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Astuces zéro déchet

Comment réduire ou supprimer ses déchets


Le zéro déchet

Bonjour ! Comme je sais à quel point il est compliqué d’être


débutant en zéro déchet, (je suis passée par là… et j’ai dépensé
beaucoup de temps, d’énergie et d’argent dans des produits
inefficaces avant de trouver les bonnes solutions), je vous
présente quelques pistes d’alternatives aux produits classiques
que nous connaissons et qui génèrent du plastique.
Vous pouvez piocher dedans ce que vous voulez évidemment.
Dans ce livret je présente des solutions pour la salle de bain et
les toilettes, pour la cuisine, pour les produits ménagers, pour
les poubelles…
Je vous joins des photos, des endroits où acheter et des
indications recyclage des déchets si jamais vous en avez besoin.

Attention : dans ce livret, je parle d'huiles essentielles. Il est à


savoir qu’elles sont à éviter avec les enfants, certaines sont
acceptables mais il faudra bien se renseigner. Elles sont
également polluantes.
Il vaut mieux les éviter au maximum, mais si pour vous, un objet
propre doit sentir quelque chose par exemple, et que ce n'est
vraiment pas possible autrement, vous pouvez en mettre,
personne ne vous jettera la pierre. Mais rappelez-vous : le
propre n’a pas d’odeur ! C’est le parfum des produits qui en a !

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Sommaire
Les produits salle de bain ..................................................................................................... 3

Tout pour les cheveux ......................................................................................................... 3

Les produits pour le corps ................................................................................................ 10

Les accessoires courants.................................................................................................... 21

Le zéro déchet dans la cuisine............................................................................................ 26

La vaisselle .......................................................................................................................... 26

Comment faire ses courses sans emballage ? ................................................................ 32

Les autres sources de déchets .......................................................................................... 37

Les WC .................................................................................................................................... 43

Les produits ménagers......................................................................................................... 48

Remplacer ses produits ménagers ................................................................................... 48

La lessive ............................................................................................................................. 55

Les chats et chiens ................................................................................................................ 63

Les poubelles ......................................................................................................................... 68

Autres sujets zéro déchet .................................................................................................... 71

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Les produits salle de bain
Tout pour les cheveux

Le shampoing

Chaque année en France, environ 180 millions de bouteilles de


shampoing sont jetées à la poubelle. Si l’on considère un poids
moyen de 80 grammes par bouteille, nous avons l’équivalent
de 14 400 tonnes de plastique mis à la poubelle par an
uniquement pour les bouteilles de shampoing en France.

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La meilleure alternative zéro déchet pour remplacer ces
classiques bouteilles de shampoing très, très polluantes, autant
par les produits nocifs que les shampoings contiennent que par
les bouteilles jetées, est le shampoing solide.
Le shampoing solide se présente sous la forme d’un galet,
ressemblant à un savon, et a l’avantage de n’être constitué que
des produits actifs du shampoing, sans eau ni emballage.
Un galet classique est supposé remplacer entre 2 et 3 bouteilles
de shampoing, ce qui est censé, malgré le prix élevé du galet,
être économique par rapport au shampoing en bouteille.
Ils ont également l’avantage d’être presque systématiquement
composés de produits qui ne sont pas nocifs pour
l’environnement, ni pour notre corps. Ils sont très souvent bio.
De nombreuses marques commercialisent actuellement des
shampoings solides, avec des ingrédients plus ou moins
« propres », des prix plus ou moins élevés, avec ou sans huile
essentielle. Certains sont très efficaces et rendent les cheveux
en meilleure santé encore qu’avant, d’autres moins. Il faut
parfois un temps d’adaptation d’une ou deux semaines pour
que les cheveux s’habituent au nouveau produit, durant
lesquelles les cheveux sont un peu poisseux, ce qui peut être
contraignant.
Les marques ayant les meilleurs retours en termes d’efficacité
sont Les Savons de Joya, Pachamamaï, Druydes, Lamazuna,

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Umaï et Comme Avant. Il en existe bien d’autres.
Les deux marques affichant la meilleure composition sont
Druydes et Comme Avant.
Il est également possible de fabriquer son shampoing maison
soi-même. C’est facile et ce n’est pas très long, et il existe de
nombreuses recettes sur Internet, cependant la question des
déchets se pose : lors d’une fabrication maison, on utilise
souvent (à moins d’avoir une épicerie vrac pas loin) des
produits emballés individuellement, ce qui génère plus
d’emballages que lorsqu’on achète à une entreprise, qui achète
souvent ces mêmes produits en très grande quantité, et donc
dans des emballages plus grands et moins nombreux, ou même
sans emballage du tout.

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Une autre alternative existe concernant les shampoings : dans
certains magasins appelés « magasins vrac », on ne vend que
du vrac. Vous pouvez dans ces endroits recharger votre
bouteille de shampoing indéfiniment et ainsi garder toujours le
même contenant.
Ces produits peuvent se trouver en boutique vrac, en boutique
bio, sur Internet et parfois en pharmacie (où il faut faire, si
possible, attention à la composition car il se vend en pharmacie
certains shampoings mauvais pour l’environnement et la
santé).

Le démêlant

Pour un démêlage facile, vous pouvez rincer vos cheveux après


le shampoing avec une eau au vinaigre de cidre. Rassurez-vous,
l'odeur ne reste pas.
Vous pouvez vous préparer une bouteille pour rincer vos
cheveux après la douche. Il faudra ensuite rincer le vinaigre à
l’eau claire.
Attention à ne pas utiliser cette solution trop souvent, une fois
par semaine est suffisant. Cela devrait rendre vos cheveux doux
et brillants, et les démêler.

6
Le vinaigre de cidre se trouve
dans n’importe quelle grande
surface.
Une autre solution consiste à
faire tremper 4 cuillères à soupe
de flocons d’avoine dans une
tasse d’eau chaude, puis à filtrer
et à mettre dans un pulvérisateur
pour pouvoir ensuite appliquer
sur les cheveux. Cette solution peut être utilisée sur cheveux
secs et quotidiennement.
Les flocons d’avoine se trouvent généralement en boutique bio
ou sur Internet.

L’après-shampoing et les soins capillaires

Pour nourrir vos cheveux avec un


soin ou un après-shampoing, vous
pouvez utiliser une huile ou un
beurre végétal pour faire un bain
d’huile, une fois par mois par
exemple. Vous pouvez utiliser de
l’huile d’olive, du beurre de karité, de

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l’huile d’amande douce, de ricin… les produits locaux étant
toujours à privilégier. Il faut cependant savoir que les bains
d’huile sont difficiles à rincer, surtout avec un shampoing
solide.
Ces huiles se trouvent soit en grande surface, soit en magasin
bio ou en épicerie vrac (pour l’huile d’olive), soit sur Internet.
Il existe aussi des après-shampoing solides, notamment chez
Lamazuna dont la composition est très bien, ou chez les Savons
de Joya. Ce ne sont que des exemples car d’autres marques
proposent ce type de produit.
Les après-shampoings solides peuvent également être faits à la
maison.
Il y a d’autres alternatives pour nourrir ses cheveux,
notamment les masques à l’avocat, au miel, au yaourt… qui
sont très efficaces. De nombreuses recettes ayant fait leurs
preuves se trouvent sur Internet.
Et le shampoing sec ?
Pour remplacer votre shampoing sec vous pouvez opter pour
de la fécule de maïs, disponible dans n'importe quelle grande
surface, bio ou non.
Mettre ce produit dans une salière facilitera son application.
Saupoudrez sur vos racines, massez légèrement, puis coiffez.

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Cela absorbe le sébum et peut être utilisé en cas d’urgence ou
pour espacer les shampoings par exemple.

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Les produits pour le corps

Le gel douche

La meilleure option (et certainement la seule) est d’utiliser des


savons solides, de préférence artisanaux. Fabriqués avec de
l’huile et de la soude suivant le simple principe de
saponification, ils sont à la fois sains pour l’environnement et
pour la santé.
Les savons artisanaux sont souvent surgras d’au moins 7%, ce
qui signifie qu’il subsiste un pourcentage d’huiles insaponifiées
dedans, qui n’est donc pas sous forme de savon et qui peut
venir nourrir votre peau pour éviter l’effet desséchant que
peuvent avoir certains savons solides. En choisissant des savons
de qualité, vous vous assurez de ne pas agresser votre peau et
donc de la préserver.

