1. Appuis Réglementaires
Loi N° 88-08 du 26/01/1988 relative à la Médecine Vétérinaire et la Protection de la
Santé Animale.
Ordonnance N° 76-90 du 23/10/1976 portante création de l’Institut National de la
Santé Animal(INSA).
Décret exécutif N° 93-148 du 22/06/1993 portant réaménagement des statuts de INSA
et changement de sa dénomination en Institut National de la Médecine Vétérinaire
(INMV).
Arrêté interministériel du 02/11/2005 modification et complètent l’arrêté
interministériel du 02/04/1997 portant organisation interne de l’INMV.
Décret exécutif N° 13-375 du 9/11/2013 complétant le décret exécutif N° 93-148 du
22/06/1993 fixant les statuts de l’INMV. [1]
2. Missions
Le LVRM Mostaganem comme les autres 06 Laboratoires vétérinaires de l’INMV
est implanté de façon à assurer un encadrement sanitaire adéquat et répondre aux demandes
de diagnostic et d’analyse émanant aussi bien du Secteur Publique et Secteur Privé.
Le LVRM Mostaganem a pour mission d’aider les Services Vétérinaires, dans les
domaines de la Santé et le bien-être de l’Animal et de l’Hygiène Publique Vétérinaire.
(Appuis Technique et Scientifique). Il a pour Mission :
1
Distribution des Vaccins et du Matériel de Prophylaxie.
Expertise/contre-expertise par analyse de Laboratoire les Aliments d’Origine
Animales et Aliment pour Animaux.
Validation des Résultats d’Analyse.
Réalisation des actions vulgarisation, de sensibilisation ainsi que l’éducation sanitaire
par tous moyens appropriés.
Le Laboratoire LVRM est également d’un recours permanent pour l’application des
mesures de police sanitaire vétérinaire tant aux frontières, que sur le territoire national pour
éviter toute introduction de maladies animales véhiculées à l’occasion des importations
d’animaux vivant ou des produits animaux. [1]
3. Organisation des Services du Laboratoire LVRM
Secrétariat et
Direction Moyens Généraux
Réception des
Locale de
échantillons
confinement (p2)
Informatique et
traitement des SCE/Histopathologie et
données parasitologie(autopsie)
(entomologie)
SCE/Hygiène
Préparation
d’échantillons
µ-biologie
SCE/Virologie et
alimentaire
sérologie virale
Physico-chimie
Préparation des
milieux des SCE/µ-biologie Médicale
(sérologie)(bactériologie)
cultures
(antibiogramme)
2
I. Définitions
I.1. Définition ancienne de la viande
En ancien français, « Viande » signifiait plutôt « Nourriture », vivenda signifiant en
latin « ce qui sert à la vie ». [2]
I.2. Définitions légale de la viande et d’autre constitues
I.2.1. Viandes
I.2.3. Abats
Ce sont les produits de triperie. C'est un ensemble hétérogène contenant des muscles
lisses (ensemble des tripes), des organes (le foie, les gésiers, le cœur, les poumons, les
testicules, les mamelles, les ris, les rognons, la langue ...), des tissus nerveux (la cervelle, la
moelle épinière). [3]
I.2.4. Issues
I.2.5. Volailles
3
I.3. Classification des viandes
Les mammifères
Ils regroupent: le bœuf, le veau, le mouton, l'agneau, le cheval.
Remarque : le mot bœuf selon la réglementation peut désigner indifféremment le bœuf, la
vache ou le taureau. [3]
Les petits mammifères
Ce sont les hôtes de la basse-cour autres que les volailles (exemple : lapins). [3]
Les volailles
On retrouve dans ce groupe: la poule, le coq, la pintade, l'oie, le poulet, le
canard, la dinde, le pigeon, le coquelet. [3]
Les animaux sauvages : le Gibier
Il comporte : le lièvre, la perdrix, le perdreau (perdrix âgée de moins d'un an), Je
sanglier, le marcassin, le chevreuil, la caille, le faisan, la biche. Cependant, de plus en
plus, le gibier fait l'objet d'élevage. [3]
4
(Ossbane) mouton 1200
Bifteck 1400
Steak 1800
Les muscles sont composés de fibres musculaires, fixées sur les os par les tendons,
et de tissu conjonctif, qui entoure les fibres musculaires et contient des vaisseaux sanguins,
des nerfs et du tissu adipeux. [3]
La répartition des principaux constituants protéiques des muscles est la suivante :
Protéines = 18 %
6
I.5.2. Les fibres musculaires
7
8
I.5.2.1. La myosine
Un filament de myosine est constitué par un faisceau de molécules en forme de
‘’doigt’’ qui oscillent, réalisant la contraction et qui interagit avec l’actine et qui possède en
plus activité ATPasique. [5]
I.5.2.2. L’actine
Se présente sous 2 formes, l’une globulaire G‐actine, l’autre est fibreuse F‐actine qui
résulte de la polymérisation de la 1 ère en filmant constitué par 2 chaines enroulées en double
hélice. Ces filaments comprennent aussi d’autres protéines :
‐ La tropomyosine : La troponine sensible aux ions Ca+2 et participe par ce fait au
déclanchement de la contraction et α actinine qui intervient dans la jonction entre le filament
d’actine et la strie. [5]
9
I.5.3. Le tissu conjonctif
I.5.3.1. Le collagène
I.5.3.1.1. Ultrastructure
10
C'est la protéine la plus abondante du règne animal (il représente 30 % des protéines
de l'organisme des mammifères) et c'est l'élément rigide des tissus responsable de la dureté de
la viande. [3]
On observe les α1 monomères de Tropocollagène constituées d'une triple hélice
α2
contenant 2 chaînes a 1 et 1 chaîne.
collagène qui forment de véritables trames dans le tissu conjonctif. Cette structure donne donc
à la fois des propriétés de résistance mais aussi d'élasticité aux tissus qui contiennent du
collagène. De plus, le collagène est exceptionnellement riche en :
11
I.5.3.1.3. Transformation du collagène en gélatine
Collagène
GÉLATINE GÉLATINE
(Utilisée en industrie (Recherchée en
agroalimentaire) techniques culinaires)
12
Un morceau riche en collagène sera donc riche en gélatine après cuisson. Ses
propriétés organoleptiques seront donc recherchées lors de la cuisson mais sa valeur
biologique sera moindre. Cependant, sans cet effet attendrisseur, la viande serait
inconsommable. [3]
Par conséquent, les morceaux les plus riches en collagène devront être cuits plus
longtemps afin que le tissu conjonctif devienne tendre. C'est pourquoi, les viandes seront
classées en catégories qui reflètent la position anatomique du morceau sur l'animal et son
importance en collagène :
Catégorie 1 : cuisses, régions fessières, dos : les morceaux contiennent peu de tissu
conjonctif mais une masse musculaire importante.
