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Boukaddid Cristallographie MP2

Cristallographie

Table des matières


1 Bases de la cristallographie 2
1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Caractéristiques des réseaux cristallins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Multiplicité d’une maille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Compacité C (densité de remplissage) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.3 Masse volumique du cristal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2 Cristaux métalliques 4
2.1 Structure cubique centrée (c.c) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.1.1 Relation entre a et R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.2 Indice de coordination (coordinence) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.1.3 Compacité C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Structure cubique à faces centrées (cfc) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2.1 Déscription de la maille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2.2 Relation entre a et R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2.3 Coordinence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2.4 Compacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3 Structure hexagonale compact (hc) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3.1 Description de la maille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3.2 Relation entre a et c . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.3.3 Coordinence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.3.4 Compacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

3 Sites octaédriques et tétraédriques 8


3.1 Solutions solides d’insertion ou de substitution . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3.2 Sites octaédriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3 Sites tétraédriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

4 Cristaux ioniques 11
4.1 Structure de chlorure de cesium CsCl type (8,8) . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.2 Structure de chlorure de sodium NaCl type (6, 6) . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.3 Structure de la blende ZnS ,type (4,4) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.4 Structure de fluorure de calcium,type (8,4) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

5 Cristaux covalents 14
5.1 Molécule tridimentionnelle : Structure du diamant . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.2 Molécule bidimentionnelle : Structure du graphite . . . . . . . . . . . . . . . 15
5.3 Cohésion du cristaux covalents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

6 Cristaux moléculaires 16
6.1 Cristaux moléculaires de Van der Waals . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.2 Cristaux moléculaires à liaison hydrogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
6.3 Propriétés des cristaux moléculaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

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On distingue entre trois états physiques de la matière :


Ï Etat gazeux : état le plus désordonnée,les particules sont réparties de manière au
hasard
Ï Etat liquide : état moins désordonné que l’état gazeux,les molécules sont en contact
de manière irrégulière
Ï Etat solide : état compact et le plus ordonné,les molécules sont réparties de manière
régulière,elles sont en contact et rangées selon une périodicité tridimensionnelle.
On distingue entre :
• Solides cristallins : ils correspondent à un assemblage régulier sur une large
domaine à l’échelle microscopique (10nm). Ils se caractérisent par une tem-
pérature de fusion nette.
• Solides amorphes ou vitreux : le meilleur exemple est le verre. Désormais il
n’y a pas d’ordre mais une distribution au hasard,on parle parfois de l’état
liquide figé.

1 Bases de la cristallographie
1.1 Définitions
• Cristallographie : C’est une branche de la chimie qui permet de décrire la disposition dans
l’espace des éléments (atomes,ions...) constituant un cristal.

• Motif : c’est la plus petite entité discernable qui se répéte périodiquement par translation :
Cu,Fe,NH4+ ,SO2− 4 .

• Maille : c’est l’unité de base à partir de laquelle on peut engendrer tout le cristal en fai-
sant subir à celle-ci différentes translations suivant les directions des trois axes cristallins
(Ox, Oy, Oz).

α
Pour décrire cette maille il faut 6 paramètres O B y
β
• a = OA; b = OB; c = OC
γ
• α, β, γ

x
• Le volume de la maille

− −
V = (→

a ∧ b ).→
c

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Pour simplifier la déscription de la maille cristalline,on remplace les entités chimiques


par des points appellés noeuds.
• Réseau : C’est l’arrangement tridimensionnel des noeuds.

Structure cristalline= réseau + motif

1.2 Caractéristiques des réseaux cristallins


1.2.1 Multiplicité d’une maille
1
• un motif appartenant à n mailles simultanément se compte en dans la maille
n
• Définition : la multiplicité d’une maille représente le nombre de motif qui contient cette
maille.