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Cependant, ces savons contiennent de la glycérine en plus des
huiles insaponifiées et sont donc susceptibles de boucher les
canalisations rapidement. Un entretien régulier de celles-ci
s’impose donc (voir à la page des produits ménagers).
Avec les savons solides, de préférence achetés en boutique vrac
ou bio sans emballage, ou à défaut dans un emballage papier,
vous évitez beaucoup de plastique chaque année, et épargnez
l’environnement de nombreux produits toxiques qui se
retrouvent par exemple dans les cours d’eau ou dans les océans
(ou même dans les sols).
Les savons solides artisanaux de bonne qualité se trouvent en
boutique vrac, en boutique bio, ou sur Internet qui en regorge.

Le dentifrice

En zéro déchet, il existe de


nombreuses alternatives au
dentifrice au tube.
La plus célèbre est celle du
dentifrice solide, qui se présente
généralement sous la forme d’un galet sur lequel on vient
frotter sa brosse à dents. Parfois il se trouve sous forme d’un
bâtonnet avec un embout de dentifrice solide.

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Il en existe à la menthe, à la framboise, au charbon, du spécial
pour les enfants…
Il existe également des
dentifrices en poudre. Ceux-ci
sont un gros changement des
habitudes car ils ne moussent
pas du tout mais sont
également très bien et
souvent sans aucun produit
nocif et sans aucun tensioactif (ce qui fait mousser, soupçonné
d’être un perturbateur endocrinien). Si l’on souhaite éviter les
huiles essentielles, ils s’avèrent souvent aussi le meilleur choix.
Dans ces dentifrices poudreux, le bicarbonate de soude est
déconseillé, car il serait trop abrasif pour les dents, bien qu’à ce
jour cette croyance soit empirique et qu’aucune étude ne
vienne l’appuyer.
Les deux solutions ci-dessus ont la caractéristique d’être des
produits très pauvres en fluor, ce qui peut être un désavantage
pour certaines personnes.
Il y a donc une troisième solution, qui se rapproche beaucoup
du dentifrice classique par sa texture et son goût : le dentifrice
en pâte. Il se présente sous forme d’une pâte dans un bocal en
verre, à prélever avec une petite spatule en bois pour mettre
sur sa brosse à dents.

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Certains sont pauvres en fluor également, comme celui de chez
Endro par exemple, mais d’autres en contiennent une dose
« réglementaire », comme le dentifrice Ben & Anna avec fluor.

Ces dentifrices se trouvent en épicerie vrac, en magasin bio ou


sur Internet. Ils n’existent pas encore en grande surface.
Ils peuvent également être fabriqués, avec des précautions.
Et les bains de bouche ?
Pour les bains de bouche, vous pouvez utiliser 1 cuillère à café
de bicarbonate alimentaire et de l'eau. Vous pouvez également
utiliser du citron dilué dans de l’eau. En cas de très grosse
douleur dentaire, faire bouillir du sel et des clous de girofle dans
du vinaigre pour rincer la cavité buccale avec le mélange est
très efficace (mais très vomitif !).

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Le bicarbonate se trouve partout, mais de préférence en
épicerie vrac pour éviter les emballages. A défaut, il vaut mieux
au moins essayer de privilégier un emballage carton.

Les brosses à dents

Pour les brosses à dents, qui constituent


une partie importante du problème du
plastique dans les océans, il n’existe pas
des milliers d’alternatives.
Deux solutions s’offrent à vous : les
brosses à dents en bois, et les brosses à
dents à tête changeable et recyclable (les
deux sont parfois combinées, et seule la
tête de la brosse est en plastique).
Celles en bois pourront être brûlées pour ceux qui ont une
cheminée ou une chaudière à bois, ou bien mises dans un
compost extérieur.
Les brosses à dents à tête changeable se garderont aussi
longtemps que possible et peuvent être utiles au personnes qui
s’écorchent la bouche avec celles en bois. Les têtes en plastique
seront renvoyées à des centres de recyclage spécifiques, prévus
par le fabricant. Le fabricant paie le retour de ces têtes aux

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centres de recyclage, et il faudra en
envoyer plusieurs en même temps
dans la même enveloppe prépayée.
Les brosses en bois se trouvent
maintenant en grande surface, ou
en épicerie vrac, magasin bio,
Internet… Les brosses à têtes
changeables ne sont disponibles
qu’en épicerie vrac ou sur Internet pour le moment.

Les cotons-tiges

Depuis quelques temps, les cotons-tiges en plastique, ayant été


interdits, ont été remplacés par des cotons-tiges avec tige en
papier recyclé. Il en existe aussi en bambou. On en trouve très
aisément en grande surface.
Malgré tout, pour éviter une consommation importante de
coton, très gourmand en eau lors de sa croissance, sans
compter les traitements qu’il subit et le transport des produits
finis qu’il composera, il est possible de s’orienter vers d’autres
types d’objets pour l’hygiène des oreilles.
En Asie notamment, de petits bâtonnets sont utilisés pour
nettoyer le contour de l’oreille. Ils peuvent être en bois ou en

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métal (plus durable). Ils sont
appelés « oriculis ».
Les oriculis peuvent se trouver en
épicerie vrac ou sur Internet.

Les crèmes pour le


corps

Les produits nourrissants et hydratants pour le corps sont à


adapter en fonction de votre peau. Pour nourrir, des crèmes
solides, par exemple au beurre de karité ou de cacao, sont très
efficaces. Les huiles non comédogènes également, les plus
appréciées étant l’huile de
noisette, l’huile de jojoba et
l’huile de chanvre. L’huile de
coco est peu recommandée
pour cet usage car elle bouche
les pores de la peau et peut
provoquer des boutons.
Les crèmes solides ont
l’avantage de pouvoir s’utiliser
sur tout le corps et le visage, ainsi que comme baume à lèvres.
Ces produits se trouveront en épicerie vrac en grande majorité,
ou sur Internet. Il y en a dans quelques magasins bio.

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Il existe également des baumes nourrissants dans des boîtes
en verre ou en métal.
Pour hydrater, le gel d’aloe vera constitue une solution très
prisée. Il peut être prélevé directement dans une feuille
achetée en magasin bio, ou bien être acheté en flacon, en
magasin bio, en épicerie vrac ou sur Internet.
On peut aussi utiliser des hydrolats floraux, trouvés
principalement en boutique bio ou en ligne.

Le démaquillant

Pour se démaquiller, il est possible d’opter pour des huiles


simples non comédogènes, qui peuvent être les mêmes que
celles avec lesquelles on nourrit la peau, ou bien pour des
démaquillants solides qui
encrasseront moins les disques
démaquillants lavables. L’huile de
jojoba est très célèbre pour cet
usage.
Ces produits se trouveront en
épicerie vrac, ou sur Internet.
Pour les huiles, elles se trouvent
en grande surface, bio ou non, et en épicerie vrac ou en ligne.

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Le maquillage

Il est difficile d’éviter les emballages avec le maquillage.


Certaines marques, comme Zao, proposent une version
rechargeable de certains de leurs produits.
Il est cependant possible de choisir une marque de maquillage
éthique, la plus verte possible et avec une composition
impeccable des produits, sans perturbateurs endocriniens, sans
produits toxiques ou cancérigènes.
La marque phare en la matière est Boho Green, qui propose des
emballages cartonnés ou en verre pour ses produits autant que

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possible, qui porte un soin extrême à leur composition, et qui a
d’excellents retours de qualité de la part des consommatrices.
Des marques telles qu’Avril, Zao… proposent aussi ce type de
maquillage « éco-responsable ».
Tous ces produits sont à acheter en ligne ou en magasin bio,
parfois en épicerie vrac bien qu’elles ne soient pas toujours les
pionnières de ce domaine.

Le déodorant

Pour ce sujet, les choix sont assez nombreux. Tout d’abord, il


est assez facile de fabriquer un déodorant maison très simple
en mélangeant un peu de bicarbonate de soude avec de l’huile
de coco, préalablement légèrement chauffée (afin qu’elle
devienne liquide, car l’huile de coco est solide à température
ambiante).
Des déodorants en poudre sur un
système de roll-on (déodorant à boule)
peuvent être trouvés dans le
commerce. Ils sont efficaces mais ce ne
sont pas forcément les plus pratiques à
appliquer.
Des déodorants en stick peuvent

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également être trouvés. Ils sont généralement dans un
contenant en plastique ou en carton qui sera rechargeable. Ils
sont efficaces et faciles à appliquer et constituent
majoritairement le choix privilégié des gens en transition zéro
déchet pour la similarité des habitudes qu’ils procurent.
Sont également disponibles des déodorants solides, sur le
même principe que les déodorants en stick, mais sans le stick,
avec une forme légèrement différente. Cependant, ce sont des
produits assez similaires.

Enfin, les déodorants en baume à appliquer avec une spatule


ou avec le doigt existent également, et sont parmi les plus

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efficaces. Ceux de chez Clémence et Vivien sont très appréciés
de nombreuses personnes et ont les meilleurs retours du
marché parmi les utilisateurs.
Les déodorants zéro déchet se trouvent surtout en épicerie
vrac, mais aussi sur Internet. Ils émergent doucement en
magasin bio et en pharmacie.

