Chapitre n° 04 : Murs de soutènement

Lorsqu’il existe une différence de niveau entre b

les points a et b ; l’angle que fait la droite avec
a ϕ
l’horizontale s’appelle angle de talus naturel (ϕ).

A partir d’une certaine valeur de ϕ ; le talus

n’est plus stable.

Si on change les caractéristiques du talus pour la

construction d’un ouvrage (ϕ=90°)
H
⇒ on est obligé de construire un ouvrage de
soutènement du terrain qui s’appelle « mus de
soutènement » et on peut avoir suivant en fonction de la
hauteur H :

a. mur de soutènement sans contreforts.

b. Mur de soutènement avec contreforts.

H G

a. Mur de soutènement sans contrefort

1
 Poutre de
raidissement (P R )

Rideau (R)

Barbacanes (Ba)
(2 à 3) par m² Contreforts (C)

Semelle (S) Bêche (B)

b. Mur de soutènement avec contrefort

1. Mur de soutènement sans contreforts.

Contreforts :[quand la hauteur H≤ 4m].

Rideau (R)

Semelle (S)

Un mur de soutènements contient : un Rideau R qui peut être terminer

terminé ou pas dans sa partie supérieur par une poutre de redressement
(PR) ; une semelle (S) qui peut déborder ou pas du rideau ; cette semelle
peut être terminer par une bêche (B).

b. Les forces agissantes sur ce mur de soutènement :

On a deux types de forces : 1 m

q
b.1. Forces verticales :

- La surcharges q ;
PH
- Le poids propre du rideau R ; P2
- Les poids des terres (P 2 ) ; P1

- Le poids propre de la semelle (P 3 )

P3

2
 b.2. Forces horizontales :

- Poussées des terres(PH) ;

- Poussées dues à la surcharge ;

Pour des raisons de sécurité ; on négligé la butée ;

c. Stabilité du mur : on vérifie la stabilité à :

- Au renversement ;

- Au glissement ;

- A l’enfoncement.

c.1. Stabilité au renversement :

Soit :

Mr : Moment des forces horizontales par rapport au point 0

(Moment de renversement)

Ms : (Moment stabilisateur) moment d »es forces verticales par rapport

au point 0.

Pour qu’il y est stabilité vis à vis du renversement ; il faudrait que :

Ms
>2
Mr

c.2. Stabilité ai glissement :

La force horizontale a tendance à faire glisser le mur ; et pour que ce

dernier soit sable ⇒ il faut que :

∑ Force horizotale < f avec f : coefficient de frottement béton sur terre.

∑ Force verticale s
On peut avoir les grandeurs suivantes pour f :

- Sur l’argile humide : f= 0.3 ;

- Sur l’argile sec : f = 0.5 ;

- Sur du sable : f = 0.4 ;

- Sur du gravier : f=0.6.

3
 c.3. Stabilité à l’enfoncement : [Vérification des contraintes sur le sol].

Il faudrait que les contraintes sur le sol soient inférieur à la contrainte

admissible du sol.

σ2
σ1

d. Modèle de calcul :

Le rideau est considéré comme étant encastré sur la semelle.

PH PH
P1

Puisque la poussée des terres n’est pas concentré ⇒ le diagramme des

moments fléchissants n’est pas linéaire.

Et le ferraillage sera :

Armatures A p /ml
de montage
A r /ml

Semelle :

La semelle sera calculée avec un diagramme des contraintes

trapézoïdales et sera considéré comme dissymétrique et continue.

2. mur de soutènement avec contreforts :

Ce mur de soutènement est constitué :

(R) (C)
- D’un rideau R ;
(S)
- D’une poutre de redressement ou pas ;

4
- D’un contrefort espacé tous les 2.00 à 3.00 m ;

- D’une semelle ;

- D’une bêche ou pas.

Stabilité :

Forces agissantes :

- Poids propre du rideau ;

- Poids propre de la semelle ;

- Poids des terres ;

- Poids du contrefort tous les 2 à 3.00 m

- Surcharge.

Le rideau sera considéré comme appuyé sur le contrefort.

