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Bruit et vibrations dans les stations de pompage

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Dysfonctionnements : Comment s’en prémunir via la
conception et les procédures de réception

Présentation du 18 octobre 2016 – Cédric DIEUDONNE


QUELQUES CAUSES DE BRUIT ET VIBRATIONS...

 Balourd  défaut local sur un roulement


 jeu de montage  défaut de montage
 désalignement  défaut d’accouplement
 problème de fixation  source extérieure
 excitation fluide (écoulement, Karman,  incidence du procédé
propagation d’ondes sonores, pulsations  usure de pales, aubes
cinématiques…)
 défaut de centrage de turbine
 résonance
 défaut de poulie, courroie
 défaut électromagnétique
 défaut d’engrènement
 jeu de denture
...
 problème de lubrification
 jeu de palier
 usure de roulement

 En bleu : Défauts de jeunesse


BRUITS, VIBRATIONS ET GRAVITE ...

Un problème acoustique ou vibratoire peut facilement se détecter, la difficulté est d’en


estimer la gravité. Deux aspects sont à prendre en compte :

 L’impact sur l’environnement : postes de travail, équipements sensibles, voisinage,


 L’impact sur la tenue mécanique.

L’impact sur l’environnement est facile à déterminer à partir de critères acoustiques et


vibratoires normalisés ou contractuels ; par contre, l’évaluation du risque de rupture
est plus complexe et nécessite de connaître les contraintes générées.
Cette contrainte dépend de l’amplitude des vibrations, mais aussi de la déformée
vibratoire de la structure, de la ligne de tuyauteries et de ses singularité.

De plus, il peut être nécessaire de prendre en compte l'aspect fatigue du matériau, qui
fait intervenir le type de sollicitation, sa fréquence et sa durée.

D’où la nécessité de prévoir des critères de conception et de réception


adaptés à ces deux aspects.
PRINCIPALES SOURCES DE BRUIT ET VIBRATIONS

 Origine hydraulique

- Bruit de cavitation : ce phénomène, est lié aux caractéristiques du fluide (pression,


température, caractéristiques physico-chimiques…). Il apparaît en particulier dans l’œillard
de la roue lorsque la pression absolue à l’aspiration (NPSH disponible) devient insuffisante. Il
se caractérise par un spectre à large bande, pouvant s’avérer très énergétique.

- Bruit de sirène : Phénomène lié à l’interaction du sillage du bord de fuite des aubes de la
roue avec les parties fixes (becs de voute ou de diffuseur). Cet effet se caractérise par un
spectre de raies dont la fondamentale correspond à la fréquence de passage des aubes.

- Bruit de turbulence : il est provoqué par des variations brusques de vitesse du fluide en
grandeur et par des changements de direction.
Ces phénomènes sont la conséquence des accidents de tracé (coudes, etc.). Ce type de
bruit est très aléatoire, à large bande de fréquence, pouvant s’avérer très énergétique.

- Bruit d’écoulement : Lié aux forces de frottement au contact des parois dans les couches
limites. C’est un bruit hydraulique à large bande. Son intensité dépend essentiellement de la
vitesse d’écoulement.
PRINCIPALES SOURCES DE BRUIT ET VIBRATIONS

 Origine mécanique

Les bruits mécaniques sont générés par le contact entre les pièces en mouvement,
principalement les garnitures mécaniques et les paliers.

 Origine électromagnétique

Le bruit d’origine électromagnétique est créé par le champ magnétique d’entrefer qui,
par l’intermédiaire de forces, génère des vibrations qui se transmettent aux structures
(carcasse moteur, tuyauteries, …).

 Origine aéraulique

Le bruit aéraulique est lié à l’écoulement de l’air nécessaire pour refroidir le moteur. Il
peut être une source de bruit importante.

Le bruit et les vibrations générés par ces sources seront d’autant plus
importants lorsqu’un défaut sera présent et lui même marqué !
VOIES DE TRANSMISSION DU BRUIT

 Transmission par voie hydraulique

Les pulsations de pression générées par la pompe se transmettent par le fluide et


rayonnent sous l’effet d’une énergie acoustique par excitation des structures
environnantes du circuit.

 Transmission par voie aérienne

Le rayonnement acoustique du groupe se propage dans l’air des locaux environnants.

