous les
bénéfices réalisés à l’étranger. Les contrées de la planète jugées essentielles à la réussite du
projet comprennent le Golfe persique, où la qualité des marques médicales britanniques est
bien reconnue, ainsi que la Chine, le Brésil, la Libye et l’Inde. L’hôpital londonien
MoorfieldsEye a d’ores et déjà établi une tête de pont à Dubaï, tandis qu’Imperial gère deux
prospères centres spécialisés dans le traitement du
diabète à Abou Dhabi. Un risque de dispersion Mais dans le

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secteur de la santé, d’aucuns estiment qu’en ces temps de sévères restrictions
financières, le hôpitaux publics ne devraient pas se laisser distraire de leurs
tâches domestique par la recherche d’investissements à
l’étranger, qui pourraient se révéler aussi complexes que risqués. “Le NHS devrait avant
tout s’assurer que les soins aux patients priment sur les profits”,
soutient Katherine Murphy, directrice de la Patients Association. “Alors que le système de
santé subit de profonds bouleversements, que les délais d’attente pour un rendez-vous ne
cessent de s’allonger et que les hôpitaux se voient demander de faire 20 milliards de livres
d’économies, on va encore se disperser dangereusement avec ce projet.Il est à espérer que le
recrutement, pour le nouveau projet, des médecins formés au Royaume-Uni ne détournent
pas des ressources nécessaires dans le pays.

Un nouvel organisme intergouvernemental, Healthcare UK, servira d’intermédiaire entre les


hôpitaux britanniques visant une croissance à l’international et les
gouvernements étrangers dont les besoins sont décelés par les diplomates
britanniques chargés du commerce, en poste dans ces pays. Le projet est
né de la conviction qu’à l’avenir, les habitants du Golfe persique et les
riches citoyens des pays en développement préfèreront se faire soigner sur
place plutôt qu’à l’étranger. De crainte de perdre les précieux revenus
procurés par ces patients privés, les hôpitaux publics sont décidés d’agir avant que
d’autres groupes privés n’entrent en scène pour combler le vide.

Cet article a pour thème

A. 1-L’implantation d’hôpitaux britanniques à l’étranger.


B. 2-L’exportation du système de santé britannique à l’étranger.
C. 3-Le rachat d’hôpitaux britanniques par des groupes étrangers.
D. 4-Le recrutement par les hôpitaux britanniques de médecins étrangers.

Ce projet anticipe la demande

A. 1-De pays étrangers de rendre leur système de santé plus performant.


B. 2-D’étrangers d’avoir dans leur pays des hôpitaux de qualité britannique.
C. 3-D’étrangers vivant au Royaume-Uni d’être soignés par des compatriotes.
D. 4-De britanniques expatriés d’avoir la même qualité de soins qu’à domicile.

Il aurait l’avantage

A. 1-De répondre aux problèmes de recrutement dans les hôpitaux britanniques.


B. 2-De permettre l’ouverture de nouveaux hôpitaux publics en Grande-Bretagne.
C. 3-De promouvoir le modèle de santé britannique dans certains pays étrangers.
D. 4-D’améliorer la qualité des hôpitaux britanniques grâce à de nouveaux revenus.

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Carousel

« Carousel », dont l’histoire se situe sur la côte Est des Etats-Unis en 1873, raconte l’histoire
d’amour de Billy, aboyeur sur le manège d'une fête foraine, et Julie, une jeune ouvrière naïve.
Licencié, le jeune homme va se mettre à la battre. Julie est enceinte, alors Billy se met à voler
pour survivre. Arrêté par la police, il se suicide. Quinze ans plus tard, il quitte le purgatoire où il
expiait ses pêchés et revient sur terre le temps d’une journée pour réparer ses erreurs, rencontrer
sa fille Louise et obtenir le pardon de Julie. Un pardon qui lui permettra de rejoindre enfin le
Paradis.

Contrairement aux spectacles produits à l’époque à Broadway, « Carousel » est tout sauf
une amourette. Jusqu’à sa création en 1945, les comédies musicales évoquaient
essentiellement la vie d’une société aisée ou de célébrités. Rodgers et Hammerstein vont
mettre la vie des exclus et des plus pauvres au cœur de leurs histoires. Cette vision sombre
de l’Amérique ne remit pas en cause l’immense succès de « Carousel » qui resta à l'affiche
à Broadway durant 890 représentations (dans sa première version).