Catégorie 2 : épaules et régions costales : les morceaux seront plus riches en tissu conjonctif
et la masse musculaire de taille plus réduite.
Catégorie 3 : extrémités des membres, collier, poitrine, muscles abdominaux : les morceaux
sont riches en tissu conjonctif, tendons os et petits muscles. [3]
La classification des viandes en catégories n'a donc pas forcément de rapport strict
avec sa qualité mais c'est en fonction de chaque catégorie que l'on choisira le mode de cuisson
de chaque morceau :
- pour les viandes de première catégorie : la température finale intérieure du morceau doit être
inférieure à 40°C. Ces viandes seront alors cuisinées sous forme de grillades ou de rôtis.
- pour les viandes de deuxième et de troisième catégorie : il est nécessaire de les cuire à une
température supérieure à 80°C en milieu aqueux. Les viandes de 2 é catégorie seront ainsi
utilisées pour des cuissons un peu plus longues telles que les sautés, les braisés alors que
celles de 3é catégorie seront cuisinées très longuement sous forme de viandes bouillie ou de
ragoûts. [3]
Le suc pancréatique contient une collagénase mais celle-ci n'hydrolyse que 3 % des
liaisons peptidiques du collagène non dénaturé par la cuisson. Son action est donc plus
marquée lorsque le collagène a été dénaturé (c'est-à-dire transformé en gélatine).
Heureusement, les bactéries du colon libèrent une collagénase beaucoup plus efficace. [3]
L'espèce
L'importance du tissu conjonctif (et donc du collagène) par ordre décroissant est le
suivant : Ovins > Caprins > Bovins. [3]
La race
Plus les fibres musculaires sont hypertrophiées et moins le tissu conjonctif est
représenté d’où la sélection de certaines races. [3]
13
L'âge
La quantité de tissu conjonctif est plus importante chez les animaux jeunes (car leur
musculature est encore immature) mais les ponts covalents entre les fibrilles et les fibres de
collagène sont moins nombreux. " L'hydrolyse du collagène est donc plus facile chez l'animal
jeune ce qui explique que leur viande est plus tendre. [3]
Le sexe
Le vieillissement est plus rapide chez le mâle d'où l'intérêt de la castration. [3]
Le muscle
Le morceau du muscle
La quantité de tissu conjonctif augmente dans les parties plus proches des tendons. [3]
I.5.3.2. Elastine
La structure de l’élastine n’est pas bien connue. Les fibres élastines sont
filamenteuses et l’épaisseur et l’allongement varient selon le tissu. Lors de la cuisant dans
l’eau, l’élastine se gonfle et s’étire mais ne dissout pas.
Eau 75%
Protéines 19%
Lipides 2%
14
I.6. Biochimie de la contraction
Les réactions qui entrent en jeu sont les très complexes et imparfaitement connus.
Avant la contraction en présence d’ATP et d’ions Mg +2, mais aussi plus de temps que les ions
Ca+2 sont retenus dans le sarcoplasmique, la myosine ne manifeste pas d’activité ATPasique et
le muscle est en relaxation. [5]
Les 2 protéines seraient sous la forme de 2 complexes :
Myosine‐Mg+2‐ATP Avant contraction musculaire
Actine‐ADP muscle en relaxation
Au moment de la contraction musculaire toujours en présence d’ATP et Mg +2, lors
que le réticulum sarcoplasmique relâche des ions Ca+2 en réponse au stimulé nerveux. [5]
I.6.1. Phase I
I.6.2. Phase II
15
Fin de stimulation, la concentration d’ions Ca+2 diminue jusqu’au seuil de 10‐7M (le
+2
Ca est repéré par le réticulum sarcoplasmique), la contraction prend fin, relaxation de
muscle ce qui aboutit à la dissociation de complexe actomyosine. [5]
Phosphocréatine
1. ADP + Phosphocréatine ↔ ATP + créatine
Kinase
2. 2ADP → ATP + AMP libéré + phosphate.
3. Quand l’apport d’O2 par le sang est faible (lors de la contraction violente on a :
Glycolyse anaérobie → glucose → 2 lactate + 2 ATP.
La contraction musculaire est donc accompagnée de :
Apparition de créatine et de phosphate.
Formation de l’acide lactique et baisse de la teneur en glycogène. [5]
Remarque
16
Au repos ou lors d’un travail modéré l’acide lactique disparue et l’ATP est formé par
l’intermédiaire de l’acide pyruvique (cycle de Krebs), et sert à rétablir la réserve de
Phosphocréatine. [5]
I.7. Les viandes de boucherie
B. La stabulation
C'est la mise en attente des animaux avant l'abattage. Ces conditions ont aussi été
améliorées afin de corriger en partie les effets du stress de groupe souvent constaté lors de
cette étape. De plus, les animaux sont soumis à une diète hydrique de manière à limiter la
production de matières fécales, souvent très volumineuses, qui pourraient être responsables
d’une contamination post-mortem. [3]
17
A.2. Personne chargée de l’abattage
L’animal doit être abattu avec un instrument préalablement nettoyé et bien aiguisé.
Les outils d’abattage, doivent couper avec leurs bords.
Les équipements d’abattage, les outils et les ustensiles doivent être propres et en acier
inoxydable. [7]
Les lieux, les lignes et les processus d’abattage doivent être conçus de manière à
répondre aux exigences "halal" fixées par le présent règlement technique et doivent satisfaire
aux exigences des normes et des règlements en vigueur. [7]
A.5. Etourdissement
18
B. L’abattage des animaux doit satisfaire aux règles fixées au point I - cité ci-dessus, ainsi
qu’aux exigences énumérées ci-après :
Le contrôle ante-mortem des animaux destinés à l’abattage, doit être effectué par un
vétérinaire habilité, selon les procédures et les prescriptions prévues par les normes et les
règlements en vigueur. [7]
L’animal doit être abattu après avoir été soulevé ou posé de préférence sur son côté
gauche en direction de la Qibla (direction de la Mecque).
Une attention doit être accordée, pour réduire la souffrance de l’animal pendant
l’abattage.
Au moment de l’abattage, la personne chargée de cette opération, doit prononcer la
« BESMALLA », avant l’abattage de chaque animal.
L’abattage doit se faire en une seule fois pour chaque animal. L’action de sciage est
autorisée sans que l’outil d’abattage soit levé de l’animal lors de l’abattage.
La trachée et les veines jugulaires doivent être coupées simultanément.
