MINISTÈRE DE l'ENVIRONNEMENT
ET BU CADRE DE VIE
MINISTÈRE DES TRANSPDRTS
lABORATOIRE CENTRAL
. DES PUlNTS ET CHAUSSËES
Analyse minéralogique
Application aux bétons durcis
en liaison avec la pérennité des ouvrages
F.-X. DELOYE
Octobre 1978
Analyse minéralogique
Application aux bétons durcis
en liaison avec la pérennité des ouvrages
F.~X. DELOYE
Docteur-Ingénieur
Service de chimie
Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
Cette étude, effectuée au Laboraioire Central des Ponts et Chaussées, a fait l'objet d'une thèse de Docteur-Ingénieur,
soutenue en mai /978 devant la Commission d'examen présidée par M . le Professeur Siestrunck
de l'Université de Paris VI.
F.-X. DELOYE
né le 30 novembre 1930
Ingénieur ECS
Docteur-Ingénieur
Entré au LCPC en 1964
© 1978· LCPC
2
Sommaire ___________
Résumé 4
3
/
Nos lecteurs étrangers trouveront ce résumé traduit
en anglais, allemand, espagnol et russe en fin de rapport.
résumé Our readers will find this abstract at the end of the report.
Unsere Leser finden diese Zusammenjassung am Ende des Berichtes.
Nuestros lectoroes hallaràn este resumen alofinal deI informe.
PycClwu mer.cm aHHomal.flLU nOMeU{eH e J'lOHL{e oml.fema.
L'examen critique des différentes méthodes de dosage du ciment dans un béton durci
a montré que pour être fiable, cette détermination nécessite l'analyse chimique
complète du filtrat d'attaque de l'échantillon par un a~ide fort très dilué. Celle-
ci constitue en fait la base de l ' analyse minéralogique allégée qui fixe a priori
une composition qualitative virtuelle du béton.
4
Présentation
Co yWUUAe.me.nt à c.e. que. t ' 0Yl pOUMeUt. c.twJ.Jte., te. béto Yl dUJtu e;.,t toiYl d' é.:tJte. Uyl matéJUau iYle.JLte..
Qu'it ~oit te. c.o~;ti;tuant d'uYl ouv~age. d'aJLt, d'uYle. c.ha~~ée. ou d'uYle. c.aYl~ation, i.e. .:tJtav~e.
e.t ~ubi;t t' ép~e.uve. du te.mp~ da~ te. mJ.LLe.u pfu~ ou moi~ ag~e;.,~ib qui t' e.Ylt.OUJte.. EYl Uyl mot, i.e.
vi~.
Sui vaYlt. ta ~o b~ te.M e. de. ~ a 120 Yill;ti;tutio Vl e.t t' impoJLtaYlc.e. de;., 120 vt.:t!tcùnte;., phy~ique;., 0u c.fumiq ue;.,
qu'a doit. ~uppoJLte.~, .te. bétoYl ~'a66cùbW p.t~ ou moiYl~ .te.Ylt.e.me.Ylt. e.;t .t'Oyl e;.,t tout YlatUJte.Ue.-
me.Ylt ame.Ylé à pa/ll:.e.~ de. .ta du~ée. de. v,Le. d' Uyl ouv~age..
AUMi te. :tJtavait du .tabo~atoJ./Le. Yle. c.e;.,~e.-t-i.e. pM à pa/~ du mome.Ylt. où .t ' oe.uv~e. ~é~ée. e;.,t
}n,Ue. e.n ~~vic.e , m~ -il:. doit M c.ovt:UYlue.~ tout au .tOYlg de. .ta vie. du bétoYl poUJt déc.e.te.~ .te;.,
dég.'tada.:tLon,!' dont c.e.J:.ui-u po~ad é:tJte. t' obje.t. Ce..ta pe.~e.t te. C.M éc.héaYlt. de. déud~, da~
t' intéJtU géYlé~a.e., de.~ Mi~ à appoJLte.~ au meuéJUau ou bie.n de. MYl ~e.mp.tac.e.me.nt éve.YLtue..t. La
~UJtve.d.e.anc.e. de;., ouv~age;., e;.,t une. opé~a.,uoYl c.oUJtaYlt.e., m~ tOM que. de;., ûgYle;., de. /)cùb.teMe. ap-
pMaJ..Me.Ylt. te. diagYlo~tic. de. .t ' état du bétoYl ~aJ..t p~e;.,qu e. toujoUM appe..t à .t' aYla.ty~e..
I.e. 6aut ~e.c.OYlYla..{;t;te. qu'inaJ.a.te.me.Ylt. c.e.tte. aYla.ty~e. avcùt e;.,~e.Yltie.Ue.me.Ylt poUJt but de. ~avoi~ ~i
tOM de. ~a "vta~~aYlc.e.".t e. bétoYl étad b,Le.Yl c.o~ ,U:tué : c.'e.~t-èi-~e. ~'i.e. avad bie.Yl ~e.çu ~a
~atio yl de. ume.Ylt. Ce..ta e xpüq ue. f!. ' ac.c.e.YLt ~ ~ u~ "te. do~ ag e du c.ime.vt:t da~ .te. béto yl du~u".
Tout d' abMd i.t yl' Y a pM ".te. c.ime.Ylt." m~ ciL/) 6é~e.Ylte;., M.JLte.~ de. c.ime.YiM d e. p.tu~ e.yl p.tM
c.omp.te.xe;., e.t dont .ta va/Ùété te.Yld e.Ylc.Me. à augme.Ylt~. EYilluae., daYl~ .te bétoYl dUJtu c.e. yl' e;.,t p.t~
du Ume.Ylt. que. .t'Oyl .:tJtouve. m~ Uyl mé.taYlge. d':1yMate.~. EYlMYl, c.e. MYlt. ~Me.me.Ylt. de;., bétoYl~ je.uYle.~
qui MYLt g~ave.me.YLt "ma.tad e.~ ", a~~i .t'aVla.ty~te. ~ e. .:tJtouve.-t-i.t 6~éque.mmeYlt. c.oYl6twYLté avec. .te.~ c.M
te.~ p.t~ c.o mpte.xe;." c.e.ux pOUJt .te.~qu~ Oyl maYlque. .te. p.t~ de. ~e.~e.igYle.me.YiM .
Ma.tg~é tout , g~âc.e. e.yl pCVl.:tA..c.uüe.Jt èi .t ' appMt de .ta ,nLYlé~a.togie. qui pe~e.t de. .te.ve.~ Ylomb~e. d' ambi-
gLÜté~, .t' aYla.ty~e. du bétoYl dUJtc.i c.he.~c.he. à dépaMe.fl .te. ~tade. du do~age eYl c.-i.me.Ylt. pouJt c.omp~eYld~e.
c.e. que. MYlt de.ve.Yl~ YlOyl ~e.u.te.me.Ylt. .te üaYlt., m~ auMi .te~ g~anu.ta,t.J., e.t même. .t ' e.au da~ .te. maté-
JUau au c.o~ de. ~a vie. pM~ée..
Va~ .te. p~é~e.Yl;t Jtappou de. ~ec.he~che. M. Ve..toye. pM~ e. d'ab Md en ~evue .te;., méthode;., d' aYla.ty~e.
phy~ique~ et c.h.-tmique~, u:tlwab.te;., eYl H1iYlé~a.tog.<:e. p~, iR_ expM e. .te.~ pJUYlUpe.~ du c.a.tcu1.
d' UYle. c.ompM .~OYl po.tymiYlé~a.tog.Lque. à pM:tl/t de~ dOYlYlée~ aYla.tytique.~, Ylotamme.Ylt èi paJt-ti.Jt de;.,
Pou~c.e.Ylt.age;., pOYldéflaux d' oxyde.~. EYl6iYl, i.e. p'téMYlte Uyl p~og~amme. de c.a.tc.u.t iYl6Mmatique. déYlommé
" AU.né~aux" qu' i-e. a é.tabMé.
Va~.ta de.uûème pawe. i~u.tée. "Le bétoYl et ~e.~ c.oYl~;ti;tuaYl~ " .t'auteu~ ap~è~ UYle. ~evue. c.JU:U-
que de;., méthode;., c.h.-tmique;., de. dOMge. du c.imeVlt da~ Uyl bétoYl, abouta à .ta futiYlc.tioYl e.Ylt.fle. :
- une. "aYlaty~e. miYlé~a.togiqu e. aUégée" pe~e:t.tavtt .te c.a.tc.u.t d'une. c.ompMil.ioYl miYl é~a.togique. v~
tue.t.te. y c.omp~ CaC03 de. cMboYlata:uoYl et e.au d'hyd~atatioYl èi paw~ de. .t'aYla.ty~e. ch.-tmique. ;
- une. "anaty~e. m.-i.YléJta.togique c.omp.tète." qui. met C.yl oe.U\)~e .t ' e~e.mb.te de.~ méthode;., d' J..de.Ylt.-i.Mc.atioYl,
Ijc.ompw ~ayo ~ X e.:t: miC./tM co pie..
5
Le..o fLé.6u1.t0.:t6 Mnt .:tfLoJ;té.6 paJt un pfLogfLamme .ÙlnOfLmruque, "BétondufL", détUvé du pfLécédent et
également élabo/(é paJt M. Veloye.
I.e. 6aut MuugnefL l' -i.ntéfLa de la mé.:thode aUégée. aMofL.:t.ie du :tJroJ;tement -i.nnofLma.:t.ique, pOUfL de.6
-i.nve..o.:t.iga:t~oYl.-6 .6y.6téma:t-i.que..o fLap-i.de.6.
VaYl.-6 la .:tfLo.[,6-i.ème paJt.:t.ie "Le deveyt.[fL du béton", l'auteufL abOfLde le pfLoblème clé pOUIL le.6 u.:t.iU-
.6a.:teUM e.t 6oJ;t une d.[,6.:t.inc.:t.ion -i.n;téJ,ieMante en.:tfLe :
- V-<-eA. U ..[,6.6emeYL.:t pfLopfLemen;t dd d'un béton .6a-<-n qu'il fLamène. au double. phénomè.ne de caJtbona:truon,
.:tfLaYl.-660fLma.:t.ion de ta pofL.:tland-i.te. Ca(OH) 2 e.n CaC03 et de la pefL.:te de tenwfL e.n eau cOMe..opondaYL.:te
I.e. mon.:tfLe comme,l.:t, en pfLenant gaJtde à la ptLii.6ence de dolom.[te, on peut calc.ulefL avec une. pfLéc.[,6-i.on
fLa.[,6onnable la teneUIL en CaC0 3 de caJtbona.:ta.ü.on paIL opp0.6ilion aux caILbona.:te..o de..o gfLanu.f0.:t6.
MalgfLé le.6 appfLoûma.:t.iOYl.-6 et le.6 hypothè6e~ .6UIL le..oqueUe.6 fLepO.6ent le.6 valeUM numétUque.6, ce..o
deux CtU.:tèfLe..o : caJtbona.:ta.:t.ion et dé.6hydfLata.Uon, .6ont e66ec.:t.ivement ~ab.e.e-ô.
ElaILg.[,6,6antt'étude de l'évolu.:t.ion du béton dUfLc-<-, M. Veloye mon.:tfLe enMn que l'examen de-ô b-i.laYl.-6
ch.[m.[co-m.[néfLalog.[qUe..o pefLmet de me.:t.:tfLe en év<'dence, paIL de-ô manque..o ou paIL de..o excè-6 de cefL.:ta-<-Yl.-6
élémeYL.:t-6, d~s phénomène-6 de dégfLada.:t.io n dU6 à d' au.:tfLe.6 caM e..o que le v-i.~-6 ement .6eu1., agfLe..o-
.6-i.OYl.-6 extétUeufLe..o notamment. VaYl.-6 ce defLn.te.fL CM, le bé.:ton fLéûduel e-6t quctUMé de "malade".
La d.[agn0.6e demande aloM une étude cM paJt CM.
En conclM-i.on, l'étude de M. Veloye appo!t.te. de-!> /té6Ue....tCLt6 con6<'déltabfe6 qu-i. v-i.enn<2.nt à po.i.nt
nommé .6uIL un .suj(d d'une bJU7.lante actualUé : la géfLontolog-i.e de-6 bétoYl.-6. 1.1'..6 ne. pouva-<-e.nt ê..:t.tLe
acquù que pafL que..fqu' un ma.U't.L.sant le.6 pILoblème-ô d' analy.6 e et d' .i.ntefLpILé.:ta.:t.ioYl. et ayant une .:tfLè.6
gfLande expétUeYlce .6uen.:t.iMque et pILo6eM-i.onneUe, ce qu.t e-6t le CM.
6
AVANT-PROPOS
7
HISTORIQUE
8
1 - TECHNIQUES D'INVESTIGATION
EN ANALYSE MINÉRALOGIQUE
Comme son nom l'indique, l'analyse miné- culaire peut être faible devant celui du mi-
ralogique est destinée à identifier les m~ne néral. L'erreur commise sur le dosage de
raux ainsi que les gels contenus dans un ma- l'oxyde se trouve multipliée par un facteur
tériau et à les doser quand elle se veut parfois considérable : le rapport des poids
quantitative. moléculaires.
9
Par rapport à d'autres matériaux, le .cas donnée, tous les spectres de diffraction des
du béton est intéressant car il permet de dé- cristaux d'une même espèce ont des angles
composer l'analyse en plusieurs étapes si on égaux correspondant aux différentes distances
le désire. D'une part, une attaque ménagée interréticulaires ou à leurs harmoniques, les
est capable de fournir a priori des rensei- intensités des rayons diffractés étant égale-
gnements précieux sur la composition du ma- ment en rapport avec le motif cristallogra-
tériau, d'autre part, le filtrat d'une telle phique de l'espèce 191.
attaque a toujours une composition proche de
celui provenant d'un ciment (à la teneur en
Si le faisceau de rayons X tombe sur une
CaO près). Ceci facilite le choix judicieux
poudre constituée par une multitude de cris-
des méthodes de dosage des différents élé-
taux de la même espèce minérale, les diffé-
ments.
rentes orientations d e s cristaux engendrent à
partir de l'échantillon des cônes de révolu-
Enfin, l'attaque ménagée permet de frac- tion diffractés, ayant pour chaque distance
tionner l'analyse, c'est-à-dire que l'inso- interréticulaire "d" l'angle au sommet 2' a sa-
luble sera analysé séparément du filtrat. Il tisfaisant à la relation de Bragg. Une telle
est bien évident, dans ces conditions, que diffraction donne un diagramme de Debye et
l'on obtient des renseignements supplémen- Scherrer.
taires intéressants à exploiter.
Il est bien évident que chaque espèce mi-
A titre d'exemple, le calcium insoluble nérale ayant un motif cristallin qui lui est
dans l'acide chlorhydrique dilué provient ha- propre, deux poudres d'espèces différentes
bituellement des feldspaths plagioclases des donnent des spectres de diffraction diffé -
granulats, tandis que le calcium soluble est rents sous la même faisceau de rayons X.
issu du liant et le cas échéant de la partie
calcaire de ces mêmes granulats.