Ce spectacle

A. 1-Met en lumière les inégalités sociales.


B. 2- Choque la bourgeoisie lors de sa sortie.
C. 3-Révèle le quotidien des exclus de la société.
D. 4-Dénonce la violence des forces de police.

Cette œuvre raconte une histoire d’amour

A. 1-Illégale aux yeux des autorités.


B. 2-impossible entre deux êtres opposés.
C. 3-Contrariée par des problèmes sociaux.
D. 4-Condamnée par la société du XIXe siècle.

Cet article présente une œuvre qui

A. 1-Symbolise la fin du rêve américain.


B. 2-S’insoire d’un célèbre conte populaire.
C. 3-Prend sa source dans un fait divers.

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D. -Bouscule les codes de la comédie classique

Université au-delà des querelles

Saborder sa langue au nom de la compétition universitaire internationale ?Nombreux sont


les pays qui ont dû se poser la question. En France, l’idée d’introduire des cursus
entièrement en anglais à l’université n’en finit plus de faire des vagues. Elle a beau être la
destination des jeunes gens étudiant à l’étranger, la France voudrait attirer encore,
notamment les étudiants des puissances montantes, prendre toute sa part dans la formation
des futures élites mondiales et assurer le rayonnement du pays quoi que l’objectif final soit
commun à tous, on se déchire sur les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre face à une
réalité que personne ne conteste-la suprématie de l’anglais dans les échanges
internationaux et dans le monde de la recherche en particulier. Deux visions s’affrontent.
S’ouvrir car la connaissance n’est pas une denrée périssable qui se flétrirait au contact de
l’extérieur ou qui s’éteindrait une fois traduite en anglais, ou résister pour éviter que d’ici
qq décennies l’anglais n’ait envahit le quotidien, reléguant ainsi le français au statut de la
langue folklorique parlée par une poignée de ringards. Si d’aucuns pensent que s’isoler de
l’anglais reviendrait à empêcher la jeunes se d’entrer aisément sur la scène économique
internationale ;d’autres inquiètent de la probable dégradation de la qualité des contenus des
cours à cause du niveau en langues parfois insuffisant des enseignants et étudiants français.
Le corollaire, réserver ses cursus en anglais à une poignée de locuteurs bilingues
,reviendrait à crée rune nouvelle élite. Peut être ya t-il d’autres leviers à actionner avant
d’imposer à l’étudiant français lambda un enseignant au rabais ?Citons parmi d’autres, une
meilleure promotion des formations ,un accueil plus structuré, ou encore des coûts moins
élevés ,autant de pistes qui restent à explorer.

Le texte traite de

A. 1-L’instauration d’une filière d’élite pour les étudiants étrangers.


B. 2-La création de cours spécifiques pour les étudiants anglophones.
C. 3-L’introduction de l’anglais dans l’ensemble des cursus francophones.
D. 4-La mise en place de cours en anglais dans les universités françaises.

Les enjeux pour la France sont

A. 1-D’encourager la mobilité des étudiants français.


B. 2-De moderniser son image dans les pays émergents.
C. 3-D’accroitre son attractivité dans un secteur concurrentiel.

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D. 4-De stimuler les échanges commerciaux avec les pays concernés.

L’auteur redoute

A. 1-La stratégie élitiste sous-jacente à cette future décision.


B. 2-La réaction négative de l’élite universitaire traditionnelle.
C. 3- La mainmise des élites anglophones sur les programmes français.
D. 4-La perte de repères des jeunes au sein d’une université mondialisée.

Il déplore également le fait que

A. 1-La qualité globale des cours soit en chute libre.


B. 2-D’autres voies ne soient toujours pas à l’étude.
C. 3-Les anglophones soient l’objet d’un traitement de faveur.
D. 4-Trop d’étudiants français rechignent à se mettre à l’anglais.

Texte à trou : médicament

Selon l'Agence de santé américaine, un médicament sur dix vendu dans le monde serait un
faux. Et selon l'Organisation mondiale de la santé, ce commerce ferait 100 000 morts par an
en Afrique. Sur la toile, 96% des pharmacies virtuelles sont illégales... Pour mieux
comprendre l'ampleur du trafic de médicaments contrefaits à l'échelle internationale, et
surtout pour analyser les stratégies mises en place par les réseaux criminels, l'Institut
international de recherche anticontrefaçon de médicaments (IRACM) vient de rendre un
rapport circonstancié.