Le saignement doit être spontané et complet. Le temps du saignement doit être
suffisant, pour assurer une saignée complète. [7]
Le contrôle des carcasses et des abats doit être effectué par un vétérinaire habilité
conformément aux normes et aux règlements en vigueur. [7]
C. L’abattage de la volaille doit satisfaire aux règles fixées au point A cité ci-dessus, ainsi
qu’aux exigences énumérées ci-après :
Le contrôle sanitaire des volailles destinées à l’abattage doit être effectué par un
vétérinaire habilité conformément, aux normes et aux règlements en vigueur. [7]
Abattage à la main
19
Abattage mécanique
Porcs et sangliers.
Animaux retrouvés morts.
Sang.
Mulets et ânes domestiques.
Animaux carnivores munis de griffes ou de crocs.
Chiens, serpents et singes.
Animaux terrestres dangereux tels que les rats, les mille-pattes et les scorpions.
Animaux aquatiques venimeux et dangereux.
Animaux qu’il est recommandé de ne pas tuer dans la religion musulmane.
Animaux nourris volontairement et de manière continue d’aliments "non halal".
Tout autre animal abattu selon des méthodes non conformes. [7]
20
Arrée de l'Apport en Oxygène
Formation irréversible
d’actomyosine
Basse de la rétention
d’eau
Installation de la rigidité
cadavérique (rigor mortis) Éclaircissement de la
rendant le muscle raide et couleur du muscle
inextensible
21
I.7.1.3. Le refroidissement et la rigidité cadavérique (rigor mortis)
La rigidité cadavérique, qui se produit 8 à 10 heures après 1 'abattage, est due à la
formation d'un complexe irréversible d’actomyosine par suppression des composés riches en
énergie (ATP) à la suite du manque d'oxygène. [3]
22
I.7.2. Les qualités organoleptiques des viandes de boucherie
A. La tendreté
C'est la facilité avec laquelle la viande est coupée et broyée au cours de la mastication. [3]
L'âge de l'animal: plus l'animal est vieux et moins sa viande est tendre.
La qualité de la carcasse : une carcasse de mauvaise qualité donnera une viande dure.
L'alimentation de l'animal et son état d’engraissement: plus l’animal est gras et
plus sa viande est tendre.
La catégorie : une viande de catégorie 1 est plus tendre qu'une viande de catégorie 2
elle-même plus tendre qu’une viande de catégorie 3.
La place du morceau sur Le muscle : il y a diminution de la tendreté à proximité des
tendons.
La découpe du morceau : un morceau non découpé dans le sens des fibres
musculaires sera nettement moins tendre. [3]
* Les amines et les sucres forment lors de la cuisson des arômes dus à des réactions de
Maillard. Cependant, une cuisson excessive donne des polymères bruns à goût fort.
* Les acides gras libérés par l’hydrolyse des triglycérides et des phospholipides
subissent une auto-oxydation conduisant à des aldéhydes et des cétones qui sont des
composants de la saveur. Cependant, en excès, cette saveur devient rance. [3]
23
Glucides
Aldéhydes
Cétones
Alcools
Furannes
Aldéhydes
Aldéhydes Cétones
Cétones Ammoniac
Peptides
Lipides 3
Hydrogène
Alcools sulfuré
Acides mercaptocétone
(thiamine)
gras
1
Nucléotides
Zone 1 : Précurseurs
Zone 2 : Produits intermédiaires
Zone 3 : Molécules de flaveur
24
Tableau 3. Le rendement des viandes après cuisson. [3]
Entrecôte grillée 85
Steak surgelé 70
Rôti 80
Pot-au-feu 60
Mouton Rôti 75
C. La couleur
C.1. Généralité
La coloration de la viande est définie par celle du muscle, qui dépend elle-même de
la présence de 2 pigments : la myoglobine et l'hémoglobine sanguine même si cette dernière
n'intervient que faiblement. [3]
Donc si la viande est laissée au contact de 1' air quelques heures, elle passe d'une
couleur rouge vif à une couleur brune du fait du développement de la couche de
Metmyoglobine. [3]
25
Surface de la viande
fraîche :
Oxymyoglobine (Fe2+)
rouge vif
N Globine
N
+2
Fe
N
H 2O N
26
C.2. Les facteurs intrinsèques modifiant la couleur de la viande
L'alimentation
C'est le facteur le plus important. La carence en fer induit des viandes plus blanches
(exemple : veaux de lait à alimentation carencée en fer dont la chair reste peu
pigmentée). [3]
Si le pH du morceau est compris entre 5,2 et 5,5, la viande sera pâle, soft et
exsudative (PSE). Ce phénomène est dû à une dénaturation des protéines
responsable d'une augmentation de la rétention d'eau ainsi qu'à une
dénaturation de la myoglobine et une oxydation de la Metmyoglobine.
Si le pH du morceau est compris entre 6,3 à 6,7, la viande devient DFD (dark,
firm, dry) c'est-à-dire sombre, ferme et sèche, car les animaux étaient stressés
avant l'abattage. Par conséquent, cette viande manque de glycogène et se
conservera mal du fait de son pH trop élevé. [3]
27
La cuisson
Lors d'une cuisson à l'air libre (exemple : à la poêle) et sous l'action de l'oxygène, la
globine est dénaturée à partir de 65°C. C'est pourquoi, avant d'atteindre cette
température, la viande garde sa couleur rouge. Vers 70°C, elle prend une teinte rosée et
vers 85°C, elle devient brune, marron.
Lors d'une stérilisation en récipient clos (exemple : appertisation), la globine est aussi
dénaturée mais elle prendra une couleur rose caractéristique des viandes en conserve.
[3]
Lorsque 'ils sont associés à l'action de la chaleur, ils provoquent une dénaturation de
la globine permettant d'obtenir, par exemple, la couleur rose du jambon cuit.
Lorsqu’ils sont utilisés seuls, ils sont responsables, par exemple, de la couleur rouge
du jambon cru. [3]
Les Bactéries
28
II. La contamination des viandes
II.1. Contamination ante-mortem
Les contrôles vétérinaires ante mortem ainsi que les contrôles des élevages diminuent
les risques de contamination. [3]
La transmission de virus par les viandes est peu probable grâce aux vaccinations
obligatoires du cheptel et l’élimination systématique d'animaux contaminés. [3]
II.2. Contamination post mortem
Certaines bactéries pathogènes saprophytes du tube digestif des animaux, telles que
les salmonelles, peuvent contaminer les muscles après abattage, d 'où l'éviscération précoce et
la nécessité de limiter le stress d'abattage qui favorise le passage des bactéries intestinales vers
la carcasse. Ces contaminations peuvent aussi avoir lieu lors de la préparation des carcasses.
