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Catalogue Des Bibliothèques de Kant Et de Gensichen (Ainsi, Peut-Être, Que de Celle de Schulz)
Catalogue Des Bibliothèques de Kant Et de Gensichen (Ainsi, Peut-Être, Que de Celle de Schulz)
L’état de ce catalogue est encore très provisoire. Les notices sont encore souvent fautives
et certaines identifications restent plus qu’hypothétiques. Certains titres résistent même à
toute proposition d’identification (comme les peu probables Tafeln der natürlichen geraden
und ungeraden Zahlen).
Figurent deux listes principales, la première est, quoique simplifiée, facilement
consultable. La seconde mentionne d’autres renseignements, souvent redondants avec les
premiers, permettant d’avoir une idée plus précise du contenu des ouvrages. J’ai ajouté des
indications biographiques, parfois maladroitement exprimées (il s’agit de notices récupérées
sur Internet ou recopiées de diverses bibliographies), qui permettent de retrouver quelques
détails sur la vie d’auteurs souvent méconnus, injustement ou non. Par commodité, je fais
figurer une liste (encore à revoir) des auteurs secondaires, accompagnée de renvois, ainsi
que trois autres classements. Le premier, thématique, ne fait que reprendre tel quel la
classement de Warda, qui a lui-même repris les divisions de la bibliothèque de Kœnigsberg
(j’ai préféré le maintenir provisoirement, quitte à le modifier ultérieurement). Le second,
chronologique, permet en pratique de distinguer d’une part les livres envoyés par leurs
auteurs à Kant (après 1781, ils forment une grande partie des titres jusqu’à 1804) des livres
achetés par Kant (et Gensichen), et d’autre part les livres susceptibles d’avoir été lus par
Kant de ceux connus du seul Gensichen (les livres publiés après 1804 donnent évidemment
une idée des lectures de ce dernier seul). Figure aussi une liste géographique encore très
incomplète, livrée ici à titre d’essai (elle pourrait se doubler d’une liste des ouvrages rédigés
en d’autres langues que l’allemand ou le latin). Enfin, j’ai retranscrit l’inventaire de 1808,
avec toutes ses fautes.
Il manque encore à cela une tentative d’attribution à Kant ou Gensichen des ouvrages,
fondée entre autres sur les références que l’on peut trouver dans les écrits de Kant : je ne la
fais pas figurer, attendant d’avoir achevé mes identifications pour rechercher les références
dans les écrits de Kant. Je n’ai pas non plus ajouté les notes que j’ai prises à la lecture de
certains ouvrages : elles ne se trouvent pas dans ma base de données ou ne sont pas
suffisamment rédigées pour être déjà présentables.
Je fais figurer aussi les indications de l’origine des ouvrages figurant dans le catalogue de
1808. Warda n’a publié, à de rares exceptions près, que la liste des des ouvrages provenant
du fonds expressément attribué à Kant ; les autres sont donc présentés ici de façon inédite.
J’ai également précisé, voire corrigé, le catalogue de Warda, notamment en essayant de
retrouver les écrits individuels dans les œuvres de plusieurs auteurs (Bacon, Virgile, etc.,
mais aussi les périodiques où figuraient des écrits de Kant), ce que n’avait pas fait Warda.
En définitive, le présent catalogue permet d’ajouter, comparé à celui de Warda, un certain
nombre de titres à la biliothèque de Kant : par exemple Hume, Rousseau, Voltaire (sur la
controverse entre Leibniz et Clarke), Locke, Crusius, Érasme, Hobbes, d’Holbach, Lambert,
Smith, Saumaise, Batteux, Sulzer. En fait, j’estime que, sur les 466 numéros ajoutés au 377
du catalogue de Warda (ces chiffres sont approximatifs), plus de 300 doivent provenir de la
bibliothèque de Kant. Je n’ai pas précisé lesquels, mais vous pourrez en retrouver certains
aisément (notamment en distinguant les manuels, les ouvrages vraisemblablement offerts,
les écrits de kant lui-même, les ouvrages anciens, etc.). Nota : on ne peut attribuer
mécaniquement les ouvrages suivant leur domaine (philosophie pour Kant, mathématiques,
pour Gensichen) : les Grundriß der allgemeinen Logik und kritische Anfangsgründe der
allgemeinen Metaphysik de Ludwig Heinrich Jacob ont été utilisés par Gensichen comme
manuel (d’après les Vorlesungsverzeichnisse der Universitäts Königsberg (1720–1804), éd.
par Michael Oberhausen et Riccardo Pozzo, Stuttgart & Bad Cannstatt, 1999) ; d’autre part
les intérêts et les lectures Kant sont vastes ; on sait qu’il a aussi donné des cours d’art
militaire et d’artillerie pour des officiers russes après 1759, et on en retrouve trace dans
l’inventaire. De plus, ce qui complique les choses, certains titres pourraient avoir appartenu
à Johann Schultz (1739-1805), professeur de mathématiques, commentateur de Kant et
pasteur qui pourrait bien les avoir légués à Johann Friedrich Gensichen (1759-1807),
professeur de mathématiques (on trouve dans le répertoire de 1808 des Manuscripte über
mathematische Gegenstände de Schultz).
Il faut évidemment se garder de certaines conclusions hâtives au vu de ce catalogue :
Kant n’avait pas forcément tout lu dans sa bibliothèque (notamment les livres offerts par
leur lecteur) ; et un relevé purement statistique des titres rendrait les œuvres de Robinet,
d’Engel ou de Blondel au moins aussi importantes que celle de Leibniz, connu seulement
pour ses contributions à l’horlogerie.
Bien d’autres choses restent encore à revoir. Ainis, les ouvrages anonymes sont parfois
séparés en début de liste, parfois classés à l’éditeur. Il faudrait peut-être exclure de certains
classements les écrits dont Kant est lui-même l’auteur, et peut-etre présenter à part les
partitions (que j’ai maintenues dans le catalogue un peu pour leur rareté et pour leur intérêt
concernant l’histoire des goûts musicaux en Prusse orientale à l’époque de Kant). Il manque
aussi à ce catalogue des biographies systématiquement complétées et revues, comportant
des renvois aux citations ou allusions se trouvant dans les œuvres de Kant. De même il
faudrait compléter ce catalogue par une liste d’autres ouvrage possédés par Kant
(notamment d’après les mentions faites dans sa correspondance d’envois d’auteurs pour des
livres qui ne se trouvaient plus en 1804 dans la bibliothèque de Kant). Enfin, il restera à
chercher les exemplaires des ouvrages ayant appartenu à Kant, lorsque c’est encore possible
(il y en a au moins un à Strasbourg…).
Sources
Verzeichniß der Bücher des verstorbenen Professor Johann Friedrich Gensichen, wozu
auch die demselben zugefallene Bücher des Professor Kant gehören, [Kœnigsberg, 1808].
Immanuel Kants Bücher Von Arthur Warda, Berlin, 1922.
Abréviations :
K : livres de la première section de l’inventaire (fonds de Kant).
G : livres de la seconde section de l’inventaire (fonds de Gensichen).
A : autres titres et partitions (origine indéterminée).
Liste simplifiée
1781-1804
Après 1804