La première surprise de cette étude, c'est qu'il y a de plus en plus d'individus isolés,
cyniques et sans scrupule, qui se lancent sur ce marché lucratif... Ces « opportunistes en col
blanc » se mettent tout simplement à importer des médicaments contrefaits en provenance
d'Inde ou de Chine pour les revendre à bas coût sur Internet.

C'est un moyen de gagner très vite beaucoup d'argent sans prendre trop de risques. La
marchandise transite par voie postale et les peines encourues sont ridicules, par rapport à
celles attribuées aux trafiquants de drogue par exemple. Sept ans grands maximum en
France. Du coup, on voit des braqueurs se reconvertir dans ce nouveau métier, beaucoup
moins exposé.

Partie 1 :

A. 1-Commander des médicaments en ligne réduirait les risques sanitaires.

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B. 2-Les pharmacies en ligne subissent des contrôles très fréquents.
C. 3- Ce commerce causerait chaque année la mort de milliers de personnes.
D. 4-La vente de médicaments est donc en forte baisse cette année.

Partie 2 :

A. 1-Pour tester de nouveaux produits.


B. 2-Pour fluidifier le commerce sur internet.
C. 3-Pour accroitre à long terme ce phénomène.
D. 4-Pour mieux comprendre l’ampleur du problème

Partie 3 :

A. 1-Leur mode opératoire est encore inconnu.


B. 2-Ces derniers sont nouveaux sur ce marché lucratif.
C. 3-Ils dénoncent avec insistance le trafic de médicaments.
D. 4-Ces réseaux internationaux sont parfaitement organisés.

Partie 4 :

A. 1-La marchandise transite par voie postale, loin des contrôles.


B. 2-Les faux médicaments sont vendus en pharmacie dans plusieurs pays.
C. 3-Les produits sont écoulés par des trafiquants expérimentés.
D. 4-Ils fabriquent en effet eux-mêmes leur propre marchandise.

Partie 5 :

A. 1-Les recettes sont par ailleurs bien inférieures.


B. 2-Les vendeurs sont en effet plus nombreux.
C. 3-Les peines encourues sont en effet dérisoires.
D. 4-Les clients sont par contre plus regardants.

En sortir

Il faut lire le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Il faut le lire
non pas tant pour en découvrir les dispositions puisque celles-ci ont déjà fait l’objet
d’abondantes présentations, mais pour être frappé par sa langue. Terrible novlangue où les
grands principes des considérants, supposés apporter à un texte le souffle d’une vision
historique, ne sont plus qu’une écœurante bouillie, où l’idéologie à peine travestie et
présentée comme force d’évidence – « les parties contractantes tenant compte du fait de la
nécessité de maintenir des finances publiques saines et soutenables » (le fait de la nécessité
dont nous sommes bien obligés de tenir compte…) – le dispute au contentement répugnant

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– « se félicitant des propositions législatives formulées le 23 novembre 2011 » –, à
l’imposition sans fard – « rappelant la nécessité d’inciter et au besoin de contraindre les
Etats membres en déficit excessif » –, ou au mensonge pur et simple, presque rigolard – «
désireuses de favoriser les conditions d’une croissance économique » –, il faut lire ce texte,
donc, pour se faire une idée assez exacte d’où en est la politique en Europe et de ce qu’elle
n’hésite pas à faire prétendument en notre nom.

