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I.

Introduction :

La société d’autrefois n’est plus comme aujourd’hui. Elle est plus réglée, gérée, au niveau social,
culturel, politique et mode de vie des gens. En effet, l’Homme a remarqué, qu’il n’est pas seul ; il
vit en collaboration avec l’autre c’est pour cela il promulgue et met des lois, des nomes, des
règles pour qu’il gère ses comportements ; afin de vivre en paix dans une société gérée par la
conscience et la raison d’où il atteint le bonheur social dont il a parlé Rousseau.

Et comme on a accentué sur l’importance des lois gérant les relations entre les gens, il est
nécessaire de noter que la gestion ne s’arrête pas ici mais elle se diffuse vers d’autres domaines
et surtout pédagogique d’où parvient la gestion de classe.

Cette dernière est une compétence omniprésente dans les pratiques quotidiennes qui ont cours a
chaque instant en salle de classe. Afin d’expliciter l’importance de cette compétence dans la
profession enseignant et la façon dont les enseignants se l’approprient, tout au long de ce
semestre nous cherchons dans notre projet à définir ce qu’on entend par le concept : « gestion de
la class. » et quand il a fait son apparition de plus, voyons la différence entre la gestion
traditionnelle et participative.

II. Aperçue historique de la gestion de classe :


 

La gestion de la class représente un construit relativement nouveau puisqu’on situe sa naissance


vers le début des années 1970. En d’autre sens son apparition était en année 1970. Elle
correspond toutefois à un ordre de préoccupations ayant pris sa source en Europe au XVIIe
siècle, au moment où naît la pédagogie, Martineau, Gauthier et Desbiens affirme que : « un
discours et une pratique d’ordre qui visent à contrer toute forme de désordre dans la classe ».
Ainsi, des allusions plus ou moins explicites à la gestion de classe sont retrouvées chez plusieurs
grands psychopédagogues comme Freinet, Jones, Skinner…

Aujourd’hui, le sens attribué au construit de gestion de classe englobe l’ensemble des actes
réfléchis et simultanés qu’effectuent les enseignants pour établir un bon climat de travail, créer
 

 
un environnement favorable à l’apprentissage et, plus encore, encourager chez les élèves le
développement de l’autonomie et de l’autocontrôle. On comprend ici que le sens donné à cette
idée ne se restreint donc plus à la seule gestion de l’indiscipline. Ainsi, les pratiques de gestion
de classe touchent-elles l’aménagement et la régulation de l’utilisation de l’espace physique, du
temps et du matériel sous ses différentes formes de même que la gestion du groupe d’élèves
selon le type de regroupement et la nature des activités et des configurations de travail
préconisées. Elles incluent également la mise en place et l’application de règles de vie ainsi que
les interventions destinées à prévenir et à corriger les inconduites de même qu’à soutenir les
efforts d’autorégulation des élèves sur divers plans.

Pourtant, ce n’est qu’assez récemment qu’elle est devenue une compétence formellement
reconnue désignant un ensemble de gestes professionnels distinctifs et constitutifs de la pratique
enseignante. Ainsi, dans le cadre de la formation des maîtres, ce n’est que depuis peu que la
gestion de classe fait l’objet d’une formation systématique.

III. Définition de gestion de classe :

Dans le sens large, gérer une classe est une activité complexe et difficile dans le métier scolaire.
Pour la première fois elle présente un choc pour l’enseignant car de jour en jour la classe
s’évolue, se transforme avec le temps et de même il n’y a pas deux groupes d’élèves identiques.
Donc gérer une classe est un travail qui n'est jamais terminé, un art qui n'est jamais entièrement
maîtrisé et qui, de plus en plus, devra s'exercer en collégialité.

Dans le sens étroit, la gestion de classe concerne l’ensemble des stratégies, conduites et
tactiques utilisées par les enseignants pour obtenir une coopération des élèves qui permette
d’enseigner et d’apprendre. Elle s’effectue aussi bien sur les plans : pédagogique que didactique.
La coopération des élèves se traduirait par le fait qu’ils soient idéalement occupés, calmes,
contents et mobilisés intellectuellement.

En d’autre terme, la gestion de classe est un élément incontournable pour assurer un climat de
classe propice à l’enseignement et à l’apprentissage. L'instituteur ou l’institutrice a un rôle très
 

 
important à jouer et ses choix ont des conséquences sur l'apprentissage, le développement, la
motivation des élèves et la dynamique de son groupe-classe.

Elle se traduit par la mise en place d’attitudes, de comportements et d’actions de l’enseignant


situés sur trois pôles qui agissent en interaction : la création et la régulation d’un cadre de travail,
la conduite de situations de travail pertinentes, la gestion d’événements survenant en temps réel.