Les accessoires courants

Pour se coiffer

Pour éviter le plastique, les


accessoires en bois pour se coiffer
sont une bonne alternative.
Brosses en bambou ou en bois,
avec picots en bois (parfois
remplaçables), en soie de porc ou
en poils de sanglier, peignes en
hêtre, ou en bambou, sont des
exemples d’objets faits dans des
matériaux durables et biodégradables.
En plus d’être efficaces, ces matériaux survivront au temps et

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ne se dégraderont pas en microparticules de plastique une fois
inutilisables.
Ce type d’objet est accessible en grande surface.

Le rasage

Les rasoirs jetables sont un véritable


désastre écologique. Les rasoirs avec
lame en plastique, même
changeable, le sont également. Ces
rasoirs sont pourtant récents et ne
sont pas plus efficaces que ceux qui
étaient utilisés avant leur invention. En revanche, les lames se
vendent beaucoup plus cher : les lames des rasoirs de sûreté
(ou sécurité) ne coûtent que 10 centimes par lame environ.
Il existe, donc, des rasoirs de sûreté. Ce sont des rasoirs qui
ressemblent énormément à ceux que l’on connaît, dont
l’utilisation est identique, et dont la tête se démonte pour
pouvoir changer la lame 100% inox. Ces rasoirs sont
entièrement en métal ou bien en métal et en bois, et ont une
durée de vie très longue. Ils peuvent tout à fait vous
accompagner tout au long de votre vie.
Les lames, recyclables et biodégradables (bien que l’inox soit
très long à s’oxyder et se dégrader), devront être emmenées en

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déchetterie après utilisation.
Ces rasoirs sont vendus
en grande surface, en
épicerie bio, sur Internet,
et surtout sur Leboncoin,
ce qui constitue une
solution cohérente dans
une optique de zéro
déchet et de recyclage.
Une autre solution consiste à utiliser un « coupe-choux ». Ce
sont des rasoirs anciens, utilisés par les barbiers, dont la lame,
unique, s’affûte avec un cuir. C’est un objet intemporel et très
durable qui ne génère aucun déchet tout au long de sa durée
de vie.
Certains objets ressemblent au coupe-choux, mais avec une
lame à insérer dans la
fausse lame qui les
constituent : ce sont des
shavettes. Le principe de
lames à changer est le
même que pour le rasoir de
sûreté.
Ces deux précédents rasoirs se trouvent aussi aisément
d’occasion, ou bien sur Internet.

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Et le pain de rasage ?
Le pain de rasage ou savon de
rasage est disponible sous forme
solide, à frotter directement sur
la peau pour obtenir une mousse
onctueuse. Il se trouve en vrac en
épicerie ou sur Internet. Des savons à faire mousser avec un
blaireau sont aussi une solution.
Et l’après-rasage ?
Une solution d’alcool de pharmacie à 70° dilué avec un peu
d’eau constitue une lotion après-rasage désinfectante
suffisante. Des huiles essentielles peuvent être ajoutées à une
dose raisonnable (quelques gouttes). Les huiles essentielles de
citron, de menthe poivrée ou de tea tree sont réputées pour
leurs propriétés antibactériennes.
Une crème solide nourrissante pourra compléter le tout, car
l’alcool déshydrate l’épiderme.

Les cotons démaquillants

Pour éviter une surconsommation de


coton, il est possible d’utiliser des
lingettes ou cotons en tissu pour se

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démaquiller. Elles peuvent être lavées au savon directement
après utilisation et être lavées en machine, dans un filet pour
éviter qu’elles n’aillent boucher les tuyauteries.
Ces lingettes peuvent être confectionnées à la maison, ou
achetées, en magasin bio, en épicerie vrac, ou sur Internet. De
simples chutes de vieux linges peuvent amplement suffire.

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Le zéro déchet dans la cuisine
La vaisselle

L’éponge

Les éponges que nous utilisons quotidiennement sont faites de


matières plastiques non biodégradables. De plus, elles ne sont
vraiment pas durables : une éponge utilisée classiquement
résiste rarement plus de deux ou trois mois.
Pourtant, cet objet indispensable dans la cuisine présente
plusieurs alternatives dont au moins l’une d’entre elles
convient généralement aux différentes exigences.
La première option est d’utiliser
une lavette classique pour faire la
vaisselle et éponger. Un simple
bout de tissu peut convenir à
certaines personnes. Il sera
lavable en machine et résistera au
temps, en plus d’être
biodégradable. Il faut en revanche
veiller à ne pas utiliser de chiffons
microfibres pour remplacer une éponge car ces derniers
peuvent libérer des

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microparticules de plastique dans l’eau.
La seconde option possible est le tawashi. C’est une éponge
japonaise confectionnée à partir de vieux t-shirts ou de
chaussettes trouées. De nombreux tutos sont disponibles sur
Internet. Elle peut aussi être réalisée au
crochet ou tricotée. Si elle ne convient
pas pour la vaisselle, elle pourra toujours
être recyclée en éponge de ménage.
Une troisième option possible est
l’utilisation d’une éponge luffa. Elle est
issue de la courge luffa et est 100%
biodégradable et naturelle.
En quatrième alternative, il existe de nombreuses éponges en
tissu, rembourrées de mousse synthétique ou de chutes de
tissu. Elles seront lavables en machine et auront, pour les plus
résistantes, une durée de vie de plusieurs années. Les plus
proches des éponges que nous connaissons sont les éponges
en tissu rembourrées
de mousse synthétique,
ce qui est un moindre
mal étant donné la
durée de vie de
l’éponge et son confort
d’utilisation. L’enseigne
H2O at Home propose

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ce type d’éponges, qui sont notamment très absorbantes.
Enfin, pour la vaisselle, la brosse à vaisselle est une option très
efficace. Seule la tête est à
changer lorsqu’elle est
abîmée, le manche peut
donc se conserver très
longtemps. La plupart des
brosses est entièrement
en bois, avec des poils en
crin de cheval. Elles sont
donc totalement
biodégradables et
compostables dans un
compost extérieur. Il est
conseillé de protéger ces
brosses avec de l’huile de
lin afin de leur permettre
de résister à l’humidité.
Elles peuvent aussi être brûlées lorsqu’elles sont trop usées.
Ces éponges alternatives pourront vous accompagner aussi
bien pour les tâches ménagères que pour la vaisselle. Elles
pourront être achetées sur Internet principalement, ou
fabriquées. Il y en a aussi en épicerie vrac, notamment pour les
brosses à vaisselle.

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Le liquide vaisselle

C’est une des problématiques les plus compliquées du zéro


déchet car les alternatives au produit vaisselle sont, pour
beaucoup, assez peu satisfaisantes.
La meilleure solution, et la plus économique et écologique, est
certainement le savon de Marseille. Il faut choisir un véritable
savon de Marseille vert 72% d’huile d’olive. La vaisselle pourra
être simplement effectuée en venant frotter son éponge ou sa
brosse dessus avant de faire la vaisselle classiquement.

Quelques traces subsistent parfois sur l’inox ou le verre. Pour


les éviter, il suffit de rincer à l’eau bien chaude. Il est aussi très

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facile de les essuyer avec un chiffon, éventuellement humidifié
avec un peu de vinaigre blanc.
Flash info savon de Marseille
Seules 4 enseignes proposent encore du savon de Marseille
véritable et fiable (les yeux fermés ou presque), selon des
procédés de fabrication traditionnels à l’ancienne. Ces
enseignes sont : Marius Fabre, Le Sérail, Fer à Cheval et la
Savonnerie du Midi.
Cela ne veut pas dire que vous n'en trouverez pas ailleurs, mais
que ces enseignes sont sûres.
Leurs savons sont vendus en ligne et dans certains magasins
vrac ou bio.
Mieux vaut à tout prix éviter les savons du commerce classique
qui ne seront jamais de véritables savons de Marseille.
De nombreux articles pour vous éclairer, guides du savon de
Marseille, sont disponibles sur Internet.
Fin du flash info
Pour le liquide vaisselle, les
cakes vaisselle sont aussi une
solution satisfaisante. Ils sont
composés d’un mélange
d’ingrédients et sont à fabriquer
soi-même. Ils évitent les

30
déchets, mais contiennent malgré tous des tensioactifs. De
nombreuses recettes se trouvent sur Internet et les utilisateurs
sont satisfaits de leur efficacité.
Enfin, on trouve du liquide vaisselle dans les épiceries vrac, pour
pouvoir remplir directement son propre contenant.
Dans tous les cas, si l’on souhaite rester sur du liquide vaisselle
classique, il est souhaitable d’acheter dans les plus grosses
quantités possibles, afin de réduire les emballages au
maximum.
Et le lave-vaisselle ?
La seule solution efficace à ce jour concernant le produit pour
lave-vaisselle zéro déchet est de l’acheter déjà fait. Le produit
de chez Comme Avant, emballé dans une pochette en papier,
est assez efficace, bien qu’il faille rincer les verres au vinaigre
blanc tous les 3 ou 4
cycles. Sa composition
est réellement
irréprochable, et parmi
les solutions proposées,
c’est la solution la plus
verte pour
l’environnement et la
santé si l’on est prêt à faire le sacrifice de rincer ses verres de
temps en temps.