Il faut le lire aussi pour y trouver quelques perles encore mal aperçues comme ces délicieux
articles 7 et 8, le premier forçant les « parties contractantes » au soutien obligatoire de la
Commission quand elle met un pays à l’index et lui impose la purge (« les parties
contractantes s’engagent à appuyer les propositions ou recommandations soumises par la
Commission européenne lorsque celle-ci estime qu’un Etat membre de l’Union ne respecte
pas le critère du déficit ») (1), le second, encore meilleur, instituant la délation entre les
Etats-membres : « Lorsqu’une partie contractante estime indépendamment du rapport de la
Commission qu’une autre partie contractante n’a pas respecté [le critère de déficit
structurel], elle peut saisir la Cour de justice de cette question » (Art.8.1) ; « lorsque sur la
base de sa propre évaluation ou de celle de la Commission une partie contractante considère
qu’une autre partie contractante n’a pas pris les mesures nécessaires pour se conformer à
l’arrêt de la Cour de justice visé au paragraphe 1 (précédent), elle peut saisir la Cour de
justice et demander que des sanctions financières soient infligées ». Et l’on voit d’ici
l’excellente ambiance que ces petites lignes vont répandre dans la chose qui se dit encore «
Union » européenne : de sa seule initiative et d’après ses seules évaluations, un Etat-
membre pourra en balancer un autre auprès de la Cour de justice (CJUE) s’il estime que cet
autre, insuffisamment orthodoxe, ne s’est pas assez « structurellement ajusté », puis
demander à cette même Cour de le pénaliser financièrement s’il continue de regimber. Le
pire est que dans l’atmosphère particulièrement amicale qui règne ces temps-ci dans la
Désunion européenne, on n’aura aucun mal à trouver une balance pour faire le sale boulot
de saisine de la CJUE dont, soit dit en passant, la Commission se lave courageusement les
mains.

Cet article est

A. 1-Un pamphlet contre les dérives de la justice européenne.


B. 2-Une analyse subjective de pourparlers des européens.
C. 3-un réquisitoire contre les dispositions d’un pacte européen.
D. 4-Un plaidoyer pour des institutions européennes plus transparentes.

L’auteur souligne avec insistance

A. 1-La précision du protocole et ses applications concrètes.


B. 2-La complexité extrême des articles et leurs incohérences.
C. 3- Le caractère artificiel de la langue et son vide idéologique.
D. 4-L’hypocrisie du langage utilisé et son caractère dogmatique.

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Selon l’article, les institutions européennes appellent à

A. 1-Recourir à un tiers pour auditer les Etats membres.


B. 2-Résoudre les contentieux sans recourir à la commission.
C. 3-Dénoncer un contrevenant par la saisie du tribunal européen.
D. 4-Soutenir les Etats membres par la médiation de la commission.

L’auteur ironise sur

A. 1-Le consensus apparent des diverses institutions.


B. 2-Les orientations européistes et technocrates du traité.
C. 3-La prétendue liberté de décision des Etats signataires.
D. -L’objetcif de stabilité économique de l’Union européenne

L’accordéon de la philanthropie globale

AVEC la prolifération des initiatives dites «humanitaires», généreuses, solidaires, s’installe


une certaine confusion. Solidarité, aide, charité, urgence humanitaire : de quoi parle-t-on?
Derrière un chantage permanent à l’indifférence à l’égard du malheur d’autrui, ne voit-on
pas se dessiner et se développer une vaste entreprise de formatage moral et global ? Parce
que ces débats se présentent comme éthiques, la critique est suspecte. Pourtant, le contenu
du devoir de solidarité mérite d’être interrogé.

Au XXe siècle, l’Etat dit «providence» met en œuvre des politiques visant à améliorer la vie
des citoyens. La pauvreté est alors vue comme un obstacle à l’accès à ce bien-être destiné à
être partagé solidairement dans une République sociale. A l’inverse, l’action humanitaire se
penche relativement peu sur la condition sociale des victimes. Elle s’intéresse au risque
vital qui les guette, au danger absolu : la mort, en particulier celle provoquée par la famine,
risque emblématique qui déclenche les alertes — fondées ou erronées. En France, la
visibilité médiatique des Restos du cœur est supérieure à celle des aides publiques
alimentaires, qu’on pourrait croire disparues tant l’emphase est mise sur la générosité
individuelle. Cette privatisation de l’aide sociale comme complément nécessaire de l’action
publique ne poserait pas question si elle n’apparaissait pas dans l’opinion comme une
solution de rechange ou une substitution qui ne dit pas son nom à l’Etat.

Un tel phénomène s’interprète dans un cadre idéologique global. Au-delà de la


marginalisation de la figure socialisante de l’Etat, qui résulte de l’implosion du
communisme soviétique autant que des assauts du néolibéralisme, apparaît l’objectif central

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des politiques d’aujourd’hui : une gestion des risques de plus en plus confiée à la
responsabilité individuelle.

A- Promeut une nouvelle politique sociale au niveau de l’Etat.


