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Proposition n° 1

Mettre en place une campagne nationale de prévention, d’information et d’action sur la lutte
contre la sédentarité :
– définir l’activité physique et sportive comme « grande cause nationale » dès 2022 et en
faire une priorité de santé publique dans la perspective de l’héritage des Jeux olympiques et
paralympiques de Paris 2024 ;
– faire de septembre le mois de l’activité physique et sportive en fédérant, dans cette action,
les initiatives éparses des pouvoirs publics dans ce domaine ;
– informer sur les structures permettant de pratiquer une activité physique encadrée,
adaptée aux différents publics et sur les actions mises en œuvre dans les territoires ;
– promouvoir des modes de vie plus actifs avec des recommandations simples comme se
lever, s’étirer toutes les demi?heures ; privilégier des modes de transports actifs (marche,
vélo, trottinettes non électriques, rollers…), la montée d’escaliers plutôt que l’utilisation de
l’ascenseur, les bureaux réglables en milieu professionnel, substituer aux temps d’écran une
activité physique même de faible intensité.

Proposition n° 2

Mieux informer sur l’addiction aux écrans et les moyens de la contrer :


– communiquer de manière lisible sur l’offre de soutien à la parentalité et sur les possibilités
de prise en charge des enfants pour se défaire d’une addiction aux écrans ;
– privilégier la communication par les réseaux sociaux et le marketing social pour la
prévention et l’information sur les addictions aux écrans ;
– informer prioritairement sur les dangers liés à l’abus d’écrans : « pas d’écran avant 3 ans,
le matin, pendant les repas, dans la chambre et au coucher » dans le cadre d’un soutien à la
parentalité.

Proposition n° 3

Mettre en place des tests de capacité physique et de forme accessibles à tous :


– faire réaliser en éducation physique et sportive ou dans le cadre de partenariats locaux,
des tests simples de condition physique dans le primaire, au collège, au lycée et à l’entrée
dans le supérieur ;
– favoriser, avec le concours de la médecine du travail et des outils numériques (autotests),
la réalisation de tests de condition physique en entreprise.

Proposition n° 4

Créer un ministère délégué en charge de la prévention en santé publique.

Proposition n° 5

Unifier et prioriser les objectifs de la prévention :


– formuler dans un document unique les objectifs de prévention en santé publique et de lutte
contre la sédentarité, pour les différentes catégories de la population et portant sur les
principales pathologies ;
– définir comme prioritaires ces objectifs dans les différents plans traitant de la santé, de la
prévention et de l’activité physique, et en réaliser une évaluation annuelle ;
– définir précisément les structures et les acteurs en charge de la mise en œuvre de ces
objectifs.

Proposition n° 6

Maintenir les ressources en personnel de Santé publique France au niveau atteint pendant
la crise sanitaire, pour assurer la mission d’évaluation et de suivi des politiques de santé
publique.

Proposition n° 7

Ancrer l’éducation physique et sportive dans les apprentissages fondamentaux et la faire


vivre à l’école et dans tous les établissements d’enseignement :
– ajouter l’éducation physique et sportive dans les savoirs fondamentaux dispensés à l’école
élémentaire : savoir nager et rouler à vélo en plus de la maîtrise des compétences
physiques élémentaires : courir, sauter, lancer, danser ;
– inscrire l’éducation physique et sportive dans les compétences du socle commun évaluées
dans le diplôme national du brevet, aux épreuves du certificat d’aptitude professionnelle et
du baccalauréat ;
– renforcer l’éducation physique et sportive au lycée en passant de deux heures à trois
heures obligatoires par semaine ;
– inclure l’activité physique et sportive dans les connaissances et compétences à acquérir
dans le cadre de la licence ;
– rendre systématique une Unité d’enseignement libre d’activité physique et sportive dans
l’enseignement supérieur.

Proposition n° 8

Enrichir la formation des enseignants sur la pratique d’activité physique et sportive :


– inclure dans les épreuves du concours et le tronc commun des enseignements des
Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation, la promotion de l’activité
physique et sportive en tant que facteur de santé publique ;
– intégrer la pratique de l’activité physique effective de 30 minutes par jour et la nécessité de
bouger toutes les 30 minutes dans la formation des enseignants.

Proposition n° 9

Assurer la promotion de l’activité physique et sportive dans chaque école :


– désigner un référent sport?santé dans chaque école afin de diffuser les ressources et
bonnes pratiques à la communauté éducative ;
– renforcer les moyens humains et le maillage territorial de l’Union sportive de
l’enseignement du premier degré (USEP) dans les départements.

Proposition n° 10

Doter les médecins et infirmiers scolaires d’outils nécessaires, partagés et interopérables,


pour suivre la santé des élèves tout au long de leur scolarité (mise à disposition du dossier
médical partagé) et ouvrir la prescription d’activité physique supplémentaire aux médecins
scolaires et à ceux de la protection maternelle et infantile.

Proposition n° 11

Généraliser dans les écoles et les établissements scolaires le dispositif des « 30 minutes
d’activité physique par jour » en complément des cours d’éducation physique.

Proposition n° 12

Élargir le Pass’sport aux jeunes jusqu’à l’âge de 20 ans ainsi qu’aux fédérations sportives
scolaires et le pérenniser.

Proposition n° 13

Lancer un grand programme d’aménagement du bâti scolaire et des cours de récréation des
écoles pour favoriser la mixité des jeux et la motricité.

Proposition n° 14

Rendre la prescription de l’activité physique adaptée plus accessible en instaurant une prise
en charge, par l’assurance maladie, de la consultation médicale spécifique comportant le
bilan médico?sportif et motivationnel préalable.

Proposition n° 15

Favoriser le financement de l’activité physique adaptée :


– mettre en place, dans le cadre du contrat responsable, une taxe de solidarité additionnelle
réduite à 5 % pour les organismes de couverture complémentaire santé qui intègrent une
prise en charge financière de l’activité physique adaptée pour leurs adhérents ;
– mettre en place un crédit d’impôt pour les entreprises qui favorisent par des
investissements l’activité physique et sportive de leurs salariés ;
– augmenter significativement le montant du Fonds de développement des mobilités actives
pour le plan Vélo.

Proposition n° 16

Inciter les caisses de retraite ou les mutuelles qui ne le font pas encore, à proposer un bilan
de condition physique lors du départ en retraite.
Proposition n° 17

Préciser le rôle des maisons sport?santé et les pérenniser :


– faire progressivement des maisons sport?santé le guichet unique d’accueil, d’information
et d’orientation de l’activité physique adaptée dans les territoires ;
– créer un fonds de soutien financier aux maisons sport?santé par l’attribution d’une part des
taxes affectées sur les paris sportifs.

Proposition n° 18

Augmenter la place de l’activité physique adaptée dans la formation initiale et continue des
médecins et des professions paramédicales :
– former les médecins et les professions paramédicales au sport?santé et les médecins à la
prescription d’activité physique adaptée (sport sur ordonnance) ;
– intégrer à la procédure de certification des médecins prévue par la loi du 24 juillet 2019 la
participation aux formations sur la prévention et l’activité physique adaptée ;
– instituer un diplôme d’études spécialisées en médecine du sport.

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