Comprendre

pour agir

La santé
du cœur
Alptis, l’assurance
associative
Nous, chez Alptis, ce qu’on veut, c’est partager avec celles et ceux
qui nous entourent – adhérents, courtiers, partenaires, collaborateurs
– bref avec TOUT LE MONDE, notre vision de l’assurance, une assurance
vraiment proche des gens, une assurance 100 % indépendante
et participative… une assurance DIFFÉRENTE !

Mais au fait, ça change quoi, l’assurance associative ?

 epuis le départ, on est une association à but non lucratif.

D
Donc nous, nos comptes, c’est à nos adhérents qu’on
les rend, et c’est tout !
Deuxième point : nos solutions d’assurance,
c’est avec nos adhérents qu’on les construit. Comme ça,
on est sûrs qu’elles répondent à leurs attentes.
Avec tous nos adhérents, on partage l’idée que prendre
soin de soi et de sa santé, c’est aussi bénéfique à tous.

Et pour ça, on a de la chance, car on peut compter sur

les adhérents actifs bénévoles, ceux qu’on pourrait appeler
nos super-adhérents. Au départ, on en comptait une poignée.
Aujourd’hui, ils sont près de 700 !

Partout en France, au sein de nos comités locaux,

ils s’impliquent, ils montent des projets, ils organisent
des actions de prévention santé, ils donnent leur avis…
bref, ils PARTICIPENT !!!

Pourquoi un tel engagement ? Tout simplement

parce que cette vision de l’assurance, ils la partagent !

2 –
Édito

La santé du cœur,
le choix de nos adhérents
Depuis toujours, les adhérents Alptis ont fait de la prévention santé une priorité.
Celle-ci se traduit chaque année, partout en France, par l’organisation de près
de 400 actions de santé et de partage auxquelles nos adhérents peuvent
participer gratuitement.
Avec ces actions, nous leur permettons de répondre à des questions aussi
simples que primordiales : que faire dans ma vie de tous les jours pour optimiser
mon bien-être et celui de mes proches ? Quels comportements adopter pour
être en meilleure santé aujourd’hui, mais aussi demain ?

Le collaboratif, un état d’esprit

Chez Alptis, le collaboratif est un véritable état d’esprit. Par exemple, tous
les deux ans, nous définissons de manière participative une thématique de santé,
qui va ensuite servir de fil conducteur à nos actions.
Pour choisir la thématique 2017-2018, nous avons commencé dès la fin de
l’année 2016 par une séance de créativité auprès de nos adhérents bénévoles.
De nombreux thèmes ont émergé, et finalement, c’est « la santé du cœur » qui a
été retenue par notre Commission Animation et notre Conseil d’Administration.

Un guide pratique… vraiment pratique

Sept de nos animateurs régionaux – Anne, Claudine, François, Gilbert,
Jean-Claude, Noëlle et Yves – ont relevé le défi : réaliser un guide à la fois simple
et très pédagogique, utile pour le plus grand nombre.
Puis est venue la mobilisation des 123 comités locaux d’adhérents Alptis,
qui ont apporté des témoignages, des idées, des conseils, que vous retrouverez
tout au long de ce guide. Ils viennent en complément des contributions d’experts :
médecins, cardiologues, nutritionnistes, chercheurs…
Quelques mois plus tard, le fruit de ce travail collaboratif est maintenant
entre vos mains. Je vous en souhaite une lecture assidue au bénéfice de votre
bonne santé.

Georges Coudert, Président d’Alptis

– 3
Sommaire
1. Les facteurs de risque cardiaque 05
À la source : avoir les bonnes infos ! 06
Ce ne sont pas que des maladies d’hommes ou de personnes âgées 06
Surveillez votre tour de taille ! 06
Les 9 facteurs qui expliquent 90 % du risque cardiaque 07
Apprendre à reconnaître les signes d’alerte 07
Interview du Dr Pierre Meneton, chercheur à l’INSERM 08

2. Nutrition, tabac, alcool, les moyens d’agir 09

L’alimentation, première médecine 10
Chasse aux addictions : vous n’êtes plus seuls ! 11
Interview du Pr Pierre Weinmann, cardiologue 12

3. Stress et sédentarité : des méfaits mieux connus 13

Sédentarité, je te tiens ! 14
Votre pire ennemi, le stress 14
Interview du Dr Jean-Pierre Houppe, psychocardiologue 16

4. Activité physique : un allié de la santé cardiaque 18

Mon activité est-elle bonne pour le cœur ? 18
Se remettre en selle doucement 19
Interview du Dr Laurent Uzan, cardiologue du sport 20

5. Témoignages : 5 histoires de cœur… 22

6. En complément… 25
Quiz : halte aux idées reçues 26
Je sais tout sur le cœur ! 28
Les gestes qui sauvent 29
Ressources 30

Nous remercions la Fédération Française de Cardiologie

pour la validation de cet ouvrage.
www.fedecardio.fr

Conception, réalisation et rédaction : Agence In medias res

Illustrations : Alptis
1. Les facteurs de
risque cardiaque
L’héritage génétique nous rend plus vulnérables ou plus résistants face
à certaines pathologies. Puis, nous adoptons des goûts et des habitudes -
y compris les plus néfastes pour notre santé cardiaque. Ce sont autant
de leviers pour agir !
PARTIE 1 . Les facteurs de risque cardiaque

- B.A.  BA -
1.1  À la source : avoir les bonnes infos !

Ce sont essentiellement les antécédents familiaux

Les principales d’accident cardiaque précoce, avant 55 ans, qui signalent
maladies un risque génétique augmenté par rapport à l’ensemble de
cardiaques la population. Pour le reste, c’est beaucoup plus compliqué
(lire l’interview page 8). En revanche, les effets des facteurs
Infarctus du environnementaux (la façon dont on se nourrit, dont on
myocarde : mort de
cellules du cœur en
s’expose au tabac, dont on se dépense…) sont sans cesse
raison d’un manque réévalués à la hausse.
d’oxygène.

1.2 
Accident vasculaire
cérébral : mort de
neurones en lien avec une
Ce ne sont pas que des maladies d’hommes
artère bouchée ou qui se ou de personnes âgées
rompt (anévrisme).
Le nombre d’infarctus chez les femmes de moins de
Trouble du rythme : 50 ans a triplé de 2000 à 2015 (chiffres de la Fédération
anomalie au niveau
des oreillettes ou des
Française de Cardiologie). Et aujourd’hui, 54 % des
ventricules du cœur. victimes de maladies cardiovasculaires sont des femmes.
L’explication est dans l’évolution du mode de vie, en
Artérite des membres particulier avec le tabagisme qui annule le bénéfice
inférieurs : affection des protecteur des hormones féminines. Le stress et l’obésité
artères des jambes qui se
bouchent.
peuvent avoir raison de nos artères qui sont susceptibles
de se calcifier et se rigidifier dès 35 ou 40 ans. D’ailleurs,
Phlébite : caillots qui chez les jeunes, les infarctus sont souvent plus graves.
bouchent les veines et
peuvent migrer jusqu’au
poumon.

