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EUROCODE 7

MURS, PAROIS & STABILITE de PENTE

Théorie – Exercices Note Technique

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Sommaire

SOMMAIRE
1 Préambule 5
2 Pressions sur un ouvrage de soutènement 6
2.1 PRESSION NEUTRE OU AU REPOS 7

2.2 PRESSION ACTIVE DES TERRES 11

2.3 PRESSION ACTIVE DES SURCHARGES 13

2.4 EXERCICES POUSSEE DES TERRES 19

3 Stabilité d'un talus 41


3.1 INVESTIGATION DE SOL 41

3.2 MODÉLISATION DU TALUS 42

4 APPROCHE EUROCODE 7 55
4.1 GENERALITES 55

4.2 STABILITE DES PENTES : PENTE DE LONGUEUR INFINIE 61

4.3 EXERCICES 64

4.4 STABILITE DES PENTES GLISSEMENT ROTATIONNEL 68

4.5 EXERCICES 70

5 Approche du calcul de type élasto-plastique pour une


paroi 74
5.1 PRESENTATION 74

5.2 METHODE DE CALCUL 74

5.3 BUT 76

5.4 REGLEMENTS UTILISES 78

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Sommaire

5.5 HYPOTHESES GEOMECANIQUE 78

5.6 HYPOTHÈSES DE CALCUL (STR/GEO) 86

5.6.1 Calcul des sollicitations dans les soutènements (STR/GEO) 86

5.6.2 Prise en compte de la discontinuité des soutènements en fiche (GEO) 89

5.6.3 Raideurs des appuis 91

5.6.4 Justification du butonnage métallique (STR) 91

5.6.5 Justification des Tirants (STR) 102

5.7 DETERMINATION DE LA FICHE MECANIQUE (GEO) 107

5.8 STABILITE DU FOND DE FOUILLE 108

5.9 ESTIMATION DES DEBITS D'EXHAURE 115

6 Méthode observationnelle 119

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Historique des modifications

HISTORIQUE des MODIFICATIONS depuis la Version 1

Rédigé par Vérifié par Version Date de Suivi des


rédaction modifications
Philippe
1 23/07/2017 1ère diffusion
FAUSTIN

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1 Préambule

Nous présentons ci-après, la théorie et un certain nombre d'exercices

divers de Mécanique des Sols concernant les efforts de poussée sur les

MURS, une méthodologie de vérification de calculs de

PAROI par la méthode de type élasto-plastique, la

problématique liée au STABILITE de PENTE, et d’EPUISEMENT de

FOUILLE afin d'aider l'ingénieur concepteur quand il doit

concevoir des structures interagissant avec le SOL, selon

l' .

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2 Pressions sur un ouvrage de soutènement

Quelle est la répartition des pressions ?


Stabilité – équilibre

Niveau de l’eau (préciser)

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2.1 PRESSION NEUTRE OU AU REPOS

Soit un cube dans un terrain plat horizontal, l'écran ne bouge pas.

sol au repos.

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Le coefficient de pression au repos K0 est fonction :

 De la mise en place du sol, naturel ou artificiel (si le compactage augmente, K0


augmente).
 Du champ de contraintes ("histoire").
 De la variation de la teneur en eau, W Sols gonflants : si w augmente,
K0 augmente.

v =  . z en l'absence d'eau

Le coefficient de poussée au repos Ko peut être déterminé selon les modalités


suivantes :

a) à partir, d'essais triaxiaux drainés :

Ko = v'/1 - v' v' = coefficient de Poisson

b) en utilisant la formule simplifiée suivante :

Ko = 1 - sin φ’ ; formule pour un terre-plein horizontal.

&

Ko = (1 - sin φ’).(1 + sin β) ; formule pour un terre-plein incliné à β sur

l'horizontale

(La poussée calculée est alors parallèle à la pente du terre plein).

Ces formules conviennent pour tous les sols granulaires ou les sols argileux
normalement consolidés, pour lesquels Ko est toujours inférieur ou égal à 1.

Pour les sols argileux surconsolidés (σ'p > σ'z), Ko peut être supérieur à 1. Dans ce
cas la formule b) ci-dessus ne s’applique pas.

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 Poussée

Le sol pousse sur l'écran et le met en poussée.

Le sol se déplacera jusqu'à ce que la contrainte initiale σ’ho diminue, le sol se


décomprime, pour atteindre une valeur limite σ’a (équilibre actif ou inférieur) inférieure à

σ’ho

Par rapport à l’état initial, la contrainte σ’Vo étant constante, la contrainte horizontale
σ’ho diminue jusqu’à ce que le cercle de Mohr devienne tangent à la droite de Mohr-
Coulomb pour une valeur de σ’h = σ’a .

(CF. FIG CI-APRES ).

Le sol est à l’état de poussée, la contrainte de poussée est reliée à la contrainte


verticale σ’Vo, dans le cas d’un écran vertical sans frottement sol-écran, par le
coefficient de poussée Ka (a comme actif).

σ’a = Ka . σ’Vo

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 Butée

De manière identique le sol à l’état de butée, la contrainte de butée est reliée à la


contrainte verticale σ’v, dans le cas d’un écran vertical sans frottement sol-écran,
par le coefficient de butée Kp (p comme passif).

Soit σ’p = Kp σ’vo

Nous avons donc : Ka < K 0 < Kp


Avec : . Ka, coefficient de poussée active

. Kp, coefficient de poussée passive (butée)


Lorsque l'écran s'écarte poussée active

Se rapproche poussée passive

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quelques exemples de valeurs de K0 en fonction de  :
D’après Bishop :

 

Sable peu compact saturé 0,46 32°

Sable compact saturé 0,36 40°

Argile compactée 0,42.0,66 35°…20°

Argile remaniée 0,64.0,70 21°…17°

2.2 PRESSION ACTIVE DES TERRES

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DDEESSSSIIN
N RREECCAAPPIITTU
ULLAAN
NTT LLEESS HHYYPPO
OTTHHEESSEESS G
GEEO
OMMEETTRRIIQ
QUUEESS SSO
OLL--PPAARRO
OII

Les contraintes de poussée P et de butée B sont calculées comme suit :

P = Ka.( ' h + q ) – A.C + u (poussée)

B = Kp.(.' h + q ) + A’.C + u (butée)

Avec :

A = (1-Ka.cos)/tg' et A'= (Kp.cos-1)/tg'

u = pression interstitielle

' = sat - w = poids volumique déjaugé

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2.3 PRESSION ACTIVE DES SURCHARGES

SURCHARGE SEMI-INFINIE LIMITEE SUR UN PLAN HORIZONTAL.

q = surcharge dîte de Caquot

Contrainte horizontale max: Ka.q

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SURCHARGE LINEAIRE VERTICALE.