• Définition : Une maille est dite simple ou élémentaire s’elle ne contient qu’un seul motif

• Exemples
Ï Cubique simple (P)

les atomes occupent les sommets du cube


1
N = 8. = 1 motif/maille
8
donc il s’agit d’une maille élémentaire

Ï Cubique centré (c.c)

les atomes occupent les sommets et le centre


du cube
1
N = 8. + 1 = 2 motif/maille
8
il s’agit d’une maille non élémentaire

• Remarque : il est impossible de décrire un réseau autre que cubique simple (P) par une
maille élémentaire.

1.2.2 Compacité C (densité de remplissage)

• Définition : c’est un nombre sans dimension qui mesure le taux d’occupation de l’espace
par les motifs,il est toujours compris entre 0 et 1 .

• Dans le modéle des sphéres régides,la compacité C est le rapport entre le volume occupé
par les atomes (ou les ions) d’une maille et le volume de la maille.
Vocc
C=
Vmai l l e

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• Vocc : volume occupé par les motifs


Vocc = N.v
avec N nombre de motif et v volume du motif
• Vmai l l e : volume de la maille
• dans le cas où les noeuds sont occupés par des atomes (ions) assimilables à des
sphéres dures de rayon r :
4
N. πr 3
C= 3
Vmai l l e

1.2.3 Masse volumique du cristal

la masse volumique ρ d’un cristal est défini par :


³m ´ N.M
ρ= =
V mai l l e N A Vmai l l e

• N : nombre de motif par maille


• N A : Constante d’Avogadro
• m : masse du motif
• M : masse molaire du motif

2 Cristaux métalliques
2.1 Structure cubique centrée (c.c)

• Il s’agit d’un arrangement de type


{A, B},les atomes sont en contact sui-
vant la diagonale du cube,c’est un
empilement non compact.
• les couches A et B sont constituées des
mêmes éléments

couche B
Couche A

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• a : arête du cube où paramètre de la a


maille
• chaque atome au sommet se compte
1
en
8
• un atome au centre se compte en 1
1
• N = 8. + 1.1 = 2 atomes/maille
8

2.1.1 Relation entre a et R


• Les atomes sont en contact suivant la
diagonale d
• a : pramètre de la maille
• R : rayon du motif
• la diagonale du face : p
d 2 = a 2 + a 2 = 2a 2 donc d = a 2 a D
• la diagonale du cube : p
D2 = a 2 + d 2 = 3a 2 donc D = a 3
• D = 4R
p
a 3
R=
4

2.1.2 Indice de coordination (coordinence)

•Définition : la coordinence d’un atome (ou d’u ion) au sein d’un réseau cristallin est le
nombre de plus proches voisins que possède cet atome (ou cet ion).

p
a 3
• Chaque atome est entouré par 8 atomes à une distance ,donc la coordinence
2
est 8

2.1.3 Compacité C
Vocc
• C=
Vmai l l e
4 3
πR
• C=N 3 3
a
• N = 2 atomes/maille
³ a p ´3
4 3 2 p
• C = 2. π. 4 = π 3 = 0, 68
3 a3 16
Pour la structure c.c : C = 68%
• Autrement : 68% du volume de la maille est remplie par les atomes.
• la masse volumique ρ du cristal est

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2M
ρ=
N A .a 3

2.2 Structure cubique à faces centrées (cfc)


2.2.1 Déscription de la maille

A
Il s’agit d’un arrangement de type
B
ABC. C’est un empilement com-
pact. Les atomes occupent les
sommets du cube et les centres
des faces C

la maille conventionnelle est représenté par :

1
• un atome au sommet se compte en
8 a
• un atome au centre de face se compte
1
en
2
1 1
• N = 8. + 6. = 4 atomes/maille
8 2
donc il s’agit d’une maille multiple
d’ordre 4

2.2.2 Relation entre a et R

• les atomes sont tangentes suivant la


diagonale du face d
a
• d 2 = a 2 + a 2 = 2a 2 et d = 4R
p
a 2
R=
4

2.2.3 Coordinence
p
a 2
Chaque atome est entouré par 12 atomes à une distance d = donc la coordinence
2
est 12

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2.2.4 Compacité
à p !3
4 4 a 2
4. πR3 4. π. p
Vocc 3 4 π 2 2
• C= = 33 = = . = 0, 74
Vmai l l e a a3 4 3
• Pour une structure cfc la compacité : C = 74%
• la masse volumique
4M
ρ=
N A .a 3