Quand on irradie une poudre comportant
plusieurs espèces minérales, chaque cristal
En analyse minéralogique quantitative, diffractant pour son propre compte, le spectre
surtout sur les bétons très anciens, de tel- r é sultant est la somme des diffractions cor-
les possibilités de fractionnement de l'at- respondant à chaque espèce. La connaissance
taque chimique offrent des perspectives en- des diffractions correspondant aux différentes
core insuffisamment explorées. espèces pures permet l'identification des com-
posants du mélange soumis à l'analyse.
Dans le cas du fractionnement ~omme dans
celui de l'analyse globale, justesse et pré- Le spectre de diffraction de Debye et
cision des dosages conditionnent directement Scherrer est enregistré soit par photographie,
la validité des calculs qui seront entrepris soit par balayage angulaire à l'aide d'un
par la suite pour fournir la composition mi- compteur de photons X.
néralogique quantitative.
La réalité est loin d'être aussi schéma-
tique, mais l'analyse diffractométrique est
basée sur ce principe, et c'est le pivot de
2. LA DIFFRACTION DES RAYONS X toute analyse minéralogique qualitative.
est satisfaite, n étant un nombre entier Isl. Différentes techniques ont été mises à
profit pour doser directement certaines es-
Les rayons X ont été choisis parmi les p è ces minérales dans un mélange : étalon
divers rayonnements électromagnétiques pour externe ou interne, addition, toutes basées
la radiocristallographie car leur longueur sur la relation qui existe entre l'intensité
d 'onde:"À est du même ordre de grandeur (quel- des raies de diffraction et la quantité de
ques angstroms) que les distances interréti- minéral correspondant présente dans l'échan-
culaires "d" des cristaux. tillon. Mais des problèmes d'intensité liés
à l'absorption des rayons X par un effet de
Une espèce minérale étant définie par matrice rendent leur mise en oeuvre délicate;
son motif cristallographique, un cristal de par surcroît, la précision que l'on peut at-
cette espèce est en réalité la répétition tendre de tels dosages n'est jamais meilleure
tridimensionnelle de ce motif. Il s'ensuit que un pour cent, parfois même beaucoup moin-
que pour un e radiation de longueur d'onde dre.
10
Enfin, la diffraction des rayons X peut La th~mog~avimê~e. (TG)
renseigner sur le degré de cristallinité des
espèces minérales à partir du profil des raies
de diffraction. Le seul reproche que l'on Mise au point très progressivement tout au
pourrait lui faire serait de n'identifier que long du 19ème siècle et durant la première moi-
les espèces cristallines. tié du 20ème, cette méthode d'investigation con-
siste à effectuer en continu la pesée d'un
échantillon p e ndant son échauffement. Elle se
pratique avec une montée en température régu-
3. LES METHODES THERMIQUES lière ou intermittente, très simplement dans
l'air ou sous atmosphère contrôlée (pression,
nature des gaz, voire v i de) et elle est fré-
Inventées par H. Le Chatelier en 1887 quemment associée à l'analyse pondérale des
sous sa forme directe, l'analyse thermique au gaz issus de thermolyse 1151.
sens strict du terme 1111 consiste à étudier
l'évolution de la température d'un échantil-
lon soumis à un chauffage régulier. La thermogravimétrie met donc en évidence
d 'un e façon quantitative les variations de
masse de l'échantillon. Pour les ciments et
A côté de cette analyse, surtout employ ée bé tons, e lle fait appel essentiellement à des
sous sa forme différentielle découverte par réctions d'oxydation, de réduction, de déshy-
Roberts-Austin en 1899 1121, d'autres méthodes droxylation ou de décarbonatation 1161. Plus
thermiques telles que la thermogravimétrie, généralement, on peut dire qu'elle est con -
l'analyse des gaz issus de thermolyse, voir e cernée par toute réaction entraînant un déga-
la dilatométrie, rendent de grands services en gement gazeux ou une fixation d'un composant
analyse minéralogique quantitative. de l'atmosphère de l'expérience.
11
lité pour établir la composition d'un produit de leur cortège de mé thodes annexes (polari-
entré en réaction n'est plus à démontrer. sation, fluoresc ence , diffraction électro-
nique ou analys e du rayonn e ment X) sont en
mesure d'apporter des r e ns e ignements précieux
Actuellement, pour les gaz issus de ther-
molyse, l'analyse est faite soit par chromato- s ur une texture de pât e de ciment ayant évo-
lué ou sur la nature exacte d'une espèce
graphie, soit par gravimétrie après absorption
sélective, de préférence sur un solide. Dans cristalline , voir e d 'un "g el".
les deux cas, le gaz libéré est entrainé par
un gaz vecteur généralement neutre (azote ou
argon) .
L'analyse des gaz issus de thermolyse peut, 5. COMPLEMENTARITE DES DIFFERENTES METHODES
dans certains cas, être couplée à la thermo-
gravimétrie ou àl'ATPS , voire à l'analyse ther- Dans le cas du béton comme dans celui
mique différentielle. Même simplement associ ée de s roches ou des argiles, il n'existe pas
avec les autres méthodes d 'investigation ther- de méthode universelle pour étudier le ma-
mique, elle permet de relier avec exactitude tériau et les différentes techniques d'in-
la nature des gaz extraits aux températures de vestigation qualitative s e complètent pour
décomposition et d'en déduire des recoupements former un ensemble.
utiles pour l'équilibrage des bilans de ma-
tière.
D'une façon générale, la diffractomé trie
des rayons X s ert de pivot pour l'analyse
qualitative. En e ff e t, elle donne les rens e i -
4. LA MICROSCOPIE gne ments les plus substantie ls et les plus
nombre ux sur l es espèces cristallisées, mais
L'observation à l'aide d'instruments au à côté d'el~e, la microscopie et surtout les
pouvoir séparateur de plus en plus élevé a méthode s thermique s jouent un rôle important
pendant très longtemps é t é la méthode dïnves- en contribu~nt à lever l es ambigultés qui de-
tigation spécifique de la minéralogie. meurent.
La microscopie photonique allie l'étude D'une façon toute aussi générale, l'ana-
de la morphologie des cristaux aux mesures lyse chimique élémentaire constitue la base à
de leurs caractères optiques (indice de ré- partir de laquell e s ' effectuera, par calcul,
fraction, biréfringeanc e , signe d'allongement , la construction de la composition minéralo-
angle d'axes) 1181. gique quantitative du matériau. En minéralo-
gie, ce type d'analyse est heureusement sou-
t e nu par ' des d é t erminations directes de te-
Grâce.à son pouvoir s é parateur extrêmement neu~en certaines es p è ces cristallines, ob-
élevé (10 A), la microscopie électronique en tenues soit par diffraction quantitative des
transmission donne accès à l'étude des plus rayons X, soit à partir de thermogrammes pon -
petits cristallites, et la microdiffraction dé raux ou différentiels, voire de comptages
associée permet dans les cas favorables de microscopiques (mé thod e stéréologique) 1241.
les identifier 1191, 1201. En revanche, le
champ observable est très petit (quelques mi-
crons), d'où une difficulté d'interprétation
Cet ensemble de r és ultats est alors sou-
des images. mis à une sorte de "c.ompila.tio n" destinée à v é -
rifier que, dans l es limites de pré cision
des différentes techniques utilisées, l' e n-
Si le pouvoir séparateur de la wicrosco- semble est cohérent: c'est-à-dire qu'aucune
pi e à balayage est plus faibl e (150'A) que contradiction n'existe entre l e s diff é r ent s
celui de la microscopie en transmission , la r é sultats. Dans la pratique, on rencontre
profondeur de champ et l' é tendue de la gamme fr é quemment des contradictions apparent es qui
des gro s sissements autoris e nt l'examen de la ne r é sistent pas à un examen approfondi.
texture 1211 d ' échantillons plus importants
(quelques centimè tres carrés), tandis que l'a-
Dans le cas où malgré cette compilation,
nalys e du rayonnement X émis par' lé " tnatériau
une incohérence demeure, il est alors n éces -
sous l'impact du faisceau d' é lectrons peut
saire de procéder à des investigations sup-
conduire à une cartographie de la composition
plémentaires ou de r ecommencer certaines ana-
chimique élémentaire avec une r és olution spa-
lyses dont le mode opé ratoire n'aurait pas
tial e voisine du micron 1221. été correctement adapté au cas considé r é.
12
6. CALCUL DE LA COMPOSITION MINERALOGIQUE La composition minéralogique quantita-
tive ainsi définie doit , pour être acceptable,
satisfaire à un certain nombre de contrôles.
Chaque matériau étant un cas d'espèce,
il n'y a pas de méthode générale pour mener
les calculs. En effet, l'ordr e dans lequel Le premier contrôle est donné par l'é-
ceux-ci seront effectués dépend à la fois de quilibre du bilan de la composition minéra-
la composition qualitative de l'échantillon logique (total voisin de 100) et par les ba-
ainsi que de la valeur et du nombre des in- lances des oxydes dont la teneur dans l'ana-
formations dont on dispose. lyse n'a pas servi comme pilote pour cons-
truire une espèce minérale.
Par principe, la détermination quanti-
tative d'une espèce minérale s'appuie de Un second contrôle est fourni par tou-
préférence sur un dosage chimique spécifique tes les indications "Jte.dol1dantu" n ' ayan t pas
ou sur une méthode physique d'analyse plutôt directement servi dans le calcul minéralo-
que sur une déduction à partir de l'analyse gique.
chimiqu~ centésimale, ceci pour la raison évi-
dente que le s erreurs commises en utilisant
Le dernier contrôle consiste à vérifier,
cette dernière méthode se répercutent en cas-
toujours suivant le principe de cohérence
cade au fur et à mesure que le calcul avance. dont il a été question à propos de la compi-
lation des résultats bruts, que les teneurs
Pour la conduite des raisonnements, il en espèces minérales calculées ne sont pas
existe, malgré tout, un fil directeur qui en contradiction flagrante avec le diagramme
consiste à bâtir les espèces minéral es au de diffraction des rayons X obtenu sur l'é-
fur et à mesure de leur accessibilité. chantillon tel quel. Il convient toutefois
d'être prudent dans l'interprétation de ce
contrôle, en particulier de se méfier de
- Tout d'abord, sont considérés comme l'exaltation de certaines raies due à l'o-
"CÜJte.ue.me.nt ac.c.u.6-Lblu" les composés, cr ista l- rientation préférentielle des minéraux en
lins ou non, dont la détermination, ef fectu ée
par une méthode physique ou autre, ne néces- plaquettes. Il n'en demeure pas moins qu'on
site pas le recours à l'analyse chimique cen- ne peut pas avoir 20 % ou 30 % d 'un minéral
t ésimale, il s'agit généralement des minéraux bien cristallisé dans un échantillon si son
simples tels que: calcite, dolomite, quartz. spectre est à peine visible sur le diagramme'.
13
La réalité est bien entendu beaucoup plus Dans ce fichier en forme de tableau,
complexe mais la programmation en Fortran IV chaque colonne représente un oxyde de l'a-
étendu s'est largement inspirée des considéra- nalyse chimique ou une détermination quan-
tions qui précèdent. titative annexe telle que le découpage en-
tre "eau haute tempélta:tWte" ou structurale et
Il était important de concevoir un pro-
"eau bcu.6e tempélta:tWte", capacité d'échange de
cations (actuellement en r~serve), etc
gramme qui ne soit pas figé et dont le dérou-
Chaque ligne est affectée à une espèce mi-
lement soit aussi proche que possible de la
nérale, les nombres indiqués au droit de
façon dont le calcul est effectué à la main.
C'est donc à partir des tableaux de l'analyse chaque colonne correspondent aux coeffi-
minéralogique d'un échantillon réel que le cients de la formule stoechiométrique du mi-
néral et le nom de celui-ci , qui apparaîtra
programme appelé "M.ùtéltaux " a été réalisé, avec
en clair dans les résultats, est indiqué en
~e préoccupation constante la simplicité
f in de ligne. (fig .1) .
d~ccès à l'informatique pour l'utilisateur non
averti, ceci, peut-être au-détriment de la
généralité du programme 1251.
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Fig.
14
Les analyses chimiques ont été codées soit à partir d'une teneur indiquée par code.
de la même façon simplement par l'ordre des Ensuite, il débite l'analyse chimique des te-
oxydes si bien que l'utilisateur n'a qu'à neurs pondérées de chacun des oxydes corres -
présenter ses analyses chimiques dans l'or- pondant à l'espèce minérale construite. Il
dre choisi en prenant soin toutefois de rem- traite également le cas où la teneur en mi-
placer par zéro tout oxyde qui serait absent néral a été directement déterminée, à l'aide
de l'analyse ou qui n'aurait pas été dosé. d'une méthode physique par exemple. Pour ef-
fectuer tous ces calculs, le sous-programme
"E-6pèc.e" se sert du fichier interne des miné -
Une table des poids moléculaires des
raux et de la table des poids moléculaires
différents oxydes, indispensable pour tout
d'oxydes qui lui est associée.
calcul minéralogique, a été traitée de la
même façon.
Le sous-programme "Con6.tU:uavtt" calcule,
La nature répétitive des opérations né- comme son nom l'indique, la teneur en un cons -
cessaires au calcul de la teneur correspon- tituant du matériau dont on possède une ana-
dant aux différentes espèces minérales d'un lyse chimique centésimale séparée, simplement
matériau a entraîné la création successive par pondération à partir de l'oxyde pilote.
de deux sous-programmes "E6pèc.e" et, plus ré- Il tient compte des mêmes cas que le sous-
cemment "Con6.tU:u.avtt". programme "E6pèc.e"; mais contrairement à lui,
il n'a pas besoin des poids moléculaires des
Le sous-programme "E-6 pèc.e" calcule la oxydes pour effectuer le débit sur l'analyse
teneur en minéral l du fichier interne à par- chimique et n'intervient que dans deux cas
tir de l'oxyde pilote J de la formule stoe- précis (lignes nO l et 30 du fichier interne)
chiométrique du tableau, soit en fonction de L'organigramme du sous-programme "COnil.tU:uavtt"
la teneur disponible dans l'analyse chimique est très voisin de celui du sous-programme
à ce niveau du calcul (cas le plus général) , "E-6pèc.e". (fig.2).
Oxyde J
Oxyde J
Calcul de la
teneur en minéral
=J analyse/J constituant
Débit de l'analyse
des oxydes consommés
Retour au programme
15
Fig. J
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Premier passage
ANALYSt MINfKALObI~U~ N UM~KO : 3 1~5
~***************** * ************* *** On note l es d ésé quilibr es
SCHI STE HOUILLGR * du bilan et des b a l a n ces.