Valvulopathies
cardiaques : maladies
1.3  Surveillez votre tour de taille !

fréquentes liées aux divers
dysfonctionnements des
valves cardiaques.
Insuffisance cardiaque :
elle se définit par
l’incapacité du cœur à
effectuer correctement
son travail de pompe.
En fonction de votre profil, un médecin pourra demander
des examens complémentaires, mais un facteur de risque
est très facile à évaluer : le tour de taille en centimètres.
Hommes Femmes
Risque très faible Moins de 80 cm Moins de 70 cm
Risque faible De 80 à 101 cm De 70 à 87 cm
Risque élevé De 102 à 120 cm De 88 à 109 cm
Risque très élevé Plus de 120 cm Plus de 110 cm

6 –
 Les facteurs de risque cardiaque . PARTIE 1

1.4  Les 9 facteurs qui expliquent 90 %

du risque cardiaque

Importance dans
Facteur le déclenchement de
de risque la maladie cardiaque

Cholestérol 54,1 % L’appli

Tabac, hérédité cardiovasculaire 36,4 % « Cardio Info »
Obésité abdominale 33,7 %
Risques psychosociaux 28,8 % Lancée par la
Fédération Française
Exercice physique insuffisant 25,5 % de Cardiologie, en
Hypertension artérielle 23,4 % plus d’informer
Alcool 13,9 % sur les maladies
Consommation insuffisante cardiovasculaires,
de fruits et légumes 12,9 % elle permet à chacun
d’évaluer ses facteurs de
Diabète 12,3 % risques par le biais d’un
questionnaire.
— Gratuite —
Lecture : le cholestérol est impliqué dans 54 %
des maladies cardiaques
Source : Prenez la santé de votre cœur en main,
Dr Laurent Uzan, Leduc.s, éditions 2016

1.5  Apprendre à reconnaître

80 %
des victimes d’infarctus
les signes d’alerte de moins de 45 ans
sont des fumeurs.

2
Une forte douleur dans la poitrine accompagnant
un effort est une urgence cardiaque heureusement
bien connue. Attention, chez la femme, les signes
ans après l’arrêt de
sont souvent plus discrets : pâleur, grande fatigue
la cigarette, le risque
et troubles digestifs.
d'infarctus du myocarde
est divisé par 2.

– 7
PARTIE 1 . Les facteurs de risque cardiaque / Interview

Alptis : Une grand-mère morte d’une crise cardiaque,

un frère opéré du cœur à 45 ans : faut-il s’inquiéter ?
Dr Pierre Meneton : Oui, dans le deuxième cas. Même s’ils sont
Des risques rares, les accidents cardio-vasculaires précoces témoignent
mesurables pour souvent de l’existence d’une pathologie qui est causée par
les populations, un petit nombre de gènes ayant des effets marqués peu
très peu pour sensibles aux facteurs environnementaux et qui se transmet
les individus donc avec une forte héritabilité. Non dans le premier cas,
qui est le plus fréquent. Les accidents cardio-vasculaires
Dr Pierre Meneton
et les facteurs de risque associés (hypertension, dyslipidé-
mie, diabète, obésité, etc.) qui surviennent à un âge avancé
ont un déterminisme génétique très différent. Aucun gène
n’a un effet marqué, mais une multitude de gènes ont des
effets très faibles. À tel point que les études qui cherchent
systématiquement les gènes associés à ces pathologies en
trouvent péniblement quelques dizaines même dans des
populations de plusieurs centaines de milliers de personnes.
Et ces quelques dizaines de gènes expliquent à peine plus
de 10 % des différences entre les individus pour la pression
artérielle, la glycémie, les lipides plasmatiques ou le poids.
Ce sont donc des centaines, voire des milliers de gènes qui
déterminent ces niveaux et le risque d’accident cardio-vas-
Le Dr Pierre culaire. Le corollaire est que l’héritabilité de ces pathologies
Meneton est tardives est très faible et que leur apparition dépend plutôt
chercheur à de l’exposition aux facteurs environnementaux.
l’INSERM, Paris.
Il est l’auteur Alptis : Les facteurs de risques dans l’environnement
de Le Sel, un sont-ils, eux, plus prédictifs ?
tueur caché, aux Dr Pierre Meneton : Il est bien établi que le tabagisme, une
Éditions Favre, alimentation déséquilibrée, le manque d’exercice ou le stress
2009 (16 €). augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires. Au
niveau de la population, réduire la prévalence de ces facteurs
de risque permettrait à coup sûr de diminuer le nombre de
malades et de morts prématurés. En revanche, au niveau de
l’individu, prédire si un accident cardio-vasculaire va survenir
à un âge avancé selon l’exposition à ces facteurs de risque
est beaucoup plus difficile à cause de la très grande marge
d’incertitude liée à la susceptibilité génétique très variable
d’un individu à un autre.