On peut résumer cela sous la forme du schéma suivant :

 

 
IV. Gestion traditionnelle d’une classe :
Avant d’arriver a la gestion participative, il faut signaler que la gestion s’est évoluée en passant
dans 2 types qui sont :

• La gestion fermée ;
• La gestion mécanique.

Ces 2 types sont regroupés sous le titre de la gestion traditionnelle.

1. La gestion fermée : « fais comme je fais ou comme je dis »

• le climat est lourd et la discipline ;


• le cours magistral est privilégié ;
• l'enseignant est le seul maître du déroulement ;
• les interactions sont pratiquement inexistantes entre les élèves ;
• c'est "l'enseignant qui fait la classe."

2. La gestion mécanique : « fais ce qu’on te dit de faire »

• le climat n'est pas important. Ce qui compte, ce sont les tâches à accomplir ;
• les apprentissages sont guidés par les manuels et le programme ;
• le déroulement est rigoureux et soigneusement contrôle ;
• les interactions sont peu nombreuses et centrées sur les tâches à accomplir ;
• Il faut respecter le programme ; il faut respecter le manuel.

D’après ces 2 types déjà vu on peut dégager les caractéristiques de la gestion traditionnelle au
niveau de :

 

 
L’apprenant :

• Est passif.
• Est seulement le récepteur de l’information.
• Ne participe pas à l’activité éducative.
• Ne participe pas l’évaluation.
• N’interagit pas avec l’autre.

L’enseignant :

• Est le centre des activités éducatives.


• Est le monopole du savoir et du pouvoir.
• Impose les contenus des matières.
• Sa méthode est autoritaire.
• Impose l’ordre et la discipline.
• Tient compte sur le côté intellectuelle de l’apprenant.
• Ne prend pas compte des intérêts et des besoins des apprenants.
• Est la source de l’information (émetteur).

L’apprentissage :

• Est centre sur la matière.


• Est base sur le programme de l’enseignant sans prendre en considération l’expérience et le
vécue de l’élève.
• A pour but le développement du coté intellectuelle de l’enfant.

 

 
Le milieu (classe) :

• Les pupitres sont classées l’une derrière l’autre devant le tableau sous forme de 3 ou 4
rangées.
• Le matériel éducatif et les équipements sont rares en classe surtout dans les classes primaires
• Le tableau en bois, de couleur vert avec la craie.
• Pas de décorations et de couleurs vivantes.
• Absence des coins de lecture.

 

 
V. Gestion participative d’une classe : « faisons ensemble, selon toi »
Les caractéristiques de la gestion participative :

• le climat est serein, ouvert et agréable ;


• la discipline est gérée avec les élèves ;
• les situations d'apprentissage sont greffées sur le savoir et l'expérience des
élèves ; elles sollicitent constamment leur participation ;
• le déroulement s'ajuste aux constats ;
• les interactions sont nombreuses ;
• guidé par l'enseignant, l'élève apprend en faisant.

La classe a gestion participative est une classe ou …

L’apprenant :

A droit à la parole et au choix des méthodes d'apprentissages qui lui sont le plus appropriées.
Dans la classe participative, l'enfant a la possibilité :

• de réaliser des projets personnels, par groupe ou avec toute la classe;

• d'individualiser ses périodes d'exorcisations;

• d'avoir un lieu et un temps de parole où il peut se dire;

• de planifier les activités/matière en fonction de ses lacunes, des dépassements


qu'il désire, des remédiassions dont il a besoin;

• de participer à la mise en place des évaluations;

• d'évaluer l'activité vécue, de faire un bilan de ce qu'il a appris et proposer des


démarches, des méthodes, des prolongements ...;

• de construire les activités en choisissant de mener à bien un projet, de réaliser une


fiche individuelle, de demander à l'adulte un travail ou des explications...

 

 
L’enseignant :

L’enseignant est un guide, un soutien, un médiateur entre l'élève et le savoir qu'il a à


construire.

Dans la classe participative, l'enseignant abandonne l'image du "maître" pour endosser celles
de :

• secrétaire qui aide les enfants à gérer leurs apprentissages;


• guide dans les choix et les méthodes les mieux appropriés à l'apprentissage
pour chaque enfant;
• médiateur entre l'enfant et les compétences qu'il doit acquérir ;
• animateur dans les activités à apprentissage socio-constructif;
• générateur de questions, d'actions, d'idées, de découvertes;
• référent pour rappeler les différentes décisions prises;
• soutien dynamique dans la gestion de la classe participative;
• co-gestionnaire avec l'enfant de l'évaluation formative de ses apprentissages;
• personne-ressource.
• parie sur les capacités des enfants à organiser eux-mêmes leur vie et leur travail.