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Du produit pour lave-vaisselle en poudre ou en pastilles se vend
également en épicerie vrac. Sa composition se rapproche de
celle des pastilles classiques du commerce, mais les emballages
sont évités.
Ces produits sont donc disponibles en épicerie vrac, et sur
Internet.

Comment faire ses courses sans


emballages ?

Les aliments secs et les condiments

Pour les pâtes, le riz, les gâteaux, les légumineuses, les épices,
les huiles, la farine, le sucre, le café…, la solution pour éviter les
emballages est de privilégier la vente en vrac de ces aliments.
La plupart du temps les enseignes proposant ce type de vente
sont les épiceries vrac, mais pas uniquement : dans beaucoup
de magasins bio et même, dernièrement, de grandes surfaces,
il existe des rayons vrac.
L’idée est de venir en courses avec des sacs en tissu, dits « sacs
à vrac », afin de n’utiliser aucun sac à usage unique, qu’il soit
en papier ou en plastique.

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Dans les épiceries vrac et les magasins bio, vous pouvez même
directement venir avec vos bocaux et tupperwares.

Les aliments pourront ensuite être transférés dans des bocaux


réutilisables une fois à la maison.
Ces aliments peuvent aussi être faits maison, mais cela prend
du temps et n’est pas forcément la solution idéale pour tout le
monde bien que le maximum de fait maison soit la meilleure
chose à faire pour éviter les emballages.
Des épiceries telles que Day by Day proposent ces services vrac
et vendent également des sacs à vrac, en restant dans des prix
raisonnables, ce qui dépend des épiceries.

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Si malgré tout il faut choisir un produit emballé, le mieux est de
tenter de prendre des produits emballés dans du carton ou du
papier. Ces emballages seront recyclables et compostables. On
peut aussi essayer de prendre les plus grosses quantités
possibles (par exemple, une grande bouteille de vin blanc de
cuisine plutôt que 6 petites).

Les fruits et légumes

S’il est possible d’aller chercher ses fruits et légumes


directement à la ferme ou chez le primeur, c’est bien entendu
idéal. Cela n’est pas
toujours possible.
Autant que possible, il faut
privilégier les marchés
pour ces aliments.
En dernier recours, utiliser
des sacs en tissu pour
mettre ses fruits et légumes en grande surface reste une très
bonne solution zéro déchet puisque ces sacs feront des années,
voire des dizaines d’années.
Ceux qui auront la chance d’avoir un potager n’auront pas cette
problématique. Les potagers individuels ou communs sont une

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alternative envisageable avec du temps et un peu de
connaissance en jardinage.

La viande, le poisson, les produits laitiers

La surconsommation de viande et la surpêche sont de vrais


enjeux environnementaux étant donné l’ampleur des dégâts
qu’ils causent. Il vaut donc mieux, dans une démarche
écologique, tenter d’en réduire sa consommation. Ceci reste un
choix personnel et s’il faut manger de la viande, il peut être
intéressant de tenter d’éviter son suremballage, qui est
fréquent.
Prendre sa viande directement en ferme est une alternative,
une fois de plus, idéale. Il en va de même pour les produits
laitiers et les œufs.

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Il est aussi possible de se rendre directement chez le boucher,
qui accepte souvent de mettre la viande directement dans un
tupperware apporté par le consommateur (moins depuis le
coronavirus). Même s’il refuse, il emballera certainement la
viande dans du papier et non dans une barquette en plastique.
La viande pourra également être achetée au marché, où les
bouchers seront présents. Le poisson pourra être pris au même
endroit. Là encore, les commerçants acceptent souvent de
mettre les produits directement dans les contenants du client,
ou les emballent dans du papier. Le lait, les œufs et les produits
laitiers pourront souvent être aussi achetés au marché.
Les yaourts et le fromage peuvent éventuellement être
fabriqués à la maison à partir de lait.

Le reste

Pour tous les autres aliments (le pain par


exemple), il est préférable de les
prendre au maximum dans des
commerces indépendants, chez des
artisans. Cela favorise le local et
l’artisanat, et défavorise les grandes
surfaces, qui ne sont pas une solution viable à long terme.

36
Il faut également encore et toujours privilégier le carton pour
les emballages si ils s’avèrent inévitables.

Les autres sources de déchets

L’essuie-tout, les serviettes et les mouchoirs

L’essuie-tout est un déchet qui n’est vraiment pas


indispensable et qui est parmi les plus facilement remplaçables
dans le zéro déchet.
Des artisans couturiers
confectionnent et mettent en
vente des rouleaux d’essuie-
tout en tissu avec des
boutons pression pour
accrocher les feuilles entre
elles. Ce sont de superbes
produits, faits dans des tissus
écologiques et absorbants.
L’option la plus classique en alternative à l’essuie-tout reste
tout de même le traditionnel chiffon. Des chutes de tissu ou de
vieux torchons peuvent tout à fait faire l’affaire.

37
Il en va de même pour les serviettes de table qui peuvent être
des serviettes en tissu plutôt qu’en papier.
Sur le même thème, les mouchoirs en tissu, lavés après chaque
utilisation (donc à réserver à des petites rhumes), peuvent être
pris comme alternative aux mouchoirs en papier.

Le thé, la tisane, le café

Le thé, la tisane, le café, sont souvent des


aliments consommés quotidiennement,
et générateurs de nombreux déchets.
Pour remplacer les classiques sachets de
thé ou de tisane, on peut utiliser à la place des sachets en tissu
à rincer simplement après utilisation, des boules en inox ou des
petites passettes à thé, et acheter les feuilles de thé et de tisane
en vrac.
Pour le café, il existe plusieurs types
de cafetières et donc plusieurs types
de déchets avec chacun leur solution.
Pour les cafetières type Nespresso
avec des capsules, la solution
consistera à investir dans des capsules rechargeables en inox,
qui pourront être remplies avec du café moulu.

38
Dans tous les cas, les capsules
en aluminium sont recyclables
et pourront être ramenées
notamment en point de vente
Nespresso. Un peu de marc de
café peut être gardé pour
désodoriser des canalisations
ou faire des gommages pour le
visage (pour remplacer les
microbilles de plastique
contenues dans les gommages habituels).
Pour les cafetières type Senseo avec des dosettes, il est
également possible d’acheter des dosettes rechargeables, en
plastique ou en métal. Elles seront moins durables. Les dosettes
en papier pourront, elles, être compostées entièrement. Les
vers de compost raffolent du marc de café ainsi que du filtre en
papier qui les enveloppe.
La solution optimale pour le
café en zéro déchet est
d’investir dans un broyeur
expresso d’occasion, et
d’acheter du café en grains en
vrac, mais cela n’est pas
toujours possible.
Tous ces produits se trouvent majoritairement sur Internet.

39
Les pailles

Pour remplacer les traditionnelles pailles


en plastique, plusieurs alternatives
s’offrent à vous : les pailles en inox, les
pailles en bambou, celles en pâtes
alimentaires, en carton…
Les plus durables seront les pailles en inox.
Il existe des embouts en silicone à enfiler dessus afin de ne pas
se brûler ou sentir le froid de la boisson.
Les pailles en bambou sont aussi très durables. Les autres types
de pailles seront plus éphémères mais biodégradables.
Certains de ces types de pailles sont disponibles en grande
surface, les autres seront plus facilement trouvés en épicerie
vrac, en magasin bio ou sur Internet.

Le papier cuisson, l’aluminium, le film plastique

Pour remplacer les papiers ou plastiques à usage unique


couvrant les plats, on peut utiliser des charlottes alimentaires
en tissu. Ce sont de petits couvre-bols en coton ou en lin,
enduits parfois d’un produit spécifique ou de cire d’abeille ou
végétale. Ils se rincent simplement à l’eau et au produit
vaisselle après usage et sont très durables.

40
Pour remplacer l’aluminium ou le film plastique qui emballe des
aliments individuels, ou bien pour emballer un sandwich, il
existe des Bee Wrap : ce sont des morceaux de tissu enduits de
cire d’abeille ou de cire végétale,
qui sont réutilisables un grand
nombre de fois et biodégradables.
Ils sont facilement manipulables et
enveloppent bien les aliments.
Ces deux produits se trouvent en
magasin bio, mais surtout en épicerie vrac et sur Internet.
Enfin, pour remplacer le papier cuisson au fond des plats, on
peut investir dans un tapis de cuisson en silicone, réutilisable.