On suppose que la contrainte est maximale en A

F'a= F. tg( /4 - '/2)

On pose x=distance origine de 0 à F

F'a s'exerce à : {2.tg(')+tg( /4 + '/2)}/3

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Soit pour :

' =35 ° à 1,11.X

' =30 ° à 0,96.X

' =25 ° à 0,83.X

' =20 ° à 0,72.X

&

F'a= F. tg( /4 - '/2)

' =35 ° F'a=0,52.F

' =30 ° F'a=0,58.F

' =25 ° F'a=0,64.F

' =20 ° F'a=0,70.F

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SURCHARGE CAS D’UN TALUS.

La norme N
NFFP
P 9944 228822 recommande d’évaluer les effets d’un talus conformément au
modèle de Houy comme le schématise la figure ci-dessous :

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SURCHARGE LOCALE VERTICALE.

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On considère une répartition uniforme dans les 2 directions à 27° (arctg ½) en plan
et en coupe.

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2.4 EXERCICES POUSSEE DES TERRES

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Formulation de la détermination de Ka selon CAQUOT- KERISEL

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EXERCICE 1

On considère un mur de soutènement tel que :

(cf. page 17)

H = hauteur paroi de 5 m

Pas de poussée d'eau; drainage assuré.

Sol tel que :

Poids volumique = 20 kN/m3

Angle de frottement interne '= 30°

Cohésion C' =0 kN/m2

Valeur de la poussée maximale active des terres ?

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Réponse - EXERCICE 1

Si 

dans ce cas Ka = tg ( /4 - '/2)


2

Ka=0,333=1/3

Et pour :

' =35 ° Ka=0,271

' =25 ° Ka=0,406

' =20 ° Ka=0,490

' =15 ° Ka=0,589

' =10 ° Ka=0,704

P = poussée en fonction de z (profondeur) =

P = ka. Z= 0,333.2.Z=0,666. Z =

si Z=5 m, On obtient p(5)= 3,33 t/m²

Poussée totale sur la paroi, H= 3,33.5/2=8,33 t/ml de paroi.

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EXERCICE 2

On considère un mur de soutènement tel que :

2/3' Inclinaison poussée sur parement béton

H=5m

Pas de poussée d'eau ; drainage assuré

Sol tel que :

Poids volumique =20 kN/m3

Angle de frottement interne ' =30 °

Cohésion C' =0 kN/m2

Valeur de la poussée maximale active des terres ?

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Réponse EXERCICE 2

2/3'

Dans ce cas Ka=0,300

P = poussée en fonction de z (profondeur) = ka. Z

Si Z = 5 m, on obtient p(5)=3,00 t/m²

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EXERCICE 3

On considère un mur de soutènement tel que :

 2/3' angle Inclinaison talus

  Cas 1 Inclinaison poussée

2/3' Cas 2 Inclinaison poussée

H=5m

Pas de poussée d'eau; drainage assuré

Sol tel que :

Poids volumique =20 kN/m3

Angle de frottement interne ' = 30 °

Cohésion C' =0 kN/m2

Valeur de la poussée maximale active des terres ?

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Réponse EXERCICE 3

Cas 1 :

 2/3' Inclinaison talus



Cas 2 :

 2/3'

2/3'

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Cas 1 :

P = poussée en fonction de z (profondeur) =

P = ka. Z=0,447.2. Z= 0,894.Z t/m²

Si Z=5 m, p(5)=4,470 t/m²

&

Cas 2 :

P = poussée en fonction de z (profondeur) =

P = ka. Z=0,414.2. Z= 0,828.Z t/m²

si Z=5 m, p(5)=4,140 t/m²

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EXERCICE 4

On considère un mur de soutènement tel que :



 Cas 1

 2/3' Cas 2 talus infini

H=5m t = talon arrière 3 m

Pas de poussée d'eau

Sol tel que :

Poids volumique = 20 kN/m3

Angle de frottement interne '= 30°

Cohésion C' = 10 kPa

Prise en compte de la cohésion C'

Valeur de la poussée maximale active des terres?

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Réponse EXERCICE 4

Cas 1

      soit Ka=1/3

P = Ka.(  .' h + q ) – ((1-Ka.cos)/tg').C' + u (poussée)

P = poussée en fonction de z (profondeur) =

p=ka0. Z-(1-ka.cos).C'/tg'

p=0,333. 2.Z-(1-0,333).1,0/tg30°=

p=0,666.Z -1,155 t/m²

Nous obtenons p=0 pour Z0 = 1,732 m

Ceci signifie que la poussée s’exerce sur la paroi partir de Z0 = 1,732 m.

Soit p(5)=0,666.5 -1,155=2,179 t/m²

Cas 2

Avec talus infini incliné de 20°

    2/3'

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Ka0=0,333=1/3

Ka=0,447

H1 = 5 m

Si talon arrière du mur tel que t = 3m

Alors :

H2=5,0+3,0.tg20°=6,092 m 'talus incliné de 20°'

En partant de H2 à 6,092 m de la ligne ABC

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Origine O des poussées :

p=0,666.Z-1,155 t/m²=

& du sommet du mur

p=0,447.2.Z-(1-0,447).1/tg30°=

p=0,894.Z-0,9578 t/m²

Ces 2 droites se coupent en A1 tel que :

0,666.Z1-1,155 =0,894.Z1-(0,894*1,092)-0,9578

Soit :

Z1=3,417 m (par rapport à 0) ou 3,417-1,092 = 2,325 m par rapport à la tête du mur :

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Soit :

p(0) =0

p(A1)=0,666.(Z=3,417 m)-1,155=1,121 t/m²

p(B) =0,666.(Z=6,092 m)-1,155=2,902 t/m

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EXERCICE 5

SOL STRATIFIE

On considère un mur de soutènement tel que :

  

Pas de poussée d'eau; drainage assuré

Sol tel que :

Poids volumique = 20 kN/m3

Sol 1 de 0 à 3 m : Angle de frottement interne ' =25 °

Cohésion C' =0 kPa

Sol 2 de 3 à 6 m : Angle de frottement interne ' =30 °

Cohésion C' =15 kPa

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Réponse EXERCICE 5

Pour    ' =25 °

Soit ka=0,406

Pour    ' =30 °

Soit ka=0,333

p(0) =0

p(3-)=0,406.2.3=2,436 t/m²

p(3+)=0,333.2.3-(1-0,333).1,5/tg30°=0,268 t/m²

p(6) =0,268+0,333.2.3=2,268 t/m²

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EXERCICE 6

On considère un mur de soutènement tel que :

  

Surcharge Caquot en tête, q = 10 kPa = 1 t/m²

H = 5 m, t = talon arrière 3 m

Pas de poussée d'eau; drainage assuré

Sol tel que :

Poids volumique =20 kN/m3

Angle de frottement interne ' =30 °

Cohésion C' =10 kPa

Prise en compte de la Cohésion C' et de q

Valeur de la poussée maximale active des terres ?