 Transmission par voie solidienne

Les vibrations du groupe moto-pompe se transmettent par contact direct aux structures
adjacentes (support, tuyauteries) et de proche en proche, à l’ensemble du bâtiment.
CRITERES
&
INDICATEURS
LA REGLEMENTATION ACOUSTIQUE

 MILIEU INDUSTRIEL, INTERNE


Bruit au poste de travail : code du travail – santé des travailleurs
Bruit des machines
Réverbération des locaux

 MILIEU INDUSTRIEL, ACOUSTIQUE EXTERNE


Bruits de voisinage : installations classées pour la protection de l’environnement : gène au
voisinage

 MILIEU ARCHITECTURAL
Bruit dans les habitations: notion de confort
RÈGLEMENTATION EXPOSITION AU BRUIT

NIVEAUX D’EXPOSITIONS SONORES QUOTIDIENNES (ESQ)


Code du travail, article R 232 8, circulaire du 6 Mai 1988 et plus particulièrement
par le décret n° 88-405 du 21 Avril 1988.
Les deux grands principes sont les suivants :
« L’employeur est tenu de réduire le bruit au niveau le plus bas raisonnablement
possible compte tenu de l’état des techniques.
L’exposition au bruit doit demeurer à un niveau compatible avec la santé des
travailleurs, notamment avec la protection de l’ouïe. »
Le niveau compatible est fixé à un niveau d’exposition sonore quotidienne de 85
dB(A) et un niveau de pression acoustique de crête de 135 dB (article R232-8-3).
RÈGLEMENTATION EXPOSITION AU BRUIT
RÈGLEMENTATION EXPOSITION AU BRUIT
RÈGLEMENTATION EXPOSITION AU BRUIT
RÉGLEMENTATION CONCERNANT LE BRUIT DES MACHINES

Décret du 29 Juillet 1992 (article R 233-84 du code du travail).


« La machine doit être conçue et construite pour que les
risques résultants de l’émission du bruit aérien produit soient
réduit au niveau le plus bas possible, compte tenu de la
disponibilité de moyen de réduction à la source. »
CONCERNANT LE BRUIT : DIRECTIVE MACHINES EUROPEENNE
LES NORMES LIEES A LA MESURE DU BRUIT MACHINES

ISO 3743 - 3744 et 3746 - Acoustique -- Détermination des niveaux de puissance


acoustique et des niveaux d'énergie acoustique émis par les sources de bruit à partir
de la pression acoustique – Différentes méthodes (champ libre, diffus, sur plaque
réverbérante…)

ISO 9614 - Acoustique -- Détermination par intensimétrie des niveaux de puissance


acoustique émis par les sources de bruit.

ISO 11203 - Acoustique — Bruit émis par les machines et équipements —


Détermination des niveaux de pression acoustique d'émission au poste de travail et
en d'autres positions spécifiées à partir du niveau de puissance acoustique
RÈGLEMENT SUR LE BRUIT AU VOISINAGE

Arrêté du 23 janvier 1997 relatif aux installations classées pour la protection de


l’environnement :
Décret n° 95-408 du 18 avril 1995 relatif a la lutte contre les bruits de
voisinage.
Terminologie norme NFS 31 010

• Bruit ambiant
• Bruit particulier
• Bruit résiduel ou bruit de fond
• Emergence
• Zone à émergence réglementée
• Tonalité marquée
LES CRITERES « OFFICIELS » VIBRATOIRES

NORMES MACHINES
- ISO 10816 (1998) - ISO 7919
- Les normes API - (Normes DIN, VDI, NF, …)

NORMES STRUCTURES
- La pudeur des normes machines
- DIN 4024 - ASME

LES AUTRES TEXTES


- Les Instructions Techniques de la Marine Nationale IT
1570-1571
- Les textes réglementaires sur les installations classées
- Les normes de confort vibratoire
VIBRATIONS AU POSTE DE TRAVAIL

Normes associées :
Normes ISO 2631 et ISO 8727
VIBRATIONS AU POSTE DE TRAVAIL
PRINCIPES DE LA NORME ISO 2631

Notion de durée d’exposition quotidienne


Niveaux vibratoires pondérés pour chaque fréquence
Distinction des vibrations verticales et horizontales
Prise en compte des phénomènes impulsionnels

