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Mécanique des structures

Pierre Latteur Partie 5


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Pierre Latteur – UCL – Belgique – Mécanique des structures


Mécanique des structures Pierre Latteur

Chap. 22 :
flexion oblique ou/et composée
Définition de la flexion oblique (ou biaxiale)
F
La flexion oblique est 
F : charge de neige
3 une flexion qui se Fcos ou de poids propre
Fsin
produit selon un axe
d’inertie qui n’est pas
principal :

Dans le cas des


pannes, on
néglige souvent Fcos
la torsion Fsin
engendrée par
Fsin :

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Rappel : flexion simple selon l’axe fort et l’axe faible
Charge
4
On considère une
 poutre sur deux  Charge
h y h y M
appuis y
z
z
3 x 3 x
bh hb
I max  Mz I min 
12 12
b b
Flexion selon l’axe principal Flexion selon l’axe principal
de forte inertie de faible inertie
M My
 ( y)   z y (>0 : traction)  ( z)  z
I max I min

Si on applique le principe de superposition, la


flexion oblique est une flexion caractérisée par Mz My
un plan de contraintes d’équation x=ay+bz :  ( y, z )   y z
I max I min
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Allure du plan de contraintes en flexion oblique
y
My
5
Mz C Les contraintes
maximales se
z y My produisent dans
Mz C les fibres les plus
z x éloignées de G
y C
M
T z x
 ( y)   z y
I max y
(>0 : traction) TM z x
 ( z)  y
z
I min
(>0 : traction)
T
Mz My
 ( y, z )   y z
I max I min
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Exemple de calcul en flexion oblique Portée 2 m
4 kN/m

 L2  bh2  M aa
M aa  q cos 20  1,88.10 Nmm
6
Waa   341.103 mm 3 
 aa ,max W  5,5 N / mm
 2

8 6  aa
 2  2 
M  q sin 20 L  0,684.106 Nmm W  hb  171.103 mm 3  M bb
bb , max   4,0 N / mm 2
 bb 8  bb 6  Wbb

Traction > 0 :
 A   5,5  4   1,5 N / mm 2  B   5,5  4   9,5 N / mm 2
 C   5,5  4   1,5 N / mm 2  D   5,5  4   9,5 N / mm 2
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La ligne n-n n’est pas  au plan de sollicitation
(sauf pour les sections avec Imin=Imax : )

7 M
n  

Plan de  n
sollicitation
Mz My M sin  M cos 
 ( y, z )   y z y z
I max I min I max I min
L’équation de la droite I 
par
définition
neutre n-n dans le plan (y,z) est donc : z   min tg  y  tg  y
 I max 

La pente tg n’est donc égale à la pente tg que si Imin=Imax (CQFD)

si IminImax, la poutre fléchit dans un plan qui n’est


pas le plan d’action des charges
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Dimensionnement des éléments soumis à flexion oblique :
2 approches différentes menant à des résultats similaires
(Approche simplifiée dans le cadre de ce cours
My introductif – voir eurocode et chap 14 pour + d’infos)
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Mz
Approche 1 (notion de contraintes admissibles) : le coefficient
de sécurité global moyen g est appliqué au matériau :
 My   fe 
  M z      
Wmin    adm
g 
 
Wmax Wmin

Wmax
Approche 2 : (notion de calcul aux états limites ultimes) :
les charges sont pondérées d’un facteur g :
 M y g 
  M z  g   f
 Wmax Wmin  e
 

Mz Dans le cadre de ce cours, on simplifie l’approche en


considérant g1.5 dans tous les cas
My
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Flexion composée = flexion simple + effort normal

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Colonnes
préfabriquées
Fsin: crée de Fcos: crée de avec consoles
la traction N la flexion M

Autre exemple :
murs de
soutènement

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Rappel : principe d’équivalence des efforts

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 M /F

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Les contraintes en flexion composée
En vertu du principe de superposition, la contrainte résultante
en un point quelconque de la section vaut :
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 tot   N    M       M y    N   6M2
N
A I bh bh 3 cas sont possibles :
M h
 tot 0   Contraintes
N 6 négatives
(compression)
partout : M/N<h/6

Contraintes nulles sur


la ligne d’extrémité :
M/N=h/6

Contraintes à la
fois positives et
En flexion composée, négatives :
l’axe neutre se détache M/N>h/6
de la fibre moyenne !
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Section uniquement comprimée si M/N=h/6 :

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M=M/W N-M=0

N + M = h/6
N
N=N/A M=M/W N+M

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Dimensionnement des éléments soumis à flexion composée:
2 approches différentes menant à des résultats similaires
(Approche simplifiée dans le cadre de ce cours
N introductif – voir eurocode et chap 14 pour + d’infos)
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M
Approche 1 (notion de contraintes admissibles) : le coefficient
de sécurité global moyen g est appliqué au matériau :
 N M   fe 
       adm  
 