[3]
* La contamination profonde
Elle est peu importante puisque les animaux sont normalement sains et abattus dans
de bonnes conditions. Cependant, certaines techniques doivent être strictement contrôlées. [3]
Exemple : 1'échaudage qui consiste à tremper les animaux dans de l'eau bouillante afin de
faciliter l'arrachage des soies de porc, des poils de la tête de veau ou des plumes de volailles.
Il est donc parfois indispensable mais il favorise la formation de lésions et l'entrée d'eau
polluée dans les systèmes respiratoires et circulatoires des animaux. [3]
29
* La contamination superficielle
Chaque carcasse est recouverte de 103 à 104 germes/cm2. Les germes les plus trouvés
sont Pseudomonas, Acinetobacter, Lactobacilles, Microcoques, Staphylocoques,
Clostridium, Salmonelles, Shigelles, Campylobacter, Yersinia et des levures et moisissures.
La seule solution afin d'éviter ces altérations est donc la réfrigération rapide et la non
rupture de la chaine de froid des carcasses, associée à des conditions d 'abattage correctes. [3]
B. La contamination du muscle
Le muscle entier n'est pas un bon milieu de culture car il est protégé par le tissu
conjonctif. En revanche, la viande parée, découpée, hachée est beaucoup plus fragile. Lors de
leur consommation, les viandes peuvent ainsi être à l'origine de toxiinfections alimentaires
(TIA) et 5 agents essentiels sont à mettre en cause :
Clostridium perfringens.
Clostridium botulinum (qui se développe essentiellement dans les produits
conservés).
Staphylococcus aureus.
Salmonella.
Amines toxiques produites par les germes eux-mêmes. [3]
30
III. Les bactéries pathogènes responsable de la toxi-infection et intoxication
alimentaire
Nos aliments sont rarement stériles. Ils contiennent habituellement des micro-
organismes qui, pour la plupart, sont inoffensifs. Certains sont même utiles lors de la
fabrication de fromages, de yaourts ou de produits de salaison. Cependant, dans de rares cas,
les aliments peuvent abriter des micro-organismes pathogènes, c’est-à-dire capables de causer
une maladie, pouvant être associées à la consommation de viandes et de produits carnés. [8]
En fonction du mode d’action des bactéries pathogènes, on distingue :
*Les toxi-infections alimentaires vraies : elles sont liées à la multiplication des bactéries
dans le tube digestif et/ou à la production concomitante de toxines (ex : la salmonellose).
*Les intoxinations : elles sont liées à l’ingestion de toxines produites dans l’aliment avant sa
consommation (ex : maladie due à l’entérotoxine de Staphylococcus aureus).
*Les infections : elles sont liées à la dissémination et à la multiplication des bactéries dans
tout l’organisme (ex : la listériose).
*Les intoxications : elles sont liées à la dégradation de l’aliment par des bactéries et à la
cumulation de composés toxiques (ex : intoxication par l’histamine). [8]
31
*Halophile et xérophile : elle peut se développer sur des aliments à forte teneur en sucre ou
en sel et survit dans les aliments déshydratés.
*Thermosensible : elle est facilement détruite par la cuisson (remarque : la toxine de S.
aureus est en revanche thermostable). [8]
L’apparition de troubles digestifs chez le consommateur est liée à la production
d’une entérotoxine par Staphylococcus aureus dans l’aliment. En effet, lorsqu’un aliment est
conservé à une température favorable à la multiplication de la bactérie (soit à une température
au moins supérieure à +11°C), S. aureus peut produire une toxine dont l’accumulation dans
l’aliment pourrait être responsable d’une intoxination. Cette toxine étant thermostable, il est
important de noter que la cuisson de l’aliment, si elle peut tuer la bactérie, ne permet pas sa
destruction. [8]
D. Aliments concernés
Staphylococcus aureus peut être présent sur les aliments nécessitant de nombreuses
manipulations pour leur préparation (nombreux porteurs sains) et se développer sur une
grande variété d’aliments, en particulier ceux maintenus pendant plusieurs heures à
température ambiante. Ainsi, sont tout particulièrement concernés les pâtisseries à la crème,
les crèmes glacées, les jambons précuits, la charcuterie, la volaille, le poisson, les salades
composées ou les viandes cuisinées étuvées, réchauffées et refroidies lentement. Toutefois,
peuvent également être incriminés des produits à teneur en eau réduite tels que les produits de
salaison, les poissons séchés et fumés, le lait en poudre ou les fromages à pâte pressée. [8]
E. Principales mesures de prévention
Respecter strictement les règles d’hygiène en cuisine pour le personnel et le
consommateur.
Respecter la chaîne du froid
L’erreur la plus fréquente:
Préparer les repas trop longtemps à l’avance, puis maintenir les plats à température ambiante
jusqu’à leur consommation. [8]
32
3 à 5 jours. Chez les jeunes enfants et les personnes âgées, la déshydratation accompagnant la
diarrhée peut nécessiter la mise en place de soins spécifiques. Chez les personnes
immunodéprimées, l’infection peut évoluer vers une septicémie grave. Néanmoins, la
mortalité suite aux toxi-infections à salmonelles reste très faible (1 cas par an en moyenne
depuis 2006). [8]
B. Origine
L’habitat naturel des salmonelles est l’intestin de l’animal et de l’Homme. Dans le
genre Salmonella, plus de 2 000 sérotypes différents ont été isolés chez les animaux à sang
chaud (animaux de boucherie, volailles) ou à sang froid (reptiles, amphibiens). Chacun de ces
sérotypes peut être à l’origine d’une TIA chez l’Homme, mais les plus fréquemment
incriminés sont les sérotypes S. Enteritidis, plus spécifiquement associé à la volaille, et S.
Typhimurium qui peut être hébergé par de nombreuses espèces animales. Ces bactéries sont
capables de survivre dans l’environnement extérieur. Elles peuvent résister dans l’eau salée et
contaminer les coquillages (3 foyers en 2009). [8]
C. Conditions de croissance et de survie
Les salmonelles sont des bactéries :
*Mésophiles : elles se multiplient encore à température ambiante mais sont inhibées par la
réfrigération et la congélation.
*Xérophiles : elles survivent dans des aliments déshydratés tel que la poudre de lait infantile.
*Thermosensibles : elles sont facilement détruites par la cuisson. [8]
D. Aliments concernés
Les salmonelles peuvent se développer sur la plupart des aliments d’origine animale.