8 –
2. Nutrition,
tabac, alcool
Adopter des comportements plus sains. Choisir une nourriture goûteuse
qui nous réconforte sans accumuler les risques pour son cœur. Renoncer
aux mauvaises habitudes les plus néfastes, notamment le tabac et l’alcool…
Et si vous commenciez aujourd’hui ?
PARTIE 2 . Nutrition, tabac, alcool
Le vivaneau,
mi-gras et bon !
Hypocalorique
Ce poisson rouge à
la chair blanche est
consommé aux Antilles-
Guyane. Il est classé
parmi les poissons
mi-gras, il est peu
calorique (130 cal/100 g),
et chargé en vitamines
B6, B12, B5 et D.
Recette
Verser un verre d’eau
dans une cocotte. Ajouter
cive, thym, persil, piment.
Laisser mijoter quelques
minutes. Ajouter le
vivaneau et laisser cuire
10 minutes. Arroser de
citron vert et ajouter l'ail.
Guadeloupe et Guyane
10 %
des adultes français
(15 % d’hommes et 5 %
de femmes) sont en
difficulté avec l’alcool.
10 ––
2.1  L’alimentation, première médecine
Tout le monde sait peu ou prou qu’une alimentation
grasse, sucrée, peu fibrée et chargée en sel augmente les
risques en accumulant les graisses dans les vaisseaux
sanguins. Oui mais… comment suivre ces bons conseils
quand on n’a pas envie de s’abonner au blanc de poulet/
haricots vapeur ?
Des fibres, oui… mais je n’aime pas les fruits
et légumes !
Les fibres protègent les vaisseaux sanguins et le tissu
cardiaque et cérébral, elles retardent l’absorption de
fructose dans le sang, et font baisser la fréquence car-
diaque. D’où le fameux « 5 fruits et légumes par jour » !
Ils sont riches en fibres : le son de blé (25 g de fibres
pour 100 g), les amandes (12,6 g/100 g), les olives noires
(12,5 g/100 g), les haricots secs (7 g/100 g), les lentilles
(4 g/100 g), les pois chiches (8 g/100 g).
Saler moins, oui… mais c’est fade !
Les produits comme les chips, la charcuterie, et surtout
les plats préparés industriellement (sans que cela se per-
çoive au goût) contiennent beaucoup trop de sel. Évitez-
les dans vos menus et vous pourrez saler légèrement vos
légumes ou votre viande.
Une autre façon de donner du goût : les herbes aroma-
tiques et les épices, garanties sans sel et pleines de
saveurs !
Moins gras, oui. Mais c’est dommage
pour le goût…
Les lipides sont indispensables à la vie, mais il faut
manger en quantité limitée les graisses et les acides gras
saturés (beurre, huile de palme, viande grasse et abats,
aliments frits, chocolat…) et consommer avec modération
les acides gras insaturés (huiles, fruits secs, graines…).
Mais les poissons gras sont bienvenus ! Riches en
acides gras oméga 3, vous pouvez en manger deux fois
 Nutrition, tabac, alcool . PARTIE 2

par semaine. Bonne nouvelle, ce ne sont pas les plus

chers : anchois (frais), hareng, maquereau, sardine,
saumon, truite…

2.2  Chasse aux addictions :

vous n’êtes plus seuls !

Tabac et alcool : ces poisons sont intimement liés à des « Qalyo » : l’appli
habitudes culturelles et festives. Et surtout, ils peuvent pour mieux gérer
provoquer des addictions. On sait moins que le traitement sa santé
des addictions a beaucoup progressé.
Cet assistant de santé
connecté, décoré du
Tabac : objectif rien du tout trophée de l’application
Cigarette légère ou pas, roulée avec du tabac sans addi- de suivi 2017, collecte
tifs, cigare, pipe… Tout est mauvais pour les poumons, des données en lien
les vaisseaux sanguins et le cœur. Y compris la fumée avec la santé et le bien-
passive. être : poids, tension
artérielle, cholestérol,
Il n’existe pas d’effet de seuil : il faut viser l’arrêt complet. stress, nutrition, nombre
Les traitements évoluent sans cesse et s’améliorent. de pas... Et analyse
Les substituts au tabac peuvent prendre la forme de ces informations pour
comprimés, de gomme à mâcher, de patch, etc. apporter des conseils
personnalisés.
L’acupuncture, la mésothérapie, l’hypnose ou l’homéo-
Le plus : elle permet
pathie n’ont pas prouvé leur efficacité, mais elles sont d’organiser ses plannings
une aide complémentaire utile (tabac-info-service.fr). médicaux par le biais d’un
agenda.
Alcool : halte aux idées rassurantes ! www.qalyo.com
— Gratuit —
Le vin rouge contient des polyphénols aux propriétés vaso-
dilatatrices bénéfiques pour le cœur. Ce (petit) avantage du
vin ne doit cependant pas cacher ses (grands) méfaits. Il
vaut toujours mieux réduire sa consommation d’alcool.
La notion de « consommation modérée » d’alcool peut 23 %
des personnes qui
paraître floue. Il faudrait se limiter à 1 ou 2 verres
par jour, avec au moins deux jours d’abstinence par meurent d’une maladie
semaine. cardiovasculaire liée au
tabac sont des femmes
Qu’est-ce qu’un verre ? 10 cl de vin à 12°, une coupe de
(18 % d’hommes), soit
champagne, 25 cl de bière à 5°, 3 cl de whisky, 6 cl de environ 13 700 décès
porto ou encore 3 cl de pastis. par an.