W   g 
A  A
W
Approche 2 : (notion de calcul aux états limites ultimes) :
les charges sont pondérées d’un facteur g :
 Ng Mg
     fe
 
 A W 

M Dans le cadre de ce cours, on simplifie l’approche en


N considérant g1.5 dans tous les cas
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Une infinité de couples (Nmax, Mmax) admissibles
N M
On ne considère ici que les N de Nmax  A  0 si 
compression B A W
15 (avec N>0 en compression)
A
(0,Afe) fe  N max  M max
B
W
fe
Droite N=(A/W)M :
contrainte nulle en A
 Zone des couples (M,N)
NON admissibles par la
Zone des B f
e section : (>fe)
couples (M,N)

 max (compression en B) 
N M
  fe
admissibles
par la section B
fe

A W (compression
partout: 0
 M 
 N max  A f e  max 
 W 
fe)
 B
fe
Zone des couples (M,N)
C’est l’équation d’une admissibles par la section,
fe
droite de pente -A/W avec traction en A (- fefe)
Mmax
(Section rectangulaire : A/W=6/h) (Wfe,0)
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Exemple pour une section avec b=20 cm, h=30 cm, fe=10 Mpa
Nmax [kN]
700
16 fe
600 Zone des couples h=30 fe=10
fe
(M,N) NON cm MPa
admissibles par la
500 section : (>fe)
fe
400
Zone des couples
(M,N)
 b=20 cm
admissibles par Droite
300 la section
(compression
 N=6M/h fe

uniquement : fe/2
200
0 fe)
fe
Zone des couples (M,N)
100
admissibles par la
 section (- fefe)
fe

0 Mmax [kNm]
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

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Matériau sans résistance à la traction (ex : pierres assemblées)
Dans la zone tendue, des contraintes de traction
vont apparaître et le matériau va se fissurer
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b (compr.)
h/3 N
h/2 h N e=M/N
h G G Si e>h/2 : instable
Zone fissurée M Si (e=M/N)h/2 : 

Plan des contraintes Distribution des contraintes


vu en 3D vue de profil (2D)

hbf e  h h 
On a : N  et M  eN     N (01)
2 2 3 
hN 2 N 2
En éliminant , on obtient une relation entre M et N : M  
2 3bf e
Cette relation permet de trouver tous les couples (M,N) admissibles pour < 1 (pour
1, on est en compression partout et le modèle précédent de droite est valable)
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Même exemple mais sans résistance à la traction
Nmax [kN]
700 Couples (M,N) admissibles pour un
18 fe matériau ne résistant pas à la traction
600
fe

500  h=30
cm
fe=10
MPa
fe
Zone des couples
400 Droite
(M,N)
admissibles par N=6M/h
300 la section
 fe b=20 cm
(compression
uniquement :


200 fe
0 fe)
fe
fe
100 fe =0,75

=0,15 =0,35  fe

0 Mmax [kNm]
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

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Principe de la pré(et post)contrainte du béton : éviter la
traction q [kN/m]

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Le matériau n’est jamais en traction, que ce soit à l’état chargé ou non chargé.
AVANTAGES : pas de fissuration, moins de déformation, plus grandes portées.

Précontrainte : Charges q : Diagramme final :


(en principe déjà combinée

q=Mq/W
avec poids propre considéré
ici comme négligeable) compr fe
(avec
Mpp)

h/6 + = h/6
Fpréc Mq Mq Fpréc
précfe q=Mq/W
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Eléments structuraux et ouvrages précontraints

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Poutres
précontraintes

Hourdis précontraints

Ancrage de câbles dans un


ouvrage postcontraint
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Hourdis précontraints

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Documents extraits du
catalogue Ergon

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Hourdis précontraints

22

Documents extraits du
catalogue Ergon

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Flexion composée oblique = effort normal N
+ flexion oblique
24  
 tot   N    M y   M z      
N
A
Mz
Iz
y  
My
Iy
z

Le plan de contrainte est oblique et peut couper le plan (y,z) selon une
droite quelconque située soit dans la section soit en dehors de la section

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Le noyau central ou comment éviter la traction
z
My M z   F . y
 tot      z y  
F M
et 
M y   F .z
F y z
A Iz Iy
25 z
h y
A La contrainte en A vaut (tract.>0) :

F F. y  b  F .z  h 
b A       
bh (hb3 / 12)  2  (bh3 / 12)  2 
F 6 F . y 6 F .z
A  0    2
 2
0
bh hb bh
z
6 6
 1 y z0
b h

h/6 Cette droite passe par les


De la traction apparaît y
dans la section lorsque points suivants :
l’effort F sort de cette ( y  0 , z  h / 6)
zone appelée NOYAU A
( y  b / 6 , z  0)
CENTRAL b/6
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