2.3 Structure hexagonale compact (hc)


2.3.1 Description de la maille

Il s’agit d’un arrangement de type {AB},c’est un empilement compact

120 60

C
C

B a
A
Empilement AB a a
a a
Maille de hexagonal Maille de structure

1
• nombre de motif/maille : N = 8 + 1.1 = 2 atomes/maille
8

2.3.2 Relation entre a et c


B
• a = 2R a
H
• ABC : triangle équilatéral : M : milieu de BC A a
a
• AM2 + MC2 = AC2 = a 2 avec MC = a
2
a C
3
AM = a 2
2
a
4
D

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2 2 4 3 2 2 a2
• AH = AM ⇒ AH = . a donc AH =
3 9 4 3
2 2 2 c 2 a2 c 2
• dans le triangle AHD : AD = AH + HD avec HD = donc a = +
2 3 4
r
2
c =2 a
3
avec a = 2R
r
2
c = 4R
3
• volume de la maille
r
Ï V = (→
− →
− −c avec a = b et c = 2a 2
a ∧ b ).→
3

− p p
π π
r

− →− c 3 3 2
Ï a ∧ b = a 2 sin donc V = a 2 .c. sin = a 2 .c = a 2 .2 .a
3 c 3 2 2 3
p
V = 8 2.R3

2.3.3 Coordinence

Chaque atome est entouré par 12 atomes donc il s’agit de la coordinence 12 (propriété
d’une structure compact)

2.3.4 Compacité
4
Vocc 2 πR3 π
C= 3
= p = p = 0, 74
Vmai l l e 8 2R3 3 2

pour une structure hc : C = 74%

la masse volumique

2M
ρ= p
N A .a 3 2

3 Sites octaédriques et tétraédriques


3.1 Solutions solides d’insertion ou de substitution
Dans les structures métalliques compactes la compacité est 74%,il reste 26% de l’espace
inoccupé entre les atomes métalliques au contact.
• Alliages d’insertion : Ce sont des cavités (sites) entre les atomes,lieux où l’on pourra éven-
tuellement placer d’autres atomes.
• Alliages de substitution : l’atome etranger vient remplacer l’atome hôte en l’un de ses
noeuds
Dans les alliages d’insertion ,on distingue entre deux types de stes : sites tétraédriques,et
sites octaédriques

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3.2 Sites octaédriques


• Définition : les sites octédriques sont des cavités situées au centre d’un octaédre régulier
défini par 6 atomes au contact.

atome

site octaédrique

Ï Sites octaédriques pour un cfc

• un site au centre du cube


• un site en milieu de chaque arête
1
• N = 1 + 12 = 4 sites/maille
4

site octa
Ï taille du site octaédrique pour un cfc
• habitabilité : c’est la valeur maximale du rayon r 0 d’une sphère que l’on peut placer
au centre de la cavité (octaédrique ou tétraédrique) sans déformer la structure.

Soit r 0 le rayon de la cavité spérique dé-


fini par le site octaédrique et r le rayon
de l’atome 2r 2r 0 2r
a
• a = 2r 0 + 2r ⇒ r 0 = − r
2
p
• a 2 = 4r
p a
r 0 = ( 2 − 1)r = 0, 414r

l’habitabilité du site octaédrique est r 0 = 0, 414r

Ï cas du structure hc

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3c
• trois sites octaédriques se trouvent dans le plan de côte et trois se trouvent
4
c
dans le plan
4
N = 6 sites octa/maille
• on montre aussi que la taille du site octaédrique r = 0, 414r

3.3 Sites tétraédriques


• Définition : les sites tétraédriques sont des cavités au centre d’un tétraédre régulier défini
par 4 atomes en contact (voir figure).