– 11
PARTIE 2 . Nutrition, tabac, alcool / Interview
Le régime
santé pour le
cœur doit être
bon, pas cher et
facile à faire
Pr Pierre Weinmann
Le Pr Pierre
Weinmann est
cardiologue, chef
de service à l'hôpital
européen Georges
Pompidou, passionné
de cuisine, et auteur
de Rajeunir, mon cœur
dit oui ! Comment
protéger nos artères
et notre cerveau ? :
aux Éditions Albin
Michel, 2017 (19 €).
12 –
Alptis : Quels sont les comportements alimentaires
les plus néfastes pour notre cœur ?
Pr Pierre Weinmann : 1. La viande, et pire si elle est rouge,
y compris porc et veau ! À cause des acides gras saturés
d’origine animale et du fer contenu dans l’hémoglobine. Et
si elle n’est pas bio à cause des pesticides et antibiotiques,
ainsi que de la L-Carnitine qui accélère le dépôt de graisses
dans les artères.
2. La consommation de jus de fruit, que l’on croit bon pour
la santé avec la tendance détox, alors qu’il est surtout un
shoot de fructose.
Alptis : Et les fausses idées à combattre sur le cholestérol ?
Pr Pierre Weinmann : Vérifier son taux de cholestérol dans
le sang revient à regarder par le petit bout de la lorgnette.
On peut baisser le LDL (mauvais cholestérol), augmenter le
bon cholestérol (HDL) et majorer le risque cardio-vasculaire.
Ce dernier progresse probablement quand le bon cholestérol
(HDL) perd ses qualités protectrices. Plus que la quantité de
cholestérol dans le sang, c'est sa qualité qui importe, mais
il n'est pas encore possible de la mesurer en routine. Dans
l’autre sens, on a peu d’arguments pour bannir certains
aliments quand on a trop de cholestérol. Il se fabrique dans
le foie et ne vient pas majoritairement de la nourriture
ingérée. Les personnes qui consomment du beurre réguliè-
rement n’ont pas plus d’accident cardiaque, par exemple. On
recommande à juste titre le régime méditerranéen : grâce
aux polyphénols, l’huile d’olive extra-vierge restaure les
propriétés du HDL. À l’inverse, un produit de type margarine,
enrichi en stérols végétaux, a une action toxique sur la paroi
des artères.
Alptis : Une alimentation plaisir pour les artères
est-elle possible ?
Pr Pierre Weinmann : Manger sainement n’est pas une vie
d’ascète ! Si un régime n’est pas agréable à suivre, il sera
abandonné. Le régime santé pour le cœur et les vaisseaux
doit être bon, pas cher et facile à faire. L’effet est cumulatif :
plus on adopte une alimentation saine longtemps, plus on
peut améliorer son espérance de vie : aucun médicament
n’est plus bénéfique qu’une bonne hygiène de vie !
3. Stress
et sédentarité
Sédentarité et stress, grands maux de ce siècle. En plus d’être nocifs
à notre bien-être, ces nuisibles malmènent notre cœur. C’est notre style
de vie urbain qui les cultive. Halte-là ! Bouger plus, stresser moins ?
Pour la mise en pratique, on s’aide de toutes les bonnes idées et nouvelles
méthodes pour revenir à une fréquence cardiaque apaisée, le cerveau avec !
PARTIE 3 . Stress et sédentarité
La cohérence
cardiaque
Pour tous
Lors d’une pratique
quotidienne respiratoire
simple, des résultats
d’ordre physiologiques,
psychologiques,
hormonaux et
émotionnels sont
observés. Ils touchent
au stress, aux difficultés
d’adaptation et aux
pathologies dérivées.
La pratique
Assis confortablement,
pieds au sol, mains sur
les cuisses ou une table,
le dos droit ; observez
vos inspirations et
expirations. Commencez
par expirez profondément
5 secondes, puis inspirez
pendant 5 secondes.
Cela pendant 5 minutes,
3 fois par jour. Objectif :
30 respirations lentes,
amples et avec attention
pendant 5 minutes = 5 h
de dé-stress assurées.
Centre-Val-de-Loire
14 –
3.1  Sédentarité, je te tiens !
Notre mode de vie moderne ne nous pousse pas forcément
à marcher assez. Qui atteint les 10 000 pas par jour recom-
mandés par l’OMS ou la ½ heure de marche rapide quoti-
dienne ? Pourtant, de nombreuses astuces anti-sédentarité
peuvent nous aider à entretenir notre cœur.
Suis-je sédentaire ?
On sait depuis longtemps l’inactivité mauvaise pour la santé,
mais la sédentarité est pire :
C’est le fait d’être assis plus de 7 heures par jour : bureau,
automobile, repas, télé… Un sportif peut être sédentaire !
Elle réduit l’espérance de vie, notamment en développant
des facteurs de risque - hypertension artérielle, diabète,
cholestérol.
J’adopte les bons réflexes anti-sédentarité
 escendre un arrêt plus tôt en transport en commun
D
ou se garer loin du bureau.
Rester debout dans les transports, en faisant la cuisine,
en triant ses dossiers, en téléphonant, en réunion
avec les collègues.
Oublier les ascenseurs et s’aérer à la pause méridienne.
Remplacer appels et mails par une visite au collègue voisin.
Adopter un bureau assis/debout réglable en hauteur.
3.2  Votre pire ennemi, le stress
Stress émotionnel, dû à des chocs psychologiques,
ou chronique : sans chercher à l’éliminer, tendre
utopie, on peut le domestiquer.
Réaction d’adaptation face
à des situations nouvelles, il ne nous reste qu’à jouer
les caméléons pour apprendre à vivre avec.
C’est le 3e facteur de risque d’infarctus.
Il accroît le risque de palpitations, spasmes
et emballements du cœur.
 Stress et sédentarité . PARTIE 3

Il encourage tabagisme ou alcoolisme

Stress professionnel : Débordé au travail ?

Trouvez les clés mentales pour vous protéger
 uelques pistes pour agir :
Q
– tenir un agenda d’objectifs réalisables.
– admettre que des choses n’entrent pas dans
son champ de compétences.
– s’accorder le droit à l’erreur, montrer qu’on
ne comprend pas. Respirelax,
– communiquer davantage quand une situation application
s’envenime. de cohérence
Si besoin, après un stress post-traumatique, demander cardiaque
un soutien psychologique auprès d’un spécialiste –
psychologue, psychothérapeute… Pour apprendre à
retrouver son calme,
Opter pour un stage de gestion de stress grâce à une technique de
ou de coaching. respiration afin que tous
les systèmes (nerveux,
Stress familial : Dépassé au quotidien ? cardio-vasculaire,
hormonal et immunitaire)
Adoptez des petits exercices de relaxation
travaillent efficacement.
 as adepte des pratiques de détente classiques type
P Des exercices de 3 à 9
yoga ? Aventurez-vous côté thalassothérapie, biofeedback, minutes qui aident à
club du rire, hypnose, luminothérapie, vinothérapie. ralentir la respiration. Un
– Sophrologie : méthode de relaxation et philosophie de outil de prédilection des
vie qui entraîne corps et esprit à développer la sérénité patients coronariens. À
utiliser partout, dans une
(www.sophrologie-info.com). file d’attente, avant une
– Méditation de pleine conscience : inspirée du boudd- réunion…
hisme zen, elle consiste à focaliser son attention sur — Gratuit — par les
une expérience de vie sans jugement, avec bienveil- Thermes d’Allevard
lance (www.meditation-pleineconscience.fr).
Sinon, vous vous laisserez bien tenter par de simples
petits plaisirs de prise de conscience de soi ?
– s’asseoir au calme, respirer profondément en se
projetant une image apaisante.
5 h
de station assise (et plus)
– s’accorder du temps pour lire, regarder un film, en dehors des heures de
écouter de la musique. travail augmentent de 34 %
– exprimer ses émotions. le risque d'insuffisance
– respecter son sommeil. cardiaque.
– s’accorder le droit de rire.

– 15
PARTIE 3 . Stress et sédentarité / Interview

Alptis : Un travail très physique, sédentaire, pas de travail :

quel est le pire pour le cœur ?
Dr Jean-Pierre Houppe : Les trois sont mauvais ! La séden-
Il faut davantage tarité évidemment. Mais le travail physique est mauvais
bouger… et réussir aussi pour celui qui ne pratique pas d’activité physique en
à se poser parallèle. Un patient agent de sécurité m’a raconté marcher
Dr Jean-Pierre 20 km/jour mais toujours en état de stress : les avantages
Houppe pour sa santé étaient anéantis par ce contexte difficile. La
surcharge de travail pose également un problème. On peut
se croire adapté, mais travailler plus de 11 h/jour ou 55 h/
semaine crée un risque pour le cœur. L’inverse est tout
aussi néfaste : la précarité augmente le stress et donc le
risque d’infarctus. Beaucoup se plaignent de trop travailler,
mais un arrêt brutal serait également déstabilisant.