ANALYSE I N ITI A L ~ ---+ 53.53 1 ~.38 .77 .00 .00 .00 .BO loJO 3.30
* COMPOSITI ON MINERALOGI QUE· S I Ul AL203 T10 l Ft ~03 CA U MGO K20 NA20 CL- 5-- S ISOL. C02 H20HT H 20~ T
************************** * **
:ANHYu~ITE 5.~0 :
:---------------------------:
: CALC!T~ : l.~ c
53.53 19.38 .77 .00 .00 .00 . 80 1.30 3.30
:---------------------------:
:FELDSPATH ANOKThITE
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!---------------------------: 3<'.5<' Il.74 .b~ .ou .ou .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .~o 3.30
: KAOLl ~!TE
:--- -- ---------------------- : 30.8 7 10034 .00 .(JU .00 .00 .00 .OU .00 . uo . 00 .00 .00 3.30
:QUARTZ 3 0.~7 :
;---------------------------: .00 10. '4 .00 .ou .ou .00 .ou .OU .00 .00 .00 .00 .00 3.30
- -- --- : ------------------------------------------------------------------------------------------
:BILAN fT ~ ALANC fS : 84.7~:
:---------------------------: .OU 10.14 .00 .OU .00 .00 . 00 .00 .00 .UO .00 .00 .UO 3.30
P IERRE
ANALYSE INITIALE ---+ 53.53 19. 38 .b~ 7.07 4.~S I.B3 3.06 3.54 .77 .00 .00 .00 .55 3.28 1 ,'4 7
*****************************
*COMPOSITION MINERALOGIQUE * SIO? AL203 TI02 FE203 CAO MGO 503 K20 NA20 CL- 5-- SISOL. C02 H20HT H20BT
*************** ** *********** *
:QUARTZ 19.00 :
:---------------------------:
: ANKERI TE 1.22 :
34.53 19.38 .65 7.07 4.55 1.83 3.06 3.54 .77 .00 .00 .00 .55 3.28 1.47
:----- -------------.--------:
:CHLORlTE 9.07 :
34.53 19031:\ .6~ 6.90 4.20 1.66 3.06 3.54 .77 .00 .00 .00 .00 3.28 1.47
:---------------------------
:MICA ~USCOVlTE Il. 0 1 :
30.79 18.32 .65 5.24 4.20 .00 3.06 3.54 .77 .00 .00 .00 .00 2.91 .91
:---------------------------
:KADLl~lTE 17.26 :
: 25.81 14.09 .65 5.24 4.20 .00 3.06 2.24 .77 .00 .00 .00 .00 2.41 .91
:---------------------------
:RUTILE .65 :
17.78 7. 2 7 .6 5 5.24 4.20 .00 3.06 2.24 .77 .00 .00 .00 .00 .00 .91
:---------------------------
: HEMAT!TE 5. 24 :
17.78 7.27 .00 5.24 4.20 . 00 3. 06 2.24 .77 .00 .00 . 00 .00 .00 .91
1---------------------------
:GYPSE
::
4.~4
17.78 7 .2 7 .00 .00 4.20 .00 3.06 2.24 .77 .00 .00 .00 .00 .00 .91
:---------------------------
:ANHYD~ITE 1.77 :
17.76 7.<'7 .00 .00 2.79 .00 1.04 2.24 .77 .00 .00 .00 .00 .00 .00
:---------------------------
:FELDSPATH ORTHOSE: 13.25:
: 17.78 7.27 .00 .00 2.0h .00 .00 2.24 .77 .00 .00 . 00 .00 .00 .00
1 ---------------------------;
:FELDSPATH ALBITE 6.51 :
9.20 4.83 .00 . 00 2.06 .00 .00 .00 .77 .00 .00 .00 .00 .00 .00
1------------------·--------:
:FELDSPATH ANORTHITE 10.22:
4073 3.57 .00 .00 2 .0b .00 .0 0 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00
:---------------------------:
:MATIE~ES ORGANIQUES .60 :
.32 -.18 .00 .00 .00 .00 .00 .00 . 00 .00 .00 .00 .00 .00 .00
:---------------------------
------ :
: .32 -018 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00 .00
16
La coordination des calculs a été con- Le troisièmè nombre (K) est soit la
fiée au programme général qui tient essentiel- teneur en oxyde pilote si elle a pu être
lement un rôle de facteur (collecte des don- déterminée par ailleurs (Na20 insoluble
nées, adressage des sous-programmes) et d'é- de l'albite par exemple), soit la teneur
diteur pour les résultats. Il traite en outre en espèce minérale exprimée en centième
individuellement chaque cas particulier néces- de pour cent si le code (J) est 0, soit
sitant des calculs complémentaires (sel gem- le plus souvent 0, ce qui indique que la
me, pyrite, etc ... ). Enfin, il assure le re- machine prendra en compte la quantité
cyclage pour passer d'une analyse minéralo- d'oxyde ~ilote restant disponible.
gique à la suivante.
Le fil directeur du calcul est donné
simplement par l'ordre dans lequel se pré-
Les données qu'il est nécessaire de four- sentent les cartes d'exécution. La dernière
nir à l'ordinateur pour calculer une composi- de ces cartes porte toujours le code 0 0 0
tion minéralogique sont de trois ordres pour signa~er la fin des données relatives à
une analyse minéralogique.
- Tout d'abord, il y a l'analyse chi-
mique centésimale du matériau accompagnée
éventuellement de renseignements quantitatifs Muni de ces éléments, l'ordinateur est
tels que les données de la thermogravimétrie. en mesure d'effectuer les calculs, soit à
On possède parfois, en outre, l'analyse chi- l'aide du sous-programme "COVi!.>.tLtu.aVlt" si le
mique d'un des composants, c'est le cas du ci- code (1) est 1 ou 3Q, soit le plus souvent en
ment dans un béton durc!. utilisant le sous-programme "e6pèc.e", associé
ou non à des calculs complémentaires.
- Il Y a ensuite les résultats de l'a-
nalyse minéralogique qualitative issus princi- Ces calculs sont effectués dans des sé-
palement des investigations par diffractomé- quences spéciales du programme général (une
trie de rayons X et à un degré moindre de l'a- par cas), dont certaines comme celle qui
nalyse thermique différentielle. traite du couple calcite-dolomite, ont des
organigrammes beaucoup plus complexes que ce-
- Enfin, il lui faut le fil directeur lui du sous-programme "El.>pèc.e".
du calcul, c'est-à -dire l'ordre dans lequel
les espèces minérales doivent être détermi-
nées et l'oxyde à partir duquel chaque teneur A l'édition, pour chaque minéral, l'im-
doit être calculée. primante sort en clair le nom et la teneur
correspondante, suivis de la liste des te-
neurs encore disponibles pour chaque oxyde à
On comprend aisément que ce dernier n'est ce niveau du calcul. Quand la liste des miné-
pas indépendant des résultats de l'analyse qua- raux demandés est épuisée, la machine imprime
litative. En fait, sur le plan pratique, ces le bilan de l'analyse minéralogique et les ba-
informations sont couplées. lances correspondant aux différents oxydes.
On introduit donc une carte de données de L'idéal serait que toutes les balances
service indiquant, outre le numéro d'échantil- soient nulles, mais il est bien évident que
lon ou tout autre renseignement complémentaire, seules ont une signification celles corres-
le nombre d'analyses et le nombre d'espèces pondant à des oxydes n'ayant pas été employés
minérales ne figurant pas au fichier interne comme pilote pour construire un minéral.
(souvent 0). Cette carte est suivie de la ou
des cartes d'analyse (s) chimique (s) codée (s)
comme indiqué plus haut, puis éventuellement L'équilibrage d'une analyse se fait par
de la ou des cartes de composition stoechiomé - reprises successives, exactement comme à la
trique d'espèces (s) particulière (s). Vient main, à la différence près qu'à chaque pas -
enfin la série des cartes d'exécution des cal- sage le calcul est effectué intégralement.
culs, une par espèce minérale.
L'édition après le calcul de chaque mi-
Chacune de ces cartes porte un code à néral des teneurs en oxydes disponibles est
trois nombres entiers. très précieuse pour corriger les hypothèses,
et la disposition des cartes d'exécution des
calculs réduit à presque rien les opérations
Le premier (1) indique l'espèce minérale matérielles nécessaires à chaque reprise. (fig.3)
dont il est question par son numéro de ligne,
les espèces particulières étant numérotées 46 Lorsque bilan et balances sont correcte-
et suivants. tement équilibrés, les résultats demandent
malgré tout une interprétation de la part du
Le deuxième (J) représente l'oxyde à minéralogiste, car le programme "MINERAUX" a
partir duquel sera effectué le calcul par été conçu comme un simple outil à la dispo-
le numéro de colonne qui lui est attribué. sition du chercheur. Cet outil ne lui enlève
Si l'espèce minérale a pu être dosée direc- en aucune manière ses possibilités de déci-
tement (quartz par diffractométrie X, par sion, mais il le dispense de la partie la
exemple) ce code est o. plus fastidieuse de son travail.
17
Il - LE BÉTON ET SES CONSTITUANTS
Dans ce qui suit, on admettra que le bé- Il n'est pas aisé d'effectuer une clas-
ton est fabriqué à partir d'un mélange de ci - sification des différentes méthodes de déter-
ment Portland, de granulats et d'eau. Il mination de la teneur en ciment d'un béton:
existe bien des bétons qui ne répondent pas à en effet, cette détermination s'effectue en
cette définition mais ils sortent du cadre de deux, voire trois temps
cette étude.
D'abord attaque du matériau, puis dosage
Sur le plan analytique, et peut-être en- d'un élément spécifique au ciment. Quelquefois
core plus pour le béton que pour d'autres ma- l'attaque chimique est précédée d'un traite-
tériaux, la composition minéralogique de l'é - ment thermique associé à un tri granulomé-
chantillon existe eq germe dans les résultats trique.
de l'analyse chimique. Mais elle s'y trouve
sous une forme latente, un peu comme une image
S·i toutes les combinaisons possibles en-
photographique sur la pellicule aussitôt après
tre les différents modes d'attaque du béton et
la prise de vue, et le rôle du calcul minéra-
les divers éléments servant au dosage n'ont
logique est justement de la révéler.
pas été employées, nombre d'entre elles ont
fait l'objet d'expérimentations plus ou moins
poussées et dans certains cas exhaustives.
1. LE CIMENT VU SOUS L'ANGLE DE L'ANALYSE MI-
NERALOGIQUE
Mode d'attaque du béton -
Composant essentiel du béton, le ciment
Eu égard aux principes fondamentaux de
fut le premier et pendant longtemps le seul
l'analyse:i:mmédiate, l'attaque idéale d'un bé-
constituant de ce matériau auquel l'analyste
ton durci pour le dosage en ciment ne devrait
se soit intéressé 1261. - faire passer en solution que le liant en lais -
sant parfaitement intacts tous les granulats.
Son "dol.lage" dans le béton ou plus exacte- Malheureusement, dans l'état actuel de nos con-
ment la détermination avec le moins d'incerti- naissances, une telle attaque demeure du do-
tude possible de la quantité de ciment anhydre maine de l'utopie: en effet, la stabilité de
que contenait le mélange au moment de la mise la calcite vis-à-vis des acides faibles s'in-
en oeuvre est d'une importance capitale pour tercale entre celle des silicates calciques et
l'interprétation de la composition minéralo- celle des aluminates calciques, de telle sorte
gique du matériau. En effet, par recoupement qu'un acide qui attaque les aluminates fera
entre les résultats des différentes méthodes passer automatiquement les silicates et la
employées, il est possible d'obtenir des ren- calcite en solution, par contre, il existe des
seignements sur l'évolution du liant depuis la acides qui ne touchent que les silicates, mais
mise en place du béton jusqu'au moment du pré- ces derniers ne représentent pas la totalité
lèvement de l'échantillon. du ciment.
18
Les acides faibles ne mettant en solution dispersion de la méthode originale dont on
que les silicates calciques sont essentielle- peut dire qu'elle n'est pas reproductible.
ment l'acide salicylique en milieu méthanol,
l'acide picrique, et l'acide maléique.
A ce sujet, il faut signaler que l'at -
taque par l'acide chlorhydrique très dilué com-
me l e préconis e I.A. Voinovitch et Coll. 121
Eléments traceurs du dosage - a fait passer la variabilité de quelque ± 20 %
à quelque ± 2 %, ce qui représente un gain de
Sur le plan purement formel, à condition reproductibilité d'une décimale.
de bien connaître ' le mode d'action d'une at-
taque déterminée, tous les éléments mis en so-
lution peuvent théoriquement servir comme tra-
ceurs pour le dosage du ciment. Dans la réali-
té, il est nécessaire d'apporter un certain Autres défauts
nombre de restrictions à cette affirmation.
Tout d'abord les différents éléments d'une Outre la grande dispersion des résul -
analyse chimique ne sont pas dosés avec la tats, un autre défaut majeur de la méthode
même précision : il convient donc, dans la Florentin concerne l'obligation, surtout si
mesure du possible, d'utiliser ceux dont le le ciment est composé, de disposer du liant
dosage est considéré comme précis. Ensuite, anhydre pour donner un dosage en ciment cor-
dans le ciment, comme dans tout autre maté- rect, car les erreurs s'ajoutent et le fait
riau, les divers éléments sont présents à des de proposer 20 % pour la teneur forfaitaire
teneurs différentes, aussi y a-t-il un inté- en silice du ciment peut conduire à des écarts
rêt évident à employer un élément présent en tels que cela reviendrait à connaître la te -
quantité notable. Enfin, certains éléments n e ur en ciment du béton avec une erreur re -
provenant à la fois des granulats et du ci- lative supérieure à 50 % dans certains cas.
ment0Ca, Mg) sont solubilisés par les acides
forts même très dilués; il est difficile de
les choisir comme traceurs en raison de la Il est important de signaler que dans
complexité qu'ils entrainent dans le dosage le cas où on possède l'analyse chimique du
en ciment. ciment ayant servi à faire le béton, la mé-
thode Florentin même améliorée ne donnera la
teneur en ciment du béton durci qu'à condi -
c'est sans doute pour toutes ces raisons tion que le liant ne soit pas à caractère
que dans son mémoire original en 1926, D. Flo- pouzzolanique. En effet, dans un tel ciment
rentin, se basant sur l'état de la technique la silice des cendres ou des pouzzolanes n'est
à cette époque là choisit, peut-être intuiti- pas soluble dans l'acide chlorhydrique dilué
vement, la ".6)lice. .6o.tub.te." (dans HCl - dl, 12) (1:50), mais elle sera solubilisée très len-
comme élément spécifique pour le dosage du tement au cours du durcissement puis du vieil -
ciment dans un béton durci Ill. lisement du béton justeme nt par l'effet pouz-
zolanique. En conséquence, si la valeur prise
Pendant de très nombreuses années, et en compte est la teneur en silice totale du
peut-être même encore actuellement la ":te.- ciment, le dosage dans le béton sera obtenu
1'le.U!l. e.1'l .6)lice. .6o.tub.te.", base de la méthode par défaut tant que toute la silice des pouz -
Florentin constitue "La Méthode." pour doser le zolanes ne sera pas consommée; par contre, si
ciment dans un béton durci. Il faut dire que c'est la teneur en silice hydraulique qui est
c'est elle qui, théoriquement, se rapproche utilisée, la teneur en ciment sera obtenue
le plus des critères donnés plus haut. Ceci par excès et ceci d'autant plus que le b~ton
explique l'acharnement mis par les chercheurs sera'plus âgé. .
ayant étudié la question pour améliorer la
fiabilité de ce mode de dosage; il est donc
très logique dans ces conditions que le groupe Méthode. CembU!l.e.au
le plus important de méthodes mises au point
ne soit en fait qu'une suite de variations Cette méthode, proposée par l'European
sur le thème ".6)lice. .6ofub.te.". Cement Association en septembre 1970 sous le
nom de Cembureau Test Method 1281, a pour ob-
jet de déterminer les teneurs en ciment, eau
et granulats ainsi que l'analyse granulomé-
trique de ces derniers dans un béton totale-
Cette méthode, la plus ancienne Ill, con- ment inconnu.
siste à attaquer le béton par de l'acide chlor-
hydrique de densité 1,12 (dilution 1:1), pour Le principe consiste à admettre qu'a-
solubiliser la silice provenant des silicates près décomposition thermique, désagrégation
du ciment, à filtrer, puis à doser cette si - et séparation granulométrique, la fraction
lice d'origine hydraulique par gravimétrie en inférieure à 63 ~ est uniquement constituée
pratiquant la double insolubilisation à l'a- par les hydrates du ciment ... déshydratés.
cide chlorhydrique concentré, dans la méthode
originale tout au moins.