L’apprentissage :

L’apprentissage est un processus, une démarche individuelle, un projet dans lequel s'implique
l'élève avec l'aide de son enseignant.

Dans la classe participative, l'apprentissage est :


• centré sur l'apprenant;
• respectueux de son rythme et de ses capacités;
• enrichi par l'échange et la confrontation d'idées.

Il privilégie l'épanouissement personnel, la confiance en soi, le sens des responsabilités, la


liberté, l'efficacité, la créativité, le développement corporel, la curiosité d'esprit, l'esprit
critique.

L'erreur y est source de défis, de réajustements et de dépassement de soi.

 

 
La maîtrise des compétences par chacun y est un projet partagé et géré par l'enfant, son
enseignant et ses parents.

Le milieu (classe) :
• l’espace, l’ameublement, les équipements sont utilises de façon souple par
exemple les pupitres sont classes sous forme de U.
• Une grande variété manuels et de matériels d’apprentissage est disponible.(active
board)
• Le milieu est presque comparable au milieu naturel de l’élève.
• L’existence de la charte, les devoirs, les rituels de la classe…
• L’existence du coin de lecture.
• Accorder une importance aux activités manuelles

 
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VI. Conclusion :
En guise de conclusion, la gestion est indispensable, comme on a déjà vu, pour chaque enseignant.

L’enseignement n’est pas un métier, c’est une mission. C’est pour cela l’enseignant doit exercer des
efforts pour non seulement enseigner mais encore pour les éduquer en prenant compte de toutes
leurs valeurs humaines (cognitive, personnalité, affective) et de son entourage scolaire.

Donc pour aboutir a sa mission il faut savoir comment gérer sa classe pour offrir un climat adéquat
a l’apprentissage afin de former un bon citoyen.

Tous les enseignants gèrent leurs classes mais est-ce-que tous les enseignants ont la même façon
d’enseigner ? Alors quels sont les styles adoptés ?

 
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VII. Votre classe est elle participative ou non ?

Un petit teste pour vous !

OUI NON
(force) (défi)
1. J'accorde autant d'importance au climat de la classe qu'au
Contenu
2. Je me préoccupe de la qualité de la relation enseignant –
apprenant(s)
3. Je parviens à influer sur la motivation des apprenants
4. Je respecte les rythmes d'apprentissage des apprenants
5. Je connais et respecte les styles d'apprentissage des
Apprenants
6. J'ai cerné les préoccupations, goûts, intérêts… des apprenants
7. Je sollicite la participation des apprenants à la vie de la classe
8. Je propose des outils formalisés pour faire participer les
apprenants à la vie de la classe
9. Je communique aux apprenants les objectifs d'apprentissage
10. J'ai réfléchi à l'environnement dans lequel évolue ma classe
11. J'utilise les apprenants comme personnes-ressources
12. J'élabore avec les apprenants des "outils pour apprendre"
13. Je propose régulièrement des co-évaluations et auto-
Evaluations
14. Je communique les critères et seuils de réussite des
Evaluations
15. J'autorise et favorise l'entraide et l'interaction entre les
Apprenants
16. Je permets aux apprenants d'évaluer la qualité de
l'enseignement reçu
17. J'amène les parents à participer au vécu scolaire de leur enfant
18. Je veille à donner une rétroaction positive aux apprenants
19. Je vis dans un esprit d'équipe, de concertation et d'échange
avec tous les acteurs éducatifs
20. Je fais travailler mes apprenants en ateliers
21. J'inscris le travail des apprenants dans des projets
Interdisciplinaires
22. Je m'intéresse plus particulièrement à ceux qui ne
s’intéressent pas

 
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VIII. Bibliographie :
• La gestion de la classe/ Jacques Fijalkow, Thérèse Nault (Eds)- Bruxelles : Deboeck
université, 2002, 277p.
• La gestion de la classe : d’hier a demain/ Therese Nault et Jacques Fijalkow/ Revue des
sciences de l'éducation, Vol. XXV, n° 3, 1999, p. 451 à 466
• Vers une gestion éducative de la classe/ Jean Archambault et Roch Chouinard-Boucherville,
Gaëtan Morin, 2003, 2e édition.
• Cours d’évolution de la pensée pédagogique/ Dr. Adib Antoun, 2010-2011.

Sitolographie :
• www.google.fr/la gestion de la classe : http://comportement.net/pedagogie/

• www.google.fr/la gestion de la classe d’hier :


http://www.erudit.org/revue/rse/1999/v25/n3/032009ar.pd

• www.google.fr/gestion de classe ancienne :


http:// fr.wikipedia.org/wiki/Gestion_de_classe

•  www.google.fr/definition de la gestion de class/


http:// palf.free.fr/divers/autorite.htm
http://www.lille.iufm.fr/passages/article.php3?id_article=231

 
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