Alptis : Que proposer à ceux qui n’adhèrent pas

aux pratiques de relaxation ?
Dr Jean-Pierre Houppe : Dans notre civilisation du stress,
chacun multiplie les activités pour être toujours occupé,
voire surmené, à tel point que les personnes ont du mal à
se poser. On peut leur conseiller la marche en précisant que
3 km entrecoupés dans la journée ne sont pas suffisants : le
Cardiologue bénéfice se trouve à partir de 20 minutes d’activité continue.
spécialisé en
psychocardiologie, Alptis : De bonnes méthodes et d’autres à bannir
président de pour lutter contre le stress ?
l'Association Dr Jean-Pierre Houppe : Toutes les méthodes qui stoppent
Meditas Cardio l’agitation permanente sont efficaces. Mais il n’y a pas de
(Mesures d'éducation solution miracle puisque le stress est une réaction indivi-
thérapeutique duelle. À chacun sa méthode, le chemin peut être difficile.
appliquées au stress J’enseigne aux patients à savoir ne rien faire : être dans
en cardiologie), le Dr l’être et pas dans le faire. La fausse idée à combattre ?
Jean-Pierre Houppe Croire que les méthodes de gestion de stress individuel
est l’auteur de vont tout régler. Si l’on est dans une entreprise qui prône le
Prendre soin de son hard management (diriger par la pression), la méditation
cœur, Éditions Dunod, n’arrangera pas la situation. Il faut que l’entreprise soit par-
2015 (27 €). tie prenante, qu’elle s’occupe du stress et de la souffrance
au travail, et in fine du bonheur au travail. Or en France, on
a du retard par rapport aux pays nordiques.

16 –
4. Activité
physique
Bon anti-stress, facilitateur de sommeil, libérateur de plénitude…
l’activité physique a toutes les vertus. Et pour le cœur, ses bienfaits sont
rapides et à la portée de tous, même après un (re)démarrage tardif !
Relativiser pour se remettre en marche, une idée reboostante ?
PARTIE 4 . Activité physique
Marcher !
Une idée fausse à com-
battre : la réadaptation se
fait dans la souffrance.
Inutile de terminer en
sueur… L’idée est de
développer une hygiène
de vie, pas une péni-
tence ! Avec Alptis, nous
participons à des ateliers
de marche, un excellent
choix pour se remettre
en forme et la garder.
La marche s’adresse
aux femmes comme aux
hommes, aux sportifs
comme aux sédentaires
qui souhaitent prendre
leur santé en main. La re-
cette du succès ? Un sport
accessible qui conjugue
efficacité et convivialité.
Occitanie
30
minutes d’activité
physique, 5 J/semaine :
c’est le seuil à partir
duquel on augmente
le diamètre des artères.
18 –
4.1  Mon activité est-elle bonne pour le cœur ?
Diabète, âge avancé, hypertension artérielle, maladie
héréditaire… On a tout à gagner à démarrer une activité
physique, les bénéfices seront démultipliés dans ce cas.
Me mettre à l’activité physique, oui…
mais j’ai une maladie de cœur
 ’activité physique régulière est maintenant considérée
L
comme un traitement qui :
– diminue le travail cardiaque et la tension artérielle,
(les efforts sont mieux supportés par le cœur),
– stimule la création de nouveaux micro-vaisseaux au sein
de la masse musculaire, à l’image d’un « pontage naturel »,
– diminue le risque de formation de caillots grâce à une
fluidification du sang,
– lutte contre les radicaux libres induisant le
vieillissement des cellules et des vaisseaux,
– contribue à l’abaissement du taux de glucose
et de lipides sanguins,
– encourage l’arrêt de la cigarette et la perte de poids.
Me mettre à l’activité physique, oui…
mais comment doser ?
 a pratique d’une activité modérée est conseillée :
L
– marquée par une légère sensation d’essoufflement
et la conversation possible mais hachée,
– soit une session de 30 minutes minimum par séance,
5 jours/semaine.
– on peut fractionner davantage, jusqu’à 10 minutes
minimum par session.
Cela suffit à augmenter le diamètre des artères selon
l’Inserm.
Pour observer une diminution du risque cardiaque,
il faut viser :
– 3 h de jogging hebdomadaire,
– 1 h 15 de marche quotidienne à allure normale,
– ou 30 minutes de marche nordique rapide quotidienne.
Endurance ou résistance ? C’est une question de durée
mais aussi d’intensité !
 Activité physique . PARTIE 4

– L’activité en endurance maximise les bénéfices santé.

– L’entraînement en résistance (musculation) se fait via
des exercices fractionnés avec phase de résistance douce.
Il est recommandé une fois le travail d’endurance au long
court repris.
La musculation améliore l’endurance cardio-respiratoire
en travaillant sans apport d’oxygène. Chez les plus de
40 ans, victimes de fonte musculaire, l’idéal : au moins 2
jours/semaine.
De quel appareil
Me mettre à l’activité physique, oui… connecté se doter ?
mais quelle activité essayer ?
Les + :
 our un maximum d’effet, on envisage des activités
P
– Bracelet : sorte de
physiques mettant en jeu plusieurs groupes musculaires traqueur d’activités,
en même temps : vélo ou rameur. apporte une bonne base
Toute activité d’endurance met le cœur sur la bonne à ceux qui n’ont jamais
voie : course, aérobic, natation (et ses dérivés)… Mais bougé et peut stimuler
aussi randonnée, ski alpin, tennis, badminton et sports l’envie d’en faire plus
(ex : Xiaomi Mi Band 2).
collectifs pour ne pas oublier le plaisir. – Cardiofréquencemètre :
apporte des éléments
pour adapter la pratique

4.2  Se remettre en selle doucement

en fonction des risques
(ex : Mio Alpha 2, montre
cardio sans ceinture
thoracique).
Et si je n’aime pas faire de l’activité physique ?
L’activité, au moins ½ h par jour, ça peut commencer par : Les - :
marcher davantage, – Podomètre via
smartphone, apporte
se rendre à pied au marché, à la Poste, chez le boulanger…
peu d’informations
faire du jardinage, – Tensiomètre : attention à
bricoler dans son habitation, ne pas devenir obsédé par
adopter un chien et faire des promenades, sa pression artérielle…
se lancer dans un ménage de printemps toutes les saisons.

Et si j’ai arrêté il y a des années ?

 n seul mot d’ordre : reprendre progressivement,
U
1 h
de marche à 7 km/h
accorder une grande importance à l’échauffement 3 fois par semaine
et à la récupération, et s’écouter. Une remise en route améliore de 12 % les
se conçoit une fois le bilan du cardiologue effectué. performances de la
Avoir l’avis du médecin sécurise pour mieux atteindre pompe cardiaque.
ses objectifs.