19
Quatre analyses chimiques comprenant cha- été essayées. Le remplacement du traitement
cune à HCl concentré à froid par une attaque HCl
dilué au 1:50 à 20 Oc et l'augmentation de
1 attaque par HCl à peine dilué la température de désagrégation à 700 oC.
(5:1) à froid,
Les résultats obtenus ont été positifs
5 déterminations: C02, Perte au
en ce qui concerne les CPA~ et les CPAL~*
feu, Si02, CaO, Insolubles.
mais fort décevants pour les ciments aux cen-
dres volantes 1291. De toute façon, le rem-
Les quatre analyses chimiques portent placement du traitement par HCl au voisinage
sur le tout venant, la fraction supérieure à de 0 Oc par une attaque à une température
250 ~ appelée gravillons, la fraction com- plus habituelle apporte une commodité non né-
prise entre 250 ~ et 125 ~ appelée sable, et gligeable pour des résultats similaires.
la fraction inférieure à 63 ~ appelée ciment.
20
Le choix de cette dilution résulte d'une 3°_ Changer à la fois le mode d ' attaque et
étude sur la quantité d'acide légèrement excé- l'élément servant au dosage.
dentaire pour neutraliser et dissoudre 1 g de
ciment Portland, en demeurant aux alentours de
Ces trois voies de recherche ont été ex-
pH 1 en fin d'attaque.
plorées, mais aucune n'a donné, à l'heure ac-
tuelle, des r ésultats suffisamment probants
D'une façori habituelle, la détermination pour que la silice soluble traditionnelle
de la teneur en ciment se fait par le rapport soit définitivement abandonnée.
entre la silice soluble du béton et celle du
~iment. Dans ce cas, les critiques générale-
ment formulées à l'encontre du dosage par la Méthode aux l Vi,6 o.€.ub.€.u
silice soluble restent valables , notamment en
ce qui concerne les précautions à prendre
Le Cembureau et le Cetic ont déjà prévu
pour l'interpr étation des résultats relatifs
l'extension de la méthode Florentin pour la
aux ciments à caractère pouzzolanique.
détermination de la teneur en ciment à par-
tir de la chaux et des insolubles. L'utili-
Avantages : sation de la chaux est très délicate, mais
présente un intérêt qui sera développé ul-
L'avantag e principal de la méthode LC.P.C. térieurement dans un cadre plus général.
souligné par ailleurs dans le rapport du Cetic,
réside dans la reproductibilité qui est quel-
Par contre, on a pu mettre au point à
que dix fois meilleure que pour la méthode
partir de 1·' attaque par HCl 1: 50 une méthode
Florentin d'origine. Un autre avantage vient
originale de dosage du ciment dans un béton
du fait que rien n'empêche de coupler cette
durci basée essentiellement sur l'exploita-
attaque avec un traitement thermique comme
tion des insolubles, de la teneur en C02 et
le préconisent le Cembureau et le Cetic.
de la perte au feu 132 1.
21
Enfin, si le ciment employé est à effet exemple) ne sont pas dosables par cette mé-
pouz zolanique, la partie "CenMU vo.fantu" ou thode car les teneurs en 503 sont alors à la
"Pouzzo.fane", qui n'aura pas réagi sera comp- limite de la détection et les apports externes
tée dans le calcul comme granulat mais ce dé- prennent dans ce cas une importance trop
faut se retrouve pour presque toutes les mé- grande. (fig.4).
thodes. .
Avantages :
Mé.thode aux Su.fôatu
Comme la silice et peut-être plus encore,
l'ion 504-- est un excellent "té.moin" de la
Partant de l'attaque chlorhydrique au
présence du ciment dans le béton. Même si
cinquantième, préconisée par le L.C.P.C. ,
les silicates ou les aluminates sont agres-
les calculs minéralogiques complets effec-
sés par le milieu, l'ion 504-- demeure en
tués par ordinateur ont toujours montré pour
place sous forme d'ettringite ou de monosulfo-
les bétons durcis étudiés une excellente ba-
aluminate de chaux insoluble dans l'eau, d'où
lance de 503; aussi l'idée est-elle venue de
l'intérêt de la détermination du ciment dans
doser le ciment dans un béton durci à partir
le béton durci à partir de 503'
des teneurs en anhydride sulfurique. Une al-
lusion à la possibilité de doser le ciment à
partir de 503 avait d'ailleurs été donnée par Inconvénients :
K.G. Kossivas lors d'un séminaire à Chicago
en 1969 1331 .
Le dosage des sulfates ne s'applique pas
lorsque le béton se trouve dans un environne-
Une étude de faisabilité basée sur le ment riche en sulfates oar le risque est alors
calcul d'erreur inhérent au dosage de 503 a grand de voir le milieu s'enrichir en ions
été effectuée et les résultats de cette étude 504--, Cette restriction n'est pas très grave,
montrent que si aucune fixation de 503 n'a eu car dans ce cas les résultats obtenus seraient
lieu dans le béton, le dosage par l'anhydride à la fois tellement aberrants et discordants
sulfurique donne les valeurs les plus pré- de ceux obtenus avec les autres modes de dé -
cises de la teneur en ciment. termination que la cause de l'erreur serait
aussitôt décelée.
Cette méthode est actuellement en cours
de développement et cherche à exploiter au
Méthode à .f 1 aude vtU!ùque
maximum la précision du dosage gravimétrique
par précipitation de sulfate de baryum 1341.
Traditionnellement, en chimie des ci-
Les résultats obtenus à ce jour sont en ments, l'attaque du matériau se fait par
excellente concordance dans la quasi totalité l'acide chlorhydrique avec, pour le dosage
des cas avec ceux issus de la méthode L.C.P.C. de la silice, l'inconvénient cité plus haut.
Seules les teneurs très faibles en ciment
(3 à 5 % comme dans les graves ciment par En ce qui concerne les bétons, HN03 con-
centré est trop agressif vis-à - vis des gra-
nulats siliceux, mais en prenant une dilu-
Si O 2 soluble
tion élevée 1:50 par exemple, l'attaque se
fait uniquement par action du pH, comme dans
le cas de l'acide chlorhydrique, avec dispa-
rition du risque de réinsolubilisation de la
30 silice.
o
Cette méthode d'attaque, fort intéres-
sante pour de multiples raisons, est actuel-
lement en cours d'expérimentation et les pre-
miers résultats obtenus montrent, à la fois
une excellente reproductibilité des teneurs
20 en silice soluble et une légère augmentation
de sa valeur par rapport à celle fournie par
l'attaque chlorhydrique correspondante.
22
nel, que du ciment hydraté et de la partie L'avantage principal réside dans l'ino-
calcaire des granulats. Il en résulte qu'un cuité totale de ce type d'attaque vis-à-vis
calcul minéralogique approprié devrait per- des granulats, par contre, l'inconvénient ma-
mettre de remonter jusqu' à la composition du jeur vient d~ fait que la totalité du liant
ciment. n'est pas solubilisée. Ceci impose soit la
connaissance de l'eau d'hydratation liée aux
silicates calciques et à la Portlandite, soit
L'utilisation d'autres traceurs que la
silice avec HN03 relève déjà de la troisième une seconde attaque, à l ' eau sucrée par exem-
ple, destinée à solubiliser les aluminates
voie de recherche. Toutefois, en ce qui con-
cerne l'emploi de l'acide nitrique, le nom- sans toucher à la partie calcaire des granu-
bre trop réduit de résultats ne permet pas lats.
encore de tirer de conclusions valables sur
ce sujet.
23
A partir de c~tte teneur en ciment qu e granulats de toutes tailles. Aussi la décohé -
l'on peut alors considérer comme fiable, il sion thermique est intéressante essentielle-
devient possible d'évaluer l'importance des ment pour réaliser l'analyse granulométrique
différentes agressions qu'a connues le bé - des granulats.
ton au cours de sa vie. C'est d'ailleurs là
le but essentiel de l'analyse minéralogique
L'éventail des espèces minéralogiques
complète.
contenues dans les granulats est très ouvert,
mais sauf cas d'exception, elles peuvent être
Dans cet état d'esprit, et avec les classées dans deux grandes catégories : les
résultats que nous avons en notre posses- minéraux silicatés et les minéraux carbona-
sion, il devient év.ident que l'utilisation tés.
d'une attaque par un acide fort très dilué
présente un intérêt tout particulier . Car,
Dans la premlere catégorie, on rencontre
si on ne peut pas affirmer en toute rigueur
le quartz et le calcédoine des silex, les si-
que les teneurs en ciment issue s des do-
lico-aluminates (feldspaths, micas, amphiboles,
sages des différents oxydes présents dans
pyroxènes, etc ... ) constitutifs des granites
le filtrat sont entièrement indépendants,
et quelques minéraux argileux de pollution ou
la somme de renseignements que ces dosages
d'altération .
peuvent apporter, dépasse largement le ca-
dre du simple dosage en ciment dans le bé-
ton durci, en effet ils ont trait à la vie La seconde catégorie est essentiellement
du béton lui- même. représentée par la calcite et la dolomite.
24
une décomposition thermique comme l e fait la 7. ANALYSE MINERALOGIQUE QUANTITATIVE
méthode Cembureau par exemple. Pour finir, il
est bon de signaler que certaines espèces mi- D'UN BETON DURCI
nérales deviennent très réactives juste après
déshydratation, ce qui peut entraîner des ef- Dans un béton class ique, n'ayant pas subi
fets parasites lorsqu'on fait précéder l'at- d'agression particulière, le nombre des es-
taque du béton par un traitement thermique. pèces minérales présentes est relativement
restr e int. A la limite, et pour schématiser à
l'extrême, le chimiste effectuant une attaque
5. L'EAU "pANS LE BETON par un acide fort tr ès dilué, les classera
simplement en espèces insolubles qu'il appel-
Indépendamment de l'eau de constitution lera "iYi!.lo.tub.te .6ilic.eux" parce que la silice y
des granulats dont il vient d'être question, prédomine, et espèces solubles dont le nombre
on peut distinguer plusi eurs sortes d'eau est particulièrement réduit. En effet, sont
dans le béton. essent i ellement considérés co~e solubles :
le ciment (ou plus exactement le liant) e t la
partie carbonatée des granulats, quelquefois
- Tout d'abord, il y a l'eau de la formule du accompagnés de gypse ou de chlorure de so-
béton, c'est-à-dire la quantité qui devrait dium.
être ajoutée théoriquement au mélange sec
lors de la fabrication.
Il n'est pas toujours nécessaire, mais souvent
souha itable de faire l'analyse chimique de
- Il Y a ensuite l'eau de gâchage effec tive- la partie insoluble des granulats. Le choix
ment introduite dans le malaxeur. Sous l'as- qui découle de cette possibilité débouche sur
pect quantitatif, el l e d iff ère fréquemment deux conceptions différentes de l'analyse mi-
de celle prévue dans la formule (le plus néralogique ' du béton durci.
souvent en excès), et sous l'aspect quali-
tatif sa minéralisation, très variable, peut
aller jusqu'à celle de l'eau de mer. - La première ne nécessitant que peu de
moyens est appelée "avtal.Y.6e mi,vtéJtal.ogique
a.t.eégée". Elle est néanmoins capable de
Lors de la prise, puis du durcissement résoudre la grande majorité des cas.
du ciment~ une partie de l'eau de gâchage sert
à l'hydratatio~ du liant: c'est l'eau d'hydra-
tat ion; le reste demeuré à l'état libre est - La seconde aussi exhaustive que possible,
appelé eau d'imbibition, dont l'exc édent engendré mais beaucoup plus lourde, est nommée
par le tassement du matériau, est désigné sous "avtal.Y.6e mi,vtéJtal.ogique c.omp.tHe". Elle est des-
l e vocable d'eau de ressuage. tinée à traiter les cas les plus complexes
où le béton a une histoire relativement
tourmentée.
Durant la vie de l'ouvrage, certains phé-
nomènes : dissolution, carbonatation, agissent
sur les eaux du béton, d'autres peuvent même
faire intervenir l es eaux de l'environnement, L'avtal.Y.6e mi,vténatogique a.t.eégée
c'est en particulier le cas des bétons immer-
gés, simplement enterrés ou en zone de mar- Partant du principe qu'il n'y a pas d ' es-
nage. pèce minérale inconnue dans le filtrat de
l'attaque d'un béton par un acide fort très
Sur le plan analytique vis-à-vis d'un bé- dilué, l'analyse minéralogique allégée se
ton ancien, les seules eaux inté r essantes dispense d'une identification des espèces, à
sont: l'eau de constitution des granulats et l'aid e de la diffractométrie des rayons X
surtout l' eau résiduelle d'hydratation, c'est- par exemp le. A priori, on considère qu'outre
à-dire celle qui reste encore sous forme liée le ciment, passent en solution : calcite, do-
dans la pâte de ciment au moment .du prélève- lomite, gypse et chlorure de sodium.
ment.
Pour être mise en oeuvre, l'analy se mi-
néralogique allégée nécessite
La connaissarice de ' l'eau résiduelle d'hy-
dratation a un e grande importance pour l'éva-
luation de l'état de santé du béton mais pour - L'anal yse chimique complète du filtrat
déterminer sa teneur, il est nécessaire de d'attaque.
s 'intér esser à l'eau de constitution des gra-
nulats comme cela a été exp liqu é plus haut. - L'insoluble et la perte au feu du béton.