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Réponse EXERCICE 6

Pour    ' = 30 °

Soit ka = 0,333

Poussée terres

p(0) = 0

p(5) = 0,333.2.5-(1-0,333).1,0/tg30° = 2,179 t/m²

On obtient p = 0 pour Z0 = 1,732 m

Ceci signifie que la poussée s'exerce sur la paroi qu'à partir de Z0 = 1,732 m.

 Poussée surcharge uniforme type Caquot


 Poussée diagramme uniforme

p(0)=p(5)=0,333.1,0=0,333 t/m²

Récapitulatif :

 Poussée terres

p(0)=p(1,732)=0

p(5)=2,179 t/m²

 Poussée surcharge uniforme type Caquot

p(0)=p(5)=0,333 t/m²

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EXERCICE 7

On considère un mur de soutènement tel que :

  

Surcharge Caquot en tête, q=10 kPa=1 t/m²

H= 5 m

Prise en compte d'une poussée d'eau à 1 m de profondeur

Sol tel que :

Poids volumique =20 kN/m


3

Poids volumique ' déjaugé-w

=20-10=10 kN/m3

Angle de frottement interne ' =30 °

Cohésion C' =10 kPa

Prise en compte de la Cohésion C', q, poussée hydrostatique

Valeur de la poussée maximale active des terres ?

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Réponse EXERCICE 7

Pour    ' =30 °

Soit ka=0,333=1/3

Poussée terres SOL DEJAUGE à Z = 1 + m

p(0)=0

p(1-)=0,333.2.1-(1-0,333).1,0/tg30°=-0,488 t/m²

Soit p(1-)=0 t/m²

p(1+)=0,333.1.1-(1-0,333).1,0/tg30°=-0,821 t/m²

Soit p(1 +)=0 t/m²

EAU à -1 m

à partir de z=1 m p(z0) est positif pour

0,333.z0.1-0,488 = 0, soit z0=1,4641 m

p(1,4641+1=2,4641m)=-0,488+0,333.1,4641.1=0

p(5) =0,333.(4-1,4641=2,5359).1=0,845 t/m²

Poussée hydrostatique

p(1+)=0

p(5) =4 t/m²

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Poussée surcharge uniforme type Caquot

p(0)=p(5)=0,333.1,0=0,333 t/m²

Récapitulatif :

Poussée terres+eau

p(0)=p(1-)=0 t/m²

p(2,464)=1,464 t/m²

p(5)=4,845 t/m²

Poussée surcharge uniforme type Caquot

p(0)=p(5)=0,333 t/m²

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3 Stabilité d'un talus

3.1 INVESTIGATION DE SOL

De type G
G22 A
AVVP
P au minimum selon la NF P 94 500.

si ce n'est pas le cas, il faut


demander une extension de mission de type G2 PRO

Rappel de la norme ci-après :

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3.2 MODÉLISATION DU TALUS

Elle comprend :

 géométrie,

 caractéristiques mécaniques des sols (à court terme, & long terme).

ce sont les valeurs de : , ’, Cu, u, C', '

Un sol est un mélange :

. d’éléments solides : provenant de la désagrégation mécanique et/ou chimique


d’une roche mère. On distingue les minéraux non argileux (ayant le même
comportement que la roche mère : Sols pulvérulents), les minéraux argileux
( kaolinite, illite et montmorillonite) et le sols organiques (vases et tourbes),

. d’eau : sous plusieurs formes (eau de constitution, inter-feuillets,


liée et libre).

. de gaz : contenu dans les vides, c’est l’air pour un sol sec ou mélange
d’air et de vapeur d’eau pour un sol humide.

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Les paramètres intrinsèques c' et ϕ', et cu

La cohésion c'
• résistance au cisaillement sous contrainte normale nulle
résistance propre de la structure (liaisons physico-chimiques)
• sols grenus : c' = 0
• sols fins : c'

L'angle de frottement ϕ'


• glissement grain sur grain
• sols grenus : dépend de l'état de compacité du
sol
• sols fins : variable en fonction de la nature
minéralogique des grains

ϕ' () est l’angle du talus naturel

La résistance au cisaillement non drainée Cu


• pas une caractéristique intrinsèque
• régime non drainé
• dépend de l'état de consolidation du matériau

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Les différents types de cercles de rupture :

 cercle de talus,
 cercle de pied,
 cercle profond.

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Exemple de glissement et rupture dans un
Talus

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Exemple de rupture au niveau d’une falaise de
craie
ANTIFER (France)

Karst superficiel, c’est-à-dire de formes résultant de la dissolution de la roche


calcaire par les eaux de surface qui s’enfonce dans les puits de dissolution. Mélangé
à des restes de la couverture tertiaire de la craie, il constitue l’Argile à Silex.

A droite, les vestiges du grand effondrement de falaise qui s’est produit le 15 juillet
2013.

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Type de nappe, niveaux d'eau, type d'écoulement
(à tenir compte dans l’analyse globale)

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Stabilité :

Critère de rupture : MOHR-COULOMB

La résistance au cisaillement est égale à : C'+ (-u).tg'

Avec C' cohésion et angle de frottement '

=contrainte totale

u =pression interstitielle

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Stabilité des pentes :

Facteur de sécurité FS égal à:

Résistance disponible  / Résistance mobilisée S

Résistance mobilisée : contrainte de cisaillement totale ou moyenne S mobilisée


par le poids de la pente.

Résistance disponible : contrainte de cisaillement totale ou moyenne critique

déterminée à partir du critère de rupture C+.tg correspondant à la

résistance que le sol peut développer.

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4 APPROCHE EUROCODE 7

4.1 GENERALITES

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L'ANNEXE NATIONALE A EN
1997-1
IMPOSE EN FRANCE LES APPROCHES 2 ET 3.

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APPROCHE 2 : pondération des actions et/ou des effets des actions, et des
résistances du terrain,

Soutènements, fondations combinaison A1 (+) M1 (+) R2

A1 1,35 (Gdéf) +1,50 (Qdéf)


M1 1,0 (C' et tan')
1,0 ()
SOL étant caractérisé par :

Poids volumique = kN/m3

Angle de frottement interne ' = °

Cohésion C' = kPa

R2 tel que FS>1,1

APPROCHE 3 : pondération des actions et/ou des effets des actions, et des
paramètres de résistance du terrain.