Amplitude
vibratoire
pondérée Horizontal

Durée d’exposition
LES CRITERES « OFFICIELS » VIBRATOIRES POUR LES POMPES

ISO 10-816-1 : 1995 - Vibrations mécaniques : Evaluation des vibrations des


machines par mesurages sur les parties non tournantes – directives générales

ISO 10-816-3 : 1998 - Machines industrielles de puissance nominale supérieure à


15kW et de vitesse nominale entre 120 et 15 000 tr/min, lorsqu’elles sont mesurées
in-situ

ISO 10-816-7 : 2010 - Evaluation des vibrations des machines par mesurages sur les
parties non tournantes — Partie 7: Pompes rotodynamiques pour applications
industrielles, y compris mesurages sur les arbres tournants.

ISO 7919-1 - Vibrations mécaniques des machines non alternatives — Mesurages


sur les arbres tournants et critères d'évaluation — Partie 1 : Directives générales

ISO 2954 - Vibrations mécaniques des machines tournantes ou alternatives —


Spécifications des appareils de mesurage de l'intensité vibratoire
LES CRITERES « OFFICIELS » POUR LES POMPES

ISO 10-816-3 : 1998 - Machines


industrielles de puissance
nominale supérieure à 15kW et
de vitesse nominale entre 120 et
15 000 tr/min, lorsqu’elles sont
mesurées in-situ
LES CRITERES « OFFICIELS » POUR LES POMPES

ISO 10-816-7 : 2010 - Evaluation


des vibrations des machines par
mesurages sur les parties non
tournantes - Partie 7: Pompes
rotodynamiques pour
applications industrielles, y
compris mesurages sur les
arbres tournants.
LA LIMITE DES NORMES

Elles ne couvrent pas toute la gamme de fréquences et ne concernent qu’un


nombre réduit de défauts

Pas de critère « typologique » propre a chaque type de défaut

Effet de masque

Pas (ou peu) de critères sur la structure d’accueil


EXEMPLE DE LIMITE DES CRITERES ENERGETIQUES

Niveau global vitesse Valeur très faible au regard des normes


= 0.5mm/s eff

fMV

Pour fPV=12.6 Hz

- il y a 1 choc par tour d’arbre moyenne


vitesse = défaut typologique

Constat : écaillage important et profond


de 3 dents successives
LES CRITERES : UNE QUALIFICATION EXHAUSTIVE

PRENDRE EN COMPTE TOUTE LA PLAGE DE FONCTIONNEMENT

• ANALYSE A DIFFERENTES VITESSES


• ANALYSE A DIFFERENTES CHARGES
• PRENDRE EN COMPTE LES TRANSITOIRES
• ELARGIR LES CRITERES AUX PARAMETRES NON VIBRATOIRES

PRENDRE EN COMPTE LA STRUCTURE


• MONTAGE
• STRUCTURE D’ACCUEIL
• STRUCTURES RAPPORTEES
• CORPS MACHINE
DES CRITERES POUR QUALIFIER LA STRUCTURE

Proximité des fréquences propres et des fréquences d’excitation

Sensibilité à un déséquilibre

Position de la fréquence d’excitation par rapport aux fréquences de


suspension

Raideur dynamique du support


CRITERE DE QUALIFICATION POUR L’ISOLATION VIBRATOIRE

Fréquence de
suspension la
Fréquence
plus haute
d’excitation la
plus basse

Zone d’isolation

Amplification Isolation en terme de force

2
CRITERE SUR LA PROXIMITE DES FREQUENCES PROPRES

Fréquence de
rotation
METHODOLOGIE

Choix des indicateurs


pertinents

Critères d’acceptabilité

Définition de la procédure de
mesure des indicateurs

Spécifications des conditions


opératoires de recette
LES CRITERES : UNE VISION GLOBALE ET CONTRACTUELLE
Spécificités installations
. Technologie
. Classement

Retour
Normes d’expérience

La machine
. indicateurs énergétiques
. indicateurs spectraux
. indicateurs temporels

L’environnement machine
. indicateur pour qualifier la structure

Cahier des charges Discussion intervenants


ÉTUDE D’IMPLANTATION

Quand et pourquoi ?