25
- La teneur en calcite est déduite de la te- fil directeur qu'un calcul relatif à un sol
neur en C02 restant disponible. ou à une roche. Pour chaque échantillon, il
s'agit d'un cas d'espèce, d'autant plus com-
- La teneur en ciment anhydre est calculée plexe avec le béton que les produits de dé-
pour chacun des oxydes suivants: Si02, gradation du liant proviennent à la fois du
A1203, MgO, CaO et S03 par le rapport en- ciment anhydre et d'apports extérieurs. L'é -
tre la teneur solubilisée par l'attaque du quilibrage du bilan et des balances s'effec-
béton et celle de .1' analyse du ciment an - tue naturellement par affinement des hypo-
hydre. Lorsqu'on ne possède pas cette der- thèses lors de chaque itération.
nière, une composition moyenne est employée,
puis ajustée par itération dans une four -
chette de valeurs vraisemblables.
26
La méthode des restes, dont l'utilisa- lités réelles de l ' analyse chimique et de la
tion en tant que diagnostic sera développé cohérence des hypothèses é mises, tant pour
au chapitre III, nécessite de grandes pré- l ' équilibrage de la composition minéralo-
cautions dans son application car son emploi gique que pour l'int erprétation des résul-
doit tenir l e plus grand compte des possibi- tats.
LE 5.01.1976
IlETON DE CHATEAUUUN
****************00*****************
HETON ANCIEN
.
ANALYSE I NITIALE ---+ 79.63 1.75 .03 1.57 9.03 .46 .49 .25 .73 .00 .01 3.60 1.00 .24 2.02
*****************************
'COMPOSIl ION MIN~RALOGIQUE SIC? AL203 TI 02 FE203 CAO MGO 503 K20 NA20 CL- 5-- SISOL. C02 H20HT H2 0BT
00*000000000*****************
:CALCI TE 2 . 27 :
:---------------------------:: 79.6 3 1.7') .03 1.57 7.76 .46 .49 .25 .73 .00 .0 1 3.60 .00 .24 2.02
:DOLOMITE NEANT
:------------------.--------: 79.63 1.7 ~ .03 1.57 7.76 .46 .49 .25 .73 .00 .01 3.60 .00 .24 2.02
:CIMENT ANHYDRE 16.90 :
:--------------------------- 76. 0b .88 -.02 1.23 -1.92 .04 .00 .09 .68 .00 -.01 .03 .00 .24 1.89
: FELOS'ATH ORTHOSE : .55 :
:----- ---------------------- : 75.71 .78 -.02 1.23 -1.92 .04 .00 .00 .68 .00 -.01 .03 .00 .24 1. 89
:
FE L OS~ATH ALBITE 'i. 7\ :
:----- --------------- ------- 71 .7h -.33 -.oZ 1 .23 -1.92 .04 .00 .00 .00 .00 -.01 .03 .00 .24 1 .89
: Hf MA T IlE \.23 ' .
:---------------------------: 71.78 -.33 -.02 .00 - 1 .92 .04 .00 .00 .00 .00 -.0 1 .03 .00 .24 1.89
:nUAqTZ 71.78 :
:--------------------------- : .00 -.33 -.02 .00 - 1 .42 .04 .00 .00 .00 .00 -.01 .03 . 00 .24 1.89
:EAU BASSE TEMPER. : 1.89
:--------_ .. _----------------: .00 -.33 -.02 .00 - l . n .04 .00 .00 .00 .00 -.01 .03 .00 .24 .00
--.--- : .----------------------------------------------------------------------------------.------
:BILAN ET gALANCES : 100.33 :
:---------------------------: .00
8-. 02 .00 tl.9ê) .04 .00 .00 .00 .00 -.01 .03 .00 .24 .00
2 13 0 / 3 13 0 / o / R 0 / 5 ~ 0 / ~B o / 10 1 23 15 0 /
Fig . 5 - Le déséquilibr e porte à la fois sur At203 et CaO . Ceci correspond dans le cas
pr ése nt à une dissolution préférentielle des aluminates et de la Portlandite par l'eau
pure dans un béton ~rop poreux .
27
III - LE DEVENIR DU BÉTON
28
1 r ,' . " l, , '. '"
,,"'to ' Y~i- ", T ,,:r ,,"" ",;T ,.lIf ' ,II'ir,~" • 1 il'h, Fig. 6 - La prise en compte de
' *~****. ' •• *~+ ••• * •• ***+*+*** •• **** •• la carbonatation permet d ' équi -
~\F l " · r:"'hnr lf 'lIrl~ librer complètement le bilan.
Ceci signifie qu'il n 'y a pas
d'agression extérie ur e .
... . , ,. 1 v ',r ' : , ";', 'L t: "" , f' ,,, ..... . I" . r... /, r, . '")'-, .(\ ' 1 ' .. ' it . j'. Il'") • ' 1(. II"'. .'l'j . "0 ;> .. ' li l, .. 7 1 or,
", A1 v " r 1\" ,. , 1 T ~ 1 • JI T 1 .\ ' : ... !- ... ln . 'II' .c" , .. (' 4 . ;>', l '' . e.,,, .1 h .. 'lu .f\h .('111 ;>.1 (1 " .7 1 .Ou
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II'). 'r' ."t) .. ni _ .. 1'1\/ .0 \ .no • no -. n{) .00 1. ~h
:---------------------------! 'Cl . ;'? ."q .0(, • n j-> • f\ 1 -. nlJ .(lO .. nI) -. no . (lO
:------------------ --------- : .n u .. l'III ." /1 ." 0 .. n 1 _.1'1 li ."0 .00 -.no .00 .no .00
------ ! ----- - ------------------------' - - -------------~------- ----------.-------------------- - -----
: l' T 1 .\ . 1 T n f\ t ,\ /' 1: r:--.
:--------- ------- ---------- - .('\11 .(')4 .1'10 .ou .1'10 -.00 .no .(l f.)
Dans un premier temps, la totali t é du C02 sente la portion de CaO des hydrates qui
sera considérée comme provenant des granulats s ' est carbonatée d ' un e façon que lc onqu e.
ca l ca ir es. Pour déterminer la quant i té d e C ' es t la chaux de la "c.aic..d:e. hypothé.tiQue." dont
chau x liée au dioxyde de carbone , s i on ne il a été précédemment questio n .
veut pas commettre une erreur par excès , il
est indispensabie de connaître la tene ur en Pour être utilisabl e sans res triction,
do l omite du matér i au ou p lu s exactement l a l e calcul précédent ex ig e deux conditions qui
répart i tion entre CaO et MgO du C02 lié . Cet-
ne sont pas touj ours remplies dans l a pra-
te information est donnée par l' ex ploitation
tiqu e , surtout la seconde
de l'analyse thermique diff ére ntiell e sou s
atmosp h ère de gaz carboniqu e 114 1.
1 - Connaître la ventilat i on de C02 combiné
ent re CaO et MgO, au trement dit
Le ciment est a l ors dosé à partir des avo i r do s é la dolomite des granulats .
différents oxydes d 'un filtrat d'attaque par
un acide fort très dilu é 8i02 , A1203 , CaO ,
MgO , 803, voire insolubl e , perte au feu, 2 - Etre en poss ession de l'analyse du ciment
q u elquefois même à l ' aide de mét hodes com- pour effec tuer tous les recoup e ments n é -
plètement indépendantes. D'u ne faço n géné - cessaires à l'établiss e ment de la "te.Yle.uJt
ra l e , les différents dosages donnent des te - pltobabte. e.Yl chne.rtt" et pour conna ître la te -
neurs en ciment très voisines , sauf ce lui par neur en chaux de ce dernier . '
CaO qui donne une valeur nettement pl u s basse .
Cette dernière condition es t final e ment
Comme i l n'y a en réalité qu 'une se ul e moins draconnienne qu'on pourrait l e penser ,
teneur en cime nt, on p e ut e n déduire l a va- car en généra l o n conna î t l a provena n ce du
leur la plus pro ba b l e à partir de ces diffé- cime n t d 'un o u v r age . Or , dans une usine don -
rents dosages , en formulant l'hypothèse que née , s i l es variations de composition du clin -
l a déterminat i on à partir de la chaux est en - k er appara îss e nt fortes pour l e chimiste dont
tachée d ' er r e ur par défaut . le rôle est de régler la fabr i cat i o n, elles
sont relativement faibles aux yeux du min éra -
logiste qui s i tue l e ciment en question dan s
La différence entre l es quantités de un diagramme de Rankin, l equel ciment n'entr e
c h aux provenant du li ant , ca l cu l ée à partir que pour quelque 15 % dans l e béto n. A titre
de l a teneur probable en c iment , et affectée d ' exemple , une variation tr ès importante de
à celui - ci dans l ' hypo th èse de départ , repré -
2 points s ur la teneur e n chaux d 'uri ciment,
29
se traduirait au niveau du béton , par un Quoique le produit engendré par le vieil-
écart de 0 , 3 point, soit de l ' ordre de lissement du liant soit str ictement identique
grandeur des différences constatées entre à l'un des composants des granulats (la cal-
les déterminations récentes de plusieurs la- cite), l ' analyse minéralogique quantitative
boratoires pour cet oxyde sur du béton 1471 est donc actuellement en mesure de différen-
Par surcroît , dans les cas concrets , on a cier les deux provenanes, donc d'accéder par
presque toujours des séries d ' échantillons le calcul, à la carbonatation du béton.
provenant d'un même ouvrage ; en ce qui con-
cerne la carbonatation , l 'hypothèse formulée
L ' exemple d'analyse donné ci-dessous il-
sur la composition moyenne du ciment ne fait lustre bien le fait que la prise en compte de
que décaler l'origin e , et le classement des la carbonatation permet d ' équ ilibrer le bilan
échanti llons demeure le même, c'est en défi- et l es balances de l a composition minéralo-
nitive le plus important. (fig.7). gique d'un béton n ' ayant pas subi d'agression
particulière.
30
La première idée qui vient à l'esprit est Réaction alcali-silicates très proche de la
de déterminer la perte au feu du résidu d'un e précédente, où le silicate alcalin peut être
attaqu e du béton par un acide très dilué, accompagné d e l'apparition d'une argile
puisque ce résidu est juste ment constitu é par gonflante:
les granulats non calcaires. Malheureusement,
certaines études ont montré que broyé, l e ré-
sidu en question était capable de r eteni r, - Réaction alcali-carbonate principalement
même après séchage à l'acétone, une quantité dédolomitisation suivant la suite de réac-
d ' eau adsorbée qui perturbe la détermination tions :
1511
CaMg(C03)2 + 2 NaOH + CaC03 + Mg (OH) 2 + Na2C03
En conséquence, dans l'état actue l de la Na2C03 + Ca (OH) 2 + 2 NaOH + CaC03
recherche, seu le la thermogravimétrie est. à
même de déterminer l'eau d'hydratation d'un
béton . Le désordre peut, dans ce cas, être dû à
la brucite IMg(OH)21 ou à la libération d'ar-
giles gonflantes emprisonn ées primitiveme nt
Néanmoins, on peut faire à propos de dans la dolom it e . Cependant le cycle est au-
l ' eau de constitution des granulats, pour toentretenu.
la perte d'eau d'hydratation, la même re-
marque qu'à propos de l'analyse du ciment
Si les deux premiers types de réaction
dans la prise en compte de la carbonatat i on
sont voisins, ils diffèrent essentiel l ement
du liant. Dans les cas conc r ets , on analyse
par l a présence obligatoire d' a lcalis au sein
en général des séries d'échantillons issus
même des si licat'es co n st ituant l es granulats,
du même béton, les différe nts échantillons ,
alcalis dont la lib ération autoentretient la
sauf exception, contiennent les mêmes gra-
réaction de dégradation. Nous verrons, à pro-
nulats, car la nature de ces derniers ne
pos de l'un des cas concrets, que les résul-
varie pas en principe d 'un point à un autre
d'une même partie d'ouvrage. Il s ' ensuit que tats de l'analyse minéralogique ne peuvent
l'erreur entraînée par l'ignoranc e ou la mau- pas s ' e xpliquer autrement .
vaise appréciation de l'eau de constitut ion
des granulats ne fera que décaler l'origine Comme les granulats employés pour faire
de la perte en eau d'hydratation du liant, un béton sont, à de très rares exceptions
ce qui ne modifie pas l e classement des échan- près, essentiellement constitués de silice,
tillons. de silicates et de calcaires plus ou moin s
dolomitiques, il est permis de penser que
les réactions alcali-granulats sont un phé -
Dans l'analyse min éra logiqu e allégée, nomène absol ument général, mais l e gonflement
l 'eau d'hydratation du béton apparaît sim- des gels issus de ces réacti ons ne peut en-
plement comme étant ".e ' eau bM.6e tempél1.a:tuJte" traîner de désordres dans l e béton que s 'il s
sur laquell e, en principe, aucun prélève- sont produits en quantités suffisantes. Au-
ment n'a été fait pour construire une es- trement dit, l'alcali réaction ne se mani-
pèce minérale. feste par ces désordres que si la surface
des granulats accessible aux alcalis est suf-
Sachant que d'une façon générale l'eau fisamm ent importante (schistes par exempl e ).
d'hydratation représent e quelque 22 % du Dans le cas contraire, on peut même penser
poids de ciment sec en fin de durcissement, que les gels provenant des réactions en cause
il est facile d'en déduire la diminution de participent à la so lidité du béton au même
celle-ci en fonction du vieillissement du titre que ceux issus de l'hydr atat ion du ci-
b é ton. ment 15 3 1· (fig. 8).
4. LA REACTION ALCALI-GRANULAT
31
Sur le plan analytique, il est important ne peut pas être confondue avec la dolomite
de savoir que les gels de silice et de sili- .par l'analyse thermique différentielle car
cates alcalins sont solubles dans les acides elle n'est pas recarbonatée à sec, même en
dilués. Il s'ensuit que dans l'analyse miné- atmosphère C02, contrairement à la chaux. Il
ralogique même allégée, si on obtient la quan- est donc possible de constater après calcul
tité ·de ciment anhydre à partir de plusieurs de la dolomite dans le cas de l'analyse mi-
méthodes dans le cas d'une réaction alcali- néralogique allégée s'il y a un reste de ma-
silice ou alcali-silicates, la teneur trouvée gnésie incompatible avec la teneur en ciment.
à partir de la silice soluble, est anormale- Le cas a été constaté pour un béton de chaux
ment forte, et dans le deuxième cas, la te- immergé en eau saumâtre mais, comme il ne
neur en alcalis solubles sera également aber- s'agissait pas de ciment d'une part, et que
rante par rapport à la quantité de ciment. l'eau de mer contient de la magnésie d'autre
part, il était impossible de conclure avec
certitude à une dédolomitisation.