atome

site tétraédrique

Ï cas d’une structure cfc


a/2

a/2
• les sites tétrédriques sont les
a
centres des 8 cubes d’arête
2
• N = 8 sites tétra/maille

site tétraédrique
atome
N(sites tétra)=2N(sites octa)
Ï habitabilité du site tétraédrique
p
a a 3
• la diagonale du petit cube d’arête est d =
2 2
• soient r la rayon de l’atome
p et r T la rayon du site tétraédrique
a 3 p
d = 2r + 2r T ⇒ r T = − r et a 2 = 4r
2
Ãr !
3
rT = − 1 = 0, 225r
2
Ï cas d’une structure hc

• 8 sites tétraédriques appartiennent en propre à la maille et 12 sites sont sur


les arêtes de la maille donc partagés avec trois mailles voisines

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1
• N = 8 + 12. = 12 sites tétra/maille
3
• l’habitabilité de ces sites est r T = 0, 225r

4 Cristaux ioniques
• Définition : Un cristal ionique est un assemblage électriquement neutre d’ions positifs et
d’ions négatifs.

4.1 Structure de chlorure de cesium CsCl type (8,8)

• Cl − constitue un cubique simple


• Cs + occupe le centre du cube
1
• NCl − = 8. = 1 ion/maille
8
• NCs + = 1.1 = 1 ion/maille
• la maille est neutre éléctriquement
Cs +
Cl −
Ï coordinence (8,8)
Cs + est entouré par 8 Cl − et de même pour Cl − est entouré par 8 Cs + ,donc il s’agit
de la coordinence (8, 8)
Ï Stabilité de la structure Soient r + et r − les rayons de Cs + et Cl −
• la conditin de contactp entre Cs +
a 3
et Cl − est : r + + r − =
2
r+
• on pose x = donc x < 1 2r +
r−
a
• le contact anionique
p suivant la
diagonale : a 3 = 2(r + + r − )
• le contact anionique limite : a Ê
2r −
p p
• 3É px + 1 donc a 2
x Ê 3 − 1 = 0, 732
• Conclusion : Pour une coordinence (8,8),la condition de stabilité est
0, 732 É x < 1

Ï Compacité

4
Vocc π(r +3 + r −3 ) 4 r 3
• C= = 3 = π −3 (1 + x 3 )
Vmai l l e a 3 3 a
• Pour CsCl : r + = r Cs + = 169pm; r − = r Cl − = 181pm donc x = 0, 93

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p
• a 3 = 2(r + + r − ) ⇒ a = 404pm
la compacité C = 0, 68

4.2 Structure de chlorure de sodium NaCl type (6, 6)

• Cl − présente une structure c f c et Na +


occupe les sites octaédriques
1
• N(Na + ) = N+ = 1 + 12.
4
N+ = 4Na + /mai l l e
1 1
• N− = N(Cl − ) = 8. + 6.
8 2
N− = 4Cl − /mai l l e

Na +
Cl −
Ï Coordinence (6,6)
Cl − est entouré par 6 ions Na + et Na + est entouré par 6 ions Cl − donc il s’agit d’une
coordinence (6, 6)
Ï Stabilité de la structure
• r + = r (Na + ) et r − = r (Cl − )
• contactp
anionique limite :

4r É a 2
2r −
• contact mixte : a
2(r + + r − ) = a
1 1
donc (1 + x) Ê p
2 2 a
p
x Ê 2 − 1 = 0, 414
• Conclusion : Pour une coordinence (6, 6),la condition de stabilité est
0, 414 É x < 0, 732

Ï Compacité
µ ¶
4
N π(r + + r − )
3 3
3 4(4πr −3 )(1 + x 3 )
• C= =
a3 3a 3
• r + = 95pm; r − = 181pm, x = 0, 52
• a = 2(r + + r − ) = 552pm
la compacité C = 68%

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4.3 Structure de la blende ZnS ,type (4,4)