Ferraillage :
Ap/ml Epaisseur du
Rideau (Calculé en travée) rideau
A r /ml
1m
Barbacane (1/m²)
Contrefort

On fera la vérification à :
- la stabilité au renversement ;
- la stabilité au glissement
- la stabilité à l’enfoncement.

5
 Remarque :

Si la hauteur des murs de soutènement est grande

⇒ il faut assurer des barbacanes pour l’évacuation de
l’eau.

- Si la hauteur du mur de soutènement est très

très grande ⇒ on ajoutera sur la hauteur du mur
des poutres de redressement espacés de 3 à
4m.

- On adoptera des dimensions et lors de la vérification de la stabilité

⇒ on peut change ces dimensions. q

3. Calcul du ferraillage :
e1 Pq
3.1. Mur de soutènement sans
contrefort :
Qq
h
- PR : Poids du rideau ;
QT PT h
- Ps : Poids de la semelle ; ⇒ P h 2
3
- Poids des terres ;
e2
- Pq : Surcharge.
a a
2 2
PS
La résultante : P

et appliqué à  h  de la base du
h2 1
Q T : la poussée des terres = = K p ⋅ γ
2 3 
rideau.

π π
K p = tg ² −  ; ϕ : angle de frottement.
4 2

Q q : Poussée due à la surcharge appliqué à   de la base du rideau

h
2

Qq = K q ⋅ q K q = K p

pour le calcule, on utilise une bande de 1m de largeur ;

6
PR = e1 ⋅ h ⋅ 1.00 ⋅ 2500

Ps = e2 ⋅ a ⋅1.00 ⋅ 2500

PT = γ ⋅1.00 ⋅ (a − e1 ) ⋅ h

Pq = q (a − e1 ) ⋅1.00

Vérification de la stabilité :

a. Stabilité au renversement :

Moment stabilisateur : M FV / B = Ms

a − e1 a + e1 
⋅  + e1  + Pq
e1 a
Ms = PR ⋅ + Ps ⋅ + PT 
2 2  2   2 

Moment de renversement : M FH / B = Mr

M R = Qq  + e2  + QT  + e2 
h h
2  3 

Ms
On doit vérifier que : >2
Mr

b. Stabilité au glissement :

Il faut que
∑F horizontales
=
Qq + QT
< f
∑F verticales P2 + Ps + PT + Pq

f : coefficient de frottement béton terre.

c. Vérification des contraintes :

P MG
σ′B = + V ; S =100 ⋅ a → surface de la base.
S I

100 ⋅ a 3 a
I= ;V =
12 2

P 6⋅MG
σ′B = +
100 ⋅ a 100 ⋅ a ²

P 6 ⋅ MG
σ′c = − et on doit avoir :
100 ⋅ a 100 ⋅ a²

7
 σ′B ≤ σsol

σ′c ≥ 0

M G : Le moment de toutes les forces par rapport au centre de gravité de

la semelle (G)
A

G
B C
a 2 a 2

σ′C
σ′B

Calcul des armatures :

Rideau : le rideau se calcul comme une console sur la semelle soumise

à une charge égale aux force horizontales.

Qq

QT h
h 2
3

QT + h Qq + h
M max = +
3 2

la section de calcul sera une section rectangulaire de dimensions (e 1

×100) cm² e1

100
ferraillage :

A p ( /ml)
A r (5T8 /ml)

8
 Remarque :

Ap
Ar = ou bien on prendra l’espacements e = 20 cm
4

A p : l’espacement maximum = 20 cm

Semelle :

la semelle sera soumise à la réaction du sol R ; avec :

σB + σc y P
R= ⋅ a ⋅ 100
2

σB + 2σc a
x= ⋅
σB + σc 3 a 2 a 2

et à la charge verticale P a
σC
P = ∑ Charges veticales σB

La semelle sera calculée comme une console encastrée en B

Dans ce cas la ; le diagramme des moments résultants est toujours

négatif.
y P
Le ferraillage se fera au niveau de
l’encastrement.
R
Le nœud B est en équilibre ⇒ M BA + M BC = 0 x

Si e 1 =e 2 ⇒ on aura le même ferraillage pour

(–)
le rideau et la semelle.

Ap /ml

5 T8/ml Ap /ml

9
 Remarque :

Dans la pratique ; pour ne pas compliquer les calculs, on essaye d’avoir

la même épaisseur à la base du rideau et pour le semelle.