B- Rend compte des aides humanitaires effectives en France.
C- Retrace l’évolution de l’altruisme et des pratiques humanitaires.
D- Traite de la socialisation et de la générosité de l’homme aujourd’hui.

L’auteur déplore

A- L’excès d’individualisme freinant le progrès social global.


B- La polémique à caractère moral sur l’utilité de l’aide sociale.
C- La difficulté d’aborder objectivement la question de la solidarité.
D- L’inefficacité des systèmes régissant les plans d’action humanitaires.

Aujourd’hui, les médias se donnent comme objectif de

A- Mettre en avant les alternatives à l’aide publique.


B- Renforcer l’engagement citoyen à grande échelle.
C- Donner davantage la parole aux personnes en détresse.
D- Révéler les causes économiques des disparités sociales.

Selon l’article,

A- Les obligations publiques sont assurées par la sphère privée.


B- L’échec de l’Etat providence modifie les valeurs de solidarité.
C- L’Etat finance des associations idéologiquement proches de lui.
D- La distribution des aides publiques nécessite des opérateurs privés.

Les hauts et les bas de la recherche

L'année 2012 a été contrastée. D'un côté, les sciences ont défrayé la chronique. La
découverte du boson de Higgs, l'envoi de la sonde Curiosity sur Mars, la mesure du dernier
angle de mélange des neutrinos ont eu un grand espace médiatique et ont même fait la "une"
des JT. Cela a fait entrer la science dans beaucoup de foyers, souvent avec une excellente
qualité de vulgarisation.

Hélas, après l'été nous attendait le revers de la médaille. L'automne a été maussade pour les
budgets et pour l'avenir de la recherche, en France et surtout en Europe. Certes, le budget

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2013 de la recherche est loin d'être mauvais, l'emploi sera préservé et la création de mille
postes - en verra-t-on jamais la couleur ? - dans les universités a été annoncée. Mais les
budgets des organismes sont à la peine et une dizaine d'universités sont à la limite du dépôt
de bilan. Pour mon laboratoire, c'est une année très mauvaise pour le budget et même pour
l'emploi, qui s'ajoute aux deux précédentes, qui ne l'étaient pas moins. Je discutais
récemment avec un collègue qui, face à cette situation déprimante, me confiait son envie de
fuir très loin pour... pouvoir continuer ses travaux.

Quand on regarde au-delà des frontières, le tableau est désolant. Les salaires des chercheurs
en Grèce et en Espagne ont été fortement réduits, parfois jusqu'à 30 %. Le budget de la
recherche en Espagne a été diminué en quatre ans de 40 %. Partout en Europe, la recherche
publique est maltraitée, un peu comme tous les services publics.

Toutefois, la santé, la préservation de l'environnement, l'éducation et la recherche ne sont


pas de simples gadgets que notre société peut réduire impunément. Il en va de la qualité de
la vie de tous aujourd'hui et demain. Il est facile de prédire que prochainement le monde
aura besoin d'encore plus de chercheurs, d'ingénieurs et de personnels techniques qualifiés.
Pourquoi s'étonner du fait qu'une carrière scientifique ne soit pas plus prisée par les jeunes ?
Ils savent qu'après la thèse les attendent des années d'emploi précaire. Les bac + 8 qui
gagnent le gros lot d'une embauche au CNRS se retrouveront avec un salaire (1 750 euros
par mois) qui est largement inférieur à celui d'un ingénieur dans le secteur privé.

Le choix de l'austérité pour ces secteurs est suicidaire : le cupio dissolvi ("désir de mourir")
d'une civilisation ? Alors que la science européenne atteint des niveaux mondialement
reconnus, on choisit de la pénaliser. Derrière ces décisions, il doit y avoir un bug dans le
logiciel...

Une des raisons pour lesquelles l'information scientifique a la cote, c'est qu'elle permet de
s'extraire de la grisaille du quotidien. Ainsi la découverte du boson de Higgs, c'est un peu
l'équivalent européen du premier homme sur la Lune. Personne ne s'était aventuré jusque-là,
et maintenant nous l'avons fait. A juste titre, nous pouvons avoir un petit sentiment de
satisfaction.