– 19
PARTIE 4 . Activité physique / Interview
Danser le tango
à 60 ans est aussi
bénéfique que de
courir à 20 !
Dr Laurent Uzan
Le Dr Laurent Uzan
est cardiologue du
sport, membre de
la Société française
de cardiologie,
directeur du diplôme
universitaire de
cardiologie du sport
et auteur de l’ouvrage
Prenez la santé de
votre cœur en main,
prévenez l’infarctus et
les maladies cardio-
vasculaires, Leduc.s
Éditions (17 €).
20 –
Alptis : À partir de quand peut-on ressentir les bénéfices
de l’activité physique ?
Dr Laurent Uzan : À partir de 5 minutes par jour. Comme
avec un compte épargne, plus j’investis, plus les intérêts
tombent. Un engagement à établir en fonction de son passé
sportif, de son activité actuelle et de ce que l’on projette. Il
n’y a pas de limitation d’âge, on a prouvé qu’il y a intérêt à
bouger même après 85 ans. Danser le tango à 60 ou 70 ans
3 fois par semaine sera aussi bénéfique que de courir à la
même fréquence à 20 ans. Tant que vous faites plus d’effort
qu’habituellement, vous gagnez des années en bonne santé.
Monter ses trois étages à pied ou sortir son chien est un
premier cap.
Alptis : Comment expliquer l’importance de ces bienfaits ?
Dr Laurent Uzan : La modernité a simplifié les modes de dépla-
cements et multiplié les écrans, au détriment de l’activité
physique, alors que cette dernière est un médicament !
Certes, il est plus facile pour un médecin de donner une
pilule, mais les bienfaits de l’activité physique pour l’orga-
nisme sont beaucoup plus importants ! Nous pouvons agir
directement sur l’hypertension artérielle grâce à l’entraîne-
ment en rendant leur élasticité aux artères, en diminuant la
sécrétion d’adrénaline au moment de l’effort ou en créant de
nouveaux vaisseaux qui viennent dériver la pression arté-
rielle sur plusieurs niveaux. Quant au taux de cholestérol,
l’activité physique favorise la production du bon cholestérol,
limitant ainsi l’inflammation des artères.
Alptis : Les idées fausses et les bonnes recommandations
à retenir ?
Dr Laurent Uzan : En termes d’intensité, contrairement à ce
qu’on affichait il y a encore quelques années, le mieux pour
s’entretenir est de combiner l’endurance et la résistance.
Cela étant, lors de la reprise ou du démarrage de l’activité
physique, il est préférable de travailler son endurance, dans
la durée et la lenteur, avant d’augmenter l’intensité de son
effort. Selon l’âge, le sexe, il n’y a pas de programme idéal,
la clé est un projet personnalisé. Il faut surtout s’engager
sur le temps. Or, pour cela, il faut veiller à choisir une activité
qui plaise.
5. Témoignages :
Des histoires
de cœur…
PARTIE 5 . Témoignages : 5 histoires de cœur…

Un jour, mon cœur

m’a lâché !
Des adhérents et des salariés d’Alptis, ainsi que certains de leurs
proches, ont accepté de témoigner d’une expérience de santé parfois
douloureuse, même si tout s’est bien terminé ! Il est si facile de trouver
de bonnes raisons, personnelles, familiales ou professionnelles, pour
négliger de prendre soin de son cœur… Chacun d’entre eux a tenu
à appeler les lecteurs à la vigilance et à la prévention.
Merci pour ces témoignages riches d’enseignements !

On voit la vie plus

sereinement… après
Frédéric Delpech, Il y a 2 ans, j’étais au travail, en déplacement comme
47 ans, souvent (60 000 km/an). Une 1re douleur au torse, suivie
Délégué Régional d’une autre au bras gauche. Conduit aux urgences par
Alptis – Bordeaux des collègues qui m’ont sauvé la vie, je découvre à la
coronographie que j’ai deux artères bouchées. Dix minutes
de plus et c’était l’arrêt cardiaque. On me pose 2 stents.
En centre de rééducation cardiaque pour trois semaines,
je fais un 2e infarctus : 3 stents de plus !
J’avais conscience d’avoir joué avec le feu à fumer un
paquet par jour depuis 20 ans. Une cigarette suffirait à me
tuer : le meilleur moyen pour arrêter ! Le cardiologue m’a
conseillé la vapoteuse pour ne pas ajouter de stress avec
l’arrêt de la cigarette. On voit la vie plus sereinement :
finis les mails jusqu’à 23 heures, ça attendra demain.

22 –
 Témoignages : 5 histoires de cœur… . PARTIE 5

On n’a jamais su la cause

J’ai un souffle au cœur, ça ne m’a jamais vraiment gênée, Jacqueline Monot,
mais il y a 3 ans, j’ai ressenti une immense fatigue. 70 ans, retraitée,
Pourtant, j’étais à la retraite, mes enfants allaient bien. ex-artisan
En cure thermale, mon cœur ne faisait que 40 pulsations/
minute ! A mon retour, j’ai fait 3 arrêts cardiaques de
6 secondes en 24 heures avec des pulsations tombées
à 25 ! « Il faut agir vite », m’a signalé le cardiologue. On
m’a posé un pacemaker, j’ai dit oui sans hésiter même
si je redoutais de ne pas me réveiller ! On n’a jamais su
la cause. J’avais de la tension depuis 20 ans, je transpire
beaucoup et suis très angoissée. Un stress qui s’est
accentué quand j’ai tenu notre magasin d’électricité avec
mon mari et que j’ai dû gérer les études de nos 3 filles en
même temps. Avec mon appareil, je me sens en sécurité,
je continue de faire du yoga et de la gym et de me lever à
5 heures du matin. Je conseille à tous de se faire soigner
rapidement, le cœur n’attend pas !

Mon positivisme m’a aidé

Je suis un rescapé. Je me savais fragile, mon père avait Gérard Bertrand,
eu des problèmes de cœur et j’ai perdu mon frère d’un 78 ans,
infarctus à 30 ans. A 72 ans, mon cardiologue s'est rendu Vice-président
compte que mes coronaires étaient bouchés pendant d’Alptis Association
une visite de contrôle. Je n’avais aucune douleur. J’ai été Président de
opéré immédiatement. la commission
Je n’ai pas changé de façon de vivre. Je ne fais pas trop Animation,
d’efforts, je marche doucement et je suis obligé de me Retraité Prothésiste
freiner parfois, mais continue de vivre normalement. Dentaire
Forcément, je conseille de faire attention à son
alimentation et de bouger, des conseils que je n’ai pas
suivis moi-même ! Et surtout il faut positiver, c’est mon
optimisme qui m’a aidé à aller de l’avant.