Le nombre d'échantillons étudiés à ce
jour présentant les signes manifestes d'une
réaction alcali-granulats du type alcali-si- Enfin, il est bon de remarquer que le
lice ou alcali-silicates, est beaucoup trop terme de "Iléac.tion cU'.c.aL{. - gllanuiatJ.," ne sous-entend
faible pour que l'on puisse tirer des conclu- pas obligatoirement que les alcalis en ques-
sions même semi quantitatives quant au déve- tion proviennent exqlusivement du ciment.
loppement du phénomène. Pr e uve en est que dans le cas présenté pour
la réaction alcali-silicate, la quantité de
Na;P soluble dans l'ouvrage correspond à une
Par contre, si l'analyse minéialogique teneur de beaucoup supérieure à celle du ci-
détecte les anomalies citées plus haut, il ment pur. Toutefois, ces considérations sor-
sera bon de recouper ces résultats par des tent du strict cadre de l'analyse minéralo-
observations microscopiques (optiques ou gique pour appartenir à celui de l'explica-
électroniques) accompagnées de microanalyse tion des mécanisme s.
si possible. Ces techniques nous ont donné
des renseignements très précieux pour étayer
les résultats des bilans et balances de la
composition minéralogique. L'exemple ci-
dessous est une illustration d'une telle al-
cali-réaction. (fig.9). 5. LES AGRESSIONS PAR LE MILIEU EXTERIEUR
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Fig. 9 - On trouve à la fois un exc è s de silice soluble et de sodium qui indiquent une
dégradation des granulats sans préjuger pour aut a nt de l'ori g ine des alcalins respon-
sables. L'excès d'alumine provient vrais e mblabl e ment de la dé c omposition d'un silico-
aluminate des granulats.
32
tion d'un béton de cette sorte devient un cas Analytiquement, la présence de diaspore
particulier dont l' étud e nécessite générale- IAl(OH)3 1, associé à une grande quantité de
ment l'ensemble des investigations minéralo- gypse, est l'indi ce d'une dégradation très
giques. avancée , voire de sa phase ultime si l'et-
tringite a disparu de l'échantillon.
En présence d'un échantillon particulière-
ment dégradé, il est conseillé de commencer Les aluminates peuvent se décomposer en
par effectuer une analyse par diffractomé- milieu C02 même en l'absence de sulfates si
trie des rayons ~car à partir de la ~ompo l'on est en présence d 'une quantité même fai-
sition qualitative qu'elle fournit , on peut ble d ' alca lis qui joue alors le rôle de cata -
orienter l'étude, et en particulier cho i sir lyseur. Il se produit le cycle suivant , où
le mode d'attaque sélective le plus appro- le sodium peut remplacer le potassium :
prié pour accéder quantitativement aux pro-
duits de dégradation, lesquels sont souve nt
très complexes.
33
iI~'· ,\1 yt;~ ·· 'I,r: ""Lnl.TI : 11I , \. II ~ / r.i <, n! 1 "7; t,
~*~*A;**",.*",* ••• ", •• ***.+;**+*+.****
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--------------------------- ! .(\p 0" n,) , .\ -. <:: 1 ."~ .(\1 1 .04 .. l'\~ .0 C' .f)O .no . ou .nU .no
------ :
:---------- -----------------! • ntl .n\/ 1 '<, _."1; 7 ."(' .. " .~ .. ni} .fI"
Fig . 10 - Le ciment a été remplacé par du gypse (il n'y a plus de silice soluble). Ce
type de dégradation dû ici à une oxydation l e nte du soufre est à rapprocher de
l'attaque sulfurique des bétons, d ' origine bactérienne dont le respons a ble est
"Throbaccillus Concretivorus" au nom évocat e ur .
d'hydratation changent . Il n ' en va pas de mê- tant entre la carbonatation du l iant et l'eau
me en cas d'a l ca l i-réaction, où d ' une agres- d'hydratation restante puisqu ' aucun phénomène
sion quelconque par le milieu ambiant. e xtérieur. n ' est venu perturber l ' évolution
normale du liant.
Dans le calcul minéralogique , si la car -
bonatation peut être prise en compte , les bi- Plusieurs formules peuvent être propo-
lans et balances de l ' analyse allégée d ' un sées pour exprimer la bascule carbonatation
béton qui vie i llit normalement doivent être hydratation :
équilibrées , aux imprécisions analyt i ques
près, a l ors que les balances d ' un béton ayant L ' indice de vi talité Kx Teneur en eau d ' hydratation
subi une agress i on quelconque ou sujet à l'al- Teneur en CaC03 de carbonatation
cal i -réaction , feront apparaître des restes
i rréductib l es témoins de l ' agression en ques- décroît au fur et à mesure que le béton vieil -
tion. Cette constatation conduit directement lit , le coefficient K peut être ajusté de ma-
à la notion de "Bilan de. .6anté" d ' un béton an- nière à ce que le passage par l'unité corres-
cien . ponde aux premiers signes d'inquiétude. Quand
le béton est complètement carbonaté , son in-
dice de vitalité est nul.
- Sera cons i déré comme minéralogiquement sain ,
tout béton pour lequel l ' équilibre des bi-
lans et balances de l'analyse allégée s'ef - L'indice d ' âge
fectue sans difficultés.
CaC03 de
Carbonatation + 22 . 0 Eau d'hydratat i on
A l ' inverse , sera considéré comme ma l ade , Ciment a n hydre 100 - Ciment anhydre
tout béton dont le tableau d ' analyse fait
apparaître un ou plusieurs restes irréduc- augmente avec l'âge du béton jusqu ' à la car-
tibles dont l 'i nterprétation fait appel à bonation complète de ce l ui-ci. La va l eur 22.0
une forme quelconque d ' agression. représente forfaitairement la proportion d ' eau
d'hydratation du ciment.
Dans le cas d ' un béton malade, i l est
conseillé d'effectuer l'analyse minéralogique
complète du matériau pour tenter d ' élucider
Il est évident que l'indice de vita-
le mécanisme de la dégradation , afin de re-
lité et l ' indice d ' âge , qui finalement tra-
médier aux causes dans la mesure du possible .
duisent le même phénomène , sont li és d ' une
façon univoque par une re l at i on h omogra-
Pour un béton sain , c ' est le degré de phique , mais si l ' indice de vita li té est
vieillissement qui constitue la donnée la plus plus intéressant pour donner l'alarme , l ' in-
intéressante , or celui - ci est accessible au dice d ' âge permet de comparer plus commodé-
minéralogiste simplement par la bascule exis- ment des échantillons vo i sins d ' un même ou-
34
vrage. En ef f et , deux béto ns provenant d e gré de confiance que l'on peut avoir
la même gâchée , mais n'ayant pas reçu le dan s l e ma tér i a u, notamment e n mati ère
même serrage lors de la mise en pl ace , ris- de protection des armatu r es .
quent d'avoir des indi ces d'âge diff é rent s
en raiso n de l a progression plus rapide d e
Dans l a pratique courant e , il est ra-
la carbona tatio n dans le béton le plus po-
re qu 'un béton soumis à l' a naly se min éralo -
reux. On peut même su ivre par cette méthode
giq ue ne soit pas un p eu ma lade. Le rôle du
l' évolut i on du vi e illissement dans un béto n
minéralogiste cons iste a l ors à appréc i er le
homogène de la surface vers le coe ur o u dans
degré de dégra d atio n du matériau pour savoir
l e temps .
s ' il p eut o u non a ppliquer l'indice de vita-
lité du béton (ou son indice d'âge), et s ' il
En résumé, et en schémat isant, on p e u t doit e f fect u er l es investiga t ions complémen-
dir e q u e l e bilan de sa nt é d'un béton est ta ir es nécessaires à l' a nalys e miné ral ogiq u e
donné à partir de l' a n a lys e minéralogique comp l ète. (fig .11) .
a ll égée par deux information s :
35
IV - POSSIBILITÉS ACTUELLES ET FUTURES
DE L'ANALYSE MINÉRALOGIQUE
Nous avons vu au cours des trois chapi- certaines circonstances, est en mesure de don-
tr e s précédents , comment les techniques em- ner un premier bilan de santé du béton pour un
ploy é es en analyse minéralogique, dont cer- coût très modeste. Dans la plupart des cas, si
tain es ont dû être adaptées au béton, et sur- l' emploi de l' analyse minéralogique se genera-
tout le calcu l normatif qui conduit à la com- li se un jour, les investigations en resteront
position minéralogique quantitative, permet- là. Quand on devra les pousser plus loin, ce
t e nt d e dresser un bilan de santé du matériau. sera en toute connaissance de caus e.
36
De même que les principes qui gouvernent du matériau qui n'altère pas ses propriétés
l'analyse complète d'un béton ancien sont les intrinsèques, se superpose alors un autre
mêmes que ceux qui régissent l'analyse miné- phénomène : la rouille des armatures, ac-
ralogique d'une roche ou d'un sol argileux, compagnée d'un gonflement qui peut provo-
l'exploitation des résultats procède du même quer l'éclatement du béton. A partir de là,
mode de raisonnement, et chaque cas doit être c'est au spécialiste des structures de pré-
pris isolément. Moyennant cette condition, voir les réparations à effectuer, et au res-
très astreignante, il faut le reconnaître, ponsable de l'ouvrage de les programmer en
l'interprétation d'une analyse minéralogique temps utile.
complète est en mesure de chiffrer l'état
d'un béton sous tous ses aspects "/nCi-UèlLe.".
Dans le même ordre d'idées, on peut ci-
ter l'examen microscopique des auréoles
Ce type d'investigation, qui dépasse d'une réaction alcali-granulat qui, conjoin-
largement le simple cadre de l'analyse et re- tement avec l'excès de silice soluble cons-
lève plus de l'enquête que du contrôle, est taté dans l'analyse minéralogique, est en
certes réservé à des études particulières, mesure de donner une estimation de l'impor-
mais il a déjà contribué et contribuera en- tance du phénomène et de la vitesse de son
core beaucoup à la connaissance du comporte- é volution. Sachant que la célérité d'une
ment des bétons 1571. telle réaction est approximativement cons-
tante, les éléments qui précèdent permettent
de prévoir l'époque où le degré d'avancement
nécessitera une intervention, et là encore,
cette dernière pourra être minutieusement
préparée.
2. LA PREVISION DU COMPORTEMENT DU BETON
Le même raisonnement est valable pour
les autres types d'agression sous la condi-
La prévision du comportement d'un m~té tion impérative que dans chaque cas le mé-
riau ne peut être en toute logique que l'ex- canisme de la dégradation soit connu avec
trapolation des connaissances que nous avons une précision suffisante ou que sa vitesse
de son évolution, depuis sa mise en place d'évolution soit mesurable . .
jusqu'au moment du prélèvement de l'échan-
tillon.
Eu égard à ce qui précède, on peut donc
dire que d'une façon générale, à travers le
Sur le plan physico-chimique, l'analyse bilan de santé du béton qu'elle fournit,
minéralogique, surtout l'analyse complète, l'analyse minéralogique même allégée peut
s'efforce de nous fournir les connaissances participer d'une façon importante à la pré-
en question d'une manière chiffrée. Le pro- vision du comportement futur d'un ouvrage.
blème est alors, dans chaque cas, de savoir C'est finalement la mission essentielle de
quel type d'extrapolation il faut adopter ce type d'investigation.
pour prévoir d'une façon correcte les phéno-
mènes futurs.
37
d'élaboration et d'exploitation des analyses Une attaque idéale a été définie au cha-
minéralogiques, ne sont pas assez nombreux pitre II, comme ne devant solubiliser que le
pour qu'il nous ait été possible de déter- liant, sans toucher aux granulats. Certaines
miner d'une façon rigoureuse les limites études en cours sont en voie de déboucher sur
d'application de cette technique. une méthode qui répondra â la définition.
38
v- CONCLUSIONS
39
TERMES ET EXPRESSIONS
Minéralogie
Science qui a pour objet l'étude des minéraux.
~.§l?èc~._IE.~.l1ér_~l~ :
Composé chimique défini ayant, sauf exception une identité cristallographique,
exemples:Le Quartz (S102)' la Calcite (CaC0 3 ), la vatérite (autre forme de CaC0 3 ),
la Pyrite (FeS2)'
Teneur :
Proportion d'un élément dans une composition quantitative. Ce terme s'applique
aussi bien aux oxydes dans la composition chimique qu'aux espèces minérales dans
la composition minéralogique.
Dosage :
Suite des opérations consistant à déterminer la teneur en un oxyde spécifié
(pour l'analyse chimique) ou en un minéral donné (pour l'analyse minéralogique
quantitative) .
Bilan :
Somme des teneurs en oxyde ou en espèces minérales dans une composition quantita-
tive. Il s'applique aussi bien à la composition chimique qu'à la composition
minéralogique quantitative. Le bilan doit être voisin de 100,00.
40
Epigénie é pita x iqu e :
Remplacement progressif d 'un minér a l par un autre à partir d 'un plan cristallo-
gra phique commun. L 'épigénie épitaxiq ue peut ê tr e considérée comme l a transpos i-
tion plane de la syncri sta lli sat ion. Le coupl e Ca lcite (C aC0 3 ) - Portlandite
(Ca (OH)2) donne li eu à ce phénomène dans les bétons.
Balances :
Dans le calcul d'un e composition min é ral ogi que quantitative, il s ' agit, pour
c h a qu e oxyde de l' a naly se c himiqu e , de la différence entr e la teneur dosée et
l a somme des quantités p ondérées de cet oxyde entrant dans l es espèces min éra le s.
Les b alan c es doivent être voisines de 0,00 (aux tolérances a nalytiques près) e t
seu l es ce ll es des oxydes n ' ayant pas serv i comme pil ote pour calculer un e tene ur
en es p èce minérale, ont une sig nifi ca tion, (l es a utres étant null es p ar d é fini-
tion) . .
41
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44
ANNEXE
"2
"i3
45
C;9. 5=13
60. IF(NE(J,21.FQ.O)TFN=FLOAT(NE(T,~)/100*8~/18q)
ni. IF(NE(J,2).FQ.6.ANO.~f( . ',~).NF.n) TFN=TANAL(lO,13)-FLnAT(NE(J,31)/
f,?. 5100.0*2.0
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6 11. = =
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65. 58 :'JF(.I,2)=6
66. IF(TF~I.~T.TANAL(10,c;)*a4.n/S6.01 ~ F(T,2)=5:TFN=TANAL(1n,"i)-TANAL(10
f.,7. S,A)*5A.O/40.0
68. GO Tn An
6q • C C fi S [) FLAC AI.e TTE S F Il LE
10. C;9 IF(TA~AL(10,5).LT.TANAL(ln,131*c;&.o/q4.n)NE(I,21='ï
11. IF(TANAL(10,5).GE.TANAL(ln,131*5b.o/aQ.O)NE(I,2)=13
72. Gn TO 60
73. C CAS nF LA RTnTITE
7 /j . 1:\ CALL FSPErE(I:\,NE(T,?),TF N ,T' ~ ,T~AG,~A?)