Quelles seront alors les découvertes en 2013 ? Le satellite Planck, qui étudie le
rayonnement fossile de l'Univers, dévoilera ses résultats très attendus. J'entends parler d'une
possible mesure de la masse des neutrinos. Sans doute cette moisson de mesures nous
révélera la nature de l'Univers avec une précision inégalée. On peut aussi imaginer des
résultats inattendus dans les expériences LHC : les analyses continueront en effet pendant le
long arrêt jusqu'à la fin 2014. La sagesse est comme la chouette, elle prend son envol à la
tombée de la nuit.

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Cet article souligne

A- La situation précaire dans laquelle évolue la science


B- Les contradictions qui animent les débats scientifiques.
C- Le détournement des résultats scientifiques par les médias.
D- La mainmise de la finance sur les programmes de recherche.

Pour l’auteur, la science est

A- Médiatisée de façon anarchique.


B- Popularisée de manière médiocre.
C- Perçue comme un vulgaire divertissement.
D- vue comme une échappatoire à la morosité.

L’auteur met en regard

A- Les prouesses de la science et la défiance des citoyens à son égard.


B- Les sommes consacrées à la recherche et l’intérêt du public pour celle-ci
C- La renommée des universités françaises et l’employabilité des scientifiques.
D- La qualité de la recherche scientifique et son éloignement des besoins réels.

Selon l’auteur, l’avenir de la recherche est pénalisé par

A- Des coupes budgétaires inconséquentes.


B- Un manque flagrant de moyens technologiques.
C- Une course aux investissements peu structurée.
D- Une politique d’attribution des fonds inégalitaire.

Résurrection par la génétique

La résurrection d’espèces éteintes est une prospective intrigante à la fois pour le monde de
la science et le public général, explorée jusqu’au monde du cinéma avec Jurassic Park par
exemple. Cependant, même s’il est peut-être déjà possible d’accomplir un tel exploit grâce
aux techniques avancées de la génétique actuelle, la dé-extinction d’une espèce pourrait

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avoir des répercussions dangereuses. De la morale à l’impact écologique, de nombreuses
considérations devront être prises en dépit de la curiosité scientifique.

Depuis 4,5 milliards d’années, la Terre a vu des milliards d’espèces apparaître et


s’éteindre ; en effet, on estime que les espèces actuelles ne représentent qu’un millième de
la biodiversité ayant existé. Ceci étant dit, les scientifiques se posent la question de
résurrection d’espèces disparues. Mais de nombreux impacts à la fois éthiques, moraux et
environnementaux découlent de cette idée.

En théorie, il y a deux manières d’accomplir cet exploit scientifique. La première, de cloner,


est la plus courante : on implante des cellules préservées de l’espèce disparue dans
l’embryon de l’animal vivant le plus similaire à cet être éteint . La deuxième consiste à
modifier le génome d’un animal, afin qu’il conçoive une progéniture de l’espèce disparue
en question.

Cependant, il faut prendre en compte les nombreux impacts que cette résurrection aurait sur
le monde de la science, sur le public et l’environnement. En premier lieu, nous pouvons
affirmer que cet exploit représenterait une source infinie de savoir : le monde scientifique
aurait accès à des aperçus de l’évolution d’une certaine espèce, comme les êtres avec
lesquels ils interagissent, leur habitat ou leur nutrition, quelque chose d’actuellement
impossible dans de nombreux cas. De plus, réaliser cet exploit à l’aide de la deuxième
méthode, la modification du génome d’un animal vivant, représenterait un pas en avant
immense dans le domaine de la modification génétique. Malheureusement, cette méthode
présente plus de difficultés que la première, et n’a jamais été réalisée.

Mis à part les impacts sur la science que cet acte aurait, nous pouvons aussi considérer les
avantages pour l’environnement. Avec l’aide de certaines espèces disparues à ce jour, des
écosystèmes menacé ou endommagé pourraient être restaurés. Certains écosystèmes ne
peuvent pas survivre sans une certaine espèce ; en faire réapparaître une pourrait sauvés des
habitats. En dernier lieu, une dimension éthique s’impose : si l’Homme a été celui à avoir
un rôle dans la disparition d’une espèce, c’est peut-être sa responsabilité de tenter de les
faire revivre.

Malgré les avantages de cette résurrection, nous devons aussi réfléchir aux aspects néfastes
qu’elle aurait sur la planète. Premièrement, nous devons nous demander comment les
animaux ressuscités seraient traités ; s’ils sont exploités ou en captivité, est-ce que nous
devons quand même tenter l’expérience ? Beaucoup de personnes pensent que si les
animaux sont maltraités, le mal l’emporte sur le bien : les découvertes scientifiques ne
valent pas l’inhumanité auxquels ils feront face.

