Fiche de sécurité

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Tour Amboise
Conception et installation
204, rond-point du Pont-de-Sèvres
92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX
Tél. : 01 46 09 26 91
d’un atelier de menuiserie
Tél. : 08 25 03 50 50
Fax : 01 46 09 27 40 ou de charpente bois

Objet : Rappel des principaux points à examiner lors de la conception d’un nouvel atelier ou avant trans-
formation d’un atelier existant.
1. - NATURE DES RISQUES
Les ateliers où sont réalisés des ouvrages en bois
peuvent comporter des risques pour le personnel
chargé de leur exécution.
Certains risques sont particulièrement évidents
comme par exemple ceux qui découlent de l’utilisa-
tion des machines d’usinage. En revanche, d’autres
sont plus insidieux tels ceux engendrés par le bruit,
les poussières de bois, les produits toxiques.
Une énumération de toutes les atteintes qui peuvent
affecter potentiellement l’intégrité physique des
ouvriers serait fastidieuse. Nous rappellerons sim-
plement les grands groupes de risques qui sont
consécutifs :
- aux manutentions : traumatismes divers et notam-
ment lombalgies,
- à l’usage de machines dangereuses : blessures
graves aux mains et avant-bras, à l’abdomen, etc,
- à l’usage des produits chimiques (colles, produits
de préservation et de finition) : troubles respira-
toires, dermites, brûlures, etc,
- au bruit engendré par les machines et matériels :
surdité, troubles divers,
- à l’inhalation de poussières de bois : troubles respi-
ratoires, (asthme, bronchite chronique), dermites,
cancer des fosses nasales, etc.
- à l’utilisation de l’énergie électrique pour l’alimenta-
tion des machines et matériels : électrisation, élec-
trocution, brûlures, etc.
2. - GÉNÉRALITÉS
Un atelier est plus qu’une enceinte close dans laquel-
le seule compte la fabrication d’un produit ; c’est
aussi un espace où certaines règles doivent être res-
pectées pour assurer de bonnes conditions de travail,
d’hygiène et de sécurité du personnel.
Quelle que soit sa taille, de bonnes conditions de tra-
vail seront favorables à une productivité et corrélati-
vement à une sécurité optimales.
Dans le cas de modifications d’installations exis-
tantes, les solutions acceptables aux plans de l’amé-
lioration de la productivité et de la prévention des
accidents sont plus difficiles à trouver. Elles doivent,
en effet, être compatibles avec les infrastructures en
place, notamment en ce qui concerne les manuten-
tions et circulations.
Ce document a pour but de rappeler les principaux
points à examiner avant conception ou transforma-
tion d’un atelier, en vue de prévenir au mieux les
agressions auxquelles peuvent être exposés les opé-
rateurs lors des différentes phases de fabrication
d’ouvrages de menuiserie ou de charpente.
Ces principaux points sont résumés dans le tableau
ci-après dont les étapes de réflexion font l’objet des
différents chapitres de cette fiche.
3. - OUVRAGES RÉALISÉS
Les dimensions et les masses des ouvrages réalisés
dans les ateliers sont extrêmement diverses (fenêtres,
escaliers, poutres en lamellé-collé, etc).
Le stockage se fera en général verticalement pour les
fenêtres, portes menuisées, charpentes industriali-
sées, il y a donc lieu d’en assurer la stabilité de façon
à éviter leur renversement sur le personnel (chevalets,
berceaux, etc).
Si leur reprise est envisagée par des engins de manu-
tention, il y a lieu de prévoir la formation du personnel
à l’élingage et à la commande des engins.
La vérification périodique des matériels de levage
devra être effective et consignée sur un registre
spécial.
Lors de l’expédition vers les chantiers, il y a lieu de
prévoir des dispositifs en vue de stabiliser et d’arri-
mer les ouvrages sur les véhicules de transport de
telle façon que lors du déchargement il n’y ait pas de
dangers de renversement.
4. - MATIÈRES ET MATÉRIAUX UTILISÉS
4.1. - Leur nature
Le choix sera guidé essentiellement par des considé-
rations technologiques et économiques.
Dans la mesure du possible, il y aura cependant
lieu de s’orienter vers des matières et matériaux qui
présentent le moins de dangers possibles pour la
santé des travailleurs et la sécurité d’exploitation des
ateliers.

Edition novembre 2002.

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C’est ainsi que l’on choisira de préférence des bois à
faible nocivité (pouvoir pathogène) des colles et pro-
duits de finition non toxiques et non inflammables.