La contamination peut avoir lieu par contact avec des matières fécales (coquille d’œuf) ou
lors de la préparation (œufs, produits à base d’œufs, volailles, produits laitiers, viande et
coquillages). Les salmonelles sont facilement détruites par la chaleur. Aussi, les aliments les
plus souvent incriminés sont des aliments consommés sans cuisson (mayonnaise, charcuterie)
ou après une cuisson faible (crème) et par conséquent rarement la viande et les produits
tripiers, généralement consommés cuits. [8]
La consommation de steaks hachés insuffisamment cuits ou crus pour les populations
sensibles (jeunes enfants, personnes âgées et personnes immunodéprimées) peut aussi être à
l’origine de l’apparition de cas de salmonellose. En effet, l’opération de hachage entraîne une
dissémination au cœur de la viande des bactéries potentiellement présentes. C’est pour cette
raison que la fabrication de ces produits fait l’objet de nombreuses mesures d’hygiène et est
encadrée par une réglementation très stricte. Ainsi, le Règlement CE n° 2073/2005 impose,
pour la mise sur le marché, l’absence de salmonelles dans 25 grammes de steak haché avec la
mise en œuvre d’un plan d’échantillonnage précis pour la réalisation des analyses
bactériologiques. [8]
33
E. Principales mesures de prévention
Respecter la chaîne du froid et un délai le plus court possible entre la préparation et la
consommation pour les préparations à base d’œufs (mayonnaise, crème anglaise…). Il
est par ailleurs recommandé de ne pas les conserver plus d’une journée.
Bien cuire les viandes de volaille.
Bien cuire à cœur le steak haché pour les populations sensibles (jeunes enfants,
personnes âgées et personnes immunodéprimées dont les femmes enceintes), c’est à-
dire atteindre à cœur une température supérieure à +70°C. Le steak haché doit être
brun-gris au centre en fin de cuisson et en aucun cas encore rouge ou rosé.
Eviter les contaminations croisées entre aliments. [8]
*Anaérobie stricte : elle se multiplie dans les produits nécessitant une cuisson longue en
l’absence d’oxygène d’où son développement essentiellement dans les plats cuisinés en
grande quantité. [8]
*La forme non sporulée : encore appelée forme végétative, est facilement détruite par la
cuisson, mais la spore est thermorésistante.
34
Clostridium perfringens est un agent de toxi-infection alimentaire chez l’Homme.
Contrairement à Staphylococcus aureus, la production de toxine a lieu dans ce cas dans
l’intestin au moment de la sporulation des bactéries, présentes sous forme végétative dans
l’aliment consommé. [8]
Les matières premières (viandes, légumes ou épices) peuvent être contaminées à
partir de l’environnement par des spores. Très résistante à la chaleur sous forme de spores,
Clostridium perfringens peut résister à une cuisson à cœur de plusieurs heures. Les spores
ayant résisté peuvent alors germer et se multiplier rapidement lorsque les aliments sont
maintenus trop longtemps à température ambiante ou refroidis trop lentement, car elles
trouveront notamment les conditions d’anaérobiose nécessaires (élimination de l’oxygène à la
cuisson).
Ensuite, si le réchauffage du plat avant consommation est insuffisant, un grand
nombre de formes végétatives peuvent être ingérées. Dans l’intestin, elles vont se transformer
en spores et libérer alors une toxine responsable de l’apparition des symptômes. En revanche,
il n’y a ni germination des spores, ni multiplication quand les aliments sont rapidement
refroidis et correctement conservés dans un réfrigérateur ou un congélateur après cuisson. [8]
D. Aliments concernés
Les TIAC associées à C. perfringens sont le plus souvent observées suite à la
consommation de plats en sauce préparés à l’avance en grande quantité. Les préparations à
forte teneur en amidon, comme les haricots en sauce, sont également à risque. [8]
E. Principales mesures de prévention
Maintenir la température des plats cuisinés au-dessus de +65°C jusqu’à la
consommation ou bien, s’ils sont préparés à l’avance, les refroidir rapidement après
leur cuisson (atteindre une température inférieure à +10°C en moins de 2h).
Conserver au froid (entre 0 et +4°C) les plats cuisinés et les réchauffer rapidement
avant leur consommation.
Décongeler au micro-onde ou au réfrigérateur les plats cuisinés et surgelés. La cuisson
doit suivre immédiatement la décongélation (en aucun cas la décongélation ne doit
être réalisée à température ambiante). [8]
L’erreur la plus fréquente: maintenir les aliments à température ambiante entre leur cuisson
et leur consommation ou bien les refroidir trop lentement après cuisson. [8]
35
Le symptôme principal est une diarrhée, le plus souvent hémorragique, des douleurs
abdominales et parfois des vomissements. L’évolution est généralement favorable en quelques
jours. Cependant, ces signes peuvent se compliquer d’un SHU dans 5 à 8% des cas
(particulièrement chez les populations sensibles), qui se manifeste notamment par une
insuffisance rénale aiguë. Dans les cas les plus graves des lésions du système nerveux central
peuvent survenir. [8]
B. Origine
E. coli est une bactérie normalement présente parmi la microflore digestive de
l’Homme et de nombreux animaux à sang chaud, comme par exemple les bovins. La plupart
des E. coli sont sans danger pour l’Homme et l’animal. Cependant certaines souches sont
pathogènes pour l’Homme, à l’exemple des EHEC, dont la plus connue est E. coli O157:H7.
L’Homme peut être porteur sain de cette bactérie, il n’y aura alors aucun symptôme
visible. C’est le cas en particulier chez les adultes. C’est aussi le cas pour différentes espèces
animales, et plus particulièrement les bovins. [8]
Quand elles sont présentes dans le tube digestif et donc dans les matières fécales des
ruminants, ces souches d’E. coli peuvent être disséminées sur le sol (champs, prairies), dans
les eaux superficielles (ruisseaux, étangs) et dans les fourrages (foin, ensilage d’herbe ou de
maïs).
Certaines souches ont la capacité de survivre et de rester infectieuses pendant
plusieurs semaines voire plusieurs mois dans l’environnement d’une exploitation agricole
(tels que les sédiments d’abreuvoir, les matières fécales ou le fumier sur le sol), ce qui peut
alors favoriser la contamination de nouveaux animaux. [8]
Notons que la souche de sérotype O104:H4, responsable des épidémies en France et
en Allemagne associées à une consommation de graines germées contaminées (printemps
2011), n’est pas hébergée chez les bovins issus des cheptels français, selon une récente étude.
L’Homme se contamine principalement :
Par ingestion d’aliments contaminés consommés crus ou peu cuits (66% des cas):
viande (en particulier le steak haché), lait ou produits laitiers non pasteurisés, jus de
fruits et légumes non pasteurisés, végétaux crus (salades et graines germées).
Par contact avec une personne malade qui excrète la bactérie dans ses selles (20% des
cas).
Par ingestion d’eau de baignade ou d’eau de boisson contaminées (12% des cas).
En portant ses mains à la bouche, après contact avec des animaux porteurs et/ou leurs
déjections (2% des cas). [8]
C. Conditions de croissance et de survie
Les EHEC sont des bactéries :
*Mésophiles : les bactéries se multiplient encore à température ambiante mais sont inhibées
par la réfrigération et la congélation.