41
Pour les poissons en papillote, les faire cuire dans de petites
cocottes en fonte donne un résultat similaire à la cuisson dans
des feuilles d’aluminium.
Les tapis de cuisson se trouvent sur Internet.

42
Les WC
Le papier toilette

Le papier toilette est un vrai


problème environnemental
également, car il consomme
énormément d’eau pour
être produit, engendre une
partie de la déforestation,
sera traité et blanchi par des
procédés relativement
nocifs, et coûtera cher en
énergie lors de son
transport.
Pour remplacer le papier toilette, plusieurs solutions existent.
Si vous ne souhaitez pas le remplacer il existe aussi des
solutions plus vertes que le
papier blanchi, épais et
emballé que l’on trouve
souvent dans le commerce. Si
aucune solution n’est
possible, l’objectif consistera
au moins à le prendre dans
les

43
plus grandes quantités possibles afin d’éviter les emballages
plastiques au maximum.
La première alternative, qui séduit bien souvent au premier
abord les débutants en zéro déchet est d’utiliser, pour la petite
commission, du papier toilette lavable (soit, du tissu). Il se
présente soit sous forme de rouleau avec des feuillets
individuels accrochés entre eux par des boutons pression, soit
sous forme de simples morceaux de tissu pliés. De vieilles
chutes de tissu conviennent aussi très bien.
Stocké ensuite dans un petit récipient hermétique, ce tissu
pourra être lavé avec la lessive. Ceci permet au moins de
réduire sa consommation de
papier toilette.
Ce type de papier toilette en
tissu est majoritairement
trouvé sur Internet.
La seconde alternative est celle
de la douchette WC. C’est un
objet très utilisé dans les pays
asiatiques ou en orient, où le
papier toilette est vu comme
peu hygiénique. Ce qui est
compréhensible : par exemple,
on n’essuie pas les fesses des bébés avec du papier, sans quoi
elles seraient toujours sales.

44
Les douchettes sont très simples d’utilisation : il suffit de rincer
à l’eau ce qu’on aurait essuyé au papier toilette. Ensuite, l’eau
peut être épongée avec une petite serviette éponge
individuelle, lavée en machine régulièrement.
Malgré leur consommation d’eau, les douchettes seraient
moins gourmandes en cette dernière que la pousse des arbres
utilisés pour fabriquer le papier
toilette, bien qu’aucune étude
officielle n’appuie pour le moment
ces calculs.
Ces douchettes peuvent être
trouvées en magasin de bricolage
ou sur Internet. Il faut simplement
bien vérifier à l’achat que les
raccord de tuyauterie soient aux
standards français sous peine de se
retrouver à faire de la plomberie.
La dernière option possible est de se procurer du papier toilette
recyclé en épicerie vrac. Il ne sera pas emballé et sera non
blanchi, non traité, et issu du recyclage. Ceci reste une
alternative intéressante pour les gens qui ne souhaitent pas se
passer de papier classique, mais encore faut-il avoir une
épicerie vrac près de chez soi. Dans certains magasins bio, on
trouve également du papier recyclé avec emballage carton.

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Le désodorisant

Pour un désodorisant permanent, une alternative efficace aux


désodorisants à poser est de remplir un pot de bicarbonate de
soude, qui absorbera les odeurs. On peut ajouter quelques
gouttes d’huile essentielle ou d’une fragrance de notre choix
pour parfumer, bien que ce ne soit pas leur fonction première.
Il suffira ensuite de secouer un peu le pot de temps en temps
pour mélanger le bicarbonate et
éventuellement faire ressortir les
odeurs parfumées.
Vous pouvez également opter
pour un pot-pourri naturel qui
diffusera de délicates odeurs de
fleurs, à défaut d’absorber les
odeurs.
Concernant le désodorisant
« passager », pour remplacer les
aérosols extrêmement toxiques et
nocifs notamment pour les
organismes aquatiques (mais aussi pour les poumons), vous
pouvez tout d’abord, si vous en avez la possibilité, simplement
décider d’ouvrir la fenêtre et de vous en passer.
Vous pouvez aussi utiliser des allumettes, que vous craquerez
lorsque nécessaire. Le souffle de l’allumette et sa combustion

46
éloigneront et brûleront les
mauvaises odeurs. Cette solution est
très efficace. Ces allumettes
pourront être ensuite conservées
dans un petit pot pour être
compostées, brûlées ou jetées dehors lorsque le pot sera plein.
Enfin, une troisième alternative consiste à fabriquer un spray
désodorisant maison, car les allumettes ne sont pas la solution
la plus adaptée si l’on a par exemple des enfants en bas âge.
Dans un pulvérisateur que l’on
pourra recharger, il suffit de
mélanger un tiers de vodka et
deux tiers d’eau. Il faudra
ensuite vaporiser ce mélange
dans l’air lorsqu’il y en aura
besoin.
La vodka est un alcool utilisé par les costumiers depuis
longtemps pour désodoriser les costumes. C’est un
désodorisant très efficace.

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Les produits ménagers
Remplacer ses produits ménagers

Produit multi usage

Les produits ménagers classiques (Sanytol, Cilit Bang, Ajax…)


sont très nocifs à la fois pour l’environnement et pour la santé.
Ils contiennent des substances classées depuis des années
comme cancérigènes, des perturbateurs endocriniens avérés,
et sont présentés dans des pulvérisateurs en plastique que
nous sommes sans cesse forcés de renouveler.

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Pourtant, des alternatives aussi simples qu’efficaces existaient
bien avant ces produits et existent toujours.
Pour remplacer votre produit multi usage habituel, la solution
la plus simple consiste à remplir un pulvérisateur, récupéré de
préférence, d’un mélange constitué d’un tiers de vinaigre blanc
et de deux tiers d’eau. Il est possible de faire macérer des peaux
d’agrumes ou des herbes aromatiques (thym, romarin…)
dedans quelques jours ou semaines, ou d’ajouter du jus de
citron au mélange pour donner une légère odeur agréable.
La vinaigre blanc est antibactérien, anticalcaire et dégraissant.
Il fonctionnera aussi bien pour vos vitres que pour votre plaque
de cuisson, votre baignoire ou douche, votre plan de travail… il
pourra aussi désodoriser les tissus. L’odeur de ce produit n’est
pas forcément agréable, mais elle disparaît très vite à condition
de ne pas en mettre trop et de ne pas l’utiliser pur. Il faut aussi
faire attention à l’essuyer après
pulvérisation sur le bois, car il est
susceptible de tacher certains
bois.
Le produit ménager peut aussi
être composé d’une cuillère à
soupe d’acide citrique en poudre
versée dans un pulvérisateur
d’eau. De même, pour donner
une odeur, il est possible d’utiliser des agrumes ou des herbes

49
aromatiques. L’acide citrique étant plus corrosif que le vinaigre
blanc, il faudra le rincer après utilisation pour éviter qu’il
n’attaque les peintures, les vernis ou l’émail.
Ces produits simples sont l’alternative la moins coûteuse et la
plus efficace qui existe aux produits classiques. D’innombrables
recettes de produits ménagers sont mises en ligne sur Internet ;
cependant, elles sont souvent compliquées, demandent
plusieurs ingrédients et génèrent donc plus d’emballages, et
elles se trouveront être la plupart du temps inefficaces car elles
ont la fâcheuse tendance de mélanger des acides et des bases,
ce qui a pour effet de générer des composés gras au sein des
produits ou de les réduire presque uniquement à de l’eau.
Le vinaigre blanc et l’acide citrique se trouvent en grande
surface, en magasin bio, en épicerie vrac, sur Internet. Les
épiceries vrac proposent aussi des produits multi usages en
vrac pour remplir son pulvérisateur directement.

Produit désinfectant

Pour les toilettes ou les surfaces à


désinfecter, le vinaigre blanc ou l’acide
citrique ne sont pas suffisants. Par exemple,
ils ne sont pas virucides. Dans les WC, la cuvette sera infestée

50
de matières fécales contenant des bactéries relativement
dangereuses, et qu’il faudra éliminer de temps en temps.
Pour cela, il peut être intéressant d’avoir un second produit
ménager dans un pulvérisateur, constitué uniquement d’alcool
ménager à 95°. Ce dernier peut être très aisément trouvé en
grande surface.
Et le gel hydroalcoolique ?
Le gel hydroalcoolique peut être facilement fabriqué à la
maison. Il suffira ensuite de
remplir toujours le même
flacon.
En mélangeant de l’alcool
(éthanol 96 % ou
isopropanol 99,8 %) avec
quelques gouttes de
glycérine pour nourrir la
peau, on obtient une
solution de gel
hydroalcoolique efficace.
Une bouteille d’alcool
ménager et quelques
gouttes de glycérine
permettront de fabriquer beaucoup de gel hydroalcoolique, et
éviteront ainsi de nombreux petits flacons.