4.2. - Stockage et manutention
4.2.1. - Bois massif
Le bois massif se présente soit sous la forme d’avi-
vés généralement livrés en colis cerclés, soit sous
forme de plots dont la stabilité latérale est beaucoup
plus aléatoire.
Dans ce dernier cas, prévoir des dispositifs de manu-
tention permettant d’éviter leur renversement lors des
déchargements.
La stabilité des bois gerbés sur parc devra être assu-
rée de façon efficace, ce qui suppose un sol plan et
stabilisé et des hauteurs de gerbage compatibles.
RÉSUMÉ DES POINTS À EXAMINER AVANT DE CRÉER UNE UNITÉ DE FABRICATION
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Si des engins de manutention tels des chariots à
fourche sont utilisés, les pistes de circulation seront
nivelées et un revêtement de surface devra leur per-
mettre de se déplacer sans risque.
Le type de chariot sera de préférence à fourches laté-
rales car il permettra de circuler dans des allées plus
étroites et assurera une stabilité plus grande de la
charge lors des déplacements.
De même que pour la manutention des ouvrages réa-
lisés, le personnel sera formé aux techniques d’élin-
gage et d’empilage ainsi qu’à la conduite des engins.
4.2.2. - Panneaux de particules
Ces panneaux sont généralement de grandes dimen-
sions et relativement lourds. Ils sont déchargés à la
main ou à l’aide de chariots à fourches.
Dans le premier cas, il y a lieu d’utiliser des pinces
spéciales de préhension qui permettent de manipuler
les panneaux dans de bonnes conditions.

La formation des travailleurs aux gestes et postures
convenables pour la manutention des charges et aux
techniques de manutention manuelle est recommandée.
Dans le cas de manutention de piles de panneaux à
l’aide de chariots à fourches, il est indispensable de
prévoir des fourches permettant de reprendre celles-
ci sur la plus grande longueur possible pour éviter
toute flèche préjudiciable à leur stabilité.
L’alimentation en énergie des chariots se fera soit à
l’aide de gaz soit à partir de batteries d’accumula-
teurs de façon à polluer au minimum l’atmosphère
des ateliers.
Les zones d’évolution des chariots devront être bien
distinctes et matérialisées au sol pour permettre les
manoeuvres sans danger pour le personnel.
Le stockage se fera en général horizontalement.
La reprise de ces panneaux avant débit, dans le cas
de manutentions fréquentes, se fera de préférence à
l’aide d’un palonnier à ventouses de façon à réduire
la fatigue des ouvriers.
Dans ce cas, toute intervention de personnel sera
interdite dans la zone d’évolution du palonnier car le
danger de retombée de la charge existe en cas de
coupure inopinée de l’alimentation électrique.
4.3. - Produits inflammables (colles, produits de
traitement et de finition).
Les produits inflammables seront stockés dans des
locaux spéciaux isolés des ateliers par des parois et
portes coupe-feu.
L’installation d’éclairage, les appareils de commande
et de ventilation de ces locaux doivent être de caté-
gorie pour atmosphère explosive et donc d’un degré
de protection approprié. Dans le cas de stockage
important, une installation d’extinction automatique
en cas d’incendie devra être prévue.
5. - MOYENS D’EXÉCUTION
ET POSTES DE TRAVAIL
Le choix du matériel est essentiellement fonction de
la nature du travail à exécuter, des temps de produc-
tion, des matériaux utilisés pour la réalisation des
ouvrages mais également du niveau de qualification
de la main-d’oeuvre.
Le choix doit également tenir compte, de façon impé-
rative, des critères ergonomiques, de sécurité et
d’environnement physique (ambiance sonore, vibra-
tions, pollution de l’air, etc).
5.1. - Dangers d’origine mécanique
Le chef d’entreprise ou la personne de l’encadrement
à qui il aura délégué ses pouvoirs, devra s’assurer
que le matériel présente toutes les garanties exigées
par la réglementation. De plus, en fonction des
postes de travail, une recherche sera menée pour éli-
miner les dangers propres à chaque phase de fabri-
cation. Ceci sous-entend que les machines seront
équipées de dispositifs de protection efficaces et pra-
tiques favorisant leur utilisation notamment lors de
l’entraînement des pièces de bois à la main (dégau-
chisseuses, toupies, scies circulaires, etc). Des ins-
tructions précises seront prévues pour éviter les
interventions inconsidérées lors d’incidents de fonc-
tionnement (entraînement mécanique difficile, bourra-
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ge des copeaux dans les buses d’aspiration, outils
désaffûtés, vibrations anormales, etc).
Les organes de commande des machines devront
être facilement accessibles, conçus et disposés en
vue notamment de :
- Interdire une mise en route intempestive lors de
l’entretien des machines ou lors des changements
d’outils.