Stabilité globale, ouvrages en sols renforcés,

Combinaison A1 ou A2(+)M2(+)R3

A1 1,35(Gdéf) +1,50 (Qdéf)

SOL caractérisé par :

Poids volumique = kN/m3

Angle de frottement interne ' = °

Cohésion C' = kPa

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M2 1,25 (C')

Tel que (tan')/1,25

1,0 ()

R3 tel que FS>1,0

Méthode avant EC7

FS <1 Instable et FS >1 Stable

FS exigé >1,5 Phase définitive

>1,3 Phase provisoire

4.2 STABILITE DES PENTES : PENTE DE LONGUEUR INFINIE

Sans nappe

SOL caractérisé par :

Poids volumique = kN/m3

Angle de frottement interne ' = °

Cohésion C' = kPa

FS=coefficient de sécurité

{C'+ H.Cos²Tan'}/H.SinCos 

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inclinaison de la pente du talus

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Avec nappe

SOL caractérisé par :

Poids volumique = kN/m3

Angle de frottement interne ' = °

Cohésion C' = kPa

FS = coefficient de sécurité

FS =2C'/h.Sin2+ {1-w.hw/h}*Tan'/Tan

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EXERCICE 1

4.3 EXERCICES

On considère un talus infini :

Surcharge Caquot en tête, q=10 kPa=1 t/m²

H=2,5 m pas d'eau

Sol tel que :

Poids volumique =17,0 kN/m3

Angle de frottement interne ' =25 °

Cohésion C' =10 kPa

Inclinaison talus de 25° par rapport substratum = 

 =25 °

Valeur de FS ?

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Réponse EXERCICE 1

Méthode avant EC7

Cas sans surchage

FS = {C'+ H.Cos²Tan'}/H.SinCos 

=17 kN/m3

' =25 °

C' =10 kPa

 =25 °

H =2,5 m

Soit FS = 1,61 >1,50 OK

Cas avec surchage de 10 kN/m²

FS= {C'+ (H+s).Cos²Tan'}/(H+s)SinCos 

=17 kN/m3

' = 25 °

C' =10 kPa

 = 25 °

H = 2,5 m s = 10,0 kN/m²

Soit FS = 1,50 pour une augmentation de charge de 24%, FS diminue de 7%.

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Méthode avec EC7

Cas sans surchage Approche 2

FS={C'+1,35.H.Cos²Tan'}/1,35.H.SinCos 

=17 kN/m3

' =25 °

C' =10 kPa

 =25 °

H = 2,5 m

Soit FS = 1,46 > 1,10 OK

Cas avec surchage de 10 kN/m²

FS= {C'+ (1,35.H+1,50.s).Cos²Tan'}/(1,35.H+1,50.s)SinCos 

=17 kN/m3

' =25 °

C' =10 kPa

 = 25°

H = 2,5 m s = 10,0 kN/m²

Soit FS = 1,36 > 1,10 OK

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Cas sans surcharge Approche 3

FS = {C'+1,35.H.Cos²Tan'}/1,35.H.SinCos 

=17 kN/m3 =17 kN/m3 ' =25 ° C' =10 kPa C' =10/1,25=8 kPa  =25 °

H =2,5 m

' tel que (tan25°)/1,25 '=20,458 °

Soit FS = 1,16 > 1,00 OK

Cas avec surcharge de 10 kN/m²

FS = {C'+ (1,35.H+1,50.s).Cos²Tan'}/(1,35.H+1,50.s)SinCos 

=17 kN/m3 =17 kN/m3

' =25 °

C' =10 kPa C' =10/125=8 kPa

 =25 °

H = 2,5 m s=10,0 kN/m²

' tel (tan25)/1,25 '=20,458 °

Soit FS = 1,09 > 1,00 Approche 3 plus défavorable

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4.4 STABILITE DES PENTES GLISSEMENT ROTATIONNEL

Pour faciliter la tâche nous vous fournissons ci- après l'abaque de TAYLOR -
BIAREZ qui permet l'obtention de FS.

On considère un talus de hauteur H de pente 

Avec un Sol tel que :

Poids volumique = kN/m3

Angle de frottement interne ' = °

Cohésion C' = kPa

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On calcule Ns= C',

OA correspond à 1/Ns et 1/tan' ou '.

Le point B sur OA correspond à 

Le coefficient de sécurité est égal à : FS=OA/OB

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EXERCICE 1

4.5 EXERCICES

On considère un talus selon le modèle TALREN logiciel de TERRASOL

Suivant (cf. page suivante) ; les caractéristiques mécaniques des sols sont

synthétisées dans le tableau situé généralement en haut à gauche.

Nous allons déterminer FS pour un cercle de pied interceptant le sol n°1 (marron).

Les segments du maillage du profil sont numérotés ainsi que les nœuds origine et

extrémité

(cf. Modèle).

Soit :

Surcharge sur talus : 5 kPa

H = 4,3(mesuré)*189=8,3 m pas d'eau

Sol tel que :

Poids volumique = 18,0 kN/m3

Angle de frottement interne ' =25 °

Cohésion C' = 1,50 kPa

Inclinaison talus de Arctg (4,2/6,6) = 32,5°

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Réponse EXERCICE 1

Méthode avant EC7

OA correspond à 1/Ns et 1/tan',

Ns= HC'=18*8,3/1,5=99,6

1/Ns=0,01

Soit OA=6,45 et OB=7

Fs = 6,45/7 = 0,92 pour 0,9 obtenu par Talren < 1.5

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Réponse EXERCICE 1

Méthode EC7

Approche 3

Sol tel que :

Poids volumique =18,0 kN/m3

Angle de frottement interne ' =

Tel que tan (25 °)/1,25 soit ' =20,458°

Cohésion C' =1,50/1,25=1,2 kPa

Inclinaison talus de Arctg (4,2/6,6)=32,5°

Ns = HC'=18*8,3/1,2 = 124,5

1/Ns = 0,008

Soit OA = 5,15 et OB = 7

Fs = 4,5/5 = 0,9 Talren < 1,0

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5 Approche du calcul de type élasto-plastique pour une
paroi

5.1 PRESENTATION

Ce chapitre a pour objet de présenter une méthodologie de compréhension des


calculs de justification d'écran ou de paroi, où est utilisé un logiciel de calcul

avec équilibre élasto-plastique.

Les logiciels habituels type RIDO, K-REA, DENEBOLA, PAROI, GEOSTAB (liste
non exhaustive) permettent d’analyser un soutènement plan (continu ou non) ou
circulaire, par la méthode de la poutre sur appuis élasto-plastiques.
Il s’agit d’étudier le comportement des écrans de soutènement (efforts internes et
déformations) soumis à une série de phases de construction.

5.2 METHODE DE CALCUL

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Elle consiste en la constitution d’une matrice de rigidité comprenant les éléments de
poutre représentant la structure de l’écran, les ressorts modélisant le sol dans une
phase élastique et les éléments de liaisons extérieures (radiers, butons, tirants,
dalles, ....).

Le calcul reprend phase par phase l'historique des travaux de mise en place, car
celui ci conditionne les efforts, notamment en raison des irréversibilités de
comportement du sol.