51
Le produit serpillère

Pour remplacer les produits destinés à laver le sol, un simple


mélange d’eau et de savon est bien suffisant et efficace.
On peut aussi ne laver son sol qu’à l’eau chaude.
Un peu de savon de Marseille en copeaux dilué dans de l’eau
chaude est la solution générant le moins d’emballages, puisque
le savon de Marseille peut
se trouver en vrac ou sera,
la plupart du temps, tout au
plus emballé dans du
carton.
Le savon noir est aussi très
adapté, à raison d’une ou
deux cuillères à soupe dans
4 ou 5 litres d’eau, mais il génère souvent un emballage
plastique sous sa forme liquide. Cependant, il existe du savon
noir sous forme solide, qui sera à privilégier de préférence.

Les agents blanchissants

Pour blanchir son évier, il est classique d’appliquer de la Javel,


de laisser agir 5 minutes puis de rincer. La Javel est aussi

52
couramment utilisée pour blanchir des vêtements.
Cependant, lorsque l’objectif est de protéger l’environnement,
l’utilisation de produits aussi nocifs n’est plus envisageable.
Plus que tous les autres produits ménagers encore, la Javel est
un véritable poison.
Pour blanchir des éviers, douches ou baignoires, une
alternative très simple existe : le bicarbonate de soude. Il est à
saupoudrer dans un évier ou bac humide. Il ne restera ensuite
plus qu’à frotter les surfaces avec une éponge ou un chiffon
humide. L’action légèrement abrasive du bicarbonate de soude
viendra rendre à l’objet sa blancheur habituelle.
Pour les vêtements, c’est le percarbonate de soude qui sera
recommandé.
Faire tremper les
vêtements à
blanchir plusieurs
heures dans une
solution d’eau
très chaude
additionnée de percarbonate reblanchira les tissus plus
efficacement encore que la Javel, et ne décolorera pas le linge
de couleur. Le percarbonate de soude est en fait une solution
d’eau oxygénée solide, sous forme de poudre.
Ces deux produits se vendent en magasin bio, sur Internet ou

53
en épicerie vrac, et ils émergent actuellement en grande
surface, assez rapidement qui plus est.

Les canalisations

Les produits zéro déchet ont tendance, plus encore que les
autres produits, à venir encrasser les canalisations et à les
boucher.
Dans tous les cas, même sans
ceci, les canalisations doivent
être entretenues et se
bouchent parfois. Elles sont
habituellement débouchées
avec des gels à base de soude
caustique, très nocifs pour l’environnement, et présentés dans
des bouteilles en plastique.
En zéro déchet, ces gels déboucheurs ne devront idéalement
être utilisés que lorsque rien d’autre ne fonctionne, en dernier
recours.
Pour déboucher une canalisation très encombrée, on peut
avoir comme solution d’investir dans un furet, qui est un long
filament souple en métal qui ira se glisser sans les tuyauteries
pour aller aider à les déboucher.

54
Ces furets se trouvent facilement sur Internet ou en magasin de
bricolage.
D’autre part, pour un début de bouchon, il est possible de
déboucher une canalisation avec un mélange de cristaux de
soude, de sel et de vinaigre blanc.
Après avoir versé des cristaux de soude et du gros sel dans la
tuyauterie, il suffira de venir verser du vinaigre blanc, chaud de
préférence, par-dessus afin de générer une réaction chimique
acidobasique qui débouchera sans problème toutes les
canalisations.
Les cristaux de soude se trouvent en grande surface parfois,
mais surtout en magasin bio, en épicerie vrac ou sur Internet.

La lessive

La lessive

Les lessives du commerce sont


très polluantes pour l’environnement et contiennent de
nombreuses substances allergisantes et des perturbateurs
endocriniens. Il est possible de les remplacer, bien que les
lessives maison et non-toxiques soient souvent un grand pas à

55
franchir en raison, surtout, de leur absence de parfum. Elles
sont idéalement inodores même s’il est possible de leur ajouter
une senteur, avec des composés plus ou moins respectueux de
l’environnement.

Plusieurs alternatives, plus ou moins coûteuses (certaines sont


même gratuites), existent.
La première alternative, et la moins coûteuse, est la lessive au
lierre grimpant. Le lierre est une plante qui contient de la
saponine, une substance naturelle détergente qui permet de
mousser grâce aux propriétés tensioactives. Il faudra
impérativement prendre du lierre grimpant, car il existe aussi
du lierre terrestre. Ce lierre peut être cueilli n’importe où, dans

56
le jardin, en forêt…
Avec une cinquantaine de feuilles de
lierre, on pourra obtenir 1 litre de
lessive. Après avoir rincé les feuilles, il
faudra les faire bouillir dans 1 litre
d’eau, puis baisser le feu à ébullition
pour continuer de les faire chauffer à
feu doux pendant 15 minutes. Ensuite,
retirer la casserole du feu et laisser
macérer les feuilles 24H dans l’eau.
Filtrer, mettre en bouteille. Cette lessive est à utiliser comme
une lessive normale, et dans les mêmes proportions.
La lessive au lierre a la propriété de griser le linge blanc ou clair.
Pour éviter cela, vous pouvez ajouter une cuillère à soupe de
percarbonate de soude dans la machine (même s’il y a du linge
de couleur) lors du lavage du linge clair. Ceci requerra un cycle
de lavage à au moins 40° pendant 2H, car le percarbonate n’est
actif qu’à partir de cette température et de ce laps de temps.
La seconde alternative, peu coûteuse, est la lessive au savon de
Marseille. En faisant fondre 30 grammes de savon de Marseille
vert 72% d’huile d’olive en copeaux dans 1 litre d’eau, et en
ajoutant, une fois le mélange refroidi, 1 cuillère à soupe de
bicarbonate de soude, vous obtiendrez 1 litre de lessive. Cette
lessive s’utilise dans les mêmes doses qu’une lessive liquide
classique.

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De même, si votre linge clair a tendance à griser, vous pourrez
utiliser le percarbonate de soude.
Attention, le savon de Marseille doit être choisi soigneusement
sans glycérine, sous peine d’encrasser votre machine à laver et
de boucher vos tuyauteries.
La troisième alternative est celle des noix de lavage. Ces noix
contiennent de la saponine dans leurs coquilles. Elles se
mettent simplement dans le
tambour avec le linge, dans
une petite pochette en tissu,
et ont un pouvoir lavant.
Cependant, elles nécessitent
beaucoup de transport car
elles sont importées de
continents étrangers, et
génèrent malgré tout des
déchets. De plus, des
espaces de culture doivent
être aménagés pour faire face à une demande croissante du
produit, engendrant une déforestation. Leur point positif reste
cependant leur absence de rejets toxiques dans les eaux usées.
Ces noix de lavage peuvent se trouver sur Internet.
La quatrième alternative aux lessives industrielles est un peu

58
particulière et ne nécessite pas de lessive : ce sont les boules
lavantes.
Ces boules de lavage sont de
simples balles de plastique
contenant des billes de
céramique qui sont
supposées avoir un pouvoir
lavant. L’intérêt scientifique
de ces perles de céramique
n’est pas prouvé, cependant, les balles augmentent le brassage
du linge en machine, ce qui peut suffire à apporter un pouvoir
lavant important.
Ces boules de lavage sont en plastique mais seront réutilisables
de nombreuses années. Des boules de lavage vieillissantes
pourront libérer des microparticules de plastique dans l’eau, de
même que les boules lavantes de mauvaise qualité. Ces
microparticules sont malheureusement difficiles à filtrer pour
les stations d’épuration. Il faut donc veiller à la qualité et à
l’entretien de ces objets.
Enfin, des lessives naturelles et concentrées en poudre sont
une alternative très efficace, probablement la plus
satisfaisante. La lessive proposée par le site Greenweez par
exemple n’est composée que de 3 ingrédients : du savon à
l’huile de tournesol, de l’eau de source et du bicarbonate de
soude.