- Interdire une remise en route automatique des
machines lors du rétablissement du courant élec-
trique après une coupure accidentelle.
- Arrêter rapidement le fonctionnement de la machi-
ne (arrêt d’urgence).
Toutes les parties en mouvement et notamment les
dispositifs d’entraînement, tels les courroies, seront
encoffrés.
Par ailleurs, il y a lieu de s’assurer que le personnel a
une parfaite connaissance des machines qu’il devra
utiliser, sinon une formation devra être assurée par
l’encadrement.
5.2. - Bruit et vibrations
- Choisir des machines ou matériels à faible niveau
sonore (inférieur à 85 dBA) (1).
- installer les machines sur plots antivibratils,
- éviter la transmission des vibrations aux canalisa-
tions du réseau d’aspiration de déchets (ex. : man-
chettes souples),
- choisir des outils bien adaptés.
Il faut éviter de placer les machines bruyantes telles
que corroyeuses, moulurières à proximité immédiate
des parois des ateliers de façon à éviter qu’une partie
de l’énergie sonore ne soit réfléchie par la surface de
ces parois.
Les ventilateurs destinés à l’évacuation pneumatique
des déchets seront si possible placés à l’extérieur
des locaux de travail sans négliger pour autant le trai-
tement acoustique de leur installation en vue de pré-
server l’environnement.
5.3. - Poussières de bois
Compte tenu du caractère pathogène des poussières
de bois pour l’organisme, il y a lieu d’assurer une
aspiration efficace des déchets de bois. Pour ce faire,
chaque machine doit être équipée de buses d’aspira-
tion suffisamment enveloppantes pour assurer l’éva-
cuation des poussières, sciures et copeaux. Un soin
particulier sera apporté à l’aspiration des scies circu-
laires et des ponceuses à bandes (cf § 6.3).
Pour certains copeaux de dimensions importantes,
tels ceux produits par les dérouleurs de tenonneuses,
il est recommandé de prévoir des outils engendrant
des copeaux de longueur plus faible qui pourront être
évacués plus facilement.
5.4. - Postes de collage
Certaines colles peuvent présenter des risques pour
l’organisme du fait des émanations de vapeurs
toxiques lors de leur préparation ou de leur emploi ou
du fait du contact avec la peau. D’autres à solvants
inflammables peuvent présenter des dangers d’incen-
die et/ou d’explosion.
Il y a donc lieu d’organiser les postes de préparation
et les postes d’encollage.
(1) Le niveau sonore exprimé en dB(A) représente la sensation de bruit
effectivement perçue par l’oreille, qui s’obtient à partir des appareils de
mesure grâce à un filtre de pondération référencé A.
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Une aspiration efficace sera installée si nécessaire au
niveau des postes de travail. Il faudra également s’as-
surer de la compatibilité des installations électriques
et de chauffage en vue d’éliminer les dangers d’in-
cendie et d’explosion.
5.5. - Postes de finition (peintures)
S’il est fait usage de produits en solution dans des
solvants toxiques et/ou inflammables, des cabines
spéciales seront aménagées et permettront d’assurer
à la fois l’évacuation des solvants par aspiration et
l’éclairage à l’aide de systèmes antidéflagrants.
5.6. - Postes de traitement des bois
Le traitement préventif des bois se développant pour
de nombreux ouvrages, on étudiera attentivement les
postes de travail de façon à diminuer la pénibilité lors
des manutentions et éviter les contacts intempestifs
de la peau avec les produits.
Par ailleurs, certains fongicides et insecticides étant
en solution dans des solvants organiques, il peut y
avoir des dangers d’incendie.
Si le traitement est réalisé par trempage, on l’effec-
tuera dans des cuves placées à l’extérieur des ate-
liers, sous abris ventilés, la manutention se faisant
mécaniquement.
6. - MANUTENTION ET CIRCULATION
DANS LES ATELIERS
Toutes les opérations réalisées dans un atelier indé-
pendamment du travail sur machines comportent des
dangers, ce sont les opérations de manutention, de
circulation intérieure dont le déroulement correct
dépend d’une implantation cohérente.
Quelques règles fondamentales doivent guider le res-
ponsable de l’implantation, quelle que soit l’importan-
ce de l’installation :
- séparer au maximum les circuits des produits des
circuits des personnes,
- réduire au minimum la longueur des circuits,
- éviter les rebroussements dans les circuits des
grosses pièces,
- prévoir la substitution de la manutention mécanique
à la manutention manuelle.
Compte tenu de la diversité des activités dans les ate-
liers, il n’est pas possible de donner des « recettes »
valables dans tous les cas, mais seulement quelques
idées directrices.