En phase élastique, les éléments correspondant au sol réagissent linéairement avec le


déplacement jusqu’à atteindre soit un palier inférieur soit un palier supérieur, au-delà
desquels la valeur de poussée ou de butée du sol est constante.

La méthode de calcul utilisée est la méthode de calcul aux coefficients de réaction de type
MISS-K1 par référence à la norme d’application de l’Eurocode 7, fondée sur la modélisation
des soutènements par des éléments de poutre sur appuis continus élasto-plastiques.

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5.3 BUT

Déterminer :

 Les efforts internes


 Les déformations d’un écran de soutènement lors des différentes Phases
d’excavation
 Les efforts externes représentés par les réactions du sol.

L’écran, de hauteur prédéterminée, (donc il s'agit ici de logiciel de vérification) est


supposé de longueur infinie de telle sorte que l’analyse du sol est faite en
déformations planes sauf dans le cas d’une enceinte cylindrique.

L’écran peut avoir une inertie variable avec la profondeur.

Le calcul des efforts de poussée ou de butée dans les ouvrages de soutènement


doit tenir compte des paramètres et des facteurs suivants :

 le poids volumique des sols mis en évidence


 la résistance au cisaillement des sols
 le frottement entre les sols et l’ouvrage
 l’inclinaison de la surface libre du sol à l’amont et à l’aval de l’ouvrage
 les déformations et déplacements relatifs de l’ouvrage par rapport au sol

 la présence d’une nappe d’eau


 les types de surcharges à la surface du sol

 les caractéristiques des ouvrages mitoyens (nombre de niveaux, type d'ouvrage


et types de charges apportés)

 les phases provisoires et définitives (E.L.S. et E.L.U.)

 les caractéristiques des tirants, butons et des éventuelles risbermes.

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BUTONS

TIRANTS

RISBERMES

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5.4 REGLEMENTS UTILISES

Les hypothèses hydro-géomécaniques du site utilisées dans la ou les notes de


calcul de justification de la paroi doivent avoir reçues au préalable avant tout
examen plus approfondi des documents, l'accord écrit du géotechnicien dans le
cadre de la mission G2 AVP et G2 PRO selon la NF P 94-500.

5.5 HYPOTHESES GEOMECANIQUES

GEOMECANIQUE (GEO)

Les hypothèses géotechniques retenues pour le dimensionnement de la paroi seront :

 en adéquation avec l'étude de sol (c'est à dire le Rapport d’étude de sol de type
G2 PRO selon la NF P 94 500),

et répondront aux

 prescriptions de la NF P94-282 Norme Ecran de l'EC7.

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Remarques :

Pour le calcul des écrans de soutènement, il sera fait le choix de l’approche de calcul
2 qui consiste à appliquer les facteurs de sécurité aux actions (ou à leurs effets) et aux
résistances.

Ainsi, dans le cadre de cette approche, les facteurs partiels pour les paramètres de sol
sont tous égaux à 1,00.

La méthode élasto-plastique consiste à supposer que le sol se comporte comme une

série de ressorts élastiques de raideur Kh (modélisation de Winkler).

Le module de raideur Kh est fonction de EM Module du sol pressiométrique et de 


coefficient rhéologique du sol considéré.

La valeur de  est jointe dans le tableau ci-après :

E.I = rigidité de la paroi ramenée au ml (attention au paroi discontinue et en jambe de


pantalon).

(Annexe F de la Norme écran) :

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Dans le cas des parois continues le calcul du produit d'inertie E.I par ml d'une paroi

3
s'écrit EI=E.1.e /12

Avec :

 E : le module d’Young du béton (kN/m²)


 e : l’épaisseur de l’écran (m).
. Pieux circulaires de section pleine
Le produit d'inertie EI des pieux par ml est calculé comme suit :

4
EIpieux= E*I / eh I=D /64

E : module d’Young du pieu (kN/m²)


eh : entraxe entre les pieux principaux (m)
D : diamètre de chaque pieu (m).

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. Pieux Profilés métalliques

Le produit d'inertie EI des pieux (profilés) par ml est calculé comme suit :

Iprofilé : inertie du profilé (m4)


Eacier : module d’Young de l'acier (kN/m²)
eh : entraxe entre les profilés (m).

Dans le cas des parois composites

Assimilées à des écrans continus uniformes avec sur la hauteur du voile réalisé

(E.I) = (Epieu.Ip + Evoile. Ivoile)/d

d=espacement entre pieux

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Exemple : Cas des parois dites « berlinoises »
On donnera le produit d’inertie des pieux rapportés au mètre linéaire

Le produit d'inertie EI des pieux mixtes par ml est le suivant :

Ebéton : module d’Young du pieu (kN/m²) EC2


eh : entraxe entre les pieux (m)
D : diamètre de chaque pieu (m)
4
Iprofilé : inertie du profilé (m )
Eacier : module d’Young de l'acier (kN/m²)

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5.6 HYPOTHESES DE CALCUL (STR/GEO)

5.6.1 Calcul des sollicitations dans les soutènements (STR/GEO)

Les phases de calcul principales sont généralement les suivantes :


-Phase provisoire correspondant aux travaux,
-Phase définitive,
-Phase Eaux Hautes,
-Phase Sismique.

A noter qu’en phase provisoire, la poussée sera reprise par un système de butonnage
ou par des tirants.

Arriver en fond de fouille, le plancher ou radier sera mis en butée contre la paroi, puis
les butons seront déposés au fur et à mesure de la mise en place des dalles Béton
armé du sous-sol.

Les calculs sont effectués au moyen de logiciel de type élasto-plastique (modèle


d’Interaction Sol- Structure au coefficient de réaction) qui donne les sollicitations et les
déplacements des soutènements, ainsi que des diagrammes de poussée et de butée.

Les soutènements sont calculés comme une plaque soumise à la poussée des
terres et qui prennent appui :

 dans le sol par mobilisation de la butée sous le fond de fouille.


 sur des tirants et/ou des butons en phases travaux
(provisoire).
 sur les planchers de la structure intérieure en phase de service
(définitive).

L’action exercée par le terrain sur chaque face du soutènement est

calculée en tenant compte d’un comportement élasto-plastique irréversible

des terrains modélisés par le schéma joint ci-après :

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Les contraintes de poussée et de butée sur le soutènement sont données par :

Poussée limite P = Ka.(Σ .h + q) – c

Butée limite B = Kp.(Σ .h + q) + c

Phase élastique P = K0.(Σ .h + q) + Kh.y

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Déplacement (y)

Poussée au repos : p0 = K0.’V

Détermination de Ka & Kp en utilisant les tables de


CAQUOT & KERISEL

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5.6.2 Prise en compte de la discontinuité des soutènements en fiche (GEO)

Dans le cas d’une paroi discontinue, les poussées du sol et de l’eau ne

s’appliquent que sur une portion de la largeur de l’écran (R compris entre 0 et 1), sur

une certaine hauteur précisée (de z1 à z2 dans le logiciel KREA par exemple).