• S 2− constitue un réseau cfc dit hôte,les


ions Zn 2+ occupent la moitié des sites
tétraédriques non adjacents
• N+ = 4Zn 2+ /mai l l e
• N− = 4S 2− /mai l l e

Zn 2+
S 2−
Ï Coordinence (4, 4)
S 2− est entouré par 4 Zn 2+ ,et Zn 2+ est entouré par 4 S 2− ,il s’agit d’une coordinence
(4, 4)
Ï Stabilité de la structure
p
a 3
• r+ +r− =
4
• on montre facilement que x Ê 0, 225
• Conclusion : pour la coordinence (4, 4) la condition de stabilité est
0, 225 É x < 0, 414

Ï Compacité
µ ¶
4
4 π(r +3 + r −3 )
3 16πr −3
• C= 3
= 3
(1 + x 3 )
a 3a
a p
• à la limite r − = 2; x = 0, 225 donc C = 75%
4

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4.4 Structure de fluorure de calcium,type (8,4)

• les ions Ca 2+ constituent un réseau


cfc,les ions F− occupant tous les sites
tétraédriques
1 1
• N+ = 8. + 6.
8 2
N+ = 4Ca 2+ /mai l l e
• N− = 8F− /mai l l e
• la stoechiométrie : Ca 2+ , 2F−

F−

Ca 2+
Ï Coordinence (8,4)
• F− est entouré par 4 ions de Ca 2+ coordinence 4
• Ca 2+ est entouré par 8 ions de F− coordinence 8
• il s’agit de la coordinence (8,4)
Ï Stabilité de la coordinence (8,4)
p
a 3
• contact mixte : 2(r + + r − ) =
2
a p
• contact anionique : 2r − É donc 1 + x Ê 3
2
x Ê 0, 732

• Conclusion : pour la coordinence (8,4),la condition de stabilité


0, 732 É x < 1

Ï Compacité
µ ¶ µ ¶
4 3 4 3
4 πr + + 8 πr −
3 3
• C=
a3
• r − = 133pm; r + = 99pm
• C = 62%

5 Cristaux covalents
On peut distinguer entre trois types de cristaux covalents :
• structures tridimensionnelles : macromolécule se développant en trois directions
de l’espace
• structures en feuillets : on peut grouper les atomes en plans
• structures linéaires : on peut grouper les atomes en macromolécules linéaires

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5.1 Molécule tridimentionnelle : Structure du diamant

• Il s’agit d’une structure


c. f .c d’atomes de car-
bone,avec une occupation
d’un site tétraédrique sur
deux par un atome de
carbone
1 1
• N = 8. + 6. + 4.1 = 8
8 2
• la coordinence est 4
• la distance entre deux
atomes
d C−C = 154pm
C occupant un site tétraédrique
• l’angle : CĈC=109°28’
C du réseau c.f.c
d C−C 154
• le rayon du carbone est : r = = = 77pm
2 2
p
a 3
• le paramètre de la maille : = 2d C−C = 4r
2
8r
a = p = 356pm
3
µ ¶
4 3
8 πr p
3 π 3
• compacité : C = = = 0, 34
a3 16
C = 34%

5.2 Molécule bidimentionnelle : Structure du graphite


• nombre
µ d’atome
¶ µ ¶ par
µ maille

1 1 1
N = 8. + 2. + 4. + 1 = 4
8 2 4
• coordinence est 3 plan C
• d C−C = 142pm
142 c
• r= = 71pm
2
2 plan B
• d = h avec h hauteur du triangle
3
équilatérale correspondant à une d
demi-base
p
3 a plan A
• h=a ⇒d = p
2 3 a
p
a = 3d = 246pm
• la distance entre deux plans successifs est 335pm
• c = 2.335 = 670pm

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µ ¶
4 3
4 πr
3
• la compacité : C =
Vmai l l e
p