Il convient de choisir un juste milieu entre deux ten-
dances opposées : trop ou trop peu de place libre au
niveau du poste de travail ou du groupe de postes de
travail :
- l’excès de place conduit à la tentation d’utiliser
l’espace disponible pour des stockages intermé-
diaires importants et souvent improvisés ; finale-
ment le travailleur se trouve gêné pour
s’approvisionner convenablement,
- le manque de place conduit à l’entassement, aux
empilages hasardeux, à l’encombrement ; les
manutentions sont plus fréquentes et plus difficiles.
Ces facteurs sont générateurs d’accidents.
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6.1. - Implantation des machines et appareils
Du point de vue de la sécurité, il convient de tenir
compte de l’accessibilité au poste de travail :
- le personnel doit accéder aisément aux machines
sans être gêné par les autres machines, par les ins-
tallations générales, ni par les encours de fabrication,
- les matières premières doivent atteindre facilement
le poste de travail ; les produits fabriqués et les
déchets doivent pouvoir être évacués sans difficul-
tés et avec le minimum d’intervention humaine.
Les passages entre les machines et mécanismes
auront une longueur minimale de 0,80 m (distance de
sécurité : art. 233-6 du Code du Travail) à laquelle
s’ajoutera la distance d’évolution de l’opérateur qui
sera au minimum de 1 m.
Il est nécessaire d’orienter les machines qui peuvent
être à l’origine de rejets de pièces, toupies notam-
ment, dans une direction qui ne présente pas de dan-
ger pour le personnel des autres postes de travail.
6.2. - Implantation des allées de circulation
L’utilisation de chariots à fourche est souvent néces-
saire pour l’approvisionnement de plots, avivés, pan-
neaux.
Les circuits de circulation des engins entre les
diverses constructions doivent être très nettement
séparés des aires de travail et des cheminements
pour piétons.
Dans la mesure du possible les engins ne traverse-
ront pas les ateliers mais y pénétreront simplement
pour déposer les charges ou les reprendre.
Les hauteurs de gerbage des pièces sur les palettes
devront être compatibles avec la stabilité de la pile
lors des déplacements entre postes de travail. Par
ailleurs cette hauteur devra permettre une reprise
manuelle aisée des pièces par les ouvriers à leur
poste de travail.
6.3. - Manutention des déchets
L’évacuation et le stockage des déchets constituent
des problèmes importants que l’on se doit d’étudier
avec soin lors de la conception d’un atelier où le bois
sera usiné.
En effet l’accumulation des déchets à proximité des
machines constitue un handicap sérieux pour se
déplacer et peut même constituer un danger de chute
du personnel.
Une mauvaise aspiration peut accélérer l’usure des
outils.
Mais le point essentiel qui doit favoriser une aspira-
tion effective est le risque de maladies graves qui
peuvent survenir pour le personnel à la suite notam-
ment de l’inhalation de poussières de bois durant la
vie professionnelle.
Les panneaux dérivés du bois tels que contreplaqués,
panneaux de particules engendrent, lors de l’usinage,
des poussières contenant des composants de colles
et éventuellement de produits de préservation ou igni-
fuges qui ont un pouvoir toxique spécifique.
Il y a donc lieu de consacrer un effort particulier pour
assurer une aspiration efficace au droit des outils de
façon à diminuer en priorité la concentration de pous-
sières dans l’atmosphère de l’atelier.

Cette concentration devrait être voisine de 0 si l’on
veut bien admettre que les poussières de la plupart
des essences de bois sont nocives et pour certaines
cancérogènes.
Les machines qui posent généralement le plus de
problèmes sont les machines à lames de scies circu-
laires et les ponceuses.
D’une façon générale, faire réaliser des capots d’as-
piration qui enferment de façon optimale l’outil et qui
aient une forme permettant un écoulement aussi
favorable que possible des déchets.
La vitesse d’air devra être suffisante pour permettre
l’acheminement des particules les plus légères donc
les plus fines. Ne pas hésiter à adopter des vitesses
de l’ordre de 30 m/s pour les ponceuses et les
machines produisant une proportion de poussières
importantes telles les scies circulaires.
Il y a toujours lieu de prévoir une surcapacité des
ventilateurs.
Ceux-ci seront de préférence placés à l’extérieur de
l’atelier de façon à éliminer ces sources supplémen-
taires de bruit, sans pour autant gêner le voisinage.
De même les dispositifs de filtration seront placés à
l’extérieur de l’atelier car le recyclage de l’air à l’inté-
rieur réintroduit trop souvent les poussières les plus
fines. De plus le stockage des déchets à l’intérieur de
l’atelier constitue une source de combustible supplé-
mentaire lors d’un incendie.