59
C’est une lessive
très concentrée,
présentée dans un
sachet en papier.
Pour une vingtaine
d’euros, elle durera
un an à raison de
cinq lessives par
semaine.
La lessive en poudre peut aussi être fabriquée à la maison, en
réduisant en poudre du savon de Marseille à l’aide d’un mixeur,
puis en ajoutant du bicarbonate de soude.
Toutes ces lessives n’ont pas d’odeur. Le linge a une odeur de
propre caractéristique, mais le parfum a disparu. Ceci peut être
déstabilisant au début, cependant l’habitude sera prise au bout
de quelques semaines ou de quelques mois. Il est possible
d’ajouter à ces lessives quelques gouttes de fragrance, d’eau de
lessive ou d’huile essentielle, mais cela reste fortement
déconseillé, car ces substituts de parfum polluent les eaux
malgré leur origine naturelle.
D’autres marques commercialisent également de la lessive en
poudre ou liquide, dont certaines ont une odeur et contiennent
notamment des huiles essentielles.
Ces alternatives sont plus ou moins efficaces et l’une d’entre
elles vous conviendra peut-être mieux. Ne vous découragez pas

60
si certaines ne fonctionnent pas pour vous. D’autres
fonctionneront certainement.

L’adoucissant

Pour remplacer l’adoucissant (ou assouplissant) dans votre


lave-linge, deux alternatives efficaces existent.
La première consiste à
mélanger un tiers de
vinaigre blanc avec deux
tiers d’eau dans une
bouteille, et à utiliser cette
solution comme votre
adoucissant habituel.
Vous pourrez faire macérer des peaux d’agrumes, ou encore
des herbes aromatiques, dans ce mélange pour tenter de
parfumer légèrement votre linge.
La seconde consiste, à l’instar des boules lavantes, à augmenter
le brassage du linge dans votre machine afin de l’assouplir. Pour
cela, des balles de tennis ou de golf seront idéales.
Vous pouvez aussi associer ces deux idées, car le vinaigre blanc
aidera, en plus d’agir comme assouplissant, à désodoriser votre
linge et à fixer les couleurs.

61
Le détachant

Afin de remplacer des produits


détachants type K2R, vous pouvez
utiliser du savon. En frottant un
savon directement sur la tache
mouillée, celle-ci partira au lavage.
Les savons recommandés sont le
savon de Marseille vert et le savon au fiel de bœuf, qui font des
miracles sur tout type de tache.

Les lingettes anti-décoloration

Les lingettes anti-décoloration contiennent des substances


toxiques et constituent un déchet régulier non-négligeable.
Deux solutions très simples existent pour les éviter.
La première, ancestrale, célèbre, est de trier son linge et de
laver les vêtements neufs à la main les quelques premières fois.
La seconde, moins connue, est d’investir dans des lingettes
anti-décoloration réutilisables. Celles-ci n’évitent pas les
substances toxiques, mais permettent de réduire les déchets
car elles pourront durer plus longtemps que les lingettes
classiques. Elles se trouveront sur Internet.

62
Les chats et chiens
Les laver

Pour laver ses animaux (nous


parlerons principalement ici des
chiens car il reste rare de laver son
chat), l’idéal est de les laver à l’eau
claire tant qu’ils ne portent pas
d’odeur forte ou qu’ils ne se sont pas roulés dans du fumier.
Si la nécessité de les laver avec du shampoing se présente, il
existe des shampoings solides pour animaux, avec une
composition exemplaire à la fois pour l’animal et pour
l’environnement, et emballés dans du carton, évitant ainsi un
flacon en plastique.
Ces shampoings solides pour animaux se trouvent surtout sur
Internet, mais aussi parfois en épicerie vrac.

L’alimentation

Plusieurs solutions existent pour tenter de réduire les déchets


liés à l’alimentation des animaux de compagnie.
La première, et la plus simple, est d’acheter les croquettes en

63
très grandes quantités (paquets de 10 ou 12 kilogrammes). En
plus d’être écologique, cette solution est économique.
Pour la nourriture humide, il est préférable de privilégier les
emballages en métal, recyclables. Il est aussi possible de
fabriquer de la pâtée pour chat soi-même à partir de chutes de
viande récupérées chez le boucher (les invendables).

Par ailleurs, une option consiste également à nourrir son animal


avec un régime à base de viande fraîche. C’est ce qu’on appelle
le régime BARF. Plus d’informations sont disponibles sur
Internet. Si ce mode d’alimentation pour votre animal vous
intéresse, il sera indispensable d’en discuter avec votre
vétérinaire et de demander l’avis d’une nutritionniste animale,

64
qui sera à même de constituer
un régime adapté à votre
animal.
Enfin, il existe des croquettes
dans des sachets en papier, et
des croquettes en vrac dans les
épiceries vrac. Vous pourrez par
cette solution éviter totalement les emballages.

Les déjections

Pour les chats, il y a le problème de la litière.


Une première alternative consiste à trouver une animalerie où
la litière se vend en vrac. Ainsi, plus d’emballages.
Une seconde alternative est de choisir une litière végétale
naturelle et biodégradable emballée dans un sac en papier. Ces
litières pourront parfois être jetées dans les toilettes pour les
déjections quotidiennes, et compostées dans un compost
extérieur. Des marques telles que Cat’s Best proposent ce type
de litières.
Pour nettoyer le bac à litière, il est suffisant de le laver
classiquement à l’eau et au savon, et de le désinfecter à l’alcool
ménager ensuite.

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Pour les déjections canines, si elles se trouvent dans le jardin,
les ramasser avec une pelle est une bonne solution. Sinon, pour
l’extérieur où les sacs seront nécessaires, on pourra se munir
de sacs biodégradables faits à base d’amidon de maïs. En
fonction des déjections, des sacs en papier peuvent aussi être
envisagés.
Ces produits se trouveront parfois en animalerie, ou bien sur
Internet.

Les jouets

Il n’est pas forcément utile


d’acheter des jouets à votre
animal, qui généralement
les délaisse d’ailleurs pour
aller jouer avec le premier
bout de carton qu’il
trouve…
Pour les chats, vous pouvez
fabriquer des jouets en
carton, comme des balles,
ou accrocher un bout de ficelle quelque part. Leur laisser un
carton à disposition peut également leur faire plaisir : ils
adoreront se cacher dedans.

66
Pour chats et chiens, des jouets à base de matériaux naturels
arrivent progressivement dans les animaleries, bien qu’ils
soient parfois emballés dans du plastique. Les jouets d’occasion
sont une bonne solution également.
Les chiens apprécieront de même de jouer avec des bouts de
carton ou des bouts de bois.
Il faudra néanmoins veiller à la sécurité de l’animal avec ces
jouets zéro déchet, notamment avec les ficelles, et être attentif
aux signes de détresse s’il venait à se blesser avec.

Et pour enlever les poils ?


Des brosses basées sur l’électricité statique sont efficaces pour
enlever les poils des tissus, de même qu’un gant humide.

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Les poubelles
Le tri sélectif

La partie la plus importante du recyclage des déchets en tant


que particuliers est le tri de nos déchets. D’ailleurs, il faudra
essayer de privilégier les emballages qui pourront être recyclés
lors de tous nos achats, à savoir le carton, bien que celui-ci ait
un nombre de recyclages limité, certains plastiques, le métal et
surtout, le verre, qui est indéfiniment recyclable.
Les consignes de tri ne sont pas les mêmes partout en France,
car la recyclabilité des déchets dépend des équipements des
centres de tri de la commune. Les communes plus riches et les
grandes agglomérations peuvent recycler souvent plus de

68
déchets que les autres. La ville de Paris, par exemple, est si bien
équipée de ce côté que les déchets non recyclables deviennent
rares. Pour savoir quels déchets sont recyclables dans votre
commune, il existe des applications mobiles de tri sélectif.
Certains déchets devront être emmenés à la déchetterie
directement et ne devront pas être jetés dans une poubelle
ménagère. Il est intéressant de faire une « caisse déchetterie »
pour stocker les déchets y étant destinés, et d’emmener cette
caisse lorsqu’elle est pleine, afin de limiter les allers-retours en
déchetterie. Pour les déchets organiques, ils peuvent être
recyclés grâce à des poules ou au compost.

Le compostage

Le compostage des
déchets organiques est un
élément clé du recyclage
des déchets. Il permet de
garder une poubelle
ménagère plus
longtemps, car celle-ci ne
sentira pas mauvais, et de créer du compost et de l’engrais pour
les plantes : le thé de compost (valable uniquement pour les
composteurs en bacs et non à même le sol).