Corrélativement la butée, sur la même hauteur, appliquée sur la même largeur, peut
être multipliée par un coefficient d’amplification C.

Cette action nécessite la définition des paramètres R et C, avec :


o R : largeur d’emprise de l’élément de soutènement / entraxe entre 2 éléments consécutifs

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o C : largeur efficace de butée de l’élément de soutènement / largeur d’emprise de l’élément
de soutènement

Le produit des deux coefficients R.C ne peut dépasser 1 (100% de la largeur du mur
considéré).

De même manière le coefficient de réaction voit de même sa portée réduite.

On a par exemple R = largeur d’emprise du pieu / entraxe entre deux pieux

C = largeur efficace de butée du pieu / largeur d’emprise du pieu

Cette action peut également s’appliquer aux parois moulées avec «jambes de
pantalon» (sur la hauteur de ces jambes de pantalon).

Nous ne sommes pas favorables à cette méthode, qui pour nous ne


peut être appliquée que si les caractéristiques mécaniques des sols
sont parfaitement connues, ce qui est rarement le cas.

On définit la paroi en tant que paroi combinée. Dans ce cas, ce sont les
propriétés moyennes du système qui sont prises en compte, et il n’y a donc pas
lieu d’utiliser la poussée réduite : le soutènement est supposé continu par
définition, et c’est bien la totalité des efforts de soutènement qui sont repris par
le système équivalent

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5.6.3 Raideurs des appuis

Planchers béton et radiers

La raideur axiale d'un appui s'écrit K=E.S/L.eh


selon l’ EC2 la valeur de E module d’Young moyen du béton (noté Ecm dans
l’Eurocode 2 EC2) est la suivante :

Le module à long terme, dit module efficace dans l’EC2 vaut :

Le coefficient de fluage sera égal à 2.

Soit E long terme = Ecm/3 = 3,67537.(fck+8)0,3

si fcj=25 MPa on a E=10492 MPa ; S correspond à l'épaisseur moyenne du


plancher ou radier en béton et L correspond à la longueur élastique = moitié de la
portée.

si S=0,25.1,00 m² (plancher de 25 cm) et de 6 m de portée.

K= E.S/L.eh= 10492.10².0,25/3= 87433 t/m²

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Butons métalliques

Le système de butonnage provisoire de la fouille est souvent généralement composé


de liernes et de butons traversants et/ou d’angles (cf. ci-dessous).

En conséquence, la raideur K retenue pour modéliser le système de butonnage

/
est calculée suivant la formule : K= (E*S*cos²i) L.eh par ml.

avec E = 210 000 MPa module Young acier

S = la section du buton

L = ½ de la longueur du buton eh=espacement horizontal

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Les butons ne pourront être déposés que lorsque la structure aura pris le relais

dans son rôle butonnant de phase service.

5.6.4 Justification du butonnage métallique (STR)

. JUSTIFICATION DES BUTONS (STR)

Vérification des BUTONS, selon les règles françaises :

"CALCUL DES CONSTRUCTIONS METALLIQUES EN ACIER" C. M. 66, par la méthode


de DUTHEIL (art. 13-40 et suivants).

ACIER DOUX DE CLASSE S235 POUR LES BUTONS PROVISOIRES

Exemple Type de buton Tube

Nuance d’acier S355 Limite élastique : fy 355 MPa par exemple

-Aciers de construction laminés à chaud et conformes à la norme EN 10025-2.

-Aucun risque de déversement.

-Pas de corrosion prise en compte étant donné le caractère provisoire de


l’ouvrage.

Les butons sont calculés en flexion-composée sous l'action:

. des efforts de compression résultant de la poussée des terres, des surcharges et de

la charge hydraulique si existante,

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. des dilatations résultant des variations de température,

. de la flexion résultant de leur poids propre.

Un coefficient de sécurité de 4/3 a été appliqué sur les contraintes.

c = contrainte de compression = cs+ct

cs = contrainte de compression simple due à la poussée des terres, des


surcharges et de l'eau

ct = contrainte de compression thermique

f = contrainte de flexion sous poids propre

k1 = coefficient d'amplification des contraintes de compression

e = limite élastique de l'acier des butons

E= module d'Young=210 000 MPa=21 000 kg/mm2=21 000 000 t/m2

L= longueur de flambement

I = rayon de giration de la section

INFLUENCE DES VARIATIONS DE TEMPERATURE selon l'article 1.141 des CM 66

La variation de température est prise égale à ± 27° correspondant à une variation de

longueur de ± 0,3 mm/ml.

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La contrainte résultant n d'une telle dilatation se calcule par la formule:

n=E.i
2
E= module d'Young =21 000 000 t/m

i = allongement unitaire =0,3 mm/ml

soit n =63 MPa= 6300 t/m2 valeur non négligeable

LONGUEUR de FLAMBEMENT

La longueur de flambement Lcr d’une barre en compression est la longueur


d’une barre articulée (extrémités maintenues latéralement mais libres de pivoter
dans le plan de flambement) par ailleurs similaire qui a la même charge critique
de flambement élastique.

En l’absence de renseignements plus précis, il est possible d’adopter, de façon


sécuritaire, la longueur de flambement théorique pour le calcul du flambement
critique élastique.

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. égale à la longueur effective du BUTON mesurée selon son axe.
Dans le sens de la sécurité, on néglige toute réduction de cette longueur due à
l'effet d'encastrement partiel provenant du mode de fixation des butons sur la
paroi, par exemple par barres scellées et écrous de serrage des plaques d'appui

Exemple

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L=7,20 m longueur du buton tube (M sous poids propre)

soit M=P.L²/8=0,058.7,20²/8=0,37584 t.m/ml, f = M/I/v=521,47 t/m² =5,2147 MPa

Effort normal de 440 KN ELS à reprendre

cs = N/A=440/74,27=59,24 MPa

c = contrainte de compression = cs+ct = 59,24+63=122,24 MPa

= élancement=L/i=720/13,93=51,68701

k = contrainte critique d’EULER= ².E/²=775,81162 MPa

=775,81162 /122,24=6,34663 k1=1,05945 kf=1,26552

Il faut vérifier :

(1,05945. 122,24+1,26552. 5,2147).4/3=182 MPa < 355 MPa VERIFIE

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. JUSTIFICATION DES LIERNES (STR)

Les liernes métalliques en général de type HEA ou HEB sont calculées comme
des poutres simplement appuyées sur les pieux espacés de l et le sol, soumis à
l’effort ponctuel des butons métalliques P ou de tirants.