On s’assurera également que les filtres peuvent être
décolmatés aisément par secouage manuel ou mieux
mécanique, à l’air comprimé ou par contre-courant
d’air suivant l’importance de l’installation.
Le nettoyage au sol se fera à l’aide d’aspirateurs
industriels de façon à ne pas soulever de poussières
lors du balayage.
Si un recyclage de l’air est prévu en période froide, il
y a lieu d’adjoindre des filtres haute efficacité entre le
local de stockage et l’atelier.
De même, pour le nettoyage des machines, il faut
proscrire le soufflage. En effet, la propulsion des
déchets sous l’effet des soufflettes ne résout que
temporairement le problème car, remis en suspension
dans l’air de l’atelier, ils accroissent le danger d’in-
cendie et favorisent l’inspiration des poussières par le
personnel avant de se redéposer à d’autres endroits.
Le nettoyage se fera par aspiration. Des petits aspira-
teurs qui utilisent l’air comprimé sont parfaitement
adaptés à ce genre d’utilisation.
Les chutes de bois seront stockées dans des caisses
palettes ou des conteneurs qui pourront être repris
par des lève-palettes ou des chariots à fourche.
Si les machines et l’aspiration fonctionnent par inter-
mittence, il est souhaitable d’asservir le fonctionne-
ment de la machine au fonctionnement du ventilateur
de façon à être assuré que l’aspiration sera effective
durant l’usinage.
Pour concentrer la pleine efficacité de l’aspiration sur
la ou les machines en fonctionnement, on peut égale-
ment commander automatiquement l’ouverture des
tiroirs placés sur les canalisations par l’intermédiaire
de vérins pneumatiques commandés par électro-
vannes.
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7. - INFRASTRUCTURE
L’infrastructure, représentée par le terrain et son amé-
nagement ainsi que par les bâtiments, est qualifiée
trop souvent à tort « d’improductive », ce terme pou-
vant signifier, pour les éventuels investisseurs, des
dépenses superflues qu’il est nécessaire de réduire
au minimum.
Cette analyse hâtive peut avoir des conséquences
néfastes qui ne sont appréciées à leur juste valeur
que bien trop tard. Pour y remédier, il est souvent
nécessaire d’engager par la suite des dépenses d’ex-
ploitation bien supérieures aux économies censées
être réalisées lors de la conception du projet ou plus
simplement, dans bien des cas, lors du choix du
local.
De plus, les insuffisances ainsi engendrées ont
souvent des répercussions sur la productivité et la
sécurité.
Aussi est-il essentiel de considérer la qualité de l’in-
frastructure comme un élément fondamental de déve-
loppement cohérent et positif de l’entreprise, en
particulier lors de la réalisation des tranches d’inves-
tissements complémentaires.
7.1. - Conception d’un hall d’atelier
Il n’est pas possible de définir des dimensions idéales
tant les activités sont diverses et les quantités d’ou-
vrages produits variables.
On doit bien sûr tenir compte, pour le calcul de la lon-
gueur et de la largeur, des possibilités de fonctionne-
ment des machines par rapport aux dimensions des
pièces qui seront usinées auxquelles il est indispen-
sable d’ajouter les espaces nécessaires aux stoc-
kages intermédiaires des produits entre les différents
postes de travail.
En principe, pour chaque poste de travail, la distance
à retenir sera égale au double de la longueur des plus
longs produits à usiner, à laquelle on ajoutera l’en-
combrement de la machine.
Il faut également, dans certains cas, tenir compte des
possibilités d’extension.
On recherchera, dans la mesure du possible, si les
machines sont fréquemment utilisées, la séparation
entre les ateliers d’usinage et les ateliers de montage
et de finition de façon à ne pas exposer tous les
ouvriers à un niveau sonore important et à un éven-
tuel empoussièrement.
De plus un certain nombre de critères seront à
prendre en compte pour une exploitation convenable
des ateliers.
Ce sont :
7.1.1. - L’éclairage
L’éclairage général doit être étudié avec l’implantation
des ateliers : il est toujours facile de renforcer l’éclai-
rage individuel au poste de travail, par contre il est
plus difficile de modifier après construction l’éclairage
général et un mauvais éclairage est cause de bien
des accidents de manutention, de circulation intérieu-
re et parfois d’accidents mécaniques lors de l’emploi
de machines.
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Pour l’éclairement naturel, une des solutions les plus
satisfaisantes des points de vue économie et confort,
consiste à prévoir uniquement des surfaces vitrées
sur les parois verticales exposées au sud et au nord,
de manière à minimiser les excès de chaleur d’été et
à capter le rayonnement incident de l’hiver.