– 23
PARTIE 5 . Témoignages : 5 histoires de cœur…

Un trop long chemin

avant le diagnostic
Karen Genouel, J’ai erré sans diagnostic jusqu’à 16 ans. A cause d’une
35 ans, éducatrice mauvaise lecture des examens, mes malaises cardiaques
passaient pour un problème psychiatrique. Un jour de
crise forte, j’ai atterri au service neurologie d’un CHU
qui m’a orienté en cardiologie. Le diagnostic est enfin
tombé : syndrome du QT Long congénital. Une maladie
rare qui se traduit par des malaises à répétition lors de
stress ou d’efforts intenses. En 2004, on m’a implanté
un défibrillateur pour rétablir mon rythme cardiaque. Ma
souffrance s’est transformée en volonté d’avancer. J’ai
su orienter la prise en charge médicamenteuse de mes
3 filles, porteuse d’une pathologie similaire. Dans le foyer
de vie pour patients psychiatriques où je travaille comme
dans la vie quotidienne, je suis très attentive à empêcher
les interprétations hâtives de certains comportements,
j’en ai tellement souffert.

Si j’étais venu avant, on aurait

pu éviter la crise cardiaque
Angel Sauron, Je bricolais un week-end quand j’ai senti ma poitrine se
69 ans, Président serrer. À l’hôpital, on m’a posé 3 stents, mon arrêt cardiaque
du comité local Alptis a duré 26 secondes, je pensais dormir. J’avais 50 ans, j’ai
du Puy en Velay, pensé vivre mes derniers moments. J’ai refait une crise il y
Retraité Représentant a 2 ans, on m’a remis un stent. Ma direction me pressurait.
Pour me calmer, je fumais jusqu’à 2 paquets par jour : la
cause principale de l’affaiblissement des artères. Le stress
en a rajouté une couche. Après 3 mois d’arrêt, j’ai été mis à
un poste moins stressant et j’ai arrêté de fumer d’un coup.
Mon cardiologue m’a dit que si j’étais venu 5 ans avant,
on aurait pu éviter la crise cardiaque. J’ai perdu 28 % de
mes capacités et c’est irréversible alors je conseille aux
quadragénaires de consulter…

24 –
6. En complément…
PARTIE 6 . En complément…
Quiz : Suis-je à risque ?
Un petit test - sans prétention scientifique – pour évaluer vos
connaissances en matière de cœur, artères, vaisseaux sanguins…
Halte aux idées reçues !
 ans ma famille, mes proches ont
D Dans mon alimentation :
rencontré des problèmes de cœur :
Peut-être, si vous le dites !
Oui, mon grand-père, et je m’inquiète
Oui, mon frère à 50 ans, et je surveille
ma tension
Mon père a fait un infarctus :
J’ai une fragilité génétique d’accord,
mais les facteurs environnementaux
ont aussi leur rôle à jouer
J’y passerai aussi : les maladies
cardiaques, c’est héréditaire,
on ne peut pas lutter !
Oui, et alors ?
J’ai 40 ans…
Je n’ai pas de facteur de risque, vivons
tranquille !
Je surveille tout de même mon hygiène
de vie, sait-on jamais…
Je ferai des tests à partir de 50 ans,
on verra bien…
La cigarette et moi…
On ne se quitte plus depuis 20 ans
et je ne suis pas près d’arrêter
J’ai diminué mon risque, je ne fume
plus qu’en soirée
J’ai complètement arrêté, après 20 ans
à fumer 1 paquet par jour
26 –
Je limite les graisses : je ne mange
plus de sardines, de truite, de saumon…
On m’a dit de limiter le gras, j’y fais
très attention, mais le sucré, c’est
trop bon !
Je fais attention au gras, au sel,
au sucre
Ma consommation d’alcool ?
Je bois deux verres tous les jours mais
je n’ai aucune accoutumance
Je me limite à 1 verre de temps en temps,
jamais plus de 5 par semaine
Je me limite à un verre de whisky de
6 cl par jour
Pensez-vous être sédentaire ?
Non, puisque je fais 1h de sport
par semaine
Non, car je fais toujours au moins une
activité physique d’1/2 h à 1 h par jour
Non, car je vais au bureau à pied
Au travail :
Je suis toujours assis, souvent
derrière l’ordinateur
Je suis debout, toujours pressé,
donc je bouge
Je suis assis, et panache mon temps
d’activités debout

Quand je suis stressé :
J’essaie de ne pas y penser et
ça finit par passer
Je me protège en mettant les choses
qui partent de travers à plat
Je ne contrôle plus rien
Pourquoi se mettre à une activité
physique ?
J’ai été sportif étant jeune, mon cœur
est solide comme un roc pour toute
ma vie !
À quoi bon se (re)mettre au sport
à 70 ans, c’est trop tard…
Il n’est jamais trop tard, et rien n’est
acquis !
Je souffre d’une maladie de cœur :
Je dois faire une croix sur un mode
de vie inactif et panacher les exercices
d’endurance et de résistance
Je dois faire une croix sur toutes activités
sportives et ralentir le rythme
Je dois faire une croix sur les exercices
qui demandent beaucoup d’effort
Je veux tenter un sport :
Je rejoins des amis au club de volley
J’essaie la natation
Je m’inscris au badminton,
en compétition pour me motiver
En complément… . PARTIE 6
Résultats :
Vous obtenez un maximum de :
Entre ce que vous entendez çà et là,
et la mise en pratique, vous parvenez
à faire la part des choses. Motivé pour
prendre soin de vous et de votre corps,
vous vous entretenez au quotidien et avez
conscience de l’importance d’une bonne
hygiène de vie. Pour vous encourager,
le résultat de ce test vous le prouve :
continuez sur cette lancée !
Vous obtenez un maximum de :
Vous avez pas mal de notions de santé,
ce qui est plutôt encourageant. Il vous
manque parfois un peu de précision pour
avoir les bons réflexes et aller jusqu’au
bout des choses.
Vous obtenez un maximum de :
Vous avez quelquefois des doutes sur
les bons comportements à adopter
pour rester en bonne santé. Difficile de
s’y retrouver avec toutes ces notions
contradictoires. Mais avec de la bonne
volonté et un peu d’acharnement, vous
finirez par adopter le mode de vie sain
dont tout cœur peut rêver !
– 27
PARTIE 6 . En complément…

Je sais tout sur le cœur !