Cette expérience pourrait aussi représenter un danger pour les humains : lorsqu’ils sont
ressuscités, les espèces pourraient transporter des pathogènes ou des virus, disparues de la
surface de la Terre depuis des millions d’années. Cela voudrait dire que cette découverte,

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qui paraît fascinante, peut avoir un impact réellement dangereux sur l’homme. De plus, si
elles ont disparu depuis une longue durée, les habitats et sources de nourriture de ces
animaux auront sans doute beaucoup changé, ainsi que leur rôle dans des écosystèmes
excessivement fragiles. Nous pouvons nous demander si ces espèces impacteraient
négativement l’environnement.

En dernier lieu, de ressusciter une espèce disparue depuis des milliers d’années peut nous
pousser à poser la question suivante : Est-ce que de faire revivre un animal n’est pas
quelque chose d’anormal, qui pourrait porter atteinte à l’équilibre du monde ? Est-ce que
c’est à l’Homme de prendre cette décision qui pourrait avoir des conséquences dont nous ne
sommes même pas conscients ?

L’idée d’un jour pouvoir voire en personne un animal d’une espèce disparue à toujours
fasciné l’Homme. La littérature et le cinéma sont les preuves de cet émerveillement, comme
Jurassic Parc par exemple. Mais c’est à nous de réfléchir aux impacts que cette découverte
pourrait avoir à la fois sur le monde scientifique, le public et l’environnement. Une fois que
nous connaîtrons toutes les conséquences de cette expérience nous pourrons décider si cette
fiction devrait devenir réalité.

Selon l’article, la recherche scientifique

A- a gagné en efficience ces dernières années.


B- subit l’influence croissante de la science –fiction.
C- est vulgarisée à moindre frais par les spécialistes.
D- se démocratise grâce aux nouvelles technologies.

Selon l’article

A- Sauvegarder les espèces reste trop onéreux.


B- Recréer des espèces est un projet dénué de sens.
C- La lutte contre des espèces est vouée à l’échec
D- Ressusciter des espèces est la vocation première de la science.

Selon l’auteur

A- La recréation d’espèces favorise la protection des milieux naturels.


B- La protection des milieux de vie est primordiale pour recréer des espèces.
C- La recherche d’espèces disparus nuit à la protection de l’environnement.
D- La préservation de l’environnement prime sur la restauration des espèces.

L’auteur de l’article

A- Craint une utilisation commerciale de la nature.


B- Regrette l’absence de débat public sur la bioéthique.

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C- Déplore le détournement de la recherche à des fins politiques.
D- Met en garde contre la recherche axée sur les objectifs récréatifs.

La campagne française se peuple de « rurbains »

Foule, transports bondés, pollution, pour certains, grande ville rime avec cauchemar.
Chaque année, 100 000 Français quittent les métropoles pour la campagne. L'Eure est un
département particulièrement attractif pour ces citadins. Au cœur de la verdure normande,
Pascale est en quête de tranquillité. Elle a fait le choix d'acheter une maison et de quitter son
appartement de banlieue parisienne. "J'ai besoin d'espace. Ici, au moins il n'y a pas de
voisinage", explique Pascale Adélaïde. 

Acheter ici est une aubaine pour cette chef d'entreprise. À Paris, pour un appartement de
150 mètres carrés, il faut débourser en moyenne deux millions d'euros. Dans l'Eure, la
même surface avec un grand terrain coûte 150 000 euros, soit 13 fois moins cher. Mais
l'argent n'est pas toujours le seul moteur. Dans les Côtes-d'Armor, Pauline et Gabriel n'ont
pas seulement changé leur cadre de vie, ils ont quitté leur emploi salarié dans un bureau
pour devenir maraîchers. À l'heure du bilan, Pauline assure qu'elle "se sent beaucoup mieux
ici, moins stressée". Un changement

Les deux dernières décennies ont été caractérisées par

A- Un exode rural fortement marqué.


B- La désertification massive des villes.
C- Une explosion des activités agricoles.
D- La migration des urbains vers la campagne.

La tribu des « rurbains » se compose pour la plupart

A- De retraités qui s’installent à la compagne.