Cette solution peut conduire à utiliser plus fréquem-
ment un bon éclairage artificiel qui donnera un éclai-
rement régulier, constant, plus efficace ce qui permet
dans bien des cas de réaliser globalement des éco-
nomies, compte tenu de la diminution des déperdi-
tions thermiques par la toiture.
L’éclairage intérieur ou extérieur doit être :
- suffisant pour distinguer les véhicules et les piétons
à une certaine distance, travailler sans difficultés
particulières au niveau des machines, distinguer
tous les organes ou mécanismes en mouvement et
les pièces de bois en cours de transfert automa-
tique. Si un éclairage d’appoint est nécessaire sur
certaines machines à proximité de l’ouvrier, il sera
alimenté en très basse tension (24 volts),
- non éblouissant : les sources étant disposées de
manière à ne pas diriger les rayons lumineux direc-
tement dans les yeux du personnel à son poste de
travail,
- compatible avec les engins de manutention tels
que ponts roulants, poutres roulantes,
- sans effet stroboscopique au niveau des outils en
rotation.
Le niveau d’éclairement ne devrait pas être inférieur
à:
- 40 lux dans les allées de circulation des engins et
surfaces de stockage à l’extérieur,
- 40 lux pour les voies de circulation intérieures du
personnel,
- 120 lux dans les allées, surfaces de circulation des
engins et de stockage à l’intérieur des locaux,
- 200 lux pour les travaux à l’établi,
- 400 lux pour les travaux sur machines.
Il faut rappeler que la couleur des locaux de travail a
une incidence importante sur la luminosité, indépen-
damment de son action sur le psychisme et donc la
vigilance durant le travail. (Eviter de façon générale le
gris qui est dépressif). Par ailleurs des couleurs
claires favorisent le rangement et le dégagement
autour des machines.
L’éclairage des lieux de travail fait désormais l’objet
d’une réglementation précise à laquelle il y a lieu de se
reporter lors de l’établissement de projets de construc-
tions de locaux affectés au travail et d’aménagements
des espaces extérieurs à ceux-ci ou de modifications
de locaux existants (cf. § Réglementation).
7.1.2. - L’isolation phonique et thermique
Il paraît inutile désormais de justifier l’intérêt écono-
mique de l’isolation thermique des locaux de travail
compte tenu de la nécessité en période hivernale de
chauffer les locaux.
Par contre il est nécessaire de rappeler qu’il est tou-
jours souhaitable d’associer protection thermique et
traitement phonique des parois et du plafond.
6
En effet si l’on utilise comme isolant des matériaux
fibreux, il est conseillé d’utiliser en bardage intérieur
par exemple des tôles perforées qui permettront
d’absorber une partie de l’énergie sonore provenant
des machines.
Une très fine pellicule plastique sera interposée entre
le bardage intérieur perforé et l’isolant fibreux de
façon à empêcher le dépôt des poussières entre les
fibres de l’isolant.
Des traitements complémentaires pourront être
nécessaires telle l’utilisation de baffles suspendus, et
ce après une étude sérieuse (carte de bruit).
7.1.3. - Le chauffage
La fonction primordiale d’un local industriel est de
constituer un abri pour le personnel et les outils de
production contre les intempéries.
Compte tenu du travail réalisé par un menuisier ou un
charpentier une température résultante minimale de
10 °C (1) paraît suffisante.
Il y aura toujours lieu d’être vigilant quant à la déper-
dition thermique des parois et notamment de la toitu-
re en vue d’obtenir une température suffisante et
homogène.
Pour la couverture et parmi les différentes solutions qui
existent, celle qui fait appel aux bacs acier avec étan-
chéité sur isolant paraît être une des plus rentables.
Pour les parois verticales le choix se porte très fré-
quemment sur les bardages double peau avec inter-
position de laine de roche. De telles parois sont
économiques et éventuellement démontables.
Les portes de l’atelier représentent relativement une
surface faible mais du point de vue déperdition leur
surface équivalente n’en est pas moins multipliée par 6
dans le cas où celle-ci n’est pas thermiquement isolée.
Les pertes occasionnées par la périphérie des dal-
lages sont relativement très faibles dans les ateliers
de grandes dimensions.
Il est cependant préférable de limiter ces déperditions
par une isolation périphérique verticale de 60 cm de
hauteur placée contre les longrines périmétriques, ne
serait-ce que pour éviter la désagréable perception
du froid aux pieds que ressentent les ouvriers à poste
fixe qui travaillent à proximité des parois extérieures.