*Thermosensibles : elles sont facilement détruites par la cuisson.
36
*Certaines souches sont plus résistantes aux pH acides, ce qui leur permet de survivre dans
des produits carnés ou laitiers fermentés mais aussi de mieux résister à l’acidité gastrique. [8]
D. Aliments concernés
Du fait des voies de contamination, les principaux aliments incriminés sont des
aliments consommés crus ou peu cuits comme la viande, en particulier le steak haché. [8]
En effet, dans le cas du steak haché, des bactéries potentiellement présentes en
surface, conséquence de la contamination superficielle de la viande au cours de sa découpe,
peuvent se retrouver en profondeur car le hachage favorise leur dissémination au cœur de la
viande. Seule une cuisson prolongée, pour obtenir un steak haché bien cuit à cœur, permet de
les détruire. Les autres aliments concernés sont l’eau, le lait, les produits laitiers non
pasteurisés, certains jus de fruits ou des végétaux consommés crus (salades et graines
germées). [8]
E. Principales mesures de prévention
Pour les populations sensibles, il est recommandé de bien cuire à cœur le steak haché,
c’est-à-dire atteindre à cœur une température au moins supérieure à +70°C. Après
cuisson, l’intérieur doit être brun-gris et en aucun cas encore rouge ou rosé.
Respecter la chaîne du froid depuis l’achat jusqu’à la consommation des aliments.
Eviter les contaminations croisées entre aliments.
Privilégier une décongélation des steaks hachés au four micro-ondes, la cuisson doit
alors suivre immédiatement la décongélation ou bien cuire directement le steak haché
après la sortie du congélateur (le temps de cuisson sera alors plus long).
Consommer rapidement un steak haché acheté chez un boucher, la cuisson doit se
faire le jour de l’achat. [8]
A éviter : ne pas bien cuire à cœur un steak haché destiné à un enfant ou à une personne âgée.
37
Le nombre de cas de transmission de la mère au fœtus est, quant à lui, stable depuis
2001 avec environ 45 cas chaque année. La majorité des cas sont sporadiques. [8]
B. Origine
Listeria monocytogenes est très largement répandue dans l’environnement (sol, eau,
végétaux) et donc dans les fourrages et peut par conséquent se retrouver dans le tube digestif
d’animaux porteurs sains (bovins, ovins, caprins). Les sources de contamination des aliments
sont donc particulièrement nombreuses. [8]
C. Conditions de croissance et de survie
Listeria monocytogenes est une bactérie psychrotrophe :
Elle peut se développer lentement sur les aliments réfrigérés.
Elle survit à la congélation et à la déshydratation.
Elle est facilement détruite par la cuisson. [8]
D. Aliments concernés
Les aliments « à risque » sont les aliments dont les caractéristiques physico-
chimiques sont favorables au développement de la bactérie. Il s’agit par exemple d’aliments
d’origine animale, le plus souvent conservés longtemps au réfrigérateur et consommés en
l’état sans cuisson préalable, tels que les produits de charcuterie cuits (rillettes, pâtés, foie
gras, produits en gelée…) et les fromages à pâte molle et à affinage long. D’autres produits
peuvent aussi être concernés comme les coquillages crus, les poissons fumés, les végétaux
crus mal lavés, les végétaux fermentés… [8]
E. Principales mesures de prévention
Réchauffer les restes alimentaires et les plats cuisinés avant leur consommation
immédiate.
Nettoyer fréquemment et désinfecter ensuite avec de l’eau javellisée son réfrigérateur.
S’assurer que les produits « à risque » sont bien stockés dans la zone la plus froide du
réfrigérateur (entre 0 à +4°C).
Respecter les dates limites de consommation (DLC).
Eviter les contaminations croisées entre aliments.
L’erreur la plus fréquente: la consommation d’aliments « à risque » par les populations
sensibles. [8]
38
à l’origine d’une sécheresse buccale (80% des cas), de difficultés de déglutition (67%), d’une
vision double (57%), de troubles de l’accommodation (53%), d’une mydriase (44%) et de
constipation (45%). Dans les formes graves, la paralysie des muscles respiratoires
(diaphragme et muscles intercostaux) nécessite la mise en place d’une assistance respiratoire
(le taux de mortalité suite à cette intoxination est de 1,5% sur les 20 dernières années). [8]
B. Origine
Clostridium botulinum est une bactérie anaérobie stricte et sporulée. L’habitat naturel
des spores est le sol, on parle d’une origine tellurique. Elles peuvent, après ingestion, être
retrouvées dans le tube digestif des animaux. Les spores de Clostridium botulinum sont les
spores de bactéries pathogènes les plus résistantes à la chaleur. Elles servent de référence pour
mesurer l’efficacité des traitements thermiques appliqués lors de la fabrication de conserves.
[8]
En 2003, des produits de charcuterie à base de volaille et de bœuf ont été incriminés.
E. Principales mesures de prévention
Laver soigneusement les légumes destinés à la fabrication de conserves familiales.
Bien stériliser (respect du couple temps / température) lors de fabrication de conserves
familiales.
Saler rapidement la viande à une température suffisamment basse lors de fabrication
familiale de salaison sèche (jambon).
Ne pas consommer le contenu de boîtes de conserve altérées ou présentant des défauts
(fond ou couvercle bombés, traces de rouille, couvercle qui s’ouvre sans effort, etc.).
L’erreur la plus fréquente: une stérilisation insuffisante lors de la fabrication de conserves
familiales. [8]
39
Tableau 4. Principaux agents pathogènes pouvant être transmis par les viandes et les produits
carnés. [8]
Principaux agents pathogènes pouvant être transmis par les viandes et les produits carnés
40
Clostridium Troubles oculaires : défaut 6-72 heures
botulinum d’accommodation. Sécheresse Neurotoxine
buccale, difficultés de déglutition, présente dans
constipation. l’aliment consommé.
Dans les formes graves : paralysie
progressive des membres et des
muscles respiratoires.
Virus de l’hépatite Ictère, anorexie, syndrome pseudo- Personnes
E grippal. 2 à 8 semaines présentant une
maladie hépatique
sous-jacente.
Personnes
immunodéprimées.
Femmes enceintes.
* = La population sensible correspond aux personnes ayant une probabilité plus forte que la
moyenne de développer, après exposition au danger par voie alimentaire, des symptômes ou
des formes graves de la maladie. [8]
41
I. Objectif du stage
L’objectif de stage est le Contrôle microbiologique des viandes Bovine (Fraiche et
Hachée) et viande poulet. Par rapport au critères microbiologiques relative des viandes rouges
et volailles qui présentent dans le journal officiel algérien de 1/safar/1419 – 27/mai/1998. On
a Pour :
* Les Viandes rouges Normale et Hachée recherche et dénombrement de :
Germes aérobies (GT) à 30°C.