69
Il existe différents types de composts. Le plus classique est le
compost d’extérieur, où tous les types de déchets peuvent être
mis. La viande peut cependant parfois attirer les rats, il est donc
recommandé de ne pas en mettre trop.
Parmi les composteurs
d’appartement, on retrouve les
bokashis à base de bactéries, les
lombricomposteurs à base de vers
de terre, et les balcomposteurs à
mettre sur le balcon et ne
nécessitant pas de vers.
Dans ces composts intérieurs, la viande et le poisson seront à
proscrire. Les fromages et produits laitiers risquent, surtout en
été, de générer des asticots et des mauvaises odeurs, et sont
donc à mettre avec précaution. Les aliments très acides tels que
les oignons, les échalotes ou l’ail peuvent acidifier le compost,
attirer les moucherons et provoquer un déséquilibre du milieu :
ils sont également à éviter. Enfin, les aliments longs à se
dégrader, comme les peaux d’avocat, les noyaux ou les peaux
de banane, ne sont pas conseillés non plus.
Ces types de composteurs d’intérieur sont donc à réserver
plutôt à des personnes avec une alimentation très végétalisée.
Le compostage est une activité qui demande des connaissances
et de la patience. Avant de se lancer, il vaut mieux se renseigner
longuement.

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Autres sujets zéro déchet
Noël

La période de Noël, si belle


soit-elle, est un désastre
pour l’environnement.
Si l’on ne peut pas se
passer de tout et que l’on
n’a pas forcément envie
de ne plus fêter Noël ou de
ne plus faire de cadeaux,
on peut en revanche
tenter de réduire notre
impact environnemental
lors de cette fête.
On peut tenter de
privilégier les cadeaux utiles et durables, ceux qui ne font pas
de déchets comme des sorties ou des activités, et tenter au
maximum d’acheter ces cadeaux d’occasion. Il est préférable
d’éviter les cadeaux « gadgets » si cela est possible.
Le sapin naturel peut être acheté issu de cultures durables, ou
bien en pot. Il peut aussi être artificiel et renouvelé chaque
année durant des dizaines d’années. Depuis quelques années,

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les sapins en bois sont à la mode. Ils sont parfois très jolis et
seront réutilisables des dizaines d’années. Ensuite, ils resteront
biodégradables ou pourront être utilisés pour allumer un feu.
Pour le papier cadeau, on peut privilégier le papier kraft, du
papier journal acheté d’occasion ou que l’on possédait quelque
part, ou bien des papiers de magazines, par exemple.
On peut aussi emballer ses cadeaux dans du tissu : c’est l’art
japonais du furoshiki. Ces tissus seront réutilisables pendant
des années.
Pour le scotch, le choisir en papier est une bonne solution. De
même, pour le ruban, on peut le remplacer par de la ficelle
naturelle. Les décorations des paquets pourront être des
végétaux, des pommes de pin, ou des décorations réutilisables,
de préférence dans des matériaux naturels et biodégradables.

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Les vêtements

Concernant les vêtements, dans une optique zéro déchet,


acheter des vêtements d’occasion est une solution idéale. Des
sites comme Leboncoin et surtout Vinted proposent ce type de
service. On peut aussi regarder du côté des brocantes et des
friperies par exemple.
S’il faut acheter neuf, il est préférable de choisir des marques
éthiques et éco-responsables qui produiront des vêtements
faits dans des matériaux durables, recyclés, non traités.
On peut aussi privilégier les matières très durables, comme le
cuir, la laine ou le coton, et s’orienter vers des marques dont la
durabilité du produit est un élément phare (par exemple Dr.
Martens pour les chaussures).
Il faudrait aussi,
idéalement, avoir
une garde-robe
réduite, et il vaut
mieux payer cher
des vêtements de
qualité, plutôt que
de payer peu cher
des vêtements qui résisteront mal au temps.

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L’hygiène féminine

Pour les femmes, les règles sont une source de déchets très
importante. Il existe quelques alternatives.
La plus en vogue et la plus
appréciée de ces alternatives
est la cup. Elle pourra se
garder une quinzaine
d’années, pour un prix initial
d’environ 15 euros. En plus
d’être très écologique, cet
objet en silicone est
économique. Pour la rincer, de
l’eau claire et éventuellement
un peu de savon sont suffisants. S’il n’y a pas de point d’eau
dans certains endroits, la rincer à l’aide d’une petite bouteille
d’eau est satisfaisant à court terme.
Il existe également des tampons lavables, ou des éponges
menstruelles, qui sont de petites éponges destinées à
remplacer les tampons. Ces objets seront également
réutilisables.
Enfin, si l’on préfère les serviettes hygiéniques, il y a également
des serviettes lavables. Elles peuvent être lavées avec le linge
en machine. Les culottes menstruelles sont aussi une
solution. Ce sont des culottes absorbant le flux. Ces deux

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dernières solutions sont très efficaces et ne génèrent pas de
mauvaises odeurs. S’il faut en changer dans la journée, elles
pourront être placées dans de petites pochettes hermétiques
jusqu’à la fin de la journée.
La cup peut se trouver en pharmacie, sur Internet ou en
épicerie vrac ou bio. Pour les serviettes hygiéniques lavables, ce
sera sur Internet et en épicerie vrac. Concernant tout le reste
(culottes, tampons lavables et éponges), ce sera presque
exclusivement trouvé sur Internet pour le moment.

L’électronique

Le marché de
l’électronique est un
générateur majeur de
déchets polluants. Le
sujet est vaste et
compliqué, mais pour
résumer, les appareils
électroniques polluent
par différents biais. Tout d’abord, par leur durée de vie réduite
qui génère des déchets évidents. Ensuite, par la pénurie de
métaux rares qu’ils sont en train d’entraîner, notamment les
métaux conducteurs tels que le cuivre ou l’indium, très prisés
pour la fabrication des composants électroniques. En plus de

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cette pénurie, cette utilisation de métaux rares entraîne une
pollution extrêmement inquiétante due à leur extraction et à
leur traitement. Pour finir, les serveurs stockant les
informations dites « dématérialisées » requièrent beaucoup de
matériaux et chauffent tant que les refroidir est une
problématique majeure des sociétés qui en ont la charge.
Pour l’électronique, les deux principaux gestes écologiques à
adopter seront de faire durer le matériel que l’on possède le
plus longtemps possible, et d’acheter les appareils d’occasion
un maximum. Pour les piles, on peut les choisir rechargeables.

Les gestes quotidiens

Enfin, on peut tenter de réduire notre impact environnemental


par des gestes simples : baisser le chauffage de quelques
degrés et isoler les ouvertures sur l’extérieur, tenter de se
déplacer le plus possible à vélo, à pieds ou en transports en
commun, refuser les tracts publicitaires et papiers, et mettre
une étiquette « stop pub » sur la boîte aux lettres, prendre des
douches courtes et les moins chaudes possibles, manger local
et de saison, placer une bouteille d’eau vide dans le réservoir
d’eau des toilettes pour réduire la consommation d’eau lorsque
l’on tire la chasse, éteindre les lumières en sortant d’une pièce,
ne pas laisser les appareils en veille… la liste est longue.

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Finalement…

Le zéro déchet, c’est chacun à son rythme. Dans ce domaine, il


vaut mieux avoir des milliers de personnes imparfaites qu’une
poignée de personnes irréprochables. Il est important d’être en
accord avec la démarche et avec les alternatives trouvées.
D’une manière générale, pour les produits ménagers et
cosmétiques, mieux vaut éviter les mélanges compliqués et les
recettes abracadabrantes : le plus simple est très souvent, voire
toujours, le plus efficace.
Il faut, dans cette démarche, toujours garder à l’esprit de
générer le moins de déchets possible. Cela nécessite un
changement des habitudes, et parfois de se passer de certaines
choses. Le zéro déchet va aussi avec le minimalisme : essayer
de se contenter du moins de choses possible.
Privilégier le local est très important car cela évite le transport
des produits (entre autres choses), très coûteux pour
l’environnement.
Aucune des alternatives présentées dans ce livret ne sont des
solutions miracles ou idéales. Certaines sont contraignantes,
mais lorsque l’objectif de ne descendre plus qu’une poubelle de
20 litres par mois ou moins est atteint, il est gratifiant de l’avoir
fait.

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Le zéro déchet est une problématique majeure. Le continent de
plastique qui existe aujourd’hui le prouve. La disparition
massive de la grande barrière de corail également. Notre
environnement et les écosystèmes qui le composent ne
survivront pas au mode de vie actuel et une décroissance et un
changement des habitudes seront indispensables dans les
quelques décennies à venir. En prenant dès maintenant le parti
du zéro déchet et de l’écologie, on choisit soi-même de
s’inscrire dans une décroissance progressive et non forcée.
C’est un atout majeur pour notre confort dans le futur.
En espérant que vous trouverez dans ce livret la réponse à une
grande majorité de vos questions, et qu’il vous aidera si vous
souhaitez entamer cette démarche.
Joyeux Noël !

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Petit livret d’astuces zéro déchet à piocher si la
transition vers une réduction de vos déchets vous
intéresse.
Et surtout pour vous aider à ne pas vous perdre
dans ce vaste sujet !
Sommaire par pièces : cuisine, salle de bains, WC…

Juliette Roux, octobre 2020

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