S’il ne faut pas négliger la très utile protection que
constitue l’isolation thermique contre l’ensoleillement
d’été, il ne faut pas non plus négliger sa contribution
à l’amélioration de l’ambiance acoustique de l’atelier
(cf. § 5.1.2.).
Le fait de recycler l’air qui véhicule des déchets de
bois permet de diminuer l’apport calorique. Il ne
pourra être recyclé que suivant certaines précautions
relatives à la filtration (cf. § 4.3.).
Il est cependant nécessaire d’introduire une partie
d’air neuf de façon à renouveler l’air vicié des ateliers
(cf. § - Réglementation).
Le procédé de chauffage le mieux adapté semble être
le chauffage central à radiateurs pour les petits ate-
liers et à aérothermes pour les ateliers importants.
(1) La température résultante est la moyenne entre la température de
l’air et la température des parois du local.

7.1.4. - L’installation électrique
a) Risques
L’utilisation de l’énergie électrique crée les risques
principaux suivants :
- Electrisation ou électrocution dues :
• au contact direct des travailleurs avec les
conducteurs ou pièces conductrices habituelle-
ment sous tension,
• au contact indirect, avec des masses mises acci-
dentellement sous tension à la suite d’un défaut
d’isolement.
- Brûlures ou lésions oculaires dues à des courts-cir-
cuits.
- Traumatismes dus à un fonctionnement intempestif
des mécanismes ou des machines.
- Brûlures et traumatismes divers dus à l’incendie et
aux explosions à la suite de surintensités (sur-
charges ou courts-circuits).
Ces risques sont aggravés du fait que le mauvais
état, et particulièrement le vieillissement des conduc-
teurs, n’est pas toujours apparent. De même, les
modifications d’implantation et les extensions entraî-
nent des changements d’installation qui peuvent, s’ils
ne sont pas bien étudiés et réalisés, aggraver les
risques précités.
b) Prévention
- Contacts directs
Les installations seront conçues avec les équipe-
ments normalisés d’indices de protection adaptés
aux conditions de service.
- Contacts indirects
L’installation sera telle que le potentiel entre une
masse et la terre, ou entre deux masses simultané-
ment accessibles, n’atteigne pas de valeur considé-
rée comme dangereuse.
- Incendie d’origine électrique
• La conception de l’installation (section des
conducteurs, protections électriques contre les
surcharges et les courts-circuits) sera conforme
aux indications de la norme NF C 15.100.
• La qualité du matériel sera adaptée au service
demandé.
- Brûlures dues aux courts-circuits
• Assurer l’information des travailleurs (consignes,
ordres de service).
• Prévoir l’habilitation du personnel chargé de l’en-
tretien de l’installation électrique.
c) Vérifications réglementaires - Surveillance
Une vérification initiale devra être prévue lors de la
mise en service de l’installation. Elle sera suivie de
vérifications périodiques annuelles.
7.1.5. - La prévention contre l’incendie
En vue d’éviter qu’un incendie prenne naissance :
- dans l’atelier
• prévoir de faire vérifier périodiquement l’installa-
tion électrique,
• interdire toute modification de cette installation
par un personnel non qualifié,
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• prévoir l’évacuation régulière des déchets de
façon à éviter toute accumulation de copeaux et
sciures à proximité des machines,
• interdire de fumer ou sinon disposer des bacs à
sable à proximité des fumeurs.
- dans les installations d’aspiration
• utiliser des matériaux conducteurs de l’électricité
statique pour la réalisation des canalisations et
relier cette installation à la terre,
• évacuer régulièrement les déchets de bois
humides accumulés dans les silos de façon à évi-
ter les phénomènes de combustion lente.
Il y a lieu également de tenir compte dans certains
cas et ce en fonction de l’importance des installations
et de la situation de celles-ci, des dispositions de la
législation relative aux installations classées pour la
protection de l’environnement (arrêté type 81).
La plupart de ces dispositions peuvent être retenues
valablement pour toute installation d’atelier de menui-
serie ou charpente.
7.1.6. - Les installations sanitaires
Il paraît utile de rappeler pour mémoire que chaque
salarié doit disposer d’une armoire et que les installa-
tions sanitaires doivent comprendre au minimum :
- 1 lavabo pour 10 personnes.
- 1 urinoir et un cabinet d’aisance pour 20 hommes.
- 2 cabinets d’aisance pour 20 femmes.
Il est vivement conseillé d’installer des douches dans
le cas où certains postes de travail seraient soumis à
un empoussièrement important et ce compte tenu du
caractère allergène de nombreuses essences de bois
(affections cutanées).