Coliformes fécaux.
Clostridium Sulfito-Réducteurs à 46°C.
Salmonella
Staphylococcus aureus.
* Poulet recherche de :
Salmonella
42
III. Matériels
III.1. Eau peptonée tamponnée de la suspension mère
Composition de l’eau peptonée tamponnée :
Tableau 5. Composition de l’eau peptonée tamponnée. [9]
Chlorure de sodium 5
Monohydrogénophosphate de sodium 9
(Na2HPO4, 12H2O)
pH 6,9
III.2.1. Milieu PCA (Plat Count Agar) pour le dénombrement du Germes aérobies (GT)
Composition du milieu :
Tableau 6. Composition du milieu (PCA). [9]
Tryptone 5
Glucose 4
Agar-Agar 9
pH 7,2
43
III.2.2. Milieu VRBL (Cristal Violet, Rouge neutre, Bile, Lactose) pour le
dénombrement des Coliformes fécaux
Composition du milieu :
Tableau 7. Composition du milieu (VRBL). [9]
Extrait de levures 3
Lactose 10
NaCl 5
Rouge neutre 30 mg
Cristal violet 2 mg
Gélose 11
pH 7,4
Composition de milieu:
Tableau 8. Composition de milieu (Baird Parker). [9]
Extrait de levure 1
Extrait de viande 5
Pyruvate de sodium 10
Li Cl 5
44
Glycine 12
Gélose 20
pH 6,8
Composition du milieu :
Tableau 9. Composition du milieu (VF). [9]
Ingrédients Quantité(g)
Glucose 2
Amidon 2
Gélose 11
pH 7,2
A. Milieu Pré-enrichissement
Eau peptonée tamponnée.
B. Milieu Enrichissement
Rappaport Vassiliadis
45
Composition du milieu :
Tableau 10. Composition du Milieu Enrichissement (Rappaport Vassiliadis). [9]
Solution A
Tryptone 5
NaC1 8
KH2PO4 1,6
Solution B
Solution C
Milieu complet
Solution A 1000 ml
Solution B 100 ml
Solution C 10 ml
C. Milieu d’isolement
Gélose Hektoen.
46
Composition du milieu :
Tableau 11. Composition du milieu d’isolement pour salmonelle (gélose Hektoen). [9]
Extrait de levures 3
Peptone 12
Lactose 12
Saccharose 12
Salicine 2
Sels biliaires 9
Hyposulfite de sodium 5
NaH2PO4 0,6
Gélose 13,5
Bleu de bromothymol 64 mg
Fuchsine acide 40 mg
pH 7,6
47
Etaloir (pipette de pasteur veilleuse sur le bec Bunsen).
Anse de platine (Anse à ensemencer).
Bec Bunsen.
Sachets stérilisés
Pipettes graduées.
Bain marie.
Etuves bactériologique.
Vortex (agitateur du tube à essai).
Balance de précision.
Couteau (bistouri).
Broyeur (stomachère).
48
IV. Méthodes
IV.1. Recherche et dénombrement du (GT) à 30°C, CF, CSR à 46°C, Staph-
aureus Pour la viande de bovin hachée et fraîche
- Mètre les échantillons dans un sachet stérile avec une quantité de l’eau peptonée.
- Broyer les échantillons dans un appareil de broyage pendant 10 secondes pour homo-
généisation les échantillons.
- Versé le reste de l’eau peptonée jusqu’à 225ml. (Fig. 15-16).
49
Figure 16. Viande hachée(25g) + eau Figure 15. Viande fraiche(25g) + eau
peptonée(225ml) dans sachet stérilisé. peptonée(225ml) dans sachet stérilisé.
La flore totale aérobie, encore appelée flore aérobie mésophile, est l'ensemble des
microorganismes capables de se multiplier en présence d'oxygène à une température située
entre25 et 40°C. Cette microflore peut comprendre des microorganismes pathogènes pour
l'homme et l'animal mais aussi des microorganismes d'altération variés. [9]
- fonte le flacon du milieu PCA dans le bain marie(55°C). (Fig.17-18-19).
- Prendre deux boite de pétrie et par une pipette graduée (stérilisé sur la flamme de Bec
Bunsen) ajouté 1 ml de chaque suspension mère de la viande fraiche et hachée dans chaque
boite. (Fig.21).
Figure Figure
Figure 18.17. Milieu
Milieux
19. Milieu PCA
de fonte.
culture
PCA solide.
dans le bain marie (55°C).
50
- Verser un volume de milieu PCA fonte dans les deux boites de pétries qui contient le 1 ml
de chaque suspension mère jusqu’à l’abondance du surface (base de boite de pétrie) puis
fermer les deux boites pour éviter la contamination par d’autre germes. (Fig.20).
Remarque : Il faut pas verser le milieu PCA à plus de 45°C directement pour ne peut pas tue
les germes.
- Puis faire des mouvements du 8 le milieu de PCA avec le 1 ml de SM pour bien
homogénéisé les boites.
Figure
Figure 21. Le versement d’un 20.de
volume L’addition de 1 ml des deux (SM)
dans les deux biotes de pétries.
milieu PCA dans les deux boites.
51
- Les mêmes méthodes de culture pour Germes aérobies mais
en remplace le milieu PCA par le milieu par VRBL. (Fig.22-23-
Figure 23. Milieu VRBL solide. Figure 24. Milieu VRBL fonte. Figure 22. Le versement d’un
volume de milieu VRBL dans les
deux boites.
52
24).
- Patienter jusqu’à le
refroidissement du milieu.
- Incuber les deux boites dans
une étuve bactériologique avec
température de 44°C pendant
24 heures.
53
Figure 27. Milieu VF solide Figure 25. Milieu VF liquide. Figure 26. VF dans le tube à essai.
54
Figure 28. L’addition de l’huile de vaseline
(milieu anaérobiose).
55
IV.1.5. Recherche de Staphylococcus aureus
56
- Ajouter les
10g de viande
poulet dans le
sachet stérile.
- verser dans le
sachet stérile 90
ml de l’eau
peptonée puis
en broyer dans
le stomachère.
(Fig. 30,31).
Figure 31. 10g de viande + 90 ml de l'eau Figure 30. 10g de viande poulet sur la
peptonée dans un sachet stérile. balance de précision.
57
IV.2.3. Enrichissement dans milieu Rappaport Vassiliadis
- Prendre 3 tubes et verser dans chaque tube 10 ml de milieu Rappaport Vassiliadis. (Fig.34).