2 T12

Cadre φ 6
e= 145

Bêche e
2 T12 e

Si e 1 ≠ e 2
A p r /ml
A p s /ml 5 T 8/ml

A
Semelle qui déborde par un porte à faux :

(sans contrefort)

même vérification pour la stabilité :

- Renversement ; B

- Glissement ; C D

- Contraintes. σD
σC

Même calcul pour le rideau

q2
que précédemment. q1
Calcul de la semelle : Semelle

Le point B doit être en σD

σC
équilibre ⇒ M B A +MB C+MB D =0.
a1 a2
a
La semelle sera soumise à
la réaction du sol et on travail avec
un diagramme trapézoïdale.
B D
Les charges verticales sont
C

10
considérés comme uniformément réparties.

q 1 : poids de la semelle ;

Ps
q1 =
a

q 2 : poids du rideau + poids des terres + Charge ve rticale due à la

surcharge

PR + PT + Pq
q2 =
a2

en faisant la superposition des charges ⇒ on aura le diagramme des

charges ci contre.

On considère l’encastrement au points B ⇒ le diagramme des moments

sera :

Calcul des armatures pour une section

rectangulaire de dimensions (e 2 ×100) et sollicité
par M 1 puis M 2 .

M1 donne des armatures sur la partie

supérieur et M 2 sur la partie inférieure.

A p r /ml
Ar A p 1 /ml = f (M 1 ) 2 T12

Cadre φ 6
Ar e =15
A p 1 /ml = f (M 2 )
2 T12

Mur de soutènement avec contreforts (H≥ 4m).

La vérification de la stabilité est la même que pour un mur de

soutènement sans contreforts.

11
 l Contreforts

l l b
e2

l e e1
b
A B
C
A B C
Vue en plan

l : entre axe des contreforts.

Calcul du rideau :

Le calcul du rideau se fait par tranches de P3

1÷2m
1 ÷ 2m.
P2
Pour la tranche considérée ; 1÷2m

Le rideau est calculé comme une poutre P1

1÷2m
continue sur plusieurs appuis (qui sont les

contreforts).

Exemple :

Considérant la première l l l l
tranche ⇒ la résultantes des
poussées des terres est P 1 .

P1 ⋅ l ² l
Ma = en appui ;
20

P1 ⋅ l ²
Mt = en travée.
10

12
 Remarque :

Les armatures principales seront horizontales et les armatures de

répartitions verticales.

Calcul de la semelle :

On peut considérer que BC

travail comme une dalle portant sur
A B C
quatre côté (Rideau, 2 contreforts,
Bêche), avec une charge
trapézoïdale.
σC
A cause des complications σA
qu’on peut rencontrer lors du
calcul ; on considère :

AB : Encastré en B (sur le
rideau)
M1
BC : Encastré en B et appuyé
en C sur la bêche. M2
M3
Ferraillage :
Ar
Ar
A p 1 = f (M 1 )
Apt Apa

A B
A p 2 = f [max (M 2 , M 2 )] C

Calcul de la bêche :

La bêche sera considérée comme une poutre semi encastrée

s’appuyant sur les contreforts et recevant les réactions de la semelle.

Bêche

A B C
Rs

Rs

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 Remarque :

Réaction de la semelle transmise à la bêche.

La bêche sera continue s’appuyant sur les contreforts.

Rs ⋅ l ²
Ma = appui.
20
l l
Rs ⋅ l ²
Mt = travée.
10
Ma Mt
Calcul du contreforts :

Les contreforts travaillent comme des consoles verticales encastrées

sur la semelle et soumises aux efforts transmis par le rideau. Leurs section
transversale est une section en « Té » ; la table de compression est constitué
par le rideau (h0 = épaisseur du rideau e 1 )
(a-e 1 )

e1
b 0 =e

e2 h 0 =e 1

a’ a e : épaisseur du contrefort
h = a
Les charges
appliquées sur le contrefort
sont les charges q
transmises par le rideau q
M

Ferraillage :

Ap
Ar
Ar Ap
b0

h 0 =e 1

e1 a-e 1
a’ a
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