7.2. - Implantation et surface des ateliers et du
terrain
L’expérience prouve que le choix de parcelles de ter-
rain trop petites ou d’ateliers trop étriqués risque
d’hypothéquer irrémédiablement l’avenir des unités
de production.
Or, il est fréquent qu’une entreprise, après une pre-
mière modernisation réussie, envisage une extension
quelques années après, soit pour installer d’autres
machines, d’autres ateliers, des séchoirs etc.
L’insuffisance d’espace conduit à rechercher des pal-
liatifs qui sont à l’origine d’accidents du travail et
d’une diminution de la productivité.
La décision d’implantation revêt donc toujours une
grande importance, d’autant plus que l’on ne doit
pas perdre de vue les obligations vis-à-vis de l’envi-
ronnement.
L’implantation de base nécessite une étude prélimi-
naire qui tiendra compte à la fois des activités, du
personnel, de l’emplacement et des accès.
Les dimensions des bâtiments principaux et des
annexes dépendront en grande partie des conditions
de travail, de sécurité, d’exploitation des machines et
matériels et de développement ultérieur de l’activité.
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FICHE N° F2 F 01 89
8. - PRODUCTIVITÉ
SÉCURITÉ - FORMATION :
UN ENSEMBLE INDISSOCIABLE
La sécurité dans les ateliers est trop souvent perçue
comme une contrainte par les salariés et un frein à la
production par les employeurs. Cela traduit une
méconnaissance des véritables problèmes.
Toutes les analyses effectuées à ce sujet montrent
que les facteurs productivités, sécurité et formation
du personnel sont étroitement liés.
De bonnes conditions de sécurité et de travail ne
peuvent être envisagées qu’après une étude suffi-
samment poussée de façon à éviter que des temps
improductifs injustifiés ne soient perçus qu’après le
démarrage de la fabrication. Pour cela, on fera en
sorte d’éviter notamment :
• le mauvais fonctionnement des machines ou
matériels,
• l’inadaptation des machines au travail à réaliser,
• les dispositifs de protection peu pratiques, mal
adaptés,
• les difficultés de manutention et de circulation à
l’intérieur de l’atelier,
• le déséquilibre entre les charges de travail et les
taux d’occupation des machines,
• l’insuffisance de compétence de la maîtrise et/ou
des opérateurs.
Toute action permettant d’exclure ces facteurs d’acci-
dents, aura une incidence favorable sur la productivité.
Dans la conception d’une unité de production, quelle
que soit sa taille, il convient de prendre en compte
l’ensemble Homme - Produit - Machine et de ne pas
se contenter de considérer la seule circulation du
bois comme cela est trop souvent le cas.
Le plan de formation du personnel et de l’encadre-
ment doit prendre en compte la sécurité en fonction
des nouveaux besoins, notamment ceux qui sont liés
à la conduite et à la maintenance de machines ou
matériels de conception récente ou mal connus par le
personnel.
L’organisation d’un atelier et la formation du person-
nel constituent des éléments fondamentaux pour une
action durable et efficace. Les insuffisances dans ces
domaines se traduisent presque toujours par un
accroissement de la fréquence et de la gravité des
accidents et par des difficultés à atteindre les objec-
tifs économiques initialement envisagés.
9. - RÉGLEMENTATION
Chapitre II Hygiène, aménagement des lieux de tra-
vail, prévention des incendies du titre III du Code du
travail.
D'autre part les machines à bois doivent satisfaire
aux règles générales d'hygiène et de sécurité fixées
notamment par l'article L 233-5-1 du Code du Travail.
A cette fin le chef d'établissement est soumis à cer-
taines obligations fixées par les articles ci-après :
- Art. R 233-1 à R 233-1-3 Règles générales d'utili-
sation des équipements de travail (Décret 93-41 du
11 janvier 1993).
- Art. R 233-2 à R 233-13 Mesures d'organisation et
conditions de mise en oeuvre des équipements de
travail (Décret 93-41 du 11 janvier 1993).
- Art. R 233-14 à R 233-31 Prescriptions techniques
applicables pour l'utilisation des équipements de
travail (Décret 93-40 du 11 janvier 1993).
Les dispositions des articles R 233-14 à R 233-30
sont notamment applicables aux machines en service
dans l'entreprise avant le 1er janvier 1993 et mainte-
nues en service après cette date ainsi que pour les
machines d'occasion.
Les machines neuves sont depuis cette date sou-
mises à une procédure de certification de conformité
CE.
Le chef d'entreprise veillera pour tout achat d'une
machine neuve :
- à l'existence du marquage CE sur la machine,
- à la remise d'une attestation de conformité CE et
de la notice d'instructions
(Art. R 233-49 à R 233-82)