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Le moment maximum de flexion dans les liernes provisoires est égal à :

Mmax= 1,35.P.l/4

puis on vérifie f=Mmax/I /v< e acier

. JUSTIFICATION DES FIXATIONS DES BUTONS SUR LA PAROI


Les liernes reposent directement sur les pieux. Ainsi, la liaison mécanique est
assurée par le scellement de barres hautes adhérences de classe Fe E 500 dans
les pieux à condition de vérifier l’inégalité suivante :

FW,Ed ≤ FW,Rd = ASW x fyk / s


Avec :

-FW,Ed : valeur de calcul de l’effort de cisaillement exercé dans le scellement soit


l’effort de cisaillement pondéré ELU

-ASW : section d’acier cisaillée

-fyk : limite élastique caractéristique de l’acier soit 500 MPa pour un acier HA
de nuance FeE500
-s : coefficient partiel relatif à l’acier soit 1,15 pour des situations de projet
durables ou transitoires

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REGLES CM66

Exemple

CAS 1 - BUTON supérieur

Longueur du profilé=6,5 m incliné de 33° par rapport à la verticale, Espacement 6 m

N= 50,91*6m*cos 57°=166 kN

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CAS 2 - BUTON inférieur

L = 4,5 m incliné de 60° par rapport à la verticale, espacement 3 m

N = 118,63*3m*cos 30°=308 kN

Soit HEB 400

5.6.5 Justification des TIRANTS (STR)

TIRANTS
Les tirants d'ancrage sont définis à partir des résultats obtenus par le calcul de
soutènement.

Un tirant d'ancrage est un dispositif capable de transmettre les forces de traction qui
lui sont appliquées à une couche de terrain résistante.

Il est composé :

 d'une tête d'ancrage qui transmet les forces de traction de l'armature à la


structure à ancrer par l'intermédiaire d'une plaque d'appui
 d'une partie libre qui est la longueur d'armature comprise entre la tête
d'ancrage et le début du scellement

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 d'une partie scellée qui est la longueur d'armature sur laquelle la force de
traction est transmise au terrain environnant par l'intermédiaire du coulis de
scellement.

Un tirant peut être actif ou passif :

Passif, il n'est mis en tension que du fait de l'application à l'ouvrage des actions qui le
sollicitent. Ce type de tirant n'a généralement pas de partie libre.

Actif, il est mis en charge préalablement à l'application des actions afin de limiter les
déformations.

La capacité d'un tirant peut varier de quelques tonnes à plus de 1 000 tonnes. La
gamme courante va de 20 à 200 tonnes.

Les longueurs totales dépendent des caractéristiques des projets et vont de 10 à plus
de 60 mètres. Les longueurs moyennes sont de 15 à 25 mètres.

Exemple :

Toron T15,7 à sept fils , classe 1860 MPa

Limite élastique à 0,1 % : 248 KN, e = 1653 MPa.

Limite de rupture : 279 KN

Section : 150 mm2

Ils sont constitués de plusieurs câbles de haute limite élastique précontraints : torons.

L'inclinaison est généralement comprise entre 25 et 45°

Les tirants peuvent avoir un caractère définitif ou provisoire.

Dans le cas du provisoire, la traction admissible est inférieure à 0,75 Tp.

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Selon les recommandations TA.95, un tirant permanent a une durée de vie

supérieure à dix-huit mois et, suivant la norme NF EN.1537, une durée de vie
supérieure à deux ans.

L'armature des tirants permanents doit être protégée contre la corrosion de l'acier dont
le risque augmente avec les contraintes en service. Ces mesures portent sur les trois
parties du tirant; la protection doit être continue sur l'ensemble du tirant.

Au sens du TA.95, la protection doit être du niveau P2.

 Zone d'ancrage : L'armature est scellée dans une gaine annelée plastique ou un
tube métal.
 Partie libre : Gaine plastique ou tube métal et produit de remplissage souple
entourant l'armature (ex : graisse, cire...).
 Tête : Capot de protection plastique ou métal et produit de remplissage
généralement identique à celui de la partie libre.

Pour le calcul de la raideur équivalent au tirant :

K=E*S/L.eh
7
E = Module d'Young de l'acier=2,1 10 t/m²

S = section

L=Longueur élastique=longueur libre+1/2 longueur de scellement.

eh=espacement horizontal

La norme d’application de l’Eurocode 7 pour les écrans de


soutènement (NF P 94 282) sortie en 2009 impose explicitement le
recours à un modèle de type Kranz pour la justification de la
stabilité du massif d’ancrage d’un tirant scellé ou d’un tirant ancré
sur un contre-rideau.

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Cette vérification, parfois confondue à tort avec celle relative à la stabilité
générale, vise à démontrer que la localisation des ancrages est acceptable et ne
remet pas en cause les efforts considérés pour justifier la résistance et la
stabilité de l'écran de soutènement.

En d'autres termes, il s'agit de s'assurer que les tirants sont ancrés


suffisamment loin de l'écran pour éviter toute interaction avec celui-ci.

Par convention, on désigne par massif d'ancrage le massif de sol compris entre la
face arrière de l'écran et le plan vertical passant par le point C.

La base du massif est une surface de rupture usuellement supposée plane.

Le point D correspond au point d'effort tranchant nul de l'écran et marque la base de la


partie "active" de celui-ci. Le point C est le point d'ancrage "effectif".

Pour un tirant scellé, ce point est confondu usuellement avec le milieu du scellement. Pour
un tirant ancré sur un contre rideau, le point C est pris à la base de la partie active du
contre rideau (pied du contre rideau quand celui-ci est court).

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5.7 DETERMINATION DE LA FICHE MECANIQUE (GEO)

PAROI auto stable PAROI ancrée

Il faut montrer et justifier que la butée mobilisée sur la hauteur de la fiche mécanique
est suffisante.

Il faut vérifier l'inégalité suivante : Bt;d < Bm;d

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C’est à dire que la valeur de calcul de la butée mobilisée est inférieure où égale à la
valeur de calcul de la butée mobilisable.

Bt; d = valeur de calcul de la résultante de la butée mobilisée

Bm; d = valeur de calcul de la résultante de la butée mobilisable

En fait il faut vérifier que le rapport entre la butée mobilisable et la butée mobilisée soit
supérieure ou égal à : Modèle MISS selon EC7

Pendant les phases de travaux : 1,35*R;b =1,1 = 1,485

Phase définitive : 1,35*R;b =1,4 = 1,890

Sous séisme : 1,35*R;b =1,1 = 1,485

5.8 STABILITE DU FOND DE FOUILLE

Condition de Renard solide

L'instabilité du fond de fouille se manifeste par la désagrégation ou le soulèvement du


sol au cours de l'excavation et pendant l'épuisement de la fouille.

Le problème se pose par exemple dans le cas des rideaux de palplanches derrière
lesquels on creuse une fouille en rabattant progressivement la nappe au niveau de la
fouille.

Le massif de sol situé à la base de la palplanche se trouve soumis à une contrainte


verticale de plus en plus faible, tandis que la sous-pression de l’eau augmente.