75. 62 TErl=O. 0
76. TA,'.i=O.O
71- CALI. FSPFrE(q,NF(T,~),TFN,T'N,TFER,~6~)
78. (, 3 1 F Pif ( l , 11 • F r).1:\ ) TF F P = TF F rH 1 O?I! • 0 / 1 072.0
79. TAI . IX=TFF~+H-1Ar::
80. IF(TAIIX.Lr:.(\.ooonGn TO 7n
81 • ~RJTE(I~p,Bq)TFFR,T~Ar::
fl.? GO T() 61
1:\3. CAS ilE LA GLAtICf)'\JITF
Ali. Gn Til 1\
1:\'1. C fiS nit SEL r,P'HF
86. C 1\ l. L F S P E CE ( eJF ( T , 1 ) , ~; E ( T , ?) , TF r'i , F L () A T (~! F ( T, ~ ) 1 , TAI J X, & 7 1 )
Rl. TflIIX=TI\IIX*117.0/113.0
AB. (,0 T [) 61
1:\9. CAS DF I.. A t"VRT TF
go. C "LI F S P E r E ( NF ( T , 1 ) , Nf ( T , ?) , lf 1\1, f 1.. Il" r (~I F ( T , '3) ) , TA" X, 1:, 7 l l
q 1. l AI)Y=TAII)(*2 /10. /;:>1\1\.0 °
°2. Gn H) bl
46
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lIA. Sl(IO,Q)/h?O*120.0)*3.0/2.0:NFCJ,?)=1
1! 9 • 1 F CT E ~J ) 7 1 , 7 1 , f., 0
120. C CAS DI) DrnpSIn[
1?1. 41 JF(NErJ,31.LT.O)NE(1,3)=[NT(IOO.O*(TA~AL('O,5)/S6.0+TANAl(II),9)/6?
122. S.I)+TANAL(1U,81/ Q Q.O-TANIL(1 0 ,?)/lI)2.0)*?16.0):NE(T,?)=0
123. GO TO 60
124. C cas ~FN~RAL
1 2'5 • 6 0 CAU. F S P ECF.. n.)F: ( T, 1 ) , NF: ( l , ?) , TF' N, F l [) AT ( ~J E ( 1 , "1) 1 , TA Il X, ~ 7 1 )
1.?6. 61 sn H=soM+TflIJX
121. C SflRTIF: OES F.SPECES MPIERflU1GlniiFS
l?tI. ~JPI.TEfI~1P,97) (t.lOI-1CNF(T, 1) ,J) ,J=?I ,25) ,TAUX
1.29. GO TO 7?
130. 71 w RITE(I~P,RR1(NnM(NF(T,I),J1,J=?1,2'51
l "i 1 • 7 2 ~ I PIT E ( 1 MP , 9 R) (T fi Il AL ( 1 1) , J ) , J =t , t <; )
1.32. 70 Cn NT PIIlF
133. WRITE(IMP,100)snM
l "i 4 • iN RI l f ( P1 P , tl R) (TA Nh L ( 1 0 , .J) , J = 1. , 1 <;)
135. ~ RITE(IMP,R6)NP,«NF(T,J),J=t,3),T=I,NP)
1'16. WPITE(IMP,91)
137. GO Tn 51
13R. 200 STOP
1. 39. C FOR'~ATS
140. A5 FORMAT(20T2,5h4)
141. Rh F()R ~lAT(1X,6(j),c:;()x,'cnllF: n"APPFL nES ESPFCFS',11,5X,~j . (3n,?H /)
142. R7 FnRMAT(RA4)
143. AB FnRMAT(SX,SA4,' NEANT :')
144. A9 FnRMAT(IH-,37(H ),'nO~T PARTIE FE~RJFfRE',Fh.?,' FT PARTIE MAGNE
145. SSIENNf',Fh.?)
146. 90 FnJ-H-1AT('3X,':CO? C/II~R. 011 CIMENT ',Fh.2,·: CARA()~IATE 011 CH1ENT
147. 5 ',F6.2}
148. 91 FORMAT(1Hl)
149. 92 FORMAT(N(F»)
150. 93 FnR~'AT(?OX,'LF.',F6.?,T.5,11,'ïO\(,'A~IAI _ YSE rHNFRALOGTrHIE NliMfRO :',15
151. S,I,'ïOX,35(H*),',50X,lH*,3~X,IH*,1,50X,2H* ,~A4,lH*,I,<;OX,IH*,33X,
l'ï2. SIH*,1,50X,35(H*1,/)
153. 94 FORMAT(f..OX,'BETnrJ A~JC,[E'IJ',11,16X,'A~'ALYSE DII CIMENT --+',15F6.2,/1
154. 95 FnR MhT(60X,'ARGJLF.',/}
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1 0:; 6 • 97 ·F 0 RMAT ( 5 X, '5 fi I~ , F 7 • 2,' :')
157. 98 FnRMAT('ïX,':---------------------------:',~X,t5Fb.2)
151\. 99 FORMAT(16X,'AI\IALYSE I~)ITJALF: ---+',l'5F6.2,1,5X,29(H*),1,5x,'*cor~po
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161. 100 FnRMAT(SX1H:,?OX,6(H-),' ',90(H-),1,5X,':AILAN ET RhLANCES : •
16.2. S,F6.2,' :')
163. Olf)
nEC
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47
1• BLOCK OATA F.X.o.
2. cnMMON/C2/NOM(sn,2S1
3. DATA (NOM(J,Jl,J=1,25),I=1,45)/
4. 51,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,I,t,I,I,1, 20H:Clr..1ENT ANHYDRE :,
5. ~0,0,0,0,1,O,O,0,0,0,O,O,1,O,0,0,O,0,0,0, ?O~:CALCTTE :, ?
6. RO,O,O,Q,1,1,0,O,O,O,0,O,2,0,O,0,0,0,0,O, 20~:DOLnMITE :, 3
7. ~6,1,OiO,0,O,0,1,0,0,0,O,0,0,0,O,0,O,0,0, 20H:FELO~PATH ORTHOSE:, 4
A. 56,1,0,0,0,0,0,0,1,0,Q,0,0,0,0,0,Q,0,0,0, 20H:FELnSPATH ALAITE :, <;
9. 92,1,0,0,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, ?O~:FELDSPATH A~nRTHTTE, {,
10. 56 , 3 , 0 , 0 , 0 , 0 , 0 , 1 , 0 , 0 , 0 , 0 , 0 , 2 , 0 , 0 , 0 , 0 , 0 , 0, ;:> 0 H: ~lJ r: A ~'ll S Cn VIT E :, 7
, 1• 56,1,0,0,0,6,0,1,0,0,0,0,0,2,0,0,0,0,0,0, ?OH:MICA RIOTITE :, Il
12. 56,1,0,3,0,0,0,1,0,0,0,0,0,2,0,0,0,0,0,0, ?OH:GLAIICONITE :, 9
13. Sl,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O, ?OH:nUARTZ :, 10
14. 91,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,O,0,0,0,0,Q,0,0,0, ?OH:nPAL~ :, 11
15. ~8,1,0,0,0,2,0,0,0,0,0,n,0,2,0,0,0,0,0,0, 20H:MONTMORTLLnNTTF :, 12
16. 514,5,0,0,0,0,0,O,o,Q,0,n,0,4,0,0,0,0,O,0,;:>OH:AEIDELLITE :, 13 ,
17. 514,0,n,5,O,O,n,o,0,o,0,n,0,4,n,0,0,0,0,0,20H:NONTRONJTE :, 14
1 A. 82,1,0,1,0,4,0,0,O,0,0,n,Q,I,3,0,Q,O,Q,n, ?OH:CHLORITE :, 1S
19. 50,0,0,0,1,0,1,0,0,0,0,0,0,0,2,0,0,0,0,0, ?OH:GYPSE :, 16
20. 50,0,0,0,0,0,0,0,1,2,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, ?OH:5EL GEMME :, 17
21. 50,0,0,1,0,U,0,0,0,0,2,0,0,O,o,0,0,0,0,0, 20H:PYRITE :, 18
22. 50,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, ?OH:~ATIERE5 ORGhNIOIIES, t9
;:>3. 52,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,2,0,0,0,0,0,0, 20H:KAnLINITE :, 20
?4. SO,1,0,0,6,0,3,0,0,Q,0,0,0,2,31,0,0,0,0,0,?OH:ETTRI~GITE :, 21
25. 50,0,0,0,1,0,0,0,0,0,0,0,0,O,1,0,O,O,0,0~ 20H:PORTLANOITE :, 22
26. SO,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,O,l,O,o,O,O,o, ()OH:EAII RASSE TEMPFR. :, 23
27. 50,0,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, 20H:ANATA5E - RUTILE :, 2«
21\. 50,0,2,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, 20H:JLME~ITE :, 25
29. 50,0,0,0,1,0,1,0,0,0,0,0,0,0,0.0,0,0,0,0, ?OH:ANHYORITE :, 26
30. 90,0,0,0,0,1,0,0,0,0,0,0,0,0,1,0,0,0,0,0, ?OH:8RIJCITE :,27
31. 50,0,0,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, ?OH:HEMATITE :, 28
32. 52,0,O,O,0,3,0,0,0,Q,0,O,O,o,2,0,0,0,O,Q, ?OH:ANTIGORITE :, 2q
33. 5 1. , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 , 1 " 1 , 1, ? 0 H: C0 ~I S T 1 TUA N T : , 3 0
34. 50,0,O,I,0,O,Q,0,0,Q,0,0,2,0,0,0,0,0,0,0, ?OH:SIOEROSE :, 31
35. SO,0,0,1,6,4,0,0,0,0,0,0,1?,0,n,n,0,0,0,0,?OH:ANKERITE :, 32
36. 81,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, 20H:I~SOLU8LE SILICEIIX:, 33
37. SO,I,0,0,0,6,O,0,0,0,0,0,1,0,1?,n,0,0,0,0,?OH:HYOROTALCITE :, 3«
38. SO,0,0,0,6,0,2,Q,0,0,0,2,2,0,29,n,O,0,0,O,?OH:THAlIMASITE :, 35
39. SO,0,0,0,2,1,4,1,0,O,O,O,O,0,2,0,0,0,0,0, ?OH:POLYHALITE :, 36
I~ O. 51,0,0,0,0,2,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, 20H:FORSTERITE :, 37
41 • 51,0,0,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, ?OH:FAYALITE :, 38
4,2. 5i1,1,0,O,0,0,0,1,0,0,0,(J,O,O,0,0,0,0,0,0, 20H:LEllCITE :, 39
43. 92,1,0,0,0,0,0,0,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, 20H:NEPHELTNE :, «0
411. 52,0,0,0,1,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, 20H:OJOPSIOE :, «1
45. 92,0,0,0,3,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, ?OH:RANKINITE :, 42
Ilb. 50,0,0,0,0,0,1,1,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0, ?OH:ARCANITE :, «3
47. SO,o,O,o,O,O,l,O,l,O,O,O,O,O,O,O,O,o,O,O, ?OH:THENhRnITE :, 44
liA. 90,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,1,0,0,0,0,0,U,0, ?OH:C(I? CARBnNATATION :/ 4S
49. C
50. C 2 3 4 5 6 7 8 9.0.1.2.3.4.5
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52. C S A T F C S K ~,J C
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48
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11• 1 F (T E ~I E" R • LE. 0 • 000 1 1 TE "1 F Il R =T Il ~I fi L ( 1 0, J 1
12. T. F (J • r, T • 0) TAli X=TE ~I EIl R* p •.., / POT f) S ( .J) / F L(1 AT (rW H (N, J) )
13. 2 nn ~ J=I,20
111. 3 TA NAL(lO,Tl=TA NAL(lO,I)-TAUX*POTDS(J)*FLnAT(NOM(N,I))/PM
15. RFTl IR~
1 h. [ '.In
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OEC HEX
.,; ()Rns V>I ()Rns
49
abstract
The mineralogical calculation then concerns only the solubilized part of the mate-
rial : calcareous aggregates and binder . It makes it possible to de termine the
degree of carbonatation of the latter and to detect, by examination of the results
of the mineralogical calculation, the nature of any possible aggression of the
concrete by the external medium .
50
zusammenfassung _________________
Die mineralogisehe Analyse stützt sieh auf eine umfassende Reihe von Untersuchung-
sverfahren (ehemische Ana l yse, Rontgenstrahlenbeugung , thermisehe Verfahren , opti-
§ehe und elektronisehe Hikrokospie), deren Ergebnisse im Hinbliek auf eine siehere
Ubereinstirr@ung gegenübergestellt werden. Daran ansehliessend gelangt man über die
mineralogisehe Bereehnung von der ehemisehen Zusammensetzung des Materials zur
quantitativen mineralogisehen Zusawmensetzung. Um sieh von der Last dieser Bereeh-
nung zu befreien, ist e in Sonderprogramm in Fortran IV , "~UNERAUX" genannt, auf-
gestellt worden. Es verarbeitet die Ergebnisse der ehemisehen Analyse und der an-
der en Verfahren direkt im Reehner und liefert die quantitative Probenzusammenset-
zung in Hineralarten.
Die kritisehe Untersuchung der versehiedenen Methoden zur Messung der Zementdosie-'
rung in Festbeton hat gezeigt , dass diese Bestimmung eine vollstandige ehemisehe
Analyse des Filtrats aus dem Angriff der Probe mittels sehr verdünnter starker
Saure bedingt , um zuver l assig zu sein. Sie bildet in der Tat die Grund lage der
vereinfaehten mineralogisehen Analyse , die zunachst eine virtuelle qualitative
Zusammensetzung des Betons bestimmt.
Die mineralogisehe Bereehnung betrifft also lediglieh den qelosten Teil des Mate-
rials: Kalkzusehlage und Bindemittel . Sie ermoglieht die Bestimmung des Erhartuncr-
sgrades des letzteren sowie - naeh Prüfung der Bilanzen aus der mineralogisehen
Bereehnung - die Feststel lung der Natur eventueller Angriffe des Betons dureh die
aussere Umgebung.
Die wichtigsten Ursaehen der Gütem inderung werden vom mineralogisehen Standpunkt
aus betrachtet : Erhartung, Angriff dureh Sulfate oder Magnesia, Alkal i -Zusehlags-
toff Reaktion.
51
resumen
, .' ,
ANALISIS ~INERALOGICO - APLICACION A LOS HORMIGONES
Los principales tipos de degradacion como son la carbonatacion, e l ataque por los
sulfatos 0 la magne sia, la reacci.6n alcali-arido se examinan desde e l punta de
vista de la mineralogla.
El analisis mineralogico completa que hace intervenir todas las tecnicas de inves -
tigacion para presentar la composiëion minera16gica detallada de la muestra solo
conviene utilizarlo para elucidar cual es son los mecanismos de degrad~ci6n casa
de que proceda conocerlos.
52
pe310Me
53
RAPPORTS DE RECHERCHE
DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSi:ES
Recherche sur l'évolution des propriétés des matériaux 20 Machines foreuses pour tunnels et galeries· Techniques
alluvionnaires dans un bassin et mise en évidence de et bases théoriques de l'abattage mécanique des roches,
quelques caractéristiques générales, L. Primel (1969) - D. Fourmaintraux (1972) - AR 09: Mécanique des
AR 04: Reconnaissance des tracés et sites. roches et ouvrages souterrains.