 Projet de mise en place d’une installation critique


 Implantation d’une installation sur support souple ou élancé
 Etude d’impact d’une installation sensible
 Analyse prévisionnelle d’une modification de structure ou des conditions d’exploitation
 Eviter des problèmes vibratoires et acoustiques au démarrage

Les résultats attendus

 Adéquation de la structure d’accueil


 Prévision des niveaux vibratoires
 Eviter tout problème de résonance de structure
 Amélioration du comportement vibratoire d’une installation, et donc acoustique
 Validation séparée de chaque lot du projet
RECETTE

Quand et pourquoi ?

 Une garantie de bon fonctionnement


 Un point zéro à la mise en service
 La validation des travaux et calculs réalisés
 La qualification de la structure d’accueil

Les résultats attendus

 Détection des défauts latents


 « Carte génétique » de l’installation
 Correction immédiate des défauts
 Eviter les problèmes de résonance, destructeurs à plus ou moins long
terme
RECETTE
DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE POUR UNE ÉTUDE D’IMPLANTATION
DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE POUR UNE ÉTUDE D’IMPLANTATION
DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE POUR UNE ÉTUDE D’IMPLANTATION
DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE POUR UNE ÉTUDE D’IMPLANTATION
NORMES ET RÈGLEMENTATION BRUIT ET VIBRATIONS :
LES TUYAUTERIES

• CRITERE DE DIMENSIONNEMENT
• En Europe : CODETI, CODAP, RCCM
(nucléaire)
• Aux États Unis : ASME, SGA

• CRITERES VIBRATOIRES
• VDI 3842 propose des estimations en mm/s
• La SGA fournit des limites de vibrations en
fonction de la fréquence du phénomène.
• Oil & gas : « Guidelines for the Avoidance of
Vibration Induced fatigue Failure in process
Pipeworks » très complet.
VDI 38 42 : VIBRATIONS IN PIPING SYSTEM

Description des vibrations orientée conception :

 Description des types d’excitation


 Description des méthodes de calcul
 Description des méthodes de mesure
 Description des méthodes pour évaluer les niveaux de vibration et de
contrainte
 Spécifier les solutions correctives
VDI 38 42
VDI 38 42
SGA : SOUTHERN GAS ASSOCIATION
LIMITES DE LA SGA

10000.0

1000.0
NIVEAU EN µm C/C

LIMITE DE PERCEPTION
LIMITE DE CONCEPTION
100.0 LIMITE DE MARGINALITE
LIMITE DE CORRECTION
LIMITE DE DANGER

10.0

1.0
1 10 100
FREQUENCES
CONTRAINTES DYNAMIQUES DANS LES TUYAUTERIES :
PAS DE NORME EXISTANTE

Le CODAP donne des abaques en étendue de contrainte en fonction des


singularités (joints, soudure, coude, portion droite…).
Ces données sont une combinaison des contraintes statiques (et thermiques) et
des contraintes alternatives (dynamiques)
En toute rigueur, les études devraient prendre en compte les données statiques
et dynamiques, et ceci pour toutes les singularités. De telles études ne sont pas
réalisables à l’échelle industrielle.
C’est pourquoi le critère utilisé est la limite en fatigue.
Pour un acier : limite en fatigue = 30% de la limite élastique.

Courbe de Whöler
GUIDELINES FOR THE AVOIDANCE OF VIBRATION INDUCED FATIGUE
FAILURE IN PROCESS PIPEWORKS

2004
- Projet à l’ étude
- Installation existante
- Revamping
- Résolution de problème

Méthodologie pour aider à minimiser le risque de fatigue induite par


les vibrations sur les tuyauteries process
GUIDELINES FOR THE AVOIDANCE OF VIBRATION INDUCED FATIGUE
FAILURE IN PROCESS PIPEWORKS

Etapes :
- Sources d’excitations
- Guide pour trier les études prioritaires
- Analyse quantitative pour cibler les zones à risque
- Quelles mesures pour réceptionner une installation
- Actions correctives

Matrice d’évaluation du risque


GUIDELINES FOR THE AVOIDANCE OF VIBRATION INDUCED FATIGUE
FAILURE IN PROCESS PIPEWORKS

Critères vibratoires
LA METHODOLOGIE POUR LES TUYAUTERIES
LA METHODOLOGIE POUR LES TUYAUTERIES
LA METHODOLOGIE POUR LES TUYAUTERIES
LA METHODOLOGIE POUR LES TUYAUTERIES
ETUDES DE CAS

Présentation du 18 octobre 2016 – Cédric DIEUDONNE

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