- Transférer 0,1 ml de la culture obtenue par le pré-enrichissement dans chaque tube.
Figure 34. Milieu Rappaport Vassiliadis dans chaque Figure 33. Versement 0,1 ml de milieu pré-
3 tubes. enrichissement dans chaque tube.
- Prendre 3 boites de pétris et verse dans chaque boites le milieu Hektoen et son additif.
- Etaler le contenu d'une anse de chaque boites le
milieu d'enrichissement sur milieu Hektoen. (Fig.
37, 38). Puis
Incuber les 3
boites dans
une étuve à
37°C pendant
24 heures.
58
Figure 35. 3 boites avec milieu Hektoen. I. Figure 36. Isolement dans chaque boite par
l’anse.
Résultats
Tableau 12. Les résultats d'analyse microbiologique de viande Hachée, fraiche et de poulet.
Poulet Abs
Abs = Absence.
CF = Coliforme Fécaux.
CSR = Clostridium Sulfito-Réducteur.
GT = Germes Totaux.
59
Figure 37. GT à 30°C de la viande bovine hachée.
60
Figure 39. Absence de staphylocoque dans la
viande bovine.
61
II. Discussion
* selon le journal official le nombre des germes totaux à 30°C dans la viande bovine fraiche
et hachée est satisfaisant par ce qu’il est inferieur par rapport à nombre acceptable limité (m)
dans le journal official numéro 35 de 1/safar/1419 – 27/mai/1998.
Tableau 13. Les résultats des germes totaux à 30°C.
<m
2 5
Viande hachée 41 . 10 UFC/g 5 . 10 UFC/g Satisfaisant
<m
2 6
Viande fraiche 82 . 10 UFC/g 10 UFC/g Satisfaisant
* Par les critères microbiologiques fixés par la réglementation française dans le journal
official française (Arrêté du 21 décembre 1979 art. paru au JO du 19 janvier 1980) le nombre des
coliformes fécaux dans la viande hachée est non satisfaisant c-t-d non acceptable gras au
nombre est supérieur par rapport au nombre acceptable (m). Le nombre des coliformes fécaux
dans la viande fraîche est acceptable. Même remarque que les critères microbiologiques dans
le journal official algérienne.
Tableau 14. Les résultats des Coliformes fécaux.
>m
Viande hachée 12,1 . 102 UFC/g 102 UFC/g (Non acceptable)
<m
1 2
Viande fraiche 5 . 10 UFC/g 3 . 10 UFC/g Satisfaisant
Le nombre des coliformes dans la viande hachée est plus élevé par rapport au norme dans le
journal official à 12 fois.
* Pour le résultat des CSR à 46°C est négatif c-t-d absence dans la bovin hachée et fraîche
donc selon les critères microbiologique relatifs fixé qui se trouve dans le journal official
algérienne le nombre des CSR est inférieur par rapport au nombre limite acceptable (m) le
résultat est fiable (Acceptable).
62
Tableau 15. Les résultats des Clostridiums.
<m
Viande hachée (Abs) 30 UFC/g (Acceptable)
<m
Viande fraiche (Abs) 10 UFC/g (Acceptable)
* Le résultat pour les Staphylococcus aureus dans la viande hachée et fraîche de bovin est
négatif c-t-d absence donc par la comparaison du résultat par rapport au critères
microbiologique relative dans le journal official algérienne le résultat fiable ou acceptable
(Satisfaisant).
Tableau 16. Les résultats de Staphylococcus aureus.
<m
Viande hachée (Abs) 102 UFC/g (Acceptable)
<m
2
Viande fraiche (Abs) 10 UFC/g (Acceptable)
63
<m
Viande hachée Abs Abs/10g (Acceptable)
<m
Viande fraiche Abs Abs (Acceptable)
<m
Viande poulet Abs Abs (Acceptable)
64
Conclusion
65
Références bibliographiques
66
TABLE DES MATIERES
Dédicaces
Remerciement
Acronymes
Listes des figures
Listes des tableaux
Résumé
Introduction...............................................................................................................................1
1. Appuis Réglementaires.......................................................................................................1
2. Missions..............................................................................................................................1
3. Organisation des Services du Laboratoire LVRM..............................................................2
67
I.6.3. Voie de formation d’ATP.........................................................................................14
I.7. Les viandes de boucherie................................................................................................14
I.7.1. Transformation des muscles en viandes...................................................................14
I.7.2. Les qualités organoleptiques des viandes de boucherie...........................................20
II. La contamination des viandes...........................................................................................26
II.1. Contamination ante-mortem..........................................................................................26
II.1.1. Contamination par des parasites.............................................................................26
II.1.2. Contamination par des µ-organismes pathogènes ou provoquant des altérations. .26
II.1.3. Contamination par des virus...................................................................................26
II.2. Contamination post mortem..........................................................................................26
A. La contamination des carcasses....................................................................................26
B. La contamination du muscle.........................................................................................27
III. Les bactéries pathogènes responsable de la toxi-infection et intoxication alimentaire
...................................................................................................................................................28
III.1. Staphylococcus aureus.................................................................................................28
III.2. Les salmonelles............................................................................................................29
III.3. Clostridium perfringens...............................................................................................31
III.4. Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC)..........................................................32
III.5. Listeria monocytogenes................................................................................................34
III.6. Clostridium botulinum..................................................................................................35
68
III.2.5. Milieux pour la recherche de la Salmonelle..........................................................42
III.3. Les additifs (facteurs de croissances) pour les bactéries..............................................44
III.4. La verreries et d’autre matériels...................................................................................45
IV. Méthodes...........................................................................................................................46
IV.1. Recherche et dénombrement du (GT) à 30°C, CF, CSR à 46°C, Staph-aureus Pour la
viande de bovin hachée et fraîche.........................................................................................46
IV.1.1. Echantillonnage et dilutions..................................................................................46
IV.1.2. Dénombrement de germes aérobies (germes totaux à 30°C) (culture en profond)
...........................................................................................................................................47
IV.1.3. Dénombrement des Coliformes fécaux.................................................................48
IV.1.4. Recherche des Clostridium Sulfito-Réducteurs à 46°C........................................49
IV.1.5. Recherche de Staphylococcus aureus....................................................................51
IV.2. Recherche de Salmonelle dans la viande hachée et fraiche bovine et dans la viande de
poulet.....................................................................................................................................51
IV.2.1. Préparation de suspension mère pour la viande poulet.........................................51
IV.2.2. Pré-enrichissement dans l’eau peptonée................................................................52
IV.2.3. Enrichissement dans milieu Rappaport Vassiliadis...............................................53
IV.2.4. Isolements sur le milieu Hektoen..........................................................................53
Conclusion...............................................................................................................................59
Références bibliographiques..................................................................................................60
69