L’individu et ses gènes
J e sais identifier quelques maladies
cardiovasculaires héréditaires
oui non
Je sais s’il y a des antécédents familiaux
d’accident cardiaque précoce dans mon entourage
oui non Résultats :
Je connais les outils pour mesurer ma tension
oui non

L’individu et son environnement Si vous cochez

J e sais identifier les facteurs environnementaux

néfastes ou positifs pour mon cœur
8 à 12 « oui »
la santé du cœur n’a pas
oui non de secret pour vous ou si
Je sais à quoi correspond une unité d’alcool peu. La lecture attentive
oui non du guide vous permet de
Je connais quelques familles d’aliments vous remettre à niveau,
bons pour mon cœur gonflé à bloc !
oui non

Si vous cochez
L’individu et son travail
J e connais quelques exercices express
pour chasser mon stress
4 à 8 « oui »
c’est que vous êtes sur la
oui non bonne voie. Vous avez déjà
Je sais définir la sédentarité quelques connaissances
oui non sur les bons réflexes à
J’ai identifié les bonnes pratiques adopter pour les artères.
pour limiter le stress au travail Un petit approfondisse-
oui non ment de ces données vous
permettra d’exceller.

L’individu, ses sports et loisirs

J e me suis engagé dans le temps sur Si vous cochez
ma bonne résolution sportive
oui non 0 à 4 « oui »
Je connais les exercices d’échauffement ce guide est là pour vous
oui non aider et vous accompagner
Je sais identifier les fausses bonnes à être davantage vigilant
excuses pour ne pas m’y remettre face à votre état de santé.
oui non

28 –
 En complément… . PARTIE 6

Les gestes qui sauvent

Reconnaître un arrêt cardiaque et réaliser les gestes adéquats,
c’est donner une chance capitale de survie à la victime. Une réaction
qui doit se faire dans les 5 minutes, en gardant en tête qu’une minute
gagnée, c’est 10 % de chance de vie en plus !

Appeler les secours :

composer le 15 (SAMU) ou le 112 Placer la personne dans une
en précisant sa localisation zone sécurisée, l’allonger sur
et décrire la situation. le dos, sur une surface plane.

Prodiguer un massage cardiaque : Aller chercher un défibrillateur, le

se placer à genoux à côté de la
victime. Faire 100 pressions par
minutes par séquence de 30,
jusqu’à 5 cm de profondeur, soit
quasiment le maximum possible
de la compression.
brancher, placer les électrodes sur
le torse nu de la victime et suivre
les instructions (en cas d’absence
de défibrillateur, continuer le
massage cardiaque jusqu’à l’arrivée
des secours).

– 29
PARTIE 6 . En complément…
Ressources
Des livres à connaître
Le Sel, un tueur caché, Pierre Meneton,
Éditions Favre, 2009, 16 €.
Rajeunir, mon cœur dit oui ! Comment
protéger nos artères et notre cerveau ? :
Alimentation saine, oméga 3-DHA, activité
physique…, Pierre Weinmann, Éditions
Albin Michel, 2017, 19 €.
Prendre soin de son cœur, Introduction
à la psychocardiologie, Jean-Pierre
Houppe, Éditions Dunod, 2015, 27 €.
Prenez la santé de votre cœur en main,
prévenez l’infarctus et les maladies
cardio-vasculaires, Leduc.s Éditions, 17 €.
Bon stress mauvais stress : mode
d’emploi, Dr Frédéric Chapelle et Benoît
Monié, Éditions Odile Jacob, 2007, 21,90 €.
Danger sédentarité, Vivre plus en
bougeant plus, Pr François Carré,
Édition Cherche Midi, 2013, 11,80 €.
Votre santé sans risque, Vous êtes
une force de la nature sans le savoir,
Dr Frédéric Saldmann, Éditions Albin
Michel, 2017, 19,50 €.
30 –
Des sites à consulter
Sur la santé en général :
L’OMS : www.who.int/fr
Sur l’alimentation :
Alim’agri (Ministère de l’Agriculture) :
http://agriculture.gouv.fr
PNNS Manger Bouger (Plan national
nutrition santé) : www.mangerbouger.fr
Sur les addictions :
Addict Aide, outil pour évaluer sa
dépendance : www.addictaide.fr
Sur le stress :
IRS (Institut de recherche sur le stress) :
www.gestiondustress.net
Sur la sédentarité :
ONAPS (Observatoire national de
l’activité physique et de la sédentarité) :
www.onaps.fr
Les associations de patients
Alliance du cœur
Union nationale des fédérations et
associations de malades cardiovasculaires.
Ligne d’info Écoute Santé Cœur :
0811 099 098 – www.alliancecoeur.fr

France AVC
Association d’aide aux victimes
04 74 21 94 58 – www.franceavc.com
AVC de l’enfant
Association de parents, malades
et professionnels de santé –
www.avcenfant.fr
Des services pour se renseigner/
se faire aider
Tabac Info Service, www.tabac-info-
service.fr, Tél : 39 89
Alcool Info Service, www.alcool-info-
service.fr, Tél : 0 980 980 930
Santé publique France, agence
nationale, http://santepubliquefrance.fr,
Tél : 01 41 79 67 00
Des organisations pour
s’informer
Fédération Française de Cardiologie :
www.fedecardio.org
Centre de référence des Maladies
cardiaques héréditaires :
www.cardiogen.aphp.fr
En complément… . PARTIE 6
INRS (Institut national de recherche
et de sécurité), association pour
la santé et la sécurité au travail :
www.inrs.fr
Des documents à feuilleter
ou à télécharger
Comment éviter une crise cardiaque
ou un accident vasculaire cérébral,
Protégez-vous avant qu’il soit trop tard,
brochure de l’OMS : http://apps.who.int/
iris/bitstream/10665/43727/1/9242546720_
fre.pdf
Vidéo Les mécanismes du stress
au travail, animation de l’INRS :
www.inrs.fr/media.
html?refINRS=Anim-005
Les guides et fiches nutrition
du PNNS (Programme national nutrition
santé) : www.mangerbouger.fr/PNNS/
Guides-et-documents
– 31
Collection Comprendre pour Agir – La santé du Cœur Service communication Alptis –

grâce à notre plateforme web collaborative,

près de 400 actions sont proposées chaque année,à l'ensemble
des adhérents, selon deux grandes familles principales :
Conception rédaction In medias res – octobre 17 – 8FDPLI003

les ateliers santé, les actions de partage,

qui permettent de découvrir des pratiques
pour préserver sa santé et son bien-être au
quotidien (découverte de la sophrologie,
initiation à la marche nordique…).
qui sont des occasions d’échange, d’entraide
et de convivialité entre adhérents, dans un esprit
de solidarité active (partage d’un savoir-faire,
cause solidaire, sortie nature…).

Nos solutions d’assurance

Alptis • 25, cours Albert Thomas 69445 LYON CEDEX 03

Association Loi 1901 enregistrée sous le n° W691052558 à la Préfecture du Rhône alptis.org