B- De nouveaux convertis aux métiers agricoles.
C- De ménages aisés voulant profiter de la nature.
D- De jeunes actifs à la recherche de leurs racines.

Les maisons que les néo ruraux font construire provoquent

A- La pollution des espaces verts.


B- Le recul constant de l’agriculture.

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C- L’enlaidissement des sites natures.
D- La dégradation de la situation sociale.

Le gouvernement prévoit d’importantes subventions pour

A- Développer des techniques agricoles.


B- Préserver le paysage et les sites naturels.
C- Défendre les intérêts des nouveaux ruraux.
D- Atténuer les disparités dans les zones rurales.

TWEETER

La sociologue Monique Dagnaud a récemment publié sur le site de la plate-forme de débats


Telos une intéressante analyse du phénomène Twitter. Elle y donne d'abord quelques
indications statistiques sur les adeptes du gazouillis en 140 signes. Un internaute sur cinq
aurait un compte Twitter. Il faut cependant pondérer ce chiffre par le fait qu'un part
importante de ces abonnés sont passifs : ils se contentent de suivre les messages des autres
mais ne participent quasiment pas aux échanges. Dans le même sens, elle indique que plus
de la moitié des tweets sont solitaires c'est-à-dire ne suscitent aucun écho, ce qui confirme
l'impression que les réseaux sociaux forment une « foule solitaire », selon l'expression que
David Riesman avait forgée dès 1950 dans son maître ouvrage dépeignant l'avenir des
sociétés modernes. « Les twittos soliloquent plus qu'ils ne dialoguent », souligne Monique
Dagnaud comme pour enfoncer le clou d'une illusoire communauté. Un aspect plus
surprenant du phénomène est sa connotation plutôt professionnelle. Le profil type est un
internaute de la région parisienne, assez jeune, travaillant dans les médias et maîtrisant donc
bien les codes de ce nouveau monde. Mais la partie la plus forte de l'analyse, et aussi la plus
préoccupante, concerne le contenu des messages. La tonalité y est souvent sarcastique voire
franchement polémique et les propos généralement dirigés contre l'establishment. On peut,
bien sûr, estimer banal que, en période de crise, de chômage et de dérive comportementale
de certains membres de l'élite, une telle tonalité soit prédominante. Mais est-ce la seule
cause ? Il faut sans doute aller chercher aussi du côté d'une explication chère à Régis
Debray : la forme du message influence le fond. Ses ouvrages en ont fait une démonstration
éclatante à propos du passage de l'écrit vers l'image, du livre vers la télévision. L'émotion
suscitée par l'image se substitue nécessairement à la réflexion portée par le livre. Il est

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probable qu'un phénomène de même nature se produit avec le tweet : en 140 signes, on est
naturellement porté au simplisme et le simplisme porte à son tour vers la polémique voire
l'invective. Ce ne serait donc pas le fond de l'époque qui serait coupable, mais aussi la
forme par laquelle elle s'exprime.

Partie1 :

A- La plupart en font toutefois un usage passif


B- Et beaucoup d’entre eux en sont très satisfaites
C- Mais très peu d’utilisateurs peuvent s’en passer
D- Certains répondent même sur leur lieu de travail.

Partie 2 :

A- Les utilisateurs sont de plus en plus nombreux.


B- Les internautes y réagissent systématiquement.
C- Une majorité des tweets ne déclenchent aucune réaction.
D- Les tweets entrainement en outre de nombreuses interactions.

Partie 3 :

A- Ces derniers sont mal écrits et truffés d’approximations.


B- Ceux-ci ne sont absolument pas sérieux ni convaincants.
C- Les propos tenus y sont sarcastiques, polémiques voire antisystème.
D- Leur contenu s’avère inquiétant et laisse l’opinion publique perplexe.

Partie 4 :

A- Et les abonnés sont les premiers à en pâtir.


B- le fait de tweeter ne change rien à l’affaire.
C- D’où l’usage démesuré qu’en font les internautes.
D- Un phénomène de même nature existe avec le tweet.

Partie 5 :

A- Le principe du tweet n’est déjà plus à remettre en cause.


B- Chacun n’est reste pas moins l’unique responsable de ses propos.
C- On peut étendre ce reproche au monde dans lequel nous vivions.
D- L’époque à laquelle nous vivons n’est donc pas l’unique coupable.

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