La condition de stabilité du fond de fouille est une condition nécessaire pour


déterminer la fiche minimale du rideau, mais pas suffisante pour assurer la stabilité du
rideau.

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Gradient hydraulique

Entre les points P & Q

i=gradient hydraulique vertical=-h/l

i= perte de charge/distance parcourue par le filet d'eau

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im=gradient hydraulique moyen=h/BCD

LOI DE DARCY

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Condition de Renard

L'équilibre vis à vis du phénomène de Renard est calculé conformément à la


norme NF P 94-282.

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5.9 ESTIMATION DES DEBITS D'EXHAURE

 Les débits d'exhaure sont estimés par la méthode de Davidenkoff.


 Dans le cas où la base de la paroi n'est pas ancrée dans un sol de faible
perméabilité formant «bouchon» mais dans un sol de perméabilité moyenne par
exemple de type sable fin, un écoulement de contournement de l'écran aura lieu
comme le schéma ci-joint :

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Exemple :

Soit une fouille rectangulaire de largeur B = 18 m, B/L=0,78 de longueur L = 23 m

et une perméabilité K=2.10-4 m/s

 Substratum imperméable : - 36,0


 Toit à l'extérieur : -2,0
 Toit à l'intérieur :: -15,7

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 Nappe à l'extérieur : -2,0
 Nappe à l'intérieur : -15,7
 Pied de l'écran : -32,0

On en déduit :

T1= 36-2=34 m T2= 36-15,7=20,3 m

d1=32-2=30 m d2=32-15,7=16,3 m b=18/2=9 m

d1/T1=0,88 d2/T2=0,80

T2/b=20,3/9=2,256

 La valeur de 1 est donnée par la courbe T2/b=0 en fonction de d1/T1=0,88


Soit 1 =1,90
 La valeur de 2 est donnée par la courbe T2/b=2,256 en fonction de d2/T2=0,80
Soit 2=2,42
Soit pour une enceinte rectangulaire B.L=18*23=414 m2
de rayon équivalent b= 11,48 m

Le débit Q en fond d'excavation est égal à :

Q= 2**b*0,8*K*H/(1 + 2)=132 m3 /h

A comparer à la formule de SCHNEEBELI utilisée en première approche par les


géotechniciens :

Q= 2,5*K*H*√S=2,5*2*10 *13,7*20,35=500 m3/h


-4

formule généralement conservatrice

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6 Méthode observationnelle

METHODE OBSERVATIONNELLE selon EC7 :

Demander la Mise en Place de cette procédure

L’Eurocode 7 (NF EN 1997-1) décrit dans le § 2.7 la

«Quand il est difficile de prévoir le comportement géotechnique


d’un ouvrage, il peut être approprié l’approche connue sous le nom
de méthode observationnelle dans laquelle la conception est revue
pendant la construction ».

«les limites du comportement acceptable de l’ouvrages doivent être


établies » (NF EN 1997-1 2.7 (2)P)

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Cette méthode doit être mise en place
par l’entreprise. Nous devons la demander.
Elle doit figurer dans le C.C.T.P.
La Méthode Observationnelle, ou dimensionnement
interactif, constitue donc une approche originale permettant
d’adapter et d’optimiser les ouvrages en fonction des
observations réalisées sur leur comportement lors de la
construction.

 Seuil de vigilance : lorsque la valeur de déformation relevée atteint 50%


la moitié de la valeur admissible

Seuil d’alerte : lorsque la valeur de déformation relevée atteint,


par exemple, 75% de la valeur admissible

Seuil d’arrêt : lorsque la valeur de déformation relevée atteint


ou dépasse la valeur admissible fournie par le maître d’œuvre. (Valeur non
fournie par Qualiconsult)

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- PLAN D’INSTRUMENTATION et de SUIVI

Le plan d’instrumentation nous sera fourni par l’entreprise.

Il repose sur un ensemble de mesures qui devra être retenu par le Maître
d’œuvre : la déformation du soutènement d’une part et celles
du bâtiment mitoyen d’autre part.

Le suivi de la déformation du soutènement sera précisé par l’entreprise. Il


pourra être basé sur des mesures inclinométriques par exemple.

Les inclinomètres (qui s’apparentent à des tubes qui traversent les couches
meubles et sont ancrés dans le substratum stable) se déforment au niveau de la
surface de cisaillement, ce qui permet d’en déterminer la profondeur, et par
conséquent l’épaisseur des masses en glissement.

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En phase terrassement, nous préconisons d’aligner la fréquence
avec le phasage du terrassement.

Le suivi de la déformation du bâtiment mitoyen s’effectuera par la mise en place


de cibles fixes dont le nombre assurera une représentativité; l’analyse des
données sera hebdomadaire même si la fréquence d’acquisition est plus fine,
sauf atteinte de seuils.

L’analyse sera faite par BET Structure des données de suivi des cibles
et sera également intégrée dans le cadre de la méthode observationnelle.

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Les mesures topographiques devront être étalonnées avec des points

fixes situés en dehors de la zone d’influence de la fouille.

 Capteurs de vibration pour mesurer l’impact des engins de chantier à


proximité d’un ouvrage sensible. Cela permet par exemple d’évaluer en
temps réel l’impact d’une démolition au BRH, d’un renforcement de sol
par compactage dynamique ou encore du fonçage d’une palplanche par
exemple.

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Exemple de proposition de suivi :

La fréquence des mesures concernant ces dispositions sera la suivante:

. Pour les mesures inclinométriques:

Selon les phases ≪sensibles≫ du processus de réalisation de la fouille:

- Mesure 0 avant le début des terrassements qui servira de référence,

- Mesures hebdomadaires selon l’avancement du chantier et jusqu’à la

dépose du 1er lit de butons. Au moins une lecture à chaque phase de

terrassement selon la note de calcul de stabilité, puis à chaque

débutonnage.

Arrêt prévu lors de la mise en place du plancher haut du R-1.

. Pour les piézomètres:

- 1 ou 2 mesures avant démarrage du pompage,

- relevés hebdomadaires par la suite jusqu’à la fin du terrassement.

ORGANISATION du SUIVI

En cas de dépassement des seuils, les alertes sont envoyées à l’ensemble des
intervenants du chantier (Maîtrise d’œuvre, Maîtrise d’ouvrage, bureau de
contrôle et entreprises) et bien sûr aux responsables du chantier.

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ACTIONS de SAUVEGARDE

Si le seuil d’alerte est atteint localement, la fréquence d’analyse des mesures


sera augmentée.

S’il l’est en plusieurs points, il faudra prévoir un renforcement des ouvrages


mitoyens (par étrésillonnage, étais et autres renforts) par le BET Structures
(note de justification à fournir).

Exemple : pose étai façade mitoyen

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Exemple : étaiement ouverture

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