2 Application de la spectrométrie infrarouge à l'étude des 21 Influence des gradients de pression interstitielle sur les
argiles et ciments hydratés, A. Baron (1969( - AR 63: résultats de l'essai triaxial, H. Josseaume (1972) -
Méthodes chimiques et physico-physiques. AR 06: Ouvrages en terre.
3 Compacité et maniabilité des bétons hydrauliques, 22 Mesure des pressions derrière et sous un mur de soutè-
J. Baron et R. Lesage (1969) - AR 31 : Bétons et liants nement, J.·P. Levillain (1973) - AR 06 : Ouvrages en
hydrauliques. terre.
4 La résistance à la traction des roches, C. Tourenq et 23 Etude sur la perméabilité des sols fins mesurée en
A. Denis (1970), (épuisé) - AR 09: Mécanique des laboratoire, S. Amar et H. Dupuy (1973) - AR 05 :
roches et ouvrages souterrains. Fondations des ouvrages.
5 Mesure des teneurs en eau des sols par les méthodes 24 Compactage des terrassements - Efficacité en profondeur
électriques· Etude d'une méthode capacitive, Tran Ngoc de trois rouleaux vibran.ts, P. Chaigne, E. Leflaive,
Lan, P. Chaigne et A. Philippe (1970I.(épuisé) - AR 03: J. Oczkowski, R. Franceschina, G. Morel et A . Ouibel
Terrassemen ts. (1973) - AR 03: Terrassements.
6 La gélivité des roches - Application aux granulats 25 Remblais sur sols mous équipés de banquettes latérales·
C. Tourenq (1970) - AR 35: Granulats. Elaboration des abaques de calcul de stabilité, G. Pilot et
M. Moreau (1973) - AR 06: Ouvrages en terre.
7 Corrélation entre frottement longitudinal roue bloquée
et frottement transversal à dérive élevée, B. Torchet et 26 Etude des voûtes en terre armée, C. Behnia (1973),
B. Lajoinie (1970) - AR 02: Confort et sécurité de (épuisé) - AR 06: Ouvrages en terre.
la circulation (en relation avec la glissance et l'uni des
chaussées). 27 Contribution à l'étude de la cohésion dans une pâte de
laitier granu lé, Ph . Petit (1973) - AR 63 : Méthodes
8 La méthode des éléments finis et ses applications aux chimiques et physico·chimiques.
problèmes d.e génie civil, P. Guellec (19701. (épuisé)-
AR 09: Mecanique des roches et ouvrages souterrains. 28 La stabilité des ouvrages souterrains - Soutènement et
revêtement, M. Panet (1973) - AR 09 : Mécanique
9 Interprétation des vibrations de surface sur les structùres des roches et ouvrages souterrains.
routières, R. Guillemin (1970) - AR 01: Dimension·
nement des chaussées. 29 Calcul des contraintes dans un massif d'épaisseur limitée
soumis à une charge trapézoïdale, B. Mandagaran (1973) -
10 Remblais sur sols compressibles· Synthèses des recherches AR 06: Ouvrages en terre.
effectuées dans les Laboratoires des Ponts et Chaussées,
F. Bourges (1970) ,(épuisé)- AR 06: Ouvrages en terre. 30 Etude des .murs en terre armée sur modèles réduits
bidimensionnels, NguyenThanh Long, F . Schlosser,
11 Calcul des écoulements en milieu poreux par la méthode Y. Guégan et G. Legeay (1973) - AR 06 : Ouvrages
des éléments finis, P. Guellec (1970), épuisé - AR 09: en terre.
Mécanique des roches et ouvrages souterrains.
31 Etudes sur l'uni des revêtements routiers et le confort
12 Chaussées en béton . Constatations 1966·1967·1968, du véhicule automobile, M. Abrache (1974) - AR 02 :
Groupe de travail LCPC·LR (1970) - AR 31 : Bétons Confort et sécurité de la circulation (en relation avec
et liants hydrauliques. la glissance et l'uni des c:Jaussées).
13 Consolidation d'un sol sous charge variable· Théorie· 32 Dispositif d'enregistrement adaptable à l'essai de clas-
Vérification en laboratoire, M. Peignaud (1971) - AR 05 : sement des sols selon leur degré de gélivité, J.·C. Laporte
Fondations des ouvrages. (1974) - AR 01 : Difrlpnsionnement des chaussées.
14 Etude de la pression interstitielle. H. Josseaume (19711. 33 Compactage des terrassements - Compactage en grande
(épuisé)- AR 06 : Ouvrages en terre. épaisseur au moyen de rouleaux à cylindres vibrants
lourds et d'un compacteur à pneus lourd, P. Chaigne,
15 Fissuration du béton par hydratation localement différée R. Franceschina, G. Morel, J. Oczkowski et A . Ouibel
du ciment, J. Baron (1971) - AR 31: Bétons et liants (1974) - AR 03: Terrassements.
hydrauliques.
34 Auscultation dynamique des superstructures par les mé·
16 Identification et dosage des différents sucres présents thodes classiques, G. Cannard, J. Carracilli, J. Prost et
dans les plastifiants réducteurs d'eau, C . Laval et Y. Vénec (1974) - AR 62 : Auscultation des ouvrages
F . Durrieu (1971) - AR 31 : Bétons et liants d'art.
h ydrau liques.
35 Etude du mécanisme de modification des propriétés
17 Etude de la terre armée à l'appareil triaxial, Nguyen des bétons, mortiers et coulis hydrauliques par addition
Thanh Long, Y . Guégan et G. Legeay (1972) - AR 06 : de résines thermodurcissables, A.-M . Pail 1ère (1974) -
Ouvrages en terre. AR 31: Bétons et liants hydrauliques.
18 Contribution à l'étude de la dilatation thermique des. 36 Calcul de la stabilité des pentes en rupture non circulaire,
bétons, Mahmoudzadeh-Rahimi (1972) - AR 31: Bétons P. Raulin, G. Rouquès et A. Toubol (1974) - AR 06:
et liants hydrauliques. Ouvrages en terre.
19 Elaboration de liants goudrons époxydes pour enrobés 37 Etude expérimentale de la mise en place du béton
à hautes performances mécaniques, G. Bru n (1972) - frais, R. Lesage (1974) - AR 31 Bétons et liants
AR 33: Liants hydrocarbonés et enrobés. hydrauliques.
54
38 Mécanisme de la prise du laitier granulé sous activation 59 Interprétation de l'efficacité des compacteurs vibrants,
alcaline, R. Dron (1974) - AR 63 : Méthodes chimiques J.-M . Machet (1976) - AR 03: Terrassements et
et physico·chimiques. AR 34 : Assises traitées.
39 Contribution à j'étude de l'hydratation des silicates 60 Etude des mortiers des graves traitées aux liants hydrau-
calciques hydrauliques, R. Sierra (1974) - AR 63 : liques et aux liants mixtes en vue de la réduction de leur
Méthodes chimiques et physico-chimiques. fissuration de retrait, Y. Toklu (1976) -AR 34 : Assises
traitées.
40 Etude expérimentale de la compatibilité de résines épo-
xydes avec le bitume - Application à la prévision de 61 Les roches granitiques et leur altération - Reconnaissance
systèmes compatibles, C. Laval et B. Brûlé (1974) - géotechnique de tracés en Bretagne, G. Chevassu (1976) -
AR 63: Méthodes physiques et physico-chimiques. , AR 04 : Reconnaissance des tracés et sites.
41 Etude d'un remblai sur tourbe à Caen, J. Vautrain 62 Revêtement en béton de liants hydrocarbonés modifiés -
( 1975) - AR 06 : Ou vrages en terre. Etude de laboratoire, J.-P. Grimaux , A. Grignard et
M. Huet (1976) - AR 33: Liants hydrocarbonés et
42 Etude théorique et expérimentale de la préparation enrobés.
d'une résine époxyde compatible avec le bitume, B. Brûlé
et C. Laval (1975) - AR 63 : Méthodes chimiques et 63 Compactage des graves-b itume au moyen de rouleaux
physico-chimiques. vibrants, J.-M . Machet, G. Morel et J.-C. Valeux (1976)-
AR 33 : Liants hydrocarbonés et enrobés.
43 Redistribution des effets hyperstatiques des ponts en
béton précontraint par fluage linéaire, M.-Y . Lau (1975), 64 La composition du béton hydraulique du laboratoire au
épuisé - AR 10: Ponts en béton précontraint. chantier, J. Baron et R. Lesage (1976) - AR 31: Bétons
et liants hydrauliques
44 Etude des massifs continus t, comportement non linéaire -
Applications aux problèmes de génie civil, A .' Ricard 65 Relations entre les propriétés physico-chimiques et les
(1975) - AR 09 Mécanique des roches et ouvrages caractéristiques mécaniques des sols compressibles -
souterrains. J.-F . Vidalie (1977) -AR 03 : Terrassements.
45 Evolution sur route de liants et d'enrobés bitumineux - 66 Contribution à l'étude de la tensio-activité cationique
Etude de laboratoire sur prélèvements, Doan Tu Ho, des bitumes routiers, F. Durrieu (1977) - AR 63
A. Grignard et P. Ugé (1975) - AR 33 : Liants hydro - Méthodes physiques et physico-chimiques.
carbonés et enrobés.
67 Contribution à l'étude des propriétés de matériaux .-
46 Etude théorique du comportement des pieu x sous charge Le traitement des sables, M. Hamzé (1977) - AR 33
verticale - Introduction de la dilatance, R. Frank (1975) - et 34: Liants hydrocarbonés et enrobés - Assises traitées.
AR 05 : Fondations des ouvrages.
68 Effets des forces de précontrainte concentrées dans les
47 Consolidation d'un sol avec drains verticaux sous charge poutres caissons, Ly Kim Ty (1977) - AR 10 : Ponts
variable, D. Chaput et G. Thomann (1975) - AR 06 : en béton précontraint.
Ouvrages en terre.
69 Comportement du béton hydraulique : fissurabilité et
48 Centrifugation de modèles réduits d'ouvrages en terre et fragilité - Etude bibliographiqu(l et critique , J. Baron
de fondations, G. Pilot (1975) - AR 06 : Ouvrages en (1977) - AR 31 : Bétons et liants hydrauliques.
terre.
70 Compactage des terrassements - Efficacité en profondeur
49 Influence des matières minérales en suspension sur la de plaques et de rouleau x vibrants et influence de l'épais-
qualité des eaux de surface, D . Robbe (1975) - AR 67 : seur des couches sur la qualité du compactage, P. Chaigne,
Eau. R. Franceschina, J. Oczkowski et A . Quibel (1977) -
AR 03 : Terrassements.
50 Etude expérimentale des phénomènes différés dans les
ouvrages en béton précontraint, M. Diruy (1975) - 71 Comportement en traction simple des enrobés hydro-
AR 10 : Ponts en béton précontraint. carbonés, R. Linder (1977) - AR 33 : Liants hydro-
carbonés et enrobés.
51 Les meulières du sud de la région parisienne, J. Prévot
('1975) - AR 04 : Reconnaissance des tracés et sites.
72 Détermination de la teneur en eau des granulats et
52 Etude hydrogéologique des formations de pente de du béton frais par méthode neutronique, J.-P. Baron
la butte d' Amance, M. Livet (1976) - AR 04 : Recon- (1977) - AR 65: Méthodes physiques.
naissance des tracés et sites.
73 Stabilisation des massifs rocheux fissurés par barres
53 Etude de mortiers de résine pour revêtements superficiels d'acier scellées, J.-J. Azuar (1977) - AR 09 : Méca-
routiers, A . Denis (1976) - AR 35 : Granulats. nique des roches et ouvrages souterrains.
54 Utilisation des textiles non-tissés pour le drainage - 74 Application des modèles élastoplastiques de l'Université
Application aux remblais de sols fins en cours de de Cambridge au calcul du comportement d'un remblai
consolidation , M. Bourdillon (1976) - AR 03 : Terras· expérimental sur sols mous (Cubzac-les-Ponts), M.-T.Dang
sements. et J.-P. Magnan (1977) - AR 06: Ouvrages en terre.
55 Etude lithologique du calcaire de Saint-Ouen dans la 75 Contribution à l'étude des états structuraux des bitumes,
région parisienne - Quelques conséquences d'ordre géo- R. Dron, M. Bestougeff et I.A. Voinovitch (1978)
technique, B. Caron (1976) - AR 04 : Reconnaissance AR 63 : Méthodes chimiques et physico'chimiques.
des tracés et sites.
76 Contribution de la chromatographie sur gel perméable
56 Dalles orthotropes, M.-Y. Lau (1976) -AR 11: Ponts (G.P .C.) à la caractérisation qualitative et quantitative
métalliques et ponts mixtes. des bitumes. Structure collordale, B. Brûlé (1978) -
AR 33 et 63 : Liants hydrocarbonés et enrobés - Méthodes
57 Méthodes de contrôle de la pollution des eaux - Utilisation chimiques et physico-chimiques.
des électrodes spécifiques, M. Cathelain (1976) - AR 63 :'
Méthodes chimiques et physico-chimiques.
77 Application de la chromatographie sur gel perméable à
58 Influence des paramètres de formulation sur le compor- l' analyse des liants de peinture pour signalisation horizon-
tement à la fatigue d' un enrobé bitumineux, S. Soliman tale, F. Migliori (1978) - AR 63 : Méthodes chimiques et
(1976) - AR 33: Liants hydrocarbonés et enrobés. physico-chimiques.
55
78 Perte de tension d'origine thermique intervenant au 81 Ëboulements et chutes de pierres sur les routes.
cours de fabrication des élém!:O!ts précontraints par Il. - Recensement des parades, Groupe d'études des
pré-tension traités thermiquement, M. Hassan (1978) - falaises (1978) - AR 09 : Mécanique des roches et
AR 10: Ponts en béton précontraint. ouvrages souterrains.
79 Propriétés générales des graves traitées par des ciments 82 Diagraphies de densité et de teneur en eau. Sondes
spéciaux et des retardateurs de prise, J. Alexandre, nucléaires de première génération, J. Ménard et J. Cariou
A. Broccoli, C. Cimpelli, J.-L. Paute (1978) - AR 34 : (1978) - AR 64 : Emploi des radio-isotopes.
Assises traitées aux liants hvdrauliques. 83 Analyse minéralogique - Application aux bétons durcis
80 Ëboulements et chutes de pierres sur les routes. en liaison avec la pérennité des ouvrages, F .-X. Delaye
1. - Méthode de cartographie, Groupe d'études des (1978) - AR 31 et 63 : Bétons et liants hvdrauliques -
falaises (1978) - AR 09 : Mécanique des roches et Méthodes chimiques et physico-chimiques.
ouvrages souterrains. 84 Application de l'holographie à l'analyse des contraintes
J.-M . Caussignac (1978) - AR 65: Méthodes physiqueS.
Les rapports de recherche disponibles peuvent être demandés au Service des Publications du LCPC.
Les rapports de recherche 'épuisés peuvent être fournis sous forme de micro-fiches 105 x 148 mm.
Publié par le LCPC, 58 boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15, sous le numéro 502-490
Dépôt légal.' 4e trimestre 1978
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