− − 3
• Vmai l l e = (→

a ∧ b ).→
c = a 2 c sin 60 = a 2 c
2
C = 0, 17 = 17%

• Conclusion : la structure du carbone graphite est beaucoup moins compact que celle du
carbone diamant

5.3 Cohésion du cristaux covalents


Ï Cas du diamant
• propriétés électriques :le diamant est un isolant car ses électrons sont loca-
lisés
• propriétés optiques : l’indice de réfraction du diamant est très élevé,il est
translucide (il ne peut absorber de la lumière dans le visible)
• propriétés mécaniques : le diamant est régide et dur,du fait de son réseau à
très fortes interactions
Ï Cas du graphite
• propriétés électriques : la grahpite est un conducteur (électrons libres de liai-
son π)
• propriétés optiques : le graphite est noir car il absorbe toutes les radiations
du visible
• propriétés mécaniques : le graphite est mou,il peut facilement être coupé

•Conclusion : la cohésion des cristaux covalents est due à des liaisons covalentes localisées
(diamant) ou délocalisées (graphite)

6 Cristaux moléculaires
Dans les cristaux moléculaires,les noeuds du réseau sont occupés par des molécules simples,de
faible atomicité,de même géométrie et de même nature qu’à l’état gazeux.On distingue
entre deux types :
• cristaux moléculaires de Van der Waals
• cristaux moléculaires à liaison d’hydrogène

6.1 Cristaux moléculaires de Van der Waals


• la cohésion intermoléculaires est assurée par des liaisons de Van der Waals
• l’exemple le plus simple est I2
Ï Structure de I2

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© S.Boukaddid Cristallographie MP2

• la molécule I2 n’est pas sphérique mais


linéaire
• la maille ressemble à c f c,mais dé-
formé selon à une direction du fait
de la géométrie de I2 ,on obtient un
prisme droit à base rectangle : maille
orthorhombique c
• d I−I = 270pm
• d = 353pm entre atomes de molécules
voisines
• l’angle d’inclinaison : 32°
• le rayon de Van der Waals : la moitié de b
la distance d’interaction entre I2 voi- a
sins
r Vd W = 176pm

6.2 Cristaux moléculaires à liaison hydrogène


• la cohésion intermoléculaire est assurée par la liaison hydrogène
• l’exemple le plus important est celui de la glace

molécule H2 O

liaison OH

liaison hydrogène

• l’environnement de la molécule de l’eau solide est tétraédrique


• l’une des variétés allotropiques correspond à une maille type diamant : réseau c f c
des oxygènes avec occupation de la moitié des sites tétraédriques ( en allternance)
a
par les oxygènes : les hydrogènes pointent vers les sommets du cube d’arête
2

6.3 Propriétés des cristaux moléculaires


• propriétés thermiques
Ï les liaisons intermoléculaires (Van der Waals,liaison hydrogène) sont faibles
par rapport à la liaison covalente,ce qui explique la faible cohésion des cris-
taux moléculaires.

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© S.Boukaddid Cristallographie MP2

Ï les constantes physiques (température de fusion,température d’ébullition...)


augmentent fortement dès qu’il existe des liaisons hydrogènes intermolécu-
laires
Ï les constantes physiques augmentent la taille d’une molécule dans une série
semblable (force de Van der Waals croissante avec nombre d’électrons)
Ï Exemple : H2 O, H2 S, H2 Se, H2 Te : O, S, Se, Te sont dans la colonne 16 aux lignes
n = 2, 3, 4, 5 : la croissance quasi-linéaire de la température de fusion de H2 Se
à H2 Te est en accord avec les forces de Van der Waals,l’anomalie de l’eau s’in-
terpréte par l’existence dans l’eau des liaisons hydrogènes

t f us (°C)

2 3 4 5
0 n
H2 O H2 Te

H2 Se
H2 S
-75

• propriétés électriques : les cristaux moléculaires sont tous des isolants puisque les
électrons restent localisés au sein des molécules
• propriétés mécaniques : la dureté est trop faible et le coefficient de dilatation ther-
mique est trop fort

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